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 Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ]

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Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ] _
MessageSujet: Victoria Cooks - Ivy O''Dream [ Fini ]   Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ] Icon_minitimeJeu 14 Mai 2009 - 18:03

Personnage:

Nom : Cooks.
Vicky a toujours détesté ce nom, cuisine dans sa langue. Franchement, on n'a pas idée de s'appeler cuisine ! Alors elle s'est inventé un autre patronyme, son nom de scène, aussi.
Ivy O'Dream, star du blues clandestin sur toute la région londonienne, vous connaissez ?
Bien sûr que oui, Ivy O'Dream, mais si, l'étoile montante de la guitare, des airs un peu manouches et une dégaine sixties...
Comment ça, vous connaissez pas Ivy O'Dream ?!


Prénom : Victoria
Comme la reine ? Oh, franchement, ressortez pas ce vieux cliché, Vic' n'a rien d'une altesse royale, ce serait plutôt tout le contraire, avec ses chewing-gum et ses mini-jupes. En plus, elle trouve ce prénom affreux, gnangnan à souhait, cucul la praline...
En bref, elle ne répond jamais à son prénom. Appelez la autrement, sous peine de vous prendre un coup dans la face. Les surnoms ne manquent pas : Vicky, Vic', Ivy, mam'zelle, enfin débrouillez-vous, mais surtout pas de Victoria !


Age : Seize ans.
Ouais, c'est tout. Et encore, ce sera en juin, les seize. Là, ce serait plutôt quinze.
Je sais, elle a l'air majeure, mais on choisit pas sa date de naissance, j'vous signale.
Donc seize ans, enfin elle va en boîte sans problème et tout ça, donc.


Date de naissance : 4 juin 1993
Franchement, z'allez arrêter avec vos questions ?
Quelle connerie elle a encore fait ?
Elle a braqué une banque, z'êtes du FBI, ou quoi ?


Histoire :

L'adolescente se glisse silencieusement dans sa chambre baignée de soleil.
Elle s'approche d'un air décidé de la guitare soigneusement posée dans un coin, lorsque son attention est soudainement accaparée par un curieux cahier. Couverture rouge, page jaunies, des feuillets en dépassent gaiement et la tranche est déformée par les pages ajoutées au petit bonheur la chance. Elle l'a repéré à cause de la couleur si incongrue dans l'environnement blanc et bois de sa chambre exigüe. Curieuse, elle se love alors dans son lit mezzanine, et feuillette sa trouvaille.

La première page s'orne d'une photographie, une chambre d'hôpital, blanc aseptisé. Par la fenêtre, on aperçoit un ciel bleu profond, et il se dégage de la scène une intense impression de bonheur, malgré la fatigue lisible dans le regard de la jeune femme allongée dans le lit, épuisée. Un bébé geignard se trouve dans ses bras. A côté du lit, un homme brun à l'air soucieux lui tient l'autre main, tandis qu'une gamine de huit ans sourit de ses deux dents manquantes à l'objectif, probablement tenu par une infirmière conciliante. Le bébé dort tranquillement, sans se soucier des adultes. Une flèche l'indique, le légendant : Victoria à sa naissance.

D'après ce qu'on lui a raconté, elle aurait crié comme on éclate de rire, heureuse d'atterrir à l'air libre. Mouarf, ce que les parents n'iraient pas inventer. La vérité, c'est qu'elle était comme tous les bébés, créatures hideuse, rouge et hurlante, bouche affamée à nourrir, dénuée d'intelligence. Un bébé normal, voilà tout. Les pages se tournent et les photographies défilent, dénuées d'intérêt. Deux mois, six mois, un an, deux ans... Des anniversaires et des souvenirs niais et heureux, dans le minuscule appartement du quatre-vingts-treize. Des photographies qui respirent le bonheur, malgré les murs lézardés et suintants d'humidité. De grands sourires, les deux filles bien habillées et coiffées, pas le grand luxe, mais la famille est heureuse. Puis une autre page se tourne, et le bonheur disparaît de la maisonnée.

Le père et ses deux filles, tous vêtus de noir, se tiennent dans une pièce enfumée. Le crématorium, puisque l'enterrement est hors de prix. La petite Victoria, accrochée au bras de sa sœur, Charlotte, très calme et sérieuse pour sa dizaine d'années. La bambine, comme saisissant la gravité du moment, est restée immobile tout le temps qu'il a fallu pour réduire le corps de sa mère en cendres, malgré l'atroce odeur de chair brûlée qui a empli la pièce.

Ce souvenir atroce reste bien gravé dans la mémoire de Victoria, malgré l'absence de la découverte du corps. De quoi sa mère est-elle morte, déjà ? Cela fait bien longtemps, sa mémoire s'efface au loin, sans qu'elle ne cherche à la retenir. Mais avec un effort, l'adolescente se remémore les circonstances du décès, comme l'a dit le médecin légiste : overdose.
Vicky n'imaginait pas avoir autant de mal à se rappeler un souvenir aussi frappant que le corps rigide de sa mère, seringue dans le bras, et si pâle... Elle devrait s'occuper de ses trous de mémoire, mais les traitement coûtent cher, trop. Tant pis.
Les pages défilent à nouveau sous ses doigts. L'appartement se dégrade lentement, mois après mois, le père à présent au chômage, les canettes de bière jonchant le sol, les murs de plus en plus dégradés. Chaque pièce exsude un sentiment de malaise et les sourires semblent à jamais bannis. Les pages tournent, tournent... Et s'arrêtent brutalement à un anniversaire sordide.

Victoria fête ses sept ans. Son père a ramené un gâteau du super-marché du coin, le glacage chocolaté a coulé. Personne ne s'en préoccupe. Son père tient l'appareil, et on voit, figée en instantané, la petite Vicky déballer le gros paquet que lui tend sa soeur de quinze ans. Une superbe guitarre acoustique en sort, bois clair, au son souple et chalereux, comme un rêve heureux. Sur la photo à côté, le père de l'enfant l'entraîne par la main dans la rue, puis l'arrête devant une grande bâtisse en béton gris, que rien ne différencie des autres, hormis un mot sur la façade : Music School.

Encore aujourd'hui, la jeune fille se demande où sa soeur a bien pu trouver l'argent, et comment elle a pu convaincre leur père. Elle descend un instant de la mezzanine et effleure du bout des doigts l'instrument sublime, lui donnant accès à ce temple de la musique, qui deviendra son refuge au fil des jours qui passent.

Les photos défilent à nouveau sous ses doigts, à présent plus heureuses. On la voit répétant patiemment les accords sur son instrument, souriante, comme chaque enfant devrait l'être. On la voit endormie, comme un petit animal enroulé autour de la guitare, une sorte de chat mutant. On la voit grandir. Les photos ne racontent pas l'évolution de Charlotte, décidée à nourrir sa famille, ni celle d'un père qui semble se remettre, lentement, de la mort de sa femme.
De cette période, Vicky ne se rappelle que de sa soeur, rentrant plus tard le soir, encore plus tard, et passant la journée à son école de secrétariat. Elle se rappelle les billets que celle-ci faisait claquer en rentrant, et les réponses évasives qu'elle avait sur leur provenance. Lentement, Charlotte s'éloignait d'elle. Jusqu'à ce soir, ce fameux soir, où la Vicky de dix ans la vit sortir, armée d'une barre de fer. Elle évita désormais de se poser des questions.

Quelques pages tournent encore sous ses doigts, puis plus rien, feuillets vides et blancs. Plus persone ne colle de photos, ou plus personne pour les prendre, peut-être. L'adolescente retourne en arrière. La dernière photo date de ses onze ans, elle est en sixième. Découverte de l'injustice des adultes, de la cruauté des enfants dans le collège majoritairement noir et arabe. Ce qu'elle a pu en souffrir. Mais sa guitare lui suffisait, elle se souvient. Quelqu'un d'autre peuplait aussi ses rêves, mais Vicky n'en a qu'un souvenir flou, plus une impression qu'autre chose. Maudits trous de mémoire. Mais quelque chose l'aidait à tenir, sûr, et à oublier pourquoi sa soeur sortait le soir avec cette curieuse barre de métal. Pas si stupide, mais elle refusait juste de savoir, que sa soeur, si douce et amicale... Et il y eut ce jour tragique, après lequel rien ne serait pareil.

Elle était en cours, d'anglais en théorie, mais le prof s'était mis en tête d'apprendre la vie à quelques têtes brulées. Elle, elle rêvassait tranquillement au fond de la salle, à côté de son radiateur, observant la pluie dégoulinant le long de la vitre, trempant la malheureuse prof d'histoire qu'elle aperçevait. En même temps, quelle idée de mettre une mini-jupe...
Puis une voix grondant son prénom et un coup de coude de Laurent, son voisin, la tirèrent de son doux demi-sommeil. Elle regarda précipitamment autour d'elle, pensant qu'on l'interrogeait sur ce cours qu'elle ne suivait pas, mais le prof ne semblait pas lui en vouloir. Il avait même un air désolé, se tenant bien droit à côté de la surveillante qui venait d'arriver.
Hésitante, Vicky se leva, puis une bourrade de son ami la poussa vers le tableau. La pionne marmonna quelque chose comme :


« Prends tes affaires et suis-moi. »

L'enfant jetait des regards affolés à travers la classe, oiseau pris au piège, se demandant ce qu'on avait encore trouvé le moyen de lui mettre sur le dos comme connerie. Laurent lui rendit un sourire rassurant et inquiet, tandis que la surveillante la précédait dans les longs couloirs.
Quelque chose clochait, mais quoi ?
Victoria fut donc conduite jusqu'au bureau du principal, qui lui lança le même regard navré que la pionne et le prof. Que se passait-il donc ?


« Ta soeur est morte. »

Comme ça, sans aucun préambule. Simplement cinq petits mots, cinq petits mots qui faisaient si mal... C'était vrai, maintenant qu'elle y pensait, elle n'était pas rentrée de la nuit. Vic' avait pensé qu'elle avait un peu dépassé son périmètre habituel, voilà tout, et qu'elle avait dormi chez une amie comme elle le faisait régulièrement. Charlotte avait toujours été indépendante comme un chat.

«  La police pense qu'elle a été assassinée. »

Victoria supportait la scène avec détachement, comme si on lui parlait de quelqu'un d'autre. Elle ne se rendait pas bien compte que sa chère soeur, le soleil de sa vie, lui avait été enlevée par un bête psychopathe. Elle ne réalisa réellement cela que lorsque le principal fit glisser une photo vers elle. On y voyait le visage ensanglanté de sa soeur, atrocement défiguré, reposant sur le métal d'une table d'autopsie.
Sa soeur.
Si pâle.
Morte.
Un instant, ce mot occupa toutes ses pensées, résonnant dans sa tête, sans qu'elle ne réagisse.
Puis l'adolescente devint comme folle. Ce furent d'abord quelques larmes ruisselant sur ses joues. Elle se mordit les lèvres, puis cria, cria si fort qu'elle dut dresser chaque cheveux des élèves. Et, comme folle, elle s'empara d'une paire de ciseaux qui traînait, puis la porta à son poignet, et trancha, trancha. Une brume de colère, de haine, rouge sang, s'abattait sur elle. Si sa soeur était morte, à quoi bon vivre ?
Elle hurlait et pleurait encore quand l'ambulance la porta à l'hôpital.
Victoria ouvrit les yeux sur une chambre blanche et vide, hormis son lit et une télévision.
Son repos n'avait rien effacé de sa mémoire, et, à peine fut-elle réveillée qu'elle hurla et déchira ses bandages, rouvrant ses blessures toutes fraîches sur chaque objet tranchant qu'elle put trouver, dont le couteau émoussé de son plateau-repas, l'aiguille du goutte-à-goutte qui traînait à côté d'elle et une seringue. Le sang coulait lentement sur les draps blancs et sa vie qui s'échappait la rapprochait plus à chaque goutte de sa chère Charlotte. Une infirmière eut tout juste le temps d'arriver avant qu'elle ne se vide de son sang.

Pour Vicky, les semaines qui suivirent ne furent qu'une longue suite de réveils, de tentatives de suicides puis d'infirmières arrivant en hâte avec des calmants et peinant à la retenir. Il lui reste seulement un ou deux souvenirs précis de cette période, ce qui vaut sans doute mieux. Elle avait tenté de s'étouffer dans son oreiller, de s'étrangler avec ses draps, de se noyer dans le lavabo de la petite salle de bain, ou encore de sauter par la fenêtre. Mais à chaque fois, quelqu'un arrivait à temps. Sauf la fois où elle avait tenté de se défoncer le crâne, là, ç'avait bien failli marcher. Mais hélas, un grand blond qu'elle avait entr'aperçu l'avait remarquée, et adieu mort tant désirée !

Encore un réveil dans la chambre blanche. Le soleil de mars brille à la fenêtre. Cette fois-ci sera la bonne ! Elle se lève comme un automate, parcourt la chambre du regard, avant de se sentir observée. Elle se retourne. Aux côtés de l'infirmière, Laurent lui offre un grand sourire, son « spécial dépressifs en manque d'amour » ou en tous cas un très ressemblant.
Rougissante, l'infirmière prend la parole d'un air gêné.


« Il a prétendu être votre frère... ? »
« Bien sûr que c'est lui ! »

Sans attendre, l'adolescente se jette au cou de son « frère », sans réfléchir, juste avoir un peu de compagnie. La greluche sort avec ses dernières recommandations, oui oui, on l'appellera au moindre souci. Laurent s'assied au bord du lit, soudain silencieux, et attrape son bras bandé. Victoria ne sait pas quoi dire.

- Arrête tout de suite tes conneries.
- Mais... De quoi ? Comment tu... ?
- Ça, c'est mon problème. Mais tu vas arrêter, tu m'entends ? Je tiens trop à toi.
-Mais...
-Pas de mais.

Jamais son ami ne s'était montré aussi autoritaire. Pour le coup, Vic' reste scotchée. Il lui écarte calmement une mèche du visage, avec une incroyable douceur, puis disparaît, souriant.
La jeune fille passa donc encore quelques mois à l'hôpital, guérissant lentement, sans se préoccuper des trous qui parsemaient de temps à autre sa mémoire. Ça passerait sûrement.
Elle revit une ou deux fois le blondinet qui l'avait sauvée. Bonjour, ça va, et au revoir. Un garçon sympathique, mais logé dans l'aile psychiatrique, alors elle se méfiait. Mais sympathique.
Puis la demoiselle sortit de l'hôpital, toujours aussi éprouvée par la mort de sa sœur, mais épaulée par ses proches et ses amis. Elle tenait le choc, et réussit à finir son année sans histoire.

Mais l'année suivante, Laurent déménagea ( trois morts, ça faisait un peu trop, désolée, mais il perd rien pour attendre ). Victoria se retrouva alors seule, et commença tout doucement à se replier sur elle-même et sa guitare, qui devenait l'une de ses meilleures raisons de vivre. Le signal d'alarme qui résonna dans sa tête fut la proposition du professeur principal de lui faire consulter un psychologue. Depuis sa rencontre avec le blond de l'hôpital, dont elle tait persuadée qu'il n'avait rien, elle restait convaincue que les psy' n'étaient que des abrutis voulant se faire du fric sur le dos des honnêtes gens en envoyant leurs enfants en hôpitaux hors de prix.

L'adolescente décida donc de redresser la barre, enfermant sa tristesse et son deuil à double-tour et devenant très sociable, voire trop. En quelques semaines, elle passa de la jeune fille discrète et effacée à l'adolescente rebelle, désagréable, refusant toute forme d'autorité et entourée de toute une bande d' « amis », ceux qui adoraient traîner avec les gens « cools ». Mâcher du chewing-gum en classe, c'est trop rebelle, d'abord, et c'est génial les gens qui répondent aux profs et qui les humilient devant tout le monde. Enfin vous voyez le topo.
La charmante Victoria était donc adulée de ses petits camarades et réussissait à mener de front une vie sociale effrénée, une passion pour la guitare et une scolarité correcte.

Nous la retrouvons donc en troisième, avec l'échéance démoniaque de l'orientation se profilant à l'horizon, et comment ça c'est pas honnête de sauter deux ans de fêtes et de débauche ?


Dernière édition par Victoria Cooks le Ven 22 Mai 2009 - 21:26, édité 5 fois
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Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ] _
MessageSujet: Re: Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ]   Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ] Icon_minitimeMer 20 Mai 2009 - 19:08

D'accord, d'accord. Retour en cinquième.
La première fois que Victoria fut invitée à une fête, elle n'y crut pas. Sarah ( Sarah ça sonne bien ? ), la fille la plus cool du bahut, venait de lui proposer d'assister à une fête, elle l'insignifiante Victoria Cooks ! Avant, pressentant un coup fourré, elle aurait refusé tout net, enfin on ne l'aurait même pas invitée. Mais elle n'était plus comme avant, et elle avait bien envie d'assister à la soirée de cette troisième. Elle accepta avec une moue ennuyée, comme si ça lui arrivait tous les jours.

Puis vint le grand soir de la fête, qui se révéla assez ennuyeuse, avec sa musique euh... dépassée... Et les parents de Sarah qui mirent tout le monde dehors à vingt-deux heures. Victoria trouva néanmoins un côté positif à cette fête : plusieurs garçons lui tournaient autour et elle découvrit les joies du flirt.

Le schéma se répéta de plus en plus souvent, mais Vic' avait une seule condition : personne ne pouvait toucher à son jeudi soir. Nul ne savait pourquoi, mais elle restait inébranlable. C'était SON jeudi soir, bas les pattes ! Même son copain, qui changeait très souvent, ne pouvait espérer la voir. Pas le jeudi soir. Pourquoi, me demanderez-vous ? Le jeudi soir, elle répétait sur sa guitare des airs glanés au hasard, beaucoup de blues et de jazz. Tous les soirs, d'ailleurs, mais le jeudi, elle répétait réellement, et parfois même donnait des concerts, sous le gracieux nom d'Ivy O'Dream, une gothique en laquelle elle se déguisait.

De quoi ? Vous me demandez pourquoi, comment elle a réussi à devenir une star ? Mais que voulez-vous que j'en sache ? Elle chantait bien, l'un de ses copains devait être le fils d'un producteur clandestin, et voilà ! Comment voulez-vous que je connaisse toute sa vie, faut pas déc*nner non plus !

Donc Victoria jouait les stars incognito, changeait régulièrement de copain, et tout allait pour le mieux jusqu'à son entrée en troisième. Elle n'y croyait pas, au début, elle devait avoir rêvé. Elle oublia, continua son rythme de vie. Et une soirée, elle le revit. Il avait tellement changé ! Elle s'approcha un peu, un verre de ce qu'elle croyait être du jus d'orange à la main. Elle devait rêver, c'était impossible ! Elle s'éloigna discrètement, dansant dans les bras d'inconnus pour se calmer, riant aux éclats, se faisant offrir des verres de supposé jus de fruits. A la fin de la soirée, elle se sentait terriblement euphorique, et se laissa entraîner par Matthieu dans une chambre, sans réagir. Il était mignon, la vie était belle, que demander de plus ?

Elle était à demi-nue lorsque la porte s'ouvrit brutalement sur... Euh c'était qui au juste ? La porte s'ouvrit brutalement sur une ombre, qui expédia un magnifique direct du droit dans la mâchoire de Matthieu sans qu'il n'ait le temps de réagir. Puis l'ombre le frappa, frappa, en hurlant furieusement :


« Espèce d'enfoiré ! Ne la touche plus jamais, enfant de salaud ! Jamais ! »

D'accord... Victoria, curieusement détachée de la scène, se demanda qui avait décidé de casser la gueule à son copain du moment, membre d'un grand gang du coin. Bon sang, ce mec était cinglé !
Ayant fini d'étendre Matthieu à terre, le cinglé s'approcha d'une Vicky terrorisée, recroquevillée sur elle-même au fond du lit. L'ombre la souleva avec une surprenante douceur et elle crut reconnaître un parfum oublié. Elle approcha ses lèvres du visage et...


« Mon Dieu Victoria, tu es complètement ivre ! »

Il l'esquiva adroitement, l'emmenant dans la nuit noire tandis qu'elle perdait connaissance.

Elle se réveilla au matin dans une chambre inconnue. Dieu qu'elle avait mal à la tête ! Que s'était-il passé hier soir ? Foutus trous de mémoire... Matthieu, elle se souvenait de Matthieu, et de l'ombre et... Merde ! Elle avait été enlevée ! Mais comment, pourquoi ne s'était-elle pas enfuie ? Et qu'est-ce que c'était que cette atroce migraine ? Et... Ey ! Où étaient ses fringues ? Pourquoi elle portait un T-shirt de mec ? Et, et , et... Tiens, qui c'était, ce mec adossé au montant de la porte ? Il était mignon, en tout cas, avec ses cheveux en bataille et pourquoi il faisait la gueule ? Il s'approcha du lit, fronçant les sourcils, et s'assit à côté d'elle.


« Victoria... Tu ne te souviens plus de moi ? ( devant sa négation, il soupira et continua ) Laurent, tu te rappelles ? »

C'est là que Vicky a l'air remarquablement intelligente, avec une bouche grande ouverte, des yeux ronds comme des billes et ce foutu mal de crâne. Laurent l'attrapa soudainement par les épaules, tout d'un coup énervé.

« Mais qu'est-ce que tu foutais, hier ? Tu te rends compte que ce mec aurait pu... Si je n'étais pas arrivé ! Et pourquoi tu as bu autant de punch ? »

Ah, elle se disait bien que le jus d'orange avait un goût bizarre.

«  Franchement, Victoria, je ne te reconnais plus. Avant, avant... Je suis revenu pour toi, tu sais, ça ? Victoria, je dois te dire... Je t'aimais vraiment, mais là, je ne sais plus où j'en suis, tu as tellement changé et... »

Elle pleurait. A cet instant, vulnérable, elle ne se reconnaissait plus, elle se dégoutait. Comment avait-elle pu l'oublier, changer à ce point ? Elle se sentait malheureuse, coupable. Elle baissa les yeux. Il lui releva délicatement le menton, essuya les larmes naissantes et l'embrassa tendrement. Ce qui suivit... euh... Si je met il arriva ce qu'il devait arriver, il me reste encore une petite chance d'être acceptée ? Bref, donc.

Les semaines qui suivirent, ils filèrent le parfait amour, l'image même du gentil couple niais, vous savez, les amoureux qui vous donnent envie de vomir chaque fois que vous les croisez ? C'était exactement ça. Jusqu'au jour où...

Ils étaient assis sur un banc, dans un parc, étalant leur bonheur en public comme tout couple qui se respecte. Personnellement, ça me débecte, mais bon, j'ai pas le droit de dire que les amoureux sont des abrutis si je veux pas me faire taper. Puis ils virent arriver Matthieu et sa bande de base-ballers, et je viens de découvrir qu'en théorie cette histoire se passe en Angleterre. Ils virent arriver Matthew, pardon, qui s'approcha à grands pas de... Bon, pour Laurent ça va pas être possible. Le pauvre Laurent fut attrapé brutalement par le gilet d'une forte poigne, et Matthew le jeta au sol, s'emparant de la batte d'un de ses amis. Victoria assista donc horrifiée, tétanisée, au reste de la scène, et ne réagit que quand, Laurent gisant au sol dans une flaque de sang, Matthew la saisit par le bras. Elle se dégagea brusquement et s'enfuit, courir au plus loin de la banlieue et...

Tiens, un parc. Un parc plein d'immenses arbres, qui faisait d'ailleurs plus penser à une forêt sous la pluie. Victoria, hagarde, épuisée, regarda à peine autour d'elle. Elle ne voulait qu'un endroit où s'abriter de son fou furieux d'ex-copain, et le manoir qu'elle aperçut lui parut idéal.
Que dire de plus ?
Elle entra, une guitare à l'épaule, visage baigné de larmes.
Grossière erreur.


Caractère :
Qui pourrait décrire totalement Victoria ? Elle a rendu furieux de nombreux psychologues scolaires, avec ses « J'sais pas » et ses « J'm'en fous ». Alors, comment décrire cette adolescente bien plus complexe qu'il n'y paraît ? En tout cas, on doit le faire.
Commençons par l'apparence. En apparence, Victoria est une adolescente rebelle comme on en croise tellement, totalement réfractaire à l'autorité, un chewing-gum en permanence dans la bouche, insupportable à tout majeur mais tellement classe aux yeux de ses camardes de classe. Grande gueule qui ne perd jamais une occasion de protester contre tout ce qu'elle estime injuste, mais assez intelligente pour savoir se retirer d'un dialogue mal amorcé avant de perdre la face. Foncièrement franche et honnête, elle dit toutes les vérités, même celles qui blessent, et cela semble ajouter à sa popularité. Elle est incapable de se montrer hypocrite, et chaque attaque des autres semble glisse sur elle comme de l'eau sur un miroir. Elle se montre très sociable, fêtarde et dynamique, toujours partante. Pour les personnes qui la connaissent mal, elle est ainsi, optimiste et délurée.
Mais cette facade est conçue pour cacher un grand manque affectif, les trois personnes qui ont le plus compté pour elle étant mortes violemment et par sa faute, s'est-elle persuadée. Elle baigne donc dans le désespoir et la fureur depuis la mort de sa soeur, et s'est jurée de tout tenter pour la venger. Nul n'a jamais réussi à lui en faire clairement parler, et c'est peut-être pour cela que la blessure ne s'est jamais refermée. Si on l'interroge, elle biaise par un humour noir très dérangeant.
Parlons maintenant d'Ivy O'Dream, sa seconde identité, une gothique chanteuse de blues. Dans les paroles qu'elle rythme, on ressent un désespoir et une mélancolie que Vic' n'a jamais su exprimer en étant « elle », et qu'elle soulage ainsi. Ivy est une célébrité, connue uniquement des initiés, et on ne lui connait aucune liaison, hormis sa si célèbre guitare de bois sombre qu'elle ne quitte jamais.
Victoria révèle ainsi plein de facettes étranges et de manies, incompréhensibles.
Curieusement, elle voue une haine totale et destructrice aux bibelots et à la verroterie, qui la plongent dans des crises de colère et qui finissent brisés au sol.


Physique :
Extrait d'une discussion entre deux lycéennes après un concert.
« Tu sais qu'il paraît qu'Ivy serait en réalité Victoria Cooks ? »
« Tu parles bien de notre Victoria Cooks ? Mais tu délires ! Attends, Victoria Cooks, avec ses cheveux roux, enfin bruns à reflets, toujours attachés, tu as le choix entre natte, queue de cheval, couettes, bandeau, j'en passe et des meilleures ! Victoria qui n'a donc jamais les cheveux libres, parce qu'elle prétend qu'ils frisent, et que c'est chiant à coiffer toute manière, tu crois vraiment qu'elle ressemble à la tignasse brune d'Ivy, elle a les cheveux tout raides, et noirs comme le jais, et toujours détachés, et elle a une frange ! ( < argument qui tue. ) Et puis, ceux d'Ivy sont beaucoup plus longs, et ils ont moins de volume, sont tout plats, ils lui arrivent à la taille. Et me parle pas de perruque, écoute d'abord tout ce qui me reste à dire ! ( < c'est là que je me rends compte que j'ai parlé de ses cheveux sur plus de sept lignes...) »
« Mais euh... »
« Pschhh, écoute-moi, je te dis ! Donc en plus, Vicky a les yeux bleu azur alors que ceux d'Ivy sont... Bon, ok, elle a aussi les yeux bleus azur, mais ça prouve rien ! C'est une couleur très à la mode, donc ça peut très bien être des lentilles ! Et puis franchement, Ivy, avec ses paupières charbonnées, son crayon noir, ses lèvres bordeaux et sa peau pâle, alors que Victoria se maquille rarement, et quand elle le fait, toujours de l'eye-liner bien flashy et des gloss à paillettes, donc bon... Et puis, il y a d'autres différences. Franchement, tu vois Vic' la reine des minijupes et des hauts hyper fashions dans les fringues de cette fille ? J'veux pas dire, mais quand même, avec ses longues jupes noires et enfin, elle est toujours en noir et rouge et aubergine, et puis c'est pas franchement à la mode ses bottines lacées, quoi ! Enfin bon, c'est une chanteuse, elle peut se permettre d'être gothique, mais il n'empêche que jamais Victoria ne s'habillerait comme ça, elle adore tellement la couleur ! Puis d'abord, euh, elles ont pas du tout la même silhouette, Vic' a une démarche volontaire et élastique, et Ivy, euh... Okay, j'avoue, je l'ai jamais vue marcher, mais t'es d'accord qu'elle a un maintien tout à fait différent ! Et puis je suis sûre qu'elle est plus grande ! »
« Tu as vu la taille des talons de ses bottines ? Bon, et maintenant tu me laisse parler ! Victoria et Ivy ont exactement le même regard perçant, un peu rêveur, quand elles ne se savent pas observées. Elles ont la même bouche, le même nez, le même visage un peu triangulaire, les mêmes pommettes, je continue ? D'accord. Elles ont les mêmes épaules un peu trop carrées, le même corps, quoi, avec les mêmes jambes interminables et la même poitrine, le même ventre plat et... Oh, c'est pas vrai, elle a disparu ! »


Pouvoir :
Lorsqu'elle joue de sa guitare, elle désinhibe son auditoire, les poussant à extérioriser leurs émotions et pulsions sexuelles. Personne n'y résiste, bwahaha !
Comme l'impression qu'on va bien déconner avec ça...


Alter Ego Astral :
Un chaton brun tigré de noir, Skippy.
Aussi silencieux et discret qu'elle est fêtarde et grande gueule.
Faites quand même gaffe, il a ce truc, là... Ça s'appelle des griffes.


Passion(s) :
Si vous lui demandez, elle vous répondra que les seules choses sans lesquelles elle ne puisse pas vivre, c'est de la vodka et du chocolat. Après, ce qu'elle garde enfoui secrètement au fond d'elle, c'est sa passion pour le blues et la guitare, et son bonheur à monter sur les scènes underground.
Mais, comme le blues, c'est pas « cool », elle utilise un faux nom et une perruque.
En apparence, elle semble adorer contester l'autorité et faire la fête, mais Vicky est quelqu'un d'un peu plus profond que cela. Son principal but dans la vie est d'épingler le meurtrier de sa sœur, et la venger.


N'aime pas / Phobie(s) :
Elle semble détester toute forme d'autorité, ou même d'obéissance à quoi que ce soit. En fait, elle ne semble pas, elle déteste. Elle a survécu au pire comme au meilleur, et d'après elle, personne n'a le droit de lui ordonner de faire quelque chose, même pour son bien.
Elle a la phobie des bibelots en cristal, même moi je ne sais pas pourquoi, mais elle les fracasse chaque fois qu'elle en voit.
Elle déteste profondément les rappeurs et leurs fans, ainsi que les groupies, de n'importe qui que ce soit.


Pour avoir le personnage :

Avez-vous bien lu les règles ? [Nan, le code c'est "Baka-Poulet est mon idole" voyons !]
Où avez vous trouvé ce forum ? au Pérou, à côté de mon lama, Palourde.
Est ce votre premier perso...
♦ ...Dans un forum RP ? Non
♦ ...Dans ce forum ? Réponse ci-haut.

Ici Orwalle, puisque ça sert à rien de me cacher, j'ai l'accord de Petrouchka pour la perso.
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Invité


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Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ] _
MessageSujet: Re: Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ]   Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ] Icon_minitimeVen 5 Juin 2009 - 17:39

Au moins, quand elle aura 16 ans, elle n'aura plus à faire comme la correpsondante espagnole de ma soeur et se fabriquer une fausse carte !

Acceptéééééé !
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MessageSujet: Re: Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ]   Victoria Cooks - Ivy O'Dream [ Fini ] Icon_minitime

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