Réunissant tout son courage, elle posa la main sur la poigné. Hors de question qu’elle ne se dégonfle devant son frère et Izi. Elle réussirait. La poignée tourna sans difficulté, et dans un grincement sourd, le battant s’ouvrit. Un courant d’air glacé venant des ténèbres du corridor fit flotter ses cheveux et souleva son tee-shirt. Elle réprima un frisson, déglutit, et posa un pied sur l’une des lattes du plancher. Elle fit un pas. Deux pas. Trois pas.
Et la porte se referma d’un coup, dans un claquement, qui se répéta en échos sinistre le long de la galerie faiblement éclairée. Elle se dirigea vers la porte. La poignée refusa de tourner. Elle tira. Pas de mouvement. Elle posa son pied contre le battant, et tira de nouveau. Pas de mouvement. 6 minutes plus tard, elle abdiqua. La porte n’avait pas bougée d’un millimètre, malgré tous ses efforts. Voyons, gardons notre calme : qu’avait-elle sur elle ? Son Ipod, et son portable. Sa petite sacoche. Une petite bouteille d’eau, à moitié vide.
Bien, maintenant, que faire ? Chercher un autre moyen que la porte pour sortir, comme une fenêtre, ou une autre porte. Elle regarda son portable, et composa un numéro. Contacter son frère était l’idée la plus sensée à faire. On jouerait aux exploratrices en deuxième option, si le portable ne passait pas. Prenant sa mine la plus renfrognée, elle attendit que le portable se connecte au réseau, et passe l’appel.
Mona ne se laisserait jamais démontée. Et surtout pas par un manoir.