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 La chose se rit. La rose se...[surimi]

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B.N.B.B.
Eva
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La chose se rit. La rose se...[surimi] _
MessageSujet: La chose se rit. La rose se...[surimi]   La chose se rit. La rose se...[surimi] Icon_minitimeDim 14 Déc 2008 - 22:08

( Amis de la poésie, bonsoir )

    Dans un sens elle n'estimait pas sa chance.
    Bien que lugubre et aussi attirante qu'un foetus de rat crevé suspendu à une épingle, les toilettes du pensionnat avait la chance inouïe de ne pas être comme celles de tous les bâtiments ( normalement scolaires ) qui se respectent.
    Avec les mouchoirs, les papiers hygiéniques roses collés avec mollesse sur le plafond, les bacs de poubelles regorgeant de tampons gonflés de sang, de serviettes mal enroulées, d'interrogations loupées à l'heure précédente. De pommes écrasées et autre chose ragoutantes dont la jeune fille n'avait pas pris connaissance n'ayant jamais mis les pieds dans un collège ( ni lycée ).
    Donc, dans un sens Eva pouvait être contente d'entrer dans la discrète et sombre petite pièce destinée aux commissions après pizza dix fromages ou abus de bière. Ou plus sympathiquement, séance de maquillage.

    En ce qui la concernait, aucune de ses raisons ( pourtant valables ) ne la poussaient à venir ici. Le ventre noué par un certain mal de coeur, la jeune fille venait s'égarer en ces lieux pour pouvoir tranquillement se pencher vers le lavabo et rejeter sans prudence son précédent repas, accompagné d'une boisson alcoolisée ( un essai ) qu'elle n'avait aucunement appréciée, ça sent vraiment mauvais. De plus, les médicaments n'avaient pas fait bon ménage avec.
    Ses lèvres humides, le front pleurant de sueur, elle relevait sans cesse ses mèches blondes ne tenant pas à se refaire une teinture.
    Après maintes et maintes dégurgitions abjectes, qui souillaient la blancheur du pauvre lavabo, elle ouvrit brutalement le robinet passablement énervée.


    "Sheute!" En réalité ce juron ( oui oui ) incompréhensible, venait d'être murmurer, elle prenait de plus en plus l'habitude de jurer dans des accès de colère, vu que la chambre qu'elle fréquentait pour regarder la télévision avec Mail fleurissait de langages sympathiques et amicaux. Une fois l'affaire terminée elle poussa un soupir de soulagement, en regardant d'un seul œil la saleté de son ventre se noyer sous des litres de flottes. Un vague sourire apaisa l'expression d'angoisse que tenait son visage précédemment, même un petit rire sincère lui échappa.

    "C'est terminé au moins ça, la prochaine fois je me contenterai de ce que mange Mail." Soit du coca et des chips, ou de la pizza, ou des choses bienfaisantes pour la santé.
    S'adossant à une porte de cabinet, son regard retomba sur l'eau qui commençait à déborder, et s'écraser lourdement dans des bruits d'averse.


Dernière édition par Eva le Sam 10 Jan 2009 - 20:45, édité 1 fois
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La chose se rit. La rose se...[surimi] _
MessageSujet: Re: La chose se rit. La rose se...[surimi]   La chose se rit. La rose se...[surimi] Icon_minitimeLun 15 Déc 2008 - 21:56

[ne lisez pas, pauvres ames pures egarees é_è]

C'etait un bel apres midi, ou une nuit. Les lumieres n'etaient pas tres claires, mais une chaleur seduisante emplissait l'endroit. Elle remplissait tous les criteres pour etre malsaine, humide et presque etouffante. C'etait l'une de ces chaleurs savoureuse dans lequel on s'abandonnait corps comme ame. C'etait une foret, et c'etait des feuilles qui crissait, c'etait une main qui frolait l'ecorce. C'etait l'ecorce qui effleurait la main, c'etait la peau qui effleurait une autre. Une main se dessina dans l'entremelement des branches, puis un bras qui bougea avec lenteur, comme engourdi d'un sommeil de plusieurs annees. La main passa sur les fins muscles du bras, presque rachitiques, palpables, le tronc s'anima d'un souffle nouveau, inspira d'un coup comme un nouveau ne qui prend sa premiere bouffee d'air. Un coup brusque des reins, un cambrement raide, la main s'aventura dans le creux de sa taille alors que l'arbre se fit plus detendu. D'un dehanche sensuel, il se pencha sur le pauvre etre qui l'avait mene a la vie, et ses branches l'enlacerent, ses longs doigts osseux entourerent sa nuque. Il aurait pu croire que c'etait une tentative pour l'etrangler, mais il s'abandonna entierement a l'etreinte. Le parfum boisé de ses cheveux lisses et emmeles l'enivra alors que ses mains se perdirent sur ses omoplates rugueuses. Les levres rapeuses du vegetal effleurerent sa gorge, qu'il lui ceda sans protestation. Sa poitrine charnue effleura son buste, les racines de l'arbres finirent de prendre possession de ses jambes.

Alors que sa creation l'enlacait lascivement, les feuilles mortes que ses pieds nus effleuraient prirent vie a leur tour. Deux mains prirent possession de ses chevilles, en chassant les racines qui outrees renforcerent leur etreinte. Les levres de la femme arbre se firent plus douces, plus reelles, ses cheveux devinrent plus blonds, toujours gracieusement emmeles, tombant en cascade sur sa poitrine blanche. Les feuilles tourbillonerent, et de cette action une creature plus aerienne se dressa derriere lui. L'arbre sembla souffrir de la materialisation meme de la femme et se defit de son etreinte langoureuse. Les feuilles humidifiees par l'humus caresserent sa nuque, la silhouette se colla a lui, sa main parcourut son torse. La femme arbre se ploya en un craquement sinistre, passant l'une de ses mains le long de ses atouts, devenant soudainement humaine, atrocement humaine. Les mains humides qui couraient le long de la poitrine du jeune homme devinrent egalement plus chaudes, la jambe qui lui effleurait le genou en un mouvement presque obscene se fit plus souple et elle s'accrocha a lui sans qu'il ne sembla plus rien faire. Elle passa sa main la ou il n'aurait pas fallu, il entendit son ricanement pervers retentir la, tout pres de son oreille que ses levres fines effleurerent. Le souffle chaud de l'inconnue balaya quelques meches de l'homme, avant qu'elle ne mordille son lobe, dans une posture de parfaite reussite. Les yeux de l'homme purent enfin apercevoir la silhouette prostree du vegetal dechu qui se redressa comme dans une profonde colere, son galbe maigre, denude etait presque repoussant mais il n'en ressentait qu'une profonde attirance, pour ses levres pincees, pour ses doigts rigides, et ce visage qu'il decouvrait pour la premiere fois. Un oeil bleu. Un autre vide. Noir. Creuse par les termites, un ver de terre sortit du gouffre beant. Elle lui sourit, decouvrant une machoire menacante. Les dents de la volupteuse inconnue derriere lui se firent aussi plus insistantes, elle lui faisait si mal, si mal, et pourtant il en souriait. Il se sentait sourire. Il sentiait une larme.

Le vent soudain souffla. Une brise legerement souleva toute branche, toute feuille, toute foret, il ne restait plus qu'un nuage cotonneux et l'incarnation de ce vent, il n'en vit d'abord que la silhouette, que des fils qui pendaient d'une tete dodelinante. Presque transparente, la creature se mouvait avec une rapidite legere, presque desincarnee. Elle se fit plus charnelle alors qu'elle s'approchait de lui, alors qu'elle passait ses bras autour de son cou. Ses longs cils papillonerent alors que sa bouche prit possession de la sienne sans reserve. Elle se saisit de son poignet et appliqua sa main sur les faibles reliefs de son corps etheres. Comme incapable de bouger, il ne fit que s'abandonner avec une certaine suavite au "supplice" qu'on lui faisait subir. Elle guida sa main un peu plus bas, s'abandonnant elle aussi, elle qui sortait gagnante de la lutte des trois dames naturelles. Gagnante? Pas sur. Elle tomba, tiree en arriere par quatre mains malveillantes. La dame de l'air tomba sur le nuage cotonneux en se pliant presque en deux, tandis que la voix des feuilles d'eleva, moqueuse


"Ce n'est pas Helene. C'est Helen. H-e-l-e-n. Choisis mieux...
- Ce n'est pas Tartre, grand benet, choisis mieux...
- Ce n'est pas elle, Keiko... Choisis moi."


Keiko hoqueta, il lui semblait que tout air lui avait ete coupe avec la chute de la derniere femme, respirer, respirer, sortir, sortir !

La chaleur etait insupportable, et les draps l'enserraient dangereusement. Keiko sursauta, comme si il venait d'atterir d'une longue chute, comme si on lui retirait tout support, c'etait l'un des pires reveils qui lui avaient ete donnes de ressentir. Et l'un des reves les plus... Keiko sentit la chaleur lui venir aux joues, son coeur battait a tout rompre. Comm.. Qu.. Pourq... Qu'est ce... Ce... Aucune pensee logique ne l/ui venait en tete. Les sourcils fronces, la vue brouillee, il s'attendait a revoir l'une de ses trois femmes a la nudite decente reprendre leurs gestes indecents, mais il les fuierait. Il avait eu bien trop peur.

Eho, ca va hein. C'etait un reve. Rien qu'un reve. Keiko secoua la tete, et s'appretait a se lever lorsque sa peau mate devint presque blanche. Non. C'etait pas vrai. Pas ca. Le coeur de Keiko s'affola, il deglutit lentement, presque douloureusement, il sentait presque les larmes lui venir aux yeux. Il savait que cela lui etait deja arrive, mais jamais ici. Plutot durant l'adolescence, il y a longtemps, longtemps... Keiko trembla, hoqueta, regarda si les autres etaient leves. Ils dormaient profondement. Keiko agit avec une certaine raison cette fois ci, il defit les draps puis la housse de la couette, se retenant de pleurer de degout envers lui meme. Il finit par se changer dans la salle de bain apres s'etre tres longuement lave, comme souhaitant se debarasser de cette horrible sensation de salissure. Il ne comprenait pas grand chose a ce qu'il avait entrapercu, ce qu'il en tirait c'etait un mal etre desagreable. Il s'essuya methodiquement et empoigna son pyjama et ses affaires sales, puis s'engouffra en trotinnant dans le couloir pour mettre le tout dans le bac de linge sale qu'une fille habillee en femme de menage venait vider sans rien dire avant de tout replacer dans les chambres. Keiko allait mettre tout dans le panier mais il se dit que les affaires etant etiquettee soigneusement par on ne savait qui... Non, il ne pouvait decemment pas tout laisser comme ca. Etant pres des toilettes, il s'y dirigea en regardant de droit a gauche. Il vit de l'eau sur le carrelage, et allait fermer le flot du robinet lorsqu'il remarqua la presence d'une personne qu'il n'aurait jamais cru et jamais espere la presence. Sa bouche se tordit en un rictus qui ne lui ressemblait pas. Il emit un rire nerveux en mettant ses affaires derriere son dos, avant de dire a la femme vegetale de son reve


"Bonjour, Eva."

Avisant le robinet, il ajouta, afin de detourner l'attention de la fille de son geste peu discret de dissimulation.

"C'est toi qui a laisse ouvert?..."

(gage, mais parfaitement assume 8D Meme si c'est atrocement mal ecrit)
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MessageSujet: Re: La chose se rit. La rose se...[surimi]   La chose se rit. La rose se...[surimi] Icon_minitimeMer 17 Déc 2008 - 20:22

A qui est ce timbre ? Non pas à Jean-Gérard du Moinou grand collectionneur depuis 1956, ni à autre collectionneurs méconnus ou méconnues, on reformule la question. Qui donc l’interpellait, à très non pas du tout exactement une heure quelconque de la matinée, en utilisant la formule Bonjour. Rien qu’à cette information on pouvait supposer que ce n’était pas Mail ( qui disait salut ou hm), Ritchie (qui ne témoigne pas son "bon" ni son "jour" ne vivant pas vraiment la journée et ne risquant pas de souhaiter de la joie naturellement ), ni Helen ( plus entrain dans ces propos, ou plus modernes), ni Nao (qui appuyait sur toutes ses syllabes). Ensuite la phrase se terminait par Eva, là un peu près tout le monde disait Eva pour la désigner, mais ne finissait pas ses formules aussi simplement, comme Skye qui enchainait sur toutes les formules actuelles de politesse en français.
La voix d’ailleurs plutôt grave laissait en évidence que ça ne pouvait être une fille, les choix donc abrégés.


Ne tenant plus au suspens, et ne pouvant pas répondre à cet appel sans savoir à qui elle s’adressait, la pauvre insouciante jeta un œil ( en le gardant dans son orbite ) vers l’ingénu . Borborygme de surprise, se traduisant par un "oh" presque silencieux. Ce n’était pas l’enfant, ou plutôt l’enfant qu’elle avait cru voir qui faisait face à sa ridicule taille. Un homme, un jeune homme, le visage déformé par une grimace nerveuse, riant difficilement. Heureusement ce visage restait brun, pas sombre mais juste assez brun pour qu’un quelconque Aourf Haneutlër centenaire cheveux blancs yeux bleus regard féroce vous lance une pierre, ou qu’un sympathique Joe la moustache agent de RATP vous agresse la parole pour quémander quelques papiers. Donc, ce visage brun qui gardait inconsciemment comme quelques traits éphèbes même plus.


« Keiko… »

Souffla-t-elle lentement, avant de se rendre compte qu’il regardait la chute d’eau tonnante près d’elle. Accourant, trempant ainsi les collants recouvrant ses galbes inférieurs, assombrissant la clarté ou la blancheur presque correcte de la laine. Ses doigts se refermèrent brutalement sur le robinet, et elle se pencha, comme soutenu au-dessus du tout petit lac débordant par l’aide de cet appui. Les éclats liquides vinrent s’écraser sur le (très) long pull aubergine, servant à la fois en toute économie de bas et de haut, flottant au-dessus d’un corps parcimonieux ou presque si l’on mettait de côté les valeurs mammaires ( j’aime pas ce mot ).
Forçant rapidement donc pour calmer le torrent, ses doigts qui glissaient désespérément finir par enfin bloquer les écoulements chaotiques, ce à quoi elle attribua une inspiration triomphante. Puis se tournant vers Keiko.


« Pardon j’étais un peu distraite…, temps de réflexion tête relevée pour distinguer le regard du jeune homme, puis abaissée pour tenter de comprendre son geste, ça ne va pas ? » Les cheveux encore sombres par les bienfaits de la douche, le tic nerveux aux coins des lèvres, et surtout cette position peu commune des bras, il était légèrement méconnaissable.

« Qu’est-ce que…enfin que fais-tu s’il te plait ? » Murmure embarrassé par cet air inconvenant, se trouvait-elle réellement devant celui que sa pensée lui indiquait ? La bougre avait fait nombre fois des erreurs, aussi sa main caressa doucement sa paupière, ayant peur de faire disparaitre à son tour l’autre prunelle en la frottant, mais un clignement d’œil ce n’est pas comme un voile.
Keiko était bien là.
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MessageSujet: Re: La chose se rit. La rose se...[surimi]   La chose se rit. La rose se...[surimi] Icon_minitimeMer 17 Déc 2008 - 21:44

Keiko laissa courir son regard loin de l'oeil unique d'Eva, il s'eloigna meme jusqu'a une dalle alignee en haut a droite du plafond. Il aurait voulu s'y attarder, regarder plus precisement sa surface rayee par le temps et le platre fissure servant de jointure, il aurait aimer pouvoir marquer dans son esprit le moindre detail de cette pauvre petite dalle de beton blanc legerement gris, prenant une teinte jaunatre a cause de la lumiere artificielle, presque malsaine du lieu. Et tel cette dalle, il se sentait s'emietter, s'ecraser sur le sol, il aurait aime se fondre dans la masse des autres dalles plutot d'etre celui le plus abime, le plus reconaissable, alors qu'il voulait tout faire pour se cacher, se dissimuler. La plus abimee etait bien entendu Eva qui le regardait d'un air absent. Il l'avait croisee maintes fois durant l'annee, il avait appris a etre un peu moins formel avec elle, surtout parce que les formes a moitie polies a moitie familieres qu'il utilisait avec elle semblait la gener. Il avait opte pour la sympathie. Elle lui avait apprit a lire et ecrire a peu pres correctement, lui qui en revait. Elle l'avait aide, il l'avait humiliee. Mais ca, elle ne le savait pas. Keiko se mordit la levres alors que le regard d'Eva finit enfin par se focaliser sur sa presence. La main qui tenait les tissus sales se crispa un peu plus tandis que l'autre main esquissait un salut timide. Elle souffla son prenom, ne s'attendant certainement pas a le voir en pareil endroit, en pareil moment. Lui non plus. Malheureusement.

Elle remarqua enfin que le lavabo coulait. Keiko n'avait pas esquisse un seul geste pour endiguer le flot d'eau qui commencait a envahir le sol. Tiens, il n'avait pas mis de chaussures ni de chaussettes non plus, dans son empressement. Lui qui ne sortait jamais sans ses grosses chaussures de randonnee... Les petits pieds blancs d'Eva parcourus de petites veines bleues clapoterent dans la flaque d'eau sur le carrelage. Les orteils de Keiko frissonerent au contact de l'eau, et sa moelle epiniere en ressentit les effets lorsque son regard se leva. Il se mordit la levre presque jusqu'au sang lorsqu'elle se retourna vers lui, les pieds toujours dans l'eau. Il s'attendait a retourner dans son reve, il s'attendait a voir sa peau se craqueler, devenir aussi seche que l'ecorce dont elle etait recouverte, a voir ses vetements tomber, a voir sa chevelure bourgeonner de petites feuilles emeraude et a ce qu'elle s'approche avec ce sourire presque malsain qu'elle arborait juste un instant auparavant, ses racines puisant ses forces dans l'eau rependu sur le carrelage sombre. Elle lui demanda apres s'etre excusee ce qui n'allait pas. Rien. Rien du tout. Ses levres se tordirent en un rictus un peu disgracieux se voulant rassurant.


"Ca va. Oui, ca va."

Keiko etait un enfant qui ne savait pas mentir et comme voulant chercher du reconfort, ses yeux noirs regarderent du cote de la petite dalle perdue mais celle-ci resta muette, meme pas fiche de prendre sa defense. Il voulut reculer mais le mur l'en empecha. Son coeur battait partout, a ses tempes, a sa carotide, a ses poignets, mais aussi et surtout dans sa poitrine comme une bombe sur le point d'exploser. Le ryhtme se faisait plus serre, le suspense presque insoutenable, Keiko se plaqua au mur d'une maniere peu elegante comme si Eva voulait le manger. Ce n'etait pas ce qu'elle avait essaye de faire, dans le reve? Il se rapellait des racines lui entourer les pieds, alors que ses levres frolaient indecemment sa gorge, il se rapellait de son etreinte, de son torse se collant au sien, il le ressentait presque comme si elle venait juste de se defaire de cette accolade sensuelle. Et ses levres, elles auraient pu le devorer, et ces petites dents assoiffees de sang... Ce long chandail sombre faisait penser a cette ecorce, et ce bandage, renfermait-il le vide rempli de vers qu'il avait apercu lors de son reve? Cette pensee etait atroce, effrayante, mais paradoxalement n'etait pas deplaisante et d'autant plus paradoxalement, comme il s'en rendait compte, cela le degoutait. Eva lui demanda ce qu'il faisait, utilisant une structure assez vacillante qu'il ne remarqua pas vraiment. Elle battait des cils comme cherchant a s'extraire d'un demi-sommeil. Avait-elle partage cette realite, etait elle revenue dans le reve? Il s'approcha des lavabos en essayant de ne pas se faire remarquer (technique aussi efficace que Nao essayant de se faire discret ou Morgan essayant de faire un sourire autre que caustique)

"Je..."

Il sourit nerveusement.

"Suis..."

Il jetta un regard a Eva puis a la dalle.

"Euh.. Venu pour..."

Il empoigna les draps en faisant attention a ne pas montrer la partie souillee.

"Euh..."

Il les mit dans l'eau du lavabo dont Eva avait stoppe le flux. L'eau deborda.

"Faire la lessive."

Il emit un petit rire nerveux en poussant un peu plus les draps et son pyjama dans le lavabo comme essayant de les y ranger. L'eau deborda une nouvelle fois.

"C'est vrai."

Il ne savait pas trop pourquoi il avait besoin de se justifier, ce qui le rendait parfaitement incredible.

"Et.... Toi?"

Il avisa les cheveux a moitie mouilles d'Eva, lui vint une idee brillante

"Vous vous etes lave les cheveux?"

Logique, dans des toilettes, on se lavait. Et on faisait la lessive.
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MessageSujet: Re: La chose se rit. La rose se...[surimi]   La chose se rit. La rose se...[surimi] Icon_minitime

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