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 Regarder la Lune [poste unique ?]

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Regarder la Lune [poste unique ?] _
MessageSujet: Regarder la Lune [poste unique ?]   Regarder la Lune [poste unique ?] Icon_minitimeDim 3 Jan 2010 - 20:25


[HJ : Ceci est un poste unique, à moins que quelqu’un d’inspiré ne souhaite m’arrêter dans mon élan en direction de la forêt, qu’il le fasse ou se taise à jamais \o/

Note : j'écris à la façon d'un roman, donc pas de pensées sans un "pensa-t-elle", et pas de paroles sans une variante de "dit-elle". Mais d'une façon générale j'écris au point de vue interne, utilisant le plus souvent les pensées rapportées au discours indirect libre. L'italique est simplement une façon d'insister sur les mots.]

Histoire : Angella est d'origine italienne par son père, anglaise et irlandaise par sa mère. Elle a passé sa petite enfance près de Florence, son enfance à Paris et son adolescence à Londres, chez son grand-père, suite à la réussite de ses parents dans le domaine de la mode. La jeune fille a eu beaucoup de mal à s'adapter au climat parisien, puis londonien, regrettant la beauté de son grand jardin d'Italie. Amoureuse depuis toute petite des merveilles de la nature, sa tristesse de ne même plus pouvoir voir les étoiles dans le ciel la nuit était immense. Seule la lune avait assez de puissance pour percer la couche de lumières artificielles et de pollution.

Depuis elle prit l'habitude de regarder la Lune chaque nuit, juste pour sa beauté. Pour cette raison, au collège on l'appelait l'extra-terrestre, la fille venue des étoiles, la fille de la lune. Elle excellait bien sûre à l'option astronomie qu'elle avait prit pour lui rapporter plus de points et rattraper ses notes lamentables en mathématiques. Étrangement son "charme d'alien" comme disaient jalousement les filles de sa classe, ou son "charme d'italienne", selon les concernés, attirait un grand nombre de garçons. Elle les repoussait tous, préférant la compagnie de la nuit son amie, prétextant chez ses camarades un manque de naturel.

Un soir de pleine lune, alors qu'elle l'admirait inlassablement, Angella s'endormit. Dans son rêve, un grand bâtiment lui faisait face. Intriguée, elle poussa la porte et entra. Ce ne fut que lorsque cette dernière se referma avec un claquement sec qu'Angella comprit qu'elle ne rêvait pas...

***

Angella tenait son sabre enroulé dans une bande de tissus, fort contre sa poitrine. Le cœur battant, comme chaque nuit, elle sortit en cachette de chez son grand-père, qui habitait dans la banlieue de Londres, et couru dans la nuit noire, jusqu’à arriver au parc. Là bas, elle choisissait de monter soit sur la haute tour de guet qui datait du moyen âge, soit sur l’arbre centenaire qui trônait au milieu du parc. Ce jour là, il avait plu, l’arbre mouillé et glissant, Angella grimpa les multiples escaliers de la tour.

Son cœur pulsait sous l’effort soutenu. Une fois arrivée en haut, elle s’arrêta, et respira un grand coup l’air frais de la nuit hivernale. Elle se sentait revivre. S’appuyant sur son sabre, un bel objet que lui avait offert son grand père « pour se défendre dans le métro », il faut avouer que c’est plus classe qu’une bombe lacrymo, elle souffla, laissant son rythme cardiaque retrouver un rythme normal.

Accroupie sur le toit de pierre, elle leva les yeux vers l’astre de la nuit, seule source de lumière céleste et nocturne qui arrivait encore à se frayer un passage jusqu’au sol de Londres.

Comme elle l’aimait cette boule d’argent flottant dans le noir un peu grisâtre de la nuit de Londres. La Lune représentait son objectif, inatteignable. Angella ne désirait que l’impossible. Les petits trucs à la mode, elle s’en fichait royalement, sortir avec les garçons, peu importait, ils étaient tous aussi nuls les uns que les autres. Non si un garçon devait l’attirer, ce serait celui qui ne pourrait jamais être avec elle. Celui qui n’existait pas… Angella n’aimait pas les gens de toute manière, et ils le lui rendaient plutôt bien. Tout ce que désirait Angella c’était voler comme les oiseaux, atteindre la Lune, devenir un arbre, voir les étoiles, devenir invisible, traverser les murs… bref que des choses irréalisables, dont son plus grand but était tout de même d’un jour pouvoir attraper la Lune, la bercer et la chérir comme un enfant. Et elle la regardait toutes les nuits, comme un enfant le nez collé contre les vitrines de noël…

Cette nuit là, Angella était un peu fatiguée. Elle s’était entrainée au sabre avec son grand-père durant trois longues heures, et aurait dû être dans son lit depuis bien longtemps. La Lune semblait flotter, se brouiller devant ses yeux. Puis d’un coup, ce fut comme si tout devenait noir, et la jeune fille aux cheveux de feu s’assoupit.

Elle se réveilla en sursaut quelques minutes plus tard, selon sa montre, mais ne reconnu absolument pas l’endroit où elle se trouvait. Elle était dans une sorte de jardin, peut-être un endroit du parc qu’elle ne connaissait pas, même si cela lui semblait peu probable… Face à elle, un immense bâtiment, avec une lourde porte. Elle ressentit au fond d’elle-même l’envie puissante de pénétrer à l’intérieur. Comme si c’était dangereux, comme si c’était interdit, comme si c’était inatteignable. Elle leva les yeux vers le ciel, comme pour demander conseil à la Lune. Il était plus clair que jamais pour une froide nuit d’hiver. Comme si la pollution n’atteignait pas cet endroit, comme si c’était dans un rêve. La Lune, ronde et pleine, semblait sourire à Angella. La jeune fille ressentit une sorte de pincement au cœur, ce lieu n’existait pas vraiment, c’était impossible que le ciel soit aussi pur et dégagé, même si elle en avait toujours rêvé. Ce lieu n’existait pas, mais elle se devait de le découvrir tout de même. Peut-être était-ce un lieu enfouit au cœur de son esprit ? Un lieu qui n’était là que pour elle.

Angella avait énormément de mal à résister à une porte qui cachait quelque chose. Il fallait qu’elle sache, il fallait qu’elle aille plus loin… Elle poussa la porte, la scrutant de ses yeux noisette comme si elle allait pouvoir voir à travers. L’ouverture se fit sans soucis. Un grand hall lui faisait face. Un escalier, et sur la droite un panneau d’affichage. Angella sautilla joyeusement jusqu’à ce dernier. Alors qu’elle n’en était qu’à trois pas, un brusque courant d’air claqua la porte. Ce bruit lui avait semblé si réel… Intriguée, Angella fit demi-tour et tenta d’ouvrir les battants, en vain. Elle était bel et bien enfermée. D’autant plus qu’elle était de moins en moins sûre d’être en train de rêver. Était-il possible qu’en quelques minutes, quelqu’un l’ait entrainée à un endroit pur qu’elle ne connaissait absolument pas ? Était-ce possible que la Lune ait enfin exaucé ses souhaits, à savoir vivre dans un endroit ou elle pourrait espérer l’atteindre un jour ?

Contrairement à ce qu’aurait fait la plupart des gens, Angella comprenant qu’elle était enfermée à l’intérieur, ne hurla pas, ne pleura pas, n’appela ni sa mère ni son père, elle se détourna simplement de la porte pour ce diriger vers le panneau qui l’avait initialement attirée. Un panneau en bois, avec des mots étiquetés dessus. En lisant le premier, elle éclata vite d’un rire cristallin. De la magie, vraiment ? C’était trop beau pour être vrai. Peut-être allait elle enfin pourvoir voler jusqu’à la Lune. Si c’était ça, elle pourrait en mourir de bonheur, vraiment. Elle était vraiment prête à croire à tout ce qu’elle voyait. De toute manière ça ne pouvait pas être pire que sa classe actuelle, et ses cours mornes et ennuyants.

En lisant le deuxième mot, Angella fit la grimace. Ainsi peu importait qu’elle soit à Londres ou dans un lieu inconnu, les gens restaient les mêmes, à vivre de futilités, à faire la fête et les imbéciles, les filles à courir les garçons, et les garçons les filles. Les deux ne parvenant jamais à se comprendre vraiment. Elle nota dans un coin de sa tête d’éviter ce genre de personnes, si elles étaient encore présentes. De toute façon moins elle verrait de monde, mieux elle se porterait.

Le troisième mot l’intrigua un peu plus. Il semblait avoir été laissé par un être solitaire et inaccessible, un fantôme. Son esprit lui jouait il des tours, rêvait-elle ou vivait-elle ? Quoi qu’il en soit, Angella venait de décider qu’elle explorerait cet endroit jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’elle se réveille où qu’elle succombe et hante à jamais la forêt, admirant la Lune inlassablement. Bien sûr la première hypothèse lui semblait plus probable mais bon… Pourquoi ne pas faire comme si elle était dans un jeu de rôle. Et dans un jeu on explore. Cette forêt l’intriguait vraiment. En plus, on était en plein hiver, elle était donc dangereuse, et par la même occasion effroyablement attirante. Et c’était certainement le seul endroit ici où elle pourrait grimper en haut d’un arbre et regarder amoureusement son inaccessible Lune.

Son idée était fixée : trouver et explorer la forêt, grimper en haut du plus haut des arbres, et essayer de toucher la Lune du bout de son index. Il y avait peut-être un espoir après tout…. Il ne restait plus qu’à le faire. Mais quelle porte ouvrir ? Il y en avait tant… Peut-être celle-ci à droite ? Ou ici à gauche ? Tout se ressemblait. Ou encore celle-là, devant laquelle picorait un petit rouge-gorge. Suivant son instinct, Angella poussa la porte…

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