Pris au piège (dommage pour toi...)

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Daniel n'entendit pas le bruit sec que fit la grille en se refermant derrière lui. Il marchait le long d'une allée caillouteuse, se dirigeant vers ce qui semblait un ancien manoir. Il avança encore durant quelques mètres avant de s'immobiliser. Il y avait une chose d'anormale ici.
Regardant autour de lui, le jeune homme détailla le décor de la même façon que l'on cherchait les 7 erreurs dans un jeu. Et finalement, la réponse lui vint d'elle même. Il n'était plus dans une forêt tropicale, écrasé par la chaleur ! Il se trouvait dans une forêt typique de l'hémisphère nord... Comment cela était possible ?
Reprenant ses esprits, Daniel se remit à marcher vers l'immense demeure. Il était nerveux, cet endroit le m'était mal à l'aise et peut être que la meilleure chose à faire était tout simplement de partir. Non, il ne pouvait pas, il commençait déjà à faire nuit et il se trouvait trop loin de la route. Daniel sentit ses poils se hérisser sur son bras au moment ou il mis le pied sur la première marche du petit escalier qui menait à la porte principale. Il sentait qu'il faisait une grosse erreur...

Pas de sonnette, pas de battoir, rien qui permette au jeune homme d'indiquer sa présence devant cette porte. Il regarda par la fenêtre la plus proche, rien. Pas une personne, pas une ombre, absolument rien ne bougeait à l'intérieur. Daniel revint vers la porte, mit la main sur la poignée et la tourna lentement, de la même façon que l'aurait fait un voleur pour ne faire aucun bruits. Il s'engouffra à l'intérieur et regarda autour de lui. Il se trouvait dans un hall particulièrement grand et esthétique. devant lui un immense escalier montait de manière majestueuse vers l'étage. A sa droite, un grand panneau de liège était accroché, punaisé de feuilles remplies chacune d'une écriture différente.
Daniel s'approcha du panneau et le regarda attentivement. Chaque feuilles parlaient presque toutes de la même chose. Il se trouvait au Pensionnat-Interdit et il était condamné à rester ici jusqu'à la fin de ses jours.

Le jeune homme eut un rire nerveux. Foutaise que toutes ces histoire à dormir debout, il se trouvait simplement dans un vieux manoir abandonné dans lequel une bande de petits malins s'amusaient à faire peur aux gens qui s'y aventuraient ! Il tourna le dos au panneau et retourna vers la porte. Même s'il n'avait pas peur, cet endroit le mettait mal à l'aise et il ne tenait pas à dormir ici, même si pour cela il devait refaire tout le trajet.
Quand il fut à hauteur de la porte, un détail l'interpella. Il ne se rappelait pas d'avoir fermé la porte derrière lui. Il tourna la poignée, la porte ne s'ouvrit pas. Il tira encore plus fort, celle ci resta hermétiquement close. La panique commençait à s'emparer de lui, il secoua violemment cette porte qui ne voulait pas s'ouvrir mais rien n'y faisait, il était piégé. Dans un ultime effort pour s'échapper, il saisit une chaise qui se trouvait dans le hall et la lança de toutes ses forces contre une des fenêtres. La chaise rebondit alors sur le verre et retomba sur le sol. La vitre n'avait rien. Il recommença un nombre incalculable de fois.

Daniel s'assit sur la première marche de l'immense escalier. Les mots écris sur les lettres des "Occupants" lui revenaient en mémoire : endroit maudit, prisonnier, demeure éternelle, l'extérieur, magie... Ce n'était donc pas une farce de mauvais goût, il était vraiment prisonnier de ce pensionnat jusqu'à la fin de ses jours. Il ferma les yeux, essayant de penser à autre chose...
Quand il les rouvris, rien n'avait changé comme il l'espérait. Le jeune homme se leva, ramassa son sac et commença à monter le grand escalier. Au final, si il n'était pas seul ici, il ne tarderait pas à trouver les fameux "Pensionnaires" de cet endroit maudit...