[salon] Encore un endroit paisible... Etonnant.

+

Soyana éclata de rire. Il était vrai que de les déouvrir dans une telle posture aurait était assez étrange. :

- Oui, j'imagine moi aussi !

Comme c'était bon de rire à nouveau... Ca faisait si longtemps ! Sûrement un siècle qu'elle n'avait pas rit comme ça, car un jour ici était souvent égal à un bien long moment. Nico qui la regardait par dessus son épaule, lui souriait. Son coeur se mit à battre à un rythme plus accéléré. Elle aimait bien ce passage où tout simplement, Nico et elle devenait un peu plus proches. Elle posa ses yeux de nouveau sur le dos nu de Nico s'émerveillant encore de découvrir le don qui lui avait été assigné.

Puis elle posa la main sur la deuxième aile, doucement. Légèrement elle la caressa, du bout des doigts pour ne pas la blesser. C'était si doux que cet instant lui parut magique. Soyana reprit la parole :

- Tu sais, mon père m'adorait et c'était réciproque. Je me souviens encore de quelques moments passés en sa compagnie. Il était si doux et si protecteur ! C'est lui qui m'a élevé. J'ai perdu ma mère quand j'étais toute jeune. Elle est morte à la suite d'une grave maladie. Mon père ne s'en est jamais remit. Ma vie a changé à partir de ce moment là et mes yeux aussi, tournant parfois vers la couleur rouge. J'ai souvent surpris certaine personne de ma famille dire que c'était dû à la douleur d'avoir été séparé de ma mère. Je n'ai jamais su si c'était vrai... Etrange tout simplement, comme ces rêves que je faisais souvent et dont je vois la réalisation ici

Soyana était en train de se confier à Nico. C'était la première fois qu'elle parlait ainsi à quelqu'un de sa vie passée et ça faisait un bien fou. Elle contina de sourire à ces doux souvenirs qu'elle espérait garder au fond d'elle. Puis elle posa ses yeux de nouveau sur les ailes de Nico qui étaient encore petites mais si jolies :

- Je ne te fais pas mal au moins ?

Des ailes si fines devaient être fragiles et Soyana ne voulait surtout pas faire un mauvais geste

+

Soyana commença à me conter une partie de son histoire avant son entrer dans ce pensionnat prison… Elle me parla même plus précisément de ces anciennes relations avec son père… Il l'adorait, elle l'adorait. Tout les deux meurtrit par la mort de sa mère… Elle semblait aimer son père un peu comme si il était son père et sa mère en même temps… L'affection de deux personnes en une seule personne…

Puis vient la raison de la couleur de ses eux. Certains prétendaient qu'il viraient au rouge à cause de la perte de sa mère… La couleur du sang, de la rage, de la douleur… Pour ma part je trouvais que cette conclusion était un peu trop prématuré… Pourquoi ses yeux n'auraient pas cette couleur naturellement. Pourquoi directement de la douleur. Il est possible que se soit juste une histoire de lumière et de tempérament… Et pourquoi elle pleure quand il change. Cela restait encore un peu sombre pour moi… Je lui dit alors :

"Tu sais… Il faut pas trop se fier au gens qui disent autre chose que des gentillesses sauf si il vivent les mêmes choses que toi… Tout ses gens qui parlent de tes yeux ont une seule couleurs yeux… Il n'ont pas perdus leur mère. Ils ne pleurent pas quand il changent de couleur… Il n'ont pas ton histoire… Ton père lui voulait seulement ton bonheur. Lui est une personne en qui tu peux avoir confiance. Et cela m'étonnerai qu'il t'ai dit que tes yeux changeaient de couleur à cause de la mort de ta mère…"

Soyana me caressa ailes droite avec une douceur inné puis me demanda si cela me faisait mal.

"Tu sais… Tes mains sont tellement douce que je pense que même si tu les caressais plus fort je n'aurai pas mal… Et puis, je dors dessus tout les jours alors tes mains sur mes ailes sont plus plaisante qu'autre chose… J'aime bien cette sensation…"

+

Elle souria aux dernières paroles de Nico. Il aimait la douceur de ses mains... et elle, elle aimait la douceur de ses ailes. Soyana continua donc de les caresser. Elle n'aurait d'ailleurs jamais voulu arrêter, car elle aimait aussi se contact. C'était la première fois depuis longtemps qu'elle ne ressentait plus de sensations aussi plaisantes. Si elle devait se souvenir d'une quelconque approche, d'un touché , elle se souviendrait alors de la dernière étreinte de son père, ce matin là où elle était partie au Lycée pour lui dire aurevoir :

- ... Et puis, il y a Stéphane, continua t'elle. C'est mon ami d'enfance. on a toujours été ensemble. Tu vois, lui aussi il me manque beaucoup quoi que... je pense pouvoir garder leur visage à l'intérieur de moi, dans mes pensées mais, quelque part tout cela me semble si lointain !... quant à mes yeux je n'en sais rien. Ici tout à l'air de disparaître : nos souvenirs, nos histoires.

Elle se pencha en avant pour regarder Nico et ajouta :

- Tu les sens vraiment mes doigts ? ... Tu as déjà essayé de bouger tes ailes ?

Questions peut être bizarres ou répétées, mais Soyana était vraiment impressionnée par ce don là !
Elle resta un moment silencieuse, sans pensées aucunes, souriant de ce moment de bonheur qui, même si il ne durait que quelques secondes, lui redonnerait un peu de joie de vivre. Sentir, ressentir, entendre un être lui dire combien il était bon d'être près d'elle tout simplement.

Tout cela la rassurerait... lui fairait battre le coeur d'une façon différente, lui donnerait cette envie de vouloir continuer... Soyana voulait retrouver le sourire, la joie, une infinie recherche de l'affection, une course contre la montre pour ne pas sombrer dans la nuit.

+

Elle reprit la parole et ma parla cette fois si d'un ami d'enfance appelé Stéphane. Un ami d'enfance… Chose que beaucoup de gens ont. Un ami sur qui compter quand on a des problèmes ou que l'on veux des conseils… Pour ma part je crois pas en avoir eu à l'extérieur du pensionnat. Par contre depuis que je suis rentré dans celui-ci, mes relations sont devenus plus poussé plus, plus amicales… Comme si le fais d'être en fermé dans un endroit pour toujours favorisai les relations… Je sais pas se que je préfère entre liberté et relation… J'aurai préféré relation à l'Extérieur…

Soyana se rapprocha pour me regarder. Ses mes ne quittaient plus mes ailes et voilà que s'approchait d'avantage encore de mon visage… Je crus l'espace d'un instant que je n'ailla pas résister à l'envie de l'embrassé… Quelle idée aussi d'avoir embrassé les trois quart des filles qui était arrivé aussi près de mon visage…Mais la c'était différent cette fois ci… J'en avais… Bien plus envie. Mais bon je devais résister… Il y avait pas de raison de cette jeune femme plus grand que moi est envie de m'embrasser donc… Je dois rester mon image de gentleman et ne pas l'embrassé… Et puis peut-être se reverra ton jamais… NON! Ne regarde pas ses beau yeux… Sinon tu vas craquer…

Elle me demandas alors si je sentais bien ses doigts… Et si j'avais déjà essayé de bouger mes ailes… Je répondis alors le regarde un peu fuyant…

"Oui. Oui je sens tes doigts… Mais comment t'expliquer car toi tu en as pas… C'est un peu comme si je te caressais le haut des hanches… Je ne sens pas tes doigts entier juste… La sensation de douceur qui retourne les plumes une à une… C'est tellement sensible que ressens tes mains courir sur mes plumes au plus profond de la chair qu'il y a en dessous…"

Super explication ça Nico… Si elle a comprit la moindre partie de se que je viens d'expliquer je l'applaudis… Mais cela a beau être très mal expliqué c'était exactement cela…

"J'ai également essayé de les bouger un petit peu… En Fet une seul fois… Le jour ou je les ai vu pour la première fois… J'y arrivais pas bien. Alors je me suis que c'était peut-être car les muscles à l'intérieur était pas encore bien formés… Comme les bébés. Au début il marche à quatre pattes puis un jour il se dresse sur leur jambe… Alors je me suis dis que je réessayerai un jour quand elles pourront peut-être me supporter…"

Je lui souris comme je pus. Et la regardas dans les yeux quelques instant…

+

En restant très attentive à ce que lui disait Nico, elle essaya de s'imaginer la situation telle qu'elle se présenterait si un jour, Nico pouvait voler bien sûr ! C'était parfois surprenant de voir ces images là...

Tout lui paraissait si facile quand le flash survenait ! Mais ce qui s'était passé quelques instants plus tôt la laissa passive, réceptive même, à un moment très innatendu et qui se déroulait subitement.. Des images accessibles mais, autres que Soyana pouvait aisément percevoir.

"Nico désirait l'embrasser".
C'était direct, mais il en avait très envie. Son visage près de celui du jeune homme ne fit qu'emplifier la subite envie qui la posséda soudainement. C'était d'ailleurs très étrange car elle connaissait Nico depuis peu. Plus fort qu'elle, une attirance qu'elle ne pouvait contrôler, l'envie de se laisser embrasser. Rien à voir avec le dernier et seul petit ami qu'elle avait eu jusqu'ici.. Pourtant, elle avait été attirée ! Là, c'était différent et si agréable ! Nico était doux et gentil, c'est ce qui attirait Soyana à vouloir se trouver si désirée ... Son ex petit ami était quant à lui, un garçn de bonne famille qui s'était fait très jaloux et légèrement violent envers les autres garçons qui s'approchaient trop près d'elle.

Et si seulement Nico pouvait l'embrasser, là, de suite...
Elle le voulait, oh ! Comme elle le désirait..

Quelques minutes plus tard, les meubles disparaissaient. Tout n'était que transparance, vide. Lui et Elle. Soyana ne voulait penser à rien d'autre et surtout ne rien dire. Après que Nico eut fini d'expliquer le phénomène de ses ailes, elle se rapprocha de lui, de plus en plus près, les yeux plongés dans ceux du jeune homme, elle se décala de sorte à toucher son genoux. Elle osa alors tendre son visage vers lui, avec comme seuls mots :

"Embrasses moi"

... qui résonnaient dans sa tête.

+

Quand j'eu finis de parler sur mes ailes une chose surprenante se produite. Non pas surprenante, insensée… Je sentis, peu à peu, les creux dans les coussins se déplacer. Une respiration de plus en plus haletante se rapprocher de moi… Aucun doute n’était possible ! Soyana se rapproché de moi.

Puis je sentis mon regard plonger dans le sien, plus rien que ce regard angélique au milieu de se si beau visage. Puis un frisson ne parcourut. Soyana venait de toucher mes genoux. Plus rein n’existe… Plus de pensionnat, plus de jour néfaste, plus de gens douteux… Plus qu’un petit canapé où on est assit elle est moi. Et ma beauté, mon amour toujours de plus près… Voila que maintenant je vois son visage se pencher doucement vers le mien.

Je le vais alors une main quasi tremblante vers sa chevelure bleutée. Plongea ma main dans ses cheveux et me rapprochant de ses lèvres dis :

« Je ne sais pas si je peux me le permettre mais… Je dois t’avouer que tout ton être m’attire. De tes yeux à tes cheveux, de ta façon de parler à la beauté de tes lèvres… Je… »

Sur se dernier mot ma lèvre frôla la sienne. Je regardais une dernière fois son regard de braise puis comblas les derniers centimètres qui séparait nos lèvres et l’embrassas langoureusement.

+

C'était comme si c'était... la première fois. Quelque chose qu'elle n'avait jamais vraiment ressenti, ou alors, il y avait bien longtemps. C'était comme si... elle avait oublié simplement ce que pouvait être un baiser : chaud, humide et doux. Quelques minutes plus tôt, Soyana se laissait aller à l'étreinte de Nico, se laissait approcher à son tour pour qu'il caresse ses cheveux, elle écoutait ses paroles et la lèvre de Nico frôla la sienne ce qui avait eut pour effet bien sûr de la faire trembler...

Ils s'étaient rencontrés il y avait quelques heures et là, elle se sentait si attirée, confiante en lui... Dans ce Pensionnat où ils étaient enfermés, où chaque enfant vivait une histoire différente les unes des autres, ils étaient dans le salon, tous les deux leur corps se tendant l'un vers l'autre. Là où la seule liberté est bien celle de vivre sans contraintes aucunes. Ils ne s'étaient pas quittés depuis des heures et il se trouvait là, devant elle. Elle le dévisagea et quand il l'embrassa, elle ferma les yeux.

... Il l'embrassa langoureusement... elle lui rendit son baiser et se positionna tout près de lui. Elle était bien, si bien...
Elle leva alors ses yeux vers lui et dans son regard rouge sang se lisait une certaine prière, celle de l'emmener bien loin et de lui faire oublier cet endroit qu' elle ne supportait plus. Puis, elle posa la tête sur les genoux de Nico et elle s'endormit.

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On ne faisait plus qu’un… Nos lèvres ne se parlaient en silence… Se langage si complexe que seul les lèvres amoureuses se parlent entre elle… Alors voila se sentiment que j’avais oublier… Pas la sensation d’un baisé. Non… Juste le sentiment d’un amoureux intense partagé. Cela vous fais frissonner, vous ne comprenez plus pourquoi… Vous tremblez de tous vos membres et voulez que cela ne s’arrête jamais…

Soyana ce recula légèrement… Dans un souffle et posa ses yeux de braise sur Nico… j’étais heureux. Tout simplement… Oui heureux. Puis elle s’allongea la tête sur mes genoux et s’endormit doucement. Je regardais son visage qui c’était soudainement détendu. Elle semblait avoir soudainement trouvé une raison de plus d’accepter son sort ici. Elle était devenue de nouveau heureuse. Avec moi soit. Mais pour combien de temps…

Un autre sujet moins réjouissant me vient à l’esprit… Pour combien de temps pourrait-on rester ensemble. Le pensionnat était grand. Trop peut-être pour se voir régulièrement… Je ne voulais pas qu’elle est à souffrir d’un amour trop distant bien qu’enfermé dans le même lieu… Devrions nous tout arrêter tout se suite de peur que se lieu maudit fasse tout son possible pour nous éloigner l’un de l’autre.

Mais pour le moment je ne voulais que penser à mon bonheur. A elle, à moi… A nous. Rêver à une histoire posé et longue… Comme on aurait pu en avoir une à l’extérieur. Dans la vrai vie. Mais dans la vraie vie nous s’aurions nous croisé un jour… Qui sait…

Je posas mon regard sur ses yeux clos et souris.

+

* Elle marchait toujours et encore. C'était une folie que de marcher autant mais elle ne s'arrêtait pas.... elle ne le pouvait pas, poursuivant un interminable chemin bien précis. Le ciel était pourtant d'un bleu turquoise et comment pouvait elle voir le ciel alors qu'elle se trouvait dans un couloir sans fin ? Et ces portes, encore ces portes... et tout recommençait... Figée sur place et dans l'incapacité de pouvoir retrouver la bonne sortie, Soyana se retrouvait comme à chaque fois au milieu d'un tas d'issues dont elle ne pouvait voir la lumière.. c'était une sorte de labyrinthe, un éternel cercle qui n'en finissait pas...*

Elle ouvrit les yeux juste un instant et grimaça vit que Nico la regardait. Puis elle sombra de nouveau dans le sommeil et replongea dans le même rêve...

* Elle s'était appuyée contre un arbre le temps de reprendre sa respiration, tout en ne quittant pas des yeux les moindres endroits d'où il pourrait sortir... Ce parc ne ressemblait en rien à un air de repos non. IL l'avait sûrement suivit jusqu'ici... *

Elle se réveilla pour de bon et sourit à Nico qui était toujours penché sur elle. Soyana se redressa et les yeux mi-clos, regarda autour d'elle... Elle se trouvait bien dans le salon et non dans un parc et Nico était toujours là, la pièce était toujours la même. La cheminée d'où flambaient des morceaux de bois qui semblaient ne jamais se consumer, chauffait le salon. Soyana s'apaisait peu à peu. le rêve avait prit fin. Encore et toujours le même dans un monde parallèle devenu réalité...
Soyana regarda Nico, les yeux encore mi-clos :

Elle s'approcha de lui et l'embrassa. Quoi de plus pour dire ce qu'elle ressentait à ce moment précis ! Soyana prit la théière puis versa de nouveau le likquide sans kes tasses :

- Un thé bien chaud ?

+

Soyana semblait avoir le sommeil plutôt agité. Elle entre-ouvrit très distinctement les yeux un court instant avant de grimacer puis de se rendormir...

*Peut-être fait-elle un cauchemar. J'espère qu'il n'est pas trop triste. Elle pourrait se rappeler sa vie avant l'entrée dans le pensionnat. Elle est peut-être perdu ou poursuivit ou... Pourquoi y a-t-il tant de cauchemar.*

Je dus m'assoupir quelques minutes puis je rouvris les yeux. Soyana était toujours là, son visage sur mes genoux. Ses cheveux bleu formaient une auréoles autour de son visage... Elle était bien la plus belle parmi les plus belles.

Je vis alors ses paupières se relever doucement. Puis elle se releva, encore endormi, et reprit peu à peu ses esprits. Elle se pencha vers moi et vient m'embrasser. Ho douce sensation. Ho douceur des anges.

Elle me proposa un thé bien chaud que j'acceptai avec plaisir. Après m'avoir remit ma tasse, nous nous sommes blotti l'un contre l'autre, près du feu.Je pris alors une petite gorgée de breuvage que je ponctuas par un soupire satisfait.

"Je t'ai regardé dormir... Tu es belle quand tu dors. Mais... Un instant tu as eu une légère grimace. Tu as fais un mauvais rève?"

+

Elle but le liquide d'un trait. Elle avait soif, très soif. Soyana resta un moment figée, les yeux dans le vague, sans dire mots. Le cauchemar qu'elle venait de faire semblait l'avoir épuisée physiquement et réellement. Comme si elle avait vécu cette sensation de poursuite. Elle resta là quelques minutes les yeux dans le vide. Regarda Nico et se mit contre lui, sans plus bouger.
Nico prit la parole :

"Je t'ai regardé dormir... Tu es belle quand tu dors. Mais... Un instant tu as eu une légère grimace

La discussion se basait sur le rêve qu'elle venait de faire, qui la poursuivait depuis de nombreuses années déjà et que c'était si ... comment aurait elle pu le décrire ? :

- Je faisais le même rêve toute petite déjà. Je me retrouvais dans un Établissement où je me perdais avec des escaliers et des portes partout, qui donnaient sur d'autres portes. Des pièces et toujours, et encore. C'est si ... déroutant et je me sentais... emprisonnée. Oui, c'est le mot : emprisonnée !

Soyana se blottit un peu plus contre Nico et posa sa tête contre son épaule. Elle murmura:

- Comme ici...

Une sensation de vertige et de mauvais goût dans la bouche. Pas un seul répit à sa poursuite de recherche et de découverte de l'inconnu. Sans fin...Comment aurait elle pu l'exprimer ?

Elle se serra dans les bras de Nico. Elle ne demandait pas grand chose. Seulement un peu de bonheur. Elle mourait d'envie d'être enfin aimée comme il se doit, elle le désirait de Nico, parce que c'était lui tout simplement. Elle posa la tête contre sa poitrine :

- Je suis bien comme cela. Gardes-moi toujours contre toi.

Elle n'avait jamais été aussi sincère.

+

Alors voila la raison de son sommeil tourmenté… Elle faisait donc un cauchemar. Tout le temps le même. Un établissement clôt, des portes donnant sur des portes, des escaliers donnant sur d’autres escaliers… La pauvre Soyana, depuis tant d’années déjà, se sentait, dans se rêve, enfermé… Prisonnière d’un lieu rappelant le pensionnat dans lequel elle était actuellement.

Elle se blottit contre moi. Fatiguée, triste, avec les vagues souvenirs de son mauvais rêve. Elle me serra plus fort avant de poser sa tête sur ma poitrine. Elle voulait que je la garde à jamais contre moi… J’aurai tant aimé. J’aurai tant aimé l’avoir à mes côtés pour supporter la dureté de se pensionnat maudit… Voir tout les jours ses cheveux bleus et son regard de braises. Mais le futur en voudra-t-il ainsi ? Nous reverrons nous après avoir passé cette porte… Nous reverrons nous dans se pensionnat si vaste, et où tout pousse à éloignement des cœurs… J’aurai aimé pouvoir la soutenir dès qu’elle allait mal…

« Soyana… Je l’aimerai bien moi aussi. Mais il est bien possible qu’on se retrouve plus jamais quand on aura passai cette porte. On a beau être coincé dans cette prison elle n’en reste pas immense… Et tout poussera à nous éloigner. Les couloirs s’allongeront, les portes se multiplieront… Restons amoureux l’un deux l’autre en espérant se revoir un jour au moins. Si non peu à peu le temps effacera cette heureuse rencontre. En espérant que pour une fois les souvenir remplacent les larmes… »

+

Elle l'avait écouté, certes. Elle avait levé la tête vers lui aussi et avait prit l'une de ses mains dans la sienne et de son autre main, avait posé son doigt sur les lèvres de Nico en secouant doucement la tête en signe de désapprobation :

- Chuuuut !

Soyana souriait tout en le regardant dans les yeux. Ce que disait Nico était bien triste mais, elle savait qu'il en serait sûrement ainsi... si ils quittaient la pièce où ils se trouvaient. Oui, elle ne le savait que trop bien et à cet instant, elle se sentait si bien qu'elle n'avait nullement envie de s'imaginer toutes ces choses là. Même si elle sentait en elle venir le vide et ce flash monter au plus profond. Résister ! Ce n'était pas l'envie qui lui manquait... Résister à cela, à ce Pensionnat et à toute autre chose qui voudrait se mettre en travers de n'importe quel chemin qu'elle devrait prendre et non suivre. Elle en était décidée et, elle souriait comme jamais elle ne l'avait fait...

Elle retira son doigt et avant qu'il n'ai envie de dire quoi que se soit, elle lui donna un baiser tendre. Puis, elle se leva lentement :

- Ne dis plus rien et écoutes !

Soyana s'approcha du piano, s'assit sur le petit tabouret aux formes rondes et releva le bois qui recouvrait les touches pour y déposer ses doigts. Elle avait joué de plusieurs instruments dans sa petite enfance et espérait retrouver l'air qu'elle aimait particulièrement et pouvoir le jouer.
Alors elle commença à pianoter, un peu hésitante au début, avec quelques fausses notes et tout lui revint, comme par magie. Elle regardait Nico, toujours souriante et avec assurance continua de jouer.
Puis, elle se mit à chanter et, tout en se levant l'invita à venir tout près de lui, lui tendant les mains. Le silence de l'instrument remplacée par sa voix non désagréable, les entrainait dans des pas tout à fait en harmonie. Magique ! Tout simplement magique et, Soyana voulait que ça le soit, elle voulait sourire comme jamais et ... si danser rappelait un souvenir à Nico, cette danse là serait éternelle car elle resterait avec lui pour toujours.

- Toujours... murmura t-elle

Et ce faisant, elle posa sa tête contre sa poitrine et ils restèrent ainsi un bon moment...

+

Soyana déposa un doigt sur mes lèvres. Elle me sourit, je ne parla plus. Ses mains étaient chaudes, son doigt doux et charnelle. Puis elle déposa un tendre baisée sur mes lèvres. Ces lèvres était chaude et pulpeuse. La vie plus douce, le paradis plus proche. Ce salon, cette bulle plus loin de l'enfer, plus du pensionnat...

De sa voix douce et sensuelle, elle me demanda de ne rien dire, juste d'écouter. Elle se leva et alla s'assoir au piano. Elle chercha quelque temps les notes d'un air jadis sut. Je me levas à mon tour et alla m'adosser au piano. Ces doigts reprirent de l'assurance et elle joua. Un air gai, un air heureux. Puis elle s'arrêta et se mit à chanter. D'une voix plus que correcte, d'une voix soprano tout à fait accomplit.

Elle me tendit la main, je la pris. Nos pat était unis et harmonieux. Cette danse était peut-être moins recherché que celle avec Skye mais je la préférais de loin. Nous dansions, l'un serré contre l'autre... Puis elle murmura un toujours qui raisonna dans ma tête avec une douceur infini. Elle se tut est posa sa tête sur ma poitrine. Je cherchas quelque chose à dire puis me rappelant sa demande ne dit rien. Je me mis juste à chanter pour que cette danse continue.

"Nous vivions du temps, de son air
Arrogants comme sont les amants
Nous avions l'orgueil ordinaire
Du "nous deux c'est différent"
Tout nous semblait normal, nos vies seraient un bal
Les jolies danses sont rares, on l'apprend plus tard
Le temps sur nos visages a soumis tous les orages
Je voudrais vous revoir et pas par hasard

Sûr il y aurait des fantômes et des décors à réveiller
Qui sont vos rois, vos royaumes ? mais je ne veux que savoir
Même si c'est dérisoire, juste savoir
Avons-nous bien vécu la même histoire ?"

Et ainsi se prolongea se moment de grâce. Deux cœurs ne fessant plus qu'un c'est assez rare pour qu'on profite de chaque seconde.

+

Elle se laissait aller au son de la voix de Nico et de la danse qu'ils improvisaient. Nico avait une voix des plus plaisante et ce chant la mettait en confiance et dans un calme absolu. Ce qu'elle avait vraiment besoin. La fatigue prenait parfois le dessus sur son état psychologique et la maintenait parfois dans un état second mais pas cette fois-ci, elle avait pu dormir un peu et cela lui avait fait du bien, malgré les cauchemars qui revenaient. Soyana essayait d'y faire abstraction et c'est la meilleure des choses qu'elle pouvait faire...

Elle était si bien dans les bras du jeune homme que, pour rien au monde elle n'aurait voulu les quitter. Il était tout à fait ce qu'elle attendait. Le Pensionnat la fatiguait, c'était un fait mais il n'aurait pas sa vie. Non, elle ne le laisserait jamais l'anéantir.
Le cœur de Soyana semblait vouloir exploser. Elle releva la tête et regarda Nico. Oui, elle l'aimait et ça c'était une certitude. Son cœur n'appartenait qu'à lui et elle était sûr de ses sentiments à lui aussi. Alors de quoi avait elle peur ?... La mort n'était apparemment pas un soucis ici. Il lui semblait ne pas vieillir et qu'elle ne vieillirait plus jamais. Si cela était une consolation, elle était bien maigre comparée à la liberté du dehors même si la mort frappait quiconque...

Soyana ne se résoudrait jamais à se laisser aller et, maintenant qu'elle était tout contre Nico plus rien ne lui ferait peur. Elle reposa sa tête contre sa poitrine et passa ses mains le long de son dos :

- Nico ?...

Sa voix tremblait légèrement sous la surprise de ce que ses doigts découvraient :

- Tes ailes !... elles...

+

Elle était dans mes bras. Tout contre moi. Sa tête sur ma poitrine. Semblant pensive, m'écoutant chanter en silence. Puis je me tus. Nous étions toujours serré l'un contre l'autre, tanguant au rythme d'une musique que seul nous entendions. Ces mains parcourraient mon dos avec une douceur exquise. Remontant du bas de mon dos pour venir toucher mes ailes. Pour la première fois depuis bien longtemps je me sentais bien. Le monde aurai pu s'écrouler, je n'aurais quitté ces bras pour rien au monde.

Puis ses mains se mirent à trembler. Elle murmura un faible "Tes ailes...!". Je ne savais pas plus que cela pourquoi soudainement mes ailes la choquaient autant alors je répondis avec douceur :

"Ne tant fais pas si mes ailes poussent. Elles poussent quand je rencontre des gens, quand ses gens m'aime. Mais vu l'amour que tu me porte elles ont dus pousser plus vite... Et, à la douleur que je ressens,... Aussi changer de forme. Mais bon... Comme je ne les vois pas. C'est pas bien grave."

Je la serras un peu plus fort contre moi, lui caressas les cheveux et le dos en lui murmurant :

"Ne t'inquiète pas, je n'ai pas mal. Mais si, toute fois, quelque chose t'embête vraiment dit le moi. Je pourrai te répondre et stopper ton anxiété. J'aime pas te sentir tremblante car je sais qu'ici se n'est pas de bonheur."

Je relevas sa tête et la regardas dans les yeux. Je lui souris avant je l'embrasser, une main dans ses cheveux bleu, l'autre dans le bas de son dos.

+

La dernière phrase de Nico rassura Soyana. Elle ne s'inquiétait pas mais, la douleur était une chose qu'elle n'aimait pas. Mais que pouvait être la douleur physique comparée à la douleur morale ?... RIEN ! Sa souffrance, la souffrance de son corps ne lui importait que trop peu, tandis que celle du cœur était bien plus mortelle. Et mourir ici était impossible. Il ne restait donc plus qu'à voir la situation bien plus positive qu'elle ne pouvait l'être et ça, Soyana savait le faire. Elle le désirait tellement ! Sourire, encore et encore.
Nico ne souffrait pas, c'était important à ses yeux.

Nico se pencha alors et l'embrassa. Un doux baiser. Une main dans ses cheveux, l'autre dans le bas de son dos... Soyana frissonna, oui mais de bonheur. Son cœur battant la chamade comme jamais, se laissant toujours entraînée par la musique qui continuait son perpétuel refrain, la voix de Nico en écho, comme un doux enchantement, que nul autre qu'elle ne pouvait entendre.

Quelques instants plus tard, elle murmura à son oreille :

- Alors je ne m'inquiéterais plus !

Et, elle se recala contre lui, la tête enfouie dans son cou, voulant savourer encore et encore ce moment si précieux et, si il y avait un vœu qu'elle aurait pu prononcer à ce moment précis, il aurait été simplement celui que rien ne s'arrête. Ni le feu dans la cheminée qui la réchauffait agréablement, ni la musique et la voix de Nico qui la rassurait. Ni son bras fort qui serait toujours là pour la soutenir, l'amener à lui et l'embrasser comme lui seul savait le faire... Non rien ne la ferait plus trébucher.

Et pendant qu'elle se laissait aller à ce doux instant, son passé finissait de s'estomper, sans qu'elle n'est l'envie quelconque de le retenir. Un passé qui ne devrait plus la hanter et lui briser le cœur...

+

Soyana trembla de nouveau mais cette fois ci de façon différente. Elle tremblota de bonheur. Se tremblement si particulier que seul ce à qui c'est déjà arrivé comprenne. Un mélange de douceur, de confusion... De bonheur tout simplement. Ce tremblement qui vous traverse de part en part, faisant battre votre cœur plus fort, vous faisant soupirer de plaisir. Vous n'avez alors plus envie de rien. Vous avez alors plus envie que de l'autre, de votre moitié...

Elle sembla susurrer à mon oreille qu'elle ne s'inquiètera plus. Merci. Me voila rassuré. C'est se que je voulais le moins au monde. Je ne voulais que son bien, que son bonheur. J'aurai tout donné pour cela. Je voulais à tout jamais rester à ses côtés. Resté ici, elle dans mes bras. Nos cœurs battant à l'unis sons.

Elle reposa sa tête dans mon cou. Ses cheveux caressaient mon torse avec une douceur infini. Je sentais son souffle chaud dans le creux de mon cou. Rien ne pourrai jamais m'enlever ses moments. Ces moments de pure bonheur. Bonheur charnelle...

Je relevas la tête et regardas le feu qui brulait encore dans la cheminée. Les canapés étaient toujours là. Les trois formant un carré avec la cheminée. Je penchas la tête et murmura à son oreille :

"Je commence à avoir un peu froid malgré ta chaleur corporelle. Pourrait-on allez s'allonger devant la cheminée. En rapprochant deux canapés au devrait pouvoir facilement étendre nos jambes..."

Je lui pris la main et l'emmenas doucement avec moi proche des canapés. En deux temps trois mouvements, je poussas la table avec la théière et rapprochas les deux canapés face à face. Se petit cocon créé je me rapprochas de Soyana le sourire aux lèvres.

"Je me permets"

Je la fis alors, avec un rapidité extrême, basculer dans mes bras telle une mariée dans les bras de son mari au moment de passer le pas de la porte. Je l'emmenas, en rigolant, avec douceur, dans le petit ovale que je venais de créé et la déposas au milieu de cet écrin. Je m'assis alors à ses cotées et lui souris.

+

Soyana goûtait aux joies de l'amour et rien était plus doux que ce sentiment là. Elle se sentait légère et, si oublier son passé ne la laissait en rien malheureuse, sentir Nico soulagé ne la rendait que plus sereine. Elle eut alors un nouveau flash, bref et intense où elle ressentit les moindres de ses pensées envers elles. Même si elle crut perdre un instant l'équilibre, elle essaya de ne rien faire paraître, et cela ne fit qu'approfondir l'amour qu'elle lui portait. Si une seule chose lui resterait lié éternellement, c'était bien ce don là.

Elle fut certaine qu'oublier ne voudrait nullement dire de ne plus avoir de flash mais, il ne concernerait maintenant que les autres personnes qu'elle pourrait croiser. Leur passé à eux. Il ne lui resterait peut être encore que ses rêves...

C'est alors que Nico lui parla. Il avait un peu froid et avait envie de s'allonger un peu. Soyana acquiesça d'un hochement de tête et le regarda aménager le salon à sa manière et quand il s'approcha d'elle, elle se retrouva en deux-trois mouvements dans ses bras. Soyana se mit à rire de bonheur quand il la porta et la déposa dans ce petit cocon bien douillé, tout près de la cheminée pour avoir bien chaud. Elle s'y allongea et étira ses jambes. Dieu que c'était agréable...

Nico vint s'asseoir à côté d'elle. Alors, elle posa sa tête sur ses genoux passa son bras derrière son dos et le caressa de sa main chaude. Des caresses douces et lentes. Elle resta ainsi quelques secondes sans parler. La tête vide, scrutant les deux canapés reliés l'un à l'autre et écoutant les crépitements des flammes. Puis, elle prit la parole :

- Tu veux t'allonger aussi ?

Elle s'écarta un peu pour lui laisser de la place et lui sourit :

- Tu as des souvenirs toi de ta petite enfance ?... Parce que j'ai oublié. Je sais que j'ai un père quelque part... mais... je... je ne me rappelle plus son visage. Par contre, je n'oublierais jamais l'histoire qu'il me lisait quand j'étais enfant : ' La Reine des neiges '. Ce contes restera à jamais dans ma mémoire. J'en suis sûr ! Il a du me le lire et le relire des centaines de fois. Mais je l'aimais tellement que je ne m'en lassais pas. C'est la seule chose dont je me souviennes.

Elle se positionna sur le dos et leva les yeux vers Nico. Lui prit la main :

- Je n'ai pas peur d'avoir oublié. C'est ainsi... dis, tu te souviens encore toi ?

+

Elle posa doucement sa tête sur mes genoux. Son visage d'ange trônait au milieu de ses cheveux de soie bleu. Elle passa son bras dans mon dos. Elle me caressa lentement le dos de sa main douce et chaude. O instant de doux bonheur... Les yeux dans le vide, elle rêvait. Le regard sur son visage se rêvais aussi. Je rêvais de liberté, d'étendus d'herbe, d'horizon bleuâtre... Juste pour nous deux.

Elle me demanda si je voulais m'allonger également. Elle se décala sur mon hochement de tête. Elle resta allongé sur le dos et je m'allongeas sur le côté. La tête posée sur mon coude, je la regardais de haut. Elle me sourit et prit la parole :

"Tu as des souvenirs toi de ta petite enfance ?... Parce que j'ai oublié. Je sais que j'ai un père quelque part... mais... je... je ne me rappelle plus son visage. Par contre, je n'oublierais jamais l'histoire qu'il me lisait quand j'étais enfant : ' La Reine des neiges '. Ce contes restera à jamais dans ma mémoire. J'en suis sûr ! Il a du me le lire et le relire des centaines de fois. Mais je l'aimais tellement que je ne m'en lassais pas. C'est la seule chose dont je me souviennes."

Cela doit être dur de pas se rappeler de son père. Ne pas se rappeler même son visage. Quand on est jeune enfant on s'accroche à des choses qui nous sont chères même si elles sont insignifiante. Telle une histoire pour s'endormir, une berceuse, la couleur des barreaux de son lit. Même si il y a que nous qui le savons, même si il y a que nous que sa importe, on s'y accroche. C'est pour cela que plus de dix en plus tard on s'en rappelle encore. Elle me demandas se que je me rappelais de ma petit enfance et je répondis alors :

"Se que je me rappelle de ma petit enfance... Je me rappelle de petites choses insignifiantes... J'avais un berceau bleu dont je rongeais les barreaux pour qu'ils devinent blanc puis couleur du bois. Dans ma chambre, il y avait... Un crocodile en peluche avec lequel je m'amusais beaucoup car je dansais avec lui sur une musique d'Henri Dès...

J'suis parti pour la ville
J'suis parti ce matin
Faire les courses tranquille
Acheter presque rien
Juste un p'tit crocodile
Pour mettre dans mon bain
Juste un p'tit crocodile
Pour mettre dans mon bain

J'aimais beaucoup cette chanson. J'ai dus l'écouter des milliers de fois. Je dansais, au milieu de ma chambre, en sautillant. Mes parents me regardaient danser en souriant puis ils venaient se mettre à sautiller avec moi et on riait tous ensemble."

Je lui souris. Je l'aimais. Je relevas ma mèche et l'embrassas. Le feu me chauffait les pieds, le canapé me réchauffait mon corps, ses lèvres réchauffait les miennes. Puis je m'ajustas dans le canapé et m'allongea contre elle, front contre front.

"Mais tout c'est arrête. Je suis devenu grand, j'ai dus partir et me suis retrouvé aussi. Au final tu es arrivé et toute ma vie c'est éclairci. Tu te rappelles de chose d'attente de l'école maternelle?"

+

Soyana regarda Nico les yeux dans le vague :

- Non je ne me souviens pas...

Elle se tut un instant et un flash bien plus fort s'en suivit :

"Nico était aux côtés d'une bien belle jeune fille juste après l'elipse et il l'avait oublié, elle qu'il aimait... oublié."

"Comme ça" pensa t'elle

Parce que le temps ici n'est rien et que l'oublie efface tout comme une vague qui passe sur le sable et efface le moindre pas dessiné. Parce que le Pensionnat c'est cela aussi et qu'il y a une fin . Il nous forge un caractère fort ou nous détruit. Mais le plus important n'est il pas de vivre malgré tout ?

- Comme ça

Une larme perla dans ses yeux et vint s'écraser sur la feutrine du canapé. Elle aussi l'oublirait sûrement.
Alors elle sentit de nouveau un étau serrer son coeur et le vertige la reprit. Le flash et sûrement pas le dernier la fit se tordre en deux malgré elle et elle se vit courrir vers Soren les bras grands ouverts., se réjouissant de leurs retrouvailles. La joie sur le visage de Soyana était telle qu'elle en oubliait le salon et... Nico.

- Soren !

Soyana n'avait pas oublié. Le Pensionnat ne lui retirerait pas ces moments futurs qu'elle seule pouvait voir et se réjouir.
Alors elle se rapprocha de Nico, prit sa main dans la sienne et ferma les yeux. Puis, elle s'endormit

FIN

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