Pendant tout le temps où elle les mena au parc, elle leur expliqua ce qu'était un AEA et qu'ils allaient eux aussi recevoir un pouvoir en se doutant bien qu'ils ne la croirait pas uen seconde.
Il fallait donc leur prouver par A+B qu'elle avait raison.
Le seul moyen valable qu'elle avait trouvé était le parc.
Même en plein hiver, des pensionnaires étaient surement dehors avec leur alter ego astral et avec un peu de chance ils utiliseraient leur pouvoir.
Mais elle voulait surtout leur montrer le champ de force qui entourait le domaine.
Là ils allaient bien admettre qu'elle avait raison, à moins qu'ils ne décident de soutenir encore fois que c'était grace ou à cause de ses pouvoirs de sorcière qu'elle les empechait de sortir.
Arrivés dehors, Moewyn chercha des yeux quelques pensionnaires qui se seraient aventurés dehors.
Par chance, il y'en avait deux ou trois avec leur AEA respectifs.

"Vous voyez, les alter égo astral existent bel et bien! Je vais appeler le mien vous verrez."

Elle posa deux doigts sur sa langue et souffla de toute ses forces.
C'est alors que le cheval ailé, majestueux, se posa près de Moewyn et dévisagea les deux inconnus de ses prunelles brunes.
Moewyn enfouie sa main dans sa longue crinière blanche et l'embrassa sur le front.

"Tu m'as manqué Melwyn."

"TOi aussi, cela fait bien longtemps."

Elle se retourna vers ses deux acolytes et dit:

"Je vous présente Melwyn. Melwyn voici...Je ne connais même pas vos noms." s'etonna-t-elle.

Elle fit un geste montrant que pour le moment cela avait qu'une très faible importance et leur fit signe de les suivre.
Pendant quelques longues minutes d'un silence pesant ils marchèrent tous les trois en direction du champ de force.
De là on avait l'impression qu'on pouvait continuer indéfinimment et qu'il était enfin de compte bien facile de s'echapper du manoir.
Puis brusquement Moewyn s'arreta et se retourna.

"Allez y continuer d'avancer."

Les couloirs se suivaient, longs et sombres, courts et éclairés par des grandes fenêtres, des passages illuminés par des lustres bien trop haut pendus pour qu'il constate si il s'agissait de bougies ou d'ampoules. Il se serait perdu à coup sur sans suivre la jeune femme au travers de ce labyrinthe. L'endroit était inquiétant. Plus que pour l'atmsophère, mais par la distance qu'il avait du parcourir, même en tenant compte qu'ils avaient du tourner en rond à un ou deux moments. Vaste... trop vaste pour être un des batiments qu'il connaissait non loin du théatre. Restait encore la possibilité qu'il ait été drogué et soit sous influence, avec une notion très déformée des distances et des choses autour de lui. Ils finirent devant une porte, bien plus petite que celle par laquelle il était arrivée, une simple porte de service qui s'ouvrit sans hésitation sous la main de Moewyn. Derrière... Derrière, il n'y avait plus aucune hésitation pour savoir si il était encore à Kyoto ou non. Il n'était pas dans une ville, ni dans un jardin créé de la main de l'homme, il n'était à aucun endroit qu'il ne connaissait. Une grande étendue verte, presque sans limite, sans haies, bancs ou quoi que ce soit pour rappeler une présence de la ville.

Quelques personnes et des animaux étaient présentes, à une certaine distance d'eux, trop loin pour entendre les paroles annoncées par la jeune femme. Jusque là, Kaza ne voyait guère de quoi l'étonner malgré l'apparente jubilation de la jeune femme. Alter ego astral hum ? Il n'avait entendu le terme de voyage astral que dans quelques lectures guère convaincantes sur les parasciences et autre cours de gourou un peu dépassé.

La jeune femme siffla, le ramenant à cette réalité là.

Une forme blanche apparue. Probablement un nuage bas ave une forme étrange. Il était hors de question qu'il s'agisse d'une incarnation de Pégase, de la pointe de ses maseaux blancs à sa queue en panache, en passant par deux grandes ailes blanches recouvertes de longues plumes souples. Le vent provoquait par ses battements d'ailes agita les longues mèches du jeune homme, faisant teinter les éléments du peigne qui les décorait, sans que celui-ci ne fasse un geste pour les remettre en place.
Il finit par sourire, un sourire de plaisir ingénu.

" Bonjour Melwyn. Je suis Kazahaya Shiori. Tu veux dire que tout le monde ici se voit attribué un animal magique ? Et un pouvoir ? "

Son sourire s'estompa, et son visage reprit une expression à mi chemin entre celui de l'outrage majeur et celui de l'enfant vexé, signifiant pleinement que ses mots précédents n'étaient que plaisanterie.

" Et ensuite ? On enfile nos armures et on va affronter les méchants ? Mais à quoi çà rime ? "

Le jeune homme s'éloigna dans la direction indiquée par la jeune femme, marchant inconsciemment jusqu'à heurter de plein fouet le mur invisible qui le renvoya avec force en arrière. Les yeux écarquillés, Kaza se rapprocha du champs de force, jusqu'à poser les mains dessus. Il n'avait jamais rien senti de pareil. Tout... rien n'allait plus dans cet immense décor surnaturel. Il leva la tête et frappa de toutes ses forces sur ce qu'il ne pouvait pas voir.

La jeune femme avait semblée ennuyée de leur reactions, comme fatiguée d'avance face à des enfants qui ne daignaient pas regarder la realité en face. Comme s'il était humainement possible de renier nombre de ses convictions personelles. Cette expression la avait fortement deplue à Kusuri, comme en témoignait ses lèvres réduites à une fine ligne pincée. Elle n'avait pas mis longtemps à réagir, leur demandant de la suivre. Après une hésitation, chose peu coutumière chez lui, l'apothicaire lui avait emboité le pas. Que pouvait il faire d'autre.

Kusuri était un habitué des promenades. C'était une chose qui lui était coutumière, que d'accompagner son seigneur le long des couloirs de sa demeure, en l'écoutant parler. La situation était quelque peu semblable, à la majeur différence qu'il n'avait jamais entendu de discours aussi surealiste de toute sa vie. La jeune femme leur racontait une histoire absurde d'animal imaginaire ami d'enfance devenu realité, de pouvoir qui allaient apparaitre, de manoir dont il ne pourraient pas sortir. Certes, son discours montrait quelques concordances avec celui du jeune homme rencontré dans le hall. Ce point la était pour le moins gênant. Mais rien ne prouvait qu'il n'y eut la quelque signe de démence collective. Etaient ils nombreux ainsi ? Kusuri pretait une oreille discrète au discours appuyé de la jeune femme, qui semblait farouchement déterminée à prouver qu'elle avait raison.

Kusuri n'était pas aveugle. Admettre ses tords et revoir ses positions n'est jamais quelque chose d'évident. Mais face à cette jeune fille, il ne pouvait que se resoudre à l'évidence. Ce comportement la n'était pas celui mimé d'une sorcière voulant se faire passer poue un humain, mais bien le comportement 100% brut d'un adolescent obstiné et sur de son bon droit. Mimer à ce point les travers humains n'aurait pas été une chose crédible.
Certainement cette jeune personne était elle sous l'emprise d'un quelconque charme ou malefice. Et quand bien même reussirait elle à leur montrer quelques tours de passe passe...Il n'était pas un enfant crédule.

Une fois à l'exterieur, il ne put s'empêcher d'inspirer avec un plaisir non dissimulé l'air frais du parc. Et bien, ils étaient hors du manoir. Il allait rejoindre la forêt, et retrouver son seigneur. Pourquoi donc s'était il inquieté ? Il regarda alentours. Quelques jeunes personnes, accompagnées d'animaux, étaient présente. Rien de bien anormal en soi, à l'exception de leurs vêtements, encore une fois totalement inconnu de l'homme et de son époque. Cela contribuait au dépaysement déjà bien instaurée par l'allure et le comportement de la jeune femme, ainsi que par le manoir en lui même, son architecture, son emplacement, et petite détail, sa porte d'entrée fermée à clée et ses occupants d'aspect tordu. A commencer par la guide, qui arrivée en larme et au bord de la crise d'apoplexie s'était bien vite remise de ses émotions pour endosser le rôle de guide touristique qui ne comptait pas changer d'un poil son itinéraire de visite et ses explications, quelles que soient leurs reactions. Le jeune acteur était un peu pâle, non loin de l'hysterie, et pourtant elle n'avait pas semblé s'en rendre compte, ou peut être l'ignorait sciement. Habituellement, les jeunes gens se serraient pourtant les coudes. Etrange. Encore une fois.

Lorsqu'elle reprit la parole avant de siffler, elle écopa d'un rictus tordu de la part de Kusuri. Rictus qui se figea en une grimace horrifiée face à l'animal fantastique venu de nul part, qui se posa devant eux avec grâce et tranquilité, créant un mouvement d'air qui firent onduler ses longs cheveux derrière lui.
Kusuri adressa un court regard étonné à la reaction de Kazahaya, avant de réaliser que c'était encore une fois pure comedie, bel et bien factice de surcroit, plus moquerie qu'autre chose. Pour sa part, comme bien souvent, il garda le silence. Il n'aimait pas gaspiller sa salive. Marchant le plus loin possible de l'animal ailé, il suivit avec un temps de retard la jeune fille vers la forêt. Rien n'avait l'air anormal. Enfin, rien de plus. A l'exception de l'arrêt subit de Kazahaya, de son silence, et de...D'accord, admettons que la manière dont il tambourinait dans le vide avait un quelque chose de vraiment bizarre.

Kusuri tendit la main, avant de sentir une resistance. Il glissa lentement la paume de sa main sur la surface invisible. Ni chaude ni froid, ni douce ni molle. S'il en avait eut la connaissance, il aurait put le comparer à une champ de force magnetique. Ignorant Kazayah, il se retourna vers la jeune femme et son canasson, ses lèvres tordues dans un rictus à mi chemin entre le dégout et l'agacement.

"Bien. Personne n'à jamais essayé de sortir d'ici ?"

Si des personnes avaient essayés, leurs connaissances aquises lors de leurs échecs seraient un bon point de départ pour commencer ses recherches. Il n'avait pas de temps à perdre à s'affoler ou à chercher les raisons de tout cela. Il n'aimait pas cet endroit, il se méfiait de la sorcellerie sous toutes ses formes, et il ne comptait pas rester ici plus longtemps. Il coula un regard méfiant vers Kazahaya. Lui aussi avait été bizarre, dès le début. Les mots qu'ils employait, et cet étrange bijoux à son poignet...Il laissa la chose de coté pour darder son regard froid sur la jeune femme au rimmel coulé. Elle semblait tellement distante, nullement affectée par ses actions ou celles de Kazahaya. Quelque part, cela l'arrangeait. Une coquille vide qui ne savait que retranscrire les informations à volonté.

Il laissa de coté les histoires de pouvoirs et d'animal astral. Il verrait le moment venu.

" Bonjour Melwyn. Je suis Kazahaya Shiori. Tu veux dire que tout le monde ici se voit attribué un animal magique ? Et un pouvoir ? "

"Oui..." commença-t-elle

" Et ensuite ? On enfile nos armures et on va affronter les méchants ? Mais à quoi çà rime ? "

Moewyn soupira et se gratta le front.
Décidemment ils étaients vraiment obtus.
Lorsqu'elle les emmena devant le champ de force, Kazahaya Shiori s'y cogna et y tambourina lorsqu'il réalisa qu'il ne pouvait pas aller plus loin.
Elle se dit que peut être il aurait enfin comprit lorsque celui-dont-elle-ne-connaissait-toujours-pas-le-nom (XD) demanda:

"Bien. Personne n'à jamais essayé de sortir d'ici ?"

"Malheureusement si. Mais chaque tentative fut vaine. Pourtant nous avons tout essayer mais rien n'y fait le champ de force ne cède pas et creuser une gallerie sous le manoir serait une bien mauvaise idée car nous risquerions d'y mourir étouffé. J'ai moi-même essayé de partir par les airs grâce à Melwyn mais c'est comme si nous étions dans une bulle hermetique à tout sauf à la pluie et à la neige. Bon nombre d'entre nous fouille la bibliothèque à la recherche d'éventuels indices mais pour le moment cela a été sans succès.
C'est comme si le propriétaire se plaisait à nous voir enfermé comme des rats de laboratoire dans une cage en verre.
Et nous ne savons même pas pourquoi il fait ça.
Il se plait de temps en temps avec le reste de sa famille, à nous soumettre des épreuves pour voir qui survivra.
Certains deviennent fous et se défenestrent.
Parfois c'est bien pire.
Je ne suis là que depuis un an mais certains sont là depuis plusieurs années..."

Elle baissa la tête et soupira.

"Est-ce que vous me croyez à présent ou bien je dois faire venir tout le manoir pour que compreniez?"

Honnétement, comment réagiriez-vous si on vous enfermait dans une cage, boulversait toutes les règles de votre existence connue, pour ensuite vous les asséner sans trop de délicatesse en quelques phrases ? Il serait tout de même certainement difficile d'accepter en un instant toute une vie de croyance, non ? C'était précisement ce qui arrivait à Kazahaya. Jeune homme moderne, plus habitué aux effets spéciaux qu'au spiritisme, il avait un peu - beaucoup de mal - à ne pas se croire plongé dans un délire d'où il ne se réveillerait que dans une chambre d'isolement sans fenêtre, avec les sol et murs entièrement recouvert de matelas, la camisole de force lui colant à sa peau moite à force de s'être débattu. Mais il avait beau envisagé toutes les possibilités d'une aliénation mentale imminente, il n'en restait pas moins que le vide était solide sous ses mains, qu'il sentait le sol moelleux recouvert d'herbe sous ses pieds et qu'une scène de sa propre invention n'aurait pas tourné de cette manière. Il aurait au moins choisi un délire dont il aurait pu être le héros. Autant dire qu'il réagissait moins bien que Kusuri qui semblait prendre tranquille mesure de ce qui l'entourait, posant quelques questions à Moewyn pour éclairer ce qui était encore onscure pour lui. Le comédien n'en était pas à ce stade. Ce n'était pas quelques lumières dont il avait besoin, mais de tous les feux des projecteurs.

" Mais on est au 21ème siècle... qui a pu faire çà ? C'est une expérience bizarre ? "

La seule comparaison qui lui venait à l'esprit était celle du chat de Schroedinger, la démonstration de physique quantique : on les avait enfermés dans une boite, avec du poison et le déclencheur, et quelqu'un attendait de voir si ils étaient morts ou vivants. Le soucis de cette expérience, c'est que ouvrir la boite faussait toutes les données : elle doit donc rester fermer. Il perdait la tête, définitivement.

Le jeune homme tourna la tête vers Kusuri. Parce qu'il avait vu l'homme rentrer peu après lui, et qu'il faisait preuve de la même incrédulité, il semblait comme une planche de salut, quelque chose à quoi se raccrocher dans le misérable état ambiant. Il semblait suffisament agé et expérimenté pour trouver une solution. Chercher à se raccrocher à un autre était surement enfantin comme réaction, mais Kaza n'avait guère eut de situation où il avait du se débrouiller seul, et où l'enjeu était aussi important que... sa vie. Il baissa les bras face au mur, et se rapprocha des deux autres personnes à pas lents. Quelque chose glissa le long de son visage, et il leva la main juste à temps pour rattraper l'ornement de ses cheveux, un peigne aux délicates décorations qui en pendaient. Une pièce ancienne offerte par une de ses amis, qui avait plaisanté en disant que c'était le genre de décoration qui convenait aussi bien aux princesses qu'aux geisha. A quel point pouvait-il être loin de sa ville et du Japon maintenant ?

" Que faisons-nous ? "

C'était pour Kusuri, peut être pour Moewyn aussi. Mais l'acceptation tranquille de la jeune femme sur leurs nouvelles conditions de vie lui faisait peur.

Kusuri haussa un sourcil en accent circonflexe au 1er mot.Malheureusement ? Il ne s'y attarda pas, la jeune femme reprenant sa narration longue et lisse qu'elle semblait avoir préparé à l'avance, bien que ses propos, eux, furent de fort mauvaise augure. Kusuri ne comprenait pas totalement le vocabulaire employé par la jeune femme - cela d'ailleurs commençait à le faire tiquer sérieusement - mais il avait bien saisi la globalité de l'histoire, et elle ne lui plaisait pas vraiment. Pas plus que l'obstination de la jeune fille à désirer les voir accepter et établit comme normale la situation qu'elle leur racontait, et à laisser tout espoir derrière eux. Pas que l'homme soit d'une nature des plus optimistes. Il était simplement un esprit pratique qui ne pouvait accepter que de telles choses lui soient imposés par autre que ceux qui étaient ses réels maitres.

L'apothicaire se pencha vers elle, posant un doigt fin sous son menton pour la forcer à relever la tête et regarder son regard trop clair en face.

"Tu à accepté facilement cet état de faits lorsque tu es arrivée ? Heureux les simples d'esprits. Mais si tu le permet...Je ne suis pas comme toi."

Quelque part, c'était un début d'acceptation de la situation, infime certes, mais le dénit même de leur emprisonnement était en soit un début. Que le tutoiement ait remplacé le vouvoiement était par contre de bien moins bonne augure concernant l'estime que l'apothicaire portait envers la jeune fille en noir. La voix tendue de kazahaya vint détourner son attention, autant par le ton utilisé que par ses mots. Kusuri marqua un temps d'arrêt, comme s'il avait mal entendu.

"...Nous sommes en 1642"

Enonça t'il d'une voix posée qui n'admettait aucune réplique, comme s'il remettait en place un enfant se trompant dans ses propos et ayant besoin d'être guidé. Il considera le retour piteux du jeune homme vers lui, alors qu'il récuperait in extremis l'ornement glissant de ses cheveux. La question le laissa surpris un instant, mais il n'en montra rien. Mais il n'avait nullement envie de s'instaurer gardien du jeune homme, aussi laissa t'il la question en suspens. Il avait besoin de calme, d'être seul pour réfléchir.

" Mais on est au 21ème siècle... qui a pu faire çà ? C'est une expérience bizarre ? "

"Ca je n'en sais pas plus que vous. Nous cherchons desesperement une explication à tout ceci, dit elle en desigant des deux mains le domaine, mais pour l'instant...rien."

" Que faisons-nous ? "

"Nous vivons et nous cherchons un moyen de sortir d'ici. Même si certains ont perdu tout espoir, la majeure partie des personnes vivants ici ne renoncent pas."

A présent Moewyn ne savait plus quoi dire, plus quoi faire pour qu'ils comprennent.
Elle s'appretait à les reconduire au manoir pour leur montrer leur chambre lorsque "l'inconnu" lui prit le menton, enfonçant son regard perçant dans le sien.

"Tu à accepté facilement cet état de faits lorsque tu es arrivée ? Heureux les simples d'esprits. Mais si tu le permet...Je ne suis pas comme toi."

Moewyn repoussa violemment sa main et fronça les sourcils. Cette fois-ci s'en était trop. De quel droit se permettait-il de la juger et de la traiter ainsi?

"Ne me touchez pas! Et VOUS êtes un simple d'esprit en vous contentant de votre SI grand savoir. Non je n'ai pas accepté cette fatalité si facilement. Croyez vous que vous êtes le seul à vous revolter? Je m'y suis faite, je vis avec, je n'ai pas le choix tant que nous ne trouvons pas une solution."

"...Nous sommes en 1642"

Apres la colère vint la surprise; Moewyn haussa les sourcils, étonnée d'entendre une telle chose.

*J'aurais tout vu..*pensa-t-elle.

"Non, nous sommes en 2007 et dans 4 jours nous serons en 2008.
Ca vous l'acceptez où je dois vous le démontrer par a+b? D'ailleurs je pense que Monsieur Kazahaya Shiori ici présent pourra le confimer."
" Oh mais peut être que lui aussi est une sorcière?! Mon Dieu vous êtes victime d'une machination!"dit-elle sur un ton tragique.

Quelque peu passivement maintenant, Kazahaya regardait Kusuri et Moewyn se tirer dans les pattes avec bonheur. L'un comme l'autre ne semblait pas près à baisser les armes et à proposer une trêve. Au contraire. La moindre des paroles de l'autre servait à lancer une nouvelle aggression, un nouveau débat. Son peigne toujours en main, il restait spectateur, n'osant pas intervenir de peur que, peut être, ils ne se retournent contre lui.

Quand Kusuri annonça l'année qu'il croyait être, Kazahaya lui lança un regard surpris, mais pas tant que çà. D'abord les nouvelles sur l'endroit l'avait quelque peu anesthésié. Ensuite, à discuter avec cet homme, il avait fini par noter des détails un peu étranges. Au final l'entendre conforter cet idée n'était même plus un choc, juste un détail comme un autre. Moewyn par contre, semblait plus prompt à l'agresser sur ce détail là aussi. L'esprit rationnel de Kaza pointa le bout de son année à cet instant, demandant audience. On aurait presque pu l'entendre crier "Objection ! "

" Nous sommes enfermés dans une demeure, avec des pouvoirs étranges, situé nul part où je connais alors que je suis entré par Kyoto... et un petit détail comme 4 siècles de retard dérange ? J'ai fait un bond dans l'espace, pourquoi pas dans le temps aussi. Si çà se trouve c'est nous qui ne sommes pas dans notre bon siècle. D'ailleurs ma montre ne veut même plus marcher ! "

Pour corroborer ses dires, il leva le bras et tira légèrement sur la manche de kimono qui révéla une montre, qui, sans être arrété, voyait ses aiguilles s'étiraient paresseusement de secondes en secondes, indiquant une heure d'un endroit qu'il ne savait pas exister.

Kaza ne prenait pas la défense de Kusuri... il exprimait juste certains faits. D'ailleurs son ton n'était ni aggressif, ni moqueur, juste un peu triste et distant. On venait de sectionner les cordes de ses amarres, il ne fallait pas s'attendre à le voir tout de suite plein de mordant.

Sortant de son apathie, la jeune fille reagit enfin, repoussant violement la main de l'apothicaire, apparement peu sensible à ses charmes, ou plutôt plus réceptive à ses propos désagreable qu'à son joli minois. Reaction sencée et logique au demeurant, bien que nombre des jeunes femmes que cotoyaient habituellement Kusuri se seraient battues pour être à sa place.Sa voix monta d'un ton, tandis qu'elle lui renvoyait la balle sans finesse. Il ne connaissait rien de cette jeune personne, à la verité s'en souciait peu. Sa question avait été pure réthorique, manière de lui dire que, si ce qu'elle énonçait était pour elle comme fait établit, elle parlait à des personnes venues de nulles part qui ne pouvait accepter les choses aussi facilement. Kusuri eut interierement un rire amer. C'était une manière d'y croire que de demander ainsi une minute pour souffler et intégrer l'information...

Tourné vers Kazayah, il ne broncha pas à ses mots, qui étaient quelque part le summum de l'incoherence et dont la moquerie sous jacente ne l'atteignait pas vraiment. L'air concentré, il regardait le jeune acteur qui, la mine un peu défaite, essayait d'établir une logique aux propos énoncés, avant de montrer l'étrange bijoux que Kusuri avait apperçut quelques temps auparavant. Il revint un instant vers Moewyn, dont les propos semblaient petit à petit prendre sens.

"Admettons. Pouvoirs et ...Animaux interviendrons quand ?"

Il coula un regard sec en direction du cheval ailé qui était un peu trop silencieux à son gout depuis le début. Un bruit de galop derrière lui lui apporta la réponse plus vite qu'il ne l'aurait crut. Il se retourna, pour voir émerger de la forêt et courrir vers lui un bien étrange animal. A tout le moins, s'aurait put être un loup blanc. Un peu plus grand que la normale certes, mais un loup quand même. Mais il se déplaçait de manière bien trop légère, et surtout, son apparence posait soucis. A croire qu'ils n'étaient pas au bout de leur surprises en ces lieux.
Des motifs rouges ornaient l'animal, au niveau du crane et des épaules, traçant de bien étranges arabesques, tandis que ses yeux dorés étaient protégés par de petites lunettes posées en équilibre sur son museau, mais ne semblant gère disposé à en tomber. L'animal ralentit sa course, pour avancer d'une démarche paisible vers eux. Kusuri eut un leger geste, et l'animal s'arreta net.

[Exemple 1, exemple 2]

"Uri san, tu à l'air de quelqu'un qui s'étouffe avec un mochi"

La voix de l'animal déparaillait de son aparence. Elle était grave, mais montait quelque peu dans les aigus pour appuyer les propos décalés qu'il tenait. Il bailla, s'avançant au milieu du petit groupe.

"Bonjour à toi Melwyn! Ca dure depuis longtemps votre concilianbule ?"

Kusuri, les lèvres serrées et les sourcils froncés, essayait de se souvenir, de comprendre pourquoi la vue de cet animal reveillait en lui de si lointains souvenirs. Cela le ramenait à son enfance, déjà si loin. A la solitude et au rejet. Ce n'était pas des sentiments facile à aprehender ainsi.

"...Okami."

Les mots, énoncés du bout des lèvres dans un soufflement hésitant, furent néanmoins entendu de l'animal, qui se tourna vers lui, sa gueule ouverte dans ce qui ressemblait fort à un sourire niais d'humain.

"Va pas te fouler une neurone non plus ! Mais c'est déjà bien."

Il regarda tranquillement la jeune fille, son regard doré semblant voir au travers d'elle.

"Meowyn ? On m'à déjà parlé de toi. Je prend les choses en main avec cet esprit obtu qui est le mine, ne t'inquiète pas !"

Il aboya, remuant la queue avant de revenir vers Kusuri, tournant un coup autour du bas de son kimono avant de s'assoir à coté de lui, paisible. Kusuri n'arrivait pas à se décider si c'était les lunettes ou les marques rouges qui le rendaient si particulier. Les lèvres serrées, il hésita un instant, avant d'effleurer le crâne de l'animal, un court instant. Il releva le regard vers Meowyn.

"Désirez vous des escuses ?"

Demanda t'il d'un ton plat et protocolaire.

" Nous sommes enfermés dans une demeure, avec des pouvoirs étranges, situé nul part où je connais alors que je suis entré par Kyoto... et un petit détail comme 4 siècles de retard dérange ? J'ai fait un bond dans l'espace, pourquoi pas dans le temps aussi. Si çà se trouve c'est nous qui ne sommes pas dans notre bon siècle. D'ailleurs ma montre ne veut même plus marcher ! " repondit Kazahaya

"Dans ce cas, si nous avions fais un bon dans le passé, comment expliqueriez vous le fait que toutes les personnes du manoir viennent de notre époque et qu'il soit le seul à venir de la bonne époque?"

Tout ceci n'avait pas vraiment de sens. D'ailleurs il était bien la première personne a venir d'une autre époque. En general les gens venaient d'un autre pays mais pas du passé et encore moins du futur.
Toujours est-il qu'il se trouvait à présent coincé dans ce domaine avec Kazahaya, Moewyn et tous les autres pensionnaires.

"Admettons. Pouvoirs et ...Animaux interviendrons quand ?"

"Ca je ne peux vous le dire. Melwyn est arrivé dès mon entrée,et...je possédais mon pouvoir depuis bien longtemps avant de débarquer ici. Mais cela fait partie de mon histoire, dont je n'ai pas envie de parler pour le moment."

Soudain un bruit de pas legers et majestueux se fit entendre.
Moewyn se retourna et vit arriver un magnifique loup blanc tacheté de rouge dont elle ne distingua pas la signification à une telle distance.

"Uri san, tu à l'air de quelqu'un qui s'étouffe avec un mochi"
"Bonjour à toi Melwyn! Ca dure depuis longtemps votre concilianbule ?"

Melwyn inclina légèrement sa tête en guise de révérence et repondit:

"Bonjour Okami. Et bien...suffisament longtemps pour que ça agace Moewyn à en juger par son visage."

Le loup blanc envoya une remarque bien placée à son maitre lorsque ce dernier prononça son nom et Moewyn s'empecha de pouffer.

"Meowyn ? On m'à déjà parlé de toi. Je prend les choses en main avec cet esprit obtu qui est le mine, ne t'inquiète pas !"

Moewyn sourit et fit un signe de la tête disant qu'elle le remerciait.

"Désirez vous des escuses ?"

Moewyn se tourna vers celui qui s'appelait Uri d'après Okami et lui répondit:

"Non, evitez tout simplement de juger trop vite ça suffira."

Kazahaya haussa les épaules, plus ou moins désintéressé par la réponse. Si on lui avait annoncé maintenant qu'il était le second fils caché de Dark vador, né d'une liaison frauduleuse avec Mon Mothma, il l'aurait probablement accepté sans même demander le certificat de naissance. Il fit quelques pas dans la direction des deux autres, comme une aiguille attirée vers un aimant. Il n'avait nul autre endroit où aller, à part se diriger vers la demeure. Et pour le moment, c'était totalement hors de propos. Qu'est ce qui allait lui tomber dessus ensuite ? Quelques possibilités se pointaient le bout de leur nez dans son esprit, toutes aussi grotesques les unes que les autres. Mais l'idée d'un Mononoke infiltré et près à lui dévorer son âme, comme dans les mythes japonais, n'aidaient pas à voir les choses du bon coté. enfin bon coté... si on pouvait appeler bon coté l'idée qu'un animal de son enfance allait surgir à ses côtés - ce serait quoi ? un bisounours ? sa peluche de totoro ? et le fait d'avoir un modèle de l'ère Kinsei à étudier.

" Parce qu'il y a une bonne époque ? Distorsion spatiale, temporelle, c'est plus tellement différent, vous n'avez jamais lu des théories de physique quantique ? "

Lui non plus d'ailleurs, à part leur forme de vulgarisation scientifique. Pour ce que çà changeait... il se voyait mal construire une doloréane de ses petites mains douces pour quitter le manoir. Et voilà qu'il se mettait à complètement délirer, parlant sans réfléchir histoire de ne pas se laisser oublier par les deux autres. Domamge pour lui, quelque chose de plus intéressant arrivait maintenant dans la partie.
Kaza resta silencieux quand arriva un loup au grand galop. Un énorme animal blanc, aux flans creux, son pelage blanc marqué de rouge. Honnétement les lunettes n'étaient que le petit détail qui marquait son étonnement de voir un loup s'assoir tranquillement à coté de Kusuri pour se mettre à lui parler. Le dernier des détails inintéressants en somme. Il avait déjà vu des loups, en photo, ou à la télé, de plus loin dans des parcs animaliers, mais jamais aussi proche. Il ressemblait à un chien comme une panthère ressemble à un chat, plus grand, plus famélique, plus affuté malgré l'air débonnaire que lui apportait ses lunettes.

La conversation poursuivit, avec un Kusuri plus souple, un Okami moqueur, et la jeune femme, enfin vraie conversation plutot qu'échange de points de vu opposés sans possible terrain d'entente.
Kaza s'était finalement approché doucement du loup, le fixant avec intéret. Tout allait bien, tout allait bien...

Et quand tout va mal, surtout, faire autre chose pour se rassurer, la chose la plus stupide ou la plus inattendue possible, histoire de ne pas se laisser dépasser par les évènements.

" O comme tu es mignon ! "

S'adressant directement au loup, il fixait avec des yeux brillants les petites lunettes et les grandes marques rouges.

Kusuri retroussa légèrement sa lèvre superieure en laissant échapper un petit bruit de gorge méprisant. Ce genre de réponse n'était pas pour lui plaire, habitué qu'il était à la préseance et a l'obeissance quasi spontannée envers sa personne. Il preta plus d'interêt à Kazahaya, dont les mots le touchaient directement. Après toutes ces choses folles qui se concretisaient, l'idée qu'ils viennent d'époque différentes ne lui semblait pas si improbable que cela. Selon la date énoncée quelques temps auparavant, cela leur faisait pas moins de 4 siècles d'écart. C'était tellement étrange...

Kazayah fit alors la chose la plus improbable en cet instant. Il s'écria de joie face à Okami, le flattant de manière desuette. Les babines de l'animal s'étirèrent en un grand sourire jovial.

"Merci ma petite !"

Il s'approcha de kazahaya en remuant la queue, lui donnant un leger coup de tête contre la cuisse, avant de regarda Kusuri. Raide comme la justice, celui ci n'avait pas bougé d'un poil, regardant la lisière de la forêt avec insistance, ne semblant que peu se preoccuper des autres près de lui. Il haussa les épaules dans un mimique terriblement humaine. Kusuri se détourna alors, commençant à s'éloigner sans un mot.

"Uri san ! Ou va tu ?"

Cria l'animal. Kusuri s'arrêta, se tournant à demi vers le petit attroupement.

"...Vient avec moi Okami."

Sans plus d'explications, il continua de s'éloigner pour retourner au manoir.

" Parce qu'il y a une bonne époque ? Distorsion spatiale, temporelle, c'est plus tellement différent, vous n'avez jamais lu des théories de physique quantique ? "

"Non pas vraiment, j'ai surtout lu de vieux...grimoires..heum."

A présent elle ne servait plus à rien, elle aurait pu s'en aller et laisser les deux acolytes avec Okami mais Kazahaya s'exclama et Moewyn ne put s'empecher de rire, un rire sincère et franc qu'elle s'empressa d'etouffer.
Non pas qu'elle se moquait de Kazahaya mais elle ne s'y attendait pas le moins du monde.

" O comme tu es mignon ! "

"Merci ma petite !" repondit Okami. Et là ce fut l'hilarité entre Moewyn et Melwyn. Ce qui arreta les deux imbeciles de rire fut le départ sans un mot d'Uri.
Lorsqu'Okami lui demanda où il allait, il lui intima de le suivre, laissant ainsi Moewyn seule avec Kazahaya.

Pendant quelques longues secondes Moewyn le regarda s'en aller puis se tourna vers Melwyn et monta sur son dos.
Elle sourit à Kazahaya et demanda aussi stupidement que naturellement:

"Vous voulez chevaucher avec moi?" sourire aux lèvres comme une gamine qui vient de gagner une sucette à une tirette.

Kazahaya haussa les sourcils au petit commentaire assorti d'un coup de tête du loup, commentaire peu dignifié, mais relativement chaleureux. Plus que son maître qui déjà s'éclipsait, entrainant dans son sillage le loup blanc.
Kaza hésita à le suivre. Il n'avait pas été invité à venir avec lui, mais son envie de suiver l'homme qui était arrivé devant lui était presque tangible. L'homme semblait sur de lui, et si il y avait une chose dont il avait besoin dans l'immédiat, c'était bien de stabilité.

Mais la vue du dos de son kimono le laissa figé, incapable de faire un pas dans sa direction. ce fut Moewyn qui brisa son absence en lui proposant de le ramener. Sur Melwyn.

Juchée en haut de son cheval elle pouvait le regarder de haut, tranquillement installée à crue entre les deux ailes comme s' il s'agissait d'aun fauteuil confortable et moelleux.

Kazahaya n'était pas un cavalier, et l'idée lui semblait effrayante... d'autant plus avec les ailes.

" Pourquoi pas " offrit-il faiblement.

De cette manière il retournerait vite au manoir, pour faire... pour faire ce qu'il pouvait faire la bas et dont il n'avait strictement aucune idée pour le moment.

" Pourquoi pas "

Moewyn était ravie.
C'est fou la capacité qu'elle a a oublié les rancoeurs et les mots d'amour si gentimment hurlés à son oreille.
Enfin c'est dans sa nature, elle n'est pas rancunière.
Elle tendit donc la main à Kaza, un sourire radieux sur les lèvres.
Lorsqu'il fut bien installé, elle lui dit d'un ton aussi rassurant qu'inquiétant (>< paradoxe là).

"Ne vous en faites pas, c'est surtout surprenant. Accrochez vous bien à moi et vous verrez il n'y aura aucun problème."
"Vas-y doucement Melwyn"chuchota-t-elle à l'oreille de son compagnon.

Après avoir laché ces quelques mots et claqua sa langue contre son palais et Melwyn galopa en direction du manoir.
Au lieu de continuer sa course, il deploya ses ailes et s'envola dans les airs.
Le vent frais caressai le visage de la jeune femme et faisait virevolter ses cheveux, qui, au Soleil, prenaient une teinte rouge orangé parsemé de blond cuivré.
Moewyn était habituée aux descentes en piqué et aux remontées abruptes de Melwyn, mais pas Kaza.
Elle tenta alors de le rassurer:

"N'ayez crainte, vous ne risquez rien je vous assure. Vous ne tomberez pas." hurla-t-elle dans le vent.

Elle leva les bras au ciel laissant à Kaza comme seul prise, son buste.
Après quelques secondes, elle attrappa de nouveau la crinière blanche de Melwyn et lui demanda de les deposer à terre.
Lentement, le cheval les ramena au sol.
Lorsqu'ils furent enfin sur terre, Moewyn caressa le front de son compagnon lui donna un baiser et le laissa s'envoler.

"Est-ce que ça va? Ca vous a plu?" demanda-t-elle.

Il attrapa la main tendue et grimpa sur le cheval. Monter avec un large et lourd kimono à cheval n'est pas une expérience conseillée ou pratique. Les plis de tissus se coinçaient bizarrement entre ses jambes et sous ses fesses, créant dse bourrelets désagréable. Sans compter cette manière d'avoir les jambes écartelées par la largeur du dos du cheval... Il avança le plus possible de son bassin, pour être le plus près de la jeune femme. En tout bien tout honneur bien sur. Parce que c'était la seule qui pouvait assurer sa sécurité une fois la dessus.

Elle lui conseilla de s'accrocher avant de se pencher sur l'encolure de son compagnon, surement pour intimer le départ.
S'accrocher, s'accrocher, il ne demandait que çà, mais la seule chose à sa disposition pour cela était la jeune femme devant lui, et le fait qu'ils étaient très proches à cause de la position ne lui autorisait tout de même pas n'importe quoi en manière d'approche.

Il posa doucement ses mains sur ses épaules, serrant légèrement mais assez pour, le pensait-il, assurer sa stabilité.

Le départ au galop le surpris, et il resserra les jambes pour maintenant un minimum d'assiette, mais l'allure était assez souple pour lui permettre de rester en place sans trop souffrir.

Puis vint l'envol, un grand bon en avant qui le projeta en arrière par à coup, l'obligeant à s'accorcher d'autant plus à la jeune femme.
A un moment, elle tourna la tête pour parler, en tous cas il vit ses lèvres bouger, mais le vent le vent ne lui permit que d'entendre le mot tomberez.
Immensément rassurant.

Et elle lacha les mains, levant les bras au ciel comme une échappée de Titanic. S'imaginant mille scénarios tous aussi impressionants les uns que les autres, finissant tous par sa mort, écrasée dix pieds plus bas, il passa vivement ses mains autour de sa poitrine, prenant à pleines mains ses seins, sans se soucier d'autre chose que de se serrer aussi fort qu'il put, contre elle sans se soucier de toute pudeur.

Il ne dessera les bras qu'une fois que le cheval eut ses 4 sabots posés fermement sur le sol. Il se laissa glisser lentement le long de son flanc, attérissant au sol avec des jambes tremblantes.
Devant lui, la jeune femme semblait enthousiaste.

Le visage blême, il se força à respirer lentement pour ne pas parler avec une voix rendue suraigüe par l'hystérie.

" C'est... surprenant. Un peu rapide peut être. "

Il fit quelques pas, jusqu'aux quelques marches qui montaient à la porte du manoir. Il s'y laissa choir sans grace et rentra son visage dans ses bras.
Qu'on lui laisse le temps de se remmettre.

Kazahaya était très pale et il du prendre une grande inspiration pour lui repondre.
Cela lui rappelait la fois où elle avait fait voler Kyle, ce dernier avait eu tout aussi peur et Melwyn avait fait bien plus d'accrobatie.
Mais tout était une question de confiance, Moewyn savait très bien que ça devait être dur.

"C'est... surprenant. Un peu rapide peut être. "

"Oui, et pourtant je lui ai demandé d'aller doucement..."

Kaza alla s'asseoir sur les marches et rentra sa tête dans ses bras, surement pour se remettre de ses émotions.
Moewyn se mordit la lèvre et s'approcha doucement.
Elle murmura quelques mots incompréhensibles pour n'importe qui sauf pour les siens et fit apparaitre un verre qu'elle rempli d'eau.
De la poche ventrale de sa robe elle tira un paquet de cookies au chocolat déjà bien entamé et alla s'asseoir près de Kaza.
Elle mit le paquet sur ses genoux et posa sa main sur l'épaule de ce dernier.

"Tenez ça vous fera du bien" dit-elle en lui tendant le verre d'eau et en designant les cookies (pas facile avec seulement deux mains XD)

Une main se posa sur son épaule, le sortant un peu de sa prostration. Il se retrouva nez à nez avec un grad verre d'eau qu'il accepta sans un mot, buvant une gorgée avec plaisir. De l'eau tout à fait normal, sans vraiment de gout. Tout était il aussi normal ici, identique à chez lui, à part tous les faits étranges auquel il était confronté ? Il aurait préféré quelque chose de concrétement différent, qu'il ne soit pas toujours confronté à la dualité des choses.

" Merci "

Il regarda le paquet de cookies au chocolat avec un petit sourire. Ce n'était pas le genre de gateau qu'il trouvait au Japon, à part d'importation. C'était plutot les pocky au Japon... Il joua distraitement avec le bout de carton qui dépassait de l'emballage ouvert, sans se servir. Il tendit le paquet à la jeune femme, un peu géné. Mais l'idée de manger maintenant ne plaisait pas du tout à son estomac déjà un peu trop secoué.

" Je n'ai pas très faim après ce vol... "


Il tourna la tête vers la porte juste derrière eux, et surtout sur le manoir qui les attendait dans toute sa splendeur de batisse imposante. Il n'arrivait pas à deviner quelle taille il faisait. Il aurait peut être du plus faire attention quand il était en l'air.

" Je crois que je vais aller un peu visiter... je suppose que nous nous reverrons bientot ? "

" Merci "

Kaza accepta le verre d'eau que lui tendit Moewyn et but quelques gorgées.
Elle fut heureuse qu'il ne s'en mefia pas. Après tout ne la soupçonnait-il pas d'être une sorcière? Bien sûr elle était bien une de ces "sorcière" mais probablement de la même espèce dont parlait Uri il y'a quelques minutes.
Kaza qe mit à jouer avec le carton de cookies et refusa poliement.

" Je n'ai pas très faim après ce vol... "

"Je comprends bien mais emportez les quand même ça me fait plaisir." dit-elle sur un ton bienveillant comme si elle avait peur qu'il s'evanouisse une fois à l'interieur.

" Je crois que je vais aller un peu visiter... je suppose que nous nous reverrons bientot ? "

"Je pense. Et j'espere dans des circonstances bien plus joyeuses. Vous allez vous y retrouver jusqu'à votre chambre?"

Finallement Kazahaya n'avait pas un mauvais fond, il avait tout simplement été boulversé par ce qui lui arrivait, réaction des plus normales que Moewyn s'en voulut de ne pas avoir comprit plus tôt.
Elle lui sourit et se leva, lissant sa robe légèrement génée.

Kaza garda le paquet en main avec un petit sourire. La gentillesse de la jeune femme le touchait bien plus que le paquet de biscuit ou n'importe quel cadeau. Dans le monde où il vivait, le monde était devenu individualiste, la gentillesse gratuite une denrée rare à laquelle il ne croyait pas. La sympathie, l'entraide entre amis, oui. mais les parfaits inconnus... c'était autre chose. Dans cet endroit plein de msytère et d'histoire, il aurait cru que ces instincts seraient encore plus exacerbés. Pas pour tout le monde apparemment, et c'était ce qui rendait son geste encore plus touchant pour lui au final, bien plus que le plaisir du chocolat.

" Merci. "

Trouver sa chambre ? Il en avait une ? Décidemment les choses se goupillaient tellement bien que c'en était effrayant. Certes, il était déja effrayé par tout ce qui se passait, alors un peu plus ne suffisait qu'à lui faire hocher la tête. Il pouvait y arriver. Il avait maitrisé des roles plus durs, passés haut la main des auditions face à bien plus expérimenté que lui... il n'allait pas attendre que quelqu'un le guide par la main. Même si c'était diablement tentant.

" Je... je trouverais. Il faut bien que j'apprenne à me repérer et me débrouiller seul, non ? Je ne veux pas vous faire perdre plus de temps. "

Il posa son verre au sol et se releva, joignit les mains au niveau de la poitrine, un peu encombré par le paquet de gateau, et s'inclina d'une manière cérémonieuse.

" Merci de votre aide Moewyn. A bientot."

Il se retourna pour faire face au manoir, y rentrant avec détermination.

" Merci. "

Moewyn lui repondit avec un simple sourire. Pour elle tout cela était naturel et personne ne devait la remercier. Où en serait le monde s'il n'y avait pas d'entraide?

" Je... je trouverais. Il faut bien que j'apprenne à me repérer et me débrouiller seul, non ? Je ne veux pas vous faire perdre plus de temps. "

"Oui vous avez raison..."

A la phrase : "Je ne veux pas vous faire perdre plus de temps. ", elle était tentée de répondre: "Mais non ne vous en faites pas", mais elle comprit que Kazahaya souhaitait être seul et se débrouiller seul.
Quoi de plus normal?
Elle se rendit compte que parfois sa gentillesse pouvait être oppressante et se mit à rougir, génée.

" Merci de votre aide Moewyn. A bientot."

"C'est tout naturel" repondit-elle dans un sourire.

Elle regarda Kazahaya s'en aller, fixant la porte qui venait se fermer pendant plusieurs secondes puis, se retrouvant toute seule elle soupira.