Tina ouvrit la grande porte et entra dans la demeure. La pièce était magnifique et donnait sur un bel escalier. Elle resta plantée là pendant ce qui lui sembla des heures tellement elle fut subjugué par cet endroit. Soudain, elle entendit un énorme clac qui brisa le silence et la sortit de ses songes. La porte s'était refermée ! Pourquoi se trouvait-elle là ? Ah oui, c'est vrai ! Elle voulait demander son chemin. Comment avait-elle pu l'oublier ? Elle regarda autour d'elle mais, il n'y avait personne. Elle ne s'aventura pas plus dans la maison : ce ne serait pas poli. Vu que la maison avait l'air vide, elle décida d'en ressortir. Arrivée devant la porte, elle tourna la poignée mais rien ne se passa. Elle réessaya plusieurs fois mais toutes ses tentatives échouèrent. Étrange. Cette porte serait-elle cassée ? Énervée, elle tapa sur la porte violemment. Cela n'avait, évidemment, servi à rien sauf à lui faire mal. Elle chercha du regard un objet qui pourrait l'aider à sortir mais ne vit rien de la sorte. Il y avait un grand panneau sur lequel étaient accrochées des feuilles manuscrites qu'elle n'avait pas remarquées en entrant. Curieuse, elle s'en approcha et se mit à les lire. Ceux qui avaient écrit ces mots ne devaient pas être sains d'esprit. Quelle idée saugrenue. Un pensionnat qui retiendrait les gens prisonnier ? Quelle plaisanterie de mauvais gout ! Elle devait sortir au plus vite de cette maison de fou. Mais comment ? La porte ne voulait pas s'ouvrir. Serait-ce vrai ? Serait-elle vraiment enfermer à jamais dans cet endroit ? Peut-être était-ce mieux ainsi. Il n'y avait plus rien de l'autre côté de la porte qu'elle regrettait. Elle avait perdu ce qu'elle avait de plus chère à ses yeux. Il lui restait encore sa famille mais allait-elle vraiment la regretter ? Elle n'en était pas sûre. Il n'était même pas à ses côtés quand elle s'était réveillée du coma. En avait-il eu assez d'attendre ? Après seulement six mois ? Elle chassa toutes ses idées noires de sa tête pour pouvoir s'enfuir de cet endroit maudit. Sur les feuilles, il y avait écrit qu'un ami allait revenir. Il pourrait peut-être l'aider à sortir. Mais qui était-il ? Elle crut comprendre qu'il aurait forme animal mais, elle ne voyait pas qui cela pouvait être. Elle n'avait jamais beaucoup aimé les animaux et elle ne comptait pas changer d'avis. Si elle devait rester enfermée dans ce lieu en compagnie d'un animal, elle ne pourrait pas le supporter sauf si ce dernier était un faucon, son animal préféré. Un faucon ? Ça lui disait quelque chose. Elle essaya de se souvenir mais c'était inutile. Elle commença à avoir faim c'est pourquoi elle mit la main dans sa poche à la recherche d'une friandise. D'habitude, ses poches en étaient pleines mais, ce jour-là, elle n'en prit pas beaucoup. Elle en sortit un biscuit, le déballa et se prépara à le manger. Cependant, lorsqu'elle voulut le mettre en bouche, elle vit un faucon plonger sur elle et s'en emparer. Elle s'énerva. Comment cet oiseau de malheur avait-il pu le lui voler ? Elle détestait qu'on touche à sa nourriture surtout lorsqu'elle avait faim. Elle s'approcha de l'animal pour se venger. Elle ne savait pas encore comment mais, elle trouverait surement une idée lorsqu'elle l'attraperait. Soudain, il se mit à lui parler :
-Ça fait longtemps.
Même si elle l'avait lu sur le papier, elle était sous le choc. Alors, ce serait l'ami qu'elle était censée retrouver ? Un faucon malpoli et qui lui avait volé son biscuit ?
-Tu as perdu ta langue ? Tu étais plus bavarde avant. D'ailleurs, tu parlais beaucoup trop à mon goût.
-Pourquoi dis-tu ça ? Je ne te connais même pas.
-Lorsque tu étais enfant, tu jouais souvent avec moi. Tu ne m'aurais quand même pas oublié ? Souviens-toi. C'est moi, Rubis.
-Désolé, mais, ce nom ne me dit rien.
-On était inséparable jusqu'au jour où tu as voulu me présenter à tes amis. Ils se sont moqués de toi car tu étais la seule à me voir et, depuis, tu ne m'as plus parlé.
-S'ils n'ont pas pu te voir, c'est que tu es un ami imaginaire. Il est possible que j'en aie eu un mais, ça remonte à tellement longtemps que je ne m'en souviens pas. Désolé.
*Mais qu'est-ce que je fais ? Je parle à un faucon ? Si les animaux peuvent parler, je dois surement rêver. Ce ne peut être qu'un horrible cauchemar*
Malheureusement, ce n'était pas qu'un rêve.
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Mar 9 Déc 2008 - 19:09
