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 Un mystérieux retour au calme...

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Un mystérieux retour au calme... _
MessageSujet: Un mystérieux retour au calme...   Un mystérieux retour au calme... Icon_minitimeLun 1 Mar 2010 - 21:17

Elle crut mourir. Elle crut que son cœur explosait de douleur. Tout devint blanc. D’étranges voix résonnaient dans ses oreilles. Et soudain, une forêt, une porte, gigantesque, imposante. Derrière elle, il n’y avait rien. Devant elle, Biewyn la regardait, campait sur ses larges sabots. Elle courut vers lui. La porte se referma. Elle était enfermée. Enfermée, oui, mais avec Biewyn.
Elle entendit à peine la porte claquer dans son dos. Sa course prit fin à quelques mètres de Biewyn. Il la jugea du regard un instant, fier, impassible. Elle connaissait la fierté flirtant avec l’arrogance des chevaux, et plus encore de son ami de toujours ; elle avait prit garde à la respecter en ne se précipitant pas sur lui. Une larme coula sur sa joue, et Biewyn souffla fort et piaffa. Cippora fit un pas tremblant vers avant. Il l’imita. Elle tendit lentement la main, paume en avant. Il vint y poser le bout de son nez. Tout s’accéléra alors, Cippora bondit vers l’avant, enlaça son encolure et le serra. Après l’étrangeté et la folie de ce qu’elle avait vécu, la bienveillante chaleur du percheron la rassurait. C’est sans pudeur qu’elle laissa ses larmes couler. Elle l’avait vu mort, son corps ensanglanté gisant au sol, et rien au monde ne saurait lui faire oublier cette insoutenable vision. Biewyn la rassura un instant, mais son inquiétude finit par prendre le dessus et il secoua brusquement la tête en hennissant.

Cippora le lâcha et se recula. Du revers de la main, elle essuya l’eau salé qui avait entreprit de ronger ses joues. Sans décoller une de ses mains de son encolure, elle prit le temps d’observer ce qui l’entourait. Une pièce magnifique, aux parures d’or et de satin, se prolongeant par un escalier subjuguant, attirant.
Elle n’avait jamais rien vu de tel. Bien que très esthétique, l’élégance maniérée de l’endroit la faisait grincer des dents. Malgré de remarquables tentatives pour rendre la pièce chaleureuse, Cippora ne supportait ce style synonyme d’argent. Elle avait entendu parler de château des hommes dont la description s’en rapprochait. Etait-elle chez un humain ? Etait-elle chez un roi ? A l’évidence, elle n’était plus dans le camp orc dont elle venait de souiller le sol par le sang. Clairement, il ne s’agissait pas non plus de la demeure d’un des siens, ou alors il s’agissait d’un traitre à la nature qui préfère s’enfermer dans l’hypocrisie du luxe plutôt que de s’entourer de la sainte beauté de leur mère à tous.
Son regard rencontra le classieux tableau auquel s’accrochaient trois parchemins. Elle s’en approcha avec prudence. Des mots y étaient écrits… dans sa langue ? Là, le mystère s’approfondissait. Seuls les elfes, les êtres draconniques et les siens connaissaient ce langage, d’après ce qu’il lui avait été enseigné. Mais peut-être ne fallait-il pas exclure la possibilité d’une élite intellectuelle particulièrement intéressée au druidisme, après tout.


Citation :
Si vous lisez ces lignes déposées sur ce misérable bout de papier, c’est que vous venez de commettre une grossière erreur, certainement la plus grosse de votre vie.

Je vous souhaite la bienvenue, en tant que pensionnaire, dans votre nouvelle et éternelle demeure. Ceci n’est nullement une farce de mauvais goût, je n’ai aucunement le temps de plaisanter, ni l’envie de rire. Vous allez bientôt vous rendre compte que cet endroit maudit vous retient prisonnier. Est-ce de la magie ? La réponse à cette question est oui. Si vous ne me croyez pas, tentez d’ouvrir la porte, n’hésitez pas, j’ai comme vous, désespérément tenté de sortir des centaines de fois, en vain.

Mais quel était l’illuminé qui avait écrit ces lignes ? Il semblait douter de la magie de cet endroit, mais personne ne lui avait-il dit une seule fois dans sa vie que la magie était omniprésente ? Et il avait pourtant l’audace d’écrire dans sa langue ?

Citation :
Alors ? Convaincu(e) ? Bien…

Pour éviter une perte de temps colossale, je vais retracer pour vous les grandes lignes de votre nouvelle existence. Sachez que ce pensionnait étant magique, il va falloir vous résoudre à croire à tout, même aux faits les plus invraisemblables.

Malgré son affligeante ignorance, il marquait là un point. Elle jeta un regard discret par-dessus son épaule. Biewyn était toujours là, il humait le sol d’un air intrigué, laissant dans le dos de Cippora sa fierté éhontée de côté. Et pourtant, il était bien mort, elle en était sûre. Elle avait vu l’acier des orcs transpercer sa peau et sa chair, elle avait senti en son sein son dernier souffle brûlant de douleur. Elle retourna rapidement la tête, sa main se posa sur sa bouche et son long soupir ne fut pas de trop pour écarter les larmes de douleur que lui inspiraient ce souvenir, le plus sombre de sa vie.

Citation :
Ne paniquez pas si jamais vous faites vous-même des choses inexplicables : en entrant dans ce pensionnat, vous vous verrez doté(e) d’un pouvoir qui vous sera propre.
De plus, vous allez retrouver dans l’enceinte de cette prison, un ami que vous aurez oublié depuis quelques temps déjà, n’ayez donc aucune crainte si un animal vous parle, cela ne sera que votre alter ego astral.

Je vous souhaite de rester en vie et de toujours garder espoir.

Cordialement,
Periple Skye.

Des choses inexplicables ? Cippora en faisait déjà suffisamment au quotidien. La magie est une chose incontrôlable, et ce « Periple Skye » ferait mieux de le savoir, si elle dirigeait autant ce lieu qu’il semblait le penser. Et quel était donc cette histoire d’animaux qui « parlent » ? Tous les animaux parlaient, dans leurs propres langages, et il suffisait de les apprendre pour les comprendre. Comment un pareil ignorant osait-il utiliser le parler sacré des druides ?
Elle fronça des sourcils et passa au message suivant.


Citation :
Hello les nouveaux !
Skye a déjà tout raconté ci-dessus. Vous savez donc toute l'histoire, mais... Ne vous faites pas trop de souci ! C'est sûr, au début, l'extérieur nous manque et tout, mais ça passe vite, vous verrez. En attendant, nous sommes tous là, ensembles ! 'Faut se serrer les coudes ;D
Mon nom, c'est Kyoko Maeda. J'ai joint une photo de mes copines et moi, avec nos noms, histoire que vous puissiez avoir quelques visages en tête, et des personnes à qui vous adresser en cas de problème !
C'est le trio de la mort-qui-tue : moi, Chiara et Key. On organise souvent des fêtes, des soirées, des trucs, enfin voilà quoi. N'hésitez pas à venir nous voir, on pourra vous présenter du monde !

Kyoko M. <3

Cippora leva les yeux vers le ciel. Quel désespoir de voir une telle superficialité étalée ainsi. Pitoyable, certes, mais l’utilisation de sa langue la choqua moins. Parmi les rares amis qui l’entourèrent, il y avait cette semi-elfe, Shana-Kaïla, fille d’un grand seigneur, qui, malgré la grande sagesse que son éducation lui avait inculquée, possédait cette fougue qui sied si bien à une jeunesse dorée. Sans rien de plus qu’une drôle de moue, elle laissa son regard glisser sur le troisième et dernier message.

Citation :
Voyageur perdu, je n'ai que faire que tu sois enfermé ici.

J'écris ces mots pour vous apprendre ce qui se trame dans la forêt de ce pensionnat.
En effet, dans ces bois, se trouve un fantôme qui est devenu gardien de ce lieu mystérieux.
Ce fantôme n'est autre que moi-même. Je viens ici pour vous prévenir que si jamais vous vous en prenez à la moindre parcelle de ma terre ou a un de ses habitants, la dernière chose que vous verrez sera mon esprit en train de vous assassiner.
Que les choses soient claires : vous n'avez aucun intérêt à venir en ennemi chez moi.
Je vous indique aussi qu'il est fortement déconseillé de se balader dans la forêt en période hivernale, car si le reste de l'année, je protège les randonneurs des animaux de cette forêt, lors de ces périodes, j'autorise la chasse aux hommes.
Je pense avoir été clair et je vais donc m'arrêter d'écrire ici.

Le gardien de la forêt.

Cippora souleva un sourcil interpelé. Qui était donc ce « gardien de la forêt » ? Bien que s’attribuer un titre pareil relevait d’avantage de la frime que d’une preuve réelle d’intelligence, ses propos étaient extrêmement bien pensés. Elle appréciait sa froideur et sa franchise, digne d’un jeune druide. Qui était-il ? Etait-ce lui qui avait appris sa langue aux autres ? Ce nouveau personnage l’intriguait énormément.
Cependant, cela ne l’aidait guère à avancer dans l’épais mystère qui l’entourait. Elle se détourna du tableau et retourna auprès de Biewyn, qui se redressa innocemment. Une caresse sur son chanfrein suffit à redonner le sourire à Cippora. Elle devait découvrir ce qui se cachait dans ce lieu étrange. C’est donc à pas de velours qu’elle entreprit l’exploration de l’étrange manoir.




[Suite dans la Salle à Manger : La revanche des artistes]
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