Les Revenants
Probablement la plus belle série de littérature pour la jeunesse que j'ai lu. Pas probablement. Sûrement. En mai 2008, j'ai découvert cette série. J'avais déjà repéré ces livres sur internet. Ils étaient édités chez Rageot. Cela voulait tout dire pour moi. Rageot, c'était la maison d'édition merveilleuse qui avait édité Pierre Bottero. Dans mon esprit, Rageot rime avec qualité. Mais incapable de le trouver en librairie. Jusqu'au jour où j'ai vu le premier tome. Surexcitée, j'ai acheté ce libre "de la maison d'édition de Botterochou". Très vite, j'ai aimé, j'ai adoré, j'ai dévoré. Maintenant, nous sommes en mai 2009. Je viens de finir le quatrième et dernier tome, sorti il y a quelques jours. Je suis en larmes. J'ai du mal à y croire, mais c'est fini. J'ai lu et relu cette série durant un an, à tel point que je connais presque par cœur le premier tome. Et voilà, l'irréparable s'est produit : j'ai fini la dernière page du dernier livre. C'est fini.
C'est la première fois que je pleure car j'ai fini un livre. Alors j'ai décidé de vous en parler. Avec de la chance, quelque uns connaissent. D'autres connaîtront grâce à moi. Alors voilà, je vais vous présenter les
Revenants, ma série de livres préférée.
Je ne vais pas vous faire une fiche très précise des personnages, des sorties de chacun des livres et des chiffres d'affaire. Non, je vais vous faire une fiche, là, sur le tas, bouleversée par ce que je viens de terminer. L'auteur ? Jean Molla. Il est né en Algérie, il me semble. Il est professeur, il me semble. Je ne sais pas grand chose de plus sur lui.
Maintenant, l'histoire. C'est celle de Quentin et Nicolas Daurevilly. Deux adolescents qui vivent heureux à Paris. Mais leur quotidien est bouleversé lors de la mort de leur père, totalement imprévue. Pour oublier cette douleur, leur mère part passer les vacances d'été avec eux dans le sud de la France, plusieurs mois après. A Comberoumale. Les tensions entre les deux frères, déjà très fortes à cause de leur tristesse, empirent. Nicolas devient solitaire, se renferme sur lui-même, son frère ne peut rien faire contre. Quentin, lui, a des sensations bizarres. Ce village où il n'a jamais été auparavant, il a l'impression d'y avoir toujours vécu. Cette vieille femme qui habite à côté, il a l'impression qu'elle l'espionne. Et surtout, il y a cette dalle dans la cave, qu'il a découvert à son arrive, avec son frère. Une dalle rouge où un visage ricanant est gravé, entouré de pierres où sont dessinés des figures importantes dans l'alchimie du Moyen-Âge : un serpent couronné, un lion, des étoiles aux formes géométriques.
En parallèle, nous assistons à la vie de Violaine, fille de sorcière vivant isolée dans sa forêt, au Moyen-Âge et sa rencontre avec Jacques Guernière, drapier vivant à Comberoumale. Jacques Guernière qui, quelques années après, sera accusé de sorcellerie et sera brûlé vif, dans des circonstances étranges.
Voilà la base de l'histoire. De là part un combat terrible entre la réincarnation d'un sorcier et un démon qui a déjà été la cause de sa mort des siècles auparavant et qui, de plus, possède son frère. De là part une aventure riche en voyages dans le temps, en personnages, en détails si réalistes. De là part un million d'éléments superbes : des femmes étranges aux longs cheveux blancs qui parlent qu'avec des phrases énigmatiques, des guerriers à la peau rougeâtre, une statue à reconstituer et surtout... Anne.
Voilà, mes larmes ont séchées. J'ai dit ce que je voulais dire. J'ai adoré ce livre et je l'adorerais toujours. L'écriture de Jean Molla m'a bouleversé. Rien de particulièrement frappant. Ce n'est pas comme le style de Pierre Bottero, qui se différencie nettement des autres. Une écriture qui peut sembler banale à l'ignorant. Une écriture superbe, si fine, si gracieuse...