Lily, la demoiselle écorchée aux belles mains ensanglantées, vint dans le pensionnat sur son cheval blanc. Elle a longtemps traversé le pays avec son destrier, à la recherche de personnes qui auraient pu être ses distractions. Les beaux jeunes hommes qu'elle voyait il y a quelques temps, ils n'y en a plus pour lui faire la cour, mais elle compte bien retrouver ses prétendants. Une personne digne d'elle répète-t-elle à son ami Nébuleuse.
Cette demeure n'a rien de d'accueillante, mais elle y entre pour espérer y trouver de la compagnie, car elle s'ennuit Lily. Son Duc, son mari est mort, et elle porte des habits de deuil avec ironie.
Elle ordonne à son cheval de pousser la porte avec la tête, celui-ci exécute l'ordre, et l'emmène à l'intérieur. La porte se referme derrière eux, la piégeant. Mais elle s'en fiche bien, elle connait les rumeurs à propose de cette bâtisse. On dit que ces lieux sont habités par le démon, ou encore mange les voyageurs imprudents, on dit qu'une sorcière y vit, on dit aussi qu'un prince y réside. Bien d'autres histoires sont racontées à son sujet, mais personne n'a jamais pensé à aller vérifier , ou alors ces personnes ne sont jamais revenue. Mais ça comme je le disais, Lily s'en fiche, elle veut s'amuser.

" Quel endroit merveilleux!" S'exclame-t-elle souriante, de sa main écorchée et bandée elle caresse la tête de Nébuleuse son cheval. Celui-ci blottit sa tête entre la main fragile et cruelle de sa maîtresse. Prodigieusement le cheval prend parole.

"Lily douce Lily nous sommes entrés dans l'interdit..." Dit-il d'un ton légèrement inquiet.

D'abord, la demoiselle s'étonne que son cheval est trouvé l'usage de la parole, puis elle s'interroge sur ses dires.

"L'interdit? Mais ces lieux ne sont pas interdits puisque la porte était ouverte! Cet endroit m'a invité, j'en suis certaine."

Le cheval hoche la tête et donne des coups de sabots au sol, le bruit se répète en écho, puis lève la tête pour parler fort.

"Que l'on vienne accueillir comme il se doit ma maîtresse Dame Lily Rouge ! " Il retape une fois de plus au sol, sa maîtresse lui caresse la tête, lui chuchotant d'arrêter ce tapage car on va l'a prendre pour une fille sans éducation et une basse personne vulgaire. Le cheval s'excuse et dresse la tête scrutant celui ou celle qui viendra les inviter dans sa demeure.