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Comme tous les adolescents, pendant le trajet « Lycée ~> Chez sois », elle regardait dehors. Encore une fois seule sur sa banquette, elle avait posé son sac sur la place qui était vide. Les écouteurs posé sur ses oreilles, on entendait un léger grésillement, la musique était peut-être trop forte. La jeune fille dont on parle avait l’air endormie, sa journée s’achevait par ce maudit trajet en bus qu’elle détestait du plus profond de son âme. Ce n’était vraiment pas agréable de devoir partager dix minutes de sa vie avec les espèces de primates qu’étaient les élèves qui prenait son bus. L’autocar s’arrêta, elle ne descendit pas mais une foule de petits singes sortir du car, tous avec un sourire radieux dessiné sur leur visage. Enfin le dernier arrêt, le sien. Elle était seule dans le bus et l’on entendait à présent que le grésillement qui sortait de son casque, dû au son bien trop fort. Elle empoigna son sac avec férocité et descendit après avoir laissé entendre au chauffeur un minuscule au revoir. Elle épousseta son jean noir un peu trop grand et leva la tête en direction de ce qui aurait dû être un petit banc et quelques arbres pour le plaisir des retraités de la résidence, mais elle fut limite choqué par ce qui était, en fait, une vieille maison a l’air franchement lugubre. Elle resta bouche bée et n’entendit même pas le car qui partait dans une odeur de pot d’échappement et de friteuse un peu trop usée. Oliver s’avança et poussa de la main le vieux portail qui avait bien besoin d’un peu d’huile. C’est dans un grincement sinistre qu’elle se fit piégé. Elle marcha sur les graviers qui, sous ses chaussures, faisait un bruit peu commun. Oli’ monta les trois marches qui ‘emmenèrent directement devant l’imposante porte de bois. D’un coup sec, elle fit descendre sa manche qui était bien trop longue et cachée sa main, puis, elle caressa doucement le bois, suivant du doigt les traces d’usures qu’avait laissé le temps derrière lui. Elle poussa délicatement, de sens fins et délicats doigts, la porte en bois massif, elle dut forcer un peu, visiblement tout était rouillé ici, pour finalement la voir entièrement s’ouvrir et la laisser observer des ses yeux bleus et innocent, l’immensité du hall dans lequel elle se trouva. Subjugué par la beauté des meubles anciens, elle ne fit pas attention a ce qui se passait derrière elle, petit à petit, la porte se refermé, emprisonnant ainsi la jeune fille dans ce qui semblait être sa demeure pour le reste de sa vie. L’adolescente hotta son casque et éteint son Ipod, comme si cela pouvait l’aider a mieux admirer la pièce. Seul le cliquetis que fit la serrure lorsque celle-ci s’enclencha, réveilla Oliver de sa léthargie. Elle sursauta à ce bruit pourtant insignifiant et se retourna rapidement. En tournant sur elle-même, elle avait aperçu un panneau avec plusieurs feuilles bien abimés accrochés, Oli’ décida donc de voir de quoi s’agissait cette vieille baraque. Au début, elle ne crut pas un mot que ce qu’elle avait lu, *un pouvoir ? Un AEA ? D’ailleurs c’était quoi ça déjà ?* elle posa son doigts sur le papier, le glissant vers le bas jusqu'à ce qu’elle trouve une nouvelle fois la mention AEA. Elle relu attentivement le papier et se mordit la lèvre inférieure. Cela était-il vrai ? Resterait-elle enfermée à perpétuité ? Pourtant, elle n’as jamais fais quelque chose de mal. Elle était victime. Victime de sa curiosité. Elle se laissa tomber par terre, étant à présent assise de manière bizarre, soudain, une petite souris arriva à pas de loup et lui lécha affectueusement le pouce, comme pour la réconforté. Elle prit délicatement le petit animal blanc et la porta au niveau de son visage pour finir par lui souffler dessus.
-Aspirine, mon AEA ?
La souris acquiesça en hochant la tête. Parfait. Cela était parfait. Elle pensa devenir folle mais cette pense fut vite remplacé par *Et Mamy-Prune ?* C’est vrai, sa grand-mère allait se sentir bien seule. Elle posa sa souris au sol, pris de l’élan et courut vers la porte avec pour seul but, la faire céder. Elle avait beau frapper sur la serrure avec ses poings, ses chaussures, son épaule droite – à présent bien douloureuse- en vain. La porte restait fermée. Elle soupira et posa son regard turquoise sur la petite chose qui lui servait d’alter ego astral. Quel était son pouvoir maintenant ? Elle se concentra, mais rien ne venait. Elle réfléchit un moment mais, alors qu’elle était en pleine réflexion, Aspirine lui donna un petit bout de papier. Elle l’ouvrit et lu « Concentre-toi sur un point à environ dix pas de toi » Oliver sourit et fixa un point non loin de sa position. Elle ferma les yeux et Oh ! Magie ! Elle se trouvait à présent au milieu du hall.
-Téléportation ? Ça me plait bien.
De l’index, elle caressa la tête du rongeur qui semblait aimer cela. Puis Oli’ rangea ses écouteurs et son Ipod dans son sac de cours, soupira et partit visiter le pensionnat, peut-être trouverait-elle un endroit où dormir et surtout, un moyen de sortir d’ici. Aspirine, trottinait derrière Oliver qui marchait lentement comme a son habitude mais avait surtout ralentis le pas pour ne pas perdre la trace de la souris.