Et oui, ce post est d'or, car c'est celui-ci qui me permettra d'égaler Emily en messages x)

Si quelqu'un, cette nuit-là, avait pénétré dans le salon, il aurait pris peur devant le foutoir qu'avait bâti Fay en une soirée. Le sol pavé d'un bois vieux était jonché de boulettes de papier sur lesquelles on devinait des millions de lignes d'un roman inévitablement captivant, étant donné l'esprit créatif et novateur de l'androgyne.
La vue même du dernier nommé était choquante. Des poches, non, des valises s'accrochaient désespérément aux yeux d'un saphir profond de l'hybride; ses membres longilignes tremblaient d'épuisement, comme s'il avait piqué un sprint divin à la sortie d'une course d'une importance vitale, alors qu'en fait il n'avait fait que veiller, un plume entre les doigts glissant sur le papier, tenant à la clôture d'un livre qu'il écrivait, sans mentir, depuis deux jours et trois nuits, omettant les besoins du corps humain, même imparfait.

Son estomac criait famine, sa vessie menaçait d'éclater, ses lèvres desséchées réclamaient à boire, et ses paupières inférieures allaient tomber d'une seconde à l'autre.

Le seul vœu formulé par son corps qu'exauça Fay fut celui de l'hygiène. La drogue qu'était la propreté pour l'androgyne le força à se lever régulièrement de sa chaise pourtant si confortable afin de se laver le visage, les dents et les mains. Il prit même deux douches. Ce besoin presque obscène assouvi, il retournait à son siège et reprenait sa plume.

L'on se questionne sur son comportement. Pourquoi, s'il se permettait de faire un tour sous l'eau, ne prenait-il pas une minute pour se rendre à la cuisine et grignoter ?
Personne, ces jours-ci, n'avait prit la peine de le lui demander. Une forme de respect, sans doute. Ou bien simplement de rejet, par dégoût.
Rah, encore cette histoire de pas-de-sexe, est ce que vous aviez sur le bout de la langue avant que je ne vous l'arrache, n'est-ce pas ? Et bien tant pis, cela demeure son histoire, après tout.

Mais je sais très bien, en tant que maitre absolu en possession de tout contrôle sur ce personnage, ce qu'il aurait répondu si jamais quelqu'un lui avait posé la question. Oui, parce qu'il aurait répondu. Fay n'est pas du genre à se rendre antipathique consciencieusement. En général, c'est sa malformation qui joue ce rôle - oui, oui, je vous en fais baver avec ça, mais je le sais !!
Il aurait décrété simplement que les autres besoins qu'exprimait son corps lui importaient peu. « L'hygiène est importante, le reste pas. Du moins pour moi, vous en pensez ce que vous en pensez, ce qui reste ce que vous voulez. »
Non, ça, c'est ce que j'aurais moi-même dit à sa place. Je ne sais pas vraiment ce qu'il aurait dit, ce qui conviendrait mieux à son caractère ... « Pour moi, c'est l'hygiène qui est capitale. Le reste, je ne le trouve pas très important, mais mon corps n'a pas l'air d'être du même avis ! » Et il aurait terminé en riant, toujours de son gloussement angélique.
Oui, voilà, c'est ce qu'il aurait dit.

On s'éloigne du sujet, tout en y faisant référence, c'est inquiétant.
Hum, encore un étonnement par rapport à son comportement, c'est le global. Pourquoi donc a-t-il passé deux jours de sa vie à l'intérieur de cette prison assis sur une chaise de salon à écrire un roman ?

C'est pourtant évident.

Tout écrivain l'aurait compris depuis des lustres. C'est ce que l'on appelle la venue de la muse, une explosion soudaine d'inspiration, que l'on ne laisserait s'échapper sous aucun prétexte. Aucune perte, aucun gaspillage n'est toléré dans ce cas exceptionnel.
Chaque artiste en soi l'attend, et s'y prépare. Et lorsque ce moment vient, on est prêt à tout abandonner sur le champ afin de profiter au maximum de cette muse.
Et lorsqu'elle s'en va, on la sent partir à l'avance, elle nous prévient, mais on ne cherche pas à la retenir. On se laisse vaincre, et on savoure ce qu'elle nous a donné avant de nous quitter, un travail époustouflant, que ce soit une partition, un tableau ou un document texte. On sait qu'une prochaine viendra, et en patientant, on est heureux et on se délecte de ce que l'on a produit avec l'assistance de la muse.

Celle-ci se tient, une main chaleureuse posée sur l'épaule de Fay, et lui murmure ses idées brillantes à l'oreille, depuis deux jours et trois nuits.

Mes prochains posts ne seront pas aussi longs, ça m'étonnerait trop n_n
[désolé s'il y a des fautes, mais je ne me relis pas quand c'est trop long]

Espèce de maladE. ESPECE DE APS NORMALE @________@

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Leah entra, l'air suprêmement indifférente. Enfin, l'air vide, plutôt. Sans vraiment remarquer qu'il y avait Fay ici, la X-Box de Mail à la main, le fil traînant derrière elle, et ses outils dans l'autre, elle s'assit par terre. Dans un coin où les boulettes n'avait pas trouvé refuge, plus précisément.
Les genoux devant elle et les pichevilles derrière, les tibias écartés d'environ 25 centimètres du corps, elle commença à démonter la X-Box.

Sans faire particulièrement attention a l'androgyne.

Leah "Lay" Hayden était petite. Très petite. On lui aurait donné douze années, pas plus. Elle avait des cheveux blancs, courts, et des yeux bleux, vides et inexpressifs.
Des vêtements larges, sans marques, confortables. Elle était toujours, toujours, toujours vêtue de ce polo noir et de ce pantalon blanc (ou l'inverse, j'sais jamais xD).

Elle était donc, actuellement, en train de démonter une nouvelle console. Elle appartenait, comme toute les autres, au Geek de PI bien connu, Mail Ridner. Un jour, ce pauvre innocent aurait sans doutes une crise cardiaque en voyant que toutes ses consoles seront passées entre les main juvéniles de Leah.
Démonter et remonter des pièces électroniques étaient son suel passe-temps. Ou alors, elle réfléchissait. A quoi ? Personne ne le savait. Le fait de savoir son prénom et son nom constituait en soit un fait assez exeptionnel, vu qu'elle ne parlait jamais d'elle. Elle ne divulgait encore moins son âge et son nom de famille. Bref, Leah était assez discrète en renfermée, et ne faisait jamais de confidances.

Soudain, elle regarda d'un air totalement désintéressé Fay. Elle fronça les sourcils. Un androgyne.
Cela se voyait au premier coup d'oeil. Rien que le fait de ne pas savoir de quel sexe appartenait le jeune homme était une preuve.

Elle retourna à ''sa'' console, sans un mot, sans une remarque. Elle n'en avait rien à faire.

AAAAHHHH !! Cette position détruit les jambes, faut pas faire ça o_o
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L'androgyne couvrait frénétiquement sa feuille de papier de vocables très littéraires, buvant les paroles de la muse qui lui glissait à l'oreille ses idées extraordinaires. L'inspiration n'était pas toujours disponible, mais elle compensait ce manque en revenant toujours avec un sourire radieux et un cadeau magnifique.

Et tandis qu'il écrivait pour la troisième fois depuis tout ce temps le mot "peine", le plancher grinça. Pas normal. certes il était vieux, mais il avait été conçu de manière à demeurer résistant pour presque l'éternité. À moins que Perrin Irvine n'ait été victime d'une arnaque désolante. Désolée pour lui. Également toute aussi navrée de ne pas pouvoir le lui faire savoir puisqu'il est mort.
Le plancher grinça une nouvelle fois. A encore une autre reprise. Et de nouveau. Il s'agissait indéniablement du rythme d'une marche lente, comme si celui qui produisait ces effets réfléchissait. Fay termina son paragraphe. Il tint sa plume tremblante, avide de s'user, au dessus de son encrier. Sa tête était vide. Ou au contraire remplie de termes beaux. Il désirait ardemment gratifier son roman de caractères qui enlacés formaient la plus envoûtante des poésies. Une très longue minute s'égraina, avant que l'androgyne ne se décide à jeter ne serait-ce qu'une furtive oeillade vers la nouvelle venue. Exact, il s'agissait d'une fille. Il se surprit à l'envier maladivement d'être ce qu'elle était, une fille, alors que l'Inspiration délivrait sans suspension, décidée à offrir son présent selon les accords. Oui, mais quand même. Il avait le droit, parfaitement, de jalouser toutes les personnes du monde car elles au moins, avaient un sexe. Il revint subitement quelques pages en arrière, où il avait introduit un nouveau personnage. Là il modifia sa description, transformant la petite rousse insignifiante et sans histoire en une fillette à la courte chevelure nivéenne aux allures d'abonnée aux asiles. Ce tendron était étrange. C'était une espèce de mécanicienne frêle et blafarde, rendant la vie à une console de jeux vidéos. Elle s'était assise dans un coin que les boulettes de papier n'avaient pas dévoré. Fay aurait voulu lui demander pardon, ou même mieux, se lever et dégager le parquet. Cependant la honte l'assaillit et il n'osa pas même un mouvement autre que celui du poignet et des doigts pour écrire. Son attention se reporta à son roman fantastique, et il rattrapa la muse dans la récitation de ses idées. Un bon quart d'heure passa. Pris d'un soudain désir d'hygiène obsessionnelle, l'adolescent se redressa brusquement de sa pose recroquevillée concentré sur son oeuvre et repoussa la chaise de ses jambes tendues. Ses pieds le menèrent à la pièce d'eau adjacente et il se rinça les mains. Il ne l'avait pas constaté jusqu'alors, mais la réparation de l'appareil électronique produisait quelques bruits agaçants. Des petits crissements, des coups sourds. Pas très agréable. En revenant à son atelier de prédilection, Fay se rendit compte que Madame la Muse s'était évaporée. Sans quitter sa bonne humeur d'avoir bien travaillé, il entreprit de relire ce qu'il avait produit. Il ne parvint pas à en venir à bout. Quelque chose avait tué son plaisir plus vite que d'habitude. Il fixa la colombe. C'était peut-être sa présence. Quel gâchis. Mais il ne lui en tenait pas rigueur, elle ne l'avait pas fait exprès. Il aurait bien voulu lui parler, mais il ne savait pas quoi lui dire. Alors il se contenta de la regarder. Elle réparait une console. "X-BOX" était collé bien en évidence sur le boîtier. Il se demanda ce qu'il pourrait bien advenir à l'abonnée aux asiles de son livre. Elle pourrait réparer des consoles X-BOX, parce qu'elle était atteinte du syndrome d'Asperger et préférait ressusciter ses machines plutôt que discuter avec son entourage, peut-être.


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Hey, ça m'saoule, maintenant le terme "androgyne" [je viens de faire des recherches sur internet] est associé à PUNK, GOTHIK, FASHION. --' Mais où est la culture, bon sang, même les sites internet se trompent !! Ils peuvent même pas consulter un bon prof, ça me désole è_é