Drako vagabondait dans la sombre forêt, frigorifiée. En hiver, les rues de son petit village étaient peu fréquentables et elle avait donc décidé de le quitter. D’ailleurs, elle se disait que c’était sûrement mieux. Ces rues lui rappelaient trop de mauvais souvenirs. Elle s’était alors aventurée dans ces bois lugubres. Peut-être qu’une fois qu’elle en serait sortie, elle trouverait un monde meilleur. Emmitouflée dans sa cape bleu nuit et luttant contre la tempête glaciale, elle chercha désespéramment un endroit où s’abriter afin d’attendre que le mauvais temps disparaisse. La fillette aperçut alors une grande maison.
C’était un gigantesque manoir à la façade noire. D’ailleurs, Drako pensait que c’était plus un château qu’un manoir. Mais bon, elle s’en fichait, tout ce qu’elle voulait, c’était se loger dans cette étrange maison. La gamine s’avança vers les petites fenêtres pour contempler l’intérieur. Mais le givre l’en empêchait et elle ne pouvait pas l’enlever à cause de ses mains gelées. Tant pis, elle entrerait. Sans frapper. Avec les dernières forces qui lui restaient, elle ouvrit les immenses portes et se faufila dans le hall. Exténuée, elle s’endormit sur le sol.
Quelques minutes passèrent et la jeune fillette se réveilla en meilleure forme. La tempête, à l’extérieur, avait cessé. Parfait, elle pouvait sortir ! Drako tira la poignet. Les portes de s’ouvraient pas. Pourquoi ? Elle tenta plusieurs fois, mais rien ne se produisit. Non, elle ne pouvait pas être prisonnière ici ! Qu’est-ce qu’elle allait dire au propriétaire ? Il alla sans doute la laisser partir. Mais si c’était un psychopathe pédophile alors ? (XD) Mais non, elle se faisait des films… Peut-être qu’il y avait d’autres personnes prisonnières de cet endroit ? En tout cas, elle savait qu’elle venait de faire la plus grosse erreur de sa vie. Mais comment avait-elle bien pu se faire avoir aussi facilement ? ! Ha, oui ! Voilà pourquoi : on avait profité de son état de faiblesse pour la piéger ! C’était de la triche !
Cependant, Drako essaya de garder son calme et son sérieux afin de trouver un moyen de sortir. Elle contempla les immenses escaliers d’or en colimaçon. Il y avait bien quelqu’un dans cette maison, non ? La fillette monta les marches.