La porte en bois brute se referma brutalement derrière sa silhouette menue.
Le courant d'air crée par le mouvement des battants ébouriffa violemment sa tignasse et sa tunique voltigea contre ses chevilles. Par instinct Piloff sut qu'il lui serait impossible de sortir de cet endroit. Impression qui ne l'empêcha pas d'essayer. Rien à faire la porte refuse de s'ouvrir de l'intérieur. Son seul espoir eut été qu'un autre individu passe le seuil mais c'était peine perdue.

Son angoisse grandit. Elle ne remarqua la présence de personne dans les alentours. Mais avant une éventuelle crise de panique elle s'efforça d'analyser la pièce. Un hall visiblement. Un escalier particulièrement haut s'élevait pour disparaitre dans les ténèbres. Évidement l'architecture ne l'intéressait guère. Ce qui lui importait c'était des informations lui permettant d'identifier ce lieu à la fois sinistre et majestueux. Quelque chose comme un panneau d'affichage situer à droite de la porte d'entrée attira son regard un instant. Mais elle ne su pas lire. Pour elle ce n'était qu'une succession de symboles sans queue ni tête. Abandonnant l'idée de déchiffrer ces signes elle saisit plus fermement son boomerang et entreprit de grimper les marches de l'impressionnant escalier.

Le stress, l'incompréhension et l'effort physique cumulés c'était trop pour son pauvre corps. Après tout, elle avait dormi pendant près de cinq ans !! Elle s'effondra sur la neuvième marche. Elle parvînt tout juste à rattraper son Ryboo qui, bien entendu,....se faisait la belle. Tant bien que mal elle s'assit, jambes jointes et tête baissée. Ses mains tenaient fermement son crâne qui pour la première fois lui semblait excessivement lourd. Ses traits plissés confirmaient son état de concentration. Où était-elle tombée ?? Qu'allait-il lui arrivé ?? Pourquoi était -elle ici ? Dans quel but ? Comment sortir ?! Elle se tortura l'esprit durant plus de deux heures tout en espérant que quelqu'un lui expliquerait la situation.

Dans l'attente d'une aide extérieure elle fredonnait une berceuse. Douce et légère sa voix portait loins mais il fallait tout de même tendre l'oreille...


- Une libellule s'est posée sur la lune.
Dans les bois, au profond des nids,
Les oiseaux se sont endormis.

N'aie pas peur du vent qui gronde,
Ni des chiens errant dans l'ombre.
Mille étoiles vont briller,
Mille étoiles pour te bercer.
…..