Une trace découverte dans de petits yeux curieux.

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C'était vraiment OUahhhhh. I-M-P-R-E-S-S-I-O-N-A-N-T Comme l'aurait dit Maman. Je vous jure qu'elle aurait épelé chaque lettre une à une ! Cette porte était tellement grande qu'elle aurait même dépassé papa, qui pourtant est le plus grand homme que j'ai pu voir jusqu'à présent. 2m05. D'habitude, Papa touche le haut des portes rien qu'avec sa tête pour vous dire ! Eh bien si il était là, il serait bien loin de la toucher, même sur la pointe des pieds avec le bras tendu. Il devait être géant celui qui a construit cette porte. Toute en bois et toute brillante. C'est que ça devait aussi être un grand arbre pour pouvoir en tiré tout ce bois .. Le pauvre, il a du mourir pour ça .. C'est triste je trouve, pourquoi tuer plusieurs arbres pour faire une si grande porte, alors que les gens peuvent passer cette porte, même si elle était plus petite .. Maman dit que c'est la période ou je suis trèèèèèès attentif à la nature et aux animaux. Moi, je serais toujours comme ça ! Je déteste qu'on fasse trop de mal, un jour, il n'y aura même plus d'arbre pour faire de simple petite porte.. Il n'y aura plus de buisson, ni de sapin. Et comment on fêtera noël après ça ? Les adultes, ils ne pensent qu'a eux de toute façon.

Quand j'ai ouvert la porte, c'est pas drôle, parce que la pièce était toute simple. Je devais surement m'attendre à ce qu'elle soit comme la porte, grande et brillante. Dedans, déjà que ça ne sentait pas très bon, en plus de ça, il fallait qu'il n'y ai que des tables et des chaises. Il y en avait partout, et personne dans la pièce. En faite, c'est encore du gâchis d'arbres ça .. Mais bon peut-être qu'il y avait beaucoup de gens qui habitait dans ce château, mais qu'ils n'étaient pas encore rentrés .. J'espère qu'il pourront m'aider à rentrer, parce que le vieux papier tout marron là, moi je le crois pas. On est enfermé que quand on est à la maison, et à mon avis quand je vais rentré, papa va se fâcher très fort, et maman va pleurer. Je n'aime pas quand elle pleure, et je déteste quand papa me cri dessus, il me fait peur. Un piano était aussi dans cette pièce. Il est vachement beau ! Mais je ne sais pas en faire par contre, papa disait que la musique, c'est un domaine de grand, ou de jeune fille. Mais ça avait l'air si bien, y a pleins de touches, et j'aime entendre le bruit qu'elles émette lorsqu'on appuie doucement dessus.

La salle est vraiment très illuminé. Il fait beau dehors, et il ne neige plus maintenant. C'est dommage, parce que malgré le fait que c'est vraiment très froid, c'est super de jouer dans la neige.. En dessous des fenêtres il y a des radiateurs, je vais aller m'y réchauffer un peu, en attendant qu'un adulte revienne. Papa et maman m'ont toujours dis que si un jour je me perdais, je devais demander à un adulte de m'aider. Mais des fois, ils me disent tout le contraire, de ne pas parler aux inconnus, que c'est dangereux. Je n'y est jamais vraiment pensée en faite .. Mais maintenant qu'il faut que j'applique, c'est plus dur .. Toute façon, j'ai pas le choix. Il faut bien que je rentre, que je me fasse disputer un bon coup, et que j'explique que c'est pas de ma faute si je me suis perdue dans ce château.. c'est drôle, quand je souffle sur la vitre, il y a de la buée qui s'y installe, ça me permet de dessiner et d'écrire dessus. Tiens c'est une bonne idée. Je vais le faire, je vais écrire maman. .. Humm c'est mal écrit, mais c'est pas grave, je vais rajouter un cœur, et ça fera jolie. sans faire exprès, j'ai posé mon front contre la fenêtre, ça fait tout froid et tout mouillé après. J'aime pas. En plus, j'ai encore froid et les cheveux mouillés ..

J'en ai marre d'attendre, y a personne qui arrive, je vais finir par m'endormir ici moi .. Qu'est-ce que font maman et papa là ? Ils doivent m'attendre, Maman effrayée, et papa entrain de Jurer. Maintenant que j'y pense .. Comment je vais faire pour parler à l'adulte qui va venir ? J'ai du mal à parler aux gens que je ne connais pas, c'est ce qu'on appel la timidité. J'aime pas trop ça, parce que ça me fait peur, et après j'ai les mains toutes moites. Je me sens bien ici, je m'ennuie seulement. Je vais essayer de faire du piano. Personne ne va me disputez, je vais pas le casser, je vais vraiment faire attention cette fois. Et j'arrêterais vite, comme ça les gens ils ne le seront pas. J'appuierais tout doucement sur les touches .. Aller, je vais essayer et on verra bien si c'est bien ou pas.
Oh, le siège il est tout dur, mais j'aime bien. Je fais grand comme ça. Je peux balancer mes pieds sans que ça gène les gens en plus .. On est vraiment bien ici.. Je le raconterais à maman, mais pas à papa, il me disputerait encore plus .. les touches, elles sont pas dures, c'est drolement facile le piano en faite.

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[Je peux ? :D]

Pff… Ca faisait combien de temps que j’étais là moi ? Des jours ? Des mois ? Des années ? Non, pas à ce point là, quand même. D’ailleurs, je ne me souvenais même plus de mon arrivée dans le manoir. Je devais sans doute être bourrée ce jour là. En tout cas, ça faisait longtemps que j’avais arrêté de compter les jours. Pas que cet endroit me déprime. Enfin si, un peu. Mais j’étais sûre que tôt ou tard on viendrait me rechercher et sauver tous les prisonniers du manoir. Et puis, les I. allaient sûrement mourir un jour et il nous suffirait de sortir au grand air.

Qu’est ce que le monde était devenu ? Avait-il vraiment changé ? Peut-être que quelqu’un dans le pensionnat avait un ordinateur portable et pourrait l’informer sur l’extérieur. Son portable s’éteignait dés qu’elle voulait appeler une amie, sa famille ou même la police. A croire qu’un maléfice entourait le manoir. Comme dans « Les chroniques de spiderwick » mais qui fonctionnait dans l’autre sens. Vous voyez, le film avec le livre et les sortes de gobelins qui essayent de l’attraper ? C’est chouette comme film, mais je n’ai pas eut le temps de lire le livre. Pourtant ça a l’air bien. Peut-être qu’il était à la bibliothèque…

D’ailleurs, la bibliothèque était ma destination. Je ne savais pas vraiment où elle se trouvait mais j’avais entendu des gens dire qu’elle était au rez-de-chaussée. Je n’étais pas sûre. Auquel cas, je demanderai. Il y avait des tonnes de pensionnaires ici, et il y en avait sans aucun doute un ou deux qui pourrait m’indiquer le chemin. J’aimais bien lire. Je voulais faire du journalisme. Ça à l’air tellement bien ! Informer les gens de se qui se passait en dehors de leur chez-soi. Là, ça devenait impossible puisque je ne savais absolument rien du tout du monde extérieur. Du monde en dehors du pensionnat. De mon chez-moi. Pas que je trouvais que le manoir était ma nouvelle maison. Au contraire. Je n’aimais pas les pièces qui ressemblaient aux vieilles baraques. Comme les meubles, on pourrait les croire sortis d’un autre siècle. Et puis surtout, ça sentait le vieux et l’usé. Ce n’était en rien accueillant.

Sauf une pièce que j’appréciais quand même, c’était ma chambre. Enfin, c’était plus un dortoir puisqu’on était plusieurs à la partagée. Je pouvais la décorer comme je voulais, si j’avais la permission des autres. De mes colocataires si je puis dire. Elles étaient plutôt gentilles. A part Lies qui me faisais penser à une psychopathe. Sinon, je m’entendais plus ou moins bien avec elles. Ça dépendait des jours aussi. Je me plaisais assez ici –si on passait outre la déco. De toute manière, mes parents ne me manquaient pas du tout. Ils étaient toujours absents. Ils préféraient me laisser à la bonne. Bon, elle aussi était assez gentille. Elle faisait bien attention à ce que tout aille. C’était un peu comme si elle s’était dit qu’elle devait compenser le manque d’amour.

Je m’avançais dans le couloir en quête d’une porte où il serait écrit en grand « Bibliothèque » en lettre doré ou un truc comme ça, mais aucune ne portait d’écriteau. Je suis donc entrée dans une pièce au hasard, espérant que se soit là où je voulais me rendre. Mais ce n’était pas le cas. C’était une pièce de taille moyenne. Elle n’était pas très grande, pas trop petite non plus. Il y avait des chaises et des fauteuils qui entouraient une table basse. À côté, il y avait un grand piano. Magnifique le piano. Je n’en avais jamais vu de comme ça. Sur le siège se trouvait un petit blondinet qui jouait maladroitement, appuyant sur les touches au hasard. Ce n’était pas très mélodieux, mais tellement mignon.

Je m’approchais doucement de lui. Je ne savais pas du tout joué du piano. Ni de la guitare. Ni d’aucun instrument en faite. On ne m’avait jamais payé de cours et personne dans mon entourage ne savait en faire. C’était une chose inconnue. En tout cas, cet endroit n’était pas la bibliothèque. Il y avait juste un livre posé sur la table. Sûrement quelqu’un qui s’était confortablement installé et qui ne l’avait pas rangé dans la pièce adéquate. Je parcouru la couverture bleue du regard. « Journal de bord d’un naufragé ». Un roman ou une autobiographie… Ou un truc comme ça. Ou peut-être même le journal intime d’un des pensionnaires qui aurait mis un drôle de titre. Je le pris et l’ouvrit à la première page. « Ce bouquin n’est pas un bouquin ordinaire. Il révèle les secrets les plus… » je le refermais. Ça n’avait pas l’air très intéressant. Peut-être que si, mais ce n’était pas ce que je cherchais pour le moment.

Je m’avançais encore vers le piano et le garçon. J’étais à quelques mètres. J’observais attentivement la pièce. Je n’étais pas encore venue ici. Ou alors je ne m’en souvenais pas. C’était un endroit comme toutes les autres pièces qui se trouvaient derrière les portes de bois. Vieillottes avec des meubles vieillots. Les couleurs déteignaient. Les murs devaient avoir été peints il y a des années. Peut-être même des siècles !

Salut. Je m’appelle Casey

Casey Oc’Norris, troisième de la lignée, fille de Hervé Oc’Norris et Judy De la Fontaine Du Pré Vert, fille unique ayant trois cents milles cinquante deux euros et cent trente six dollars sur son compte bancaire. Mais, je n’étais pas sûre que ça intéresse le garçonnet.

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Le temps continuais à passé, et je ne me lassait pas d'appuyer sur ses grandes touches toutes blanches. Il y en avait des noirs et plus petites aussi, mais je les aimais moins celle-là. Je ne sas pas pourquoi, mais elles me paraissait étranges, et pleines de secrets. C'est bizarre, mais c'est pas grave, j'étais pas obligé de jouer dessus de toute façon. En faite, c'est super bien le piano. Les touches, elles sont pas dures, j'arrive facilement appuyer dessus, elles s'enfoncent comme si il y avait un coussinet en dessous. Puis le son, il est super super doux, c'est calme et reposant. Je suis fort en faite au piano, ça se voit vu comment je joue bien. Peut-être que je demanderais a maman de convaincre papa de me laisser jouer au piano. Et si il ne veut pas, j'en ferais en secret. Je le montrerais à maman comment je fais bien du piano. Elle va être drôlement contente j'en suis sure ! N'empêche qu'il est sale ce piano .. Pleins de poussière, ici, la femme de ménage elle doit souvent se faire disputer parce qu'elle ne fait pas bien son boulot. C'est dommage, il est tellement grand, beau et majestueux cet instrument.

« Salut. Je m’appelle Casey. »

OUAHHHH. J'ai eu peur.. Une grande dame.. Je l'avais même pas entendu rentrer, j'ai peur mince j'ai peur .. Elle m'a vu faire du piano en plus, elle ne va pas être contente .. Pourtant, elle a pas l'air fâché. Elle a même l'air gentille, puis elle est belle .. J'ose pas lui parler.. mais il faut, aller, il faut que je prenne mon courage, que je laisse ma timidité et que je lui explique tout, que je voulais pas rentrer, ni déranger mais que je n'avais pas eu le choix parce que j'avais froid et que j'avais peur. Puis elle est gentille, j'espère, elle va m'aider .. J'espère encore. Il faut que je sois poli aussi, comme ça elle m'écoutera plus et elle dira a maman que j'ai été sage et très attentif.

- Bonjour. Moi je m'appelle Robin.

Il la regarda longuement, timidement la jeune fille, après s'être levé doucement pour laissé le siège du piano vide. Peut-être pour effacé sa présence dans la pièce. Il parlait doucement, et regardait le sol, espérant qu'elle ne le gronde pas. Il levait de temps en temps le regard vers elle, pleins d'espoir, et la peur au ventre. Alors qu'il tortillait ses petits doigts derrière son dos, geste de peur. Il avait eu un mal fou a sortir ces quelques petits mots, départ d'une conversation, il le savait bien. Ensuite, il savait qu'il devait continuer a parler, mais il n'osait pas vraiment. Il le fallait pourtant. Il avait quelques question à lui poser à cette dame, peut-être pourrait-elle l'éclairer sur le chemin à suivre pour rentrer chez lui. Il l'a trouvait grande, mais cependant, elle avait l'air jeune pour être la maitresse du manoir. Elle ne faisait pas encore assez adulte pour avoir toute une maison. Peut-être qu'elle était la fille de la maison ? Peu-être qu'il s'entendrait bien alors et qu'elle jouerait avec lui ? A cette pensée, une petite étincelle prit place dans le regarde de Robin qui releva la tête avec un petit sourire.

- Tu es Beeeeeeeelle. Je suis désolé si je t'ai embêté mais je suis perdu et je ne sais pas comment rentrer dans mon château ..

Oh, comment j'ai fais .. Voilà, je suis fort! j'ai réussis à surmonter cette gène, maintenant, j'ai un peu moins peur, mais j'ai peur quand même. Peut-être qu'il y a un petit garçon ou une petite fille qui habite ici, et qu'on pourra tous jouer ici ou chez moi ! Ohhhh oui ! Je les inviterais avec maman, ils prendront le thé et on ira jouer dans le jardin pour faire un bonhomme de neige et boire du chocolat chaud en rentrant ! Enfin, il faut que je me calme, parce que déjà, ici il n'y a peut-être pas d'enfant, et que les gens ils sont peut-être méchant aussi, et qu'ils vont se fâcher après moi .. j'ai pas envie que l'on se fâche après moi .. Bon aller, je vais devenir grand, et faire comme papa, ASSUMER MES ACTES ET CHOIX, comme ça je serais respecté dans la vie. Bon, je dois arrêter d'être timide maintenant. C'est parti. je vais enfin devenir grand.

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Le garçon sursauta. Oh, je lui avais fait peur. Il se retourna et se présenta. Robin. C’était un joli prénom. Il descendit du siège et baissa le regard. Il devait sans doute être timide. C’est tellement injuste ! Les I. devraient laisser partir les petits, les enfants. Pourquoi les enfermer là ? Ils avaient encore plein de choses à faire et à découvrir. C’était les enlever à la vraie vie. C’était vraiment dégoûtant. Les pauvres. En plus, le garçonnet ne devait sûrement pas être le seul ici. Ce qui était encore pire. Ou peut-être mieux. Après tout, il pourrait se faire des amis. Mais quand même, on ne pouvait décemment pas les laisser dans ce manoir. Ils étaient trop petits ! J’espérais au moins que quelqu’un viendrait vite nous ouvrir la porte. En fait, on devrait mettre un énorme panneau avec écrit en grand, en gras, en souligné « NE PAS POUSSE » ou un truc du genre. Comme ça personne n’entrerai plus. Sauf s’ ils étaient vraiment débiles ou si c’étaient des rebellz de la life. Mais bon, tout le monde n’est pas aussi idiot. C’était injuste. D’ailleurs, je n’avais jamais vu de vieux croulant dans le manoir. Ni aucun vieux pas croulant de toute façon. Les pensionnaires avaient à tout casser vingt ans. Vingt-cinq peut-être. Mais c’était tout. Et où était le but de cette manigance malsaine ? Il n’y en avait aucun. C’était triste ça.

Tu joues bien du piano !

Bref. Il tortillait ses doigts dans son dos, comme s’ il attendait que je le punisse. Punir de quoi ? Il n’avait rien fait à ce que je sache. A moins que si, mais que je ne le sache pas. Ou alors il avait peur. Ca pouvait se comprendre… Il était enfermé ici. Et donc, quand il est arrivé, il devait bien avoir lu le panneau. Oui, sûrement. Ou alors, on l’avait accueilli, s’il ne savait pas lire. Mais il devait sans aucun doute savoir lire et écrire. Il avait quoi ? Huit, neuf ans ? Et à cet âge là, je savais déjà écrire et je rêvais déjà du journalisme. J’avais vite appris de toute façon. Mais même, à neuf ans, on sait lire, écrire, compter et on apprend des poèmes par cœur à réciter devant la classe. « Tu es Beeeeeeeelle. Je suis désolé si je t'ai embêté mais je suis perdu et je ne sais pas comment rentrer dans mon château .. » Je souris, c’était trop mignon. Et apparemment, il n’était pas au courant que le manoir où il se trouvait à cet instant était devenu sa maison. Ou plutôt son nouveau château. Wouah’, même moi et mes parents super friqués n’avaient point un château. J’avais une grande maison. Vachement grande d’ailleurs. Je n’étais même pas sûre d’avoir déjà parcouru toute les pièces. Et lui, il avait un château. Carrément.

Merci. Mais, heu, on ne t’a pas expliqué ?

Je m’asseyais dans un des fauteuils et le regardais, mal à l’aise. Comment lui expliquer qu’il ne pourrait pas retrouver son beau château que tous ses copains enviaient sûrement ? C’était trop dur ! J’évitais le hall pour cette raison. Ne pas annoncer les mauvaises nouvelles. C’était nul de leur dire « Heu ouais, ben t’es enfermé, on y peut rien. Bye, amuse-toi bien. » Et puis tourner les talons en leur faisant un petit signe de la main et retourner à ses occupations. Que c’était joyeux. J’en sautais presque de joie. Je gigotais sur mon siège, nerveuse à l’idée de devoir à lui apprendre qu’il ne reverra plus ses parents. Pff, que la vie était injuste. Et j’espérai qu’il ne me complique pas trop la tâche. J’ouvrai la bouche, mais la refermai presque directement. Rhaa, que c’était difficile. J’allai lui dire quoi ? « Heu ouais, tu sais, tu peux plus sortir d’ici. » Non, ce n’était pas bien. Méchant. Ouais, voilà, j’allai dire que les I. c’étaient des méchants ! N’importe quoi, mais ce serait plus facile. Quoique, je ne mentirai pas vraiment puisqu’ils n’étaient pas gentils.

En fait, y a des méchants qui nous ont enfermé ici.

Dis-je, hésitante

Mais la police va bientôt les retrouver et on pourra tous partir. Et ils iront sans doute en prison.

J’essayai tant bien que mal d’y croire et de ne pas faire trembler ma voix. C’était assez compliqué, mais j’y étais plus ou moins arrivée. Maintenant, je guettai une éventuelle crise de larmes qui surgirait de nulle part. J’étais déjà prête à courir le réconforter pour « si jamais ». Je m’étais même déjà assise sur le bord pour me lever un moins d’un quart de seconde. Bon ok, il était presque à l’autre bout de la pièce, mais j’étais sûre que je pouvais battre un record du monde si j’y mettais du miens.

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Mon dieu, elle était vraiment très jolie. J'aurais beaucoup aimé avoir une grande sœur comme elle. Je suis sur que ça aurait pu être la cas. Elle ressemble a maman, sauf que maman est blonde, vachement plus petite qu'elle, les cheveux bien plus longs, et encore pleins de choses différente... En faite, elle ne se ressemble pas du tout .. C'est juste que toutes les deux, elles sont les plus gentilles dames que je connaisse. Les plus belles aussi. Papa il l'est trouve trop modeste, fausse, et manipulatrice. Je ne sais même pas ce que ça veut dire, mais il m'a bien dit de faire bien attention. Alors je me suis méfier de la femme de chambre, de ma nounou, mais impossible de me méfier de maman. Il a dit qu'elle, et bien c'était la meilleure. Il a raison en plus. La jeune fille, elle a dit que je jouais bien du piano, je pourrais m'en servir comme argument, c'est bien ça le mot, je crois que je peux le dire dans cette phrase- papa il dit tout le temps que quand on veut quelque chose dans la vie, faut se battre pour l'avoir, avec des arguments. Comme ça, je me mettrais au piano, et je serais un grand grand virtuose, comme dans mon livre de lettres. Dedans il y a une belle image de monsieur qui fait du piano, et il y a marqué juste au dessus ' V comme Virtuose '. je serais ça moi. Un virtuose.

- OUAH, tu trouves ? Merci, je vais demander a maman de me laisser en faire chez moi !

Elle souriait, ça la rendait plus belle. Alors moi aussi je lui est souris, je lui est montré toutes mes petites dents blanches. Elle sont un peu avancées parce que je suce mon pouce encore. Mais au moins elles sont belles, enfin je les aime bien moi. Elle croit que j'ai déjà rencontré des gens je crois. Parce qu'elle m'a demandé si ont m'avait expliqué. Expliquer quoi d'abord ? Il y a quelque chose à expliquer ? Peut-être que mes parents m'attendent, et que c'est pour ça qu'on devait m'expliquer des choses. Elle venait de s'assoir, et même assise, elle était encore plus grande que moi. La chance, moi je suis petit pour mon age. Mais je vais grandir comme papa toute façon. Parce que je mange bien mes assiettes moi. Dis dons, il y a un grand silence, j'ai cru qu'elle allait continuer, mais peut-être que je devrais lui demander ce qu'il y avait à expliquer ? Ah, fausse tentative. J'ai bien cru qu'elle allait enfin me dire ce qu'elle avait à m'apprendre. Mais non. Ah, enfin de compte si. Je l'aime bien cette fille.

- Des méchants ? Y a des méchants comme dans les livres avec des images ? des ogres et des sorcières ? Et on ne peut plus sortir du tout ? Mais ..

J'avais du mal à comprendre. Bien sur que si on peut sortir. Il y avait des gens dehors, je les avait vu en regardant par la fenêtre tout à l'heure. Ils jouaient tous dans la neige. Puis il y a une porte d'entrée. Si on peut rentrer, on peu sortir. La police ? C'était quoi ça la police ? Ils vont nous délivrer. Comme les chevaliers. Mais je comprends pas. C'est pas possible on peut pas être coincé. On est jamais coincé. Ou sinon, c'est qu'on est coincé comme dans mon château. Alors c'est çaaaaaaaa On reste là jusqu'à ce qu'on aille à la messe le dimanche, et le reste du temps on s'amuse et on étudie. Comme dans ma maison ! Mais c'est super bien ! C'est des grandes vacances en faite, dans la neige, avec pleins de gens pour qu'on se fasse des amis. Mais je sais pas ou est maman. Puis la prison, c'est quoi ça aussi ? C'est une ville ? c'est bizarre comme nom de ville, j'aime pas beaucoup. En faite, j'aime pas les méchants .. ça me fait peur.. j'aime pas du tout, ils font peur et tout ça .. J'ai peur, ils ont peut-être mangés papa et maman.. Non. Je dois pas pleurer, je dois pas pleurer c'est pas bien, je suis un homme. Et ça pleure pas un homme. Je veux pas que Casey me voit pleurer.

- J'ai peur .. & sur sa voix déraillant, les larmes étaient au bord de ses petits yeux émeraudes profonds.

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Je suis vraiment désolée pour le retard et pour le post pourri qui va suivre... T.T

C’était tellement simple de faire sourire les gens. Il suffisait d’un compliment par ci par là. Bon, il fallait penser ce qu’on disait. Mais là, on pourrait me pardonner. Juste après lui avoir dit qu’il jouait bien, j’allais briser sa vie. Et donc, je pouvais lui mentir un peu. Et puis même, avec un peu d’entrainement, un cour ou deux et une petite leçon de solfège, il saurait réellement jouer convenablement. J’avais peut-être devant moi le nouveau Mozart ! –Heu… Mozart jouait-il du piano ou c’est moi qui me trompais ? Mais nos sourires s’effacèrent vite.

Et voilà ! C’était exactement la raison pour laquelle je ne voulais pas lui dire ! Il allait se mettre à pleurer, j’en étais presque sûre. Et c’était compréhensible, il ne reverrait plus le dehors. Plus la vraie vie. Plus grand-chose en fait. Mais nous étions peut-être destinés à tous se retrouver ici. C’était peut-être le Destin. Enfin, si on y croyait. Ma position était bien pensée car, une demi-seconde après la révélation, j’étais debout prête à accourir et à le consoler. Et donc, je m’élançai et allai le rejoindre.

Oh, mais il ne faut pas avoir peur. Tu vas voir, c’est chouette ici. Tu vas te faire des amis

A par le fait que c'était vraiment trèèèèès mal décoré, on était pas mal ici. On avait à mangé -quand on a de la chance- et on avait un toit au dessus de la tête... Je m’étais accroupie près de lui. J’essayai de rassembler le plus de détail qui aurait pu lui plaire et qu’il ne pleure pas. C’était triste un enfant qui pleur. Et s’il se mettait à pleurer, j’allais pleurer aussi ! On aurait l’air fin à chialer comme ça. Je l’observai pour voir si oui ou non il allait éclater en sanglot, mais ça avait l’air d’aller… Mais on ne sait jamais.

Et puis, je suis sûre qu’il y a quelqu’un ici pour t’aider à jouer encore mieux le piano. Tu vas pouvoir faire des concerts. T’auras plein de fans ! Ça va être cool !

Ben quoi ? Le but était qu’il ne pleure pas. Et tout est permis dans ce cas là. De toute façon, c’était certain : il y avait bien quelqu’un capable de jouer du piano et pourrait apprendre au petit Robin à appuyer sur les touches de façon un peu plus harmonieuse. Bon, il ne ferait peut-être pas de concert, mais il aurait bien un ami pour le féliciter quand il jouerait et tout le monde serait content.
J’entendis mon ventre gargouiller. Je n’avais rien mangé depuis la veille et je commençai à avoir faim. Et soudain, une idée me vint. Si on avait été dans un dessin animé, une ampoule se serait allumée au dessus de mon crâne. Mais, après vérification, rien n’était apparu. Rien de tel qu’un chocolat chaud pour réconforter les âmes désespérées. Quoique, je n’étais pas sûre que l’on trouvera une tasse propre, mais on pourrait en laver. Et il y aura sans aucun doute du Cécémel ou une autre marque. Ou en tout cas, de quoi faire du chocolat chaud. Et puis sûrement des biscuits. Et des fruits… Enfin bref… Je me levai.

Tu me crois ?

Juste petite vérification. Je n’attendis pas sa réponse et enchainai :

Tu n’as pas faim ? Il y a sûrement des biscuits dans la cuisine. T’en veux ?

Je priai pour qu’il me suive. J’avais vraiment faim. Et je ne me sentais pas assez sadique pour le laisser tout seul dans le salon. On venait de lui annoncer qu’il restera coincé là, alors on ne pouvait décemment pas le laisser là.

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