Piégée a son propre jeu [Pv]

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Kallista avait découvert par hasard un endroit susceptible de l'intéressé, un grand cube inconnu. L'endroit était étrangement désert, et a part l'atmosphère pesante qui régnait aux alentours, elle se sentait très bien. Doucement, elle avança pour tomber nez à nez avec les doubles portes du bâtiment, ils étaient tous morts ou quoi ? Elle ouvrit la porte puis la poussa du pied. Kalia portait une robe noire arrivant au dessus du genoux, le décolleté laissait voir le pendentif de Ethan. Ses cheveux étaient coiffés mais laissés librement, un grand hall s'offrait à elle. Examinant les lieux avec indifférence, elle se demanda où est-ce qu'elle était encore tombée. La porte claqua derrière son dos. Celle-ci n'y fit pas attention et observa les alentours. A l'affut d'un bruit, elle crut entendre quelqu'un venant de dehors, elle tenta d'ouvrir la porte. En vain. Arquant un sourcil devant cette découverte, elle tira sur la poignet sans résultat, résigné, Kallista fit volte face. Ses yeux s'ouvrir un peu plus, qu'est-ce qu'il foutait la lui ?!

"Nayl?"

Elle sourit comme à une farce que l'on lui aurait faite, celle la était bien bonne! La jeune russe fit mine d'ignorer le phénix et se préoccupa des affiches punaisées plus ou moins bien a sa droite. Plusieurs question se bousculèrent dans sa tête avant même qu'elle ne fasse un pas vers l'affiche, pourquoi avoir fermé cette fichue porte ? Pourquoi est-ce que Nayl s'est décidé a ramener ses fesses de plumes de feu ? Est comment avait-elle put vouloir entrer dans cette pièce attirante au regard, le hall était impressionnant, grand, mais ça, il s'en moquait bien a cet instant. Abandonnant l'idée de lire les affichettes pour le moment, Kalia fit juste un pas le côté, pour s'appuyer contre le mur et s'y laissa tomber.
La jeune femme avait toujours eut le don de se mettre dans ses positions difficiles, sauf que là, se battre contre une porte, ce n'était pas exactement le genre d'ennemis qu'elle se faisait. La porte étant a sa gauche, elle mit un coup dedans, Ses mains étaient déjà remplies de blessures alors ce n'était pas celle là qui changerait. La brunette avait lâchée ses bagages un peu plus loin. Elle qui s'attendait a une école remplie de personnes, avec des idiots courant les filles tout les mètres. A l'opposé, il était vide, sans bruit si ce n'est Nayl qui s'était approché d'elle et de l'étrange sensation qu'avoir été bernée. Cette bâtisse ne ressemblait en rien a ce qu'elle s'était imaginer. Elle devrait bien s'en contenter.

La petite boule de plumes avec le feu aux fesses, s'envola pour se poser un peu plus haut. Et dire que durant des années, elle voyait Nayl la brûler vive... A moins qu'il ne présageait déjà que Ethan allait vouloir en découdre avec sa famille.

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Fausto avait senti depuis le début qu'il n'aurait pas du entrer. Mais une sorte de force mystérieuse émanant du manoir semblait le tirer vers l'intérieur.
D'habitude, à la place qu'occupait le manoir, il y avait une colline d'où on pouvait admirer le paysage grâce aux lumières que projetaient les villes en contre-bas. Fausto le savait très bien puisque lorsqu'il ne parvenait pas à dormir, il venait là.
Or ce soir-là, c'était le cas. Etonné, il s'approcha encore, ne s'apercevant pas qu'il allait bientôt arriver au niveau de la porte. Il ne se souvenait pas avoir aperçut telle batîsse auparavant...
Fronçant les sourcils, il se dit qu'il ferait par de sa découverte à ses amis le lendemain.
Soudain, le froid se fit plus mordant et il frissonna en se frottant les mains, recouvertes de mitaines noires qu'il portait tout le temps.
Sans vraiment s'en rendre compte, le temps de toutes ses réflexions, il s'était retrouvé devant la porte.
En levant la tête il vit qu'elle était énorme. Il n'arrivait pas en distinguer le sommet. Etonné et trouvant ce spectacle totalement irrationnel, il sourit en coin et entra, malgré le fait que tout son corps semblait vouloir revenir en arrière.

"Clac !" Avant même que le jeune garçon ne puisse se retourner pour fermer la porte, celle-ci lui claqua au nez. Un peu surprit, il recula en haussant les sourcils et, buta sur une jeune fille. Confus, il s'excusa :

>> Oh ! Pardon, je ne t'avais pas vue !! Vraiment désolé je...

Il s'interrompit brusquement. Un chat noir venait d'apparaître. Il était magnifique : son pelage noir de jais et ses yeux vert émeraude brillaient dans la semi-obscurité du hall. Fausto se souvint de tout, de ses rêves. Sans même s'en rendre compte il sourit. Ce fut l'éclat du marbre et la puissance que rejetait la pièce dans laquelle il se trouvait qui le ramena à la réalité. Il passa sa main dans ses cheveux en clignant des yeux et le chat disparut. Sûrement un effet du manque de sommeil... En quelques secondes tous ses souvenirs s'étaient évaporés, et Fausto avait bien l'intention de partir à présent.
Mais il se présenta tout de même :

>> Pardon je... Je m'appelle Fausto Guevara, ravi de t'avoir rencontré !!

Se retournant, il partit rapidement vers la porte et tira sur la poignée. La porte ne frémit même pas. Etonné, le jeune homme re-essaya plusieurs fois puis, d'un air penseur, commença à fouiller dans ses poches. Il en sortit une sorte de trousseaux de clé, mais à la place des clefs se trouvaient des dizaines d'épingles à cheveux ou tiges de métal.

Après dix minutes, il abandonna. Il ne comprenait pas. Ce n'était pas normal !! Furieux de ne pas pouvoir sortir, il se retourna encore un fois vers la jeune fille.

>> Mais... Que se passe-t-il ici ??

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La jeune Kallista releva brusquement la tête. La porte venait de s'ouvrir, elle s'allongea de tout son corps sur le sol glacé et tenta de retenir la fermeture de la porte maudite qu'elle brûlerait bien. Malheureusement, elle n'en eut pas le temps qu'une jeune homme recula pour entrer en collision avec elle. Celle-ci eut un mouvement de recul et se redressa avec vivacité replaçant sa robe qui n'était pas agréable a porter lorsqu'on souhaitait se relever sans dévoiler ses sous vêtements mais peut importe. Soupirant doucement elle constata que celui qui était en face d'elle ne lui serait d'aucun secours pour en apprendre d'avantage. Il devait être aussi paumé qu'elle.

>> Oh ! Pardon, je ne t'avais pas vue !! Vraiment désolé je...

"Oh ça ne fais rien, je suis habituée a ce qu'on me marche dessus."

Le petit phénix n'était plus là, sûrement que Kalia était prise d'hallucination, ce ne serait qu'une symptôme de plus pour une dégénérée comme elle. Elle avait dit ça d'un ton ironique en montrant les plaies sur ses mains d'un sourire malhabile, et tourna autour du jeune homme comme une lionne sur sa proie. Il était blond, et paraissait résistant, aussi il était agréable a regarder. Ses talons claquèrent tandis qu'elle continua de tourner faisant voleter sa robe noire. Les tours qu'elle effectuerait rétrécissait peu à peu, elle s'arrêta brusquement juste en face de lui à quelques centimètres.

>> Pardon je... Je m'appelle Fausto Guevara, ravi de t'avoir rencontré !!

"Kallista Selena. J'aurais été enchantée si ça n'avait pas été dans de tel conditions. Qu'est-ce que tu fais ici ?"

Durant son enfance, elle avait apprit la langue commune, mais son accent russe ponctuait ses phrases tout de même, on ne change pas sa nature. De plus il ne faisait pas chaud et Kalia était fatiguée et usée par le fait d'avoir été bernée si facilement. Légèrement froissée, elle frotta ses bras énergiquement pour se réchauffer frappa une fois encore la porte frustrée avec une grande rapidité a laquelle elle ne fit pas attention. Par habitude elle n'avait presque jamais froid sauf lorsqu'elle était fatiguée. C'était peine perdue, il tentait d'ouvrir la porte, en la crochetant, tient elle n'y avait pas pensée à ça. Enfin, cela ce révéla comme le reste, d'aucune utilité, pendant qu'il s'occupait a briser ses épingles à cheveux, elle rassembla ses affaires écoutant vaguement ce qu'il lui disait, désespéré.

>> Mais... Que se passe-t-il ici ??

"J'ai déjà tentée de taper dedans et de tirer sur la poignée. Je viens d'arriver je sais pas grand chose mais au moins on a de la place la pour deux non ?"

Souriant d'un sourire railleur, elle jouait avec le piercing ornant sa langue quelques secondes avant de se mettre a pointer du doigts les affichettes qu'elle alla lire à la suite.

"On va avoir le temps de se connaître..."

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Fausto se calma bientôt et entama la discussion avec la jeune fille. Celle-ci se révéla être assez curieuse mais intéressante... Elle avait de longs cheveux noirs et une robe noire, et des chaussures à talons, qui claquèrent tandis qu'elle s'occupait à admirer la salle. Le jeune homme se rendit compte qu'en fait, elle était assez agréable à regarder. Elle avait un visage fin et une nez et une bouche bien dessinés. Il sourit en coin alors qu'elle se retournait et fut surprit de son côté vicieux. Se maudissant, il lui répondit.

>> "Kallista Selena. J'aurais été enchantée si ça n'avait pas été dans de tel conditions. Qu'est-ce que tu fais ici ?"

>> Bah je marchais dehors, je faisait une petite escapade nocturne et puis, j'ai aperçut ce manoir et, rongé par la curiosité, je suis entré.

Il avait dit ça en passant la main dans ses cheveux, d'un air décontracté, il s'était déjà habitué à l'ambiance glauque et à la fille qui ne semblait visiblement pas venir d'à côté de chez lui. Il continua :

>> D'ailleurs, d'où viens-tu ? Parce que je ne pense pas t'avoir croisée auparavant, et pourtant, je connais tout le monde chez moi. Je vis en Argentine, dans une petite ville.

Alors, il remarqua quelque chose d'étrange. Ils communiquaient alors qu'il venait d'Argentine, et elle d'un pays comme la Russie, il avait remarqué son accent comme elle avait sûrement remarqué le sien. Mais, malgré l'étrangeté de la situation, Fausto ne s'étonna point. Après avoir été enfermé dans un manoir qui n'était jamais apparu auparavant dans les environs de chez lui, de rencontrer une fille qui avait l'air de venir du bout du monde et d'être victime d'une hallucination pendant quelques secondes, on ne s'étonne plus de rien !!

>> "J'ai déjà tentée de taper dedans et de tirer sur la poignée. Je viens d'arriver je sais pas grand chose mais au moins on a de la place la pour deux non ?"

Il rit à sa réflexion et s'approcha d'elle à pas de velours tandis qu'elle s'approchait d'un panneau en disant :

>> "On va avoir le temps de se connaître..."

A présent, il se trouvait à quelques millimètres de son dos. Il passa le bras par-dessus son épaule, en s'étonnant lui-même d'oser faire une chose pareille, et montra un plan. Peut-être pourraient-ils se diriger dans le bâtiment grâce à cette carte, malgré le fait qu'elle soit jaunie et déchirée par endroits. C'était étrange, comment quelqu'un aurait-il pu abandonner une maison pareille sans que ça ait des conséquences ??

Le jeune garçon sentit alors l'odeur de la jeune fille. C'était une note acide, il chercha dans sa tête mais ne trouva pas. Intrigué, il inspira plus profondément et trouva... Pas citron mais, kiwi !! C'était ça, elle avait une note sucrée de kiwi. Il faillit rire et recula. Curieusement, Fausto se sentait attiré par la jeune fille comme dans une spirale, sa tête lui tournait un peu et il se passa confusément la main dans les cheveux pour essayer de se remettre les idées au clair. Décidément, cet endroit était spécial.
Et comme le silence commençait à devenir bien lourd.

>> Bon, on monte par là ?

Et sans attendre de réponse il lui saisit la main et l'emmena avec lui.
Curieusement il ne s'était jamais senti aussi à l'aise avec quelqu'un.

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