La météo annonçait encore une fois de la pluie. De la pluie depuis trois jours s'abattait sur le paysage de Jérémiah et il étouffait de ne pouvoir sortir. A l'abri dans ce vieil hôtel miteux, dont ses moyens permettaient tout juste de couvrir les frais, il observait les gouttes d'eau qui venait se brisaient contre la fenêtre de sa chambre. Étouffé qu'il était, il n'en pouvait plus de devoir suspendre ses activités à cause d'un capricieux. Il songea aux vieux contes fantastiques de son enfance ; les monstres ne dormaient jamais dans ces livres et la réalité relatait la même angoisse. Ils agissaient encore pendant que lui, seul rempart entre eux et les pauvres êtres humains qu'il s'évertuait à protéger, était cloitré pour échapper à quoi : 3 gouttes de pluie. Non s'en était trop. Il attrapa sa longue veste en cuir, ses armes et munitions ; balles d'argent pour les loups-garou, flingue anti-vampires, aspirateur d'ectoplasmes et bien d'autre encore. Il y avait dans sa chambre plus d'armes que de poussière et plus de poussière que de vêtements. Son sac sur le dos, il descendit le grand escalier aux marches qui craquent et emprunta la sortie de service pour ne pas être remarqué par quelqu'un qui l'aurait surveillé depuis l'extérieur.
Oui Jérémiah était très pointilleux, il ne laissait rien au hasard et chaque action était préparée, calculée, manœuvrée avec le plus grand soin possible. Son regard perçut une lumière dans la nuit ; lointaine mais qui semblait l'appeler. Il suivit le petit chemin et alors qui lui sembla marcher depuis des heures entières sous la pluie battante, il arriva devant les grilles d'une énorme battisse. Toujours cette unique lumière qui provenait d'un des étages, mais que signifiait-elle ? L'endroit semblait désolé et désert ... il ne put songeait qu' âmes vivent ici. Ou plutôt des âmes étranges. Son empathie, développée par la chasse qu'il avait l'habitude de mener face à ses créatures de l'enfer, lui indiquait que ce grand bâtiment était tout sauf inhabité. Des âmes torturées, des esprits frappeurs ; l'endroit était parfais pour se faire la main avant de poursuivre sa route. vers le Sud, là-bas où le soleil combattrait à ses côtés.
Il poussa la grande grille de fer forgé et entra. Quelques pas encore et il poussait la porte d'entrée. Silence. Pas un bruit dans ce hall immense et pourtant désert. La porte se referma derrière lui et il avança à l'intérieur de la pièce. Le froid venait de se briser et la chaleur dégageait le réchauffa rapide. Malgré tout ses cheveux et vêtements restèrent humides. Il regardait autour de lui mais rien ne lui semblait familier, oh pardon il veux dire normal. L'endroit était encore plus étrange vu d'ici. Il aperçut un tableau où des notes était affichées sur des petits bouts de papier. Les deux premiers n'attirèrent pas son attention ; surement des gamins qui faisaient les malins ; mais le troisième l'informa de ce qu'il attendait trouver ici. Un fantôme régissait les règles de la forêt, il n'avait plus qu'à rendre une petite visite à l'ectoplasme.
Revenant cependant au premier bout de papier signé 'Periple Skye', il se demanda ce qui pouvait être amusant à dire de pareils sottises. Mais son esprit de défit se mit en route et il se dirigea vers la porte qu'il avait passé un peu plus tôt avec la ferme intention de sortir. Au bien sûr, il reviendrait mais la question n'était pas là. Il essaya d'attraper la poignée mais ni parvint pas. Il tendait le bras mais sa main refusait d'entrer en contact avec le bouton de porte. Bien décidé à ne pas se laisser faire, surtout par un vulgaire bouton de porte, il attrapa une arme, la première qui lui tomba sous la main et tira sur la poignée. Une explosion, puis à nouveau le silence pesant. Mais la porte n'avait rien, pas une écorchure, par égratignure ; rien.
"Très bien ... Premier acte perdu mais la Pièce n'est pas encore terminée."
Il avait cette fâcheuse habitude d'analyser sa vie comme une pièce de théâtre, se jouant acte par acte, scène par scène. Le seul problème était qu'il était mauvais joueur même à son propre jeu. Il dégaina la plus puissante des armes de son attirail et visa la porte une nouvelle fois.
"Qu'es-ce que tu dis de ça ?"
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Sam 14 Fév 2009 - 21:15
