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 Entre, et découvre. [ Daniel ~]

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Entre, et découvre. [ Daniel ~] _
MessageSujet: Entre, et découvre. [ Daniel ~]   Entre, et découvre. [ Daniel ~] Icon_minitimeMar 27 Oct 2009 - 23:24

    [HJ: Je suis désolée, mon dieu c'est pitoyable xD J'ai vraiment le cerveau en compote ces derniers jours, mais promis ça ira mieux après ! ]

    Un éclair zébra le ciel, le tonnerre gronda.
    Le vampire observait, du haut de la tour, le paysage qui ne tarda pas à être purifié par la pluie. Un vent froid vint lui effleurer le visage, et faisait virevolter les feuilles à l’extérieur qui commençaient à tomber des arbres. L’automne était bien là.

    Une fin d’après-midi comme une autre, banale. L’ennui se faisait souvent ressentir.
    Sidney était vêtu ce jour là d'un t-shirt à manches longues ligné horizontalement de gris foncé et de noir associé à un simple baggy noir. Il avait passé son après-midi à l’extérieur et est finalement rentré avant l’arrivée de la pluie, non pas pour se protéger d’elle, mais pour plutôt pour mieux l’admirer du haut de la tour. L’ennui. Encore et toujours l’ennui. Il avait envie d’adrénaline, d’action, de bouger, de vivre. Soit, le fait d’être enfermé dans un manoir ne posait pas tellement de problèmes pour lui concernant cela, le problème était juste que sa vie à lui lui paraissait tellement… morose et sans goût. Était-ce dû au fait qu’il méprisait les autres et qu’il était misanthrope dans l’âme ? Au fond, avons-nous besoin des autres pour vivre ?

    Le jeune homme à l’allure ténébreuse se redressa. Comme par hasard, il ne savait pas ce qu’il allait bien pouvoir faire ce soir. Enfin, il en décidera plus tard. Sid descendit les marches de la tour en deux temps trois mouvements, grâce à son pouvoir qu’il maîtrisait de mieux en mieux. Il arriva donc au deuxième étage qui étrangement était vide. On pouvait entendre la pluie s’abattre sur les carreaux. Il observait les portes du couloir qui étaient à sa disposition, puisqu’il n’avait rien d’autres à faire. Puis, son attention se concentra plus particulièrement sur l’une d’entre elles.

    Elle l'intriguait. Cette foutue porte l'intriguait.
    L'autre jour, il avait vu une jeune fille sortir en courant de cette pièce en pleurant. Une autre fois, deux gamins manigançaient quelque chose devant cette porte. Généralement, Sid ne s'amuse pas à ouvrir toutes les portes du pensionnat afin de découvrir ce qu'il se trouve de l'autre côté, mais cette porte là, elle n'avait pas l'air d'être comme les autres.
    Mais aujourd’hui sa curiosité allait être comblée. En silence, il ouvrit la porte et entra.

    Une pièce vide, quatre murs blancs, un sol et un plafond. Hé bien, quelle découverte !
    Elle semblait sans intérêt. Mais Sidney sentait bien qu‘elle ne l‘était pas. Il fit quelques pas afin de se retrouver au centre de la pièce. Etrangement, on n’entendait plus le son des gouttes de pluie, ni de l’orage. Alors qu'il commençait à se perde dans ses pensées, il remarqua une espèce d'ombre noire se former sous ses pieds. Intrigué, il fit un pas en avant, puis un deuxième. Une étendue se formait derrière lui lorsqu'il avançait mais semblait être toujours rattachée à lui. Le vampire esquissa un sourire. Il avança calmement et alla s’assoir en tailleur dans un coin de la pièce. La trainée noire était étendue sur le sol mais finit par venir se reformer en un cercle sous lui. Des espèces de lignes noires se mirent à apparaître le long de deux murs qui formaient le coin où il était assis, puis un rouge bordeau vint se joindre à elles. L’atmosphère semblait être devenue plus lourde, pesante. On avait l’impression qu’une espèce de brume s’était répendie dans la pièce, et en peu de temps, les quatre murs prirent des teintes sombres. On pouvait sentir un vent froid qui vous parcoure le dos et vous donne la chair de poule, on entendait également des voix, on ne comprenait pas ce qu’elles disaient, c’était des murmures. Ils venaient de tout les coins de la salle, donnant l’impression qu’elle était hantée par des esprits. Le tout donnait une ambiance glauque. Puis une sorte de petite lumière apparut au coin opposé à celui où il était, et si l’on regardait bien, on pouvait y apercevoir toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Beau contraste avec le reste de la pièce, n’est-ce pas ?

    Son enfer ou son paradis ? En tout cas, tout ce qu’il savait, c’est qu’il était chez lui. Sid avait l’impression que tout ce qu’il avait sur le cœur, dans le cœur fut mit à découvert dans cette pièce. Il soupira douloureusement, pencha sa tête en arrière, contre le mur, et ferma les yeux.
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Entre, et découvre. [ Daniel ~] _
MessageSujet: Re: Entre, et découvre. [ Daniel ~]   Entre, et découvre. [ Daniel ~] Icon_minitimeSam 31 Oct 2009 - 16:39

[poste vraiment pourri, désolée ^^. J suis encore sous le choc de l'anesthésie, c'est presque somnolente que je l'ai écris. Mais je tenais absolument répondre au plus vite.]


Amnésie partielle, nuit d'insomnie. Voilà ce qui avait caractérisé mes premiers pas en ce lieu lugubre. Mes souvenirs antérieurs à mon arrivée ne se faisaient qu'encore plus obscurs, ma nuit avait été habitée d'étranges réflexions, de cauchemars dont je n'avais pu me défaire qu'à la lueur timide d'une journée grise et désespérante. Besoin de respirer, besoin de hurler mon incompréhension au monde. J'avais besoin, de voir du monde, le faire sourire, respirer à pleins poumons un air sain, et pas l'atmosphère confinée que m'offrait ma nouvelle prison. Je me relevai à moitié de mon lit, observant dans la lueur déclinante d'un jour orageux, Eliott dormait en boule au pied de mon lit. C'était l'heure pour lui de rêver, après une nuit de chasse bien remplie. Sans le réveiller, je me levai discrètement de mon lit, et m'approchais de la fenêtre de la chambre. Le ciel se zébra d'un éclair impressionnant, bientôt suivi par un grondement tout aussi effroyable. Je collai mon front sur la surface fraîche de la vitre et y laissait sur sa surface embuée, l'empreinte de mes lèvres. Je m'en détachais puis murmurais à moi-même :

"-Te voilà enfin, je t'attendais."

Par des gestes lents, j'allais prendre une douche, puis m'habillais dans la mini-pièce conçue à cet effet. Je n'étais arrivée au pensionnat que la veille, pourtant j'avais eu la surprise en venant occuper cette chambre de constater que ma garde robe s'y trouvait, comme par magie. J'avais trouvé dans la salle d'eau, des bandelettes et des pansements pour panser mes brûlures. Je me retrouvais donc affublée d'un pansement sur la joue gauche, d'une grande bande qui m'entourait le buste et de plus petites enroulées autour de mes mains et de mes poignets. Ce n'était certes pas très esthétique à première vue, ça avait même la fâcheuse tendance à vous faire ressembler à une momie, mais c'était une originalité qui me plaisait. Je m'habillais donc ensuite en sélectionnant parmi mes vêtements innombrables, une mini jupe en jean, enfilée sur d'épais collants aux motifs rétro rouges, et me revêtais pour finir d'un t-shirt blanc fantaisiste , bordé de motifs fleuries et assez près du corps ainsi que d'une paire de bottes sans talons, au toucher un peu molletonné. Je coiffais ensuite mes cheveux de gestes pensifs. Ramenant ces masses colorées de châtain et de roux derrière ma tête en deux couettes bien distinctes, je tressais ensuite avec soin quelques mèches parmi elles. Je passais enfin une main fébrile dans ma frange pour lui donner un peu de volume et abandonnais ma préparation au stade maquillage. J'avais vraiment la flemme de me farder de produits cosmétiques. Ainsi préparée, je sortais de ma chambre. En réalité, je n'avais pas mangé depuis ce matin, et n'éprouvais pas encore de désagréables gargouillis à l'estomac, c'était tant mieux. J'avais paressé durant toute cette première partie de la journée, attendant, plus ou moins, l'arrivée de l'orage, et d'un soupçon de fraîcheur. Je marchais lentement dans les couloirs innombrables d'un pas lent, sans aucune énergie. Puis, chose particulièrement étrange, je me mettais à courir, courir aussi vite que mes jambes le pouvait, dans une direction tout à fait aléatoire. J'ouvrais une porte brusquement et remerciais ma chance de trouver dans la salle qui s'offrait à mes yeux, une baie vitrée. J'ouvrais avec peine, la porte fenêtre puis me laissait tomber sur l'avancée de béton qu'offrait son balcon.

Savourer la pluie, quelques gouttes venaient se frayer un chemin parmi les quelques sillons de fatigue qui soulignaient mes yeux vairons. Nouveau cri de colère, ou cou de marteau asséné à l' énorme enclume d'Héphaïstos. J'avais lu une légende, qui se rapportait à l'orage. Selon les grecs, l'orage n'était autre qu'Héphaïstos affairé dans sa forge à frapper de son marteau de forgeron les éclairs de Zeus lui même. Zeus les envoyais alors ensuite sur la terre pour se soulager de sa colère envers les humains. La colère, était-ce ce curieux sentiment qui m'habitait alors? Je ne savais pas vraiment, mais j'avais envie de hurler mon désespoir, le manque de mes proches. Pourtant ce cri tant désiré, ne venait pas. A la place, je sentais ma gorge se serrer encore et encore, et mes yeux laissaient perler sur mes joues, de petites larme salées, qui venaient se mêler à la course folle de la pluie sur mon visage triste. J'avais fermé les yeux et m'imprégnait à présent de tous les bruits extérieurs. Cela faisait un jour. Un jour seulement, et toutes ces sonorités naturelles m'avaient manquées. Le clapotis de l'eau dans les gouttières, l'odeur fraîche d'une pelouse arrosée, et même l'odeur du bitume chaud se rafraichissant au contact de la pluie, étaient autant de petits bonheurs qui me manquaient. Je restais là, à me laisser bercer par cet environnement apaisant.Puis mes membres commencèrent à trembler, sous l'effet de l'humidité et de la fraîcheur. J'étais on ne peut plus mouillée. Ma chevelure me collait au visage et ruisselait dans mon cou, et mon t-shirt me collait à la peau. Je décidais de rentrer, frigorifiée et continuait ma promenade dans les couloirs. Je ne savais si ce rapprochement soudain avec la nature avait pu effacer de moi, crainte et peine, mais je l'espérais secrètement. Mon regard ne s'arrêtait que sur le dallage du sol. Le ciel obscurcit de teintes noires bleutées, laissaient filtrer à travers des grandes fenêtres du pensionnat, peu de luminosité. Des ombres laissées par des piliers et des colonnettes semblaient danser sous mes pas. Soudain, en passant devant une porte, je sentis un froid m'interpeller, une humidité à vous glacer le sang. Curieuse, je tournais le bouton cuivré de cette dite porte et pénétrait dans la salle.

Pas de fenêtres, les murs et les sols étaient peints de noir. Une brume glacée s'était installée. Dans le coin droit de la pièce, un faible échantillon de couleurs vives perçait avec difficulté l'obscurité ambiante. Je ne remarquais pas immédiatement la présence d'une personne. Ou peut-être seulement, une étrange sensation, une grande tristesse, une grande solitude qui se dégageait de la pièce entière. C'était la première fois que je ressentais des émotions étrangères à moi-même. Serait-ce les premiers symptômes du dit pouvoir que j'étais sensée acquérir? Sans un mot, j'allais m'asseoir, les genoux repliés contre moi-même, en dessous de l'arc-en-ciel. J'enfouissais mon visage dans mes genoux, tremblant de tous mes membres.Je percevais des voix, des murmures qui semblaient m'appeler dans l'obscurité. Elles me rappelèrent les êtres chers que je chérissais tant. Je me remémorais les merveilleux souvenirs, les meilleurs moments que j'avais passé en leur compagnie.Un sourire se redessinait progressivement sur mes lèvres rosées. Je commençais à dégager de ma personne, une sorte de chaleur, une gaieté colorée,épanouie. Ils étaient là, avec moi, dans mon cœur, j'en étais certaine. Je n'étais pas seule. Mon soupçon de bonheur et de réconfort commença à envahir la pièce. La brume se faisait moins agressive, diluée à une certaine chaleur. Des couleurs, mes couleurs venaient s'ajouter au maigre arc-en-ciel déjà existant, le rendant plus beau, plus grand, plus robuste. J'avais relevé la tête, et écarquillais mes yeux vairons en considérant le changement d'atmosphère qui s'était opéré. La pièce était illuminée de moitié de couleurs vives, tandis que l'autre partie de la pièce restait immergée dans des teintes sombres et effrayantes. Je discernais parmi tant de solitude, une forme assise en tailleur, la tête basculée contre le mur. C'était un jeune homme. Je commençais à comprendre le charme de cette salle, et son enchantement. Elle reflétait le fond de notre pensée, les sentiments qui nous habitent et retranscrivait l'ensemble à travers des dessins. Se pouvait-il que ce jeune homme soit habité de tant de tristesse et d'obscures pensées? A mieux y repenser,ce n'était qu'en repensant aux êtres qui me manquaient que j'avais ravivé la flamme qui brûlait en moi. Sans doute ces artifices de couleurs auraient pâlis aux émotions qui m'habitaient précédemment. Mais c'était si simple de reprendre espoir, quand on détenait la clef de celui-ci. Oui, c'était vraiment facile.

*-Daniel, tu sens cette odeur ?
-Tu veux dire, cette effluve de pierre froide et de terre fraîchement retournée? Oui, je la sens depuis tout à l'heure. On dirait qu'elle provient du jeune homme las-bas.
- Et.. ça ne t'inquiète pas plus que ça? Tu ne trouves pas cela anormal?
-Qu'est-ce que la normalité, franchement. Ce n'est pas parce que je rayonne que je suis parfaitement normale. La preuve, c'est que j'ai mon autre moi qui me parle en ce moment même.
-Tu devrais te méfier, je ne le flaires pas.
-Allons bon, ce n'est vraiment pas dans mes habitudes. Et puis, je ne penses pas qu'une personne autant habitée par la solitude ne veuille de mal à autrui si on ne vient pas l'embêter.*

J'observais du coin de l'œil l'individu. Du fait de l'obscurité dans laquelle il se trouvait, je percevais avec peine les détails de son physique. Sa chevelure semblait brune, et il semblait, même assis assez grand de taille. Il avait les yeux fermés. J'éprouvais une certaine curiosité pour lui, pour l'image qu'il reflétait de lui-même; ce manteau d'émotions sordides où parvenait à percer une faible lueur de gaieté. Car j'associais évidemment cet arc-en-ciel à quelque chose de positif. Je me levais et tentais de l'approcher discrètement, comme pour ne pas l'éveiller. Puis, à quelques pas de lui, je trébuchais sur un objet non identifié pour m'étaler de tout mon long sur le sol. Je n'étais vraiment pas douée pour me diriger dans la pénombre. Par chance, ce quelque chose non identifié était assez mou et avait en quelque sorte amorti ma chute. J'espérais simplement, qu'il ne s'agissait pas d'un morceau de l'inconnu, sinon c'était la honte assurée. Je restais là, face contre terre, épiant de mes cinq sens, le moindre bruit, le moindre mouvement provenant de sa direction. Puis ne détectant aucun signe de vie, je me relevais fébrilement pour venir m'asseoir contre le mur près de lui. L'atmosphère n'en était que plus fraîche, et ce noir, aperçu de loin, était zébré de bordeau. Je commençais à tressaillir quand le halo de chaleur qui m'entourait tout à l'heure reprit sa place autour de moi. Je chuchotais alors, à l'adresse du jeune homme :

"-Vous dormez?"
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