Chapitre 1


Tsilla errait dans les landes. Ce jour-là, il y avait force brume et elle n'y voyait pas grand-chose. elle était profondément concentrée sur ses pensées.
Elle ferma les yeux.
Une femme.
Un bruit de pas.
Le cri.
Son sourire;Le sourire de la hyéne.
Au loin, un hurlement.
Le sang. Son goût dans sa bouche.../Sa gueule...
La lune.
L'homme
Couleur rouge.
Son effroi: pupilles dilatées, bouche tordue en un rictus agité de spasme.
Son odeur sur sa peau.../Son pelage...
Et l'unique pensée traversant son cerveau atrophié de bête... d'animal...
C'est moi qui l'ai tuée!

Tsilla se réveilla en sursaut. Elle se rendit compte qu'elle s'était endormie sur place. Elle était tombée, ce qui l'avait réveillée. Elle regarda autour d'elle. Elle ne connaissait pas cet endroit. Avait-elle marché en dormant? C'était bien possible. Après tout, elle était somnambule. La brume s'était épaissie. Impossible de retrouver son chemin ainsi. Mieux valait attendre le soir, où le vent chassait les nuages... Mais ce soir-là, c'était la lune des Chrecques. Tsilla ne devait pas rester dehors. Elle devrait retourner dans cette pièce sombre et attendre le matin, le rire au lèvre, les larmes aux yeux, le corps secoué de spasmes douloureux, à revoir les visions d'horreur de cet affreux soir... Tsilla eux un frisson. Elle ne voulait pas! Mais... -elle grelotta. Si elle ne le faisait pas, tout recommencerai, elle ne pouvait pas retenir l'envie de ce goût dans sa bouche.../ Non, sa gueule...
Elle se retourna avec l'intention de rentrer chez elle, et elle vit soudain qu'elle se trouvait devant un édifice étrange. Voilà la solution! Elle allait y entrer et demander à ce que l'on contacte son père...
Elle posa la main sur la poignée. Soudain une voix retentit au fond de son esprit.
"404 not Found."
Hein? Qu'est-ce que c'était? Il y avait quelqu'un derrière la porte? Et qu'est-ce que ça signifiait? Elle poussa le battant. Elle pénétra dans le hall luxueusement décoré. Une musique qu'elle connaissait...
Non! Pas cette musique!
L'air qui alimentait ses pires cauchemars ... Elle ne voulait plus l'entendre! Agrippant ses propres cheveux, elle hurla de désespoir. Un filet de sang coula de sa bouche. Ses yeux devinrent jaunes. Il était déjà trop tard. Elle s'écroula par terre, toussant et crachant du sang. Des poils poussèrent sur sa peau. Son corps agité de spasme tremblait de toute parts. Un froid glacial l'envahi. Son regard devint flou. Alors qu'elle perdait connaissance, elle vit l'animal qu'elle détestait tant se pencher sur elle. La hyène morbide responsable de tout cela. Un long rire nerveux parcourut la bête. Dans son esprit raisonna avertissement -ou la fatalité?
Blue Screen. Fatal Error.




Chapitre 2


Lorsque Tsilla se réveilla, la transformation était terminée. L'aube s'était levée et éclairait la pièce d'un doux halo de lumière dorée. L'animal qu'elle avait aperçu la veille n'était plus là. Était-ce un rêve? Une fantasmagorie de son cerveau privé d'air? En tout cas, elle était seule. Elle se releva lentement. Elle ferma les yeux et se remémora ce qu'il s'était passé.

L'animal.
Le rire.
La fatalité.../ La condamnation...
Le sang.
La solitude.

Elle sourit. Rien de grave n'était arrivé. La présence -peut-être imaginaire- de la hyène dorée qu'elle avait entraperçu l'avait-elle calmée? Toujours était qu'elle n'avait pas bougé. Elle devait rentrer chez elle: son père s'inquiétait sans doute. Elle saisit la poignée de la porte. La tourna. La poussa...
Rien ne se produisit. La porte restait obstinément close. Elle insista ; rien. La porte fermée ne produisait ni déclic rassurant, ni lumière indiquant que l'extérieur était bien là, accessible. Elle eut un hoquet. Que devait-elle faire? Bon. Il fallait se calmer. Elle allait chercher quelqu'un qui lui indiquerait la sortie. Soudain elle aperçu quelque chose: un tableau arbornt trois ost-it. Elle se dirigea vers lui et lu la prmière note.

Citation :

Si vous lisez ces lignes déposées sur ce misérable bout de papier, c’est que vous venez de commettre une grossière erreur, certainement la plus grosse de votre vie.

Je vous souhaite la bienvenue, en tant que pensionnaire, dans votre nouvelle et éternelle demeure. Ceci n’est nullement une farce de mauvais goût, je n’ai aucunement le temps de plaisanter, ni l’envie de rire. Vous allez bientôt vous rendre compte que cet endroit maudit vous retient prisonnier. Est –ce de la magie ? La réponse à cette question est oui. Si vous ne me croyez pas, tentez d’ouvrir la porte, n’hésitez pas, j’ai comme vous, désespérément tenté de sortir des centaines de fois, en vain.

Alors ? Convaincu(e) ? Bien…

Pour éviter une perte de temps colossale, je vais retracer pour vous les grandes lignes de votre nouvelle existence. Sachez que ce pensionnait étant magique, il va falloir vous résoudre a croire à tout, même aux faits les plus invraisemblables.
Ne paniquez pas si jamais vous faites vous-même des choses inexplicables : en entrant dans ce pensionnat, vous vous verrez doté(e) d’un pouvoir qui vous sera propre.
De plus, vous allez retrouver dans l’enceinte de cette prison, un ami que vous aurez oublié depuis quelques temps déjà, n’ayez donc aucune crainte si un animal vous parle, cela ne sera que votre alter ego astral.

Je vous souhaite de rester en vie et de toujours garder espoir.

Cordialement,
Periple Skye.

Tsilla commença a comprendre qu'elle avait apparemment fait erreur en venant ici... Au fur e a mesure que l'information transperçait son esprit, elle se sentit de plus en plus mal. Une terrible nausée s'empara d'elle. Elle tomba affalée sur le sol. La peur, la panique l'empêchaient de bouger ou de réfléchir. Elle aggripa ses cheveux, griffa sa peau, cria, pleura... Lorsqu'un long rire la fit sursauter. Elle se retourna. C'était la hyène de la veille. Elle riait et pleurait en même temps. Tsilla la regarda incrédule. La hyène parla soudainement:
"Erreur fatale mon amie. Blue Screen Fatal Error. Je t'attendais. Du plus profond de toi, je t'attendais."
Et, voyant l'expression horrifiée de Tsilla:
"Oui, je sais, ce ne son pas des retrouvailles formidables, mais ils faut faire face. On est toutes les deux coincées ici. Viens: on s'en va en exploration."
Tsilla sentit son corps se réchauffer. L'animal de son enfance était avec elle, et ses katanas aussi. Elle risquait de passer longtemps ici, autant prendre son aise. Elle se sentit tourner une page de sa vie. Elle était pâle comme la mort et avait envie d'un bon petit thé. Elle suivit la hyène dorée.
"Dit, chuchota-elle, tu reste avec moi?"

Tsilla avait marché derrière la hyène pendant un certain temps, tandis que cette dernière lui infligeait d'un ton désobligeant un certain nombre de commentaires sur la stupidité de son arrivée ici.
"Tu t'es encore mise dans les ennuis mon amie. Décidément tu est forte pour ça. La prochaine fois fais attention avant de rentrer n'importe où! Heureusement que j'étais là. Si tu savais depuis combien de temps j'attendais que tu te décides à venir! Tu sais que l'intérieur de ton inconscient est particulièrement sordide? Et d'ailleurs..."
Mais Tsilla n'écoutait plus. Il lui semblait que le couloir qu'elle parcourait lui était familier. Un instant plus tard, lez deux compagnes débouchaient dans le hall qu'elles venait de quitter.
"Ah, bravo! , clama la hyène qui semblait considérer que c'était de la faute de la jeune fille. Nous voilà revenues au point de départt."
Tsilla s'apprêtait à rétorquer lorsqu'elle entendit un grand bruit, suivi d'un "aie! aie! AIEUUUUUUHHH!" sonore.
Une jeune fille venait de tomber des escalier. Elle était plutôt jolie mais... comment dire...
"Mémoire insuffisante, document trop lourd."
C'était la manière de la hyène d'exprimer que la fille était dans un très léger surpoids. Tsilla la regarda et failli éclater de rire. Elle se contint tout de fois. Elle venait de se souvenir d'une phrase.
"Mais non, Obélix, tu n'est pas gros; juste un peu enveloppé!"
Cela lui rappelait un passé lointain. Elle tenta de saisir les bribes de souvenir qui passaient dans sa tête comme des flashs.
La femme.
Un livre.
Des images.
Des rires.
Et puis tout se brisa: le passé revenait de nouveau...
Le livre gisait par terre, déchiré.
Déchiré.
La poitrine;
Déchirée.
Son esprit.
Déchiré.
Sa gueule.
Ce goût...
Le livre.
Par terre.
Déchiré.
Blanc. Écarlate...
Et toujours la même phrase:
C'est moi qui l'ai tuée!
Elle tomba à genoux et se saisit le crane, les cheveux de ses mains. Mais rien n'y faisait. Elle revoyait peu à peu les cauchemars, le sang, les questions, les pleurs, la peur... Et ces longues nuits passées...
Son corps secoué de spasme et de sanglots, sa propre chair qui se déchire, le goût du sang en même temps que la douleur.
Elle se souvenait que la première fois elle avait jeté son corps et son désespoir contre la porte close, elle avait hurlé sa rage, cette trahison. Elle l'avait cru aimant mais il l'avait abandonnée! Elle avait toute la nuit jeté ses mains [ses pattes] contre la portes et griffé et frappé jusqu'à ce qu'on ne vit plus que deux moignons de chair sanguinolente et emplie de pleurs , de sueur, et d'autre chose encore bien plus compliquées à expliquer (des peurs peut-être?).
Le soleil se levant l'avait trouvée nue et en pleurs et blessée de toute son âme, sans conscience lorsque ses rayons éclairèrent pâlement la froide salle.

Tsilla s'était évanouie.

... Bon réveille toi, on a pas toute la nuit.
Quoi?
Tsilla ouvrit les yeux.Devant elle flottait des fils dorés. Elle tenta de les attraper mais ses bras étaient trop lourds. Elle cligna les yeux. Ce n'était pas des fils mais des cheveux. Elle cligna encore des yeux. La fille de tout-à-l'heure était penchée sur elle et la regardait. Tsilla se redressa vivement.
Et meeeerde! je me suis encore foutu la honte.
La hyène était non loin de là et discutait avec un chat blanc à grand renfort de miaulement et de rires idiots.
"Salut, dit timidement Tsilla. Euuuuhhh... tu vas bien?"
Elle tenta vaguement de sourire mais elle avait mal au dos et son sourire ressemblait plutôt à une grimace.
Quelle andouille, ce n'est pas elle qui vas mal!
Enfin, maintenant c'était trop tard, elle avait déjà posé la question.

Bof... J'vais jamais bien moi. Mais tu serai pas du genre a plus te soucier de la gueule des autres plutôt que de la tienne?
Tsilla ouvrit la bouche pour répondre mais la fille la coupa:
Dis la blonde, tu seras capable de te lever ou je dois te porter ?
Tsilla allait dire quelque chose, mais la fille, avisant que le ton montait entre les deux machins astraux, se mit à geuler:
VOUS POUVEZ PAS VOUS LA FERMER DEUX MINUTES ?!?
Dans le silence qui suivit, Tsilla prit la parole:
"Primo, je n'aime pas qu'on me range dans une catégorie comme "personne s'occupant des autre. Deusio, moi je suis pas "la blonde" mais Tsilla. Tertio, je suis pas faiblarde, pas besoin de me porter. Enfin voilà. Et toi, c'est quoi, ton nom?"

Tsilla hocha la tête. Oui, elle aussi était très contente de rencontrer quelqu'un ici, oui, elle pouvait se relever et oui, elle savait ce qu'était ces animaux.
Elle sera la main de la dénommée Baddy et répondit:
"Apparemment, ces bestioles sont des animaux qu'on a oubliés et qui reviennent à présent. Ça s'appelle des... " Elle jeta un œil au panneau d'affichage dans son dos. "Des Alter-Ego Astraux. Sais pas ce que c'est, mais c'est zarbi."
La hyène, mécontente, la poussa du museau, ce qui eu pour seul effet de la faire avancer d'un pas.
"Bon, décida Tsilla, je cherche un endroit pour bouffer quelque chose, Nya-Nya m'a fait courir toute la journée -autre coup de museau de la hyène- et moi j'ai rien mangé depuis hier midi. Tu viens avec moi?"

Au pire... On se partage ce sandwich de régime... C'est ma très chère maman qui me l'a mit là.
Pfft, souffla la hyène, venez donc vous tous. Je sens l'odeur d'une cuisine et ce sera mieux qu'un vieux sandwich.
Tsilla se mit en route derrière la hyène et soudain se retourna vers Baddy:
Ça ne te fait pas bizarre de penser que tu ne sortiras plus jamais d'ici? Moi je pense à mon père et ...
Puis elle resta interdite. Son père. Son père adoptif. Elle se rendait soudain compte qu'elle ne le verrait jamais plus. Son portable chez elle, aucun moyen de joindre l'extérieur. Elle venait juste de comprendre ce qu'impliquait son entrée ici. Sa vie était finie. Elle se demanda comment, en telles conditions, elle pouvait chercher de la nourriture et discuter avec des inconnus.Ele refoula ses mauvaises pensées qui, certes jutes, ne l'aiderait pas à reprendre sa situation en main.
Allez, tu viens?, lança-t'elle à Baddy.


HRP: il faudrait continuer le topic ICI ou LA ...

HRP: On peut continuer dans la cuisine nan?

Je te laisse le faire ^^.