Belle Découverte

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Étrangement, le bérigora ne pesait pas sur son épaule. Elle passa sous la lucarne encrassée au travers de laquelle la lumière extérieure était filtrée. Malgré tout un faible rayon frappa le plumage brun de miel du rapace. Dans le froid de la pièce, les plumes blanchâtres marquées de brun de l'animal lui réchauffaient le coup.

Le sol du grenier était jonché de bric-à-brac en tout genre : vases fêlés, poupées et autres jouets cassés, livres effeuillés ou autrement abîmés, etc... Tous ces objets gênaient sa progression et elle était constamment obligée de faire attention aux endroits où elle mettait les pieds.
Un moment d'inattention suffit pour que son pied se prenne dans l'anse d'une mallette de transport métallique, qui avait l'air en bonne état, et la fasse chuter.

" Zut ! "

Avant qu'elle ne touche le sol, le faucon s'envola et alla se poser sur une vieille commode miteuse et la regarda l'air de dire "ce n'est pas à moi que cela serait arrivé".
La jeune fille s'assit dans la poussière, tira à elle la mallette et l'ouvrit. Ses yeux s'écarquillèrent devant son contenu : un arc d'ébène finement taillé, des flèches d'acajou empennées de plus d'oie et, chose étrange, aux têtes taillées dans du cristal blanc et rangées dans un carquois de bois de santal muni d'une lanière de cuire. Mais ces objets n'étaient pas seuls : un plastrons de cuir épais mais léger, des gants et tutti quanti y étaient soigneusement rangé.

" Mazette, je n'aurai cru pouvoir trouver un telle merveille ici. "

Cela faisait un sacré bout de temps (depuis son arrivée en ces lieux en fait) qu'elle n'avait pas bandé la corde d'un arc.
Elle se mordit la lèvre, elle ne fait pas confiance en ce lieu mais elle se laissa tout de même tenter. Elle empoigna l'arc pris un flèche dans le carquois, se releva et avisa un vieux ballon de mousse moisie une vingtaine de mètre plus loin. Elle se mit en position : elle écarta les jambes, les pieds parallèles, de sorte que l'écart soit égal à celui de ces épaules, elle redressa sa posture. Elle banda la corde parfaitement tendue de la main gauche et l'amena jusqu'à la base de son oreille en suivant les contour de son menton et mit sa cible en joue.
Pendant tout se temps Horus avait fait une toilette méticuleuse à son magnifique ramage et regardait à présent sa compagne concentrer toute son attention sur sa cible. Elle lâcha la corde et trait parti se ficher à une vitesse ahurissante dans la mousse humide et embrocha sa cible au mur.

" Incroyable, cet arc et à la fois puissant et léger. C'est vraiment surprenant. "