Tal Hears marchait d’un pas vif dans les couloirs. Il tenait dans ses mains l’appareil photo –rose- qu’il chérissait tant. Emily le lui avait emprunté, lors de l’enquête pour la pseudo-mort de la jeune Kyoko Kirisaki. Il photographiait les différentes pièces qu’il trouvait. Il avait déjà presque toutes les pièces, il ne manquait plus que le grenier, ce qu’il était venu immortaliser… ou du moins, copier sur une photo qui survivra un temps avant de se désintégrer… Les poussières s’envoleront, scellant à jamais le secret de la pièce sombre et poussiéreuse que Tal avait prit, sans s’en rendre compte, jugeant que ce détail n’avait pas une réelle importance [me demandez pas lequel, j’en sais rien =D].


Il était en train de mitrailler le coffre en bois fermé avant de se rendre compte de la présence d’une jeune fille.

« Hello ! »

Le chat multicolore, Haägen Dazs, était en train de se prélasser aux pieds du jeune homme, vêtu de couleurs peu discrètes telles que le vert anis ou le jaune citron, avec un sac noir, tranchant avec ses habits.

- Humpf !
Cette fille n'était bien entendu autre qu'Helen... Helen Machiaviel.
Préparait-elle un plan Machiavielique, pour transporter ainsi pareil amas de bouquins et autres grimoires ? Sans doute.

En tout cas, elle était passée a la bibliothèque, et estimant que puisqu'elle allait desormais passer le restant de ses jours ici, elle avait bien le droit d'emprunter quelques livres...
Mais son esprit ne parvenait pas totalement à se faire à cette idée. Oui, il y avait forcément un moyen de partir... Forcément. Tout problème a sa solution. C'était ce que ses parents lui avait toujours dit.

A la pensée de ceux-ci, elle se mordit la lèvre. Et si elles ne les retrouvait plus jamais ? Ainsi que Delphine ? Et Melanie et Liz qui devrait être en train de l'attendre pour regarder Big Fish ce soir ? Non, n'y pensons pas, et gardons espoir.
Il lui en faudra.

Bref, elle transportait tout une pile de livres, qu'elle avait jugé utiles. Des livres traitant de magie, d'enfermement... Peut-être trouverait-elle là un indice pour sortir d'ici ? Il fallait essayer.
Ensuite, elle ne savait pas vraiment pourquoi elle était ensuite partie de la bibliothèque, alors qu'elle aurait pu y rester pour feuilleter tous ces grimoires.
Et elle ne savait pas non plus pourquoi elle était montée jusqu'au grenier pour les lire.

Enfin, le fait était qu'elle y rencontra un garçon. Tal Hears. Mais ça, elle ne le savait pas encore.
Et l'autre fait est que ce garçon lui lança un :
« Hello ! »
Et le dernier fait était qu'il avait un chat multicolore à ses pieds.

Sous l'emprise de la stupeur, Helen lâcha d'un seul coup tous les livres qu'elle portait.

Tal, lui, était du genre optimiste et « ne pas se compliquer la vie » était une de ses devises. Il agita la main, et salua la nouvelle venue.

« Nous, c’est Tal et Häagen Dazs, et toi ? »

Il sourit, et se releva. Il avait son appareil photo et son carnet dans les mains. Il écrivait quelque chose, sans doutes les détails de leur rencontre et l’aspect physique de la jeune fille, puis il alla ramasser les livres qu’elle avait fait tomber, vu qu’elle n’avait pas encore bougé d’un pouce.

« Tiens ! »

Le chat qui portait le nom d’un fabriquant de glaces –très bonnes, cela dit en passant- bondit sur un meuble, puis sur l’épaule de Tal.

« Yop ! » fit le chat, avec une expression qu’on aurait pu associer a un sourire.

En admettant qu'un chat sache sourire.

[Oh, dieu que ton avatar est grand, lala o_o]

« Nous, c’est Tal et Häagen Dazs, et toi ? »

...Charmant jeune homme.
Attendez. Tal et Häagen Dazs... Helen supposait bien entendu qu'il parlait de lui et de son chat. Cependant, lequel était Tal, lequel était Häagen Dazs ?... Dur choix.
Décidant qu'il lui accorderais bien une erreur au début, elle opta pour le fait que des parents normaux n'affublerais jamais leur fils d'un nom de glace. Il était donc "Tal".
Sympathique. Simple à retenir.

« ...Je m'appelle... Helen. » fit-elle simplement, encore méfiante.
Après tout, n'avait-elle pas pensé qu'elle était dans un hôpital psychiatrique ? C'était un peu normal d'avoir de telles opinions, vu ce qu'elle avait rencontré en arrivant. Si lui aussi était un fou ?
Si elle-même était folle ? Oui, c'était peut-être là une hallucination de se part, ce chat multicolore ! Quoi d'autre ?
...Mais ce garçon semblait le voir lui aussi. Sauf qu'il ne le voyait surement pas de toutes ces couleurs éclatantes.
Conclusion : ... Elle était folle à lier ?

« Tiens ! » s'exclama-t-il, alors qu'il lui avait ramassé tous ses livres.

Helen rougit. Perdue dans ses pensées, elle n'avait même pas pensé a reprendre tous ces bouquins qu'elle avait lâché sur le sol. Se faire aider par un inconnu n'était pas très...

« Merci. » dit-elle brusquement, afin de stopper ce flux de pensées.

Concentrée sur la pile de livres qu'elle avait désormais dans les bras, elle ne fit pas attention au "Yop !" du chat multicolore. Heureusement, d'ailleurs, car si elle l'avait remarqué, qui sait si elle n'aurait pas fait une crise cardiaque ?

« Je... » commença-t-elle, « Qu... qu'est-ce que tu fais ? »

En prononçant ses mots, elle avait le regard fixé sur le carnet et l'appareil photo de "Tal". Était-il un reporter ?
...Mais oui ! Voila la solution ! c'était un journaliste venu faire un documentaire sur les asiles de fous.
...Il devait donc la prendre pour folle. Mais s'il réalisait un reportage, il savait forcément comment s'en aller !
Mais comment pouvait-il le lui révéler, si jamais il la prenait pour une attardée mentale ?

« Je... » commença la jeune fille prénommée Helen, en face de TAAAAAL, « Qu... qu'est-ce que tu fais ? »

« On écrit. Les personnes qu’on rencontre », dit-il avec un sourire colgate, comme dirait notre mollusque décérébrée préférée –car y’en a qu’une !-.

Il rangea son carnet anis dans son sac, et se gratta la tête.

« T’es arrivée ici quand ? » demanda Häagen Dazs, avec un miaulement à la fin de sa phrase.

Tal souriait. Il souriait souvent, voir toujours. Avant que notre charmante Helen n’arrive, il était en train de prendre sous tous les angles ce mystérieux coffre. Il voulait AB-SO-LU-MENT l’ouvrir. Il y avait peut-être la clé de sortie pour quitter ce lieux maudit !!

« Nous, ça doit faire un mois », dit Tal, tout sourire. « On s’était perdus, puis on est arrivé ici par hasard. Et depuis, on peut plus sortir. Il paraît que c’est un pensionnat crée par un certain « P.I. » ! Mais Tal ne sait pas qui c’est. Pour l’instant. »

« T’es arrivée ici quand ? ~Miaw... »

Là, Helen resta figée. Cette fois-là, elle l'avait bien entendu. Et bien vu, aussi. C'était bien cette gueule qui avait prononcé ces mots. Mais n'avait-il pas été prouvé que les animaux ne pouvait parler notre langue !? C'était quoi ce délire !?
Elle ne répondit pas, bien trop sonnée pour émettre le moindre son. Un chat qui parlait...
Devant son silence, Tal reprit donc la parole :

« Nous, ça doit faire un mois. On s’était perdus, puis on est arrivé ici par hasard. Et depuis, on peut plus sortir. Il paraît que c’est un pensionnat crée par un certain « P.I. » ! Mais Tal ne sait pas qui c’est. Pour l’instant. »

Quelle étrange façon de parler. Il utilisait le pronom personnel "nous" ou encore son propre prénom ? Ça faisait un peu pompeux et précieux, mais avec sa manière de parler, l'effet tombait à l'eau.
Helen remarqua soudainement que le fait d'avoir pensé a un pronom personnel la relaxait. Ou du moins, nécessitait sa concentration, qui déviait donc de ce chat multicolore qui venait de parler.

« Je viens d'arriver. »

Oui. Elle venait d'arriver, elle avait à peine mis les pieds il y avait quelques heures ce matin-même dans cette foutue baraque. Et déjà, alors, elle semblait au bord du désespoir, à chercher partout et en vain des solutions de partir... Mais n'était-ce pas normal ? N'était-ce pas plutôt les autres qui étaient étranges de se satisfaire ainsi tranquillement de cette situation ? Non, décidément, elle n'était pas folle. Pas elle...
Elle soupira, fermant les yeux, prit une grande inspiration, et prononça enfin, et de façon distincte, sa question :

« C'est... quoi, ce chat multicolore qui parle ? »

« Ben, c’est Haägen Dazs ! »

Il la regarda, l’air légèrement stupéfait. Comment pouvait-elle prétendre ne pas connaître les Alter Ego Astral ? Oui, comme vous pouvez le remarquer, Tal, fana de sciences occultes et de parapsychologies ou choses de ce genre, s’était facilement adapté au manoir. En un temps record, à vrai dire. Ce qui laissait penser qu’il ne se rendait pas bien compte de la situation dramatique dans laquelle il s’était fourré.
Situation dramatique qui avait commencé par quelque chose d’aussi dramatique ; une ballade avec le collège.
Comment cela avait-il commencé, déjà ? Tal l’avait oublié. Et il ne voyait pas l’intérêt de s’en rappeler.

« Bon, bon. Nous étions en train de regarder le coffre, tu veux le voir ? »

Après avoir réussit à traîner Miss Machiavélique devant le coffre, il se baissa, et commença fouiller dans son carnet pour trouver les 3 ou 4 pages où il avait noté ses découvertes sur PI/OI/CI.

« En fait, il est raconté que le manoir aurait été fondé par un mec qui s’appellait P.I. Mais Tal et Haägen ne sont pas sûrs que ça soit vrai, alors, ils mènent leur enquêtes… nous allons peut-être trouver des indices pour sortir d’ici ! »

Il semblait vraiment excité à l’idée d’enquêter sur une rumeur.

L’instinct de journaliste, peut-être ?

« Ben, c’est Haägen Dazs !
- ...Ah. »

Manifestement, elle n'aurait pas tiré grand chose de plus de ce "Tal" (elle était désormais sûre que c'était bien lui "Tal" et bien son chat qui portait le nom de la marque de glace). A vrai dire, il semblait trouver cela paaaarfaiiiiitemeeeeent normal. Eh beh.

Il reprit, interrompant Helen dans ses pensées :

« Bon, bon. Nous étions en train de regarder le coffre, tu veux le voir ?

- Hem... Pourquoi pas... » répondit-elle a tout hasard.

Après tout, elle n'avait rien a perdre. Et franchement, cette masse de livres qu'elle trainait ne lui évoquait qu'un loooong après midi d'ennui. Autant faire quelque chose d'un peu plus amusant avant.
On ne pouvait pas vraiment dire qu'ouvrir un coffre était plus amusant, mais toujours était-il que ça valait mieux qu'une lecture barbante.

Elle s'approcha lentement du coffre.

« En fait, il est raconté que le manoir aurait été fondé par un mec qui s’appelait P.I. ! Mais Tal et Haägen ne sont pas sûrs que ça soit vrai, alors, ils mènent leur enquêtes… nous allons peut-être trouver des indices pour sortir d’ici ! »

*Oui, ce serait bien...* soupira Helen intérieurement, arborant un léger sourire, car l'espoir de découvrir quelque chose lui mettait le baume au cœur.

« P.I. ... C'est donc le propriétaire de ce manoir ? », commença-t-elle, décidée a collecter quelques infos auprès de ce garçon qui paraissait s'y connaître. « D'accord... Y'a-t-il d'autres choses que je dois savoir ? »

Elle réfléchit une seconde a ce que les deux garçons qu'elle avait croisé avait dit lorsqu'elle était arrivée...
Ils avaient parlé d'un animal et d'un pouvoir.
Apparemment, l'animal, c'était le genre de chat multicolore de Tal. Le pouvoir...

« Un pouvoir, ça m'évoque seulement les Power Rangers... » railla-t-elle, pour elle-même.

Sauf qu'elle se rendit compte après coup qu'elle n'avait pas pensé, comme a l'habitude, mais bien prononcé ces mots.
Elle tourna précipitemment la tête vers Tal, espérant qu'il ne l'ait pas prise pour une... folle.

« Hem... Pourquoi pas...
- Cooool ! »

Tal sourit. Il lui raconta l’histoire, puis elle sembla s’y intéresser.

« D'accord... Y'a-t-il d'autres choses que je dois savoir ? »

Il réfléchit plusieurs secondes, et fouilla dans son carnet. Il ne voulait pas dire d’informations fasses ou alors omettre des choses.

« Alors, hm. Quand tu arrives ici, normalement, tu as un pouvoir qui se développe, ainsi qu’un animal que tu as imaginé qui va revenir ici. Enfin, un vieil ami, qui revient, comme ça, pouf ! Nous n’avons aucune idée de l’origine de ce phénomène, mais comptons le découvrir ! »

Il acheva sa phrase d’un air victorieux.

« Un pouvoir, ça m'évoque seulement les Power Rangers... railla-t-elle.
- Ooooh, t’aurais pas parlé avec Swann ? C’est parfaitement son genre, de dire n’importe quoi, du genre des Power Rangers ou Pokémon, ou Digimons, les trucs comme ça ! Nous, on a mit au moins dix minutes pour la faire taire ! »

En admettant qu’ « assommer à coups de somnifères » soit vraiment une façon de faire taire les gens.

Bref, il ne la prenait aps du tout pour une folle, en gros xD. Elle était gentille, Helen. Haägen Dazs miaula, et bondit sur le coffre.

« Tal a fait une enquête. Il a découvert, en interrogeant Anko Mitarashi, vingt ans, originaire de Konoha, Kunoi… »

Miaulement.

« Oui, pardon. Donc, d’après Miss Anko, son copain aurait un cahier dans lequel il y a tous les noms des pensionnats, et si t’en rayes un, ben la personne meurt ! Mais bon, je n’ai pas le nom du copain, et il le cache bien. Donc personne ne sait où il est ! »

Il se releva.

« On n’arrive pas a ouvrir le coffre. T’aurais pas quelque chose, comme un crochet ou… une pince à cheveux ? Nous pouvons toujours essayer… »

- Ooooh, t’aurais pas parlé avec Swann ? C’est parfaitement son genre, de dire n’importe quoi, du genre des Power Rangers ou Pokémon, ou Digimons, les trucs comme ça ! Nous, on a mit au moins dix minutes pour la faire taire !

Humpf. Il n'avait pas l'air d'avoir mal interprété ses propos, tant mieux. Elle n'avait pas envie de paraitre aussi folle que tous les actuels pensionnaires..

- Tal a fait une enquête. Il a découvert, en interrogeant Anko Mitarashi, vingt ans, originaire de Konoha, Kunoi… Oui, pardon. Donc, d’après Miss Anko, son copain aurait un cahier dans lequel il y a tous les noms des pensionnats, et si t’en rayes un, ben la personne meurt ! Mais bon, je n’ai pas le nom du copain, et il le cache bien. Donc personne ne sait où il est !

Hoho... intéressant. Un cahier qui permettait de tuer les gens ?... Hem, attendez. Chais pas, tout a coup, ça me rappelle quelque chose, un manga peut-être, je ne sais pas... //baffe//

- Death Note, murmura Helen pour elle-même, d'un souffle inaudible. Comme tout les adolescents de nos jours, il lui arrivait de lire quelques manga.

- On n’arrive pas a ouvrir le coffre. déclara soudainement Tal. T’aurais pas quelque chose, comme un crochet ou… une pince à cheveux ? Nous pouvons toujours essayer…

- Je suis désolée, lui souffla Helen. Je ne porte jamais de barrettes, ce n'est plus tellement a la mode.

Elle s'interrompit soudainement, rougissant. Comment pouvais-t-elle déclamer pareilles choses dans un moment comme celui-ci ? Allez, avouez, qui oserait penser aux courants vestimentaires alors qu'il est coincé dans un manoir pour l'éternité ?

- Hem... En revanche, j'ai une boite de trombone. Tu peux toujours en déformer un pour t'en servir...

Ah, enfin quelque chose qui la différenciait du commun des mortels : Helen faisait la collection des trombones. Ridicule ? Interdiction de ricaner, car la narratrice tient cette idée de sa collection personnelle...

Helen choisit un trombone pas trop défoncé, ni trop beau (car elle tenait quand même vachement a cette collection). Elle lui en tendit un standard, gris, en fer, sans aucune décoration. Comment ça, ça existe pas, les trombones décorés ?