Hum... Whatever the Weather? [PV Lye]

La faim, la soif, on ressent plus ça quand on est mort. Ce n'est pas si désagréable, comme on a perdu le goût et l'odorat on n'a aucun plaisir à manger, jackpot on n'est pas obligé de le faire.
Mais c'est pire en fait, on a perdu le goût ! On s'y habitue certes, mais quand on y repense... hmmm.

Et oui, je vis dans une forêt, je croise des fruits, des légumes... De la viande ? Forcément lorsqu'un simple animal est allongé par terre à côté de champignons et d'une pomme on a forcément cette vision du dessin animé dans la tête ! Bien sûr c'est idiot, mais on se voit à la place de ce personnage, nous aussi on en a envie, peu importe le plat, bon mauvais, on veut sentir! On veut gouter!

Alors, on se fait des songes, on s'imagine une nouvelle nourriture, une nourriture rien que pour nous, les fantômes, on essaye de manger n'importe quoi, on s'imagine boire n'importe quoi.

Lorsqu'il pleut on se met sous les feuilles et on ouvre la bouche, une goutte tombe bien entendu, mais elle nous traverse le palais et c'est là ! On s'invente le gout, on se crée une illusion, aaah des illusionnistes on en devient des très bons ! On se crée des illusions pour tous, on s'imagine toucher, on utilise même son pouvoir pour enlacer n'importe quoi, on s'imagine qu'on est à la place de cette branche qui touche n'importe quoi, mais il nous suffit d'ouvrir les yeux pour se rendre compte que l'illusion n'est pas parfaite.

C'est alors que cette fois on essaye de trouver quelque qu'on est les seuls à pouvoir toucher. Le touché c'est pas pareil que l'odorat est le goût, on a perdu beaucoup de facultés du touché, mais il nous reste quelques facultés. On peut se toucher, nous et les objets que l'on avait lors de notre mort. Il y a aussi la barrière qu'on peut toucher et qui nous montre bien que les I sont de grands personnages !

Mais même si on a tout ça, on veut aller plus loin nous ! On veut toucher ce qu'on veut, on ne veut pas avoir les miettes, on veut le plat ! Mais on ne peut rien faire, le plat, on le voit, mais on ne l'atteint pas. On essaye hein ! On se dit : "Peut être qu'aujourd'hui..." mais non, rien, on est toujours en bas et le trésor en haut, on n'a pas bougé. On n'est pas assez grand.

On perd espoir et on se rend compte que tout ce que peut et pourra toucher nos dents c'est nous-même, alors on se mange littéralement, on s'arrache les doigts, on s'en fout on est mort. On continue à se rogner de l'intérieur, on s'invente manger autre chose, on s'arrache tout ce qu'on peut, on ferme les yeux. On essaye de les garder fermer, on essaye de ne pas y penser, mais si t'essaye de penser qu'il ne faut pas y penser... t'es en train d'y penser. Du coup, t'ouvres les yeux, tu te retrouves avec des membres de fantômes arrachés et qui flotte dans l'air partout autour de toi, on dirait presque de la brume. Et ce nuage il se recolle à nous ! Au final on retourne en arrière et tout ce qu'on a gagné c'est une confirmation de cette tristesse. Notre "corps" il est indemne, on peut recommencer si on veut, mais à quoi ça mène?

Mais on y croit ! De toute façon, on a plus que ça. On se dit qu'on trouvera bien nourriture quelque part, que de toute façon on a l'éternité pour la trouver. ON L'AURA NOTRE DENREE PERSONNELLE !

C'est notre dernier rêve, laissez nous y croire. On a plus de peau sur les os... on a même plus d'os ! On n'a plus qu'un brouillard qui forme notre silhouette, mais à l'intérieur y a rien, à peine de la brume magique qui nous permet de vivre et réfléchir. Mais c'est tout ce qu'elle sait faire.

Mais de toute façon, ce n'est pas grave, on continue on s'en fout ! ON RÊVE !
Est-ce que c'est bon un ragoût ectoplasmique avec un verre de larmes ?
Ça doit être bon des larmes, un mélange d'émotions ! Du bonheur, du malheur, parfait équilibre pour une boisson non ? Si on buvait que du malheur, ça nous ferait mal on serait triste ! Mais le bonheur ça serait pire, on serait heureux ouais, mais ça ne serait pas le nôtre, on l'aurait volé, on se sentirait coupable et ce verre qu'on attendait tant, on le lâcherait et on partirait.
S'il y a un bon équilibre, ça ne nous apporte rien et c'est mieux comme ça, on boit seulement pour boire.

Et moi, j'étais là, en train de penser à tout ça, enfin, je le suis toujours là, mais bon. Assis adossé à la barrière au fond de la forêt, rappelez vous, c'est le peu que je peux toucher.

C'est alors que quelqu'un s'approcha de moi, oui l'ouïe heureusement je l'ai encore, mais cette connerie de sens surdéveloppé quand on n'a pas les autres, ce n'est pas vrai en fait. C'est que du faux.

Tout est faux, au final, tout n'est qu'illusions...

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Encore cette envie de s'aérer la tête. Lye se sentait obligé de s'éloigner des murs du pensionnat, aujourd'hui. Elle aurait déjà du le faire avant, mais au fond ça l'effrayait de quitter le château. Aller savoir pourquoi, certainement, la peur de se retrouver en position de faiblesse et de ne rien pouvoir y faire, une fois de plus. Après tout, il était vrai, que s'aventurer dans un endroit très peu fréquenter, assez .. Grand, et dont vous ne connaissez rien, ça peut-être assez dangereux, ou bien en avoir l'air. Lye n'étais pas d'une nature si curieuse, que cela la pousserait à s'aventurer dans un endroit sombre, à l'heure ou le soleil ne tarderait pas à se coucher. Mais, une fois de plus, le manoir l'oppressait et ce sentiment lui permettait de s'aventurer dans cette forêt, qu'importe l'heure, le temps, la peur et l'envie de nouveauté de Lye.

Ses pas se faisait léger une fois qu'elle pouvait se frotter à l'air frai de cette soirée de Juillet. Entre les arbres, bien que la majorité du lieu soit très sombre, Lye se sentait assez à l'aise avec ses pensées et avec elle même. Le craquement des branches sous ses pas ne la laissait pas seule, et elle adorait ce bruit à vrai dire. Elle se sentait, courageuse. Étrange mais Lye avait toujours aimé ce besoin de solitude, et se sentir elle près de la nature. Les grandes forêt, comme au Canada, il ne manquait que la neige. A vrai dire, cela suffisait largement à Lye, c'était assez pour se sentir a nouveau elle, peut-être un peu souillée et humiliée, mais elle se sentait toujours elle même, malgré tout ce qui avait pu lui arriver depuis son arrivée ici. Au fond elle était seule aussi au pensionnat, mais c'était une ambiance différente. Elle détestait les gens qui y était, tous prêt a tout pour s'amuser, jusqu'à passer par la souffrance des autres, il était mieux, de se retrouver seule, par sa propre volonté au fond, ça vous donne un instant de contrôle de savoir ce que vous comptez faire, et ça vous réajuste la tête, pour qu'elle soit rien qu'un instant plus droite sur vos épaules, et que vous puissiez vous dire que les misère de votre cœur, et de votre corps, qui commençait à pourrir au fond; peu renaitre grâce à l'espoir de construire une nouvelle vie, sous votre château d'espoirs qui de nombreuses fois à perdu les étoiles qui le rendait si beau.

Tandis que tout cela s'assemblait par petit morceau dans la tête de Lye, et qu'elle ne cessait pas d'avancer dans cette forêt, jusqu'à bientôt en arriver à l'autre bout alors que la nuit lâchait son drapeau sombre au dessus de cette forêt, elle se sentit déjà bien mieux avec sa tête et cette forêt lui plaisait bien. Réveillée de ce rêve éveillée, elle avança, et le silence chaleureux commença a s'estomper, a vrai dire, elle ne se rappelait pas parfaitement du chemin prit pour pouvoir faire demi-tour, comme ça c'était peut-être rien, mais Lye savait qu'il ne fallait pas toujours de fier a nous même, quand nous étions .. Seul en des lieux habiter par des animaux. Ici, était-ce seulement des animaux ? Lye ne s'y attardait pas trop, au fond elle avait confiance en ce lieu quand même. Puis, Lye cru apercevoir quelque chose non loin d'elle, près d'une barrière, alors comme ça elle était arrivée de l'autre côté des arbres.. Elle avança, et puis quand elle distingua mieux la forme assise contre cette barrière, une branche craqua et elle s'arrêta brusquement. Il s'agissait d'un homme, enfin plutôt de ce qu'il en restait, enfin c'était assez dur a expliquer. Il était .. Plus que pale, carrément livide, transparent, brumeux même, enfin .. C'était une forme ectoplasmique, Lye fit de grand grand yeux. Bien sur que ça l'étonnait et que c'était à la rigueur choquant, mais elle voyait plutôt ça comme quelque chose d'étonnant, d'impressionnant. Pleins de choses commençait à traverser sa tête, et trop de donné l'embrouilla un peu. Il l'avait vu lui aussi. & en effet, Lye bien que curieuse de ce fantôme ? Ne souhaitait pas s'avancer, loin que ce soit de la peur, non c'était plutôt, qu'elle n'avait pas envie de troubler sa tranquillité, pas envie de se faire de trop. Mais peut-être était-ce déjà trop tard.

Sujet: Re: Hum... Whatever the Weather? [PV Lye] Dim 17 Jan 2010 - 16:23

Je serai avalé par des yeux immenses!

Le regard des autres, leur jugement, leur avis.
D'une manière ou d'une autre on y est forcément confronté, même tout au fond de sa pinède.
Les préjugés nous piquent et nous ligotent, on est empoisonné d'une pauvre ouverture d'esprit.
On est planté là et on se plante sur tout, on fait des hypothèses mais seuls les hypotyposes ont raisons. On suppose sans pouvoir démontrer, alors au final on s'invente ce qu'on veut et on vit dans son monde en faisant pousser son ignorance.

Ah! Il est mauvais le parfum de l'ignorance, horrible, fleur du mal va-t-en, éloigne toi et retourne charmer de tes pétales les faibles d'esprits. Je suis mort, alors comment peux-tu me faire gouter ton parfum? Oui, de ta faute je juge sans connaître, mais au final, la réciprocité est puissamment planté, et la déraciner m'est impossible.
Je les juge, « les » me juge, de toute façon, l'un sans l'autre, on est en l'impossibilité de désherber les mauvais herbes. Malheureusement c'est a eux de faire le premier pas, moi je ne peux pas, ceci dit, allez dire bonjour a un loup après une histoire les accablant de tout les malheurs.
Oui, ils me regardent tout le temps, et je les regarde, on se croise du regard mais rien ne pousse, le terrain n'est pas fertile, ils me regardent mais me fuient du regard, oui ces yeux je les vois tout les jours, ils finiront par m'avaler.

Je pourrais en parler comme si c'était les miens!

C'est horrible, on ne peut faire que ça, on analyse les gens, on se fait des histoires, on s'invente des choses auquel on est les seuls a y croire, et au final, toutes ces histoires sont en train de croître. Par écoute des apostrophes, j'ai appris les noms de plusieurs pensionnaires, quelques ragots, mais on est au courant de peu de choses quand on est fantômes. Les gens ne s'intéressent plus a vous, que voulez-vous? La mort effraie, pourtant savoir qu'on ne meurt pas vraiment serait un soulagement pour beaucoup.

Oui, je suis seul.

La haine a poussé sur tout mon corps, et l'ignorer serait une tâche bien rude. Je hais les pensionnaires, je les hais car ils ont peurs de moi, et accessoirement parce que je les hais. Pourtant je ne suis pas un mauvais fantôme, je n'ai qu'une seule règle, ne protéger personne en hiver. Est-ce déjà trop? Je n'ai tué personne, je les ai abandonné c'est tout, je ne suis pas un meurtrier, je les ai juste abandonné... c'est tout. Oui c'est tout!

On me hait je les hais, mais si un jour ils n'étaient plus là... Non, ils seront toujours là, ils sont condamnés ici, oui, vous êtes tous condamnés a errer au pensionnat pour toujours, comme moi.
Comme cette fille, venue me chercher au fin fond de la forêt.

Elle avait une drôle d'attitude, elle semblait gêné, ne s'arrêtant pas de se poser des questions a elle même. Deviner l'avenir, c'est une tâche impossible. Elle avait un air morbide, et ses yeux emprisonnaient une aura de peine. Si je la pousse, elle se casse quelque chose?
Cheveux noir reposent au dessus de ses yeux vides de vie, ils cachent son visages, comme si elle voulait se cacher. Etais-ce la raison de sa venue? Ses mains semblaient douces, et elles n'arrêtaient pas de se chercher l'une l'autre, a gesticuler sans cesse pour expliquer l'inexplicable.
Elle était frêle, et n'avait aucun mal a se cacher derrière un arbre. Un corps glacial a croire que la chaleur de son corps était très basse.
Elle était naturellement malade.

Pourquoi venait-elle, avait-elle eu vent des rumeurs? Oui surement, alors serait-elle venu a ma rencontre? Non surement pas.
Madame Lye vous êtes bien insouciante! Je pense que ce qui m'a le plus gêné quand j'ai vu que c'était elle, c'est que je n'avait pas entendu grand chose sur elle, juste des critiques de pensionnaires sur une certaine asociabilité.
Au final, sur ce côté, on se ressemble non? Pour preuve, je n'ai pas résisté a lui dire:

-''Sachez que si vous ne savez pas qui je suis, vous pouvez partir, si au contraire, les rumeurs ont atteins vos oreilles et ne vous ont pas empêchés de vous approcher de moi, alors vous pouvez rester. Mais de grâce, si ce n'est pas le cas, partez avant que les ronces ne poussent sur vos jambes.
Je n'ai plus envie de me présenter, je n'ai plus envie de soliloquer, je n'ai plus envie. Cela fait longtemps que je vous vois passer quelques fois, vous êtes assez présentes pour connaître les avis péjoratifs qui me sont collés, si vous vous en fichez, restez, si vous avez peur, partez.

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