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 A quoi bon se relever...? [libre]

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A quoi bon se relever...? [libre] _
MessageSujet: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeLun 21 Avr 2008 - 19:37

Marcher...
Courir...
Tomber...
Se relever...
Elle en avait marre, de tout ça. Elle en avait marre, de marcher, de courir, de tomber et de constamment se relever. Elle aurait peut-être dut attendre que quelqu'un finisse par la retrouver, pour qu'elle retourne dans ce maudit orphelinat. Mais rien que cette pensée la révulsait, elle ne retournerait jamais quelque part où on assimilait ce qu'elle était, au mieux, à un animal. Elle avait besoin d'éxister, de se sentir à nouveau quelqu'un, de réspirer sans se demander pourquoi elle ne se laissait pas mourir, puisqu'elle ne manquerait à personne, en fait...
Le vent froid la faisait frissoner, et faisait voler ses longs cheveux blonds. Ca ne faisait pas si longtemps que ça qu'elle s'était enfuie, mais elle devait déjà être loin de l'endroit qui pour elle renfermait certains de ses plus mauvais souvenirs. Elle avait beaucoup couru. A présent elle marchait. Elle n'en pouvait plus, de courir, obligée de mettre ses bras devant son visage pour le protéger des branches les plus basses de ces sinistres arbres.Elle n'en pouvait vraiment plus...
Ses pieds nus foulaient le sol humide avec agilité, évitant les morceaux de bois et autres épines et débris qui auraient pu la blésser. Ses chaussure se balançait dans sa main, et elle dut à plusieurs reprise éssuyer les larmes involontaires qui coulaient le long de ses joues trop pâles.


*Faite que ça s'arrète...Je n'en peux plus...*

Elle tomba à nouveau. Elle s'était pris le pied dans une pierre... Un bleu ne tarderait pas à apparaitre, à coup sûr. Il rougissait déjà, tiens. Elle ne se serait peut-être pas relevée, si elle n'avait pas vu devant elle se drésser un bâtiment. A ce moment là, il avait pour elle des allures de sauveur. Enfin, enfin un lieu habité...Ou au moins où se réfugier.
Elle enfila rapidement ses chaussures après s'être relevée, et se dirigea en courant vers les grandes portes du dit-bâtiment, utilisant ce qui lui restait d'énergie dans ses longues jambes trop minces. Une fois devant, elle fut prise d'un effroyable présentiment mais le besoin de se reposer dans un endroit un tant soit peu chauffé et protégé l'emporta. Elle voulut pousser les portes, mais ne réussit tout d'abord pas à les toucher. Elle avait l'impréssion de passer à travers...Elle réessaya, et en sentant le bois dur sous ses doigts, elle soupira de soulagement. Elle avait grand besoin de dormir, ça oui...
Une fois les portes franchit, elle regarda le magnifique hall, ébahit. Il était tellemtn beau, qu'elle ne put s'empécher de l'admirer quelques minutes. Puis elle eut de nouveau ce sal préssentiment...D'un coup, elle n'avait plus tellement envie de se reposer ici. Elle fut prise d'une vague de panique, et se retourna vers les portes.

Elles s'étaient refermées...

Elle tenta bien de les réouvrir, mais sans succès. Elle n'y arrivait pas... Elle se laissa tomber à genou devant, et ne put retenir quelques larmes. Elle voulait sortir, cet endroit lui inspirait tout sauf confiance à présent...Mais elle était coincée...completement coincée...
Elle s'assit contre la porte, et se mit à réfléchir en silence, completement térrifiée.
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A quoi bon se relever...? [libre] _
MessageSujet: Quand la curiosité nous mène...   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeDim 27 Avr 2008 - 21:26

Lizbeth avait, sans trop réfléchir, suivit Germine de près, les yeux fixant le sol, gardant le rythme de pas un à un jusqu’à ce que le pan d’une grille entre dans son champ de vision. La souris grisâtre se retrouva bien vite de l’autre côté de la fameuse grille. Lizbeth n’avait pas encore trop compris pourquoi en ce moment elle avait pu voir l’animal imaginaire que sa mère avait eut pour ami pendant quelques longues années, mais elle ne s’était pas posé trop de question et elle l’avait suivit. Voilà que Germine la guidait vers un grillage qui brillait avec intensité, quasi aveuglant. Elle avait levé les yeux vers le ciel, une main frêle se posant contre son front en guise de pare-soleil. L’après-midi était avancé, à en croire les bandes de rouges qui s’infiltraient dans les reflets du soleil. La grille se tenait la, majestueuse, invitante… et il y avait aussi Germine qui, assise dans l’herbe comme un chien dressé, fixait Lizbeth avec son museau de souris bien droit. Les petits yeux brillants comme pour inciter la jeune fille à venir le chercher. Lizbeth regarda derrière. Elle savait que le couvent était toujours proche, elle ne pouvait pas être allée si loin… La curiosité l’emporta et puis, se disait-elle, qu’avait-elle à perdre de plus?

De sa main frêle, elle frôla la grille et ses reflets colorés et celle-ci s’ouvrit en grinçant légèrement… ce fut les premiers pas qui prirent le plus de temps, et puis par après elle arriva aussi loin que Germine s’était rendue. Elle se pencha pour reprendre la petite bête. Elle donna un dernier regard à la grille maintenant fermé, s’imaginant le chemin de retour qu’elle ne pourrait jamais reprendre. Les pas suivants menèrent à un escalier en pierre, marbré et débouchant sur la porte principale d’une demeure énorme… Lizbeth ne se posa aucune question, elle ne fit que fixer la grande porte, enclencha le mécanisme de la poignée, et déjà… elle en avait oublié, ses cheveux frôlèrent sa joue alors qu’elle voyait dans ses dernières secondes à l’extérieur le couché du soleil, bien rougeâtre.

La jeune fille ferma les yeux, alors qu’à l’entrée un éblouissant lustre sembla agacer ses yeux fragiles. Elle se sentit soudainement extrêmement faible, comme si quelque chose de crucial en ce moment-même venait de changer. C’était un sentiment bien étrange, mais pourtant Lizbeth ne s’en fit pas trop. Elle n’avait jamais vu d’autres maisons, d’autres endroits… Son aventure à travers les bois pour rattraper Germine semblait pourtant relativement simple ou considérée normale pour d’autres, mais elle avait été d’une tout autre vision pour Lizbeth. Elle n’avait jamais vraiment pu voir le monde extérieur, et le sentiment de liberté qu’elle avait eu au moment ou elle était sortie de la voiture lui avait paru très agréable. Le vent, les arbres et les feuilles qui se froissent, le soleil… et une grande maison, presque comme un manoir, s’étendant majestueusement dans un paysage iréel… En y repensant elle pensa instinctivement qu’elle voulait aller là ou son cœur l’appelait, mais malheur, lorsqu’elle remit la main sur la poignée, la porte ne voulut pas s’ouvrir avec autant de facilité. Lizbeth retenta, nerveuse, mais pourtant ne montrant aucunes émotions sur son visage. Elle restait perplexe devant cette porte qui ne voulait pas la laisser sortir…

Le rêve qu’elle avait eut quelques secondes avant de comprendre qu’elle ne pourrait pas sortir ne se réaliserait donc jamais. Elle était, comme bien autres allait-elle l’apprendre, prisonnière du Pensionnat Interdit.
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A quoi bon se relever...? [libre] _
MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeMar 29 Avr 2008 - 2:40

Alors que Lizbeth soupira, l’air assez découragée. Elle sentait en elle une pression, un besoin d’évacuer son désespoir, mais il y avait bien longtemps qu’elle ne laissait plus sortir les larmes... Les choses s’entremêlaient dans sa tête, et avec tout cela, elle n’avait même pas remarqué la petite blonde qui, accroupie et adossée à la porte, pleurait silencieusement. L’endroit était, dans toute sa splendeur, bien trop attirant pour les yeux pour que la jeune fille ne voie autre chose que les milliers de reflets du lustre et de la lumière, le grand escalier surmonté d’un palier des plus élégants… Le pensionnat était certes d’une beauté envoûtante, mais son étreinte serrée le rendait étrangement et horriblement effroyable. Comme pouvait-on créer un tel endroit? Lizbeth regarda encore l’animal grisâtre, il traînait sur le plancher plus loin, l’air niais, sans aucune culpabilité. Lizbeth soupira de nouveau, dire que c’était lui qui l’avait traînée dans toute cette aventure.

Lizbeth glissa le long de la porte elle aussi, étant maintenant assise aux côtés de l’autre jeune fille, de son âge à en voir son visage, mais beaucoup plus mature qu’elle. Pourtant Lizbeth ne pleurait pas, elle acceptait bêtement son sort, et entendant finalement les pleurs de sa voisine, elle tourna la tête avec gêne et l’observa un moment. C’était une jeune fille, peut-être pas tout à fait adolescente ou enfant… Elle avait de beaux cheveux blonds lui glissant soigneusement jusqu’au épaules. Ils étaient trempés… c’était quand même étrange que ses cheveux soient aussi mouillés, on aurait pu penser qu’elle avait passé à travers une averse, car ses vêtements aussi semblaient avoir absorbés l’eau froide. Mais pourtant… Lizbeth revenait de dehors et il n’y avait pas la moindre goutte prête à tomber. Elle frissonnait un peu, la pauvre, elle devait avoir froid. Lizbeth était là, à observer la nouvelle venue avec une admiration un peu exagérée, il faut dire, elle n’avait pas vu beaucoup d’autres jeunes filles de son âge… Dans sa jeunesse elle s’était imaginée que toutes les petites filles étaient comme elle, frêle et avec des cheveux noirs ou bruns, comme ceux de sa mère. Elle n’avait pas vraiment une vision du monde bien élargie, et de plus son époque était bien plus reculée que la plupart des prisonniers ici. Elle allait avoir bien des surprises…

Elle était donc là, à regarder l’autre jeune fille. Lizbeth avait les joues rouges, elle ne savait pas comment faire, ni comment agir avec celle qui l’accompagnait derrière cette énorme porte qui refusait de s’ouvrir de nouveau. Elle aurait voulut demander si elle allait bien, ou peut-être se présenter, elle ne savait pas trop, elle n’avait jamais fait de rencontre auparavant. Et puis, elle utilisait si peu sa voix, qu’elle était souvent muette, ce qui lui avait valu le surnom « l’accident silencieux » venant de la bouche de son grand-père avec une pointe de mépris. Lizbeth retournait alors la tête, et se défendait avec l’insensibilité qu’elle s’était crée contre lui. Mais en ce moment elle se demandait vraiment comme approcher l’autre jeune fille, et dans l’espoir de ne pas l’effrayer, elle déposa sa main sur son épaule.


"…ah…"

Rien d’autre ne sortait d’entre ses lèvres blanches. Lizbeth espérait avoir au moins capté son attention…
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A quoi bon se relever...? [libre] _
MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeMar 29 Avr 2008 - 19:48

Yuna avait beau être désemparée, son cerveau semblait ne pas la comprendre,lui. Soudain devenu comme un élément éxterieur à son corps, il réfléchissait, inlassablement. Comme si, comme si il avait le besoin préssant de trouver des éxplicatuions à toutes ses questions. Toutes ces quéstions, qui couraient à travers sa tête, et la laissait à chaque fois un peu plus perdue, un plus térrifiée, un peu plus seule.

Parce qu'à chacune de ses réfléxion, la théorie du rêve, elle s'éloignait. Elle partait, elle disparaissait peu à peu, pour ne devenir qu'un vague éspoir, perdue dans son tumulte de craintes et de peurss. Pourtant, elle n'était pas...faible, elle ne se sentait pas faible, pas du tout. Mais là, seule, désemparée, comme à nue devant la vie qui la fouéttait de toute sa soudaine cruautée, elle se sentait plus fragile que jamais. Elle avait peur que ce corps, ce corps au dessus duquel son ésprit flottait, ne se brise, ne se casse, au moindre coup de vent. Que ses cheveux mouillés comme le reste de son corps, allaient soudain se geler, sous l'éffet d'un vent froid, et l'emprisonner dans la glace.

Elle savait maintenant que ces portes en se réouvrirait pas, alors elle devrait bien se rendre compte qu'elle était éveillée. En plein cauchemar, mais bien réveillée.

Elle sentit soudain quelque chose froler son épaule. ce contact physique sembla réaspirer son ésprit à l'interieur de son enveloppe corporelle, et elle eut un leger tréssaillement. Son coeur s'accélera brusquement, s'attendant peut-être à voir un monstre, tout droit sorti du cauchemar dans lequel elle était enfermée.

Mais non, pas du tout...

C'était une jeune fille, ou une enfant. Elle était un peu frêle, au demeurant. En fait, vraiment très frêle. Elle aussi, avait peut-être peur de se briser, au moindre coup de vent un peu trop brusque... Elle avait de jolis cheveux noirs qui encadrait parfaitement son visage, ajoutant encore un peu à son allure enfantine. Elle qui ne faisait pas moins d'un mètre soixante-cinq, elle la trouvait étonnement petite. Elle n'était pas laide, elle avait juste l'air d'être dans un corps trop petit, trop fragile. Un son étouffé sortit d'entre ses lèvres, et Yuna frissona à nouveau. Elle n'avait aps l'air méchante, qui qu'elle soit en réalité.
Dans ce genre d'endroit, peut importe ce qu'on était avant, seul ce qu'on deviendra compte...
Elle se reprit, sécha les larmes qui, pendant tout ce temps, avait glissés le long de ses joues trop pâles, sans qu'elle s'en apercoive réellement. Son ésprit ne sembalit pas vouloir completement redescendre, elle dut cligner des yeux quelques monutes avant de ne réussir à réagir. Elle ne savait pas bien quoi dire, elle ne savait pas bien quoi faire non plus. Peut-être, parler à cette jeune fille, peut-être que ça l'aiderait, de parler. Peut-être, ou pas. Peut-être aussi que ça la gélerait de l'interieur, que ça la feriat se sentir définitivemetn plus seule, dans ce grand bâtiment qui l'avait avalée toute entière, avec son accord. Elle était rentrée elle-même, elle était désormais seul fautive.Elle regarda la main de la brunne, toujours posée sur son épaule. Ce contact avait quelque chose de réconfortant, sans qu'elle sache dire pourquoi. Elle tenta de lui sourire, bien qu'elle soit persuadée qu'elle ait plutôt fait une grimace. Elle réspira profondément, et lui dit :


"On est coincée ici...n'est-ce pas?"

Son ton avait quelque chose de naïf, comme si elle éspérait qu'elle la pince, et lui dise en riant qu'il était temps qu'elle se reveille...
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A quoi bon se relever...? [libre] _
MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeMar 29 Avr 2008 - 23:10

La voûte noire de distance surplombait le hall d'entrée impérialement. La porte d'entrée, immense dans son fait de bois et de bronze, surtout de bronze, s'était refermée sans un bruit malgré sa masse imposante. D'épais rideaux crèmes couvraient toutes les fenêtres, exceptées les deux ouvertures vitrées de part et d'autre de la grande porte. Le sol dallé de carreaux de marbre blanc reflétait la lumière de l'extérieur bleutée, le plafond obscure et les quelques meubles. De chaque côté de l'escalier où dormait un tapis rouge trônait un petit salon; chacun fait d'une table basse circulaire autour de laquelle posaient trois fauteuils confortables.

Fay, qui se reposait à l'intérieur de l'un de ces dits fauteuils, n'ouvrit pas l'œil quand la porte hurla silencieusement pour laisser entrer et enfermer Yuna Kumaru. Plongé dans un profond sommeil, il n'eut pas l'occasion d'observer la jeune fille un peu trop maigre s'attaquer aux poignées d'or qui avaient condamné le portail de son malheur. Dans son rêve un peu flou et dénué de sens logique et réaliste, Yuna apparut. Elle pleurait. L'androgyne avait envie de la consoler, mais quand il s'approcha d'elle, s'écriant “Ma pauvre pauvre pauvre enfant, pourquoi ris-tu comme un démon ?”, elle leva la tête et lui demanda d'ôter son pantalon. Fay s'offusqua, se défendant comme il en était capable contre toutes les mains couleurs d'arc-en-ciel qui le chatouillait pour le démunir de ses atours. Dieu, vêtu d'un costume de Père Noël, fit son apparition et somma les billets et pièces de monnaie en quoi s'étaient métamorphosées les mains de cesser de violer Fay. Celui-ci tendit ses doigts reconnaissants vers lui, qui ne se faisait pas obéir du régiment d'argent. Dieu frappa alors du pied, et le bruit qu'émit sa botte de bonhomme rouge ressembla à celui d'une porte qui se rabat.

L'escargot retrouva la conscience en sursaut. Troublé par le réveil soudain, il prit quelques secondes longues à identifier le mur foncé et assombri par l'obscurité de la salle, alors qu'il avait saisi sur le champ qu'il sommeillait tout à l'heure et venait de s'extirper des bras de Morphée. Il se trouvait dans le hall d'entrée. Ses doigts fébriles et incertains dans leurs gestes ramenèrent vers le côté des mèches de cheveux blonds qui s'étaient collés à son front avec la sueur. Il s'essuya le visage d'un revers de la main et se retourna par-dessus le bras du fauteuil, ayant récupéré une assez bonne figure. Contre la porte d'entrée, côte à côte, différentes l'une de l'autre tant et si bien que Fay crut rêver encore, elles étaient assises à même le sol et le dos appuyé au panneau de bronze. Il se leva précipitamment, dévoilant aux nouvelles venues son corps d'asexué, recouvert par des habits qui n'en disaient pas plus sur son genre. Machinalement, il s'avança vers elle en espérant qu'elles se lèveraient, car dans le cas contraire il ne saurait comment réagir face à des façons de malotrues, et pendant qu'il marchait et tenta de remettre sa coiffure en place, d'effacer les plis de sa chemise et d'afficher un sourire charmant si possible.

Finalement, parvenu à moins de deux mètres de Yuna et Lizbeth Eliane, il s'arrêta et déclara d'une voix qui se voulait assurée et naturelle, mais qui était rendue caricaturale des femmes du téléphone travaillant pour les agences de grand n'importe quoi à cause du manque d'aisance de Fay, de sa timidité malsaine ainsi que de ses questions fortuites pour lui-même :


— Mesdemoiselles, je m'appelle Fay. Je vous souhaite la bienvenue au Pensionnat Interdit. Vous ne pourrez plus sortir.

Il avait probablement jeté un froid avec sa dernière phrase presque balancée à la figure de ses hôtes. Mais lui il se demandait si en fait il avait bien fait de dire son prénom d'androgyne.


__________
Bienvenue, Mlles ! Je suis vraiment désolée du retard, en particulier envers Yuna, que nous avons eu pour vous répondre. Je tiens à m'excuser de cet oubli impertinent de notre personnel ... incompétent -_-
A présent vous avez le droit de jouer où bon vous semble et même de vous présenter vous et pas votre personnage dans la section faite pour.
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A quoi bon se relever...? [libre] _
MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeMer 30 Avr 2008 - 19:03

Lizbeth avait admiré avec une pointe d’étonnement la réaction de la jeune fille. La voyant enfin dans les yeux, malgré tout son désespoir qui se montrait par les larmes qui se faufilaient sur ses joues blêmes, elle avait pu apprécier d’une certaine façon ses tous premiers contacts avec le monde extérieur. La jeune fille blonde avait des yeux d’un brun profond… Ils contrastaient parfaitement avec le blond et les quelques mèches brunies de ses cheveux. Lizbeth rougit, remarquant qu’elle la fixait encore. Qu’elle était bête, il ne fallait sûrement pas fixer les gens comme cela… Après un moment, la jeune fille essuya ses pleurs, peut-être par fierté ou pour se rassurer en s’auto-conseillant d’arrêter de pleurer, mais pourtant dans ses yeux régnait froidement une peur incontestable. Lizbeth avait ramené sa main doucement vers sa propre poitrine, ne voulant pas mettre mal à l’aise sa toute nouvelle rencontre. Elle se demanda, un peu avant qu’elle ne lui demande cette question existentielle, si l’autre fille était comme elle? Était-elle aussi gênée qu’elle, était-elle effrayée de parler ou seulement d’agir? Lizbeth montrait une totale innocence du monde extérieur en s’imaginant que tout les autres lui ressemblaient ou ressemblaient à sa mère. Les hommes étaient comme son grand-père, et le père qu’elle n’avait jamais vu était trop utopique pour réellement exister. Une vision bien biaisée, sans fondement réel. Mais comment Lizbeth pouvait-elle seulement s’imaginer le monde autrement?

La voix de Yuna la sortie de sa rêverie. Elle demandait, sombrement, si elle-même et Lizbeth étaient toutes deux maintenant prisonnières dans cet endroit traitre par sa beauté attirante et curieuse. Lizbeth ouvrit la bouche, sans réponse, sans même un son. Elle ramena ses doigts à ses lèvres, un peu honteuse d’être incapable de répondre. Elle ne savait pas vraiment non plus, étaient-elles toutes deux prisonnières? Mais pour combien de temps? Et surtout pourquoi… Il était vraie qu’elle avait transgressé l’intimité des habitants de ce lieu en visitant, intriguée par l’endroit, mais était-ce cela une bonne raison pour empêcher qu’elle puisse ressortir. Lizbeth ne savait pas, en fait elle n’avait pas vraiment voulut y réfléchir, se renfermant comme toujours à des idées plus simplistes. Ce qui l’étonnait encore c’était d’avoir réussit à voir la fameuse souris de sa mère… Tiens, elle était disparue… Lizbeth scruta le sol d’un coup d’œil furtif avec son air lunatique habituel dans l’espoir d’apercevoir quelconque tâches grises contraster avec le plancher, mais elle ne put voir que deux pieds surmontés par des jambes fines, presque féminine, s’avancer vers les deux filles. Lizbeth releva la tête, et fixa avec intensité le nouvel arrivant, la sortant automatiquement de sa recherche concentrée sur Germine.

Avant même que Lizbeth ne put reconnaître, ou même ressentir, de quel genre était la personne grande et svelte qui se tenait devant elles, celui-ci prit la parole d’un air qui se voulait hautement confiant. Instinctivement, la petite recula vers la porte, n’aimant pas le ton qu’il avait choisi… Elle se sentait oppressée par la confiance des autres, manipulée par leur facilité à s’exprimer… qualité qu’elle ne possédait pas… Visiblement elle ne connaissait pas la personne devant elle, puisqu’elle aurait su que comme beaucoup d’autres qui paraissent bien fiers, il était en réalité bien plus réservé qu’il s’affichait. Les mots frappèrent, venant enfin secouer Lizbeth : « vous ne pourrez plus sortir. » Lizbeth ne put qu’émettre un bruit d’étonnement, se bredouillant à elle-même qu’elle se devait de parler pourtant… Au moins demander quelque chose…


« …ah…mais… mais… »

Elle fixa le sol bêtement. Incapable de dire plus. La personne devant elle la mettait extrêmement mal à l’aise… Peut-être que celle à ses côtés pourrait s’exprimer mieux qu’elle…
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A quoi bon se relever...? [libre] _
MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeMer 30 Avr 2008 - 20:39

Yuna entendit la voix de la personne comme à travers un voile sombre, qui l'empéchait de réspirer à son aise. Il lui opréssait la poitrine, et elle dut mettre quelques bonnes secondes à arréter de réspirer si fort. Elle sentait son coeur battre à toute allure.

Popom...popom...popom...

Elle se laissa bercer par le bruit réconfortant de son coeur, qui la faisait vivre. Elle vivait, c'était le plus important. Même si elle était morte de peur, elle vivait.

Elle écouta la personne en face d'elle parler, en le regardant, l'air hagard. Elle s'était recroquevillée contre la porte plus tôt, et elle avait quelques craintes sur le fait de se relever. Elle avait peur que si elle le faisait, ses james ignorent son appel, et qu'elle ne s'écrase lamentablement contre le sol. Elle n'aurait pas vraiment aimé se faire plus mal qu'elle ne l'avait déjà. De plus, les éraflures et le coupures qu'elle avait récolté durant s course éffrénée à travers le bois commençaient à se faire sentir. Vicieuses, soucieuses de faire mal, elles cognaient contre sa peau, puis se résorbaient avant de ne frapper plus fort encore.
Elle ne comprit pas tout ce qu'il dit. Son ésprit filtrait les informations qu'elle entendait, peut-être pour ne pas que la jeune fille ne panique plus qu'elle ne le faisait d'ors et déjà. Elle serra les poings, et frissona. Encore. Elle reprit conscience de ses vêtements mouillés, et frissona à nouveau. Elle n'aimait pas, elle détéstait avoir froid. Qui plus est, la jeune fille à ses côtés semblait sèche...Comment avait-elle fait? Dans sa tête, la pluie avait l'air partie pour continuer,elle n'avait pas put stopper, comme ça...

"Plus sortir."

Ces deux mots résonnèrent dans son ésprit, comme si elle venait de recevoir un violent coup de poing dans la tempe. Elle resta sonnée un moment, luttant contre l'envie de pleurer, encore une fois. Elle ne devait pas pleurer, ça ne servirait à rien... Les portes ne s'ouvriraient pas plus si elle se montrait désemparée, alors, peut-être que si elle se reprenait, peut-être qu'elle sortirait de ce cauchemar...

Ce cauchemar aux drôles d'allures de réalité...

Elle jeta un regard qui se voulait confiant à la personne qui venait de sceller, avec un ton se voulant terriblement accueillant, leur sort. Il-ou elle, elle n'en était pas réellement sûre-avait l'air sûr de lui. Il-elle-avait l'air d'avoir accépté ce fait. Elle l'enviait, comme elle l'enviait...
La petite assise à ses cotés recula en bredouillant. Elle avait l'air de ne pas beaucoup parler...elle avait l'air, d'avoir peur de cette personne. Comme elle la comprenait, quelque part. Yuna avait été trahit tellement de fois, qu'elle commençait à douter de la sincérité de la nature humaine. Elle se releva néanmoins, chancelante, se attrapant au mur près d'elle pour ne pas tomber. Une fois que son corps sembla se soumettre à sa volonté propre, elle regarda cette fameuse personne, ce Fay,qui venait de leur anoncer l'issue de leur curiosité. L'issue tragique, de leur curiosité.
Elle réspira une grande bouffée d'air, et tenta de parler sans que sa voix ne tremble.


-Il n'y... Il n'y a, aucun moyen de sortir? Vraiment...aucun?
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A quoi bon se relever...? [libre] _
MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeJeu 1 Mai 2008 - 21:19

Lizbeth fut la première à prendre la parole. Elle était une fille d'apparence assez jeune. Avait-elle douze, treize ans ? Elle en avait follement l'air, mais quelque chose en elle faisait croire qu'elle avait au moins vécu cinq ans de plus qu'on ne lui aurait donné au premier abord. En fait c'était vrai, mais ni Yuna ni Fay n'étaient censé être au courant. L'androgyne eut donc bien l'impression de trouver en face de lui, à côté d'une autre personne, une Lizbeth Eliane dont il ne connaissait ni le nom ni l'âge mais qu'il situait entre onze et quatorze ans au grand maximum.

Quand il avait parlé, il avait remarqué que Lizbeth le regardait avec une intensité tant troublante qu'il en avait été jusqu'à frémir en sentant une ombre désagréable lui flouer la tête et les oreilles. En réalité, elle n'avait pas vraiment pris la parole, puis qu'elle n'avait fait que bredouiller quelques interjections isolées qui ressemblaient peut-être et peut-être pas à "je ne suis pas d'accord", avec aucun vocable en commun et plus de sombreries à décoder.
Fay avait observé aussi qu'elle s'était plaquée contre le battant de bronze de la porte. Elle paraissait terrorisée par ... lui ? S'agissait-il d'un effet de son androgynie ? Il eut l'air et il fut désolé, pour elle, pour l'autre elle, pour ses parents pourtant coupables qui par sa faute avaient souffert de mettre au monde un enfant
dégueulasse, pour sa mère d'adoption qui l'avait nourri, logé et éduqué comme un enfant à elle alors qu'elle n'aurait pas dû... Et même pas pour lui.

Finalement, Yuna Kumaru, l'autre jeune fille, plus grande, plus fine, plus belle aussi car Lizbeth était mignonne plus que belle, Yuna demanda qu'il affirme, qu'il afferme, qu'il soutienne, qu'il assure, qu'il renchérisse, qu'il dise à nouveau ce qu'il avait dit déjà. Qu'elle encaisse à nouveau, qu'elle assimile vraiment, un peu comme prise dans une sorte de masochisme, aimant souffrir, aimant que Fay lui apporte des horreurs et des nouvelles obscènes avec plaisir... Enfin, voilà ce que Fay s'imaginait dans sa folie de marginal se désirant normal.


— Non ...


Il répondait avec automatisme. Il aurait préféré répliquer autre chose. Autre chose de plus intelligent, de mieux formulé, de plus beau, de moins simple, avec des mots plus jolis et plus naturellement énoncés. Il n'avait pas même songé à pourquoi ce ton fataliste de la fille qui a tout de suite compris ou à qui on a déjà tout expliqué. Oui, pourquoi Yuna était-elle si bête qu'elle lui demandait de répéter en sachant qu'il répèterait exactement pareil et si intelligente qu'elle avait aussitôt saisi ce qu'un prisonnier normal n'aurait pas même écouté à la fois ? Fay avait changé, depuis quelques temps. Il était égocentrique. Pas réellement qu'il s'aimait, non... Mais il pensait toujours à lui, dans un bon sens comme dans un autre pas si bon. Si la faute était à rejeter sur quelqu'un, ce serait lui, sans aucun doute. Si le cas d'une personne était à examiner, ce serait le sien, bien sûr.

— Je, je ... Désolé(e).


Autant biaiser tout en se construisant une bonne conscience.

Edition : Oh, je suis vraiment une sale guignole. Je joue ici Fay E. Flowright, vous avez peut-être déjà fait la recherche mais je le précise =) J'ai juste des problèmes de connexion.
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A quoi bon se relever...? [libre] _
MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeVen 2 Mai 2008 - 0:30

(j’ai été lire la fiche O.O le pauvre enfin, je compatis ^^’ quoique ma Lizbeth est pas mieux placée! Avec un cas comme Fay elle ne sait juste pas comment réagir >.

Lizbeth ne réfléchissais plus. Elle avait beau tenter de penser à quelques choses qui pourraient s’avérer utile, mais elle n’y arrivait simplement pas. Peut-être était-ce sa façon bien à elle d’assimiler la nouvelle, qui pourtant ne la choquait pas autant qu’elle semblait choquer sa voisine. Yuna était, littéralement, figée. Son visage n’exprimait ni les pleurs des quelques minutes avant, ni la peur, ni quel que soit le sentiment qu’une personne normale aurait dû afficher. Elle était simplement là, le dos écrasé contre la porte, les mains tremblantes et les yeux fixant le dénommé Fay comme s’il venait de lui annoncer sa mort. Lizbeth ne comprenait pas vraiment. Elle avait peut-être déjà vu ce regard, dans les yeux de sa mère souvent, à chaque année lors de leurs petites fêtes solitaires, pour que Lizbeth puisse sourire ne serait-ce qu’un peu alors que sa mère lui offrait un anniversaire des plus simplistes. Ce regard, celui de la mère qui tentait en vain d’isoler son esprit de la réalité sinistre qui lui avait été imposée depuis le moment même ou Lizbeth avait commencé à prendre tant de place dans son ventre. Réalité qu’elle n’avait pas pu cacher plus longtemps… La jeune fille connaissait trop bien ce regard. Peut-être était-ce parce qu’elle l’avait déjà vu sur le visage calme et posé de sa mère qu’elle sembla afficher un peu désespoir dans ses yeux tristes et son sourire invisible. Il ne devait que paraître naturel qu’elle semble troublée par la nouvelle, mais pourtant c’était la réaction de Yuna mélangée à son sentiment d’effroi face à Fay qui crispait vraiment ses traits.

Lizbeth regarda tristement le sol. Elle ne savait pas quoi faire, vraiment elle voyait flou même quand elle essayait de penser. Le carrelage aux reflets dorés semblait la calmer… du moins pour le moment. Quelques pensées se mêlèrent peu à peu, elle réalisait, peut-être, tout l’impact que cela impliquait. Elle serait désormais prisonnière alors que pour la première fois dans sa vie, au moment même ou elle avait pu ressentir et goûter à un minime échantillon de ce que les hommes appelaient « la liberté », elle se retrouvait prisonnière ailleurs. Pourtant elle n’était pas habituée à se battre contre son sort. Elle avait vite comprit avec l’état dégradant de sa mère, que sa destinée était scellée, et que peu importe ce qu’elle ferait, il en serait simplement ainsi. Elle n’avait pas l’esprit combatif et la confiance des autres, alors déjà, elle se demandait si elle allait se plaire ne serait-ce qu’un peu dans la grande demeure. Elle se demanda aussi bêtement si elle pourrait revoir des couchés de soleil comme celui qui l’avait suivit jusqu’au pensionnat. Son grand-père lui reprochait sa faiblesse, son attitude détachée et sa passivité face à de telles situations, mais il fallait dire… comment pouvait-on réagir face à une fatalité? Lizbeth avait vite appris à être réaliste et tout cela la faisait quand même paraître très peu concernée. Elle fixait toujours le carrelage, il était joli, avait-elle pensé pour elle-même, mais ce n’était vraiment pas le moment d’admirer les alentours…

Lizbeth garda la tête penchée, ses cheveux assombrissant tout son visage, lui donnant l’air d’une poupée qu’on avait mal coiffée. Elle commença à se relever, se donnant un peu d’aide en poussant sur le sol de sa main. Dès qu’elle fut debout, elle remarqua la souris grise qui tournait en rond près des pieds du fameux Fay. Lizbeth éloigna frénétiquement ses cheveux de son visage et accourut vers la petite bête un peu trop aventurière. La jeune fille s’accroupit de nouveau à quelques centimètres de l’efféminé, sans trop penser à sa frayeur des hommes qui la tenait dans un étau quelques minutes avant. Elle était étrange, Lizbeth, parfois comme ça elle sautait d’une chose à une autre et ses sentiments et pensées se dissipaient d’une vitesse incroyable, et tout ca dans l’espace du même évènement. Et voilà que quelques minutes avant elle avait l’air désemparée et fixait le sol sans qu’on puisse dénoter l’émotion qui imprégnait son visage à cause de ses cheveux trop épais, et puis comme ça, elle s’était levée avec l’intention de peut-être se présenter malgré sa gêne, mais elle s’était précipitée comme une lunatique aux pieds de Fay. La souris en main, elle la resserra contre elle, oubliant la petite Yuna et son air qui définissait très bien le sentiment de dénie, et Fay qui avait étrangement passé de confiant à désolé dans ses paroles.

Lizbeth, qui n’avait vraiment pas l’air de s’y connaître en contact humain, se releva avec délicatesse. Elle donnait l’impression qu’elle était si fragile que de bouger trop rapidement pourrait la briser. Elle tendit la souris aux bouts de ses bras et Germine frôla presque le nez de Fay de son museau froid et frémissant. Elle dit, machinalement :


"C’est… c’est Germine qui m’a menée ici…."

Sa voix était un peu décalée. On lui aurait sûrement conseillé de prendre des cours de prononciation, tellement elle n’avait pas l’accent. Mais pourtant son affirmation était bien étrange, et n’avait rien d’utile. La jeune fille n’avait que réalisé trop rapidement que peut-être Germine avait quelque chose à voir avec ce pensionnat et elle avait, impulsivement, voulut amené l’évidence en quémandant à sa façon des informations à celui/ celle qui venait de les accueillir.
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MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeVen 2 Mai 2008 - 14:56

Yuna était litteralement pétrifiée. Evidemment, qu'est ce qu'elle avait éspéré? Qu'il lui sourit, qu'il se mette à rire et à danser, en lui répondant que ce n'était qu'une farce? qu'une plaisanterie déstinée au nouveaux? Qu'il se moquait d'elles? Bien entendu que non. A moins d'être franchement sadique, dérangé, cruel, méchant, personne n'aurait fait une chose pareille. Elle savait qu'il-elle-allait répéter éxactement la même chose.
Qu'ils étaient coincés dans ce sinistre lieux.
Qu'ils n'en sortiraient plus jamais.
Qu'ils ne se réveilleraient pas.

L'idée du cauchemar vola en éclat, fichant ses pointes acérées dans la peau trop blanche de la jeune fille.

Elle ne devait pas se laisser aller. Elle devait résister à l'envie de tabasser cette porte, de la tabasser jusqu'à s'en briser les poings, de la tabasser jusqu'à ce qu'elle s'ouvre, ou jusqu'à ce qu'elle en meure. Elle devait accépter ce fait, elle le devait. Alors elle commença lentement à se le répeter dans son ésprit, de façon à le faire insidieusement rentrer comme une fatalité. L'androgyne en face d'elle s'éxcusa. Il s'éxcusait, mais de quoi? Il-elle-n'y pouvait rien, ce n'était en aucun cas sa faute. Même si cette idée avait quelque chose de tentant. Lorsque la faute n'est pas à rejeter sur soi-même, qu'on peux haïr quelqu'un de toute son âme, c'est toujours plus simple. Se haïr soit-même, c'est difficile. Seulement de son point de vue, haïr quelqu'un à sa place, c'était encore pire. Elle qui avait été haït par celui qui pendant toute son enfance avait eu droit au titre de "papa", elle ne voulait faire vivre ça à personne. Elle qui avait dut jouer le rôle d'une personne disparue, elle dont la personnalité avait été ignorée jusqu'à ce qu'on lui reproche ce qu'elle ne faisait pas à son image... Elle qui avait été obligée de prendre la place de sa défunte mère au yeux d'un père au visage rongé par la peine et l'alcool. Un père qu avait bien failli la tuer.

Elle regarda la petite à coté d'elle. Elle lui donnait la désagréable impréssion d'avoir, un peu comme elle, eut une enfance trop courte. Que son enfance avait été raccourci par les aléas de la vie, qu'on avait volé une partie de son innocence. Elle n'avait pas remarqué la petite souris qui courait au pieds du dit-de la dite-Fay. La jeune fille s'était levée, à coté d'elle, accoura pour la récupérer. Elle donnait l'impréssion de connaître le petit animal, de beaucoup l'aimer. D'y tenir comme un précieux trésor dans cet endroit noir, mystérieux, suffoquant.

Elle se releva, telle une poupée fragile que quelqu'un viendrait de prudemment réanimer, en tirant sur des fils de soie. Une marionnette fragile, précieuse. Germine l'avait conduite ici. Elle disait ça sur un ton tellement incongrue, qu'en d'autre circonstance il aurait put préter à moquerie. Mais se moquer était la dernière chose que Yuna aurait fait en ce cas précis, elle ne remarqua même pas vraiment ce ton si spécial, cette sorte de difficulté à parler normalement. Elle ne pouvait réellement détacher son regard du petit animal gris, blottit entre les mains frèles de sa probable maîtresse.
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MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeMar 6 Mai 2008 - 21:39

Fay regarda Lizbeth avec étonnement. Elle s'était levée, et avait accouru à ses pieds, attrapant une petite souris très mignonne et se relevant à sa plus grande hauteur. Lizbeth était elle aussi très mignonne. Elle avait l'apparence d'une pré-ado. Son corps frêle, malingre, chétif, se tenait droit bien appuyé sur ses talons. Des cheveux couleur de suie, coupés en carré, encadraient son visage juvénile, frais et rond comme celui d'un enfant. Sa posture participait à la rendre plus jeune encore qu'elle ne l'était. Elle tenait contre son cœur Germine le rongeur, serrée par ses deux petites mains. Soudain elle la détacha de sa poitrine et la tendit vers Fay, lui frottant le nez avec les chatouilleuses moustaches de Germine. Il fit un pas vers l'arrière en se frottant les narines avec son index, et acquiesça de quelques brefs hochements de tête à ce qu'elle dit, que c'était la souris grise qui l'avait menée en ces lieux.

Elle parlait bizarrement. L'androgyne n'y fit pas attention, trop habitué à sa propre marginalité pour s'offusquer des étrangetés des autres. C'était en quelques sortes, la meilleure des façons d'agir. L'indifférence face à la différence. Ils pouvaient se trouver gênés. Alors en parler, voilà le comble du malaise... Yuna ne bougeait pas. Immobile poupée mannequin, barbie silencieuse et extravagante dans l'autre sens.

Fay refit son délicieux sourire d'hôte joyeux et sûr de lui. Il regarda malicieusement Lizbeth Eliane, puis il ouvrit la bouche et il dit des choses.


— « Le Pensionnat Interdit est un grand manoir, ou bien un petit château, duquel il est impossible de sortir, mais où on entre comme on veut. Vous avez bien dû vous rendre compte que vous n'aviez eu aucun mal à franchir cette porte vers l'intérieur ... Il y a beaucoup de... choses... bizarres, qui se passent, ici. Vous savez ... »

Il leur raconta toute l'histoire. Comment Erwan et Nora Idrissyh, frère et soeur, avaient réussi à s'enfuir mais étaient revenus sans se souvenir de la manière dont ils avaient passé la barrière invisible qui les retenait tous prisonniers. Que oui, tous, parce qu'ils étaient beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde dans le manoir. Qu'un jour, il était dans la bibliothèque, et qu'avec Emily Johanson, Kurogane et Sherry Lawliet, il avait fait la découverte d'un livre étrange, ou plutôt un cahier, enfin un manuscrit, où tous les noms de tous les pensionnaires étaient répertoriés. Qu'il y en avait un autre mais qu'il ne savait rien à propos. Que ces deux ouvrages sans plumes pour les remplir étaient probablement écrits par la famille I. . Oui, I, comme une initiale, qu'existaient au moins quatre membres dans cette famille I. . Que ces personnages se cachaient, qu'il semblait qu'ils avaient de nombreux pouvoirs. Que eux aussi, pauvres prisonniers, possédaient des pouvoirs magiques. Qu'il ne pouvait pas savoir quel était le leur, mais qu'elles finiraient bien par le découvrir. Qu'à part ça, elles avaient droit aussi à un Alter égo Astral, un animal qui parlait, et que c'était tout ce qu'il savait sur eux car il n'avait pas réellement connu le sien, mais que comme pour les pouvoirs chaque alter égo était propre à son maître. Enfin il conclut.

Tout ça, avec une infinie aisance, et une infinie fausse aisance.
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MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeMer 7 Mai 2008 - 19:42

L’étrange personne du nom de Fay avait reculé… Lizbeth eut un sourire étrange, elle était en totalité un peu inhabituelle en ce moment. Les bras tendus, une souris grise en leurs extrémités, les yeux ronds et plutôt sombres alors qu’elle fixait celui qui n’avait pas semblé apprécier d’avoir presque embrasser Germine. Lizbeth ne se demandait même pas si cette attitude était à prendre ou même considérée normale. La réaction de Fay ne lui en avait pas plus apprit à ce sujet. Il avait reculé, certes, mais il n’avait pas eu peur, ou même présenté un air de dégoût. Lizbeth ne se doutait pas non plus du fait que par sa propre bizarrerie, il ne s’effraierait pas de peu importe celles que la jeune fille ferait. C’était vraie, malgré son âge, son caractère, son époque et son air de lunatique, ce n’était pas au pensionnat que Lizbeth allait se sentir la plus déréglée de tous. Elle avait été si longtemps traitée comme un déchet de la famille, comme un reste qu’on ne voulait pas, comme une hérétique même… Oh elle aurait été catégorisée ‘à conformer’ au moment même ou elle aurait touché d’un orteil le domaine des saints et des sœurs. Parce qu’elle n’était pas éduquée, elle n’avait pas de notion du temps ou de la vie. Elle incarnait en elle l’innocence d’une enfant qui était enfermée dans un corps plus vieux qu’elle, et qui s’était reculée au fond, très loin dans le profond d’elle-même, cette innocence s’était tapie, effrayée par les mains et les yeux sévères de son grand-père. Lizbeth montrait un air mature et abrupt dans ses allures de toujours, mais du moment ou quelque chose détournait son attention de sa stature officiellement passive, toutes ses manières enfantines s’exhibaient sans retenue.

Oui, et c’était en ce moment qu’elle avait aperçu Germine se promener nonchalamment aux pieds de l’asexué. Toutes ses pensées s’étaient éloignées, et l’ultime but de la chasse au coupable l’avait enivré de toute sa personne et elle s’était précipitée sur la souris, ne faisant plus attention à personne. Non, elle allait comprendre bien assez tôt qu’elle était des plus ‘normales’… des plus ‘simples’ dans ce pensionnat.

Il avait reprit la parole. Lizbeth recula, reconnaissant sa confiance bien plus grande que la sienne. Elle ramena Germine vers elle, pencha la tête, entourant l’animal de ses doigts maladroits. La souris couinait un peu affolée, mais se calma bien vite après avoir trouvé un espace ou mettre son museau et prendre de l’air entre deux doigts bien frêles, mais pas aussi impuissant sur une souris qu’ils le seraient face à quelqu’un. Peut-être que d’écraser la souris la faisait sentir un peu plus forte… Elle qui n’était que peau sur les os. Lizbeth écouta, entendant dans sa tête résonner tout les mots un après l’autre. Des certains frères, elle ne savait déjà plus trop leurs noms, des membres d’une famille étrange qui les manipuleraient comme des poupées… Un pensionnat duquel on ne peut sortir. Lizbeth regarda Yuna encore un instant, alors qu’elle la savait terrifiée. Elle serra bien plus fort la pauvre souris, qui brisait le silence sinistre du hall d’entré et les paroles de Fay de ses cris désespérés.

Lizbeth gardait un air un peu ébahi, mais elle ne présentait pourtant aucunes émotions fixes. Elle ne pensait à rien de bien concret, que des idées comme ça qui se bousculaient l’une sur les autres. Des petites voix qui tentaient de lui rappeler en vain l’importance de la situation, des voix sérieuses, des voix apeurées, des voix à tendances claustrophobes… Mais elle, Lizbeth, ne bougeait pas, elle restait bien fixe, comme une statue ou une jolie poupée à la coupe carrée, et n’avait pas plus d’expressions faciales que ses minces lèvres légèrement entre-ouvertes et ses yeux détendus, mi-clos… Ses joues avaient un peu rougies, peut-être s’était-elle sentie mal à l’aise de prendre compte de ses derrières actions, un peu irréfléchies… des actions lui venant impulsivement, sans qu’elle ne soit possédée par quelque chose ou quelqu’un, non elles venaient d’elle, et n’étaient seulement pas sous contrôle mentale. Des actions qui arrivent sans qu’on ait pu en faire une analyse logique.

Lizbeth se mordit la lèvre. D’un coup toutes ces idées lui faisaient peur… elle relâchait son étreinte sur Germine, se sentant de plus en plus faible… Fay parlait d’un pouvoir, un pouvoir qui se manifesterait un jour en elle, en Yuna aussi. Il parlait aussi d’un Alter Ego… quelque chose. Elle pensa tout de suite à la souris, la fixant en l’approchant près de son visage. Germine? Était-ce bien elle qui l’avait menée ici, ou une hallucination? Elle ne savait pas. Lizbeth sentait sur elle soudainement la pesanteur de l’endroit, comme si tout ce qu’elle avait éloigné de ses pensées depuis son entrée s’acharnait sur elle en ce moment. Elle avait beau être passive, parfois son mur protecteur ne tenait pas le coup. Elle lança un regard avec une frayeur qui démodelait son visage neutre, et après quelques expirations saccadées, elle prit la fuite jusqu’à ce qu’elle disparaisse en haut du grand et hypocritement bel escalier…
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MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitimeDim 11 Mai 2008 - 15:41

Yuna avait écouté le discours de Fya sans un mot. Elle se sentait étrangement bien, un étrange bien être qui lui faisait térriblement peur. Qui la térrifiait. Un bien-être qui devait ressembler à celui qu'une poupée de chiffon ressent avant de n'être achetée par une petite fille egoïste, alors qu'elle sait qu'elle ne avs pas bien la traiter. Elle sait qu'elle avs finir dans un carton, dans un coffre sombre, das un endroit où jamais plus elle ne sera aimée. Et pourtant elle se sent bien, à ce moment là. Parce qu'elle éspère encore pouvir changer le cours de son malheureux déstin. Parce qu'elle éspère peut-être pouvoir s'enfuir, avec ses petites jambes en chiffon et en plastique bon marché. Mais ce n'est qu'une poupée.
Une poupée ne pense pas.
Une poupée ne marche pas.
Une poupée n'éspère pas.
Une poupée se tait, et se laisse faire mollement.
Yuna était une jolie poupée de cire. Une poupée à jamais figée dans la même éxpréssion de bien être, pour paraître plus accueillante. Une jolie poupée sur laquelle aucun sourire ne s'affiche, mais qui semble bien. Comme si elle avait compris qu'elle était bloquée dans ce coffre,dans ce pensionnat. Une poupée dont personne ne voudrait plus, parce qu'elle aurait voulu marcher, parce qu'elle aurait voulu vivre. On n'aime aps les poupées qui vivent, on préfère leur en inveter une, c'est tellement plus intéréssant. Une poupée qui se plaint n'as...plus aucun intérêt.

Elle releva la tête, et regarda Lizbeth, figée , s'enfuir vers l'éscalier. Ce qu'avait dit l'androgyen semblait lui avoir faire peur. L'avoir térrifiée. Parce qu'à ce mometn là, l'importance de smots est grande. On peut faire fuir quelqu'un, avec des mots comme ceux là. Et il sembalit n'y avoir attaché qu'une faible importance, il n'y avait employé aucun ton spécifique, juste sa voix faussement chaleureuse, hypocritement accueuillante. Yuna elle, ne pouvait aps dire qu'elle avait eu peur. Le mots ne lui étaient parvenus que par bribes, comme si son ésprit craignait une surchauffe, si jamais elleprenait conscience de la totalité de cette réalité. Pourtant, elle avait assimilé l'éssentiel, et il se résumait en une phrase claire et consise :


"Je veux vivre..."

Elle ne se rendit même pas compte qu'elle avait dit cette phrase à voix haute, elle ne l'avait même pas voulu. Elle avait juste dit ça comme pour éclaircir cette idée, dans sa tête de jolie poupée de cire : Elle voulait vivre, survivre. Cette idée était enivrante, se le répeter la fortifiait, lui donnait le courage de rester éveillée. Dormir était si beau comme image, mais tellement trop beau qu'elle l'éffrayait. Elle avait vécu, maintenant elle survivrait.

Elle jeta un regard triste vers les grands éscaliers, dans lesquels s'étaient engouffrée la jeune fille et sa petite souris grise. Elle s'était faite manger par ces innombrables marches, et elle ne savait même pas où ça la menerait...Mais elle l'avait tenté, elle s'était élançée dans l'inconnu. Yuna tentait de faire marcher ses muscles et ses articulations, mais ne parvenait qu'à se faire mal. Elle avait bien trop forcé dessus avant, maintenant elle allait devoir marcher lentement, pendant un certain temps. Pourtant, marcher c'était pour elle comme se laisser aller, si elle marchait, elle pourait se faire arréter par n'importe qui, n'importe quoi. Et elle, poupée de chiffon, poupée de velours et de plastique, elle n'aurait pas la force de se défendre.

Elle réussit à ésquisser quelques pas en avant, pour s'arréter au pied de l'éscalier, celui là même qui avait engloutie la jeuen fille, près d'elle quand elle était arrivée...
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MessageSujet: Re: A quoi bon se relever...? [libre]   A quoi bon se relever...? [libre] Icon_minitime

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