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 Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico]

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Baka Purple
Periple Skye
Periple Skye

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Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico] _
MessageSujet: Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico]   Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico] Icon_minitimeMer 2 Sep 2009 - 14:24

Une masse informe dont les contours se détachent dans la pénombre des couloirs. Une créature à la démarche mal assurée, burlesque. Un cliquetis répétitif, suraigu, angoissant. L'envie soudaine de grogner, de crier, de hurler contre le sentiment de déréliction.

Il fait nuit ou peut-être jour. Qu'importe, après tout, la notion du temps est inutile. La créature s'agite, tourne la tête vers la fenêtre, il pleut. Le ciel pleure. Les nuages gris s'entassent les uns sur les autres jusqu'à saturer le paysage de leur masse cotonneuse humide. Une main plaquée contre la vitre fraîche, bientôt la joue s'y colle à son tour. Seul le doux clapotis des gouttes s’écrasant contre la surface lisse persiste dans le silence. Puis un soupir. Un long soupir. L’être ferme les yeux et se défait de son reflet, laissant une longue trace de buée disparate.

Elle se retourne, se ravise, ouvre la fenêtre et offre son corps à la tempête ;laissant sa main distraitement caresser la poignée en fer forgé. Puis violemment jette les deux battants l’un contre l’autre ; ils se rejoignent, s’entrechoquent avant d’aller cogner contre les murs du couloir avec fracas.

Pas un mot, juste le bruit de ses pas et le cliquetis qui reprit. Au bout du couloir, une porte. Une grande porte en bois vernis qui ne demande qu’à s’ouvrir. Une porte ridiculement grande qui attend qu’on la pousse. Peu importe comment on la traite, si on sait dans quel sens l’ouvrir. On en ferme tous les jours, on en ouvre plus, on les laisse entrouvertes, seules jusqu’à notre retour. Et là, point d’excuse ni de salutation, on lui saisit l’excroissance, on la tourne sans savoir quelle souffrance elle endure. Elle nous a attendu et nous, nous trouvons cela normal. Après tout, ce n’est qu’une porte.

Skye se dressa devant l’objet. Elle s’assit en tailleur face à elle et la fixa de ses yeux bruns. La jeune femme fit glisser ses cuirasses, ces bouts de fer encombrants, son armure. Elle les déposa en tas dans un coin sombre et se leva. Elle était presque nue dans le noir, face à la porte.
Elle se saisit du sac qu’elle avait emporté en sortant de sa chambre et en sortit une chemise.
Enlever son tee-shirt, faire glisser le tissus sur sa poitrine ; finalement refermer les boutons, doucement.
Défaire ses épais collants, réussir tout de même à les filer, s’empêtrer dans les vêtements, refermer la braguette du pantalon noir.
Epousseter sa veste, tirer dessus pour la défroisser avant de nouer sa cravate maladroitement.

Toute apprêtée, elle effleura le bout de bois de ses doigts écorchés. Approcher son visage, la frôler de ses lèvres puis y déposer un baiser. Elle délaissa les couloirs pour s’immerger dans la salle.

Un blanc éblouissant, immaculé. Un parquet vieilli, usé. Skye tourna sur elle même, et se laissa lourdement tomber sur le dos au centre de la salle. Une tâche grisâtre apparut sur le mur de gauche, s’étira, dessinant des courbes dansantes, sinueuses.


-« Qui suis-je ? murmura –t’elle. Il y eu un grondement, l’orage venait d’éclater. La jeune demoiselle ferma les yeux et s’endormit tandis que la salle peignait une grande fenêtre ouverte sur un ciel menaçant.

Les cheveux dénoués, étendue au sol, silencieuse, l’avorton, le chevalier, reposait, inconsciente. Ses traits s’étaient détendus, sa respiration s’était calmée, il n’y avait plus que son cœur qui battait inlassablement, oubliant sa vie et ce torrent de souvenirs qui tourmentaient son esprit.
« Et toi mon cœur pourquoi bats tu ? » Oui, pourquoi me fais tu vivre vainement ? Oui pourquoi ? Pour voir ceux qu’on aime mourir, pourrir, sombrer ? Un rythme régulier, apaisant ; au fond, ce n’est pas déplaisant, le temps qui passe sans s’arrêter, le temps qui passe sans nous emmener.


Dernière édition par Periple Skye le Jeu 17 Sep 2009 - 20:00, édité 1 fois
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Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico] _
MessageSujet: Re: Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico]   Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico] Icon_minitimeJeu 3 Sep 2009 - 21:26

« Seigneur Météo, pourquoi pleut-il ? Pour arroser le monde… Oui, mais… Je sais qu’il ne pourra survivre sans… Mais… Cela me fera du bien à moi aussi… Ha oui, et pourquoi ? Car l’eau du ciel lave les hommes en grande profondeur… Lave les cheveux quoi… Lave les cheveux, les pensées et l’âme… Si vous le dites Seigneur… »

L’ange précédemment posté à la fenêtre se redressa… Il déboutonna sa chemise avec lenteur. Dans un souffle, sa chemise tomba par terre. Alors il fit passer tout son torse par l’ouverture. Il offrit son dos aillé au ciel et son visage humain à la terre… La pluie tombait bien fort ce jour là. Une pluie battante, à tout rompre. En deux secondes, son corps fut trempé, ses cheveux ruisselant, ses ailes reluisantes… Il ferma les yeux et respira lentement. Il se sentit plus léger, apaisé, revigoré, reconstruit…

« Vous aviez raison seigneur… Mais je voulais aller pêcher aujourd’hui… »

Aujourd’hui, il flotte… Après m’être pris une bonne rincette (et m’être séché ensuite…), j’avais repris mon activité favorite en cas de forte pluie, de sortie impossible ou privée, de tempête de neige ou encore de pensionnaires inquiétant… Je marchais dans les couloirs… Il faisait sombre, presque trop sombre pour une après midi. Les premiers éclairs tombaient et illuminaient, l’espace d’un instant, le couloir funeste. Puis se fut le tour des premiers coups de canon annonçant le début d’un orage macabre… J’avançais… J’avance une heure puis j’ouvre une porte au hasard. Un procédé idiot mais cela occupe… Je marchais, il faisait un peu plus frais que d’habitude… Je pris un couloir à droite puis deux à gauche… Je devais marcher depuis 45 minutes quand je suis tombé sur une haute porte en bois vernis. Très belle porte… Une armure était disposée en tas à droite de celle-ci. Cette porte me disait bien… Mais il fallait encore attendre 15 minutes… Je m’assis donc contre cette porte et attendis. Un tour d’aiguille plus tard je posais donc la main sur la poignée argenté et m’enfonçais dans cette nouvelle pièce avant de refermer derrière moi.

Plus qu’une pièce, se lieu mystérieux était un dôme… Ses murs étaient blanc immaculés, tous sauf un… Devant celui-ci une fille était allongée. Sur le parquet vieillit par le passage des années, elle était étendu. Elle portait un pantalon noir, un haut blanc, une cravate et un veston sobre. Des vêtements simple mais efficace… Ses cheveux ondulaient sur le sol…

Le mur face à elle vivait… Fait de long trait sombre au tracé régulier, un dessin vivait… Une fenêtre était ouverte vers le ciel. Un ciel peut réjouissant, grisâtre, semblant faire un dernière effort pour se retenir de pleurer… Les nuages bougeaient, la fenêtre oscillait… J’étais fasciné par un tel spectacle sur un simple mur. Après quelques minutes de contemplation pensive je pris la décision de m’allonger à mon tour. Je pris une position strictement opposé à la sienne pour ne pas la déranger, les sommets de nos crânes se touchaient…


*Es que je fais parfois quelque chose de bon pour les autres…*

Effleuré par cette pensée je m’endormis à mon tour, un sourire au coin des lèvres. Sur le mur apparu une tache orangée. Des courbes féminines apparurent côte à côte, toute de dos, avant de se confondre dans un soleil couchant…

*Peut-être certaines fois… Oui…*
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Periple Skye
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MessageSujet: Re: Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico]   Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico] Icon_minitimeDim 20 Sep 2009 - 18:11

Dormir. D'un sommeil de plomb. Mettre du plomb dans son sommeil. Jolis tuyaux. Docile plomberie. Un écoulement régulier, un rêve fatigué d'être gris. Une fenêtre, un ciel. Et finalement, quelle heure est-il? Au milieu de la nuit, dormir. Au début du jour, s'éveiller. Et vivre. Ou du moins essayer.

Le reste du temps, ce n'est qu'une goutte. Une goutte prise dans le flot, le filet, le jet...du robinet. Répare le temps mon ami, le joint fuit. L'infinie fuite du temps. Il ne passe pas, il ne cesse pas. Il coule, découle, recoule, s'écoule...il s'enfuit. Entre les doigts l'eau s'échappe, la vie se rie à la suite de la trotteuse.
Il pleut.
Viens sous le parapluie, arrête de pleurer. Relève ton visage, regarde moi.

Dormir sans rêver. Rêver sans dormir.
Skye entrouvrit les yeux, roula sur le coté et tendit son bras engourdi, saisissant inconsciemment la main de cet homme qui s'était assoupi auprès d’elle. Le regard vague, larmoyant, elle jeta circulairement un coup d'oeil autour de la pièce, posant ses yeux sur le mur où se peignait une large tâche orange. De jolies courbures brunes, ensoleillées. Une peau dorée, des chevelures dénouées. Le soleil au féminin.
La jeune demoiselle resta bouche bée face à cette œuvre. L’esprit s’extirpa de son sommeil sans rêve, l’illusion s’envola et laissa place à la clarté. Skye desserra doucement la main de l’inconnu, se relevant sans bruit au dessus de lui. Elle épousseta son costume froissé, tournant le dos à celui qui s’était permis de se coucher si près d’elle.

Laissant échapper un bâillement, la pensionnaire tourna la tête. Une fenêtre ouverte sur le ciel menaçant? Les nuages se mirent à se déformer, il plut.
Skye s’approcha de l’image qui était sienne, ayant compris que le soleil couchant ne lui appartenait absolument pas. Ses doigts se posèrent sur la peinture qui semblait se vivifier à son contact.

-« Voilà ce que je suis. Murmura -t’elle perplexe.

A ce moment, la peinture commença a dégouliner le long du mur, une large fissure tailladait la fenêtre, la pluie n’était plus qu’un trait. Et tout disparu sous les doigts de l’enfant apeurée. Blanc. Plus qu’un blanc éclatant, éblouissant, aveuglant. Qu’est-ce que tout cela voulait dire ? Skye se retourna, fixant le soleil féminin de son compagnon d’infortune. Sentant ses jambes se dérober sous elle, la femme s’adossa contre le mur et s’y laissa glisser. Alors qu’était-elle ? Du blanc ? Une fenêtre ? Rien ? Néant ? Elle ramena ses genoux contre sa poitrine. Pourquoi cela ne marchait-il pas? Elle voulait pourtant voir, comprendre ce qu'il y avait au fond d'elle même. Ce qu'elle désirait.


Skye rampant presque, s’approcha du jeune homme encore plongé dans un profond sommeil. Elle se pencha sur son front pâle et joua avec quelques mèches brunes. Angel Nico.
Quelqu’un qu’elle n’avait pas vu depuis quelques semaines, peut-être quelques mois. Après tout, qui sait ? Quand on à l’éternité, on fini par ne plus savoir compter les jours.

-« J’aurais voulu moi aussi, avoir un soleil au fond du cœur. Lui dit-elle distraitement.

Elle esquissa un amer sourire. Maintenant il était sûrement trop tard. Derrière elle se redessinait la fenêtre ouverte, la pluie et tout ce qui s’ensuit ; à la seule exception près qu’au loin sous l’arbre, une silhouette armée d’un parapluie abritait son ami.


Dernière édition par Periple Skye le Sam 3 Juil 2010 - 17:08, édité 2 fois
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Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico] _
MessageSujet: Re: Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico]   Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico] Icon_minitimeLun 28 Sep 2009 - 22:29

Le sommeil… Quel vaste instant… Se comptant en secondes, minutes, heures ou autre éternité pour les princesses des contes. Se moment de la vie où notre enveloppe tombe… Le corps ne peut plus rien, l’esprit lui peut tout.
Maigre compensation de tout se temps perdu, quand le corps recharge les pensées affluent… Se fait alors le bilan quotidien, se qu’on a fait de mal, se qu’on a fait de bien. Notre soi dépeint les grandes lignes de notre âme. Fenêtre utopique du long de notre cœur.
Vision accentuée de notre quotidien banal, les lignes du destin, noircies de notre vie. Maigre consolation, les rêves nous sont permis…


D’un sommeil bien heureux, je roupillais… Je repensais aux filles qui ont croisées mon chemin, parfois que j’ai même un peu plus connu. J’espérais, au fond de moi, que je leur avais apporté ne serai ce que quelque instant de bonheur. Des fleurs, des baisés, mes chaussures… Une conversation, un thé, une danse… Un instant, un espoir, une vie… Ma vie… C’est surement pour toutes ces personnes que j’avance. Et pour celle qui viendront après. Il faut bien des anges sur cette Terre. Je continuerai toujours d’avancer, plein de souvenir et d’espoir.

Je rouvris lentement mes yeux. Je vis apparaître, dans la brume du réveil, le blanc épuré de cette salle mystérieuse. Puis mon regard croisa une chevelure marron. Je n’étais pas le seul de réveillé. Après quelque vague étirement discret, je ne redressais. Mes yeux se posèrent sur un mur, il avait pris de belles couleurs orangées. Un soleil couchant y trônait. Il était composé de courbes féminines qui pour la plus parts ne m’étaient pas inconnu…

Mon esprit repris le dessus et je me tournais donc vers la jeune fille aux cheveux brun. Elle paraissait pensive, les yeux rivés sur la fenêtre sombre. Cette fenêtre ouverte sur un monde où il n’arrêtait pas de pleuvoir… Son visage fin ne m’était pas inconnu. Je l’avais déjà vu, il y a un moment… Ici, ou peut-être ailleurs… Enfin entre ces murs quoi… L’espace d’un instant je sentis une grande tristesse… Au fond de ces yeux, observant un mur sans couleur, je crus percevoir une partie des Souffrances du monde.

« Je ne sais pas se que c’est mais cette fenêtre est pas cool… C’est beau mais pas Smart du tout. »

Elle tourna la tête, je lui souris penchant la tête sur le côté.
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MessageSujet: Re: Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico]   Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico] Icon_minitimeDim 1 Nov 2009 - 20:09

Ne pas savoir quoi répondre. A quelque chose de futile, préférer le silence. Et toi, qu’en penses tu mon cœur ? La jeune demoiselle passa une main distraite dans ses cheveux bruns emmêlés ; tout cela était ridicule, il fallait que la fin pointe le bout de son nez et arrête toute cette mascarade.

-« Cela suffit. Dit –elle d’une voix tremblante. La pensionnaire se leva brusquement, comme secouée nerveusement par devoir pressant. Elle se dirigea à grands pas vers le recoin sombre où elle avait déposé ses effets. Dans un tintement de métal elle dégagea son épée puis revint face à cette grotesque peinture.
Skye esquissa un sourire malsain accompagné d’un tic secouant le coin de la lèvre ; narines frémissantes, front humide, yeux luisants. Parbleu, elle avait tout d’une malade mentale échappée d’un asile. Mais la maison de fous n’était-ce pas justement ce maudit manoir ? On y tourne en rond, c’est risible.

Un, deux trois, nous irons au bois…
Trois années qu’elle cheminait sans but, au hasard, seule avec son désespoir. Et, comble de l’ironie du sort, savez vous ce qu’un trois se mirant nous montre lorsque nous prenons du recul ? 8 l’infini.

C’est long, une histoire sans fin.
Il était une fois un chevalier qui dressait son épée face à un mur, il était une fois une femme désolée par sa propre existence. Il était une fois une histoire dépourvue de « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » Parce que continuer sa vie paraissait infaisable, que les épreuves semblaient insurmontables, que le malheur appesantissait son existence insipide.
Un petit Periple était parti loin de chez lui. L’héritier en question n’avait qu’une seule envie : retrouver sa maison pour signer de son sang versé la fin d’une vie bien méritée. Oui, tuer ; pour venger son honneur, pour oublier, finir, terminer. Clore le livre et le brûler.


-« Ne trouvez vous pas que la faculté de cette salle est ridicule ? Qu’est –ce j’espérais ? Elle fronça les sourcils et caressa l’acier de son index.
L’épée de Damoclès ? Un vulgaire cure-dents. Le destin ? Un jeu de carte. La vie ?
Elle se retourna vers Nico, arracha sa cravate et la lui lança machinalement avant de remonter ses manches, découvrant ses bras nus
. –« Décider par moi même…La femme éleva son arme au dessus de sa tête quelle ironie! Finit –elle dans un grondement furieux en plantant son arme dans le mur. La fenêtre se brisa, la peinture éclata, tout redevint blanc, un joli blanc crémeux, duveteux. Skye retira sa lame ancrée perpendiculairement dans le mur, des bouts de plâtre se décrochèrent.

Le cœur de Skye se calmait, il s’apaisait à la vue du trou, de la fissure qui tailladait la face du mur trompeur.
La vérité ? On ne nous la donne pas, on la sait, on ne la vois pas, on l’apprend, on ne la prend pas, on la crée. Créer sa vérité, sa vie, sa pensée ; ne pas se laisser embrigader par ces illusions trompeuses, ne pas croire, vérifier.


-« On, lien ouvert. Une lumière violette, une sensation désagréable. C’est toujours étrange, d’activer son pouvoir. Ne faire qu’un avec son arme, y couler son énergie, la transformer en une pâte et la modeler. La demoiselle ferma les yeux, fit la moue et frappa dans ses mains en souriant, satisfaite.

Deux gros pinceaux, un énorme pot de peinture indigo. Elle soupira, posant son épée au milieu de la pièce à coté de Nico et lui tendit un des pinceaux.


-« Peindre vous même ce pourquoi votre cœur bat. Qu’en dites vous mon cher ? » Lui demanda –t’elle tout en trempant son index dans le pot de peinture indigo avant de l’appuyer sur le nez du garçon.

Oui, elle voulait vivre, tourner, danser et rire. Avoir le temps d’être une enfant, oublier les contraintes, écrire son histoire, peindre son avenir. Avant de s’écrouler.
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MessageSujet: Re: Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico]   Et toi mon coeur pourquoi bats tu. [PV Nico] Icon_minitime

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