/!\ Ce message est écrit de sorte que le narrateur interne soit l'AEA pas de panique. ^^
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Ce que j'aime les choses qui ne servent à rien. Je brillais aux cotés de mon soleil. Ah! Sürya mon rayon, mon rétroprojecteur mon...Qu'est ce que je raconte moi?! Je voltigeais tranquillement devant une glace, derrière ce magnifique être qui coiffait ses longs cheveux bruns. La salle où nous étions était crasseuse, presque hideuse; cependant, elle semblait briller d'une sublime et éclatante ardeur depuis que le Dieu soleil en avait franchi le seuil.

Il leva les bras, la brosse à cheveux glissa sur sa crinière soyeuse qui voleta avant de retomber de toute sa gracieuse élégance sur les épaules parfaites de la fausse jeune femme. Je sentis mon cœur défaillir, même son reflet était moins beau que l'original. La lumière en plein jour ne sert évidemment a rien. Mais ce que je l'aimais cette adorable lumière futile. Elle chantonnait une chanson emplie de mélancolie puérile tellement touchante que j'en frissonnais de joie.

"Je chante un baiser
Je chante un baiser osé
Sur mes lèvres déposé
Par une inconnue que j'ai croisée
Je chante un baiser"

L'absurde régnait en maître aujourd'hui et aussi absurde que paraissait l'inutile, il me fallait ma lumière en plein jour pour survivre. Il était 9h24, préciser les 4 minutes est certainement inintéressant et pourtant. L'utile et l'inutile se lient formidablement bien, et l'information essentielle parvient toujours même avec le superflu.

J'étais luciole, je restais luciole et j'admirais cet homme- femme se peignant en chantant. J'étais si fière de mon fils. Car oui, moi Luz, j'étais certainement ce qui se rapprochait le plus d'un père de substitution pour cette pauvre âme fluorescente. Mon rayonnement se gonflait d'orgueil, moi, le petit point discret je vivais dans l'ombre de ce soleil vivant: quel honneur!

Il se dirigea vers une de ces portes verdâtres. Je ne savais si c'était leur couleur d'origine et je ne voulais pas savoir. Je le suivais comme à mon habitude, partout depuis son arrivée il y a bien 4 mois, partout...sauf derrière cette porte qui se ferma délicatement à mon nez de luciole (façon de parler).

Quelques secondes plus tard et la chasse d'eau retentissait. Un soupir, puis Sürya reparut. Il était vêtu d'une longue robe rouge aux coutures dorées et ses cheveux ornaient son visage angélique. Ses longues mains blanches allèrent se plonger dans l'eau savonneuse, et son regard ne fixait que le miroir.

Beauté(e) suprême, soleil de mes nuits, je me posais sur son épaule avec une certaine fierté et cependant un pincement au cœur. Je n'étais rien sinon petite bille jaune et je le haïssais de jalousie.
La porte s'entrouvrit timidement...peut -être allais -je exister?