Quelqu’un m’attends, juste pour moi, en cet instant précis un cœur bat au même rythme que le mien, se disait la jeune femme en courant, essoufflée, le long du couloir ; il faut que je le retrouve, ce petit cœur qui renfermait la clé du mien ! C’était comme une boite à musique qui avait perdue sa danseuse, et pour qui jouer n’avait plus d’utilité, pauvre petite danseuse innocente qui n’avait rien demandée !

Bref, la jeune demoiselle marchait rapidement, comme si une magie céleste s’était emparée de ses jambes pour lui permettre de rejoindre plus rapidement l’être tant attendu lors de ses longues soirées à se questionner sur son avenir sans lendemain.

Elle pénétra dans la chambre, et d’un pas léger et amoureux pénétra dans la pièce ou se trouvait son cher et tendre, pour la refermer impatiemment, puis elle aperçut finalement le jeune garçon et sur le coup de l’émotion, elle fondit en larme, déjà un filet d’eau salé puis finalement ses yeux s’en remplirent et coulèrent le long de son doux visage gracieux. Puis elle posa sa main sur son cœur, qui battait très vite, et aussi très fort, si bien qu’elle l’entendait cogner contre sa poitrine, et elle songea un instant : « oh, j’ai l’impression que mon cœur va exploser ». Mais bien vite, elle se reprit, et elle susurra d’une douce voix mélodieuse a son amant, les mots entrecoupées de larmes ;

« Oh, je ne sais pas qui tu es mais une chose est certaine ; nous sommes fait l’un pour l’autres malgré nos différences et le regard des autres, Nao. »

Effectivement, leur connexion était si forte qu’elle connaissait déjà son prénom, comme si il avait été marqué dans son corps à vie, et pour toute sa vie encore, tel un serment invisible qui lui était destinée pour qu’elle pense toujours à lui et rien qu’a lui.
Emportée par une pulsion certaine elle s’approcha et lui saisit le manteau, baignant ses yeux bleus dans ceux de Nao, proie a un profond désespoir, malgré le profond amour qu’elle ressentait pour lui.

Elle venait d'entrer, à la fois en son âme et dans la pièce. A peine leurs souffles furent échangés dans la même pièce qu'il sentit son esprit se graver dans ses yeux pour ne plus en sortir, se noyer dans ce regard merveilleux qu'il lui fit oublier même comment dire les mots les plus tendres qu'il lui venait. Il oublia aussi ses précédentes folies, ne pensant plus qu'à échanger éternellement un regard avec cette apparition miraculeuse, un ange de grâce et de miséricorde qui lui pardonnerait son corps et son cœur salis.
Gardant toujours son sourire arrogant, il se pencha vers elle de la jouvencelle et prit l'une de ses larmes en caressant sa joue.

"Ces larmes seraient-elle empoisonnées pour que je te désire tant Garry?"C'était la providence qui voulait que lui aussi connaisse son prénom dès le premier regard, de toute manière peu importe son nom il ne voulait que la nommer je t'aime.
Il essuya doucement ses yeux azurés, "Non elles ne sont pas nécessaires pour cela."Soupira-t-il en effleurant son front blanc de ses lèvres, sans trop les presser, comme si il ne voulait pas briser cette fragile poupée de porcelaine . "Pardonne-moi." Oh oui qu'il lui pardonne, il désirait tant qu'elle fasse abstinence de son péché, qu'elle n'ait que faire de son crime et qu'ils puissent s'enlacer sans crainte de sceller le mal et de salir le bien.
Mais pardonner quoi au juste? Il savait bien que leur amour ne pourrait être excusé devant tous, et qu'ils devraient faire face à toute chose, peut-être était-il mieux pour elle qu'elle l'oublie et qu'ils refassent leurs chemins.
Mais perdu dans sa passion il l'enlaça délicatement, saisissant cette nuque qu'il n'avait jusqu'à maintenant jamais osé effleurer.

« Oh, Nao »,

répéta-t-elle, sur le point d’éclater en sanglot, l’émotion était si forte en cet instant ! Et son visage était si beau que sa respiration en était coupée ; le délicat ovale que formait son visage était parfait, sans compter ses magnifiques yeux tachetés par l’amour ou la forme parfaite de son corps aux muscles finement dessinés !

« Je pourrais tout te pardonner, Nao... »

Lui murmura-t-elle, avant que les larmes ne coulent à nouveau, tombant sur le carrelage dans un doux bruit aussi subtile que l’arôme naturel à la fraise qu’elle dégageait en ce moment, chatouillant les narines avec ses saveurs exotiques.

« Du moment que tu m’aimes autant que je t’aime. »

Elle enfouit son visage dans son torse, poussant de petits gémissements de tristesses, ô, qu’est-ce qu’elle était heureuse dis donc. Puis elle trouva sa phrase si égoïste ! Comment avait-elle osé dire une chose pareille ?! Elle ne pouvait pas douter de ses sentiments c’était tout à fait horrible de dire cela ! Elle ne tenait pas à paraitre prétentieuse, ou snob, voir hautaine auprès de l’homme qu’elle chérissait plus que tout ! Du coup, elle releva la tête et déclara avec un pauvre sourire ;

« Nao, sache que quoique tu fasses, je t’aimerais toujours...et je m’excuse si un jour tu en a l’impression, mais jamais je ne douterais de toi, soi en certain ! Tu es le seul dans mon cœur pour toujours, et si quelque chose devait t’arriver, eh bien, je mourais sur le champ !»

Elle finit ses phrases en lui attrapant les mains, le contact chaud de sa peau l’aidant à surmonter ses craintes.

Nao s'en voulu pendant un instant d'avoir oublié que Garry était synonyme de bonté. Heureux il soupira de soulagement et murmura un "désolé", puis plongeant ses yeux verts comme l'émeraude dans cette mer de sentiments il reprit. " Si jamais je devais mourir, ce serait de tes mains Garry je ne laisserai personne d'autre que toi ôter la vie à mon cœur car..." Légèrement intimidé il abaissa le regard et trembla légèrement, allait-il réussir enfin à dire ce qui lui brûlait la bouche et lui dévorait les entrailles? " Ce cœur je te l'offre à jamais, car il n'y a plus que toi qui le fasse battre!"

Déclara-t-il dans un sanglot étouffé, serrant sa bien-aimé contre lui, désirant plus que tout que ce moment dure le plus longtemps possible.
Et un grain de folie passa dans son âme amoureuse, son visage angélique s'approcha de celui de Garry, chaque seconde il profitait pour l'observer de en plus près, jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de son merveilleux minois de rose épanouie dès l'aurore. "Garry..." Souffla-t-il, puis ses lèvres se pressèrent contre celles de la jeune fille, tendrement, goûtant pour la première fois à la chair intacte et pure de leur amour. Ce baiser avait un arrière-goût salé, mais si doux à la fois, jamais telle extase ne lui avait été permis.
Le vent soufflait dans leurs mèches blondes, les emmêlant ensembles pour qu'il ne fasse plus qu'un, deux personnes qui s'aiment c'est un coeur amoureux. La lune astre indécent épiait les deux amants par la fenêtre, la nuit était le drap sombre qui les voilait du reste du monde.

« Nao...saurais-je en prendre soin comme tu as pris soin du mien durant toute ces années? »

Elle le regardait avec désespoir, s’accrochant à la veste du garçon, puis elle crut défaillir quand elle se fit embrasser ! C’était un sentiment si nouveau à elle, si pure et si fragile, telle une poupée brisée par le sort qui lui avait été choisi, et elle crut qu’elle allait mourir, tant elle l’aimait en cet instant, avec sa merveilleuse peau pâle, son délicieux regard vert, aussi vert que les reflets de l’océan même, et ses lèvres roses qu’elle avait eut le plaisir de gouter, aussi rose, douce et sucrée que les barbapapas bizarres fabriquée dans les machines dégueulasses qu’on fait payer hyper cher dans les foires moelleuses et délicieuses!

« Je n’ai jamais aimée une personne autant que toi ... je veux que tu le sache à jamais.», dit-elle pour lui prouver son amour forever, consciente malgré tout que les mots ne suffisaient malheureusement pas pour exprimer ses sentiments les plus profonds, il aurait fallut inventer tout un dictionnaire, voir plus, deux dictionnaires !

Succombant a la tentation que lui inspiraient ces délicates lèvres elle posa a nouveau les siennes dessus, timidement tout d’abord, n’osant pas briser ce rêve délicieusement romantique, ni intimider son amour, puis elle se sépara lentement de lui, ce qui suffit à fissurer un peu son cœur, jamais elle n’aurait envie de quitter ces bras si protecteurs !

« Si un jour je meurs et qu'on m'ouvre le cœur tu pourras lire en lettre d'or "je t'aime encore"» chuchota-t-elle, un sourire illuminant son beau visage.

Nao rougit au second contact de leurs deux plastiques peaux, et aux mots de sa tendre. Il enserra à la fois ses mots merveilleux et Garry dans ses grands bras pas très musclés. "Je suis si heureux de n'être que pour toi ce que tu es pour moi, je t'aime plus que tout." Dit-il dans un murmure doux, et il reprit.
"Oh ne dis jamais que tu vas mourir, c'est impossible l'amour et la beauté ne meurent jamais." Souffla-t-il sur un ton attristé, la seule pensée qu'elle pouvait être là inerte entre ses bras, sans défense et sans force. Quelle douleur que cette pensée, il s'en serait scarifié le cœur avec un couteau à beurre.
Puis dans un mouvement de tête hyper sexy, ses yeux verts ( oui je sais il a des avatars avec des yeux bleus, mais ils sont verts ) vinrent se poser de manière mélancolique de la nuit obscure éclairée d'étoiles.Elles semblaient ne briller que pour eux, mais à côté de Garry pas une seule ne scintillaient assez.

"Je voudrais prendre ces étoiles une par une, pour t'en faire un collier. Mais les pauvres seraient bien pâles à ton cou à côté de ta splendeur."

Rit-il d'un air enfantin, la nuit aurait dû punir ces deux personnes de leurs beautés fascinantes, ils étaient comme Adam et Eve se redécouvrant une frasque de jeunesse dans leur salle de bain, se pardonnant tout jusqu'au péché originel et ne croquant plus que la même pomme de la passion, sans même laver le fruit.

Clink. Ce fut le bruit que du faire le cerveau de Garry, ou ses paupières puisqu’elle les clignait d’un air béat, un large sourire dément collé sur la face. Outre lui donner l’air d’une droguée qui arrive au pays des lapins en chocolat, cela la fit sortir de sa torpeur pour en arrivé à une effroyable ou pas conclusion : elle était dans une salle de bain ou plutôt dans les bras de quelqu’un qui se situait dans une salle de bain. Bon, ce n’était pas comme si c’était la première fois que ça lui arrivait, relativisons. La différence était qu’elle n’avait pas l’impression d’être dans le corps de Jojo Dubois, bucheron alcoolique depuis que sa femme l’a quitté pour Bohémond Delajoncquillefraiche, le fermier du coin aux tendances zoophiles, demandez à ses vaches.

Elle ne se sentait pas spécialement non plus ; elle avait juste l’impression d’être ici pour se laver les mains par exemple, et d’avoir rencontré un hurluberlu qui...hurluberlu ? Comment il était, cet hurluberlu d’abord?! Elle se recula précipitamment, et elle tordit le regard en le détaillant comme si c’était un tas de chair fraiche ; un mouvement qui nuisait fortement a son visage, le casting pour la sorcière de blanche neige c’est pas ici.

Et donc, l’hurluberlu, que nous appellerons H, comme hautruche héron et hihihihihihihihi, c’était déjà ça, n’avait pas l’air d’un vieux pédophile de 65 balais. Mais il n’en avait pas l’air moins louche.

« Qui t’es ? » Elle jugea que ça lui donnait des airs de sauvageonne, genre je vis dans la Forêt des Landes et j’ai été élevée par un ours polaire de 12 mètres (Mily ). Ajoutez à ça le ton méfiant. «T’es...bizarre. » Loin d’elle l’idée de vouvoyer un inconnu, on ne respecte pas les gens qu’on ne connait pas, ça ne sert à rien. « Et puis il s’est passé quoi ? »

Certes il arrivait à Nao de boire, mais pas aujourd'hui. Il lui arrivait d'être somnanbule, mais jamais de s'habiller dans son sommeil. Il lui arrivait de venir embêter tout PI juste parce qu'il n'y avait plus de shampoing, mais ça c'est une autre histoire.
Il toisa sereinement Garry, essayant vaguement de se rappeler ce qu'il avait bien pu faire pour se retrouver dans cette situation. Un mystère du pensionnat sans nul doute, et pour une fois le mystère l'arrangeait bien.
Nao recula à son tour et s'adossa à un mur, pour regarder autour de lui, retardant les réponses attendues par son interlocutrice. Interlocutrice blonde d'ailleurs, mince, peut être un peu trop même, et aux traits anguleux, plate évidemment, c'était une manie apparement qu'on le prenne pour l'association humanitaire pour les "planches-à-pain-à-mauvais-caractère", je ne vise personne suivez mes pensées.
Conscient qu'il avait là une belle occasion de s'amuser, le fourbe personnage qu'il était entrepris de prendre un air exagérement désolé, comme si par exemple il venait de tuer Ritchie par accident et qu'il pleurait des larmes de regrets sur sa tombe. Bon en gros et moins ingénieux : il se foutait de sa gueule.

"Rien de grave, vous veniez juste d'entrer par effraction dans ma salle de bain pour me violer, Soupira le jeune homme en prenant une moue de petit chien face aux pneus d'une 4x4, il retira la veste qui complétait son costume et se placa devant la glace pour vérifier qu'il avait bonne mine, mais ne vous en faites pas vous aviez mon consentement." Souriant arrogament au miroir, donc à la pauvre jeune piégée derrière lui, il rit légèrement avant de reprendre.

"Et je ne suis pas du tout bizarre, vous avez de très bons goûts en matière de victimes c'est tout." Haussant les épaules dans un volte-face théatrale, histoire de pouvoir faire admirer son adorable visage narquois et pas vraiment très rassurant effectivement.

Garry resta sceptique. Déjà parce que le taux de louchattitude de l’individu était égal à celui de satisfaction qu’elle aurait en croisant Michael Jackson dans la rue, et Garry était fan de Bambi. Oui je vous entends ricaner « hin hin hin » mais les gouts et les couleurs ça se discute pas (haha, couleur, Michael Jackson toussa quoi :hihi: )

Et d’autre parce que même elle et sa cervelle préoccupée par des choses plus ou moins importante – est-ce qu’il y a la télé dans ce manoir ?- elle se doutait que elle ne pouvait pas avoir fait quoique ce soit avec cet cher inconnu pour la bonne raison qu’elle portait ENCORE ses vêtements, et profita du miroir pour tirer un peu plus sa chemise marcel vers son short en jean, un peu trop court, mais sans bas : Ouf, elle n’était pas une allumeuse, enfin, si on mettait les bottines de côtés.

Bref, elle prit un ton dédaigneux pour répondre, comme elle l’aurait fait à une rivale, c'est-à-dire une fille qui avait soit une coupe de cheveux ou des vêtements meilleurs que la siens, était plus mince ou plus grande, ou méga bonus, qui réunissait tout les critères (traduction : un squelette déguisé en prostituée). Forcément, à cause de critères imposés par la nature –hum-, Nao était hors concours ce qui ne l’empêchait pas d’avoir une chevelure L’Oréal Paris;

« C’est pas marrant. »

Remarquez, elle aurait pu aussi dire « c’est peu amusant », ou « votre humour ne correspond pas au mien, powned lol.» Malheureusement Garry ne parlait ni le geek ni le soutenu, et ce fut donc d’un ton morne et pincé qu’elle répondit à l’innocent Nao.

« Et je prends la peine de me déshabiller avant de violer les gens », elle précisa, comme si elle tentait de se rassurer (ou elle jugeait que Nao avait besoin de le savoir pour vivre correctement)

Un bref allongement de lèvres suffit à répliquer: si c'est marrant. Apparement elle le prenait vraiment pour un pervers fou. Bon avouons qu'il y a du vrai. De plus elle comptait lui apprendre l'art de violer, un gloussement résonna dans la pièce. Il plaça une main devant sa bouche pour éviter de complètement éclater de rire.

"Ravi de le savoir, bon en fait la vérité c'est que j'allais prendre un bain avant que vous ne décidiez de me violer."

A ces mots, ses doigts parfaitement manucurés turquoises ( quoique l'un ou deux cassés à son plus grand dépit ), commencèrent à "sagement" retirer les boutons du haut de sa chemise. Certainement très inspiré par la nuit qui porte toujours mauvais conseils. "Vous gênez pas pour moi hein. Par contre faites pas trop de bruits mes colocataires ont pas la conscience tranquille." Conclut-il en ricanant sournoisement assez bas pour qu'elle puisse l'entendre ( ne vous attendez jamais à des phrases logiques avec Nao ). Il balança le vêtement dans le lavabo et s'asseya sur le rebord, pour trèèès lentement remonter son pantalon coupé droit, et minutieusement défaire les lacets de ses cuissardes.
La tête baissée, un rideau blond cachait son visage hilare, il meumonnait sereinement un air pas très catholique améwicaine*, genre ça fait quarante ans que tu m'as vu à poil Gérard alors fais pas ton pudique.

"Au fait, c'est Nao, et vouuuus?" Dit-il en retirant sa première longue botte.

Ne réponds pas ne réponds pas ne réponds pas...malheureusement son égo était un peu trop volumineux pour laisser de la place à la partie réflexion, et elle répondit ;

« J’m’appelle Garry. »

Et il se déshabilla. Enfin, c’était vite dit, mais c’est ce qu’il comptait visiblement faire. ENCORE un exhibitionniste ? C’était une caméra cachée ou quoi ?..Elle tourna la tête vers la porte, l’air méfiant : tff, tu parles Charles, comme si c’était dangereux ! Tandis qu’il délaçait ses bottes, elle se dirigea rapidement vers la poignée, et l’ouvrit d’un geste brusque : elle tomba sur trois individus, qui, en effet, avaient l’air peu avenant ; un homme qui se prenait pour Albator, un autre habillé d’un pull douteux et un dernier qui était douteux tout court. Il hurla quelque chose qui ressemblait à « putain Nao connard », suivi de toutes aussi raisonnables paroles.

Elle fit aussitôt demi tour en claquant la porte ; ne pas s’énerver, soufflait sa pauvre conscience : écoutée cette fois ci, et la jeune femme souffla longtemps alors que son visage se vidait de la teinte cramoisie qu’il avait prit quelques secondes plus tôt. Elle l’observa quelques instants continuer son manège, et au bout de quelques secondes secoua la tête ; il se fichait d’elle, ce ... ce...cet immonde profiteur de tourner en rond ! –elle n’avait jamais eut assez de mémoire pour se souvenir convenablement des proverbes. Elle mit les mains sur ses hanches étroites si bien qu’elles en étaient pratiquement masculines –ils faisaient la pair, entre elle et l’androgyne détraqué- et un sourire moqueur se forma sur ses lèvres alors qu’elle disait d’un ton qu’on aurait pu attribuer à un gamin de CP:

« Pff, genre, t’es même pas cap ! »

Garry? Ses yeux se relevèrent pour l'aviser. Longue, noueuse, plate, un visage agacé encadré par des mèches blondes. Il se demande si il était vraiment bien placé pour remettre en doute son sexe. Son menton se rabaissa en approuvant d'un geste bref, pour retourner aussitôt en arrière en même temps que sa gorge et ses épaules. Il venait d'éclater de rire en entendant l'accueil qu'on faisait à la pauvre enfant, derrière la porte. Elle avait été prévenue hein.

"T'en fais pas mon chou, j'ai toujours favorisé les cafés-ternes-souris-délavés aux bloonds!" Répondit-il de là où il était, en élevant bien la voix et appuyant sur le mot "blond". Puis observant les réactions de Garry donc, un sourire tout aussi sympathique lui fut adressé. Ses doigts retirèrent la deuxième cuissarde, et il se fit plus lent à déverrouiller la fermeture de son pantalon qu'il laissa glisser par terre. Découvrant non donc pas un caleçon à cœur, mais un pantalon en cuir moulant, pwned.
Cependant un de ses ongles se posa sur la ficelle qui le nouait ( et non en dessous y'a pas de second pantalon directement soudé à la peau ), et s'arrêta pour demander.

"Si je suis cap j'ai le droit à quoi comme récompense?" Avec option grandes étoiles dans les yeux et sourire niais BN. Nao doit avoir un problème d'humanité avec les planches à pain.

« Mon chou ? Aux blonds ? » Elle répéta, le ton fulminant.

Ca ne pouvait être qu’une erreur, vraiment. Comme si, ELLE, elle pouvait être...un homme ! Elle était peut être un peu plate, et désormais elle pouvait oublier la chirurgie, mais lui alors, c’était pas mieux, sous ses vêtements –qu’il continuait à retirer, il ne mourrait pas de chaud, la dedans ? Et comment on pouvait enfiler un pantalon pareil ?- c’était des réductions mammaires dont il avait besoin !

Enfin, il posait une question franchement intéressante qui mit fin au bouillonnement de sa colère intérieur, quand notre cerveau est en plastique il est difficile de hurler et de réfléchir a la fois ; que pouvait-elle demander à ce genre d’énergumène ? Elle ne tenait pas au fait qu’il de déshabille, mais si néanmoins il le faisait (et il avait l’air d’en être capable), ça pouvait lui apporter de multiple avantages ; après tout, hormis ses mœurs douteuses il n’était pas repoussant, il avait l’air plus ou moins en bonne santé (pas forcément mentale, mais après tout ce n’était pas le seul).

Une lueur triomphante dans son regard portait à croire qu’elle avait eut une idée, et son air jubilatoire qu’elle trouvait cette dernière géniale : ça ne voulait pas dire qu’elle l’était, elle trouvait toutes ses idées géniales.

« Tu viens avec moi au bal de noël !»

Pas sur que ce soit une « récompense » mais bon, chacun son truc.

" Mon chou aux blonds." Répéta-t-il à son tour en acquiesçant. Elle était amusante cette...furie. De plus ce qu'elle mettait en jeu semblait également assez drôle. Nao repensa à l'affiche haute en couleurs mise dans le couloir des mâles, rédigé par la plume sensible de l'amie de l'adorable Italienne au chocolat. Chouette surnom, on pourrait en faire une nouvelle pâtisserie au GGL. Il leva un bras en l'air, tel un élégant smiley msn.

"D'accoooord." Et, Garry venait de signer son arrêt de vie mentale ordonnée, de tranquillité, sa perte quoi. Le blond apparemment heureux, se leva et marcha jusqu'à la baignoire. Ses mains glissèrent contre la paroi blanche, et il ouvrit le robinet d'eau chaude. Un jet se propulsa aussitôt, et après que l'eau fut entièrement bouillante, il boucha le vortex.

"Les temps sont froids hein." Moment d'attente terminé, le sympathique jeune homme dénoua son pantalon en cuir, dos à Garry, puis son slip hello kitty sous-vêtement. Hop un Nao un naturel un. Et ce fut dans un grand rire de mec trop joyeux et un peu foufou sur les bords que l'admirable détestable crétin d'androgyne détraqué plongea dans son bain publique.
L'eau l'accueillit avec plaisir, et fit des remous guillerets quand ses jambes y atterrirent. Il avait pris soin de verser une bonne dose de gel douche auparavant, et se retrouvait donc dans un lit de mousse rose-blanche qui recouvrait une bonne partie de son corps.
Vainqueur débile parmi les débiles, se retournant doucement, dévoilant donc son sourire très attachant -ironie-, son regard attendrissant -(re)ironie-, éleva sa voix guillerette.

"Ravi que vous aimiez les bals."

Il n’allait pas le faire.
Il ne pouvait pas le faire.
Il l’avait fait. Nao devait être un homme comblé (ou pas). Bref il était finalement entré dans son bain, et continuait à sourire avec idiotie, fier de lui hein…. ? Ce n’est pas comme s’il pouvait être content, niveau cadeau empoisonné on pouvait difficilement faire pire, mais l’inconscience est un fort joyeux maux. Avait-il réellement gagné quelque chose à part de futures migraines ?

L’impudique souriait donc à travers sa mousse rosâtre, et les effluves du parfum fruité chatouillait vaguement les narines du porte manteau qui renifla vulgairement, écrasant le dos de la main contre ses narines dans un bruit mouillé. Après une moue surprise elle se contenta de s’adosser contre le lavabo, et maugréa en grognassant à moitié :

« J’te préviens, tu mets pas ces espèces de tregging pour pussycat dolls ou tu y vas tout seul. »

Elle désignait en toute élégance le pantalon en cuir moulant du désormais nudiste : ce n’est pas parce que sa réputation d’hurluberlu semblait déjà toute faite –pourquoi l’autre à la coupe de cheveux douteuse avait répondu ainsi?- qu’elle allait se payer l’affiche en sa compagnie ! Non, il lui fallait du classe, du distingué, du chic, du bon genre et tutti quanti. Le laisser-aller l’horrifiait vestimentairement parlant en tout cas. Sur le comportement, elle n’avait rien à dire, elle était le contrexemple parfait.

Pioussicate quoi? Jetant un coup d'œil à son pantalon, il se dit qu'elle exagérait un peu quand même. Ce n'est pas comme si elle avait vu toute la panoplie habituelle du Nao. Plongeant sa tête sous l'eau, d'abord pour se laver les cheveux, ensuite pour cacher son hilarité. Il attendit quelques secondes avant de remonter à la surface, laissant déborder quelques tas roses sucrés sur le carrelage.

"Tu crains que je sois plus joli que toi?" Vous remarquerez que le précédent vouvoiement venait de s'évanouir, ce qui voulait certainement dire que Garry venait d'être ranger dans le compartiment amis névrosés à sens unique. Je vous laisse deviner qui s'y trouve.
C'était tout de même embêtant qu'elle veuille lui faire change de tenue, c'est pas comme s'il en avait énormément d'habits normaux chics, genre D&G. Et le costume qu'il portait auparavant ne l'attirait pas plus que ça. Au mieux elle avait demandé juste qu'il ne porte pas son pantalon de cuir, et ce n'est comme si sa garde-robe ne cachait que cela. Enfin cacher, ce n'est pas exact d'employer ce terme lorsque que l'on connait l'exubérance de Nao.

"Promis je soignerai ma tenue, je porterai mes plus belles boucles d'oreilles et bagues pour l'occasion 8D ( pardon j'avais besoin de mettre ce smiley )." Soigner sa tenue, à sa manière évidemment. La pauvre petite blonde trop étroite allait certainement avoir beaucoup de peine à garder la tête haute, au bal. Son vernis turquoise s'esquintait un peu tandis qu'il shampouinonait ( du verbe shampouinoner ) son cuir chevelu. En fermant bien fort les yeux pour ne pas les piquer, hélas pas de petit Dop dans la salle de bain de Nao-Ritchie-Mail-Morgan. Quoique, dire que Ritchie a une salle de bain est peut-être un peu trop contradictoire.

Il n’était pas doué, ou peu scrupuleux. Une pluie de mousse s’abattit à ses pieds, ou plutôt sur ses bottes qu’elle regardait maintenant d’un air dégouté. Bon, il fallait faire un effort, c’était son cavalier maintenant...continuons sur des bonnes bases, faute d’avoir commencé de cette façon. Elle retira donc le plus calmement possible ses chaussures, tout en continuant à répondre vaguement avec un léger sourire moqueur:

« Nan, alors la, tu me sous-estimes. »

Et c’était fort peu élégant de dire ce genre de chose. Les bottines retirées, elle se dirigea vers le radiateur dans l’autre coin de la pièce en évitant les flaques d’eau... pour Noël elle lui offrirait un sous-marin en plastique qui fait des bulles quand on le plonge sous l’eau. Puis il lui parla de boucles d’oreilles et de bagues...elle n’aurait pas du proposer une chose pareille, finalement...Avec un peu de chance, il allait arriver en combinaison de latex rouge en chantant du Britney Spears. Elle ricana : ça lui allait si bien. Elle posa les chaussures, et retourna à sa place initiale, devant le lavabo en lançant d’un air dédaigneux ;

« Des anneaux en strass, hum ? »

Erk...il ne pouvait pas faire preuve d’autant de mauvais gout, quand même. C’était comme ces gamines, avec les bérets de travers et le tee-shirt moulant...tout le monde savait qu’avec un slim on ne portait pas de ballerines, que diable! Enfin. Il commença à se shampooiner la tête, ce qui était assez comique compte tenu de la montagne de mousse et de ses paupières plissées. Il ne manquait pas d’hygiène, c’était déjà ça. Peu soucieuse de son sort, elle se pencha et fouilla dans un tiroir. Il y avait des choses diverses et variée, notamment un...vernis. Pas besoin de chercher trois heures pour en deviner le possesseur, elle le manipula quelques instants tout en bavardant histoire de s’occuper les mains et la bouche en même temps irk cette phrase ne contient aucun sous entendu vaseux ;

« Je connais une fille, elle s’est brûlé l’œil en mettant du shampooing dessus et elle a finit à l’hôpital, l’informa-t-elle distraitement, c’était degueulasse. »

Eva je t’ai trouvée une amie Il devait être ravi de le savoir.


Lala : CHARMANT CHARMANT TOUT ÇA 8D

Ah, un fétichiste des pieds, vraiment ? Il n’y avait donc aucune limite à ses penchants louches, ricana-t-elle intérieurement, s’en plaindre à voix haute aurait donné envie au détraqué de lui prouver. Elle posa délicatement le vernis sur la commode, délicate comme ça lui arrivait peu souvent, car aussi incroyable que cela puisse paraitre, elle avait tendance à respecter les biens d’autrui plus que la personne a qui ils appartenaient d’ailleurs. Un coté de son éducation (eh oui elle a été éduquée) qui avait tendance à ressurgir, au dépend de certains autres d’ailleurs.

Les mains inoccupées, elle les passa dans ses cheveux, ébouriffant négligemment sa frange. Peuh ! Comme si ce type valait la peine qu’elle soit bien coiffée –et puis en plus, ses cheveux avaient du boucler à cause de toute l’humidité que son espèce de bain produisait. C’est bon, il devait être propre maintenant qu’il avait mariné dans son jus de gel douche vingt quatre heures...bon, certes elle faisait preuve de mauvaise foi vu comment elle monopolisait sa propre salle de bain mais elle, elle n’invitait personne à l’intérieur...bon, aussi, elle ne faisait pas preuve d’autant d’impudeur. Et puis, elle ne dérangeait personne, puisque elle habitait seule ! Alors que lui, a en juger par le bref état d’un de ses colocataires, ils en avaient bien besoin, de sa baignoire…mais bon. Ce n’était pas elle qui vivait avec des hommes de Neandertal, alors elle ne fit pas de commentaires fâcheux mais sa langue claqua tout de même avant qu’elle ne se décide de répondre dans un sourire dédaigneux., comme si il venait de faire une blague ratée :

« Crève la bouche ouverte, je retourne pas voir ces cinglés. » Quoiqu’il était pas mal dans le genre, elle réalisa.

D'un mouvement des yeux vers la porte, elle semblait vouloir le mettre dehors, même si elle n'était pas vraiment en position et en droit de le faire.

Haussement de sourcils. Quelle pensée originale, crever la bouche ouverte. Bien que pas très élégant, surtout si il reste un peu de mousse à lessive aux bords des lèvres. En tout cas il avait battu un record, en moins d’une heure elle désirait déjà le voir arraché au monde. Malheureusement souhaiter ( même avec beaucoup de volonté, j’ai essayé ) ça ne marche pas toujours. Surtout si la personne désire une chose à contraire à ce que vous désirez d’une volonté tout aussi forte, donc.

« Comme c’est original, je vous souhaite la même. » Ricana-t-il en tournant les talons, lançant un seul déhanché de pioussicate dollze comme qu’elle disait, histoire de lui faire regretter son pari. Avant de franchir la porte le séparant de sa salle de bain, à l’antre des cas sociaux psychologiquement et verbalement instables, il ajouta donc.

« Tu crèveras la bouche à force de hurler mon nom, promis. »
Sans prendre intention à la quelconque réaction qu’il devinait non sympathique, le jeune hpùùe ayant arrêté ses balancements de reins ( afin d’éviter de se faire traiter de salope par Ritchie, ça suffit les insultes dans ce monde de paix et d’amour ).

« Salut les copaaaains, y’a un travelo blond à mauvais caractère dans la salle de bain qui me prie de ne pas m’habiller en pioussi truc. Vous me conseillez quoi ( à part d’aller me faire foutre )? »J'ajouterai qu'il est assez mal placé pour la première remarque envers Garry.

Se dirigeant vers l’armoire, en évitant bouteilles, aliments, livres, vêtements, matelas, des choses douteuses en somme, il baissait la tête en riant bêtement sur son chemin vers la comme de pain d’épice portant un peu trop d’habits sweets. C'est malheureux mais c'est comme ça, mais en cherchant bien dans la énième galerie de dédales de tissus, il allait bien finir par trouver.

[ Je me permet 8D Si vous voulez pas de moi je n'interviendrai qu'une fois XD XD]

Ce n'etait qu'une soiree sans accroc, ce n'etait qu'un soir tranquille ou Morgan pensait et VOULAIT rester tranquille. Il avait emprunte un livre a la bibliotheque et envisageait de se coucher tot. Il s'etait allonge sur son lit, habille d'une chemise blanche aux boutons noirs et d'un pantalon en tweed gris et noir. Il avait jete un coup d'oeil a Mail qui jouait a la console, se tuant les yeux pour quelques pixels qui changent de couleur selon les touches pressees. N'importe quoi, songea-t-il en se retournant, les levres pincees. Alors qu'il ouvrit le livre a la page qu'il avait marquee avec l'elegant petit fil rouge attache a la reliure et voulut se plonger dans sa lecture.

Celle-ci fut perturbee une premiere fois par Nao qui passait. Par reflexe, Morgan se tassa sur le cote de son lit et leva le regard avec defiance, voulant lui faire passer l'envie de tenter quoi que ce soit. Cependant, Nao ne lui accorda par un seul regard, et ce fut Morgan le plus interloque dans cette histoire. Nao portait d'une main un pot de confiture et du sucre, de l'autre deux ou trois fruits et de la canelle. Le fait meme que Nao se nourrisse comme tout etre humain sain et equilibre ne laissait pas de marbre, cependant ce fut la tenue qu'il portait qui fut a l'origine de l'oeil ecarquille de Morgan qui suivit Nao jusqu'a ce qu'il ferme la porte de la salle de bain. Costard? Lui? Morgan resta bouche bee un instant avant de cligner de l'oeil et de se dire que cela ne devait etre qu'une illusion. Un instant plus tard une fille (?) entra en trombe dans la piece et il allait lui demander d'une voix lasse ce qu'elle faisait la lorsqu'elle entra dans la salle de bain a son tour. Okay. Il n'avait pas du tout suivre. Tant pis. Tant qu'ils.. ne faisaient pas trop de bruit...

Morgan se sentit soudainement tres las, et ses epaules s'affaisserent alors qu'il ferma le livre pour lequel il ne ressentait plus d'interet. Le garcon le posa sur la table de chevet et risqua un oeil vers le lit de Ritchie. Cette fois il etait la, c'etait donc de la que venait cette odeur nauseabonde de cigarette et d'autres choses qu'il ne preferait meme pas nommer... Il resta immobile un instant, se passant une main sur la figure avec lassitude. Qu'est ce qu'il avait fait pour meriter cela...? Qu'importe, il pourrait passer de meilleures journees a present qu'il avait tout eclairci avec Emily... Ah mais non. Il y avait ce... Ce bal, la. Et elle l'avait invite. Ou plutot faudrait-il dire... Elle avait ete tres convaincante. Il se massa les tempes afin de se detendre. Ca se passera bien... Tres bien. Non. Il y aurait trop de gens... Ah... Morgan sursauta lorsque la porte s'ouvrit sur une fille en colere, aussitot refermee.

"....Euh..."

Cherche pas. Surtout, ne cherche pas. La porte se rouvrit, sur un Nao visiblement en pleine forme. Morgan le gratifia d'un regard de rat mort c'est a dire qui montrait son desinteret total de la chose et son questionnement existanciel sur la cause de sa presence ici. Cependant, une flamme s'alluma dans le regard de Morgan. Bien entendu, il allait devoir y laisser des plumes mais si il arrivait a ses fins... Il se degoutait deja, mais il allait devoir mal agir. Se levant d'un bond alors que Nao fouillait deja dans l'armoire, il porta un regard sur la fille de tout a l'heure. Un travesti? Il sourit mesquinement en plissant l'oeil. Il fit quelques pas afin de se rapprocher de Nao. Il fallait bien dire qu'il hesita a le toucher, a toucher cet etre qui souillerait son etre des qu'il l'aurait effleure. Il finit par attraper du bout des doigts la manchette de sa chemise a moitie ouverte sur son torse, et tira un peu Nao

" Dites, Nao... Vous etes un bon ami, n'est ce pas? "

Il fit un petit sourire de serpent. Il voulait presque le frapper. Ne serait-ce que pour ce qu'il avait fait subir a...... ou plutot ce qu'il avait fait avec Emily. Si c'etait pour le bien de... juste pour son bien, il consentait a se sacrifier.

" Je vous propose un... petit pari."

Il regarda une nouvelle fois Garry, se disant qu'elle etait un peu plus "correcte" que Nao meme si elle semblait de tres mauvaise humeur.

" Si vous arrivez, le temps de la soiree du bal a vous comporter CORRECTEMENT, c'est a dire a ne pas vous dandiner, vous pavaner, vous donner en public, a ne pas essayer de courtiser d'autres femmes que votre cavaliere... Et ne pensez meme pas aux hommes aux animaux, au sapin ou que sais-je d'autre, n'est ce pas ! A ne pas faire de choses que la mor... a ne pas faire de choses que JE desapprouverais - et je suppose que vous e connaissez, vous qui vous dites mon ami - a vous habiller selon un code vestimentaire suivant le bon gout et que je vous prescrirai, sans breloques, colliers, maquillage outrancier, boucles d'oreilles, chaussures douteuses et autres colifichets douteux..."

Morgan hesita un instant apres sa longue tirade. Suicide. Il lancait presque cela comme une boutade, mais il savait que cet energumene etait capable de suivre ses instructions.

"Vous aurez le droit de me donner un gage. N'importe lequel. Seulement si vous permettez a la soiree d'etre un tant soit peu plus... saine."

Suicide.

« C’est ça ouais ! »

Sa voix perça dans les aigus hystériques, ce qui remarquez bien ne changeait pas énormément de d’habitude, alors que le blondinet sortait de la pièce enroulé dans une serviette sans retenue aucune. Soit, mais elle, elle ne prendrait pas de risque pareil alors que des rapaces assoiffés de chaire fraiche guettaient dehors...bon, d’un autre côté, elle se fichait totalement que Nao se fasse violer alors qu’il se baladait innocemment dans sa chambre, s’il n’avait pas menti et que c’était bel et bien sa chambre et non pas un bordel ou tout autre endroit louche impliquant quelque chose de louche.

Peu satisfaite de part le comportement du jeune homme, et accessoirement parce qu’il avait laissé la porte grande ouverte lui laissant le loisir d’entendre la délicieuse phrase prononcée à son égard, auquel elle répondit avec son tact coutumier ;

« J’suis pas un travelo blond et j’ai pas mauvais caractère espèce de taureau en rut ! »

Remarquez, elle aurait pu dire pedobear, mais elle avait la chance de ne pas connaitre cette figure emblématique. Ceci dit, elle se retourna dos à la porte, soudainement très inspirée vers la pièce (en vérité plutôt par le vernis Dior qu’elle venait de trouver sur le rebord du lavabo).

Durant ce temps la, Morgan tentait de marchander une soirée libre sous l’oreille pas si inattentive que cela de Mail (les temps de chargements pendant GTA étaient manifestement lents) qui leva la tête analysant la situation, ce qui n’était pas si difficile que ça vu comment Nao beuglait à chaque fois qu’il entrait dans une pièce. Bref, c’est donc avec un sourire niais et le timbre exagérément horrifié et fort, histoire que le plus de monde possible entende qu’il intervint une fois la tirade de Morgan achevée ;

« Morgan, tu MARCHANDES avec Nao ?! »

Ah, vengé de toutes ces fois ou cet affreux sans-cœur qualifiait ses consoles d’engins diaboliques et venus tout droit du cerveau destructeur de la machine-à-péchés (AKA les hommes) afin de rallier les cerveaux influençables et nigauds (le sien) et d’en faire des zombis décérébrés (lui).

Alors que Nao cherchait bravement, une tenue non offensante pour le regard de braise congelé de Garry, un autre vaillant personnage l’interpellait en l’agrippant fougueusement. Le taureau en rut qu’il était renifla avec amusement en voyant Morgan faire des tournures de phrases tellement mal cachées d’ironie, visiblement il comptait lui demander quelque chose.
Et effectivement. Tandis que Mail pour son heure de gloire, trouvait le moyen de railler celui-ci –il avait bien raison d’ailleurs-, le jeune blond qui enfilait un pantalon au hasard haussait les sourcils l’air de dire : c’est perdu d’avance ton histoire tu peux déjà commencer à te déguiser en drag-queen.

Mais plein de bonne volonté, et désirant laissant un bel espoir au pauvre borgne, il faut dire que lui et ses compares étaient si souvent brimés…

« D’accord pas de problème mon grand, si tu veux je t’offre même un cadeau si je perds. Mais tu sais c’est pas très bien de parier comme ça, tu vas finir à la rue sans vêtements dans le froid en pleurant sur une bouteille de vodka. »

Soupir tragique, et pour bien être certain d’avoir mis les nerfs de Morgan en mode : tant-tendus-qu’on-pourrait-couper-le-beurre-avec, sa main follement colorée de pierres et de vernis vint ébouriffer la chevelure flamboyante du jeune homme.

« Vivement ce bal hein ? » Lança-t-il à l’adresse de Garry, ignorant malheureusement les effroyables tournures qu’allait prendre celui-ci . D'ailleurs c'est en sifflotant qu'il enfila un top en résille ( pour les beaux yeux de Garry ).

_
Edit : Oh la fainéasse que je suis pour le dernier message o_O