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 Tant que Dieu guide mes pas...

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Tant que Dieu guide mes pas... _
MessageSujet: Tant que Dieu guide mes pas...   Tant que Dieu guide mes pas... Icon_minitimeSam 12 Avr 2008 - 15:50

Emanuelle poussa le portail. Le métal froid était recouvert de mousse par endroit. L’endroit semblait abandonné depuis longtemps. Une très ancienne batisse, comme sortit d’un autre âge, se tenait là, debout, devant elle. Un frisson lui parcourut l’échine. L’endroit était pour le moins sinistre et froid. Pourtant, elle avait l’impression que quelque chose l’appelait, l’attirait, irrésistiblement depuis l’intérieur, et que, face à cette force, elle se retrouvait faible et sans défense. Sans volonté. Amorphe. Elle sentait qu’elle devait aller dans cette demeure, voir ce qui l’appelait. Et de toute façon, si Dieu était avec elle, elle n’avait rien à craindre. Rien.

Elle poussa le portail, qui s'ouvrit sans résistance. La cour, déserte, était envahie par les mauvaises herbes. On devinait par endroits un ancien chemin de brique, qui devait traversé la cour jusqu'à la porte, mais dont les rares briques encore restantes étaient disséminé, brisées. Elle traversa la cour, serrant toujours sa croix, incapable de s’arrêter. Elle s’approcha de la porte. Tendit une main timide. Saisit la poignée. Tourna. La porte s’ouvrit dans un grincement sinistre, dévoilant un couloir sombre, aux murs couverts de tableaux, et au sol recouvert d’un parquet en bois. Elle fit un pas. Un Deuxième. Un troisième. Elle la porte se referma d’un coup, dans un grincement sinistre. Ema fit volte-face. Elle tourna la poignée. Rien à faire. La porte était verrouillée. Piégée. Elle se retrouvait piégée dans le noir, avec pour seule lueur sa en fois en notre Seigneur.
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Tant que Dieu guide mes pas... _
MessageSujet: Re: Tant que Dieu guide mes pas...   Tant que Dieu guide mes pas... Icon_minitimeSam 12 Avr 2008 - 17:32

Solon déambulait comme une âme en peine dans les couloirs du pensionnat interdit. Depuis "l'accident"il s'était littéralement coupé du monde et n'acceptait pas même de dire un mot a Pan, l'hermine surexcitée qui lui servait d'alter ego astral. Le jeune homme portait aujourd'hui un long manteau rouge sang, descendant jusqu'à ses mollets. Le jeune homme l'avait trouvé dans la penderie de sa chambre, et l'avait enfilé avec hâte pour pouvoir cacher sa blessure. Il ne supportait pas cette infirmité toute nouvelle qui, pour lui, cuisinier, le condamnait plus que la peine de mort en elle même. Le jeune cuisto avançait, le regard baissé, son moignon enfouit dans la grande poche de son manteau tandis que l'autre était occupée a visser son chapeau sur son crane, aplatissant ses cheveux noirs.
Solon Poliade pensait tout simplement que si Dieu avait laissé faire cela, alors, Dieu avait certainement de très bonne raisons. Mais sa douleur était insupportable, il n'arrivait pas a se faire a l'idée d'abandonner la cuisine, il ne pouvait accepter cet handicap et c'est pour cela que Solon attendait un signe de Dieu en personne.


**Si j'ai subi tout cela, il doit y avoir une raison**pensait-il naïvement.

Les bruits de ses pas dans le couloir étaient étouffés par la moquette omniprésente. Le jeune homme lâcha son chapeau et alla tripoter sa croix qu'il gardait constamment accrochée a son cou. Bijou de famille si j'ose dire cela en ces termes. Solon poussa un long soupir et sentit les larmes envahir ses yeux déjà rouges de pleurs de quelques heures auparavant. Il lâcha un hoquet de douleur, essuyant ses pleurs et continuant sa marche nonchalante vers le hall d'entrée. Il avait enfoui sa bouche dans son écharpe, odeur plus que rassurante pour le jeune homme qui était maintenant plus que perdu et sur de rien. Le garçon inspira longuement l'odeur imbibée dans son écharpe: l'odeur d'un bar; le tabac mélangé a l'alcool et aux diverses senteurs d'aliments.

**Seigneur, pourquoi dois-je subir toutes ces atrocités?**

Horrible sensation que de se sentir abandonné n'est-ce pas? De trouver que plus rien n'a de sens, que plus rien n'a d'intérêt et qu'on aurait mieux fait de rester couché dans son lit après le baisé de sa mère en guise de départ pour le pays des rêves.
Malheureusement, Solon n'avait plus ni mère ni sommeil, il les avait tous deux perdu depuis quelques temps déjà. Est-il plus douloureux de perdre une mère ou de perdre sens a sa vie? Solon avait pour l'instant perdu les deux et semblait avoir perdu confiance en Dieu lui même, se retirant dans le silence et les ténèbres de son désespoir nouveau.
Le jeune cuisinier posa le pied sur le carrelage froid du hall d'entrée quand soudain la porte s'ouvrit dans un grincement affreux. Solon eut voulu crier pour prévenir cette main innocente qui poussait alors la porte des Enfers...trop tard.
Dans les ténèbres, il ne distinguait pas grand chose, comment faisait-on pour allumer l'immense luminaire au plafond? Il l'ignorait, il tâtonna quelques instants sur le mur a ses cotés avant de renoncer a trouver un quelconque interrupteur.
Solon eut alors le coeur lourd, s'avancant doucement vers le nouveau prisonnier.

-"....Vous n'auriez pas dut pousser ces portes, maintenant vous ne pourrez jamais sortir de cette maison. Sa voix se perdit dans sa tristesse. Je suis...desolé.
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Tant que Dieu guide mes pas... _
MessageSujet: Re: Tant que Dieu guide mes pas...   Tant que Dieu guide mes pas... Icon_minitimeSam 12 Avr 2008 - 20:50

Perdue dans les ténèbres du vestibule, la main sur la croix du pendentif passé autours de son coup, elle attendait désespérément que le seigneur lui envoie un signe, un guide, pour la mener vers la lumière, loin des ténèbres dans lesquels elle s'était égarée. Au bout de quelques instants passés dans les ténèbres du vestibule de ces lieux inconnus, elle se décida à faire quelques pas.

- Seigneur, guidé mes pas dans les ténèbres, pour que je puisse trouver la lumière.

Dit-elle, les yeux fermés, sa main droite tenant toujours la croix du pendentif. Elle fit un pas. Le sol craquait, et d'étranges bruits semblant venir de plusieurs endroits différents de la maison, plus ou moins lointains, brisait le silence des ténèbres pour lui parvenir, comme pour la rassurer, pour lui prouver qu'elle était toujours dans le monde des vivants. Deuxième pas. Elle hésita. Un bruit, infime, une respiration, un mouvement d'étoffe, lui parvint. Etait-elle réellement seule ? Cette ancienne demeure, qui semblait avoir traversée les âges comme par miracle, était-elle réellement abandonnée ? En apparence, peut-être, mais… Que se passerait-il si cette personne avait des intentions immorales ? Quand bien même se serait le cas, elle saurait se défendre –du moins, elle essayerait. Et si la volonté du Seigneur était qu'elle rejoigne le monde d'en haut, elle l'accepterait. Troisième pas. Une voix résonnât, douce, calme, et triste, dans les ténèbres de la nuit.

"....Vous n'auriez pas dut pousser ces portes, maintenant vous ne pourrez jamais sortir de cette maison. Je suis... désolé.

Ema eu un sourire dans le noir. Cette voix devait appartenir à un jeune garçon, entre 12 et 17 ans. Son ton ne semblait en rien agressif, ni dissimuler quelques sombres intentions. Retrouvant son calme et sa sérénité, elle tendit la main derrière elle pour toucher le mur, avant de s'adosser à ce dernier. Elle souriait, bien qu'elle se doutait que l'ange à qui appartenait cette voix ne puisse pas le voir.

- Mon fils, pourquoi vous excusez-vous d'un crime que vous n'avez pas commis ? Et quand bien même je ne pouvais sortir de ses lieux, en quoi serait-ce votre faute ? De plus, mon fils, ne vous causez pas de tracas inutiles : la porte est juste fermée, je ne doute point que notre Père la rouvre très bientôt. Il suffirait juste de tourner la poignée, et de tirer un coup sec. Bien que je doive avouer que nous verrions mieux ce qui la bloque une fois dans la lumière, mon fils.

Dit-elle de sa voix calme et tranquille, s'en se départir de son sourire, la main droite tripotant toujours la croix, en attentant la réponse de l'ange –car seul un ange pouvait avoir une voix aussi pur, seul un ange pouvait réussir à traverser les ténèbres pour venir lui parler. Comme pour lui rappeler son attachement et son dévouement au Seigneur.
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Tant que Dieu guide mes pas... _
MessageSujet: Re: Tant que Dieu guide mes pas...   Tant que Dieu guide mes pas... Icon_minitimeMer 16 Avr 2008 - 17:54

Solon eut un étourdissement; cette femme de sa voix si humble et calme venait de lui parler telle une envoyée de Dieu. Etait-ce possible que ce signe venu du ciel se montrait a lui pour annoncer la bonne nouvelle? Le fait que cette voix expliqua en toute confiance que la porte s'ouvrirait bientôt n'était -il pas un signe bienheureux du Seigneur en personne? Le cœur de Solon ne voulait pas y croire. Le jeune homme sortit son bras dépourvu de main de sa poche et tripota le bandage, espérant de toute son âme que son pauvre membre coupé allait lui revenir. Il faut savoir accepter de ne pas pouvoir atteindre l’idéal fixé. L’Homme cours toujours après son idéal, au point de tout sacrifier pour pouvoir atteindre cette douce virtualité qu’il ne peut qu’effleurer du bout du doigt avant de retomber lourdement dans le monde froid et hostile de la réalité. Devoir renoncer a cet idéal c’est aussi avoir la force d’accepter cette incapacité a réaliser ses rêves. Chose qui n’est absolument pas possible pour un Humain normalement constitué. Solon n’était pas résolu à abandonner ses rêves et c’était bien cela qui allait poser problème. Cependant a tout problème il y a une quelconque solution possible et Solon osait espérer que Dieu allait l’aider dans sa quête vers l’idéal.
Jamais Oh grand jamais un Homme n’eut le courage d’abandonner définitivement l’idée d’avoir un jour la vie dont il rêve. Normal, quoi de plus désobligeant, de plus blessant que de devoir se plier a la volonté de la Destinée ? Devoir regarder de loin se qui aurait pu être sa vie, jalouser son voisin tout en se plaignant faute de quoi, la vile main de la société mal pensante vient tapoter votre épaule en guise de réconfort. Se ranger, trouver sa place, ne plus bouger et écouter, devoir obéir et travailler, devenir sage et se faire entraver. Entravé par ces chaînes nommées Désespoir, emprisonné dans cette seule volonté d’un monde qui n’est pas sien…pour se retrouver a marcher sans but sur un chemin qui n’a jamais été désiré.
Le jeune cuisinier secoua la tête a deux reprises, se demandant quoi répondre a cette affirmation pleine de confiance. Il déglutit lentement, caressant la bande qui entourait son moignon, enfonça son chapeau sur son crâne avant d’enfourner rapidement sa main au fond de sa poche. Car autant ne pas inspirer la pitié ou le dégoût, autant passer pour un être bien portant sans pour autant en oublier son infirmité. Mais tant que Solon n’était pas prêt a assumer son handicap, il n’était pas envisageable qu’il le désigne comme blessure de guerre. Non, la plaie n’était pas encore refermée, elle saignait encore de la peur, la honte et la tristesse.
La voix venant de l’obscurité lui apportait une toute autre lumière, il se sentit un peu mal lorsqu’elle lui répondit aussi calmement qu’il n’avait absolument rien a craindre. Tant de foi était-il probable dans un moment pareil ? Peut être que pour l’instant, son interlocutrice n’avait pas saisit l’envergure de sa situation.


-Ma sœur, je ne doute point que Dieu notre père vienne essayer de nous tirer de ce mauvais pas…Cependant, il est impossible de sortir de cet endroit. La porte est inviolable dans le sens inverse et beaucoup d’entre nous on cherché vainement a s’échapper. Je vous le dit, le très haut ne peu pas nous aider, cela fait des mois que j’espère et prie pour un jour pouvoir retrouver la liberté. Même si la lumière était allumée vous ne pourriez réussir a franchir de nouveau le seuil de cette porte.

Il s’avança de quelques pas dans le noir et arrivé juste au dessous du luminaire, la pièce s’illumina, le laissant a sa grande surprise, découvrir son interlocutrice.

-…Bonjour ma sœur, je me présente, Solon , Solon Poliade.
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Tant que Dieu guide mes pas... _
MessageSujet: Re: Tant que Dieu guide mes pas...   Tant que Dieu guide mes pas... Icon_minitimeLun 21 Avr 2008 - 17:35

Emanuelle ne cherchait même pas à allumer la lumière. Elle avait foi en son Seigneur, et ne doutait point que la lumière finirait par revenir. Jamais le Seigneur ne laisserait ses fidèles dans le noir. Elle en était sure. Elle eu un sourire, et, prêta une oreille attentive aux dires du jeune hommes. Il s'exprima d'une manière pur, et sa voix ne laissait pas de place aux doutes. Elle sentait également qu'il souffrait, d'une souffrance grandissante, et que, par contre, sa foi en le Seigneur semblait diminuer à vu d'œil, s'effriter, telle les falaises qui s'effritent sous l'érosion. Elle eu d'ailleurs un sourire désolé, bien que ce dernier ne puisse pas le voir, chose dont elle se réjouissait.

Voir les autres avoir pitié de soi-même était souvent difficile à supporter, bien que l'on ai que de bonnes pensées à notre égard. Ce genre de regards vous rappelle que quelque chose ne va pas, et que vous êtes à la merci du monde. Ema pouvait sentir que quelque chose n'allait pas non plus chez ce jeune garçon, bien qu'elle ne sache pas quoi. Il ne fallait pas qu'elle montre sa pitié envers lui, car elle ne supporterait que l'on ai ce comportement avec elle. Elle inspira, et prononça de sa voix la plus calme possible:


- Mon fils, il ne faut point douter de notre Seigneur ainsi. Même si cela doit prendre des années, ne doute point que notre Père vienne un jour la rouvrir. Si vous doutez, vous perdrez votre foi en notre Père, et si vous n'avez plus confiance en notre Père, vous baisserez les bras et vous aurez perdu la guerre.

Elle savait qu'elle avait devant elle quelqu'un de bien, qui comprenait son point de vu mieux que d'autres civiles. Elle savait aussi qu'elle avait en face d'elle un ange meurtrie, qui avait perdu ses ailes et, n'arrivant plus à voler, c'était laisser plonger dans la mer du désespoir, de la solitude. Jusqu'à ne venir à remettre en doute sa propre foi, et l'existance du Seigneur. Un ange qui avait besoin de son aide. Besoin qu'on lui montre la lumière. Il y eu un bruit de pas, et, comme si le ciel l'avait entendu, la lumière revint. Preuve que la Lumière triomphe toujours des Ténèbres. Elle contempla son jeune interlocuteur en souriant sereinement. Il avait le visage à moitié caché dans une écharpe, et portait un grand manteau noir. Pourtant, elle n'avait aucuns doutes quand à ses pensées. Elles n'étaient en aucun cas mauvaises. Il se présenta. Elle fit de même.

- Bonjour mon fils, je suis sœur Emanuelle. Emanuelle Logan, du couvent de Sainte-Marie-de-PI. Je suis enchantée de te rencontrer.
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Tant que Dieu guide mes pas... _
MessageSujet: Re: Tant que Dieu guide mes pas...   Tant que Dieu guide mes pas... Icon_minitimeMer 7 Mai 2008 - 20:09

Solon se sentit perdre l'équilibre. Il porta son moignon a sa tête qui tournait dangereusement. Il voyait la lumière se voiler, ses yeux cherchaient a voir la nouvelle arrivante sans pouvoir distinguer les traits du visage de celle ci. Son bras dépourvu de main essuya les quelques gouttes de sueur qui perlaient sur son front et dégoulinaient le long de son cou pour venir imbiber son écharpe.

Le jeune homme tituba légèrement sur place avant de se mettre a genoux devant la Sœur Emmanuelle sur le carrelage froid et blanc du hall d'entrée. Il sentit les larmes lui monter aux yeux, son cœur se serrer dangereusement et son estomac se contracter. Le malheureux garçon se plia en deux devant la demoiselle.
Lui qui attendait une révélation, lui qui attendait un signe de Dieu! Il sentait son souffle se bloquer dans sa cage thoracique comme le jour où il apprit la mort de sa mère. Ce même vertige, ce même sentiment de vide et d’horreur l'emprisonnait.

L'ex cuistot estropié avala difficilement sa salive et pris sa tête dans son unique main. Solon rangeait rapidement son moignon, réalisant qu'il l'avait sortit et ravalant en même temps son dégoût pour lui même il se releva lentement. Son long manteau frôla le sol longuement comme un filet de sang s'étendant le long d'une dalle blanche avant de revenir a mis hauteur de mollet, suspendu dans les airs.


-"Le Seigneur je n'en doute pas, nous aime mais il lui est impossible de nous aider ici hoqueta- il en essuyant une de ses larme qui dégringolait le long de sa joue.
Plongeant ses yeux rougis par les pleurs dans ceux de la jeune inconnue, il ferma ses lèvres bleutées toutes tremblantes et tenta tant bien que mal de reprendre son souffle en engouffrant le plus d'air que possible dans ses poumons brûlants sous l'effort. La lumière était là, devant lui, si belle et si sure de la vie. Il eut honte d'avoir douté de ce qui lui avait permis de se construire, il eut un frisson de dégoût en repensant qu'il n'aurait pas pu vivre sans but… son but était inscrit dans la parole de Dieu, il aimait, il voulait aimer et continuer a rendre heureux a son détriment si il le fallait mais il voulait AIMER.
Il voulait aimer comme une mère, il voulait aimer comme un ami, il voulait voir les yeux des autres pétiller, il voulait voir les sourires s'étirer sur les visages, il voulait ...veiller a la venue de Dieu dans les cœurs. Etait-ce une part de son idéal? Certainement et sans se l'avouer Solon avait certainement déjà essayé de l'enterrer et de l'oublier.

-"Mais, tant que Dieu est dans nos cœurs, l'Espoir est permis sans condition. finit-il en esquissant un triste sourire, certes triste ....mais un sourire.
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Tant que Dieu guide mes pas... _
MessageSujet: Re: Tant que Dieu guide mes pas...   Tant que Dieu guide mes pas... Icon_minitimeMar 3 Juin 2008 - 20:00

"Tant que Dieu est dans ton cœur, tant que tu croiras en notre Seigneur, il te guidera. Ne doute jamais de lui. Tant que tu auras foi, il te viendra en aide. Peu importe le temps que cela prendra. Ne doute pas de lui. Il ne laissera jamais un fidèle serviteur dans l'ombre, en proie aux ténèbres. Prie, et il finira par t'entendre. Crois, ne laisse pas ta foi faiblir, ou alors, tu seras perdue. Et si tu baisses les bras, il ne pourra jamais te venir en aide. Crois, et un jour, tu trouveras ce que tu cherches. D'accord, Ema?"

Durant toute son adolescence, elle s'était remémorer ce sermon. Sœur Claire était la seule personne qu'elle respectait un temps soit peu parmi ses sœurs supérieures, en grande partie pour ces paroles. Elle avait sût faire naître la foi en elle, préserver cette flamme au début si hésitante, la raviver quand c'était nécessaire, et l'aider à grandir, tel la petite flamme qui, avec l'aide du vent, grandit et devient un grand feu ardent, que nul ne peut éteindre.

Elle devait l'aider. Elle en ressentait le besoin. Quand sa foi avait faiblit, elle avait eu quelqu'un à son côté, qui l'avait soutenue, rassurer. Lui était dans les ténèbres depuis trop longtemps pour espérer encore. Elle le regarda tomber à genoux devant elle, ses yeux brûlant et humide se plongeant dans les siens. Elle pouvait voir que tout n'était pas perdu. Espérer était le propre de l'homme. On ne perdait jamais espoir, du moins, pas totalement. Une petite partie de notre être voulait toujours espérer. Et rien n'y changera.

Elle s'agenouilla devant Solon, sa main droite sur l'épaule de ce dernier. Elle lui rendit son sourire, marquant une pause avant de parler. Trouver les bons mots, pour le soulager, lui permettre de relever la tête, de se débarrasser de ce sentiment qu'elle ne connaissait que trop bien, de cette douleur dans la poitrine, qui l'oppressait. Elle lui sourit de nouveau, et inspira un bon coup avant de prendre la parole, de sa voix la plus sûre, la plus réconfortante, et la plus calme dont elle était capable à ce moment.


- Parfois, mon Fils, il arrive que l'on doute. Que l'on se perde. Que l'on oublie pourquoi on a crut. Les ténèbres nous cernent, nous envahissent. On se sent piégé, désorienté, perdu. Pourtant, si l'on se perd, c'est pour mieux nous retrouver. Notre foi renaîtra, encore plus forte et déterminée qu'avant. Le soleil finit toujours par revenir après la tempête, le jour succédera toujours à la nuit. Après la pluie, le beau temps. Tout n'est que de passage. Pourtant, si tu essaies, tu finiras par sortit de ce cercle de l'incertitude et de l'éternel recommencement. Si tu te bats pour ce en quoi tu crois, le soleil finir par rester définitivement. Tu peux combattre les nuages. Et une fois la tempête partit définitivement, tu trouveras ce que tu cherchais depuis le début.

Elle fit une pause dans sa tirade pour reprendre son souffle. Elle espérait que Solon saisirait ce qu'elle essayait maladroitement d'exprimer. Il le fallait. Elle aurait tellement voulut lui montrer qu'elle comprenait exactement ce qu'il ressentait, qu'elle était sur la "même longueur d'onde". Elle lui adressa de nouveau son habituel petit sourire serein.

- Tu ne dois pas te sentir coupable, ou même honteux. Il ne faut pas laisser ces sentiments te dominer. Si tu relèves la tête, que tu assumes tes fautes, mais que tu trouves la force de continuer à avancer, pour devenir meilleur, t'améliorer, et racheter tes fautes, dans ce cas, tu n'as pas besoin de ces sentiments. Ils ne feront que t'entraîner vers le fond, vers les ténèbres, et tu ne parviendras pas à te relever. Tu dois te battre pour ce que tu crois, pour les gens que tu aimes. Peu importe le temps ou les sacrifices que cela nécessitera, tu réussiras à te relever et garder la tête droite, pour affronter le monde.

Ces dernières paroles lui arachèrent un sourire. Il commençait à comprendre.

- Oui, tant que Dieu guide tes pas, tu ne pourras pas te perdre.
_____________________________________________________
>Pouha! Je ne te harcèlerais plus jamais! Je te le promets! Je comprends maintenant à quelle point la flemmingite est une maladie redoutable maintenant! Je m'excuses pour t'avoir embêter comme je l'ai fait! Je ne te critiquerais plus jamais, Baka-Purple! Encore pardon! (Et prends ton temps pour répondre! ^^)<
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MessageSujet: Re: Tant que Dieu guide mes pas...   Tant que Dieu guide mes pas... Icon_minitimeDim 22 Juin 2008 - 14:16

Solon écouta attentivement ce que sœur Emmanuelle lui disait. Pour une fois, les paroles prononcées par une personne résonnaient en lui pour aller s'échouer dans son esprit. Elles étaient douces, réconfortantes...Le jeune homme cligna des yeux, son cœur avait interrompu sa folle course. Il plongea son regard dans celui de sa nouvelle connaissance, plein d'espoir. Ce pouvait -il qu'elle puisse lui montrer sur quel chemin il fallait continuer a avancer? Il etait arrivé a une impasse, celle qui ne menait a rien sauf au tourment. Faire demi -tour, courir, se sauver, chercher...pour enfin finir par renoncer. Il detourna ensuite son regard pour enfoncer son chapeau sur son crane. Il aurait voulu
avoir son echarpe pour sentir l'odeur du tabac et de la nourriture qui y etait imbibée, cependant il l'avait laissée dans sa chambre car Pan, l'hermine qui lui servait d'alter ego astral s'etait, a son grand desespoir endormie dedans.
Ainsi, pas tres rassuré et pourtant décidé a avancer de nouveau dans la vie; il sortit son moignon de sa main et souleva la manche de son long manteau rouge pour decouvrir sa blessure. On voyait son bandage, degoulinant de pate a pain jaunâtre. Le jeune cuisinier baissa les yeux, honteux. Comment pouvait -on croire encore a notre ideal apres avoir tout perdu? La liberté, les reves, l'amour...


-"Cet endroit est maléfique ma soeur, regardez...et vous comprendrez que malgré tout l'amour de Dieu, il est impossible d'echapper a cette sorcellerie: nous sommes devenus des monstres; a chaque instants, nous nous debattons avec le danger. Si Dieu pouvait reellement faire quelque chose, pensez vous qu'il laisserait de pareilles atrocités se faire?

Le jeune homme reprit son souffle, haletant dans son enervement. Il laissa de nouveau sa manche tomber sur son membre manquant et fourra rapidement ce qui lui restait d'avant bras dans sa poche. La vie etait pour lui un mauvais reve, un cauchemar continuel dans lequel il essayait tant bien que mal de trouver la sortie, le moyen de se reveiller.

-"On nous a dotés de pouvoirs, des gens ignobles nommés les "I" qui s'amusent a nous voir souffrir...

Il se retourna en entendant des petits bruits de pas dans le hall d'entrée. Pan, son alter ego se trouvait au milieu de la salle avec son echarpe. Elle le regardait d'un air bien triste, de ses yeux bleus. L'hermine s'avança alors de quelques pas et poussa l'echarpe vers Solon qui declara d'une voix forte.

-"Voici mon alter ego astral...Pan. Vous trouverez certainement le votre durant votre eternel sejour ici.

Il se baissa et ramassa son echarpe. Pan en profita pour jeter un coup d'oeil a Emanuelle.

-"...Si vous voulez bien me suivre...Je vais aller preparer le diner. Dit-il sans se retourner.
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MessageSujet: Re: Tant que Dieu guide mes pas...   Tant que Dieu guide mes pas... Icon_minitime

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