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 Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D]

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Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D] _
MessageSujet: Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D]   Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D] Icon_minitimeSam 24 Oct 2009 - 21:01

"-Vous n'avez rien trouvé ? Mais pourtant, quelqu'un criait bien à l'aide.
-Il faut croire que le feu aura achevé son œuvre avant que nous puissions retrouver, ne serait-ce qu'un os de cette pauvre jeune fille..
-Comment allons-nous annoncer ça à ses parents ?
-De la façon la plus naturelle possible.."

*Daniel, réveille-toi. Allez la belle au bois dormant, ouvre un œil avant que je ne me fâches ! Daniel, HEY !*
"-Tais-toi.. Laisse-moi dormir encore un peu."
*Daniel bon sang, tu n'es pas en train de dormir, ouvre les yeux merde.*
"-Hein.. ?"

J'ouvrai un œil, puis deux, assez difficilement. Ma vision était double, il me fallut quelques instants pour qu'elle redevienne nette. J'étais allongée sur une surface dure et étonnamment fraîche. J'avais du mal à prendre conscience du lieu qui m'entourait. Mon regard fixait alors la première chose qui allait être le commencement d'un épouvantable cauchemar. Un plafond banal, dans les tons grisés. Aucune décoration, il exprimait le dénuement total. Seule originalité qui n'en était pas vraiment une, c'était le craquellement de la peinture qui se faisait en quelques endroits. Je sentais une chaleur du diable encore présente sur tous mes membres. Quelle était-elle ? Allongée sur le dos, je levais un de mes bras ankylosés à hauteur de mes yeux et constatait avec horreur que ma peau d'habitude si claire et douce était parsemée de marques rouges et noires. Une douleur lancinante mordit alors mon bras, tandis que celui-ci allait retrouver la fraîcheur du sol, ce qui eut pour effet de calmer momentanément la douleur.

*-Des brûlures ? Mais comment est-ce possible ?
-Nan mais t'es bête ou tu le fais exprès ? Tu ne te rappelles pas ? Le gratin dans le four, le feu, les pompiers ? Cette lumière !*

"-La seule chose dont je me souviens, c'était qu'avant de me retrouver ici, j'étais vraiment triste. Triste de partir. Dis, tu penses que je suis au paradis ?"
*J'ai l'impression que cet incendie t'as grillé les quelques neurones qu'il te restait, ma pauvre. Imaginais-tu vraiment le paradis sous la forme miteuse d'un vieux hall qui empeste la poussière ?*
"-Je suppose que tu as raison, mais alors. Où suis-je ?"

Mon second moi se tut soudainement, ne trouvant pas de réponse exacte à la question. Ouf j'allais enfin pouvoir souffler un peu. C'est qu'il était vraiment pénible quand il s'y mettait. Je tentais alors désespérément de me relever doucement, pour étendre un peu plus ma description du lieu dans lequel je me trouvais. Cette action m'arracha un gémissement de douleur, j'étais peut-être plus mal en point que je le pensais. Je me trouvais dans une salle très grande, très vide également. Un silence plus qu'étrange régnait dans la pièce. Je me demandais bien où j'avais atterri. Et si cette petite peste avait raison ? L'incendie, tout ça. C'était en tout cas, la seule chose rationnelle qui pouvait expliquer cette douleur que j'éprouvais. Je n'avais alors pas la moindre idée de quoi j'avais l'air et de toute manière, je ne cherchais pas vraiment à le savoir. Si j'avais autant mal et que ma peau avait été mordue par le feu, même dans mon dos, je devais certainement être partiellement en haillon et donc absolument pas présentable. Devant moi trônait un majestueux et immense escalier, sculpté de gargouilles assez effrayantes. L'ambiance, le décor qui m'entourait était en parfaite opposition avec la vision délabrée du plafond que j'avais aperçu plus tôt. Les murs étaient entièrement couverts de boiseries et le sol, qui reposait sous mes pieds, était comparable à un immense damier de jeu d'échec.

"-Le pion face au roi, échec."


C'était une réplique de film qui me revenait à l'esprit en constatant cette étrange ressemblance. En effet, c'était vraiment l'échec. Rien ne semblait m'indiquer où je me trouvais. J'étais seule, avais des brûlures sur ma peau et étais complètement désorientée. Je me détournais de la vue imposante qu'offrait l'escalier pour constater que la porte de ce qui semblait être un hall, était encore entrouverte. Peut-être était-ce qu'une illusion, car à l'instant même où je me dirigeais pour la franchir, celle-ci se referma indéniablement. Je saisis alors la poignée de mes deux mains et la tira de toutes les forces qui me restaient, en vain.

"-C'est quoi cette blague ? Je ne trouve pas ça très drôle."

Résignée, j'apercevais soudain une espèce de grand panneau d'affichage où était accroché divers papiers, juste à gauche de la monumentale porte en bois. Je m'en approchais alors lentement et commençais à le lire.

"Alors, que nous indique ce fichu truc. Bla bla bla.. éternelle demeure?? Nan mais, ils plaisantent j'espère ? J'vais pas rester dans ce qui semble être une espèce de manoir complètement glauque quand même?? Puis j'ai mon bac à passer, mon permit. Il y a mélissa qui a besoin de moi, ma mère, ma famille ! Mais ce n'est pas croyable, qu'est-ce que j'ai bien pu foutre pour mériter pareil sort ?"
*Hey gamine ! Je te signale que sans cette espèce de lumière, tu serais morte immolée. Tu devrais être heureuse d'être encore en vie à cette heure-ci. Rhaa, mais ça y est, chiale pas ! De toute façon,il n'y avait que très peu de personnes qui t'aimaient à part ta mère et mélissa. Et moi j'suis là, hey, allez reprends-toi, ce n'est pas le moment !*
"-Mais à quoi sert mon existence alors si je suis privée des gens que j'aime et si je ne peux plus sortir pour les voir ? J'aurais dû mourir pendant qu'il en était encore temps."

Une grosse larme roula de l'extrémité de mon oeil ambré pour venir s'écraser dans une chute vertigineuse contre le sol carrelé. J'essuyais mes yeux mouillés de larmes pour poursuivre ma lecture, silencieusement. Après avoir parcouru les quelques lignes officielles, je me laissai glisser le long du mur et enfouit mon visage dans mes mains.

*-Alors ça, c'est la meilleure, je suis devenue "surnaturelle" et comble de tout, un animal va venir me parler. Je suis vraiment tombée dans un asile de fous, puissent-ils l'être encore plus que moi.
-Oh arrête de te lamenter veux-tu? Ce que les trois quarts de la population mondiale semblent appeler par fou, est finalement quelque chose d'assez original tu ne crois pas?
-Moui, enfin moi qui était habituée aux grands espaces verdoyants et aux sourires amicaux, j'ai plutôt l'impression que l'originalité de cet endroit se résume à l'image d'une camisole de force que l'on va directement faire enfiler à mon imagination.
-Allez, ça va aller Daniel. Après tout, tu es une jeune fille de charme au caractère de cochon, mais tout de même charmante. Il est quasiment impossible que tu sois vouée à la misanthropie.
-Si cette quasi-impossibilité repose sur les mêmes procédés que ceux qui m'ont fait échouée ici, c'est ce qui semble alors arriver si je reste une seconde de plus dans cet endroit.*


Je poussai alors un grand soupir, et dirigeais mes yeux vairons vers le grand escalier. Mes cheveux étaient lâchés, je poussai un cris d'horreur en constatant qu'une de mes mèches de cheveux avait été roussie, et que mon jean était en mauvais état. J'étais même prête à parier que j'avais à présent, à la place d'un pull à manches mi-longues rouge, un beau décolleté dans le dos, à l'endroit même de mes brûlures :

"-Oh non, mais c'est pas vrai ! Tu as vu ça? J'espère que je ne suis pas chauve ! Il ne manquerait plus que quelqu'un me surprenne dans l'excentricité de mon accoutrement. "
*-Oh arrête de te lamenter sur des choses aussi superficielles, Daniel. Ce n'est vraiment pas ton genre.*
"-Qu'est-ce que tu veux que je te dises. Il n'y a rien, à part l'étrange sentiment de solitude qui m'enveloppe, qui puisse expliquer pareille attitude."
*-Raison de plus, essaie de trouver un moyen de mettre fin à cette solitude, ça sera toujours plus utile que de rester là les bras croisés.*
"-Tu as raison ! C'est maintenant ou jamais."

Je me levai promptement puis avançai de nouveau d'un pas décidé vers la porte du hall. Une fois devant celle-ci, je la pointai du doigt et lui lançai d'une voix déterminée :

"-Hey toi ! Il est hors de question d'entraver mes désirs. Ouvre-toi immédiatement !"
*-Tu sais quand je te disais de faire quelque chose d'utile, je le pensais vraiment, tu es pathétique à regarder.*

La porte ne s'ouvrit pas. Et quoi de plus normal, vous en connaissez beaucoup des portes qui s'ouvrent au bon vouloir des êtres humains? Cela me déplut franchement, j'avais espéré qu'il en soit autrementJ'étais entrée dans la logique complètement illogique de mon monde, qui est de s'acharner de la façon la plus excentrique qui soit, dans le cas présent, contre une porte.
Je m'élançai alors, sans avoir peur du ridicule, droit sur la porte espérant de tout cœur que le pouvoir que j'avais acquis serait équivalent à un passe muraille. Quelle déception de constater qu'il n'en était rien. Mon épaule se fracassa contre le bois de la porte, sans que celle-ci ne s'entrouvre d'un centimètre. Je recommençai alors successivement plusieurs assauts, ravalant des plaintes de douleur à chacune de celles-ci du en ne cessant de crier :


"-Mais merde, tu vas t'ouvrir !"
*Bon sang, mais arrêtes ! Tu vas finir par te faire mal !*

Apparemment, je devais avoir fait suffisamment de vacarme pour attirer une pauvre âme jusqu'à moi, car j'entendis entre deux assauts, un raclement de gorge adressé à ma personne. Surprise, je détournais la tête, et observais alors la personne qui me faisait face. A demie désespérée, je demandais à l'intention de l'inconnu(e) :

"-Tiens .. Bonjour ? Désolée pour le boucan, euh.. Enchantée de faire votre connaissance !"

C'était dans ce genre de situation que je prenais en compte,l'ampleur de ma bêtise et mes réactions un tantinet excessives. Je me sentais alors bête et dissimulais ma gêne derrière un sourire exagéré, afin de reprendre plus facilement contenance ainsi qu'une attitude posée.
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Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D] _
MessageSujet: Re: Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D]   Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D] Icon_minitimeLun 26 Oct 2009 - 20:11

    Quelques temps avant l'arrivée de Daniel...


    Le jeune homme se réveilla donc dans un hall dont il ne se souvint pas tout de suite être entré. A vrai dire, la première chose qui se fit remarquer dans son esprit fut son foutu mal de crâne auquel il fallait s'attendre puisqu'il est un des fruits néfastes de l'alcool, et est donc à subir après chaque cuite. Daëron se redressa lentement, ayant les jambes engourdies, la tête lourde et douloureuse. Il ramassa son sac qui contenait ses précieux et le remis à son dos. Une fois sur pieds, il jeta un coup d'oeil à la pièce ; elle était vide de présence et tant mieux, ça voulait donc dire que personne ne l'avait encore remarqué.
    Le jeune Français tourna le dos à la pièce et s'avança vers la grande porte par laquelle il avait sans doute dû entrer précédemment. Il posa sa main sur la poignée et tenta d'ouvrir la porte.
    Elle ne s'ouvrit pas.

    C'était mauvais. Mauvais pour lui. Il se sentit soudain mal à l'aise, sans trop savoir pourquoi. Ou était-il ? Daëron se retourna à nouveau et regarda cette fois plus attentivement autour de lui. L'escalier se présentant à lui ne lui inspirait rien de bon. Comment avait bien t-il pu faire pour confondre la maison de son père avec un endroit pareil ? Le propriétaire devait sans doute être riche, vu la taille du bâtiment. Ceci dit, une femme de ménage ne lui ferrait pas de mal. Soit. Le jeune homme remarqua un panneau duquel il ne tarda pas à s'approcher et à lire les quelques informations qui y était punaisées.
    Un pensionnat ? Pouvoir ? Magie ? Alter Ego ? Etait-il encore en train d'halluciner ? Impossible, vu le temps passé les effets étaient sans aucun doute déjà dissipés.

    Daëron eu le réflexe de sortir son téléphone portable. Il chercha en deux temps trois mouvements le numéro de son meilleur ami dans son répertoire et l'appela. Un bip se fit entendre.

    -"Natha...!"

    Mais l'appel s'interrompit automatiquement : pas de réseau. Il sentit sa gorge se serrer, ses poings se refermer sur eux-même et les larmes lui monter aux yeux. Il balança violemment son poing contre le panneau. Une douleur tout aussi violente que son coup se propagea de ses phalanges jusqu'à son coude. Il serrait les dents et laissa les larmes lui déborder dans yeux sans y prêter grande attention. Partagé entre la haine, la colère, la peur et la tristesse. C’était trop fou pour être vrai. Et puis…Tout ça, tellement vite, pourquoi ? Pourquoi à lui ?

    La chose qu'il désirait le plus au monde à ce moment là était d'être avec ses deux amis et de les serrer tout les deux dans ses bras...

    -"Bordel de...Non, c'est pas possible. Je peux pas finir comme ça, je peux pas !"

    Et la seconde chose qu'il désirait le plus était de se détendre en fumant. La première et la plus importante semblait être impossible, mais ce n'était pas le cas de la seconde.
    Daëron sortit son paquet de cigarettes habituelles de sa poche, en prit une du paquet, la porta à ses lèvres et l'alluma aussitôt. Il rangea ensuite le paquet et le briquet dans sa poche.
    Son mal de tête ne s'était pas arrangé. Au contraire, il avait l'impression que plus il pensait, réfléchissait et plus ça empirait. Il se sentait également fatigué et n'importe qui aurait pu le deviner en voyant les cernes, plus marquées que d'habitude, sous ses yeux.

    Qu'allait-il bien pouvoir faire maintenant ? Que feriez-vous si vous veniez d'apprendre que vous passerez le restant de vos jours dans le même endroit, et ça sans les personnes qui compte le plus pour vous ? Le jeune homme se mit à circuler dans la pièce, tirant une fois de temps en temps sur sa cigarette. Il passa sa main nerveusement dans ses longs cheveux qui étaient emmêlés et humide à cause de la pluie. Il avait beau faire les cents pas, il n'arrivait pas à se faire à l'idée qu'il ne pourrait plus sortir d'ici, de plus qu'il était enfermés avec de parfaits inconnus.
    Des inconnus, hein ? Plus pour longtemps. Il devait trouver quelqu'un, il devait parler à quelqu'un. A vrai dire, il ne savait pas vraiment ce qu'il pourrait dire, puisque les personnes ici n'avaient sans doute pas plus de réponses à ses questions que lui. Mais tant pis. Il devait absolument trouver quelqu'un.

    Daëron se dirigea vers l'escalier et le monta afin de se retrouver dans un couloir dont il était incapable de voir la fin et qui apparemment possédait un bon nombre de pièces. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais rien que de voir ce couloir, il se sentit décourager et perdit tout espoir. Il frotta ses yeux encore humides avec son bras et se mit à marcher tout en trainant des pieds dans le couloir. Vide. Ainsi se sentait-il. L'héroïnomane tourna à gauche, tout droit, puis à droite, toujours dans le couloir. Il s'arrêta en plein milieu de celui-ci et écrasa son mégot de cigarette sur le mur, quelle importance, qui le remarquerait après tout ?

    Il reprit son portable et regarda les barres de réseau. Pas de réseau. Pas de réseau. PAS-DE-RE-SEAU. Ces trois mots défilaient dans sa tête, dans laquelle il sentait d'ailleurs ses pulsions, les battements de son coeur. Daëron enleva son sac de son dos, le posa à terre, et s'adossa au mur. Il se laissa glisser le long de celui-ci, le regard vide. Pas de réseau. Enfermé. Sans issue. Vie entière.
    Il regarda du coin de l'oeil son sac à dos.

    -"Juste un peu...Juste.." se murmura-t-il à lui même.

    Le jeune homme tendit son bras vers son sac et ouvrit la pochette avant. Il en sortit un petit sachet rempli de poudre blanchâtre. Il le tenait devant ses yeux, le scrutant.
    Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Il l'ouvrit, posa délicatement son doigt dedans et le ressortit avec quelques grains de cette substance dessus. Il posa ensuite son doigt sur sa langue, referma le sachet et le rangea dans son sac. Daëron posa sa tête sur ses genoux. Il garda la substance sur sa langue, la laissant fondre, et se laissa tomber sur le côté, à terre, les yeux fermés, avec un sourire discret au coin des lèvres.

    Peu de temps après...

    Boum.
    Un bruit sourd le sortit de son "sommeil". Il ouvrit un oeil, puis l'autre, avec l'impression d'être encore plus assommé qu'avant. L'homme prit appui sur un de ses bras, étant encore mi-étendu sur le sol, et se frotta le front à l'aide de son autre main. Il avala difficilement sa salive, ayant la gorge sèche. Il attira son sac à lui et en fouilla le contenu. Il soupira, pensa une fois de plus qu'il était un idiot, puisque ce qu'il espérait trouver dans son sac n'y figurait pas. En effet, son sac ne contenait qu'une grosse partie de son argent, certains de ses papiers, une ou deux bouteilles d'alcools et ses substances favorites. Pas la moindre trace d'eau.

    Boum. Boum.
    Les répétitions du même bruit se firent plus répétitives. Est-ce que cela voulait dire qu'il y avait quelqu'un ? D'où venait-ce bruit ? Daëron se releva, mais faillit tomber et se rattrapa au mur. Il mit quelques secondes avant de se stabiliser et de se tenir droit. Il écouta attentivement d'où venait le bruit et avançait au fur et à mesure qu'il l'entendait, tentant de se rapprocher de lui.
    Inconsciemment, il refit le chemin inverse et se retrouva dans le hall. Il parcourra la pièce du regard et finit par trouver d'où venait ce fameux bruit. En effet, il aperçut une jeune fille qui tentait désespérément de défoncer la porte. Daëron s'approcha discrètement d'elle, ne sachant pas vraiment s'il devait l'interrompre ou non.
    Finalement, après observation, il en conclut -bien qu'il s'en doutait depuis le début- qu'elle n'arriverait à rien et qu'il valait mieux l'arrêter tout de suite avant qu'elle ne se fasse encore plus mal. Il se racla donc la gorge, ce qui fut une première tentative d'attention, et apparemment il n'en fallut pas de seconde puisqu'elle se retourna presque aussitôt.

    -"Tiens .. Bonjour ? Désolée pour le boucan, euh.. Enchantée de faire votre connaissance !"

    Elle afficha un sourire forcé voir même exagéré, ainsi put-il en déduire qu'elle était gênée. Daëron remarqua les étranges marques sur sa peau, semblables à des brûlures. Il préféra ne pas trop se poser de questions, même si cela l'intriguait un peu. Il la détailla rapidement ensuite ; un visage féminin, des yeux d'un vert ambré et une chevelure châtain claire. De beaux traits dans l'ensemble, bien que l'état dans lequel elle était ne la mettait pas en valeur et était loin d'être le meilleur pour la juger sur ce point. A quoi bon, après tout.
    Le jeune homme lui adressa un vague signe de tête en guise de salutation -vu son état, ses gestes étaient loin d'être fluides- avant de lui répondre.

    -"Tu..T'es là depuis combien de temps ?"

    Il est vrai que comparée à celle de son interlocutrice, sa réplique semblait être bien moins polie. Ceci dit, elle ne semblait pas être plus vieille que lui, peut-être un peu plus jeune, ce qui pouvait expliquer le fait qu'il ne ressentit pas le besoin de la vouvoyer.
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Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D] _
MessageSujet: Re: Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D]   Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D] Icon_minitimeJeu 29 Oct 2009 - 22:52

[ Désolée pour l'éternité qui s'est écoulée entre ta réponse et la mienne. J'espère que celle-ci te conviendra. Pour le poste de Sid, j'y réfléchis demain, et commencerait à l'écrire sitôt que je serai revenue de l'hôpital. Bonne lectuure ^^]

J'étais pour le moins surprise et quand même un tantinet rassurée de constater que ma tentative n'avait pas été vaine. Oui parce que pour vous expliquer, malgré les apparences, je n'essayais pas de sortir de cet endroit complètement glauque, mais d'attirer à moi quelqu'un avec qui je pouvais au moins me retrouver. Partager le même malheur en somme.Ou peut-être était-ce une fois de plus une tentative de me prouver une certaine rationalité, logique implacable qui me faisait tant défaut. Enfin, allez savoir, l'heure n'était pas au doute et aux questionnements existentiels de second rang. Même si, il fallait l'avouer, me préoccuper de mon physique, comme me l'avait si bien fait remarquer ce petit démon, était une préoccupation existentielle de second rang, pour ne pas dire primitive. Ainsi donc, était parvenue au bout de mes lèvres rosées, cette seule phrase banale qui tombait ,dans la situation présente, comme un cheveu dans la soupe d'un aristocrate. Puisque évidemment, tenter de défoncer à coups d'épaule une malheureuse porte qui ne demandait son reste à personne, n'était pas vraiment chose habituelle, pas plus que de se retrouver en face d'une jeune femme à moitié schizophrène en lutte perpétuelle avec son côté dérangé. Aussi, je pardonnais un instant l'air plutôt lointain qu'arborait le jeune homme qui me faisait face.

"Tu..T'es là depuis combien de temps?"

Retour à la réalité. Depuis combien de temps suis-je là? Par réflexe, je regardais mon poignet où se trouvait en temps normal ma montre. Evidemment, elle ne s'y trouvait pas. Le bracelet en tissu qui supportait le cadran ayant dû être complètement carbonisé par les flammes. Je m'exclamais, habituée à me parler à moi-même :

"-Hey merde ! C'est pas possible, une montre toute neuve en plus ! "

Je me bâillonnais la bouche alors immédiatement de mes mains noircies de cendres, j'avais vraiment honte parfois, de laisser échapper des grossièretés. C'était sans doute mon tempérament un peu impulsif qui voulait cela, ainsi que toute l'éducation reçue de ma petite enfance passée sous les traits d'un petit garçon. Combien de temps, c'était là une bonne question. Que devais-je y répondre ? Assurément, cela faisait peu de temps que j'étais arrivée ici. Ou du moins cela faisait peu de temps que je m'étais réveillée, toujours avec cette voie nasillarde dans la tête. Je m'étonnais d'ailleurs qu'elle n'aie pas encore répliqué à ma gaffe.


*Tu pourrais te montrer un peu plus polie franchement Daniel. Tu n'es pas seule, un jeune homme est là. L'aurais-tu oublié?*


Ah tiens donc, j'avais parlé trop vite. C'était vraiment impossible de s'entendre penser une minute sans avoir l'autre sur le dos. Je répliquais, comme d'habitude à voix haute, sans avoir peur du jugement du dit jeune homme :

"-Oh ça va ! Tu vas pas remplacer mon père ! Ce n'est pas parce que je suis une fille que je ne peux pas m'insulter ou insulter les objets. Et puis je sais que je ne suis pas seule, alors lâche-moi un peu."
*-Comment veux-tu que l'on te prenne pour une jeune adulte normale? D'un, tu réagis tout sauf comme une adulte, et de deux, tu parles seule comme une folle.
-Je te signale que c'est grâce à toi que je ne surveille pas mes habitudes. Tu n'as qu'à me ficher un peu la paix.*

Il n'avait pas tout à fait tord au fond. Mais c'était plus fort que moi. Comme disait le proverbe "chassez le naturel et il revient au galop", c'était aussi perdu d'avance de me faire passer pour une adulte posée et sensée qu'il était aussi difficile pour un psychopathe armé d'une fourchette de résister à ses pulsions meurtrières. Reportant mon attention sur le nouveau venu, je le détaillais quelques instants, le regard perdu dans mes pensées. Il avait toujours cet air d'enfant égaré, ou de l'homme mûr qui se réveille après une soirée bien arrosée. De timides cernes bleutés creusaient son visage à la peau pâle. Pourtant si souvent on rapprochait la pâleur de peau à une certaine fragilité, ce grand gaillard, puisqu'il me dépassait de taille, disposait d'une carrure bien solide. Le plus inhabituel dans sa personne était la sombre et longue chevelure, un brin emmêlé, qui encadrait parfaitement son visage. Ou peut-être était-ce la couleur évaporée de ces iris argent, légèrement bleutés, je ne savais pas vraiment. Une odeur forte de je ne sais quelle substance se dégageait de sa personne, peut-être du tabac. Je ne sourcillais même pas en constatant cette observation. J'étais évidemment contre tout ce qui pouvait ruiner la santé, la considérant bien trop précieuse et bien trop fragile.Je n'encourageais donc pas vraiment ce genre de comportement, mais n'osait rien dire tout de même. Même si j'avais été souvent châtiée, ou remerciée de mon honnêteté, je ne préférais pas tenter le diable, surtout si l'on était censés avoir tous un pouvoir dans ce fichu trou à rats. C'était vraiment étrange de se retrouver doté(e) d'ailleurs d'une capacité surnaturelle. C'était comme si cet endroit voulait refaire vivre à ses prisonniers, leur enfance. Un ami imaginaire qui revient nous parler,un pouvoir magique, un pensionnat pas tout à fait normal non plus. Oui c'était bien ce à quoi, ce hall, ainsi que les informations complètement glauques des pensionnaires, me faisaient penser. Mon enfance se trouvait bien loin derrière moi. Elle avait été suffisamment frustrante à mon goût pour l'éloigner de mon esprit. Je ne tenais vraiment pas à y sombrer de nouveau. Effaçant ces inquiétudes d'un revers de la main, je répondais, d'une voix beaucoup plus calme, beaucoup plus mature :

"-Je suis arrivée aujourd'hui, il y a vraiment très peu de temps. Toi aussi non, si j'en juge ton sac ? "
Puis comme pour excuser ma conduite précédente, j'ajoutais précipitamment, dans un sourire cette fois sincère :
"-Ah euh, ne fais pas attention à tout ce que je peux bien raconter. Il y a beaucoup de choses que je pense et qui ne devraient pas être dites."

C'était tellement plus simple de tutoyer une personne de mon âge. Je ne savais vraiment pas pourquoi je me compliquais tant la vie, parfois. Je me demandais même pourquoi je ne l'avais pas fais plus tôt. Puis remarquant que je ne m'étais même pas présentée, j'additionnais mes deux précédentes phrases par une présentation grotesque, tentant de faire sourire mon interlocuteur :

"-Je me nomme Daniel Elise, my Lord. Pour vous servir, et vous?"

J'esquissais une révérence totalement ratée et mimais sur les traits fins de mon visage, un air un peu bourgeois, parfaitement ridicule. Je ne savais comment allait accueillir le grand brun aux yeux attrayants, mon humeur extravertie, mais cela m'importait peu. Je ne tenais vraiment pas à enclencher des hostilités, aussi je préférais me livrer telle que j'étais, plutôt que de me peindre une allure de petite fille sage, un masque de séductrice acharnée, où je ne sais quel personnage tiré de mon imagination.
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MessageSujet: Re: Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D]   Le prix de l'insouciance [Libre--> open' bar :D] Icon_minitime

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