Une fille aux cheveux noirs fredonnait à voix basse une mélodie. Elle semblait pensive. Et seule. Ou du moins, parmi tous ces arbres massif, on ne distinguait pour l’instant aucune autre silhouette que la sienne.



C’était sans doute vrai. On la voyait grelotter, alors même qu’elle était emmitouflée dans un gros manteau, beaucoup trop grand pour une personne de son gabarit. Ses bras croisé tentant vainement de garder une chaleur inexistante, elle avançait doucement dans la forêt.



De gros flocon se posèrent, lourd et brulants comme des gouttes d’acides, sur ses joues pâles. Elle leva une main pour essayer de retirer cette glace ardente qui parsemait son visage nu, mais ne réussit qu’a manifestement la tasser. Elle enleva l’écharpe qui enserrait son cou pour mieux la placer, afin certainement d’éviter que d’autres particules d’intempéries ne se glissent dans les creux de sa figure.



La nappe blanche qui recouvrait le sol s’inclinait sous chacun de ses pas, comme agonisante, s’accrochant de toute ses forces aux semelles de l’adolescente, mais finissait par retomber, grave, indécente.

~~~~

Je voudrais partir d’ici. A tout prix. Mais j'peux pas, ça je l'ai compris.
Il y a des gens qui ont trouvé asile en cette baraque maudite, qui ont échappé à une mort certaine.
Pas moi. Moi, j’ai plus perdu que gagné face à ce foutu enfermement.
Je voudrais pouvoir m’en aller… J’ai froid… Qu’est-ce qu’il m’a pris de sortir par ce temps ? J'aurai du rester à l'intérieur... Mais qu'y aurait-je fait ? Il n'y a rien, absolument rien de plaisant, de distraiyant dans ce machin minable de pensionnat ! A part peut-être rencontrer des gens, mais à quoi ça sert si je ne les vois qu'une fois, et puis basta ?...

...Au moins, la neige est belle.

~~~~

Helen déprimait. C’était sans doute cette période destinée habituellement aux fêtes qui la rendait ainsi, aussi irascible. Ordinairement, elle aurait commencé a décorer un sapin, à manger les chocolat du calendrier de l’avant, à acheter tous les cadeaux pour sa famille…
Ici, il n’y avait plus rien à faire. Ce lieu était peut-être ensorcelé, mais aussi paradoxal que cela pouvait sembler paraître, la magie du Noël approchant semblait disparue. Elle n’était pas assez extravagante et excentrique pour pouvoir commencer à décorer seule le manoir, pas assez dégourdie pour cuisiner seule des petits chocolats, et ne connaissait pas assez de monde pour avoir envie d’offrir à quelqu’un un présent.

La vie lui paraissait monotone. Elle commençait à abandonner peu à peu l’idée de pouvoir un jour s’enfuir du pensionnat. Elle s’était résignée. Comme tous les autres.

La neige tombait toujours. Visiblement, elle n’avait pas eut envie de s’arrêter juste pour une adolescente un peu banale et un junkie agressif assez masochistes tout les deux pour sortir par un temps pareil. « Bien fait pour eux ! » devait-elle sûrement penser. En admettant que la neige puisse penser. Non, sans doute pas, vu sur quoi elle tombait, parfois...enfin bon. Il avait froid. Très froid. Ce n’était pas étonnant, il faut dire...il ne gagnerait pas un concours de logique même si il se serait habillé avec des vêtements adaptés, parce que ce fait avait put se faire démontrer plusieurs autres fois. Enfin, c’est une autre histoire.

De la neige tomba au sol. Ca provenait de qui, ça ?.. Il y avait quelqu’un, alors ? Oui, oui, inutile de le rappeler, Ritchie est d’une intelligence rare. Bon...ce n’était pas le plus important. Le plus important était de se demander -> Qui était ce quelqu’un ?

Une fille aux cheveux noirs.

Mais des filles aux cheveux noirs, il devait en avoir des tonnes, ici...donc pour nous avancer un peu, on pouvait observer avec un peu plus de précision que c’était une fille aux cheveux noirs, vêtue d’une écharpe et d’un manteau. Au moins, elle elle avait pensé à prendre des vêtements qui convenaient à un temps pareil. Mais elle ne semblait pas non plus avoir très chaud...Ce n’était pas étonnant.
Après avoir observé les vêtements en question, il se rendit compte qu’il avait déjà vu son visage. C’était l’une des filles qui l’avait « accueillit » ici. Ou plutôt celle qui avait tentée de rattrapé le manque de tact de Rikka. Ce qui revenait à dire a peu près la même chose. Mais d’elle, il ne connaissait que son prénom. A savoir, Helen. Rien de très palpitant mais quand on lui avait annoncé qu’il était enfermé ici, il avait pensé à autre chose que de faire connaissance avec cette fille. Comme insulter ce fichu pensionnat de tous les noms par exemple ; c’est plus distrayant sans doute. Et moins frustrant.


Bon, eh bien il y avait quelqu'un ici. Tout simplement.
Il se mit finalement debout, un peu péniblement quand même. Hou hou...il se sentait un peu mieux qu’il y a quelques instants et ce n’était certainement pas a cause de son action précédente. Mais plutôt de celle qui remontait à quelques minutes plus tôt. Tiens, en parlant d’action, pourquoi s’était-il levé ?... Il allait se rassoir, mais une branche, sans doute sous le poids de la neige, plia et renversa son contenu frigorifique sur les épaules du garçon qui avait assez froid comme ça. Ce qui eut pour effet de « remplacer » ses pensées, et aussitôt, un juron se fit entendre, et il dégagea la neige de ses épaules pratiquement nues...arg. Nouvelle grossièreté.

Rah ! Et puis maintenant qu’il avait fait ce qu’il devait faire, il pouvait peut-être rentrer...même si rester enfermé avec tout ces gens ne lui plaisait pas trop comme idée il n’avait pas tellement le choix entre ça et finir... frigorifié. En tout cas, il allait attraper un sacré rhume. Mouais...il pouvait peut-être trainé un peu ici, encore. Alors il se dirigea vers Helen, sans courir ou a pas rapides ; non, juste assez pour la rattraper. Et il lui demanda sans plus de cérémonie :

« Tu peux me passer ton écharpe ? »

Pas de « salut ». « Bonjour. » « Oh, Helen quelle charmante surprise ! =D ». Non, ces mots lui semblaient inconnus. Droit au but, comme dirait Marseille <<. (Si mon cousin lit ça, il me décapite puis se sert de mes bras en tant que battes de base-ball -_-).
Il avait juste froid. Or, s'il lui demandait son manteau, elle allait refuser obligatoirement ! Enfin, sûrement. Donc stoppons les risques. Et puis, c'est bien les écharpes.

« Tu peux me passer ton écharpe ? »

Des mots simples, idiots. Il ne perdait pas de temps en fioritures, celui-là.
Sur le coup, Helen ne comprit pas exactement. Disons qu'elle n'était pas bête, tout de même, ayant un QI normal, mais plutôt que la situation la fatiguait moralement et physiquement, ce qui rendait le mental moins performant qu'à l'habitude.
Elle ne comprit pas exactement ce qu'elle faisait là, au juste. C'était vrai, pourquoi se tenait-elle ici, sous la neige, dans le froid ?
Elle ne comprit pas exactement qui était ce garçon, alors qu'elle venait de penser à lui il y avait à peine quelques minutes. L'arborescence de ses pensées s'était déjà mue vers d'autres préoccupations, sans doute.
Elle ne comprit pas exactement ce qu'il lui disait. Oui, la neige avait beau tomber sans bruit, les chutes des couches de flocons entassées sur les branches qui cédaient tout à coup brutalement, elles, faisaient un tout petit peu plus de bruit. Nous n'avions qu'à dire que ce fut le moment que choisit l'une d'entre elles pour tomber.

En tout cas, elle se retourna vivement vers lui, et dut lever la tête pour regarder son visage. Elle était pas vraiment grande, ni très petite, mais plus petite que grande (à l'image de la joueuse 8D), et lui, il était tellement haut, avec ses membres longs comme des jours sans pain ! [En nous basant sur le style de Yazawa.] Et puis, aussi, elle n'était pas comme un certain Shin d'Eyeshield 21 (pour ne pas nommer le manga), qui distinguait les gens grâce à leur musculature, et donc avait besoin de voir sa figure pour le reconnaitre.
Mais Helen ne connaissait pas Yazawa, ni Shin, donc ces précisions nous importaient peu.

En tout cas, après avoir cligné des yeux plusieurs fois afin d'être sûre de ne pas se tromper - avec toute ces fragments de glace qui tombaient devant ses iris ! - elle hocha la tête doucement.

Non, Helen n'était pas de ces personnes impulsives et faussement blagueuses qui auraient répondu un "Non" immédiat, en riant bêtement. Enfin, si, elle était capable de rire bêtement pour quelques plaisanteries peu catholiques, comme beaucoup d'adolescents. Mais non, les conjonctures ne l'inspiraient pas.

« Ah, oui ! Bien sûr... »

Elle déroula précipitamment son écharpe noire qui enserraient jusqu'a une seconde ou deux son pauvre cou gelé. Echarpe noire, oui, mais pas parce qu'elle prétendait suivre un courant "gothique" ou "émo". C'était tout simplement une couleur - bien qu'un certain nombre de personnes assurent le contraire - qui allait avec tout. Elle n'avait pas à se soucier de mettre des couleurs froides ou chaudes, des tons bruns, bleus ou verts. C'était très important pour Helen, tout ça, c'était une des bases pour devenir Mademoiselle ToutLeMonde. Porter de jolis vêtements, pas trop ringards, pas trop tendances, pas trop extravagants, dans des couleurs accordées, pour se fondre dans la masse. Elle passait une heure de chaque matin, et une petite minute de chaque passage aux toilettes pour vérifier sa tenue, son apparence.

« Tu es... Ritchie, c'est bien ça ?... » demanda-t-elle, hésitante, comme pour engager la conversation.

Elle qui était venue certainement dans le but - cela lui semblait évident, maintenant - d'être un peu seule, voilà qu'elle paraissait vouloir s'accrocher à la présence du garçon qui avait bien voulu l'approcher... Le froid était sûrement moins dur à affronter lorsqu'on était plusieurs. Restait à voir ce qu'en pensait le garçon.

Elle accepta. « Ah, Oui ! Bien sûr... ». Une simple écharpe : ce n’était pas comme si ça allait lui permettre d’échapper à une quelconque maladie mais ça réchauffait un peu, c’était déjà ça...Rapidement, elle la retira de son cou, comme si il allait se jeter sur elle afin de lui arracher de force en l’étouffant avec en même temps. C’était une écharpe noire, comme on en voyait souvent. Pas fantaisiste, non ; aucune décoration, elle était complètement unie. Au contraire d’Helen, Ritchie ne passait pas inaperçu. Et il ne faisait rien pour, au contraire. Cheveux bleus ; vêtements extravagants, déchirés, peu communs, provocants...ça en donnait un petit aperçu. Il prit l’écharpe entre ses longs doigts, et la noua. Enfin, noua...c’était plutôt vite dit. Il l’avait enroulé autour de son cou plutôt...un pan d’une dizaine de centimètre glissait le long de son bras, contrastant avec sa peau pâle. C’était déjà mieux mais le tissu n’eut pas pour effet de lui donner l’impression d’être dans un sauna pour autant. Puis Helen dit, d’une voix un peu hésitante :

« Tu es... Ritchie, c'est bien ça ?... »

Ritchie... Oui, c’était bien lui, jusque à preuve du contraire. Il confirma donc les paroles d’Helen de la façon suivante :

« Ouais. »

Leger silence. Il observait la jeune fille en face de lui. Elle était plus petite, alors il baissait légèrement la tête. Elle devait faire une tête de moins que lui ? A peu près, oui, ou un peu moins. Elle semblait moins âgée que lui, aussi. Pas seulement à cause de sa taille, puisque lui était un peu plus grand que la moyenne des garçons de son âge. Ni de sa « maturité » car, à coup sur, il l’était (beaucoup) moins qu’elle. Non, il l’était moins qu’elle.

Le vent jouait avec le pan de l’écharpe d’Helen. Fort heureusement pour Ritchie, il était à contrevent, du coup il ne se la prenait pas dans la figure, c’était déjà ça. Quoique, c’était quand même désagréable, mais pas assez pour qu’il la rabatte sans cesse... A ce propos la, il devait utiliser du gel fixation béton (Vivelle Dop ! Le gel à fixation... Béton ) parce que ses mèches ne montraient pas signe de faiblesse bien qu’elles soient tout de même plutôt beaucoup (le truc trop français 8D) hérissés.

Si il aurait manqué de fierté, il se serait dit que c’était complètement idiot de sortir par ce temps les bras nus et ne pas rentrer, surtout, mais comme il en manquait un peu il ne se dit rien et préféra ce plaindre intérieurement (ou a voix haute) de la température bien qu’on ne l’est pas forcé à sortir avec un couteau sous la gorge.

« Tu es... Ritchie, c'est bien ça ?...
- Ouais. »

Silence.

Wah. Quelles répliques des plus prenantes.

Helen n'avait jamais su trop se débrouiller, niveau conversation. Quoique si ; tout dépendait de la personne qui se trouvait en face d'elle. Or, Ritchie l'intimidait un peu. Ce n'était pas, par exemple, la bonne élève timide un peu cruche avec qui on pouvait jouer à la fille déjantée. Non, là, c'était elle qui incarnait le rôle de la fillette cruche, bien au contraire. Elle n'aimait pas se retrouver ainsi dans cette position.

Elle réfléchit donc à ce qu'elle pouvait ajouter. Il y avait des cas où le silence était romantique - elle lisait peut-être un peu trop de nullités à l'eau de rose du genre Coeur Grenadine, la petite Helen -, d'autre où il était solennel, religieux.
Mais à ce moment-ci, il était lourd... Tellement lourd ! Vite, alléger le poids qui pesait sur leur épaules, ajoutant une masse irréelle à celle de la neige ! Non, non, il ne fallait pas que ça dure. La parole faisait oublier la sensation des doigts frigorifiés, la douleur des commissures des lèvres gercées.

*Le silence est d'or, mais la parole est d'argent*, pensa Helen. *A moins que ce ne soit l'inverse ?*

Ils marchaient à présent côté à côte.

Elle l'observa un peu mieux. Oui, elle l'avait peut-être déjà fait, mais ce n'est pas en une seule fois que l'on retenait les traits d'une personne.

Ritchie Spangen était très courageux, sans doute (<= vision d'Helen 8D). Sortir ainsi dans le froid, il fallait tout d'abord être très audacieux. Un peu fou aussi, mais optionnellement.

Ritchie Spangen était très grand. Combien de centimètres ? Mademoiselle Helen n'avait jamais eu le compas dans l'oeil, aussi préféra-t-elle ne pas faire d'estimations fausses. Elle détestait avoir tort, mais ne rechignait pas à le reconnaître, n'ayant jamais eu un fort caractère. Même, au contraire, tout était bon pour ne pas trop se faire remarquer. Les seuls avec qui elle osait un peu plus n'étaient pas très nombreux : il fallait lui ressembler, à peu près, pour qu'elle se sente en confiance. Ou alors, acquérir cette dernière par d'autres moyens détournés.

Ritchie Spangen était très mince, aussi, presque maigre. Il se nourrissait, au moins ? Et pas que de légumes ? Peu nombreux étaient les garçons anorexiques, mais c'en était peut-être un ? Elle en avait parlé au collège avec sa prof de SVT. C'était même le groupe de Melissa qui avait présenté cet exposé, ce qui expliquait vraisemblablement pourquoi elle avait écouté un minimum.
Son cou si fin, ses poignets si maigres, ses bras nus si filiformes... Elle ne remarqua qu'en passant quelques rougeurs, au niveau de l'articulation, là où les veines ressortaient clairement.

Tiens ? Des traces piqûres ?
Mais Helen Machiaviel n'était pas assez intelligente pour deviner la raison de ces marques, n'était pas dotée du pouvoir de lire dans les pensées, et n'était pas non plus du genre à savoir tout sur tout et deviner le reste.

Il n'empêche que cela pouvait fournir un sujet de discussion.

« C'est quoi, ça ? Tu as fais une prise de sang avant d'arriver ici, c'est ça ? Dans ce cas, il vaut mieux rentrer... non ? On m'avait dit qu'il ne fallait pas mouiller ce genre de truc. Enfin, euh, ouais, je crois. »

C'était du moins ce que lui avait dit Liz, la fois où elle revenait de l'hôpital, et n'était pas venue au cours de piscine suivant. A moins que cela n'ait été qu'un faux prétexte... Réalisant soudainement cette possibilité, elle se mordit les lèvres. Elle détestait avoir l'air ridicule... dire des choses sans aucun sens...

De son côté, Ritchie se taisait, laissant la pauvre Helen se torturer l’esprit pour deux : c’était nettement plus simple comme ça. Elle trouva un sujet de discussion au bout d’un certain moment, après avoir observé ses bras et surtout ce qu’il y avait dessus :

« C'est quoi, ça ? Tu as fais une prise de sang avant d'arriver ici, c'est ça ? Dans ce cas, il vaut mieux rentrer... non ? On m'avait dit qu'il ne fallait pas mouiller ce genre de truc. Enfin, euh, ouais, je crois. » Lança-t-elle

Une prise de sang .. Il haussa un sourcil, l’observant d’un air un peu intrigué comme si elle venait de parler chinois.
Et finalement, un rictus moqueur étira ses lèvres blêmes.

« Putain, t’es stone comme fille...»

C’était plutôt lui, qui était stone ; il était complètement défoncé plus exactement. On peut pas dire qu’il y était allé de main morte, sur sa dose....
Et Ca se sentait un peu, d’ailleurs.

Mais pour lui ça semblait être une évidence...et du coup l’hypothèse de la prise de sang devenait totalement ridicule à ses yeux. D’où la raison de sa (Ô gracieuse) phrase précédente. Que de politesses échangés...enfin « insulter » la fille qui venait de l’aider ce n’était pas très malin, mais il ne parut pas réfléchir aux conséquences. Elle pourrait reprendre son écharpe, aussi...

Ritchie Spangen bailla sans retenue, et de nouveau un nuage de buée sortit de sa bouche pour finalement disparaitre quelques secondes après comme par magie.
On pouvait remarquer qu’il n’avait pas répondu à la question d’Helen...peut-être pensait-il qu’elle avait finit par comprendre, ou alors il ne voulait pas prendre la peine de lui préciser.


[court x_x mais je peux pas me reconnecter avant demain après midi, alors bon...j’éditerais ptêtre]

« Hein ? »

Elle n’avait pas compris l’expression. Elle ajouta une phrase, un peu plus hésitante...Oui, Soit elle n’avait pas compris l’ « insulte » ou soit elle l’avait compris mais ne voulait pas réagir, et dans ce cas la, le « stone » qu’il venait de lui lancer se méritait encore plus !
...Mais Il n'allait pas lui expliquer pour autant. Mais oui, se comporter en egoiste qui ne veut pas partager ses connaissances *lesquelles ? :D* et qui se fiche qu'on ne le comprenne ou pas, c'est bien aussi.
Non, en fait c'est juste moi qui est la flemme et puis hein, ça prendrait du temps a rajouter et je pense pas que Ritchie expliquerait un truc pareil à Helen c'est pas drôle et puis elle n'y comprendrait rien, un peu comme les mots compliqués du dictionnaires dans les definitions, ou on est obligé de chercher une dizaine de fois pour les comprendres, ben la c'est pareil mais ça ne serait pas des mots compliqués mais tellement vulgaires qu'elle ne comprendrait pas. Ben ouais, elle n'a pas compris Stone alors qui sait, ptêtre que le reste non plus, c'est tout à fait possible aussi !! è_é

Au bout d’un certain moment, il eut un sourire carnassier. Comme celui d’un chat qui vient de trouver une souris obèse endormi, , d’une mollusque qui vient de se rendre compte que sa mère à acheté du lait chocolaté, ou d’un psychopathe comme mon frère s’apprêtant à hurler un « BOUH !» caché derrière une porte (...) : Le sourire de celui qui s’apprête à faire un mauvais coup, en plus clair.

Et si un pareil sourire s’affichait sur ses lèvres blêmies par le froid, c’est qu’il avait ses raisons d’y être : car, après tout...autant y aller franchement, puisque elle ne comprenait pas, n’est-ce pas ? ...
Oui, c’est ça.
Il lui lança donc, telle une évidence :

«Je me suis shooté.»

C’était clair, au moins...bien qu’un peu trop brusque. Sauf que la, elle risquait de comprendre. Ou choquée. Ou ne pas le croire. Ou si. Mais est-ce assez important pour en parler aussi longtemps et se poser des questions idiotes comme le fait actuellement la narratrice ? =D

Non. Donc je me tais.

En tout cas, Il avait prononcé un mot, une phrase même, comme l’avait espéré Helen... il n’ajouta rien d’autre. Mais qui sait, c’était peut-être suffisant pour relancer la conversation quasiment inexistante ...? Parce qu'il n'y mettait pas du sien, avec ses phrases courtes, malgré les efforts de l'adolescente.


[a finir ~]

Oui, ce n’était pas très bien, comme le disait Helen. C’était mal, même, de faire tout ça, comme le disait les grandes personnes. Oui, la drogue c’était très mal, il ne fallait pas y toucher, car après on devenait dépendant, et on passait toute sa vie à faire du mal à son corps, sauf si on mourait trop tôt d’une overdose, car le corps ne suit pas toujours, comme on dit. Ritchie avait déjà entendu cela, aussi, mais après tout ça, après avoir commencé. Et dans l’univers ou il évoluait –avait évolué-, c’était dur de ne pas finir comme lui, ou comme sa mère. Mais maintenant, ce n’était plus très important, puisque il était ici...quoique ce n’était pas pour cela qu’il allait le faire arrêter de se droguer. Il ne voulait pas, et puis, c’était trop tard maintenant, il devait déjà être pourri jusque aux os, alors arrêter pour vivre simplement quelques années de plus, c’était, selon lui, de simples souffrances inutiles ou alors une façon de se donner bonne conscience.

Il faut dire qu’il n’était pas très optimiste. Non, il était même totalement pessimiste ainsi que râleur, ce qui n’en faisait pas vraiment une personne avec qui se lier d’amitié. Ou même à fréquenter. Mais autrefois, il avait quand même des amis...enfin non, des « personnes avec qui trainer » était plus adapté. Ca suffisait, tout même. Etre tout seul, ce n’était pas très bien, et être entouré, même de mauvaises personnes c’était mieux. Toujours selon lui.

« On s’en tape. »

Il continuait d’avancer. Il resserra un peu plus le tissu contre son cou, plaquant par la même occasion les clous de son choker contre sa peau. Ca n’avait pas l’air de lui faire trop mal, ou alors c’était parce qu’il n’en avait plus grand-chose à faire maintenant qu’il était trempé de la tête au pied, et qu’il était mort de froid. Et ce fut sans doute pour cela qu’il poussa un éternuement peu discret. Bon, le « peu discret » ést normal, je parle de Ritchie –le litchi-, quand même...et l’éternuement...ça devait l’être aussi, vu « la peine » qu’il prenait à mettre des vêtements adapté à la température...en l’occurrence, très froide actuellement. Comme beaucoup de monde, tomber malade ne l’emballait pas des masses. Ce fut sans doute pour cela qu’il jura un ;

« Rah, putain, merde ! » ô combien distingué.

Néanmoins, il ne se moucha pas dans la jolie écharpe d’Helen. Ca aurait été dommage pour elle. Et elle n’aurait sans doute pas apprécié une chose pareille, parce que ce n’était pas très propre. Et poli. Chez Ritchie ces deux termes étaient à revoir, mais elle avait tout de même accepté de lui prêter, alors il n’allait pas lui cracher dessus. Ce qui ne l’empêcha pas de renifler tout de même, car aussi prévoyant qu’il était il n’avait pas de mouchoir. Et même si il en aurait, il n’aurait sans doute pas prit la peine de le sortir. Ou alors il aurait été troué et si on se mouche dedans ça aurait...bref.