Amen. [PV 1ère personne]

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Emanuelle se signa, avant de se relever, les yeux baissés, devant l’autel du Temple. Bien que cet endroit semblait être adressé, de par son architecture, à une religion païen, il était toujours le meilleur endroit pour venir se recueillir dans le pensionnat. De plus, ne dit-on pas que, malgré tous els noms et les formes qu’il prend, tout le monde croit en Dieu ? Car, que ce soit Yahvé ou Dieu, la personne qui se cachait derrière cette identité était vénérée de tous, et pour Emanuelle, c’était sûrement la même.

Enfin, bref.

Qu’avait fait Emanuelle pendant toute cette année ?

Oh, et bien, trois fois rien.
Elle s’était contentée de garder fois en notre Seigneur, et de rendre pleinement sa fois à notre jeune ami Solon…Elle était également devenu la confidente d’un certain Volke, un assassin qui regrettait toujours d’avouer à Emanuelle ses péchés à cause de ses trop longs et nombreux sermons – mais cela ne l’empêchait de revenir quand même- .

A part ça, elle n’avait pas fait grand-chose de nouveau. En faite, la vie d’Emanuelle était assez vide quand on y repensait, mais si jamais on le lui faisait remarquer, elle répliqua sur un ton cinglant « Que Dieu et la fois comblait ce vide ».

En effet, Emanuelle était très croyante. Et même plus que ça. Emanuelle était plus exactement Sœur Emanuelle, ancienne none du convent de Sainte-Marie de P.I, retenu depuis un peu plus d’un an dans ce lieu étrange qu’est le Pensionnat Interdit.

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Puis-je ? : D
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Après une longue et interminable nuit passée à se retourner dans mes draps, j’avais enfin daigné me lever. Je m’étais en vitesse regardée dans le grand miroir et avait enfilé une jupe brune et ma chemise blanche, ma préférée. J’avais également pris en passant mon gilet bleu. Il faisait peut-être froid dehors. Je décidais de sortir prendre l’air. J’étais enfermée. Je le savais. Mais je ne réalisais pas encore que je ne reverrai plus jamais ma famille ou mes amis. Bouarf, de toute façon, je ne voyais jamais mes parents. Ils étaient toujours occupés au boulot. Donc, ça ne changerai pas de d’habitude. Je poussai la porte de verre qui donnait sur le parc et plus particulièrement sur le lac. Je ne connaissais rien.

Mes paupières étaient lourdes, je n’avais presque voir pas dormi. Je m’octroyais une seconde de repos en fermant les yeux. Quand je les rouvris, j’étais à côté d’un immense et antédiluvien temple païen. Je fis le tour et aperçut quelqu’un. C’était une bonne sœur, sûrement vu ses vêtements.
En m’approchant discrètement, je vis que la dame –ou jeune fille ?- priait.

Je soupirais. Je ne croyais pas en Dieu. Qu’est-ce que c’est ? Juste une personne imaginée par les hommes d’église pour se donner une raison pour ne pas tromper sa femme, ne pas tuer, ne pas voler… En gros, ça ne ressemblait à rien. Je ne croyais pas non plus à la magie.

La fille qui se trouvait à environ deux mètres de moi se leva. Je me dis que le moment était propice pour lui adresser la parole.

Je ne crois pas en Dieu.

Je ne bougeais plus, attendant la réaction de la bonne soeur.

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Emanuelle se tourna vers la nouvelle venue.

Elle aurait très bien put –et voulut- lui lancer des éclaires avec son « regard de fanatique religieuse qui tue » tandis que ses cordes vocales s’étranglaient en un « Quooooooooa ?! » d’indignation, avec un petit air choquée et assassin, ainsi qu’une envie irrésistible de commettre un meurtre.

Elle aurait se servir d’un banc pour le fracasser sur la tête de la pauvre jeune fille malgré sa petite taille –parce qu’une furie et une force surhumaine sommeille en chaque fille, même en une religieuse XD- ou alors se contenter de la gifler.

Son poing gauche se serra, tandis qu’elle prenait son air habituellement maternelle. Malgré son attachement pour Dieu et les principes, Emanuelle tenait encore plus à son image, et ne tenait pas à être en disgrâces aux yeux du Seigneur, et allait opter pour faire la bonne sœur sympa.

Elle inspira un grand coup, et fit volte-face pour se tourner vers la jeune avec son petite sourire énigmatique.

- Cela signifie que vous n’avez pas eu la chance de le rencontrer, ma fille. Mais cela n’est point un problème.

Dit-elle en allait à sa rencontre, et en s’asseyant sur un banc, à coté de la nouvelle et de l’allée centrale.

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A en voir la réaction de la sœur, j’aurais dû me taire. Elle ne cria pas, mais le ton sur lequel elle me parlait en disait long. Je n’appréciais pas du tout son sourire. Je reculai de quelques centimètres pour pouvoir m’appuyer sur la façade du bâtiment, espérant que celui-ci n’était pas assez vieux pour s’écrouler. J’étais étonnée que dans ce pensionnat –si on peut appeler ça comme ça- il y ait des nonnes. Je haussai les épaules pour simple réponse à l’inconnue –même si nous somme tous les enfants de Dieu.

Je doute que ça ne soit cette raison. Je ne crois pas que quelqu’un puisse avoir le pouvoir sur le monde comme les hommes d’église le font croire. C’est juste pour leur donner bonne conscience et une limite dans leurs actes, rien de plus…

Je m’arrêtais, j’avais peut-être été trop loin. Je ne la connaissais pas et je ne doutais pas de l’effet que ça avait ou devrait produire. Mais, après tout, on est sûr de rien.
Je décidais donc de détourner le regard pour contempler le magnifique mais restreins paysage qu’offrait l’endroit où je me trouvais. D’ici, on voyait l’immense lac à la surface bleue.
Je pris mon courage à deux mains et jeta un coup d’œil à la bonne sœur…

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Emanuelle se signa, et inspira longuement sans détacher ses yeux de l’autel. Il en fallait beaucoup pour émouvoir Ema. Responsable de l'accident qui avait tué sa soeur, elle en avait vu dans sa vie. Elle n'était pas une mauviette. Elle savait comment le monde fonctionnait, et comment le contrôler. Elle aimait tout contrôler.

Pourtant, aussi étrange soit-il, elle aimait l'idée que, quelque part dans le ciel, Dieu les observe, comme un père veillant sur ses enfants en train de jouer. Aussi irrationnelle soit-elle, cette idée lui plaisait. Sans doute la devait-elle à son éducation, une éducation religieuse plus poussée que celle que l'on donne aux enfants « normaux », élevés avec une mère, un père, et parfois même, des frères et sœurs.

- Et bien, après tout, nous sommes dans un pays libre, non ? Si je me souviens bien, j’ai le droit de croire en ce qu’il me plait. Si vous n’y croyez pas, c’est votre problème, pas le mien…

Dit-elle en se frottant les yeux, et en réprimant un soupire.

[J'avais vraiment pas d'inspiration du tout, c'est horrible. En ce moment, je suis pas inspirée un chouilla par Ema =_=]

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