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 Un pied dans la m* (Neõ)

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Un pied dans la m* (Neõ) _
MessageSujet: Un pied dans la m* (Neõ)   Un pied dans la m* (Neõ) Icon_minitimeLun 6 Sep 2010 - 20:45

(Quel poésie dans ce titre ! *ö*)

MÉFIANCE. Selon le dictionnaire, ce sentiment cause une disposition à se méfier – non, sans blague ؟ – à soupçonner. C'est la crainte d'être trompé. Bien que je trouve ces pavés pleins de mots souvent trop évasifs, c'est ce que je ressens à l'égard de ces quatre murs derrière la porte. Je viens de l'entrouvrir, et celle-ci me laisse voir une chambre qui ressemble à une rêverie. Une chambre véritablement spirituelle. L'âme y prend un bain de paresse, aromatisé par le regret et le désir. Vous avez reconnu-là les mots-même de Charles Baudelaire. Même s'ils viennent d'un type qui a faillit assommer – volontairement – un vitrier à coups de pot de fleurs, ils sont ceux qui décrivent le mieux l'impression qui se dégage de ce monde trop tentant, ce rêve dan lequel je m'apprête à m'embourber.

Ce que je vois, c'est un salon. Celui de mon chez-moi. Le premier. Pas celui de 12 ou 15 m² de ma maison de village, non ; celui qui y entrait tout entier deux fois et servait aussi de salle à manger, celui de l'appartement qui avait fait le décors de ma toute petite enfance. D'ici, alors que seul un de mes pieds a enjambé le seuil, je peux flairer cette odeur légère mais animale de chien de salon ; celle aussi de cette fine poussière sèche frappée de soleil et qui se glisse jusque dans les coussins. Puis il y a les sons. Les clinquements de la vaisselle, les rires d'une enfant, les babillages de fond des adultes. Une petite fille joue sur le carrelage, dont elle frappe les larges dalles. Elle y toque comme s'il s'agissait de portes.

J'en viens à regarder mon propre pied, sur ce carrelage.
Dans cette pièce.
Dans la merde, quoi.

Je perçois un soupir. Vif. Fort. C'est une inspiration de surprise. Je lève le nez vers cette fillette, cachée derrière la porte. Elle me dévisage, curieuse. Elle a ces grands yeux ; les miens. Et sa bouche dessine peu à peu ce sourire sincère ; lui, par contre, il n'est plus à moi depuis longtemps. Un chien aboie et accourt. Je reconnais cette face écrasée, ce poil fauve, ce masque noir. Mais sa vue me paralyse : quelque chose cloche, dans ce tableau. Et je le trouve : jamais Harry n'aboyait sans raison. Et ces raisons se réduisaient à un enfant maladroit qui le piétine, un berger allemand qui l'éventre.
Jamais Harry n'aboierait sans raison.
Et surtout pas pour dire bonjour.
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Un pied dans la m* (Neõ) _
MessageSujet: Re: Un pied dans la m* (Neõ)   Un pied dans la m* (Neõ) Icon_minitimeJeu 16 Sep 2010 - 20:44

    { Yume da... }

    Neõ crapahutait encore comme à son habitude dans l'immense internat, habitude qu'il avait bien été obligé de prendre au fil des siècles. Ce fut surtout les cent-trente premières années qui furent difficiles. Le temps semblaient s'être suspendu et la vie inutile. D'autant plus qu'en raison de son étrange pouvoir, Neõ était dans l'incapacité de parler à la plupart des pensionnaires. Dès lors qu'il obtint cet horrible handicap, qui s'avérait parfois être un atout, il avait mené une vie solitaire et s'était peu à peu endurci. Du petit garçon fragile et timide il était passé au garçon secret, manipulateur et parfois vicieux. Oui, il aimait faire peur aux gens, les rumeurs qui couraient sur lui, son espèce d'omnipotence dû à son pouvoir. Mais oui, il se sentait seul . C'était le revers de la médaille. On ne peut pas tout avoir.
    Cependant, après ces cent-trente premières années, le temps filaient ou plutôt il n'existait plus. Il n'y avait plus de notion d'heure, de jours, d'années...
    Tout se ressemblait désormais,il faisait les même choses du matin au soir, jours après jours.
    Il trouvait un certain divertissement à accueillir les nouveaux venus, c'était sa tache et ça l'occupait. Il pouvait un peu parler à cette occasion.
    Au début, il avait craint que le silence pesant dans lequel il vivait ne le rende fou, mais finalement, il était juste devenu taciturne. Ou alors n se rendait-il pas compte qu'il était barge ? Peut être.... Après tout...

    Étrangement, il attendait toujours la mort.... Est-ce qu'elle viendrait un jour ? C'était triste de penser que l'on allait errer et s'ennuyer de cette manière à jamais. Pour l'instant ç allait, mais qui sait ce que son mental d'humain lui réservait ?
    Oui Neõ était misanthrope et n'aimait pas se "classer" avec les humains. Même s'il était différent, il avait tout de même les mêmes faiblesse que ces individus bien souvent détestable, dénués d'intérêts et d'intelligence. Les humains.... Est-ce qu'il avait commencé à les détester avant ou après avoir obtenu son pouvoir qui lui permettait d'en observer tous ses bas instincts ? De combien de complots débiles et petits avait-il était témoins ? Il ne se souvenait pas, il ne se souvenait plus. Cela remontait à bien trop loin.
    Qu'importe tout ce blablatage inutile ! Le fait est qu'à présent, le jeune garçon se balade de l'internat qui ne voit qu'avec des couleurs ternes verdâtres en raison de son pouvoir morbide. Il avait beau le parcourir depuis des siècles, ce lieu ne cesserait de l'étonné ! Les pièces changeaient en permanence de disposition, et certaines avaient des pouvoirs très spéciaux. Les personnes qui entraient dans ces pièces étaient des plus intéressantes à observer car les pièces révélaient bien souvent leurs pensées, leurs sentiments...
    Cependant, en entrant dans ces pièces, Neõ devait bien faire le vide dans son esprit afin de ne pas influencer la pièce et garder les images de la personne qui était à l'intérieur.
    En cette journée aussi morne que les autres, il avait décidé de suivre une jeune fille dans la salle Yume. Il veillait à rester assez loin pour que la Dark Hour ne l'atteigne pas et qu'elle ne soit pas Transmogriffée. Elle se serait alors transformée en cercueil et le temps ce serait arrêté, et lui aurait du s'éloigner pour que tout revienne à la normale et par conséquent aurait perdu de vue la fille et avec elle une occasion amusante d'observation du comportement humain.
    Il la laissa rentrer seule pendant quelques instants dans la salle avant d'y entrer lui même et d'y suspendre le temps.
    Il examina les lieux, devenu un peu morbides a cause de son pouvoir. Il avait appris à voir les lieux tels qu'ils étaient sans la modification que faisait la Dark Hour. Il enlevait le sang des murs, transformait les nuances de gris en couleurs correspondante et oubliait l'atmosphère pesante.
    Il était dans ce qui semblait être un appartement assez étroit d'ailleurs. Au milieu de la salle se tenait un cercueil debout : la fille à qui appartenait le rêve.

    Neõ sursauta brusquement lorsqu'il sentit quelque chose lui froler les jambes. Un chien. Pourquoi il bouge ? Il échappe à la Dark Hour ? Quel est ce pouvoir... Et il comprit enfin. Le chien appartenait en partie aux rêves, ce qui lui permettait de passer outre les barrières de la Dark Hour s'appliquant à la réalité.
    Cette surprise le déconcentra le temps d'une demi seconde mais c'était trop tard. Les pensées avaient filées, et inconsciemment, il avait transmis son rêve à la salle.
    Il resta un moment en suspens, s'arrêtant de respirer. La salle n'avait pas changée. Il relâcha son souffle en pensant qu'il l'avait échappé belle, quand soudain le cercueil au milieu de la pièce éclata en morceaux de lumières sans qu'il ne l'ai décidé. Commençait-il à maitriser son pouvoir ? Non... Le rêve... SON Rêve, c'était de ne plus être seul. Même s'il n'aimait pas le penser.

    Ses yeux s'écarquillèrent et son cœur s'accéléra lorsque la jeune fille se remit en mouvement. Elle allait le voir. Elle se retourna, et Neõ recula brusquement jusqu'à se cogner, dos au mur, effrayé. Ses yeux durs et ironiques s'étaient mués en de grands yeux écarquillés d'enfants.
    Le chien ne cessait de lui aboyer dessus, ajoutant à son angoisse et à sa panique intérieure. Son aura sombre et morbide devait énerver le chien. Il n'osait pas bouger et reporta son regard sur la fille, parlant d'une voix hésitante.

    « Je.... Je suis désolé ! »

    Son rythme cardiaque avait atteint sa vitesse de pointe, et il lui semblait que le sang qui battait aux tempes allait la faire éclater.

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Un pied dans la m* (Neõ) _
MessageSujet: Re: Un pied dans la m* (Neõ)   Un pied dans la m* (Neõ) Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 17:22

Un soupir. Vif. Fort. C'est une inspiration de surprise qui m'ébranle. La pièce sous mes yeux s'est transfigurée.
Plus de son. Plus de lumière. Plus de petit moi. Mais le chien, toujours. Je l'entends, mais ne le vois pas. Où est-il ? Plus sur le carrelage devant moi, face au seuil. Il donne toujours de la voix. Mais cette fois, une voix de colère. Où est-il ?
Je me tourne et me retourne, le cherche alentour dans ce décor de silence. Plus de bruit de vaisselle, plus de potins d'adultes qui percent la fine poussière, plus de rouge, ni même ce doux doré. Juste du vert. Du noir. Et cette teinte fauve, cette petite tache que fait le Chien sur ce tableau. Plus d'odeur non plus. Toute la chaleur du monde a déserté la salle. Les aboiements résonnent, rebondissent dans ma tête où ils trouvent échos, comme jamais ils n'auraient pu le faire ici, maintenant : dévorés par le silence.
Et il y a l'Autre.

Presque famélique. Les cheveux noir animal. Il est tellement différent de ce que j'ai cru voir ici. Est-il lui aussi tiré de ma mémoire ? Est-il lui aussi une création de ces murs ?
J'en sais rien.
Et ça le fout mal de ne pas savoir comment réagir dans un monde aussi mort que celui-là. Noir, glauque, maculé de ces taches sombres – sont-ce du sang ? – au sol, aux murs. Je lance à l'inconnu un regard méfiant et sauvage. Quelque part, pourquoi lui ferais-je confiance ? N'est-il pas apparu comme par magie ? Il est dans le fond de la salle, sans que je l'ai vu ou senti passé près de moi ! Et pourtant... ça ne ressemble pas au Pensionnat : Harry était revenu à grands coups de casseroles ; ce tableau s'est dressé en douceur. Ce voile qui d'un coup écrase mon Idée ; ce petit objet qui est le seul à en subsister comme tout près de bouffer la jambe de M. Personne. Avant de retourner à lui, j'observe le couloir derrière-moi. Surprise ! Il échappe au sort qui comprime cette pièce : il s'agit belle et bien du couloir que j'ai quitté (cette horreur orangeasse qui lui sert de tapisserie a l'avantage d'être inoubliable).

Je le dévisage. Fronce les sourcils.
Il a peur, ce perturbateur. On l'entend à sa voix. On le voit à ses yeux. Yeux que l'adrénaline dilate abusément.
Mon regard passe du carlin à l'Autre, de l'Autre au carlin.
Que croire ?
Qui croire ?

Sans le savoir, j'ai posé mon pied gauche près du droit. Je suis maintenant dans la salle.
La porte se claque derrière-moi. Je suis maintenant enfermée dans la salle. Et avec une bien étrange sensation de déjà-vu. Ce que je vois et comprends me retournant a fini de me donner raison : ha ! plus de porte. Je ne m'y attendais pas, à celle-là.


[hs] Désolée du retard ! ^^' [/hs]
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MessageSujet: Re: Un pied dans la m* (Neõ)   Un pied dans la m* (Neõ) Icon_minitime

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