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MessageSujet: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeDim 28 Nov 2010 - 15:20


Il devait trouver de quoi en fabriquer un nouveau, c'était la premiére pensée de Mathias par cette matinée pluvieuse.

Il devait fabriquer un nouveau violon. Quand il n'en avait pas, et qu'il ne pouvait pas en jouer, il se sentait mal à l'aise. Bon en même temps il fallait être honnête, il se sentait presque tout le temps mal à l'aise. Mais est ce que c'était une raison pour se priver de ce qu'il aimait réellement? Que nenni, voyons. Et puis, malgré tout ce qu'il s'était passé à son arrivée dans le coin, il n'avait toujours pas beaucoup d'indications sur ce qu'il devait faire maintenant. Kivat suivait son maître, de loin en voletant légérement au dessus de sa tête. Il n'avait pas l'air fatigué, se disait Mathias. Cette chauve souris était vraiment la même que d'habitude, gagner un véritable corps ne l'avait pas arrangé. Maintenant qu'il pouvait taper et mordre son compagnon chaque fois que l'envie lui prenait, Mathias ne pouvait pas dire qu'ils étaient encore tout à fait amis. Ou peut être que si? Les meilleurs amis du monde ne se chamaillent t-ils pas de temps en temps? Mathias n'en savait fichtrement rien en réalité. Il n'avait jamais eu de véritable ami, en fait il n'était pas sûr d'avoir déja adressé plus de vingt mots à une autre personne que sa mére, ou que Kivat quand celui ci était encore un fruit de son imagination. Dailleurs, il aurait peut être préféré qu'il le reste. Même si à présent la chauve souris possédait une volonté propre, quand elle n'était qu'une image de l'esprit solitaire du jeune lutier, elle était toujours de l'avis de ce dernier. Ou alors, de l'avis qu'il voulait que Kivat soit. Normal, après tout il n'était qu'une partie de son esprit. Mais maintenant, c'était autre chose. L'ami imaginaire était devenu quelqu'un de tout à fait capable de penser par lui même et de prendre des initiatives tout seul. Très sincérement, Mathias le remerciait car au fond, Kivat Bat troisiéme du nom ne cherchait que le bonnheur de son ami et créateur, mais il était parfois tellement tête brûlée que Mathias se demandait pourquoi son alter ego n'était pas quelque chose de plus doux. C'était censé être son alter ego, non? En quoi diable une chauve souris impulsive et en plastique pouvait bien lui ressembler? Mathias n'en savait fichtrement rien. Si il avait été un animal, il s'était toujours imaginé dans la peau de quelque chose de beaucoup plus pacifique qu'une chauve souris... Une loutre, ou une marmotte par exemple. Même pas quelque chose pourvut de griffes ou de cros... Kivat avait des dents lui, et dailleurs il n'hésitait pas à s'en servir. Mathias s'était fait mordre au total trois fois, alors qu'il n'était arrivé dans le pensionnat que depuis quelques heures à peine. Bien évidemment, il n'avait parlé avec personne d'autre que son chyroptére. C'était bien plus simple de parler avec lui que dans le "monde exterieur" dailleurs. Quand il parlait à Kivat depuis cet endroit, personne ne se retournait vers lui en le dévisageant ou en riant bêtement dans leur coin... Maintenant que la Chauve Souris était bel et bien réelle, au moins personne ne pouvait lui reprocher de s'adresser à lui. Et puis, Kivat n'était pas la créature la plus bizzare du coin, loin s'en faut. Plus Mathias marchait dans les couloirs, plus il croisait de personnes qui parlaient ou s'amusaient avec des animaux bien plus étranges. Enfin... Peut être pas remarque. Kivat avait beau être une chauve souris, ou tout du moins semblait l'être, il était composé d'une matiére assez étrange. Il aurait été compliqué de dire si l'alter ego du jeune violoniste était un vrai animal, il ressemblait plus à une machine ou à un jouet pour enfants. Enfin, il bougeait et parlait tout de même, c'était quelque chose d'assez étrange. Surtout pour une chauve souris. Mais cela n'étonnait guére Mathias au final. Retrouver Kivat dans ce coin aussi bizzare ne l'avait pas plus surpris que cela, après tout il était peut être en train de devenir fou. Et d'imaginer tout cela pour se dire que sa vie pouvait vraiment prendre un nouveau départ.

Enfin, pour l'instant il lui fallait surtout un violon. Mathias continua d'avançer, quand son regard tomba sur un beau piano qui trônait dans la piéce où il se trouvait. Un piano... Mathias était lutier et violoniste, pas pianiste. Pourtant, il savait jouer quelques morceaux sur l'instrument au clavier. Il était loin d'avoir le niveau qu'il avait en violon toutefois, très loin même. Mais il s'en sortait plutôt correctement. Comme un amateur, en somme. D'un tout autre niveau que le violon, qu'il pratiquait quasiment au niveau professionel en fait... Le jeune homme regarda le bel instrument, puis chercha autour pour vérifier rapidement si il n'y avait pas un violon quelque part. Bah, si il y'avait un piano, aucune raison pour qu'il n'y ai pas de violon, non? De toutes maniéres, il pouvait toujours en fabriquer un avec les piéces de l'ancien... Ah, mais c'est vrai que les piéces étaient restées de l'autre coté de la porte... Zut. Pour un peu, Mathias aurait presque retenté de sortir pour retourner chercher les piéces, ou mieux, un autre violon, et serait ensuite revenu. Il ne voulait pas retourner de l'autre coté de la porte, il se sentait mieux ici, même si Kivat pouvait le mordre réellement. La chauve souris dorée se placa sur le clavier du piano, se servant de ses ailes étranges pour tourner les partitions qui s'y trouvaient. Mathias jeta un rapide coup d'oeil, recconaissant un morceau de Frédéric Chopin qu'il avait l'habitude d'interpréter à l'école lorsqu'il restait en salle de musique pour jouer des instruments qui s'y trouvaient. Il relut la partition, et se remémora la mélodie rapidement. Bah, un violon devait bien se trouver quelque part, non? De toutes maniéres, il lui suffisait d'un peu de bois et de quelques cordes pour en fabriquer un nouveau. Après, il fallait aussi le vernis, pour cela certains ingrédients auraient été necessaires... C'était peut être le plus facile, une blatte ou un ver de terre faisait souvent un bon ingrédient pour faire le vernis. C'était important le vernis dans un violon, il ne fallait pas le négliger. Enfin... Le jeune lutier regarda à droite, puis à gauche, se demandant si quelqu'un lui en voudrait si il se mettait à jouer un peu de musique. Il haussa les épaules, estimant son niveau assez haut pour satisfaire un auditoire d'amateurs. Il s'asseiya donc tranquillement sur le siége en face de l'instrument à queue, avant de poser ses doigts dessus, inspirant profondément. Kivat, de son coté, cherchait encore autour de la piéce quelque chose qui pourrait aider son maître dans la recherche du violon. Les gens seraient peut être étonnés de voir une chauve souris dorée en plastique voleter au dessus d'eux à la recherche d'un instrument de musique. Mathias, pour sa part, s'étira rapidement les mains, relut une derniére fois la partition pour être certain de ne pas se tromper en la jouant, et commença son morceau. C'était une mélodie qu'il maîtrisait, pas de panique à avoir. Chopin était son pianiste préféré. En revanche, demandez lui de jouer du Beethoven ou du Mozart sur l'instrument au clavier, et il en serait bien incapable....
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• Pouvoir : Son reflet a une volonté propre; maintenant, il arrive même à lui piquer sa place pour un temps limité.
• AEA : Un marcassin qui a tendance à se définir comme un preux chevalier et qu'il évite le plus possible.
• Petit(e) ami(e) : Il se demande si « ça » compte, en fait.

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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeMer 1 Déc 2010 - 22:51

Soren avait froid, et aurait donné n'importe quoi pour s'en aller. Il ne se plaisait pas ici, et ce verdict s'était imposé à son esprit au bout de quelques heures à peine passées au sein de ce pensionnat dont on ne pouvait prétendument pas ressortir. Il avait rencontré une jeune fille en arrivant, Raphaëlle, mais l'avait quittée au bout d'un certain temps, ne désirant pas craquer en sa présence. Il était bien doué pour jouer les forts, Soren, mais quand les yeux crient au secours, le visage s'en sort tout de suite moins bien, même lorsque l'on est emprunt d'une admirable détermination. Poussant un soupir à fendre l'âme, le jeune homme aux cheveux dorés s'appuya contre un mur, ne cherchant pas même à savoir où il pouvait bien se trouver. L'endroit lui importait peu, de toute façon, il aurait réussit à se perdre dans tous les cas. Levant de grands yeux tristes au plafond, il plongea une main dans la poche de son manteau noir, en sortant la photo de sa famille, la seule chose qu'il avait réussi à prendre avec lui lorsqu'ils avaient du s'échapper de chez eux. Plus que le fait d'être enfermé ici pour l'éternité, c'était de ne pas savoir ce qui était arrivé à ses parents qui l'angoissait tellement. Il avait bien vu ces hommes armés, juste derrière eux, et il avait peur qu'ils aient réussis à rattraper ses parents après qu'il soit entré dans cette tour. Il aurait tant voulu qu'ils viennent avec lui, il le jurait, il n'avait jamais voulu les abandonner! Il se sentait si coupable d'être là, sain et sauf, alors qu'eux étaient peut-être...Coupant court à ses pensées, il enfouit de nouveau la photographie dans sa poche, se laissant lentement tomber le long du mur jusqu'au sol froid qu'il ne sentit de toute manière pas. Ramenant ses genoux contre sa poitrine, il se demanda ce qu'il allait pouvoir faire maintenant qu'il était seul, et perdu par dessus le marché. Y avait-il un seul endroit en ce maudit manoir qui puisse lui paraître accueillant? Le pourquoi du comment était-il arrivé en ce lieu ne cessait de le hanter, et le jeune homme peinait à retenir ses larmes à présent. Il essuya bien vite celles qui tombaient sur ses joues, mais à quoi cela servait-il? Elles étaient de nouveau inondées la seconde d'après. Poussant un soupir pour se calmer, il serra ses poings en remarquant qu'il était bel et bien seul dans ce couloir qu'il ne connaissait pas. Il était seul, oui, et cette perspective ne faisait que rajouter à son angoisse. Il voulait être seul, puis il avait peur de se retrouver seul...Ah, il ne savait même plus ce qu'il voulait.

Alors que Soren, toujours assis à terre, broyait du noir, il entendit une mélodie parvenir jusqu'à ses oreilles. Relevant son visage, il tourna sa tête de droite à gauche, cherchant la source de ce son à demi étouffé. Il l'entendait à peine, mais même de là, il était certain que c'était du piano. Quelqu'un jouait du piano. Se relevant en titubant, essuyant les dernières larmes qui avaient roulées sur ses joues rougies, il tendit l'oreille, suivant la faible mélodie du mieux qu'il le pouvait. Le piano. Il aimait plus que tout jouer du piano. Sa mère et son père avaient appris à en jouer, et c'est donc tout naturellement qu'ils l'avaient appris à leur fils unique. Un savoir qu'il tenait d'eux, et maintenant que Soren y pensait, un deuxième souvenir qu'ils lui avaient laissés en partant. Serrant contre lui son manteau, ne désirant pas que cette étoile honteuse accrochée à son veston soit visible, avec son short de la même couleur que son manteau et ses chaussettes blanches, il avançait aussi vite que ses jambes lui permettaient. Une fois arrivé près d'une porte à demi-entrouverte, la mélodie se fit plus forte, et Soren su immédiatement que c'était de là qu'elle s'écoulait. Prenant sur lui, le jeune homme ouvrit doucement la porte, qui ne fit aucun bruit sous sa pression.

Ce qu'il découvrit en ouvrant cette porte lui fit ouvrir en grand ses yeux bleus. Il n'y avait pas de mots pour décrire cet endroit tant il était magnifique, et jamais le jeune Allemand n'avait vu de pièce plus gracieuse et élégante que cette dernière. Promenant son regard clair sur ce qui l'entourait, il repéra bien vite le piano à queue devant lequel un jeune homme était assis et jouait. Attendant qu'il ai finit de jouer pour prendre la parole, estimant que c'était là la moindre des politesses que d'écouter quelqu'un jouer dans le silence et parler une fois le morceau terminé, il fit, sa voix s'élevant dans l'air, douce et mesurée comme celle de quelqu'un ayant longuement hésité avant de parler, ce qui était plus ou moins le cas d'ailleurs:

« Tu as bien joué. C'était du Chopin, n'est-ce pas? »

Soren ne savait pas qui était ce jeune homme. Était-il dangereux? Avisant une drôle de bête dorée qui voltigeait à travers la pièce, il serra un peu plus son manteau contre lui. Il ne faisait pas froid, mais il ne voulait pas l'enlever. Se mordant légèrement la lèvre inférieure, il attendit une réaction de la part de son interlocuteur.
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeJeu 2 Déc 2010 - 11:19

Mathias était avant tout, un violoniste. Néanmoins, sa profonde admiration pour le compositeur Polonais Frédéric Chopin l'avait amené à apprendre à jouer ses mélodies sur l'instrument du piano. De ce fait, il n'avait pas sut resister à l'envie de jouer un peu de cette musique si profonde et qui lui correspondait tellement, lorsqu'il avait vut ce piano. Malgré tout, même si il vouait un respect intégral envers Monsieur Chopin, Mathias savait très bien que le violon représentait bien plus pour lui que le piano. Certes, il savait jouer quelques musiques sur le clavier de touches blanches et noires, mais c'était avec un archer entre les mains et la joue collée sur le bois d'un violon qu'il se sentait réellement vivant. Il avait toujours eu l'impression que jouer du violon le rapprocherait de sa mére et de son pére. Enfin, plus de son pére. Sa mére ne savait pas formidablement bien jouer du violon, Mathias s'était donc dit qu'il devait tenir son talent à l'instrument de son pére. Cela avait déclenché chez lui de nombreuses reflexions, notamment sur l'identité du mystérieux géniteur. Etait t-il un musicien de renom? Etait t-il quelqu'un pour qui le violon représentait toute sa vie? Etait t-il un de ces membres d'une fanfare tellement populaire que même la bourgeoisie locale louait leurs services réguliérement? Mathias avait échaffaudé des miliers de scénariis possibles concernant l'identité de son paternel, mais aucun ne lui semblait plus plaisant que ceux qui l'associaient à l'instrument à cordes. Tandis qu'il continuait de jouer la mélodie Polonaise, Mathias se demanda intérieurement si ses parents seraient heureux maintenant qu'il avait disparut. Il l'avait entendu de la bouche de sa mére elle même: elle n'avait jamais voulut de lui. Il ne la detestait pas pour autant non, pas plus qu'il ne detestait son pére dailleurs. Au contraire, il avait beaucoup d'admiration pour sa mére qui s'était occuppée de lui tout ce temps à la sueur de son front, et aussi pour son pére qui malgré son statut de riche personnage, avait trouvé le courage de venir aimer une simple villageoise. Il les admirait beaucoup oui, et en même temps avait honte d'être leur fils. Le rejeton d'un couple aussi admirable aurait dût hériter des mêmes qualités. Toutefois, ça n'était pas le cas de Mathias. Selon son propre avis, le jeune homme était faible, souffreteux, chétif et peureux. Son seul talent réel semblait résider dans le violon, c'était sans doute pour cela qu'il appréciait autant en jouer en fait. Ou en partie tout du moins. Bien sûr, il ne s'agissait là que d'un avis complétement subjectif. Un observateur externe n'aurait jamais dit de Mathias qu'il était chétif. Loin s'en faut, Mathias n'était peut être pas un athléte de haut niveau, ni même de niveau moyen, mais son corps était loin d'être chétif. Il n'était jamais tombé vraiment malade, n'avait jamais eu d'os ou de membres dans le plâtre, et avait même été capable de casser l'os d'un bras de cet imbécile qui avait osé insulter sa mére. A ce souvenir, Mathias eu un léger retard dans sa mélodie, qu'il compensa en le dissimulant par un petit raclement de gorge. Il n'aimait pas quand la musique était perturbée, cela lui donnait l'impression d'être aussi incapable de jouer correctement. Si même à cette activité il devenait minable, il n'aurait plus aucun talent. Kivat, comprenant les pensées de son maître, se rapprocha de ce dernier, affichant un air mécontent. La chauve-souris n'aimait pas que Mathias se morfonde. Même lorsqu'il n'était qu'une projection astrale de l'inconscient du jeune homme, Kivat avait toujours été le vecteur qui donnait à Mathias la confiance qui lui manquait. Car oui, Mathias Cronqvist manquait cruellement de confiance en lui. C'était sans doute pour compenser cela que son ami imaginaire était aussi sur de lui. Kivat aurait put se retrouver en face d'un Tyrannosaure qu'il n'aurait pas bronché. Et si la necessité l'aurait voulut, la chauve souris dorée n'aurait pas hésité à mordre à pleines dentes l'adversaire, quel qu'il soit. En cela, Mathias admirait aussi son AEA. Parfois, tout du moins.


Il faut dire que depuis qu'il était arrivé dans cet étrange bâtiment, Mathias éprouvait souvent des sentiments controversés envers son Alter Ego Astral. Il l'admirait pour son assurance et son courage, mais le trouvait aussi parfois trop téméraire et qui ne réfléchissait pas assez. En fait, on aurait dit l'exact opposé de Mathias dans un sens. Là où le jeune Lutier était un adolescent calme et paisible, timide et renfermé, qui préférait baisser la tête chaque fois qu'on lui adressait la parole, Kivat était une tête brulée, qui avait visiblement beaucoup d'années d'experience derriére lui (ou du moins c'est ce qu'il semblait) et qui faisait toujours face de front. En réalité, Kivat incarnait plus où moins l'inverse de Mathias sur le plan personel. Il n'avait aucun défaut de son maître, mais aucune qualité de cette origine là non plus. Et cela s'appliquait inversement pour Mathias, qui n'avait aucune qualité de Kivat, mais qui n'en avait guére les défauts non plus. L'idéal aurait été de pouvoir fusionner avec lui, peut être que cela aurait résulté d'un être humain normal. Ou pas. Mathias fronça les sourcils, accélérant un peu ses doigts à mesure de sa mélodie. Fusionner avec Kivat? La premiére chose qui lui vint à l'esprit serait qu'ils auraient l'air bien ridicules...! Kivat était une chauve souris dorée, constituée d'une matiére très étrange. Mathias était un jeune homme doté d'un corps plutôt bien constitué mais qui restait très timide et de ce fait, qui se comportait comme si il voulait n'être qu'une petite souris se faufilant entre les pieds de chaises d'une salle à manger. Le resultat d'une telle combinaison aurait donné quelque chose de physiquement grotesque, il l'aurait parié. Un homme au dos voûté, avec des ailes bizzares dans le dos? Dans un sens, la vision le terrifia. Il fut encore plus apeuré lorsqu'il se rendit compte que cette vision le représentait lui. Tout du moins à moitié. Rien que la présence des ailes lui donnait un air proche du démoniaque. Tiens, Mathias n'y avait jamais songé, mais c'était vrai que Kivat pouvait avoir l'air effrayant. Du moins dans un sens. Mathias fit de son mieux pour chasser cette image désagréable de son esprit, souriant légérement à Kivat qui le regardait l'air à mi-chemin entre l'inquiétude et la sévérité. Le jeune Lutier poursuivit la mélodie, jusqu'a arriver au terme de cette derniére, n'ayant pas remarqué ce qu'il se passait dans la piéce. Il faut dire que si il parvenait à jouer à un niveau plus que correct les mélodies de Chopin au piano, le fait qu'il ne soit pas pianiste autant que violoniste le forçait à se concentrer méticuleusement sur chaque touche qu'il devait pousser. De ce fait, il fut assez surpris par la présence d'un jeune garçon, probablement du même âge que lui en fait, qui se trouvait là. Il n'était pas très grand ce jeune homme, toutefois il avait un visage agréable à regarder. Ce qui dans un sens, ne fit qu'intimider encore plus Mathias, qui enfonca légérement sa tête sur ses épaules pour tenter de se faire plus petit.



« Tu as bien joué. C'était du Chopin, n'est-ce pas? »

Mathias haussa les sourcils, étonné. Alors, il l'avait entendu? Zut, il n'aimait pas trop qu'on l'écoute jouer, que ce soit du piano ou du violon. Il faut dire qu'il avait très peur d'être critiqué. La musique était plus où moins tout ce qu'il avait pour le rassurer, Kivat mis à part. Alors essuyer des remarques désobligeantes sur sa façon de jouer le terrifiait. Néanmoins, il semblait que le jeune homme aux cheveux blonds ai apprécié la musique. Mathias esquissa donc un sourire timide, baissant un peu plus la tête en la hochant pour confirmer qu'il s'agissait bien d'une mélodie composée à l'origine par Frédéric Chopin. Kivat vint immédiatement se placer à coté de son maître, lui soufflant quelques paroles à l'oreille. Des conseils, devenir ami avec ce jeune garçon, apprendre à le connaître. Cela pouvait se révéler très utile dans un endroit comme celui là. Voletant doucement à quelques centimétres de la tête de Mathias, Kivat se tourna ensuite vers le jeune homme aux yeux bleux, puis s'approcha de lui en volant doucement, pour ensuite le détailler de la tête au pieds en voletant autour de lui.

"Evidemment qu'il joue bien! Il aime beaucoup Frédéric Chopin, tu sais. Je pense que c'est parce que l'un comme l'autre, ils ont tout deux eu une existence assez difficile. Tu as l'air de t'y connaître un petit peu, non? Recconaître le compositeur juste en entendant la mélodie, c'est signe d'une oreille éclairée."

Fier de son petit exposé, Kivat arbora un petit air suffisant et pompeux. Il faut dire qu'il avait toujours été très cultivé, retenant absolument tout ce que Mathias ne parvenait pas à se rapeller lors de ses leçons. Un peu comme si la chauve souris pouvait tout enregistrer des informations entendues par Mathias, même si ce dernier n'arrivait pas à comprendre ou à retenir ces mêmes informations. Le jeune garçon resta assit, regardant son interlocuteur au physique agréable, pour élever timidement la voix après cela.

"Je... Merci. S'il te plaît, ne fait pas attention à lui, il est un peu... Euh... particulier. Parfois."

Après quoi, le jeune homme afficha un timide sourire en ayant quelques poussées de rire stressé. Se faire des amis était vraiment très difficile. Surtout quand on était encore un simple novice en la matiére. Surtout quand on était un novice à dix sept ans. Surtout quand toutes ses précédentes tentatives avaient tellement mal tournées qu'il n'avait plus eu le courage de le faire. Jusqu'a maintenant.
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeJeu 9 Déc 2010 - 1:54

Soren n'était guère habitué à ce pensionnat et tout ce qu'on était censé y découvrir une fois entré dedans. Tout ce dont il était au courant, c'était ce qu'il avait lu sur ces feuilles punaisées à un panneau de liège, à savoir qu'on ne pouvait pas sortir de cet endroit, qu'on s'y découvrait un pouvoir et qu'un animal était censé venir nous parler. Le jeune homme aux cheveux blonds n'avait encore rien vu de tout cela pour l'instant, et c'est pour cette raison qu'il écarquilla ses yeux bleus quand la petite chose dorée à la drôle d'apparence voleta vers lui. Il recula très légèrement, quelque peu effrayé par cet espèce d'animal qu'il n'avait jamais vu dans ses livres. Ou pas sous cette apparence, du moins. La petite chose semblait faite de plastique, et il se demanda si elle n'était pas plutôt un jouet qu'un être vivant. Il y avait l'air d'y avoir tant de choses étranges dans ce pensionnat! Soren n'était même plus sûr de pouvoir se référer à ce qu'il voyait. Était-ce la réalité, ou n'était-ce qu'une illusion destiné à le tromper? Cet objet, cette personne, était-il aussi inoffensif qu'il le paraissait? Le jeune homme aux cheveux blonds regrettait décidément beaucoup Berlin, sa ville natale, et ce malgré tous les moments difficiles qu'il avait du vivre là-bas. On avait beau dire, on avait beau parler, l'endroit où nous avions passé notre enfance nous tenait toujours plus à cœur que tous les autres paysages que nos yeux avaient embrassés: Plus que des souvenirs, c'était une partie de notre âme qui restait à jamais bloquée dans ces rues que nous avions parcouru en riant des années de cela. C'était du moins ce que ressentait Soren, et l'envie de partir de cet endroit n'en devenait que plus pressante plus il pensait à Berlin et tout ce qu'il avait laissé derrière lui. Jetant des regards inquiets à la petite chose qui voletait à présent autour de lui, comme pour le détailler plus à son aise, il se demanda si le garçon assis devant le piano avait lui aussi laissé quelque chose de précieux derrière lui, de l'autre côté de cette porte que tout le monde désespérait de voir s'ouvrir. Sûrement. Comment aurait-il pu en être autrement? On avait toujours quelque chose auquel l'on tenait dans notre vie, et l'on souffrait forcément de le laisser derrière soi. Forcément.

Attendant avec une certaine anxiété que la chose volante ait finit son 'inspection', il sursauta quelque peu en l'entendant parler, manquant de reculer d'un pas, ce qu'il se félicita de ne pas avoir fait au final. Quel idiot il faisait! Il avait bien lu sur le panneau que les animaux parlants étaient monnaie courante ici. Enfin, il imaginait bien que si chaque personne arrivant ici voyait un animal doté de la parole lui être confié, ce devait être courant. Passant alternativement son regard bleu du jeune homme au drôle d'animal doré, il attendit une réplique de ce dernier, quelque chose qui viendrait compléter ce qu'avait dit son animal volant, peut-être? En tout cas, se dit-il alors que son regard se posa sans le vouloir sur le grand piano, il avait bien joué ce morceau de Chopin. Comme l'avait dit la petite chose dorée, Soren avait l'habitude d'en jouer, et connaissait beaucoup de compositeurs. Sa mère et son père avaient toujours aimés en jouer, et quoi de plus merveilleux pour un couple qui s'aimait que d'installer leur fils unique entre eux pour lui montrer tous les merveilleux sons que l'on pouvait créer rien qu'en appuyant sur toutes ces touches noires et blanches? Oh oui, ses parents s'étaient toujours bien occupés de lui. Il voulait les revoir. Il le désirait tellement.

Mais comme beaucoup d'autres, Soren pensait. Certains devaient être coincés ici depuis un moment, n'est-ce pas? Ça devait être dur pour eux, de supporter l'absence de leurs proches. Essayer de se raisonner et se dire qu'il allait devoir composer avec ce nouvel environnement n'arrivait qu'à lui faire monter les larmes aux yeux, à lui: Pitoyable, non? On pouvait faire semblant, mais c'était toujours bien dur, à la longue, de porter ce masque devant les autres. Lui, au bout de quelques heures à peine, en avait déjà marre. Ça promettait pour la suite, se dit-il en se reconcentrant sur le jeune au piano, ne désirant en aucun cas le forcer à se répéter.

"Je... Merci. S'il te plaît, ne fait pas attention à lui, il est un peu... Euh... particulier. Parfois."

Sans desserrer l'étreinte qu'il exerçait sur son manteau, Soren laissa son visage se fendre d'un discret sourire à ces mots. Oh, il n'avait pas l'air bien méchant, ce garçon, et l'animal doré n'était que très direct, rien de plus, selon son propriétaire. S'avançant de quelques pas dans la pièce, ne voulant pas tout de même trop se rapprocher de ce garçon qui était avant tout un inconnu à ses yeux.

« Ce n'est pas grave, fit-il de sa petite voix, incapable sur l'instant de la faire paraitre moins assurée, Je t'ai entendu jouer, et je suis venu ici. Ça ne te dérange pas, j'espère? »

Puis, avec un dernier regard pour la magnifique salle qui s'offrait à ses yeux bleus, il tourna vaguement sa tête vers la bête jaune, perturbé malgré tout à l'idée d'adresser la parole à une sorte d'animal:

« J'ai l'habitude de jouer du piano, c'est pour cette raison que j'ai reconnu le compositeur. Tu as l'habitude d'en jouer aussi?»Ajouta-t-il, se retournant cette fois de nouveau vers le garçon, ses mains nerveusement crispées sur son manteau sombre. Puis il ouvrit grand ses yeux une nouvelle fois, se souvenant de quelque chose d'essentiel à faire lors d'une première rencontre, et qu'il avait sur le coup totalement oublié.

« Désolé, je ne me suis pas présenté, fit-il d'une voix gênée et précipitée, je m'appelle Soren. Soren Mülher. »

Il aurait bien tendu la main au jeune homme, mais il ne l'osait pas. Qui savait? Il aurait été dans sa ville natale, il l'aurait fait sans hésiter. Mais cet endroit était bien étrange et le perturbait trop pour qu'ilm s'y risque; Peut-être prenait-il des précautions inutiles. Mais mieux vaut prévenir que guérir, n'est-ce pas? C'est ce que lui, en tous les cas, se plaisait à penser.
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeJeu 9 Déc 2010 - 14:19


Mathias se demanda un bref instant si le jeune homme aux cheveux clairs comme le soleil était un habitué de cet endroit si étrange. Pour sa part, il venait tout juste d'arriver. Il y'a encore une heure où deux, il marchait dans la forêt, son étui contenant les débris de l'instrument à présent cassé dans sa main gauche, tandis que Kivat n'était encore qu'une image mentale. A présent que la chauve souris était parfaitement réelle, Mathias se sentait un peu plus en sécurité. C'était étrange, non? Il se sentait plus en sécurité ici qu'au dehos, alors qu'il avait vécu toute sa vie à l'exterieur de cet endroit. Il savait que repartir était théoriquement impossible, mais n'en avait pas la moindre envie. Il n'avait rien contre cet endroit. D'ici, il pourrait tenter de reccomencer une nouvelle vie, de trouver des personnes qu'il pourrait qualifier de vrais amis, qu'il pourrait peut être même tomber amoureux... Qu'il pourrait ne plus être un fardeau pour tout le monde. Il sentait qu'ici, il avait une seconde chance, et qu'il devait la saisir. Après tout, ce n'était pas comme si ce genre de possibilité était accordée à tout les êtres humains, non? Lui, il avait eu la chance de pouvoir reccomencer son existence totalement râtée. Et en plus, il conservait son savoir de jeune homme de dix sept ans, ainsi qu'un ami qui l'avait suivit pendant toute la durée de sa jeune vie, Kivat. La chauve souris dorée n'était peut être pas un animal domestique parfait, mais il restait un ami fidéle et dévoué. C'était bien le seul à remonter le moral de Mathias quand ce dernier déprimait, et dieu saît que cela arrivait souvent. Il se demanda si, maintenant que le croisement entre le jouet et le chyroptére était bel et bien réel, il se comporterait toujours de la même maniére. Il y'avait des chances, oui. Kivat n'avait rien de différent avec le temps où il n'était qu'une projection spirituelle. Il se comportait exactement pareil, agissait comme si il n'y avait aucune différence entre avant et après. Simplement maintenant, les gens peuvent le voir, et il pouvait aussi les toucher. Cela ne le dérangeait absolument pas, lui qui avait toujours souhaité pouvoir mordre autre chose que de la nourriture imaginaire... Maintenant, il mordait Mathias quand ce dernier était rebuté par une difficulté trop grande de prime abord. Autant dire que cela arrivait souvent, le jeune violoniste n'était pas du tout quelqu'un de courageux ou brave d'une quelconque maniére. Il n'arrivait jamais à prendre de décision rationelle face au danger, c'était sans doute pour cela aussi que son alter ego astral était aussi... Direct. Il compensait bien le caractére de son posseseur, pensait ce dernier. En regardant le blond d'une maniére un peu plus générale, Mathias n'aperçut pas d'Alter Ego Astral de maniére directe. Il avait compris, ou tout du moins supposait d'après ses lectures du panneau dans le hall, que ces amis imaginaires matérialisés pouvaient prendre n'importe quelle forme. Si ce jeune homme aux yeux d'un bleu magnifique avait lui aussi un AEA, il était peu probable qu'il s'agisse de quelque chose de très imposant. Kivat ne l'était pas non plus, de toutes maniéres, imposant. C'était juste une chauve souris. Dorée, constituée d'une matiére très étrange, et dotée de la parole, mais ça restait une chauve souris, il ne dépassait pas la taille d'une chaussure par exemple. Même avec les ailes déployées. Après qu'il eu finit de détailler le petit homme blond, Kivat Bat troisiéme du nom voleta en direction de son propriétaire légitime pour ensuite augmenter son altitude vis à vis du sol, et s'accrocher à un lustre qui pendait au dessus de la tête du jeune Roumain. S'accrocher à l'envers bien évidemment. Il restait une chauve souris. Après quoi, il regarda à droite et à gauche pour tenter d'analyser la situation, afin que son petit protégé ne soit pas dérangé dans sa tentative de se faire un ami. Autant dire qu'il était plutôt aux aguets.


« Ce n'est pas grave. Je t'ai entendu jouer, et je suis venu ici. Ça ne te dérange pas, j'espère? »


Mathias remarqua un discret sourire qui s'était formé sur les lévres du blond. Il n'avait pas l'air très détendu lui non plus. Aie, ça allait être compliqué dans ce cas... Lui même n'était fichtrement pas tranquille, il n'avait jamais réussi à regarder quelqu'un à qui il parlait directement dans les yeux. Sentant les marques des morsures de Kivat sur sa main, Mathias fit une petite moue, et usa de nombreux efforts pour redresser sa tête, et essayer de regarder au moins le visage du jeune garçon. Il avait un beau visage, cela n'aurait pas été poli de ne pas le regarder. Même si Mathias avait beaucoup de mal à supporter le regard bleu perçant du jeune homme. En fait, il avait beaucoup de mal à supporter tout les regards, peu importe d'où ils venaient. Le jeune Roumain hocha la tête de gauche à droite, essayant du mieux qu'il put de ne pas paraître trop gêné. Peine perdue, son visage devait avoir la couleur d'une belle tomate bien mure. Aie, aie, aie... C'était souvent pour ça qu'on le detestait avant même d'apprendre qu'il parlait parfois dans le vide.


« J'ai l'habitude de jouer du piano, c'est pour cette raison que j'ai reconnu le compositeur. Tu as l'habitude d'en jouer aussi?»


Kivat regarda le jeune blond depuis son perchoir inversé, et hocha la tête en prenant un air nouvellement pompeux. Il aimait beaucoup faire étalage de sa grande culture, sans doute cela lui donnait t-il l'impression d'être plus intelligent que son entourage actuel. Mathias, de son coté, préférait ne rien dire, et rester dans son petit coin. Jusqu'a présent, Kivat n'avait put que faire étalage de sa grande culture qu'auprès de lui. A présent qu'il était physiquement réel, il pouvait le faire auprès de n'importe qui. Mieux valait se tenir prêt. Mathias refit un signe négatif de la tête après la question du jeune homme aux cheveux blonds, pour lui répondre, mais s'interrompit juste avant de commencer en remarquant que ce dernier avait toujours quelque chose à rajouter.


« Désolé, je ne me suis pas présenté, fit-il d'une voix gênée et précipitée, je m'appelle Soren. Soren Mülher
. »

Soren Mülher. C'était un joli nom, pensait Mathias. Un nom très... Hum...Allemand, non? Mathias n'était vraiment pas quelqu'un de très porté sur la géographie et encore moins sur l'actualité, mais il lui semblait que Soren Mülher avait une grande consonnance Allemande. Le jeune Lutier trouvait ce nom plutôt agréable en tout cas. Il y'avait tellement pire comme nom d'origine Germanique...En régle générale cette langue était bien agressive. Soren, c'était doux comme prénom. Oui, un joli nom. L'espace d'un bref instant, Mathias se demanda comment quelqu'un qui était visiblement un Allemand de naissance pouvait parler le Roumain avec autant d'aisance. Mais son lien avec Kivat lui rapella immédiatement qu'il avait lut quelque part que tous parlaient la même langue une fois dans ce pensionnat. Bien pratique oui. Mathias savait parler un peu l'Allemand, mais d'une maniére assez approximative. Enfin, Kivat savait parler l'Allemand assez bien, ce qui signifiait que Mathias en était capable aussi. Mais bon, il y'avait un monde entre lui et son AEA.


"Je m'apelle Mathias...
fit le jeune violoniste en essayant comme il le pouvait de lever les yeux vers les deux iris bleux de son interlocuteur. Mathias Cronqvist, et... Je suis content de te connaître. Soren. rajouta t-il avec un peu de précipitation, se rendant compte qu'il allait oublier ce petit détail assez crucial.

L'espace d'un instant, il se demanda si le jeune blond ne désirait pas jouer du piano. Il avait dit qu'il avait l'habitude de le faire, peut être voulait t-il la place qu'occuppait le lutier à présent? Sur le coup, Mathias se leva presque immédiatement, se tenant à coté du siége en baissant le regard vers ses deux pieds. Il était véritablement gêné, mais la scéne fit bien rire Kivat du haut de son perchoir.


"Je n'ai pas l'habitude de jouer du piano, c'est juste que j'aime beaucoup les mélodies de Monsieur Chopin... Mais peut être que tu voulais jouer quelque chose...? Je suis désolé, vas y, je t'en prie, je... Je suis désolé."
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 1:09

Soren se demanda, sur l'instant, s'il serait capable, dans le cas de figure où sortir de cet endroit s'avérait proprement impossible, s'il parviendrait à s'intégrer. Y arriverait-il ou, au contraire, rejetterait-il toute forme de communauté pour s'enfermer seul et attendre quelque chose dont il ignorait l'identité et qui ne viendrait de toute façon probablement pas? Cette pensée réussit à effrayer le jeune Allemand, qui resserra l'emprise qu'il exerçait sur son manteau. Le noir lui avait toujours fait peur, bien qu'il se soit forcé à dormir dans cette obscurité pour faire plaisir à ses parents. Tiens, d'ailleurs, en parlant de ça, où allait-il pouvoir dormir? Son regard rencontrant celui fuyant de son interlocuteur, il du se retenir d'aller le prendre par le bras et lui poser mille et une questions. Il ne savait rien, maintenant qu'il y pensait, et c'était ça le pire. Il avait survolé les écritures du panneau de liège, n'avait pas approfondi encore sa découverte des lieux. Lui qui avait pensé pouvoir rentrer rapidement chez lui, voilà qu'il était bien embêté! Tentant vainement de calmer les battements de son cœur, il se força à positiver. Même si, dans la situation présente, c'était bien difficile pour lui. Pauvre petit garçon qui avait toujours tendance à voir tout du mauvais côté...Chez Soren, le verre n'était jamais à moitié plein, il était à demi vide. Il détestait cela, mais ne pouvait s'empêcher de chaque fois penser au pire, et en l'occurrence, il y aurait eut de quoi rire si quelqu'un avait entendu les différentes hypothèses qui étaient passées dans l'esprit de Soren durant son errance. Il avait des visions très...Personnelles, disons, de ce que cet endroit pouvait être et ce qui allait lui arriver par la suite. C'était vrai, ça, comment était-ce possible qu'autant de monde reste coincé ici sans pouvoir sortir? Et pourquoi étaient-ils là, pourquoi eux? Le jeune homme assis face au piano en savait peut-être plus sur l'ensemble de la situation que lui, aussi Soren se promit-il de le questionner, sans toutefois exagérer. Il avait l'air timide, non? Il peinait à le regarder dans les yeux. Soren, lui, n'avait jamais été extraverti, mais...Il ne voulait pas être tout seul, là. Il avait besoin de quelqu'un d'autre, parce que...Il était mort de peur. Même si ça, il ne l'aurait jamais avoué. Il préférait faire semblant d'être fort; C'était mieux. Autant pour lui que pour les autres.

Même si, certaines fois, la peur se lisait dans ses yeux trop bien pour qu'il puisse prétendre qu'elle soit un mensonge. Oooh...Comme il voulait sortir d'ici! D'un autre côté, sa curiosité, piquée au vif, mourrait d'envie d'en savoir plus. Pourquoi, comment, pour combien de temps? Ces interrogations nécessitaient des réponses. Et il ne voulait pas...S'en aller de cette pièce et aller se coucher en n'ayant pas trouvé ces réponses. Il dormirait mal, sinon, il se connaissait. Toujours à se torturer l'esprit pour un rien. Quoique, Soren n'était pas persuadé que l'on pouvait qualifier de 'rien' la situation dans laquelle il se trouvait. C'était pire, dans un certain sens, que tout ce qu'il avait vécu jusqu'ici. Et pourtant, il en avait vécu, des choses difficiles, ces dernières années.

« Je m'appelle Mathias... Mathias Cronqvist, et... Je suis content de te connaître. Soren. »

Mathias Cronqvist? Une pointe d'étonnement pu se lire sur le visage du jeune homme aux cheveux blonds lorsque son interlocuteur lui donna son nom. Un nom particulier, s'il en était. Penchant très légèrement sa tête sur le côté, détaillant un peu plus le dénommé Mathias, il se demanda d'où pouvait bien venir ce dernier. De quel pays, il voulait dire. Était-il Allemand? Raphaëlle non plus, comme nom, ne lui avait pas paru très allemand. Mais comme Mathias parlait Allemand, Soren imaginait qu'il devait l'être tout de même. Des tas d'éléments dans l'apparence de Mathias, ainsi que son nom, criaient à Soren que quelque chose n'allait pas, mais ce dernier ne chercha pas plus loin, trop confus pour se poser ce genre de question. Il hocha rapidement sa tête, ce simple mouvement visant à faire comprendre à celui qui lui faisait face que le plaisir était partagé.

"Je n'ai pas l'habitude de jouer du piano, c'est juste que j'aime beaucoup les mélodies de Monsieur Chopin... Mais peut être que tu voulais jouer quelque chose...? Je suis désolé, vas y, je t'en prie, je... Je suis désolé."

Le brusque mouvement de Mathias avait surpris Soren, qui s'était très légèrement reculé sur le coup. Fixant le jeune homme de ses grands yeux bleus écarquillés durant quelques secondes, il secoua ensuite sa tête blonde de gauche à droite. Jouer? Non, il n'était pas venu pour ça. Et puis, il ne savait même pas s'il en aurait été capable. Son esprit était ailleurs, et son estomac se tordait douloureusement, à l'image de son cœur, prisonnier d'un glacial étau de fer. Tenant fermement son manteau fermé, Soren esquissa un nouveau sourire, un petit sourire, qu'il espéra pouvoir garder cette fois-ci sur ses lèvres. Peut-être que Mathias ne jouait pas souvent du piano, mais Chopin, il le jouait bien. Tout le monde ne pouvait pas s'en vanter.

« Non, je...Non. J'étais simplement venu voir, comme je me suis, hum, disons...Perdu. »

Hésitant un instant à continuer, Soren se décida finalement à reprendre, parlant doucement, comme s'il avait eu peur de dire quelque chose de blessant ou gênant à Mathias, prenant ses précautions en quelque sorte:

« Dis...Est-ce que tu sais pourquoi on ne peut plus sortir? Ou quoi que ce soit d'autre? Je suis un peu perdu...Je ne comprend pas grand-chose. »

Transformant son sourire en une moue inquiète, il hésita à avancer, mais ne le fit finalement pas. Il avait trop peur de déranger Mathias, d'une quelconque sorte. Il resta donc debout à attendre sa réponse.
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeDim 19 Déc 2010 - 10:20

A vrai dire, Mathias ne savait vraiment pas qu'est ce qu'il était censé faire maintenant qu'il se retrouvait ici. Pour sûr, il préférait largement rester dans ce bâtiment chauffé et vivant, plutôt que de retourner à son ancienne vie où il incarnait le fardeau absolu pour chaque être de sa connaissance. Oui, cet endroit était sans aucun doute la chance de pouvoir commencer une nouvelle vie. La chance de pouvoir enfin essayer de se sentir plus vivant, mieux dans sa peau. Et tenez, il avait même trouver un véritable ami maintenant! Kivat n'était plus imaginaire le moins du monde. Il n'avait jamais vraiment quitté Mathias, maintenant qu'il l'avait suivit jusqu'a ce pensionnat mystérieux, Mathias était vraiment content. La chauve souris dorée avait beau être le simple fruit de son imagination qui devenait consistant, elle était tout de même son meilleur ami dans l'êtat actuel des choses. Bon daccord, il était fondamentalement direct et prétentieux, mais il était tellement gentil avec le jeune Cronqvist... Et puis cette fois ci, cela n'était pas quelque chose de feint, comme l'affection que sa mére aurait put avoir pour lui. Non, Kivat était un véritable ami. Certes, son amitié et son affection pour Mathias avaient totalement été conçues par ce dernier, mais cela n'importait pas. Au moins, il avait un ami véritable maintenant. A peine après avoir passé les portes de ce bâtiment. Vraiment, il se sentait bien. De ce qu'il avait put lire sur les panneaux en arrivant, les autres pensionnaires de l'endroit devaient se trouver dans un cas similaire au sien. Il ne s'agissait pas de créatures éthérées que l'endroit aurait put créer pour tenter de rendre son existence plus palpitante. Non, c'était de véritables humains, arrachés à leur monde d'origine pour se retrouver ici. Mathias se demanda si cet endroit n'était pas tout simplement le Paradis. Etant donné qu'il avait dût passé la porte d'un château réputé comme étant maléfique dans toute la Roumanie, il en doutait légérement. Mais il était sûr que cet endroit n'était pas l'enfer en tout cas. Si vraiment, ce pensionnat était le vrai visage de l'enfer, pourquoi est ce qu'il y'avait un Piano auquel on pouvait visiblement jouer sans trop de contraintes, et surtout pourquoi est ce que l'ami imaginaire du jeune Cronqvist était devenu réel tout d'un coup? Des questions dont fournir la réponse était impossible se bousculaient dans la tête du jeune Roumain, alors qu'il se rendit compte qu'il ne ressortirait peut être jamais du Pensionnat Interdit. Mais à vrai dire, cela ne lui déplaisait pas plus que ça. Pour dire l'exacte vérité, il avait très peur de ressortir. Comme il ne cessait de le penser depuis son arrivée, il préférait de loin ce bâtiment, tout étrange qu'il soit, plutôt que son "ancienne vie" où il était le vilain petit canard boiteux aux yeux de tout le monde. A présent que Kivat existait bel et bien, il avait des chances de trouver un autre ami. Peut être même plusieurs qui sait? Les yeux de Mathias brillérent à cette idée. Il n'avait pas vraiment conscience que les amis pouvaient se trouver assez facilement, et tenir aux autres avec un tant soi peu d'efforts et de chance. Lui, il était constamment classé en tant que souffre douleur, que l'homme bizzare de ses établissements scolaires. Il était toujours celui que l'on devait torturer physiquement et mentalement pour "avoir l'air cool". Il ne savait pas si ce rôle était répétitif dans les autres pays, il savait juste qu'a part sa chauve souris, il n'avait jamais eu aucun ami véritable. Peut être sa mére, dans un sens. En tout cas, même si elle lui avait menti pendant longtemps, Mathias continuait de penser qu'elle était bien la seule personne au monde à tenir un tant soi peu à lui. Sinon, elle ne l'aurait pas élevé tout ce temps. Même si les durs mots de sa génitrice lui résonnaient encore aux oreilles, ces mots horribles qui témoignaient du fait qu'elle l'avait élevé uniquement par obligation maternelle, Mathias préférait continuer de penser qu'il avait connu au moins une personne humaine qui l'avait vraiment aimé un tant soi peu.

Lorsqu'il reposa son regard sur le jeune Soren Mülher, il se demanda si ce garçon aux cheveux blonds n'était pas l'ami qu'il attendait depuis fort longtemps. Le blond souria à Mathias, qui lui rendit timidement son sourire, fortement impressioné par l'aisance avec laquelle il parvenait à communiquer avec des inconnus. Lui, il n'aurait jamais adressé la parole à personne en premier. Il était fondamentalement trop timide. Kivat s'eleva soudainement de sa position dans les airs pour chercher à nouveau l'instrument du violon qu'ils étaient à la base venus chercher. Si il y'avait un piano, il devait bien y'avoir autre chose dans le coin, il suffisait de chercher un peu. Soren de son coté, poursuivit la conversation avec Mathias, qui n'en revenait pas d'être debout face à quelqu'un qui lui souriait. C'était bien la premiére fois, après sa mére que quelqu'un acceptait de lui parler avec un sourire réel.


« Non, je...Non. J'étais simplement venu voir, comme je me suis, hum, disons...Perdu. »


Mathias haussa les sourcils en l'entendant. Alors lui aussi était perdu? Et bien comme ça, ils étaient plusieurs dans le cas présent. Oh bien sûr, le jeune Roumain était désolé pour Soren que ce dernier s'était perdu. Mais peut être qu'ils pourraient s'entraider, non? Lui même n'était venu dans cette piéce que parce qu'il avait remarqué un instrument classique, et qu'il espérait en trouver un autre plus adapté à sa maniére d'être. Mathias vit soudainement le sourire de Soren se changer en une moue inquiéte, alors que lui même affichait un regard plus inquiet en même temps que son interlocuteur. Se passait t-il quelque chose de.. Grave?

« Dis...Est-ce que tu sais pourquoi on ne peut plus sortir? Ou quoi que ce soit d'autre? Je suis un peu perdu...Je ne comprend pas grand-chose. »


Mathias, à ces mots, baissa légérement la tête pour regarder ses pieds, et releva doucement les yeux ensuite pour essayer de regarder Soren, sans le regarder dans les yeux. Il hésitait à lui répondre... Parce que sincérement, il ne savait rien. Il espérait en fait que son interlocuteur en sache un peu plus en réalité. Tandis que Kivat continuait de rechercher un violon, en déclenchant quelque désordre dans le fond de la piéce, Mathias répondit, timidement:


"Non, je... suis désolé je n'en sais absolument rien. Je me suis perdu moi aussi. En plus, je suis arrivé il y'a quelques minutes seulement... Je n'y comprends pas grand chose non plus."


Il ferma brusquement les yeux, comme si il s'attendait à recevoir un coup de la part de Soren. C'était toujours comme ça dans son ancienne vie. Quand on lui demandait si il savait quelque chose et qu'il répondait par la négative, on le frappait. Tout le temps. Sauf sa mére. Même si quelque fois...
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeJeu 23 Déc 2010 - 15:56

Soren allait un peu mieux, mais n'aurait pas été jusqu'à prétendre être complètement rassuré pour autant. Cet endroit lui faisait toujours peur, et pour un peu, il se serait cru dans un de ces mauvais contes qu'on racontait parfois aux enfants pour les effrayer. Vous savez? Quand untel refuse de dormir ou manger toute sa nourriture. Les parents racontent, pour lui faire peur et le forcer à obéir, que l'ogre va venir le dévorer, ou que le monstre caché dans le placard va l'emporter s'il n'obéit pas. Soren n'y avait pas échappé, et tous ces récits imaginaires lui revenaient en tête à présent, comme si la situation n'était pas assez dérangeante comme ça. Alàlà...A croire qu'il aimait se faire peur, ce qui était loin d'être le cas, mais bon. Personne n'avait pas donné à Soren de conseils sur l'attitude et les pensées à adopter si un jour il se retrouvait enfermé dans un lieu magique dont-il ne pouvait s'évader. Ça paraissait tellement irréel, et...Tout ce que le jeune homme aux cheveux blonds avait envie de faire, sur l'instant, c'était se laisser tomber à terre et fondre en larmes. Son père lui avait maintes fois répété, avec raison il le savait, que les larmes ne nous apportaient jamais ce que l'on désirait, mais était-ce de sa faute si elles lui venaient trop facilement aux yeux? Il n'avait pas demandé à être là, il se rendait compte qu'il ne tiendrait jamais plusieurs jours dans cet endroit. Déjà quelques heures qu'il se trouvait là, et il avait envie de s'enfermer quelque part pour ne plus bouger, alors des jours, voir des semaines, des mois...Il ne tiendrait jamais, il en était certain. Persuadé. Se mordant légèrement la lèvre inférieure, il souhaita une énième fois s'être assoupi il ne savait où et que toute cette folie ne soit qu'un songe, mais c'était stupide. Ça n'en était pas un, il ne le savait que trop bien, mais n'abandonnait pas pour autant le secret espoir de se réveiller à tout moment. Il devait faire bien pitié à voir, songea amèrement Soren, qui s'en voulait de donner une telle image de lui-même à son interlocuteur. Oh, peut-être que s'il continuait de sourire, il ne s'apercevrait de rien? Sourire, sourire...Il n'avait que ce mot en tête depuis son arrivée. Parce que sourire, c'était bien mieux, c'était un geste fait pour exprimer son contentement et pour ne pas, dans une moindre mesure, inquiéter les autres. Sourire, c'était bien pratique pour quelqu'un comme lui. Jetant un œil vaguement surpris à la petite chose dorée qui créait un joyeux remue-ménage dans le fond, il se demanda si elle n'allait pas être grondée pour avoir mit du désordre. Parce que oui, cet endroit appartenait bien à quelqu'un, non? Ou du moins, quelqu'un devait faire le ménage, tout semblait d'une propreté exemplaire, sans un grain de poussière, et tout était parfaitement rangé. Cette pièce était belle, magnifique, plus que n'importe quelle autre pièce qui lui avait été donné de voir dans sa courte vie. L'impression de malaise qui lui avait jusque là étreint le cœur se relâcha sensiblement à ces pensées. Il était dans une pièce normale, en compagnie d'un garçon qui semblait tout à fait normal lui aussi, alors à quoi bon s'inquiéter? S'il n'avait pas tenu compte de la chose en plastique dorée, il aurait presque pu se sentir à Berlin, dans la maison de ses voisins, qui avaient eux aussi un grand salon.

La réalité, cependant, le rattrapait chaque fois que ses grands yeux bleus se posait sur un élément du décor ou le visage du jeune homme qui lui faisait face. Il n'était pas chez lui, ni chez ses voisins, n'y serait plus jamais...Ah, il avait vraiment envie de pleurer.

"Non, je... suis désolé je n'en sais absolument rien. Je me suis perdu moi aussi. En plus, je suis arrivé il y a quelques minutes seulement... Je n'y comprends pas grand chose non plus."

Une petite mine déçue fit son chemin jusqu'au visage de Soren, bientôt remplacé cela étant par une expression intriguée. Il y avait quelques minutes? Il n'était pas arrivé tant que ça de temps après lui, alors? Le blondinet se demanda, suite à la réponse de son interlocuteur, combien de personnes pouvaient passer cette porte chaque jour. Combien étaient-ils exactement, dans ce maudit endroit? Il n'avait croisé personne en parcourant les couloirs, mais n'avait pas marché tant que ça au final, et c'était logique que les autres pensionnaires n'aient pas envie de passer leur journée dans ces couloirs froids. Contractant nerveusement ses mains contre son manteau, il regarda une nouvelle fois autour de lui, comme si les réponses qu'il cherchait à ses interrogations eut été gravées sur les murs. Lui et Mathias avaient l'air d'en être rendus au même point, ce n'était pas très brillant. Tentant de se remémorer ce qu'il avait lu à la va-vite sur le panneau de liège, l'envie de retourner près de cette porte de bois et la pousser de toutes ses forces pour l'ouvrir se fit plus forte encore. Il voulait sortir, sortir...Il se sentait mal, ici, il ne voulait pas rester. Il n'avait rien à quoi il tienne dans ce maudit manoir, tout ce qu'il aimait était resté de l'autre côté. Qui n'aurait pas voulu sortir, à sa place? Aux yeux de Soren, il était proprement impossible que quelqu'un se plaise ici. Il ne le concevait pas, c'était...Impossible, oui.

« Alors...commença le jeune homme aux yeux bleus, sans vraiment savoir comment continuer sa phrase, Tu ne sais pas non plus ce qui se passe ici...(Il fit de son mieux pour afficher un sourire sincère sur ses lèvres) Ce n'est pas grave. Ce n'est pas comme si nous allions rester dans l'ignorance pour toujours, non? »

Marquant une légère pause, il reprit, souhaitant de plus en plus que cette situation ne soit qu'un simple cauchemar, ni plus ni moins:

« Comment...Il s'appelle? »

Il désignait du menton la boule dorée qui continuait de faire du bruit à l'arrière. S'il avait parlé, c'est qu'il avait un nom, non? A ses yeux, en tout cas, c'était tout à fait crédible.
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeVen 24 Déc 2010 - 2:03

En toute honnêteté, le jeune homme n'avait pas envie de sortir du manoir.

Pour lui, ce bâtiment était la sécurité, l'interdiction de retourner de là d'où il venait, et par conséquent d'affronter la vérité sur les sentiments de sa mére et sur l'identité de son pére. Et ça, ca faisait énormément peut au jeune Roumain. Mais énormément oui. Pour ainsi dire, il avait presque peut de mourir immédiatement après avoir repassé la porte dans l'autre sens. Alors non, on ne pouvait pas dire qu'il se plaisait fondamentalement ici. Mais il préférait y rester, du temps. Du temps pour quoi où pour où, il n'en savait absolument rien. Mais vraiment rien du tout. En revanche, il savait au moins qu'il préférait attendre que quelque chose se passe. Même si rien ne finissait par arriver, ça ne serait pas si grave! Tout plutôt que de retourner à son ancienne vie. Rien de ce qu'il n'aimait n'était là bas. Sa mére avait avoué le considerer comme un fardeau, son pére était revenu pour elle et non pour lui, Kivat était désormais physique dans cet endroit, alors que dans "le monde réel" il n'était qu'une projection imaginaire et totalement inconsistante... Seule la présence d'un violon manquait à Mathias. De plus, ce jeune homme aux cheveux blonds semblait fort sympathique, non? Il avait l'air poli, aimable, agréable... Tout ce qui était correct en quelques sortes. Et beau garçon en plus, quoi qu'on dise c'était toujours bien plus agréable de converser avec un bel homme qu'avec un homme plutôt laid. Quoi que l'on dise, oui. Très sincérement, Mathias se plaisait bien ici. Il n'y avait rien de detestable, l'endroit était plutôt chaleureux, les gens qui s'y trouvaient étaient de gentilles personnes... Oui, c'était un endroit agréable, aucun doute là dessus. Mathias s'y sentait plus à l'aise qu'auparavant. Il avait plus envie de s'ouvrir aux autres, plus envie de tenter de se faire des amis. Il faut dire aussi que la présence de Kivat était fort utile dans cette perspective. On aurait dit que la présence de la chauve souris dorée donnait du courage au jeune Roumain. Comme si le fait d'avoir un ami parmis tout ces inconnus lui donnait la force de pouvoir sortir enfin de son mur de timidité et de tenter une approche amicale des gens autour de lui. Et qui saît, peut être pourrait-il avoir un véritable ami humain cette fois? Ca serait bien le premier! Peut être même qu'il pourrait tomber amoureux. Mais cela n'était pas encore dans ses ambitions, loin de là. A vrai dire, il n'y songeait pratiquement pas. Pour l'instant, il voulait juste avoir des amis, des personnes avec lesquelles il pourrait enfin partager des moments agréables. Rester toujour seul était quelque chose de particuliérement horrible. Ca, Mathias Cronqvist était bien placé pour le savoir, ayant passé la quasi totalité de sa vie avec pour seule compagnie, sa mére la plupart du temps occuppée par son travail de Luthière, et Kivat... Qui n'était qu'un ami imaginaire. Youpi, diraient certains. Sous une forme réthorique évidemment. La vie du jeune homme était une véritable catastrophe. Oh bien sûr, il savait que cela aurait peut être put éventuellement être pire si il avait été né en tant qu'enfant véritablement pauvre... Mais socialement parlant, sa vie était complétement râtée. Il n'avait aucun ami. Absolument personne pour l'aider ou pour le soutenir. Sa mére était tout ce qu'il avait comme véritable relation matérielle, mais il avait apprit il y'a encore quelques heures, qu'elle n'avait décidé de s'occupper de lui que par devoir et par obligation maternelle. Elle était tout son univers d'amitié et de relations humaines, et à présent, elle n'était plus rien que sa mére, à laquelle il avait décidé d'offrir le cadeau de ne plus l'encombrer comme elle l'avait si bien dit. Mathias était un fardeau ambulant. Quiconque le prenait sous son aile en devenait automatiquement encombré. C'était triste pour lui de dire ça, mais il savait très bien, intérieurement et extérieurement que c'était la totale vérité. Il n'était qu'un poid, un boulet. Une vie de plus qu'il fallait nourir par simple obligation. Regardant Soren une nouvelle fois, Mathias se demanda briévement si il finirait par devenir un fardeau pour ce jeune garçon aussi. Il y pariait presque tout ses vêtements. Si jamais il devenait vraiment ami avec cette personne, il y'avait fort à parier pour qu'un jour, Soren Mülher considére le jeune Mathias comme le poids qu'il était. La perspective faisait tristement sourire le principal concerné. Mais avec une pointe d'ironie, il se dit que cela lui permettrait au moins d'avoir un véritable ami.


Lorsque Mathias donna sa réponse à Soren, ce dernier eu une petite mine déçue. Le Roumain lui lança une expression désolée sur son visage, il aurait vraiment voulut l'aider. Mais il n'était pas arrivé ici depuis bien longtemps, il espérait même que le Blond aurait quelques informations réelles à lui fournir. Notamment concernant ce fameux pouvoir. Si Mathias avait réellement un pouvoir, il aurait tout donné pour que ce soit l'hypnose. Ainsi, avoir des amis ne serait plus réellement un probléme. Peut être qu'il galérerait légérement pour avoir de vraies conversations, mais au moins, il aurait de la compagnie. Bien plus qu'en régle générale. Ou au moins, avoir le pouvoir d'être constament utile. De ne jamais être un fardeau, et donc de ne jamais être considéré comme tel. Cela aurait été un fabuleux cadeau pour le jeune violoniste, oui. Mais il ne fallait pas rêver non plus. Peut être que Kivat aurait plus de renseignements sur ce don. Peut être que Soren connaissait le sien, dailleurs? Mathias se promit de lui poser la question, lorsque l'occasion se présenterait. Tandis que la chauve souris de plastique continuait de farfouiller à la recherche d'un instrument de violon, le propriétaire de ladite chauve souris remarqua que Soren allait se mettre à parler. Il eu un sourire timide, se demandant franchement si le blond allait mal prendre le fait que Mathias ne connaisse finalement rien sur l'endroit.


« Alors.., Tu ne sais pas non plus ce qui se passe ici...Ce n'est pas grave. Ce n'est pas comme si nous allions rester dans l'ignorance pour toujours, non? »


Mathias pencha doucement sa tête sur le coté, réfléchissant un moment à la question. En toute logique, Soren avait raison. Ils n'allaient sans doute pas rester dans l'ignorance trop longtemps. Tout du moins, Mathias l'espérait vivement. Il pensait qu'il finirait par y'avoir un éclaircissement dans l'histoire. Sinon, il allait finir par réellement se demander ce qu'il se passait. Une explication semblait necessaire. Et puis, ils n'allaient pas rester dans le flou étérnellement non. Quelqu'un ici, devait bien savoir exactement de quoi il retournait. Il suffisait de le trouver.



« Comment...Il s'appelle? »


Soren désigna du menton Kivat, qui venait de trouver ce qui semblait être un étui de violon vide. L'instrument ne devait pas être loin. Avec un léger sourire, Mathias ouvrit la bouche pour répondre à cette question.


"Oh, il s'apelle....


"Kivat Bat, Troisiéme Du Nom. Fils de Kivat Deuxiéme et Petit Fils de Kivat Premier"
. coupa le chyroptére de plastique en entendant qu'on parlait de lui. Toujours aussi pompeux. Et surtout, toujours aussi à cheval sur ses origines. A croire qu'il n'était pas seulement une chauve souris, il était aussi d'une certaine Noblesse de naissance. Ah, sincérement... C'était parfois très barbant la maniére de parler de Kivat.

Le Roumain poussa un léger soupir, laissant son ami imaginaire chercher l'instrument qui se trouvait dans l'étui de velours. Il sourit à Soren, désignant la petite boule de poils qu'il portait sur lui. Probablement l'AEA du jeune blond.


"Et... Euh... Quel est le nom du tiens?"


Un principe simple de retournement de question. Kivat, pendant ses recherches, envoya un message mental d'encouragement à son maître, lequel prit son souffle et regarda Soren d'un air determiné, comme si il faisait face à un défi relativement complexe
.

"Et je voulais dire aussi, je suis ravi de t'avoir rencontré tu sais! Je n'ai jamais vraiment eu de conversation avec quelqu'un pendant aussi longtemps, je suis content. Tu est quelqu'un de très gentil Soren. J'espére juste que je ne t'enerve pas trop...."
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 23:52

Un AEA? Soren ne savait pas ce que c'était.

Au mieux se rappelait-il avoir lu quelque chose à leur sujet sur le panneau de liège à l'entrée, mais rien de plus. Il fit un effort de mémoire pour se concentrer sur les écritures qu'il avait lu à la va-vite dans sa panique grandissante, mais ne parvint pas à s'en rappeler intégralement. Seul le nom lui était revenu, enfin, c'était vite dit, il ne savait pas même ce que ces maudites initiales désignaient et signifiaient. AEA? Comme...Hum...Non, vraiment, il ne savait pas, et ne se serait pas aventuré à sortir de saugrenues hypothèses qu'il savait de toute façon toutes plus fausses et dénuées de sens les unes que les autres. Jetant de brefs coups d'œil à la boule de plastique dorée qui voletait, à la recherche de quelque chose visiblement, il se demanda si c'était ça, un AEA. Enfin, c'était juste une idée, ça aurait aussi très pu être le nom d'une organisation, AEA, par exemple. Embêtant, il était persuadé d'avoir lu ce que c'était, pourtant! Mais son arrivée lui semblait tellement floue. Peut-être était-ce car il n'avait pas vraiment envie de s'en rappeler, aussi. Qui aurait eu envie de se rappeler de son entrée en Enfer? Car pour le jeune homme aux cheveux blonds, cet endroit s'apparentait plus à un Enfer qu'à autre chose. Une prison magique de laquelle il ne pourrait jamais sortir, une malédiction qu'on avait apposé sur lui pour une raison qu'il ignorait. Il ne pourrait jamais, il le savait, considérer cet endroit autrement que comme tel. Peut-être parviendrait-il à y trouver des personnes aimables qui l'aideraient à mieux s'adapter-comme Mathias par exemple, il le trouvait pour l'instant vraiment gentil-, mais c'était bien tout ce qu'il attendait de ce maudit manoir qui possédait des couloirs dont on ne voyait pas le bout. Il voulait sortir, se dit-il pour la énième fois, regardant autour de lui comme si une porte de secours avait pu apparaître entre temps. Bien entendu, il n'en était rien, et il reposa un regard profondément attristé sure Mathias. Le sourire chaleureux, mais le regard qui pleure. On n'aurait su l'en blâmer, n'est-ce pas? Il était coincé dans un endroit dont-il voulait sortir à tout prix, mais dont on avait irrémédiablement bloqué la porte.

C'était trop injuste. Si encore ses parents étaient venus avec lui, mais...Non. Il ne pouvait décidément pas reconstruire quelque chose ici. La perspective de l'éternité dans un tel lieu lui donnait envie de fondre en larmes, purement et simplement. Ah...Où allait-il passer la nuit? Quelle heure était-il? Il n'avait pas vu le temps passer...Il avait perdu toute notion du temps.

"Oh, il s'appelle....

"Kivat Bat, Troisième Du Nom. Fils de Kivat Deuxième et Petit Fils de Kivat Premier"

Soren ne pu s'empêcher d'ouvrir de nouveaux ses yeux en grand. Kivat, hein? C'était joli. Le fait que cette petite chose parle l'étonnait toujours, il se demandait comment elle...Soren se retint de justesse de s'exclamer à voix haute. Mais oui, l'AEA, c'était l'animal parlant qui était censé venir les voir une fois que nous étions entré! Il se souvenait de ce passage, maintenant. AEA, oui. Il ne savait pas où il avait entendu ce terme, mais il était intimement persuadé qu'il se rapportait aux étranges animaux décris sur le panneau de liège. Au moins, il savait que les informations inscrites d'une jolie plume n'étaient pas des canulars destinés à tromper ceux qui entraient. Il y avait vraiment des animaux parlants. Donc, le fait qu'on ne pouvait pas sortir ne devait pas être une plaisanterie non plus.

Sur le coup, Soren sentit son cœur se briser en deux. Il ne pouvait vraiment pas sortir. Cette dure réalité venait de le rattraper, d'un seul coup. Il du faire un effort colossal pour ne pas pousser un gémissement de désespoir.

"Et... Euh... Quel est le nom du tiens?"

Le jeune Allemand releva brusquement son regard vers celui qui lui faisait face, l'incompréhension ayant, sur son visage, remplacé son sourire. Ce que Mathias dit par la suite, il ne l'entendit qu'à moitié, ne le comprit qu'à moitié, regardant activement autour de lui. Le nom du sien? Son AEA? Euh...Mais il ne l'avait pas encore rencontré! Il l'aurait su, dans le cas contraire, ce n'était pas comme si trente-six animaux allaient lui adresser la parole, dans ce drôle d'endroit. Perturbé, il se décida néanmoins à élever sa voix, qui sonnait clairement hésitante, mais sur l'instant, c'était le cadet de ses soucis:

« Hum, je suis aussi ravi de t'avoir rencontré. Tu as l'air de quelqu'un de très gentil, et j'espère que nous pourrons devenir am-... »

Soren fut coupé dans sa phrase par quelque chose venue lui frôler les jambes, et il poussa un cri. Il en fut immédiatement gêné, origine du léger rouge venu colorer ses joues, mais il y avait plus de peur que de mal, heureusement. Reculant et manquant de se prendre un fauteuil, il se tourna vers Mathias, ayant complètement oublié de ramener correctement son manteau contre lui.

« Désolé, mais, quelque chose m'a...Euh...Tu n'as rien vu? »

Continuant de frénétiquement chercher autour de lui, il ne vit pas la petite bête à l'écharpe bleue qui s'était terrée sous un canapé, apeurée par le cri qu'il avait poussé. Cet endroit n'était pas infesté de fantômes, quand même, si? Songea Soren en écarquillant encore plus ses yeux bleus.
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeMer 5 Jan 2011 - 11:07


Mathias avait toujours été quelqu'un d'assez solitaire dans sa façon de vivre. C'était sans doute pour cela que le concept des Alter Ego Astal, ou Astraux peut être au pluriel il n'en savait rien, lui avait parut aussi facile d'accés. C'était comme si il était encore un jeune enfant, et qu'on venait de lui apprendre à ouvrir la fenêtre au lieu de la porte. C'était venu tout seul, il n'avait absolument pas trouvé cela bizzare. Sans doute parce que, de part son existence pratiquement totalement solitaire, Mathias n'avait jamais eu aucun autre véritable ami que son ami imaginaire. La chauve souris de plastique qu'était Kivat était à peu près tout ce que Mathias pouvait avoir comme allié sincére dans le monde. Il n'arriverait à faire confiance à personne d'autre. Tout simplement parce que Kivat Bat troisiéme du nom était l'unique être vivant, si on peut apeller ce chyroptère un être vivant, qui avait accompagné le jeune violoniste tout au long de sa vie. Le Roumain avait dailleurs lut sur le panneau en arrivant que les AEA étaient des amis imaginaires qui étaient oubliés par leurs propriétaires avant de retourner dans ce fameux manoir interdit. Des amis imaginaires oubliés... Mathias n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être. Un ami imaginaire, il savait très bien ce que c'était. Il en avait un depuis qu'il était en mesure de se le représenter. Kivat était son ami, et il l'avait suivit depuis tellement longtemps maintenant que le jeune Lutier n'arrivait plus du tout à se souvenir de quand était la derniére fois qu'il avait put pleurer sans se prendre un sermon et des remontrances de la part du jouet vivant. Il n'avait quasiment aucun souvenir de la période où il avait vécu sans aucun ami. Sans aucun ami de n'importe quel sortes. Bien sûr, au sens réel du terme, il n'avait jamais eu aucun ami non plus.A part Kivat, Mathias était toujours seul, et personne n'osait se prétendre ami avec lui. C'était soi trop honteux, soit complétement idiot. Après tout, il était tellement bizzare, tellement étrange. Tellement crétin à se terrer dans le fond de la classe parce qu'il n'osait tout simplement pas aller vers les autres. Il préférait juste les laisser venir à lui même. Certaines personnes étaient comme ça dans leur vie de tout les jours elles aussi. Mais elles, elles avaient eu la chance de partager pendant un temps l'espace vital de personnes qui avaient eu la gentillesse de venir leur tendre la main. La gentillesse de faire le premier pas à leur place. Et à partir de là, tout devenait tellement plus simple. Il suffisait simplement d'ouvrir la marche devant eux, et ils devenaient tout à fait normaux, des gens qu'on avait pas peur d'avoir pour ami. Il suffisait juste d'ouvrir la marche. Mais Mathias Cronqvist n'avait pas eu cette chance. Jamais personne dans tout son entourage n'avait sût faire le premier pas dans sa direction. Ou en tout cas, aucun premier pas amical. En revanche, des premiers pas de violence, cela était tellement plus fréquent qu'il aurait presque put se considérer comme un enfant battu. Certes, son corps ne portait aujourdhui plus tellement de traces de ces coups qu'autrefois les autres camarades de sa scolarité avaient l'habitude de lui asséner, mais les cicatrices mentales étaient toujours là. Elles ne guériraient jamais, elles. C'était la grande différence entre les blessures physiques et morales, la deuxiéme catégorie ne pouvait pas guérir sans le passage par l'oubli. Mais oublier n'est jamais facile, surtout quand il s'agit de souvenirs bien trop marquants. Les pires souvenirs sont souvent ceux qui restent le plus facilement. C'était injuste. On faisait de son mieux pour se rappeler des choses agréables, et les choses horribles revenaient avec tellement de facilité que c'était presque grotesque. Mathias n'avait plus que très peu de souvenirs de sa mére, maintenant. Il se souvenait pourtant encore de bon nombre de choses, notamment du goût de la soupe qu'elle préparait le Mardi Soir, où encore cette délicieuse odeur de bois lorsqu'elle vernissait le dernier violon pour le client de la semaine... Mais pas de détails trop proches, comme de la démarche qu'elle avait lorsqu'elle venait parfois le chercher à l'école. En revanche, le jeune garçon se souvenait très clairement de la scéne où elle parlait avec le pére de Mathias, où elle avouait à cet homme qui jusque là n'était qu'un inconnu pour l'adolescent qu'elle avait dût puiser dans toutes ses ressources pour s'occupper de son fils. Qu'elle le considérait, lui aussi comme un fardeau. Que tout cet amour n'avait été dût qu'a sa responsabilité de mére. Mathias voulut chasser ces horribles images de son crâne. Mais n'y parvint pas. C'était comme si à chaque fois qu'il essayait, il y penser d'autant plus fort.


Il essaya de se détourner de ces souvenirs très désagréables en se concentrant plus activement sur la situation présente. Le jeune garçon aux cheveux blonds souriait, mais avait un regard triste. Mathias trouvait cela un peu étrange, dailleurs. Ce jeune homme avait un air tellement plus fort et digne que Mathias. Il semblait si capable de faire des choses... Mais en même temps, sa taille assez basse et son regard témoignaient d'une assez grande fragilité émotionelle. Mathias fut très tenté d'aller le voir, en adoptant un regard similaire bien sûr de toutes maniéres il ne savait pas faire grand chose d'autre comme regard, pour essayer de le réconforter. Il ne savait pas pourquoi Soren avait cet air triste, il aurait bien voulut le savoir, pour voir si il ne pouvait pas l'aider. Mathias se rendit compte qu'il était déja debout, assez loin du piano sur lequel il avait joué du Chopin il y'a quelques minutes à peine. Il fit trois pas vers Soren, essaya de lever timidement la main dans l'optique de lui tapoter l'épaule, mais ne parvint pas à lever son bras plus loin qu'un angle de 90 degrés. En clair, son bras resta collé à son corps, et Mathias resta devant Soren, l'air compatissant, et tout aussi triste que lui dans l'êtat actuel des choses. Soren était vraiment un garçon de petite taille, mais... Mathias sentait que malgré tout, il serait capable de protéger avec la force d'une montagne si il le fallait. Ou tout du moins, il se plaisait à le croire. Tandis que Kivat continuait de chercher autour de la piéce pour dénicher le fameux violon, Soren commença à parler.



« Hum, je suis aussi ravi de t'avoir rencontré. Tu as l'air de quelqu'un de très gentil, et j'espère que nous pourrons devenir am-..."

Mathias eu un regard empli d'espor à l'évocation des deux derniéres lettres de la phrase de Soren. Am? Amis peut être? Si c'était le cas, Mathias aurait sans doute sauté au cou du blond pour lui prouver son affection nouvelle. Il avait tant besoin d'avoir au moins un ami... Le premier depuis toute son existence! A part Kivat bien sûr. Le premier humain alors! Mais la fin de la phrase fut coupée par une sorte de petite boule de poils avec un tait bleu qui frôla les jambes de Soren, lequel recula vivement en poussant un cri. Mathias recula également de son coté, puis leva les bras comme pour se protéger de cette petite chose qui se trouvait là. Lui non plus ne savait pas ce que c'était. Il avait vut... Des poils et du bleu. La chauve souris dorée qui servait d'Alter Ego Astarl au jeune violoniste s'éleva alors dans les airs pour redescendre au ras du canapé d'ou la boule avait disparut, et jeta un coup d'oeil en dessous, dans l'espoir d'y dénicher quelque chose. Mathias ignorait si Kivat avait une vision nocturne, où un sonar, comme les chauves souris réelles. Après tout, il était tellement étrange, rien que de sa constitution...


« Désolé, mais, quelque chose m'a...Euh...Tu n'as rien vu? »


Mathias respira quelques fois, pour finalement se retourner vers Soren en souriant timidement. Oui, il avait vut. Du doigt, il pointa Kivat qui continuait de chercher en dessous du Canapé, essayant même de soulever celui ci par la force de ses ailes. Chose qu'il serait incapable de faire, même en plastique, un être d'a peine quelques centimétres de long ne pourrait jamais soulever un meuble.

"Oui, je... C'était bleu, et assez... Poilu? Kivat est en train de chercher, il est parti là dessous..."

Mathias s'accroupit quelque peu pour regarder également dans la direction où se trouvait Kivat, qui bataillait pour se faufiler sous le canapé à présent.

"Ce... Ce n'était pas ton ami à toi? Je veux dire... Comme moi avec Kivat? "

Le terme d'"AEA" était un peu étranger à Mathias. Il préférait parler d'amis imaginaires. C'était tellement plus mélioratif. Surtout pour quelqu'un qui le suivait depuis si longtemps.
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeSam 22 Jan 2011 - 1:55

Être seul? Non, vraiment, Soren ne savait pas ce que cela pouvait bien procurer comme sensation. Il avait toujours imaginé la plus complète solitude comme étant aussi amère qu'un citron, mais ne l'ayant jamais expérimenté personnellement, il aurait été bien en mal d'y associer un adjectif précis. Sans doute celui qu'il avait utilisé ne convenait pas le moins du monde, mais c'était le meilleur qu'il ai pu trouver. Il avait toujours trouvé triste de voir des enfants seuls à l'école, reclus au fond de la classe ou sur les bancs dans la cour de récréation, sans personne à qui parler, sans amis avec lesquels s'amuser et faire passer le temps. Soren ne faisait pas parti de cette catégorie de personnes qui laissent les autres souffrir sans rien faire, ou trouvent du plaisir dans leurs larmes. Le jeune homme aux cheveux blonds, à Berlin, allait sans cesse vers ceux qui se trouvaient isolés du reste du groupe pour diverses raisons, la plupart du temps bien ridicules à ses deux grands yeux bleus, quand sa timidité ne l'en empêchait pas, bien évidemment. Il n'était pas extraverti, plutôt timide, mais faisait de son mieux pour que ce trait de caractère ne l'handicape pas. Mathias, avec son ton mesuré et bas de celui qui ne veut en aucun cas déranger les autres ou se faire remarquer, avait tout l'air d'être ce type de personne solitaire qui ne se plaît pas à se mêler à la foule. Soren le trouvait aimable, cependant. Bien souvent, ces personnes recluses étaient bien plus intéressantes que celles qui se clamaient plus intelligentes que la moyenne. Et puis, n'étaient-ils pas dans la même situation? Autant devenir amis, ça ne pourrait leur être que bénéfique. Chose que le jeune homme aux cheveux blonds aurait proposé avec plaisir si quelque chose ne lui avait pas frôlé les jambes au même instant.

Le cri qui avait suivit ce contact inattendu, il n'avait pu le réprimer. Il avait honte de s'être ainsi laissé aller, mais n'y pouvait rien, ça avait été plus fort que lui. Ah, bravo, Soren! Se réprimanda-t-il mentalement, voilà que même les courants d'air t'effrayes, à présent. Enfin, il ne savait pas si c'était un courant d'air, mais ça aurait très bien pu en être un, dans les faits. Jetant un regard désolé à Mathias, qu'il avait du surprendre pour rien, il laissa son regard se poser sur la petite chose ailée, qui était partie inspecter le dessous d'un canapé. Il écouta Mathias parler tout en cherchant à retrouver une certaine contenance, car il pensait déjà en avoir assez fait comme ça, et ne désirait pas se rendre plus ridicule qu'il ne l'était déjà. Poussant un inaudible soupir, il pencha sa tête sur le côté, son regard passant de Mathias à Kivat, puis au canapé, n'osant guère s'approcher de celui-ci, comme si cet objet eu été capable de le manger. Bleu et...poilu? Cherchant activement ce qui aurait pu être bleu et poilu et aurait pu lui filer entre les jambes, il ne trouva aucune réponse satisfaisante et logique-quoiqu'il eut mieux fait de laisser la logique de côté, tout compte fait...-, et dardant son regard bleu sur Kivat, qui tentait de se faufiler sous le canapé, peut-être embarrassé par ses ailes, sa peur se mua en une légère curiosité. Enfin, ça, c'était avant que son compagnon, qui s'était accroupi, ne reprenne la parole, manquant de faire sursauter le jeune Allemand, jusque là plongé dans la contemplation de l'AEA de Mathias, toujours en plein duel contre l'espace entre le sol du salon et le canapé:

"Ce... Ce n'était pas ton ami à toi? Je veux dire... Comme moi avec Kivat? "

Uh? Se retournant vers son interlocuteur en ouvrant de grands yeux, il les reporta vivement sur le canapé, complètement incrédule. Son ami? La chose poilue et bleue que Mathias avait vu filer sous le meuble sculpté serait son...AEA? Enfin, l'animal parlant qui était censé venir nous voir après notre entrée dans cet étrange manoir, il pensait que c'était le terme approprié, bien que la signification précise de ce sigle ne lui était pas encore revenue. La savait-il, au moins, sa signification? Se mordant la lèvre inférieure, il ne fit aucun mouvement pour bouger, pareil à une statue de marbre, son fin visage exprimant un trouble plus qu'évident. Une chose bleue, et poilue...Cette description, associé au fait qu'il s'agissait d'un animal, lui rappelait quelque chose, mais c'était proprement impossible, n'est-ce pas? Il voulait dire, cet animal n'avait jamais existé ailleurs que dans son imaginaire, par conséquent, il était impossible que ce soit lui. Non, non, il devait se tromper. Peut-être était-ce l'AEA d'une autre personne qui était venu jusqu'ici et faisait des siennes. Ce semblait être la proposition la plus vraisemblable, parce que franchement...Il...Ah, tout ceci était vraiment trop compliqué, il n'y comprenait plus rien. Pour un peu, il aurait frappé le canapé de ses poings pour laisser s'évacuer tour son trouble, mais il ne le fit pas, soucieux tout de même de ne pas passer pour fou aux yeux de Mathias. Il ne désirait pas que son éventuel ami le voit mal à cause d'un excès d'humeur, il ne le voulait vraiment pas.

Poussant un nouveau soupir pour faire le vide dans son esprit qui ne parvenait pas à digérer tout ce qu'il avait vu jusqu'ici, il fit, regardant une dernière fois le canapé avant de se tourner vers Mathias:

« Euh...Tu crois? Ça a un rapport avec le...Le...(Il hésita, ne trouvant plus l'abréviation), l'animal qui doit venir nous parler? J'ai lu ça sur le panneau près de la porte...Je crois.»

Ce qu'il devait avoir l'air fin, songea-t-il en jetant des coups d'œil au canapé, comme si quelque chose d'affreux et extraordinaire pouvait en sortir à tout moment. La petite bête à l'écharpe bleue, elle, se terrait sous le meuble comme le dernier des imbéciles. La drôle de chose qui tentait de parvenir jusqu'à lui l'effrayait et tentant de reculer, se prit les pattes dans son écharpe, poussant un petit cri aigüe. Soren sursauta à l'entente de ce bruit, luttant contre l'envie de s'accrocher à Mathias et attendre que tout redevienne normal. Sans pensionnat, sans animal étrange, sans rien. Juste...Comme avant.

[J'ai faillit poster avec Marie-Colombe, shame on me. J'ai l'impression d'avoir fumé en écrivant ce poste...XD]
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeSam 22 Jan 2011 - 10:24

Mathias n’était pas quelqu’un de particulièrement courageux, si il fallait être honnête. Loin de là, il était même quelqu’un d’assez lâche, voire trouillard, surtout quand sa vie était menacée par quelque chose. Enfin, c’était un brin compliqué à expliquer. Disons que Mathias Cronqvist n’était pas un guerrier, loin d’être quelqu’un qui répondrait aux provocations et qui irait à des rendez vous évidements prévus pour se battre sans hésiter. Non, Mathias était plutôt d’un naturel… Pacifiste. Oui, voilà ça c’était la meilleure définition que l’on pouvait donner, pacifiste. Il n’aimait pas se battre, n’aimait pas faire du mal aux gens, n’aimait pas recevoir lui-même des coups. Peut être qu’il était bien trop gentil pour cela, dans un sens. Ou alors peut être qu’il était juste un peu trop naïf. C’était une possibilité. Le fait est qu’il n’aurait jamais engagé un conflit physique avec quelqu’un, jamais. Sauf rare exception. Dans toute sa jeune vie, Mathias ne s’était battu que …. Une fois ? Deux peut être, grand maximum. Il se souvenait très bien de la dernière fois en tout cas. Lorsqu’il avait sans le vouloir casser le bras de son camarade de classe, cet insolent qui avait osé insulter sa mère, en la traitant d’un nom horrible… Oui, celui là il méritait ce qui lui était arrivé. Mathias ne regrettait en rien de l’avoir puni, mais en revanche sur le moment il avait prit peur. Il n’avait pas la moindre idée qu’il cachait en lui autant de hargne, autant de colère et autant de force. Assez pour casser le bras d’un jeune garçon en apparence bien plus costaud que lui… Oui, sur le moment, cette constatation avait fait très peur au jeune Roumain. Il n’avait pas envie de devenir quelqu’un de colérique ou de hargneux, même contre les gens qui insultent sa mère. Il aimait énormément cette dernière, mais pas au point de vouloir massacrer n’importe qui ne la respectant pas. Ou peut être que si, mais qu’il était tout simplement trop gentil pour pouvoir essayer de massacrer les gens qui manquaient de respect à sa mère en question. Car oui, Mathias était d’une gentillesse exemplaire. Pour preuve, malgré le fait qu’il avait toujours été profondément seul dans son coin, jamais personne ne lui avait parlé et jamais personne n’avait essayé de devenir son ami, malgré tout cela Mathias n’avait jamais ressenti de désir de vengeance. Jamais. Tout simplement parce que l’idée de frapper quelqu’un lui était plus où moins insupportable. Il n’aimait pas du tout faire du mal aux autres, il n’aimait pas sentir son poing s’abattre sur de la chair, bien que cela ne lui était en fait jamais arrivé. L’idée en elle-même était suffisamment dégoûtante pour qu’il n’essaie jamais quoi que ce soit du genre. D’ailleurs, la seule fois où il avait réellement fait du mal physiquement à quelqu’un, ça n’était pas par choc physique. C’était une clé de bras, qui avait finit par casser l’os à l’intérieur du bras droit de sa victime, cet imbécile qui avait osé trop parler au sujet de la mère Cronqvist. Alors non, Mathias n’aurait aucunement l’intention de se faire des ennemis dans le coin, pas plus qu’il n’avait l’intention de se faire remarquer. Il considérait cet emprisonnement comme une chance, comme la possibilité de pouvoir enfin mener une vie avec des amis, avec des gens qui l’appréciaient… Et la première véritable image qu’il avait eu de cet endroit était plutôt réconfortante, non ? Soren Mülher, le jeune garçon aux cheveux dorés qui lui faisait face, était quelqu’un de visiblement très gentil et très compréhensif. Le genre de personne avec qui Mathias se serait forcément bien entendu et ce pour toute une vie. Il eu presque les larmes aux yeux en pensant que le jeune garçon aux yeux aussi bleus que les siens serait peut être son premier, et donc son meilleur, ami à venir. Il savait bien toutefois, que le sentiment risquait de ne pas être réciproque. Soren était visiblement quelqu’un de gentil et de sociable, qui allait facilement vers les autres, qui était populaire à l’école, qui ne se faisait jamais d’ennemis parce que tout le monde voulait l’avoir pour ami… Il devait déjà avoir un meilleur ami quelque part, qui l’attendait, dehors. Mathias fut un peu apeuré par le fait que Soren voudrait sûrement repartir chez lui, lui. Il avait sans doute une véritable vie, une véritable famille de l’autre coté de la porte. Mathias, lui, préférait rester. Il comprenait peut être qu’on veuille partir de cet endroit, qu’on puisse le considérer comme une prison, mais il ne comprenait pas qu’on veuille le faire si jamais on avait eu une vie comme la sienne. Mathias n’avait pas eu une vie facile, c’était le moins que l’on puisse dire à son sujet. Alors à ce moment là, il était quasiment impossible qu’il revienne de là d’où il venait. Non, il ne voulait pas cela. Il resterait loin de son lieu et de son époque d’origine, ne cherchant pas à y retourner. D’abord parce qu’il n’avait aucune envie de le faire, aucune envie de retrouver cette solitude permanente et cette vie misérable dans un village Roumain divisé en deux classes sociales bien distinctes, et aussi parce qu’il ne voulait pas faire de peine à sa mère et à son père, bien qu’il ne connaisse pas personnellement ce dernier. Il savait que les deux amants avaient prévus de vivre ensembles, avoir un fils illégitime dans leurs pieds ne pouvait que les handicaper. Il n’aurait pas put savoir que leur souhait le plus cher était qu’il revienne près d’eux, et d’ailleurs il ne pouvait même pas l’imaginer. Il savait ce qu’avait dit sa mère, cela lui suffisait. Et malgré ces dures paroles, il aimait toujours celle qui s’était occupé de lui avec soin et attention. Par respect pour elle et ses efforts, il ne la gênerait plus. Elle pourrait vivre une vie tranquille et amoureuse avec le père de l’enfant qu’elle n’aurait plus jamais auprès d’elle. Et pour Mathias, c’était bien mieux comme ça, pour tout le monde.

Kivat continuait d’essayer de rentrer sous le canapé, en vain car il était bien trop large pour espérer passer. De plus, ses ailes dorées ne lui permettaient pas de passer dans cet espace minuscule. Il aurait sans doute put tenter de passer à pied, mais une chauve souris était-elle capable de ramper sur le sol ? Même debout par terre, il y’avait peu de chance pour que Kivat soit assez bas dans l’optique de passer. Si il avait voulut se faufiler dans cet espace, il aurait dut se mettre face contre terre et tenter d’avancer. Seulement voilà, pour ramper il aurait sans doute fallut qu’il ai de vrais bras, et au lieu de ça il avait des ailes dans sa matière si étrange. Une chauve souris pouvait peut être ramper, c’était une théorie scientifique à laquelle Mathias serait bien incapable de répondre. Mais en tout cas, cette chauve souris là ne le pouvait pas, c’était presque une certitude. Kivat semblait comprendre qu’il n’avait aucune chance de passer, aussi reprit-il son envol vers le haut de la piéce, et se plaça au dessus du canapé en patientant. Sans doute attendait-il que le mystérieux animal poilu et bleu sorte de sa cachette pour lui fondre dessus, tel un prédateur des airs… Quand on parlait de prédateur, on imaginait pas une chauve-souris en général. Encore moins une en plastique, dorée et pourvut d’yeux largement plus gros que ceux d’un chiroptère normal. Pourtant, l’air qu’il abordait ainsi que l’attention qu’il portait sur les recoins possibles à la sortie de cette boule de poil ne pouvait pas faire penser à autre chose qu’un prédateur. Hum, peut être qu’il faudrait songer à le calmer, à ce rythme là Kivat allait peut être finir par blesser ce petit truc poilu. Qui devait sans doute être vivant, vu qu’il se déplaçait.



« Euh...Tu crois? Ça a un rapport avec le...Le..., l'animal qui doit venir nous parler? J'ai lu ça sur le panneau près de la porte...Je crois.»


Mathias hocha timidement la tête, se concentrant de nouveau sur Soren qui semblait presque aussi perdu que lui. Selon le Roumain, cette boule de poils devait être l’ami imaginaire de Soren, c’était logique… Non ? Après tout, lui-même avait pour ami imaginaire Kivat. Et il était bien réel, il existait, il était là, suspendu en l’air à attendre que la chose poilue sorte. Les amis imaginaires existaient bel et bien, pour preuve, même Soren pouvait voir Kivat.


« Je pense, oui.
commença le jeune violoniste en rougissant légèrement, il n’avait pas l’habitude d’exprimer son avis. Tu sais, Kivat n’existait que dans mon imagination, jusqu'à ce que je rentre dans cet endroit… Depuis que je suis là, il me mords pour de vrai… »

Doucement, Mathias releva quelque peu la manche qui masquait une partie de son poignet, révélant une trace de morsure rouge, vraisemblablement pas très douloureuse mais tout de même présente. Kivat était bien réel.


« Tu n’avais pas un ami comme ça, alors ? »

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• AEA : Un marcassin qui a tendance à se définir comme un preux chevalier et qu'il évite le plus possible.
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeLun 7 Fév 2011 - 23:24

Soren pensait qu'on ne devrait jamais s'occuper de quelqu'un par devoir, au même titre que l'on ne devenait pas ami avec quelqu'un juste dans le but d'obtenir quelque chose en échange. Voilà la société idéale décrite par la jeune homme aux cheveux blonds, qui consistait en deux concepts majeurs: Foi et honnêteté. N'importe qui se serait immédiatement moqué de lui en entendant cela, car clairement, c'était aussi chimérique que la paix dans le monde, son concept. Son père lui avait souvent dit qu'il ne fallait pas se laisser aller à de trop nombreuses rêveries. Il n'était pas interdit de rêver, les rêves étaient aussi importants que manger et boire. Mais trop nombreux, ils détruisaient proprement et simplement notre vie. Seulement, ça, Soren était incapable de s'en empêcher, les rêveries et idéaux envahissaient son esprit sans qu'il puisse rien y faire, rendant la chute bien douloureuse quand la réalité le ramenait à terre. Rien n'était rose. Le monde était gris, et il ne pouvait pas même le repeindre, il n'en avait pas les moyens. Bien que cette pièce resplendissait d'or et de merveilles, elle donnait à Soren une horrible impression de malaise, cette sensation de mort, d'être épié, cette désagréable impression que chacun de ses gestes pouvait lui être fatal. Ce qui était ridicule, n'est-ce pas? On n'avait jamais vu quelqu'un mourir pour si peu...Si? Fixant toujours le canapé sous lequel était la chose bleue, il se demanda ce que diable pouvait être cette chose en question. Il n'y comprenait rien, à cette histoire d'animaux parlants et tout, il était complètement perdu, et ne voyait aucune porte qu'il pourrait ouvrir pour l'aider à mieux comprendre sa présente situation. C'était tellement de ce qu'il avait l'habitude de vivre! Et niveau changements, il en avait assez subit ces dernières années, pensa-t-il amèrement, envoyant valser la pensée de sa famille dans un coin de son cerveau. Non, ce n'était vraiment pas le moment d'y penser. Il ne devait pas pleurer, il devait être fort, c'est ce que lui aurait dit son père s'il avait été là avec lui. Un homme devait être fort, ne pas pleurer, et analyser avec raison chaque situation à laquelle il est confrontée. Alors comme Soren avait pour but dans la vie jusqu'ici de rendre son père fier de lui, il poussa un inaudible soupir, tentant tant bien que mal de raisonner convenablement, malgré la chose dorée qui voletait au dessus du canapé.

Oui, ce n'était pas vraiment un 'climat' propice à de rationnelles explications...Reposant son regard bleu sur Mathias, il se demanda si ce dernier se sentait mal aussi. Cet endroit n'inspirait aucune confiance à Soren, alors il se demandait si Mathias s'y sentait bien, au contraire. C'était terrible, ce qui leur arrivait, à lui, Mathias, et tous ceux qu'il n'avait pas encore vu, mais rencontrerait très certainement plus tard. S'imaginer qu'en poussant une porte, au hasard, on pouvait se retrouver piéger dans ce genre d'endroit, c'était à n'en plus vouloir sortir de sa chambre. En tout cas, c'est ce que lui aurait fait s'il l'avait su. Qui pouvait bien les avoir amenés ici? C'était de la magie, forcément, non? Alors peut-être y avait-il des magiciens et des sorcières ici. Soren faillit se faire peur en songeant à tous les personnages horribles qui peuplaient les contes que sa mère lui avait lu dans son enfance, mais se força à garder la tête haute. Pour ne pas paraître ridicule. Parce que paniquer et faire une crise ici ne servirait à rien d'autre qu'inquiéter le jeune homme qui était à ses côtés. Et ça, Soren ne le voulait pas. Quitte à passer un bon bout de temps ici, il ne voulait pas que l'on ait une mauvaise image de lui. Être le bouc-émissaire...Il ne l'aurait pas supporté.

Pour en revenir à cette histoire d'animal parlant, le blond était toujours aussi perdu, et les paroles de Mathias ne l'aidèrent pas beaucoup. Il regarda ce dernier avec de grands yeux ronds, signe de son incompréhension. Dans son imagination...Et maintenant, il le mordait pour de vrai? Regardant la marque de morsure sur le poignet de ce dernier, il fut bien obligé d'admettre que cette drôle de chose avait des dents. De vraies dents. Mais...? Un ami...Il parlait d'un ami imaginaire, alors? Soren pencha sa tête sur le côté, avant de claquer dans ses mains, ce qui eut pour effet de faire se tapir encore plus sous le canapé la drôle de petite bête. Un ami imaginaire...Même si ça paraissait impossible qu'un ami imaginaire soit autre chose qu'imaginaire, Soren se souvenait en avoir eu un. Il s'en souvenait même bien, malgré le fait que cela faisait des années qu'il avait cessé de dormir sur son lit, ce drôle de marcassin à l'écharpe bleue. Avec l'air de quelqu'un venant de résoudre un problème important, il se tourna vers Mathias, et lui tint ces quelques mots:

« Un ami imaginaire, tu veux dire? J'en ai eu un, mais...C'est normal qu'il devienne vrai? Il ne devient pas plus agressif ici, au moins? »

Prononçant ces derniers mots, il avait de nouveau tourné la tête vers le canapé, d'où sortait à présent un bout de museau. Timide...Il l'avait crée pour palier à son manque de courage, mais le marcassin s'était retrouvé courageux dans ses paroles seulement. Que de souvenirs...

« Comment c'est possible? » ajouta-t-il, sans détourner son regard du marcassin sous le canapé.

Oui. Comment une telle chose était-elle possible?
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeVen 18 Fév 2011 - 9:57

Malgré tout, Mathias ne se sentait pas particulièrement mal. Bien au contraire, cette situation était plutôt bénéfique pour sa propre personne. Après tout, même si il était bloqué dans un bâtiment magique avec pour seul réel compagnon une chauve souris dorée qui adorait visiblement étrenner l’affutage de ses canines sur lui, Mathias n’était pas particulièrement malheureux ou en train de se considérer comme étant dans une situation effrayante. Bien sûr, il comprenait parfaitement qu’on puisse avoir peur, de ne plus du tout pouvoir rentrer chez soi, ou de ne plus pouvoir non plus retrouver ses proches… Lui-même ressentait déjà le manque d’affection maternel dont il avait toujours bénéficié. Mais malgré cela, il ne regrettait en rien son arrivée ici. Il considérait cela comme un nouveau départ. D’ailleurs, c’était ce qui était marqué sur le panneau, non ? Qu’il valait mieux considérer cet emprisonnement comme un nouveau départ… Comme la chance de pouvoir recommencer une nouvelle vie. Mathias n’avait jamais réussi la sienne, il avait eu l’opportunité de pouvoir retenter sa chance, avec tout ce qu’il savait déjà de son ancienne vie. Et donc, plus de certitude de ne pas faire les mêmes erreurs. C’était fini maintenant, il se montrerait plus fort et plus avenant ! Enfin, il essaierait… Après tout, on ne pouvait pas changer sa nature, même si on le voulait très fort et qu’on était dans une situation tout sauf commune. Mathias était naturellement quelqu’un de timide et de peu bavard. Quelqu’un qui était à la limite de porter un masque sur son visage pour se dissimuler un maximum de la foule environnante. Enfin, la foule… Ca n’était pas comme si il y’avait beaucoup de monde, là tout de suite. Mis à part Soren, lui-même, Kivat et ce marcassin, peu de gens, voire personne, ne se trouvait dans ce grand salon. C’était pourtant une bien belle pièce, se disait le jeune violoniste. Le canapé et le piano, tout était réuni pour faire de cet endroit le salon d’un manoir d’un Noble du village. Comme son fameux père biologique… Repensant à ce visage qui malgré tout restait celui d’un inconnu, Mathias poussa un discret soupir en songeant que jamais plus il n’aurait l’occasion de montrer à ses deux parents une occasion où ils pourraient être fiers de lui. Ils l’avaient reniés de toutes manières. Maintenant, il devait prendre son destin en main tout seul. Mais seul, c’était beaucoup trop dur pour lui. Mathias était loin d’être quelqu’un de fort et de dur, il savait bien qu’il ne s’en sortirait jamais dans la vie si il ne changeait pas. Ou si il ne trouvait pas des alliés rapidement. En l’occurrence, le meilleur allié possible était Soren. Ce jeune garçon, même si il semblait tout aussi perdu que le fils de la Luthière, était très certainement bien plus fort et courageux que l’était Mathias. C’était bien, ça. Enfin, c’était plutôt une bonne chose. Compte tenu du fait que Mathias était un être faible, si Soren s’avérait être quelqu’un de plus fort, c’était une bonne chose pour lui. Mais ca n’était pas pour cela que Mathias Cronqvist continuait de converser avec le jeune garçon aux cheveux dorés. Ca n’était pas pour l’hypothétique force de ce dernier, pour le degrés de protection qu’il pouvait lui fournir, que Mathias tenait à devenir un ami très proche de Soren Mülher. Non, si il voulait resserrer ses liens avec ce jeune garçon, c’était parce qu’il le trouvait très gentil, beau, sympathique et avenant. Et en plus, il avait eu le courage de lui parler, de lui répondre. Et par-dessus tout, il avait justement répondu, ce qui signifiait que Soren avait fait le premier pas dans sa direction. Il s’était montré amical envers lui, lui avait parlé avec un sourire sincère, et non cet air narquois et moqueur que tout le monde prenait en souriant quand il était question de Mathias Cronqvist jusque là dans la vie du jeune homme. Oui, pour la première fois une autre personne que sa mère semblait réellement avoir un tant soi peu d’affection pour lui, alors il était strictement hors de question qu’il laisse partir Soren comme ça. Ils deviendraient amis… Il essaierait de toutes ses forces ! Ce n’était pas pour se laisser abattre et voir la première personne à être amicale avec lui s’en aller tranquillement qu’il avait prit la décision de prendre un nouveau départ ! Il ferait tout ce qu’il pourrait pour que lui et Soren soient des amis. De vrais amis, comme il en voyait parfois dans les cours de récréations. Des gens qui riaient et parlaient entre eux, qui se souriaient les uns les autres, qui se soutenaient sans jamais faillir… Voilà un genre de relation que Mathias n’avait jamais expérimenté, et qu’il faisait le serment en cet instant d’expérimenter avec Soren. De plus, le jeune garçon était beau et agréable à conversation. De ce fait, il était plus où moins probable qu’il soit quelqu’un de populaire dans le pensionnat. Autant que son premier ami soit quelqu’un capable de lui en présenter d’autres, Mathias était pratiquement certain que tout seul, il resterait seul. Il avait besoin d’aide. Et cette aide, il voulait que ce soit Soren qui la lui apporte.

« Un ami imaginaire, tu veux dire? J'en ai eu un, mais...C'est normal qu'il devienne vrai? Il ne devient pas plus agressif ici, au moins? »

Mathias fit un timide sourire au jeune garçon, regardant Kivat qui fixait à présent le Marcassin sous le canapé de ses deux grands yeux rouges. Il ne le quittait pas du regard, le fixait intensément, comme si il avait voulut l’hypnotiser. Ca aurait pût être perturbant, si Kivat n’avait pas un visage aussi ridicule. Ce qu’il faisait n’était en aucun cas une menace. Il attendait juste, légèrement méfiant de constater la nature exacte de la chose bleue et marron qui se trouvait sous le meuble. Enfin, ce n’était pas parce qu’il l’avait poursuivit il y’a quelques instants qu’ils ne pourraient pas être amis ! Du moins, c’était ce que pensait Mathias. Kivat, de son coté, devait penser qu’il pourrait peut être s’agir du déjeuner. C’était probable. Même si rien n’était sûr, Mathias garda un œil sur son AEA afin de s’assurer qu’il ne fasse pas de dégâts. C’est que ça pouvait être dangereux une chauve souris, même en plastique.

« Oh, euh… Non, si tu parle du mien, il a toujours été plus où moins comme ça. La différence c’est que maintenant, ça me fait vraiment mal quand il essaie de m’encourager… Et je ne sais pas si c’est normal. Je suis… Je crois que je suis pratiquement aussi perdu que toi…. »

Il tenta de rire afin de détendre l’atmosphére mais n’étant pas habitué à cet exercice difficile, il ne put éméttre qu’un petit hoquet assez ridicule. Ecarquillant les yeux, tandis que Soren continuait de se poser des questions sur la possibilité de la chose qui leur arrivait, Mathias prit une profonde inspiration afin de donner son avis. Il ne le faisait pas souvent, donner son avis. En fait, il se pouvait même que ce soit la toute première fois. Un nouveau départ.

« Je ne sais pas comment c’est possible… Mais euh… Je trouve que c’est plutôt une chose bonne… Non ? Je veux dire, c’est quand même notre ami… Qu’il soit devenu réel, moi je trouve ça plutôt encourageant. »

Ca aurait pût être pire, ça c’est clair, songea intérieurement le jeune homme tandis que la marque de la morsure de Kivat s’estompait doucement. Si jamais ses cauchemards venaient à prendre forme autant que son ami imaginaire, il n’osait même pas imaginer ce qui pourrait bien arriver à cet endroit soi disant inviolable. Mathias faisait des rêves vraiment horribles parfois. Contrecoup d’être un jeune garçon bien toujours persécuté. Regardant toujours timidement Soren, qui fixait désormais le canapé d’où dépassait un bout de museau, Mathias se joignit à la contemplation de ce qui devait être l’AEA de Soren, planqué sous le meuble. Kivat le fixait avec ses deux grands yeux rouges, Mathias et Soren de leurs deux grands yeux bleus. Il fallait juste espérer qu’il se sente en sécurité.


[Pour une raison que j’ignore, j’avais complétement oublié que c’était à moi de répondre.XD

Désolé.v__v ‘’]

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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeLun 28 Fév 2011 - 22:43

Sur le coup, Soren ne cachait pas qu'il se sentait extrêmement gauche. Qui ne se serait pas senti ainsi dans pareille situation? Son quotidien à Berlin avait toujours été d'une monotonie agréable qu'il avait été extrêmement peiné de voir changer une fois la guerre arrivée. La guerre...Son annonce avait été terrible pour les habitants de la belle Allemagne, quoi que bien accueillie dans une certain sens. Beaucoup y avaient vu le moyen tant attendu de faire regagner à leur pays son honneur perdu lors de la Première guerre. Soren, lui, n'en avait jamais voulu, de ces obus et de ces hommes en uniforme. Il n'avait pas connu le premier conflit que les adultes évoquaient encore avec horreur, et se fichait bien de l'honneur de son pays. Tant qu'il était unifié et dans un semblant de paix, cela lui convenait tout à fait, il n'avait jamais demandé la lune, après tout. Il était impossible de vivre dans un havre de paix, tout le monde le savait. Aaaah...Il sentait que les repas familiaux allaient lui manquer. Ce moment de la journée où toute la famille était réunie, et durant lequel il pouvait s'exprimer sans avoir peur de se faire reprendre avait toujours eu sa préférence. D'ailleurs, où pouvait-on bien manger, dans cet endroit? Ne pas savoir l'angoissait quelque peu, mais l'on n'aurait su l'en blâmer. Soren aimait l'ordre et s'il ne savait pas où ranger telle ou telle chose, c'était la panique! Son emploi du temps devait être organisé pour qu'il passe une journée sereine, sans se demander ce qu'il allait pouvoir faire par la suite. C'était un peu pitoyable, maintenant qu'il y réfléchissait. Il était une personne extrêmement prévisible et dont il n'était guère difficile de prévoir les réactions. Il devait être ennuyeux, non? Mathias allait peut-être lui faire ce reproche? Soren posa son regard bleu sur le canapé, l'air absent. Il ne voulait pas se faire d'ennemis, oh que non. Et surtout pas Mathias, qui avait tout l'air d'être une personne très gentille et formidable. Alors alors ...Hum...Ses yeux se posant par hasard sur le dénommé Kivat, qui fixait le dessous du canapé, il se demanda s'il n'allait pas faire de mal à Mut. Non, parce que...Ce serait partir sur de mauvaises bases, ça!

Alors qu'il était occupé à se demander si Kivat était herbivore ou carnivore, ou bien omnivore, Mathias reprit la parole, et il tourna brusquement son visage vers lui, tentant tant bien que mal d'être attentif à la moindre de ses paroles. Perdus, ça, ils avaient bien l'air de l'être, tous les deux. Sans doute devaient-ils avoir l'air bien bêtes, à rester debout à fixer ce canapé comme si quelque chose de merveilleux allait en sortir. Cette pensée amena un petit sourire sur les lèvres du jeune Allemand, qui se senti tout à coup plus léger. Tu n'es pas seul dans cette galère, lui murmurait une petite voix à l'oreille. Il y a d'autres personnes ici, qui vous aideront sûrement à comprendre la situation. Et ça, c'était plus rassurant que n'importe quoi d'autre. Parce que, mine de rien, cet endroit devait être diablement grand. Il avait erré un moment dans les couloirs, et avait posé les yeux sur de nombreuses portes, toutes menant certainement à une pièce. En tout cas, s'il avait juste, alors cet endroit possédait un nombre impressionnant de pièces! Comme un château, en somme, conclut-il avec cette naïveté des enfants. Soren n'était plus vraiment un enfant, mais parfois se plaisait à résonner comme tel. C'était plus rassurant de se raccrocher à des raisonnements simples, dans une situation comme celle-ci.

« Je ne sais pas comment c’est possible… Mais euh… Je trouve que c’est plutôt une chose bonne… Non ? Je veux dire, c’est quand même notre ami… Qu’il soit devenu réel, moi je trouve ça plutôt encourageant. »

Soren hocha la tête à ses paroles, écartant de devant ses yeux une mèche de cheveux dorés. Oh, mince, sa queue de cheval semblait prendre la poudre d'escampette. Il fallait dire que même après sa fuite à travers la campagne avec ses parents, il ne l'avait pas refaite. Songeant que c'était inutile de la garder ainsi, il l'enleva complètement, gardant cependant le ruban serré dans sa main. Son père lui avait demandé un jour la raison pour laquelle il ne coupait pas ses cheveux courts. C'est vrai qu'ils étaient un peu longs, mais pas trop quand même, alors ça allait. Il n'aurait pas aimé qu'ils soient courts, il aurait eu l'impression d'être rasé. Eh oui. C'était peut-être stupide, mais il n'y pouvait rien. Lançant un dernier regard sous le canapé, il fit:

« Si, je pense que c'est une bonne chose. Si c'est notre ami, alors il n'est pas censé nous faire de mal ni quoi que ce soit de ce genre, hmm... »

Soren prit une mine soucieuse l'espace d'un instant, puis s'agenouilla près du canapé. Bon, comment faire sortir ce marcassin peureux de son refuge? Considérant la situation, il leva les yeux vers Kivat, puis vers Mathias. Il aurait pu adresser la parole au AEA du jeune homme, mais sans trop savoir pourquoi, il ne s'en sentait pas capable. Sans doute parce que parler avec une chauve souris dorée en plastique lui semblait encore vaguement étrange.

« Je pense que Kivat l'effraye. Tu crois que ce serait possible qu'il s'éloigne un peu? »

Soren ne voulait pas vexer Kivat, évidemment. C'était juste pour pouvoir faire sortir Mut, histoire qu'il ne passe pas sa vie sous un canapé.

[C'est pas grave. Tant que tu réponds, moi...XD]
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeMar 1 Mar 2011 - 0:11

Il faudrait peut être qu’un jour, Mathias soit capable de déterminer avec précision ce dont était capable son AEA. Pas vraiment parce qu’il devait le faire en tant que résident à long terme de sa nouvelle demeure, après tout il venait tout juste d’arriver rien ne lui interdisait d’avoir quelques défauts mineurs, mais surtout parce que Kivat était censé être son ami imaginaire à lui, et à personne d’autre. Donc de ce fait, personne d’autre… Ne devait savoir mieux que lui la nature exacte de la chauve souris dorée. Seulement voilà : Mathias lui-même n’avait jamais songé à tout ces attributs de la chiroptère quand il l’avait conçu imaginairement parlant. Tout ce qu’il avait pensé, c’était qu’il avait besoin d’un ami fort, qui pourrait le pousser quand il en aurait besoin, qui l’encouragerait lorsque c’était nécessaire et qui aurait un tempérament fort pour controverser avec celui de Mathias, largement faible et introverti. Une compensation, quelqu’un pour l’aider et le soutenir. Un jouet d’apparence à la fois infantile et effrayante, pour souligner le fait qu’il était à la fois né pour faire peur aux assaillants de Mathias, pour intimider ce dernier plus encore que le danger présent, et que malgré tout il restait un fidèle allié sur lequel on pouvait compter. Oui, Kivat était né dans cette optique là, avait été fabriqué avec cette forme dans cette optique là et vivait désormais dans un véritable corps dans cette optique là. Seulement voilà, maintenant que Kivat était bel et bien tangible Mathias se rendait compte qu’il n’avait jamais songé à lui conférer tout les attributs d’un être vivant. Ce qu’il mangeait, c’était là la lacune la plus flagrante. Il ne faisait nul doute que Kivat devait bien se nourrir pour survivre, même si il n’était pas composé de chair et de sang, il semblait très clairement porté sur le regain d’énergie via son orifice buccal. Mais qu’est ce qu’il mangeait au juste ? Est-ce qu’il était carnivore ? Herbivore ? Un peu des deux ? Omnivore, quoi ? Peut être qu’il mangeait des choses similaires à sa composition ? Mathias avait parfois entendu des histoires complétement absurdes indiquant que des pièces mécaniques de haute technologie pouvaient se « nourrir » en absorbant des pièces métalliques. Et puis ça paraissait logique, une machine vivante se nourrirait peut être d’huile en guise de boisson, et de boulons en guise de nourriture. Peut être que c’était pareil avec Kivat ? Il semblait être constitué de plastique, alors… Peut être qu’il était … Plastivore ? Mathias ignorait si un tel terme existait, que ce soit dans la langue Roumaine où dans n’importe quelle autre langue présente dans ce vaste monde. Si il n’existait pas, de toutes manières, ça n’allait pas bannir son âme en enfer que de l’utiliser. Après tout il avait un sens tout défini, même si personne ne devait s’en servir dans la vie de tous les jours. En tout cas, une chose semblait certaine : Même si Kivat avait un régime alimentaire encore totalement inconnu, même aux yeux de son créateur, il ne devait pas détester mordre dans de la viande. Et par déduction, il ne devait pas être totalement végétarien. De ce fait, il était exclu que l’Ami Imaginaire du jeune Roumain soit Herbivore. Pourquoi ? Tout simplement parce que la principale caractéristique de Kivat, c’était ses dents, sa bouche et ce à quoi elle servait. Et la fonction première de cette bouche, c’était mordre Mathias afin de lui redonner un coup de moral et d’énergie. De le regonfler en courage. Maintenant qu’il y repensait, Mathias trouvait ça vraiment bizarre d’avoir imaginé un tel moyen pour se remotiver à l’aide de son ami imaginaire. Mais bon, peut être que quand il était petit, la morsure avait une plus grande signification pour lui que maintenant.

Mathias passa quelques instants à regarder Kivat, lequel était toujours en train de fixer intensément le canapé comme si il y’avait quelque chose de fabuleux en dessous, sans sourciller. Ni ciller. Ni quoi que ce soit en fait, on n’avait même pas l’impression que la chauve souris respirait. D’ailleurs, est ce qu’il pouvait… Respirer ? Même sourciller, ou ciller ? Il avait des paupières ? Mathias aurait répondu non à cette dernière question personnellement. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Kivat n’avait jamais fermé complètement les yeux…Mais en même temps avant son entrée dans le Pensionnat, Kivat n’était une image mentale, plus proche d’un jouet cérébral que d’une véritable chauve souris. A présent qu’il était totalement réel, peut être Kivat était t-il doté d’attributs que même Mathias n’avait pas prévu à la base. Des paupières entre autres. Peut être qu’il en avait, peut être pas, le fait est que dans l’immédiat, il ne s’en servait absolument pas.

Après avoir passé quelques instants sur son AEA, Mathias reposa son regard sur Soren qui venait de se détacher les cheveux, laissant une petite cascade dorée tomber autour de sa tête. C’était beau, rien à redire là-dessus. Mathias détourna presque instantanément le regard de Soren, espérant que ce dernier n’avait rien vu du rapide coup d’œil du Roumain en direction de son nouvel ami potentiel. Oh, mais c’était un garçon, pourquoi autant de manières ? Mathias ne se souvenait pas… En fait maintenant qu’il y pensait il ne se souvenait pas avoir une seule fois éprouvé quelque chose comme une quelconque attirance envers quelqu’un. Tout juste était t-il sensible à la beauté extérieure, et ça s’arrêtait là. Et quand c’était le cas, il rougissait et détournait le regard. Comme en cet instant. C’était beau la couleur dorée sur Soren, les cheveux longs lui allaient bien. Le jeune violoniste se frotta un court instant les yeux avant de se forcer à sourire, se prenant au passage un regard de Kivat qui sous entendait très clairement : « Fais face à ce qu’il y’a devant toi, lopette ! ». Ou quelque chose comme ça en tout cas. Enfin, le fait est que dans l’immédiat, Mathias parvint avec assez d’efforts fournis, à se tourner de nouveau vers Soren sans rougir ou dévier son regard vers un point moins gênant. Soren, de son coté, reprit la parole, laissant à Mathias un petit instant de répit.


« Si, je pense que c'est une bonne chose. Si c'est notre ami, alors il n'est pas censé nous faire de mal ni quoi que ce soit de ce genre, hmm... »

Mathias hocha la tête pour approuver, totalement d’accord avec les propos de Soren. Oui, c’était logique. Si c’était leur ami, alors ils étaient fait pour s’entendre. Il fallait simplement se rendre compte qu’a présent, ils étaient dans un endroit où l’impossible semblait bien devenir possible. Ce qui ne dérangeait pas vraiment Mathias, le possible pour lui avait toujours été beaucoup trop dur avec lui.

« Je pense que Kivat l'effraye. Tu crois que ce serait possible qu'il s'éloigne un peu? »

Mathias tourna à nouveau son regard vers Soren, sans cette fois ci avoir une réaction de timidité devant la chevelure libérée de ce dernier. Il hocha la tête en souriant, comprenant que Soren ne devait pas se sentir à l’aise de converser avec Kivat Bat troisième du nom. Sans doute parce que… Oh, ça se comprenait de toutes manières. Mathias lui-même avait eu pas mal de difficultés à parler avec son ami imaginaire au début. C’était stupide, hein ? Pourtant, la vie de Mathias était bien plus compliquée qu’il n’y paraît de prime abord. Comme quoi l’existence d’un pauvre petit garçon solitaire pouvait être bien plus dure à vivre que celle d’un héros de comte de fée. Mais Mathias était loin de penser cela, bien sûr. Il était trop… Auto-dénigrant pour cela.

« Je… Je vais essayer… Kivat tu ne voudrais pas… ? »

Il n’acheva pas sa phrase, Kivat ayant parfaitement reçu le message s’envola plus haut jusqu'à s’agripper au plafond, la tête à l’envers comme ses confrères chauves souris. Sauf que lui, il était en plastique et il était doré. Se plaçant à cet endroit là, il ne bougea de nouveau plus d’un cil, attendant en fixant le canapé que la boule de poil bleue sorte de son trou. Mathias, un peu bloqué dans son élan, se retourna vers le dessous du canapé pour ensuite poursuivre, se sentant un peu plus sûr de lui.

« Est-ce que… C’est le ‘tiens’ là-dessous ? »

Oui, parce qu’il aurait bien voulut savoir si ce qu’il y’avait sous le canapé était l’AEA de Soren, ça lui serait bien utile. Sinon… Et bien sinon cette créature, quel qu’elle soit, pouvait être bien plus dangereuse que prévue, si ni Mathias, ni Soren ne savaient de quoi il s’agissait. Cependant, vu la réaction du garçon aux cheveux blonds, il semblait évident au jeune violoniste que la chose sous le meuble était bien l’ami imaginaire de Soren. Mais il y’avait toujours un doute. Toujours des doutes. La vie de Mathias en était jonchée.



[Of course, je réponds, encore et toujours ! Pas laisser en plan, surtout quand ça devient intéressant !XD

… Je fais des rimes sans même m’en rendre compte.O__o]

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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeDim 20 Mar 2011 - 15:03

La pensée que tout ceci n'était au final peut-être pas si terrible que cela traversa soudainement l'esprit de Soren. Tel un éclair brillant, elle le laissa perplexe et songeur. Il se trouvait dans un endroit qu'il ne connaissait pas, dont on ne pouvait prétendument pas sortir, peuplé de personnes qui comme lui, semblaient avoir poussé la mauvaise porte au mauvais moment. Le jeune homme aux cheveux blonds ne s'attardait plus sur le 'comment est-ce possible' de toute cette situation, trop occupé à tenter d'en faire ressortir les avantages. Bien...Pour commencer, cet endroit ne semblait pas en guerre! Chose importante à ses yeux, Soren ayant connu la guerre une grande partie de sa vie. La vie calme et aisée, il ne l'avait connu que durant cinq années, puis après, tout s'était enchaîné bien trop vite, bien trop durement. Ses parents lui avaient souvent répété qu'il était né au mauvais moment, mais qu'il n'avait pas à s'en faire, car les ennuis ne duraient jamais éternellement. La première guerre avait duré environ quatre ans, aussi s'attendaient-ils à voir durer celle-ci quatre ans également, tout au plus, voir moins si les pays voisins finissaient par abdiquer. Ou l'Allemagne à se calmer et abandonner les armes. Soren avait attendu, près de la radio, avec toute sa famille. Il avait attendu longtemps de bonnes nouvelles qui n'étaient jamais venues. Au contraire, elles avaient été pires encore pour les siens! Le jeune homme aux cheveux blonds se dit avec une certaine ironie qu'il ne savait pas ce que c'était que de ne pas vivre persécuté par les autres. Regardé de travers, méprisé. Il n'avait connu que cette attitude hostile de la part de bon nombre de ses voisins. Mais ici...Ici, était-ce plus calme? Entendait-on le feu des canons au loin, les bombardements, sentait-on cette âcre odeur qui s'élevait d'un bâtiment aux prises avec les flammes? Il n'entendait rien, rien d'autre que ce calme qui le faisait se sentir étrangement mal. Mais au moins, il n'entendait pas de cris, rien de ce genre.

Ici, il était ailleurs. Il n'était pas à Berlin, il n'était pas dans la campagne, poursuivit par des hommes à l'esprit étroit et aux idéaux complètement fous. Et même si ses parents n'étaient plus là...Il était en sécurité, n'est-ce pas? Il aurait bien voulu demander à Mathias s'il était en sécurité. Et surtout, surtout, s'ils étaient en...1943. Il y avait ce doute qui persistait à l'intérieur de lui, cette question à laquelle Raphaëlle n'avait pas répondue. Le 19 Mars 1928. C'était le jour où il était né. Le 19 Mars 1943, il avait eu 15 ans, alors que la guerre faisait rage partout dans le monde. Quel bel anniversaire. Il aurait tant préféré naître bien après, de cette façon, il ne se serait pas rendu compte de tous les changements qui avaient bouleversés son enfance et son adolescence. Et Mathias...Jetant un discret coup d'œil au jeune homme, il se demanda quand précisément il était né. Quand, où? Il avait cette désagréable impression de ne pas avoir compris quelque chose d'important.

« Je… Je vais essayer… Kivat tu ne voudrais pas… ? »

Le jeune homme n'eut pas le temps de finir sa phrase, la drôle de boule dorée était partie s'accrocher au plafond sous le regard encore étonné de Soren, qui n'en finissait pas de trouver Kivat intriguant. Il était comme une chauve-souris, à la différence près qu'il était plus rond, plus simple, plus...Doré? Ce qui était sûr, c'est que ce n'était pas un vrai animal! Enfin, il voulait dire...Ce n'était pas une vraie espèce de chauve-souris, il n'en avait jamais vu de pareilles dans ses grands livres. Soren avait déjà fait plusieurs fois d'impromptues rencontres avec des chauves-souris, qui ne lui avaient pas forcément laissé de bons souvenirs. Comme celle qui s'était coincée il ne savait comment dans leur grenier un jour, et qui lui avait foncé dessus une fois qu'il avait ouvert la porte. Autant dire qu'âgé seulement de six ans à l'époque, il n'avait plus voulu rentrer dans son grenier durant les quelques mois qui avaient suivis cette rencontre inattendue. Mais Kivat, lui, semblait intelligent, et était doté de la parole. Une drôle de bête. Mais c'était bien, non? Comme ça, les autres pouvaient le comprendre et parler avec lui.

Bien que parler avec un animal semblait toujours si étrange aux yeux de Soren. Enfin, il allait bien falloir qu'il s'y habitue, n'est-ce pas?

« Est-ce que… C’est le ‘tiens’ là-dessous ? »

Soren posa son regard sur Mathias, puis sur le dessous du canapé, avant de hocher la tête. Oui, il lui semblait que c'était...Le sien. Mut, donc. Ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait plus prononcé ce nom! Les affres de la guerre lui avaient ravi non seulement ses amis, son existence, sa famille, mais aussi toute son imagination. Et Mut n'avait pas fait exception à la règle. Il l'aurait oublié un jour ou l'autre, de toute façon. Les grands garçons n'ont pas besoin d'amis imaginaires, n'est-ce pas?

« Oui, je crois. Si j'avais un jour espéré le voir de nouveau... »

Alors qu'une petite tête sortait de sous le canapé, Soren se décida à poser à Mathias la question qui lui torturait l'esprit. Il voulait savoir. Cet endroit...C'était vraiment un immense piège, non? Comme une toile d'araignée. Un énorme piège dont on ne pouvait se dépêtrer.

« Dis, Mathias...Ça va peut-être te sembler étrange que je te demande ça, mais...Il laissa s'écouler quelques instant de silence, reprenant, ses yeux posés sur Mut, qui regardait les environs, comme pour s'assurer que la bête dorée avait bel et bien disparue, D'où viens-tu, exactement? Quand es-tu né? »

Oui, bravo, se dit Soren non sans une pointe d'ironie, on aurait dit un parfait imbécile, sur le coup. S'il avait suivit ce que sa logique lui criait, il aurait dit que Mathias devait être né quelques années avant lui, en Allemagne, car il parlait Allemand, ou du moins qu'il avait vécu assez longtemps en Allemagne pour cela. Parce que, et bien, c'était logique. Il semblait à peine plus âgé que lui, et ils étaient entrés dans le même endroit, alors ils venaient à la base du même endroit. Logique imparable, n'est-ce pas? Il semblait pourtant bien à Soren qu'il y avait une faille dans cette soi disant logique. Et il la trouverait.

[OMG hier c'était l'anniversaire de Soren. Ah ah.XD]
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeDim 20 Mar 2011 - 15:57

A bien y réfléchir, Mathias trouvait cela également bizarre de son coté, que Soren soit aussi calé dans la langue roumaine. Il avait beau avoir un physique assez typique de la terre natale de Mathias… Soren Mülher, ça lui paraissait plus… Allemand comme nom. Plus Germanique. Non pas que l’Allemagne était très différente de la Roumanie, mais tout de même….Mathias n’était pas un féru de politique, loin de là. Son petit village en Roumanie n’était vraiment pas concerné par la quasi-totalité des conflits qui se déroulaient à cette époque. Mais selon sa mère, il y’avait eu pas mal de guerre avant sa naissance, pas mal de divergences. C’était notamment grâce à cela qu’il avait put être scolarisé normalement et que les différences entre les hautes classes du village et celles plus pauvres avaient été largement diminuées. Mais tout de même, il se fichait un peu de tout cela… Les conflits de grande envergure, ce qu’il pouvait bien se passer en Allemagne ou dans ce fameux pays des Etats unis… Ou dans quoi que ce soit d’autre, tout cela ne l’intéressait pas vraiment. Pour le fils de la Luthière, ce qui importait avant tout c’était de vivre sa propre vie, et une fois que ce serait fait, il pourrait se soucier de ce qui arrivait en dehors de l’endroit où il vivait. Mathias avait grandit dans une petite communauté, reculée du monde même si elle aussi avait sa bourgeoisie et ses hautes sphères du pouvoir. De ce fait… Tout ce qui se déroulait en dehors de la Roumanie n’intéressait aucunement le jeune homme. Ou au moins, il ne s’y intéressait pas autant que ce qu’il se passait dans sa propre ville. Enfin, le fait est qu’il était de Roumanie, et qu’il était à peu près sûr d’être né le 1 Novembre… Euh… 1921 ? Oui, oui c’était ça. Il connaissait sa date de naissance, hein ! A 17 ans, encore heureux. Bon, il avait un peu de mal avec les dates aussi, c’était assez dur à retenir pour lui. Etait-ce sa faute si ce qu’il s’était passé avant ne l’intéressait guère ? Enfin, dans l’immédiat, ça n’avait sûrement plus d’importance. Il n’était plus en Roumanie, le bois Transylvain qu’il avait traversé pour arriver ici était à présent loin derrière lui. Il était … Au Pensionnat Interdit, et avait bien l’intention de démarrer une nouvelle vie. Ou au moins de mieux recommencer la sienne, car il avait beau regarder sous tout les angles, il trouvait sa vie carrément pitoyable… C’était pour ça qu’il voulait revenir ici, qu’il préférait rester là ou au moins recommencer sa vie comme il le pouvait. Regardant Soren, il se demanda si c’était aussi son cas. Honnêtement, il en doutait. Le jeune garçon n’avait pas l’air de quelqu’un d’impopulaire, dont la vie n’avait été qu’une succession des pires malheurs qu’un jeune homme peut traverser sans toutefois envisager une hypothèse suicidaire. Soren avait plus l’air de… De quelqu’un de gentil, compréhensif, avenant. Le genre de personne que Mathias n’avait quasiment jamais rencontré en fait. Est-ce qu’il était malchanceux ou non ? Sûrement. Jamais au cours de son existence on ne lui avait adressé la parole aussi poliment que Soren le faisait, exception faite du cas de sa mère. Jamais au cours de son existence on n’était resté aussi longtemps dans la même pièce que lui de son plein gré, exception faite encore une fois, de la mère de Mathias. Soren était gentil, cela se voyait. C’était peut être lui, le garçon que Mathias cherchait ? L’ami qu’il pourrait soutenir à son tour ? La personne pour laquelle il développerait enfin cette amitié si forte qui semblait unir certaines personnes ? Mathias ne savait pas. Ce qu’il savait, c’était que Soren, pour ce qu’il avait fait jusqu’à présent, était de très loin la seule personne que Mathias pouvait considérer comme un ami en dehors de sa propre famille, et de Kivat bien évidemment.

En voyant Kivat s’envoler, Mathias se dit que décidément, son ami imaginaire était l’exact opposé de ce que lui-même était. Kivat était fier, obstiné, intelligent, soupe au lait. Il était l’ami que Mathias voulait pour se remotiver. Mais parfois, il se pliait aux désirs de son maître. Ce qui laissait à supposer que malgré tout, Kivat Bat troisième du nom était quelqu’un qui tenait énormément à son créateur. Après tout, ne l’avait il pas accompagné toute sa vie ? Kivat n’avait jamais laissé tomber Mathias au cours de son existence. Jamais la chauve souris n’avait abandonné son maître, il était le seul ami que Mathias avait jamais eu. Pour autant, le jeune Roumain ne s’était alors pas vraiment rendu compte de l’incroyable fidélité que pouvait ressentir Kivat. Il n’était qu’un ami imaginaire ‘avant ‘. Il n’était qu’un jouet que le jeune homme avait imaginé étant tout petit, un ami imaginaire qui serait avec lui en toutes circonstances. Mais maintenant, c’était différent, et Mathias en prenait réellement conscience. Kivat n’était plus un simple ami imaginaire, immatériel. Il était devenu une créature solide, quelqu’un qui pensait par lui-même, qui agissait par lui-même. Il était peut être un Alter Ego Astral, comme le disait le panneau ou… Quelque chose d’autre, Mathias ne se souvenait plus exactement, en tout cas Kivat existait maintenant. Il n’était plus un simple ami imaginaire, et malgré ça, il n’était jamais parti loin de Mathias. Mathias en avait toujours eu besoin dans sa vie. On dit souvent qu’un grand garçon n’a plus besoin d’ami imaginaire, et bien… C’était sans doute vrai. Un jeune enfant n’a souvent aucun scrupule à abandonner son ami imaginaire. Mais la réciproque ne semblait pas être vraie. Kivat n’avait jamais abandonné Mathias, alors que c’était lui qui n’avait plus besoin de son créateur. Et pourtant, il était resté à ses cotés. Et pour cela, Mathias lui en était éternellement reconnaissant.

« Oui, je crois. Si j'avais un jour espéré le voir de nouveau... »

Mathias regarda de nouveau ce qu’il y’avait sous le canapé, la chose poilue et bleue que Kivat fixait toujours intensément du haut de son perchoir. Il regardait, probablement hors d’atteinte du champ de vision de ce qui semblait être un… Marcassin ? Mathias n’aurait pas assuré cela, mais il lui semblait bien que la créature était un petit marcassin. Ses deux yeux regardaient avec une inquiétude visible les alentours, comme si il cherchait à s’assurer que Kivat n’était plus présent en tant que danger potentiel. Il n’avait pas tort, Kivat n’était effectivement plus un danger, mais il était bien présent. Ce qu’il comptait faire au Marcassin n’était pas sûr dans l’état actuel des choses, mais si le petit marcassin comptait sortir, il ferait effectivement mieux d’être prudent. Mathias n’aimait pas trop quand son ami imaginaire prenait cette lueur dans ses yeux rouges…

« Dis, Mathias...Ça va peut-être te sembler étrange que je te demande ça, mais.. D'où viens-tu, exactement? Quand es-tu né?
»

Mathias reporta son attention sur Soren, alors qu’il s’apprêtait à lui demander le nom de son ami. Le jeune homme aux cheveux blonds venait de lui poser une question légèrement étrange. D’où il venait ? Et bien, de Roumanie… Lui aussi, non ? Il parlait la langue alors qu’il n’avait même pas compris que Mathias venait du même endroit, logiquement… Et puis, quand ? Qu’est ce que cela voulait dire ? Quand… En 1938, non ? Mathias se souvenait que c’était à cette époque qu’il était parti de la maison, pendant cette année. Du moins, il le pensait. Ils avaient fêté son anniversaire il y’a quelques semaines le jour où son père biologique avait frappé à la porte… Donc logiquement, ils devaient encore être en 1938. Pourquoi diable… ?

« Euh… Je suis… Né en Roumanie, en 1921… Tu pensais que j’étais plus jeune que ça ? Oh, je sais je ne fais pas trop mes 17 ans, enfin, c’est ce que ma mère me disais avant, mais… Euh… Excuse moi… »


Il ne savait plus très bien quoi dire. Répondre à la question de Soren l’avait fortement perturbé, il venait peut être en révélant leur différence d’âge de mettre un terme définitif à la probabilité d’amitié qu’il y’avait entre eux. Il baissa la tête, penaud et murmurant encore une excuse, sans vraiment qu’il n’y ai de raison pour s’excuser. Pas un seul instant il ne se doutait de l’impact exact de ce qu’il venait de dire sur lui vis-à-vis de Soren. Pas un seul instant il ne se doutait que le jeune homme en face de lui était bel et bien Allemand, et qu’il n’était pas né vers 1920-1923 comme Mathias le pensait, mais en 1928. Non, il n’y pensait même pas.

[Happy Birthday, Soren so !XD

OMG… J’espère que le coup de l’histoire de l’année de naissance de Mathias est pas trop anachronique, parce que je n’y avait absolument pas pensé le jour de sa création…>__<’]
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeMer 30 Mar 2011 - 18:51

Soren s'attendait, sans vraiment s'en rendre compte, à quelque chose d'extraordinaire et impressionnant, si toutefois on pouvait faire plus extraordinaire que la situation dans laquelle il s'était embarqué sans le vouloir. Il était dans un endroit prétendument magique, duquel l'on ne pouvait pas sortir. Ici, les animaux parlants étaient monnaie courante, et l'on développait un pouvoir, faisant de nous des sortes de surhommes aux yeux du jeune blond. Pouvait-il y avoir plus étrange et plus dérangeant que cela? Quelqu'un d'autre que Soren aurait pu se dire que, aux vues des circonstances, que toute pensée logique aurait du être bannie, n'ayant pas sa place dans ce lieu hors du commun. Mais pour un jeune homme que l'on avait habitué dès petit garçon a trouver une raison rationnelle à chaque chose de ce monde, il ne pouvait décemment pas laisser tomber tous ses acquis, c'eut été bien trop difficile pour lui. Sans compter qu'il n'en avait pas vraiment très envie, il avait encore besoin de se raccrocher à des choses simples et concrètes pour ne pas se mettre à hurler, pleurer, devenir fou, que savait-il. Son père lui avait dit que pour chaque chose paraissant étrange il devait y avoir une raison simple et évidente. Chaque conséquence à sa cause, qui ne peut pas être l'œuvre d'un esprit malin, il paraissait. Soren était assez d'accord avec ce raisonnement, du moins jusqu'à aujourd'hui, il l'était. Il pensait, avec raison, qu'à présent, son avis sur la question allait être quelque peu chamboulée, mais bon. Sur l'instant, sur la seconde, il parvenait encore à s'y raccrocher sans se croire fou, alors tout allait bien. Enfin, tout allait bien, c'était vraiment relatif, comme point de vue! Soren manque de pousser un profond soupir, promenant son regard bleu sur ce qui l'entourait, se demandant si c'étaient les mains d'un homme qui avaient forgées toutes les merveilles qui se trouvaient dans cette pièce, ou si c'était plutôt de la magie qui était à l'origine de toutes ces choses brillantes et dorées. Si le jeune Allemand avait suivit la logique qu'il se faisait violence à suivre, alors obligatoirement, il aurait coché la première réponse. Mais ce lieu paraissait tellement beau, tellement...irréel. Il ne se souvenait pas avoir vu tant de splendeur. Il se demandait si les maisons des personnes riches étaient toutes ainsi, aussi belles et bien décorées. Enfin, au moins cette pièce-ci, il ne savait pas pour les autres, n'ayant que erré dans les couloirs tout ce temps. Couloirs qui étaient bien sombres et peu accueillant, d'ailleurs. Il allait falloir qu'il visite, d'ailleurs. Il commençait à sentir la fatigue l'envahir. Il se demandait s'ils avaient des chambres, ici? Ah, il espérait ardemment ne pas avoir à dormir seul. Il était bien trop effrayé pour cela. Le noir d'ici n'était pas le même que celui de chez lui, où il s'était toujours senti en sécurité, même dans l'obscurité.

Mais ici, c'était une autre paire de manches. Continuant de regarder Mut, en l'attente de la réponse de Mathias, Soren se demanda si ce dernier allait finir par sortir entièrement, ou s'il allait rester à demi enfoncé sous le canapé, trop apeuré pour complètement en sortir. Ça n'aurait pas étonné son propriétaire, qui avait noté l'étrange évolution de son ami imaginaire au fil du temps, alors qu'il habitait encore Berlin et que tout le monde ne s'était pas retourné contre lui et les siens. A la base conçut pour palier son manque de courage et d'audace dont ses camarades s'étaient de nombreuses fois moqué à l'école, le petit marcassin à l'écharpe bleue avait prit un tout autre tournant, devenant courageux et téméraire en paroles, mais terriblement couard lorsqu'il s'agissait de passer à l'action. Au fond, Mut était la manière dont Soren se voyait. Quelqu'un qui pouvait parler et dire de belles choses, mais qui n'avait pas le courage nécessaire pour avancer ni faire tout ce qu'il disait. Peu flatteuse s'il en était, comme image, mais qu'il pensait refléter justement la réalité. Regardant Mut sortir petit à petit, il se demanda ce qu'il pouvait y avoir d'autres, comme amis imaginaires. Comment allaient faire les autres, s'ils s'étaient inventés un poisson, par exemple? Soren pensait qu'il devait y avoir de l'eau quelque part, mais tout de même, hmmm...

« Euh… Je suis… Né en Roumanie, en 1921… Tu pensais que j’étais plus jeune que ça ? Oh, je sais je ne fais pas trop mes 17 ans, enfin, c’est ce que ma mère me disais avant, mais… Euh… Excuse moi… »

La réponse de Mathias fit immédiatement se retourner Soren vers ce dernier, ses yeux ronds comme des assiettes, l'air abasourdi. Étonné. Choqué. Tout cela à la fois sans doute. En Roumanie? En 1921? Mais s'il était né en 1921, il devrait avoir vingt-deux ans! Or, il ne lui semblait pas que son ami était aussi âgé, d'autant plus qu'il venait lui-même de le lui confirmer en disant avoir 17 ans. 17 ans. Soren se répéta cet âge, en boucle, dans sa tête, toujours tourné vers Mathias, l'air incrédule. Il aurait pu penser à une plaisanterie douteuse si Mathias ne lui avait pas semblé le genre de personne à se terrer dans son coin et pas du tout à se moquer des autres de la sorte. L'excuse qu'il murmura par la suite en était la preuve. Soren n'en revenait pas. Il n'arrivait pas à faire la part des choses, à penser correctement. Pouvait-il y avoir une explication rationnelle à ce que Mathias venait de lui dire? Si comme il le prétendait, il était né en 1921, et qu'il avait dix-sept ans, alors ils auraient du être en 1938, logiquement. Mais le problème était que, en 1938, lui aurait eu dix ans dans l'année. Or, il en avait quinze, il le savait, tout de même! Il n'avait pas l'air d'un enfant, de toute manière, mais Mathias n'avait pas l'air d'avoir vingt-deux ans non plus. Qui avait raison? Se pouvait-il qu'ils aient tous deux raison? Soren trouvait cette situation de plus en plus étrange. Ne faisant pas même attention au fait que Mut était sorti entier de sous le canapé et se tenait à présent assis près de lui, il secoua sa tête de gauche à droite, l'air toujours aussi étonné et incrédule. Il ne parvenait pas à cacher sa surprise, il fallait l'excuser. Comment auriez vous réagit, vous, en pareille situation?

Et puis, en Roumanie...Comment pouvait-il être né en Roumanie et parler Allemand, être entré dans cet endroit alors que lui y était entré en Allemagne?

« Mais, mais, balbutia Soren, son regard planté dans celui de Mathias, ce n'est pas possible! Enfin, je veux dire...Je ne t'accuse pas de mentir, bien évidemment, mais...Moi, je suis né en 1928, à Berlin, en Allemagne. On est en 1943, j'ai quinze ans. Tu devrais en avoir vingt-deux...Alors... »

Il s'arrêta, comme sonné. Ses sourcils froncés, il cherchait quoi dire, quoi faire, une réponse à cette équation dont il ne parvenait pas à isoler le x. Il avait quinze ans, ils étaient en 1943. En 1938, la guerre n'avait pas même été déclarée, il avait eu dix ans. Il se souvenait de cette année, pour être la dernière qu'il avait vécue dans la paix. Mais ils n'étaient plus en 1938, il le savait bien. Il posa sur Mathias un regard interrogateur, comme si lui en savait plus, ce qui était hautement improbable. Mut, lui, se taisait. Il savait, mais ne disait rien. Il n'aimait guère s'immiscer. Ils finiraient de toute façon par trouver la solution par eux-mêmes, et ça n'en serait que mieux. Du moins l'espérait-il.

[Je pense pas que ce soit anachronique, si ça peut te rassurer.XD]
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeMer 30 Mar 2011 - 21:02

Mathias ne comprenait pas vraiment pourquoi Soren avait posé cette question. Enfin, cela n’était-il pas évident ? Il savait qu’il faisait un peu plus jeune que simplement 17 ans… Surtout quand on se rendait compte qu’il était loin d’avoir un comportement mature, qu’il se rapprochait bien plus de l’enfant apeuré que du courageux adulte qu’on est censé être à cet âge là. Mais la partie qui l’avait le plus perturbé était celle concernant le ‘où’. Où il était né ? En Roumanie, voyons… Quelle question ! Après tout, c’était bien là que se trouvait ce bâtiment, non ? Mathias n’avait pas vraiment réfléchi à la question. Maintenant qu’il y repensait, c’était plus ou moins logique que le ‘Pensionnat Interdit’ comme les panneaux du hall d’entrée semblaient l’indiquer, se trouve ici. Pensionnat Interdit, c’était le nom de cet endroit. Après… Il devait bien se trouver… En Roumanie, non ? Mathias ne savait pas très bien. Ca aurait expliqué pas mal de choses concernant les disparitions qui avaient eu lieu près de ce fameux château là où il avait poussé la porte. Dans son pays, ce château était réputé pour être maudit, hanté, habité par un vampire, et le théâtre de tout un tas d’autres légendes qui paraissaient farfelues au jeune homme jusqu'à ce qu’il soit lui-même embarqué dans une histoire de magie. Maintenant qu’il était victime d’un sortilège, difficile de ne pas croire en toutes ces histoires de sorciers dont il avait maintes et maintes fois lu les aventures avant de s’endormir. Et pendant les cours de récréation. En fait, le fait de n’avoir strictement aucun ami à l’exception faîte de Kivat octroyait beaucoup de temps libre à Mathias, c’était sans doute pourquoi il avait eu tant de temps pour perfectionner son art de violoniste et sa connaissance dans divers domaines. Maintenant, est-ce que tout cela allait lui être utile dans sa nouvelle vie ? Il ne savait pas trop. Visiblement, beaucoup de gens ici devaient être très intelligents, il n’avait aucunement la prétention de pouvoir servir d’encyclopédie locale. De toutes manières, il n’était pas sur du tout d’en avoir les compétences, après tout il avait beau avoir une certaine culture, sa mémoire lui jouait beaucoup trop de mauvais tours pour qu’il puisse se souvenir avec précision de chaque information enregistrée par son cerveau. Ce qui ne semblait pas être le cas de Kivat d’ailleurs, la chauve souris avait pour sa part une culture très avancée, il semblait même savoir des choses en avance sur son temps. Enfin, il semblait, après cela pouvait tout aussi bien être un énorme mensonge de sa part. Ca ne serait pas le premier, Kivat avait beau être fier, mentir n’était pas hors de sa portée. Et maintenant qu’il avait sa propre volonté, nul doute qu’il pourrait mentir à loisir sans que son propriétaire ne le sache. Ou peut être pas, après tout ils devaient avoir un lien spécial entre eux. Ou plus simplement, peut être que Kivat ne mentirait tout simplement pas à son maître. La chauve souris avait beau être parfois insupportable, il restait le plus fidèle ami que Mathias ait jamais eu. La plupart des enfants oublie leur ami imaginaire et ce dernier semble se réfugier dans les murs du Pensionnat Interdit quand ce moment fatidique arrive. Mais pas lui, pas Mathias. Jamais il n’avait oublié Kivat, parce qu’il avait toujours eu besoin de lui. La chauve souris en plastique était restée. Elle n’était jamais partie loin de son maître, elle avait toujours été avec lui, et ce jusqu'à maintenant. Malgré tout, Kivat était une créature très fidèle. Il ne laisserait jamais tomber Mathias, ce dernier en avait la certitude. Après tout, Kivat ne tenait-il pas beaucoup à son propriétaire ? Si ce n’était pas le cas, il ne le mordrait pas sans arrêt en espérant que cela fasse réagir le jeune Roumain. Si ce n’était pas le cas, il ne tenterait pas à chaque fois de faire en sorte que Mathias surmonte sa phobie de parler aux autres, il ne tenterait pas non plus de faire de Mathias quelqu’un de courageux. Kivat voulait que Mathias devienne un homme. Et dans un sens, c’était même sa raison d’être, non ? Mathias avait crée Kivat dans le but de compenser son manque de courage. Il avait voulu quelqu’un de fort qui pourrait le protéger, tout en lui donnant les bonnes leçons de vie. Et comme Kivat ne pouvait pas le défendre physiquement… Il s’était tout naturellement orienté vers les leçons. Vers le fait qu’il fallait redonner du courage à Mathias.

Mathias nota que le petit être poilu et bleu était sorti de dessous le canapé pour aller rejoindre Soren. Du haut de son perchoir, l’AEA de Mathias observait la petite boule de poils avec ses deux grands yeux rouges. Difficile de dire si il voulait le manger, ou quoi que ce soit d’autres, dans le sens ou Kivat ne bougeait toujours pas en voyant l’être à l’écharpe bleue se placer aux cotés de ce qui devait être son propriétaire. Mathias avait eu droit à des retrouvailles plutôt… Mordantes avec son Alter Ego Astral, de ce fait il se demandait si revoir son ami imaginaire procurerait une sensation similaire à son nouveau meilleur ami. Visiblement, ce n’était pas le cas, car bien que l’ami imaginaire terré sous le canapé ait rejoint son maître, ce dernier n’avait pas l’air de l’avoir remarqué. Mathias eu donc un peu plus le loisir de détailler à quoi ressemblait ce qui était censé être l’ami de Soren, ce que Kivat était pour Mathias. L’AEA de Soren. C’était un… Un petit, minuscule marcassin. Enfin, Mathias le trouvait plutôt petit, mais il devait dire que des marcassins, il n’en avait vu que dans les livres et les films qu’il voyait parfois quand sa mère le voulait bien. Ou dans ses cours à l’école. Jamais il n’avait vu de marcassin dans la réalité, et encore moins de sanglier, il pensait qu’il aurait fuit à toutes jambes si cela avait été le cas. Un petit marcassin… Qui portait une écharpe bleue donc. C’était un peu étrange, non ? Qu’un être doté d’une aussi belle fourrure porte quelque chose censé protéger du froid. Peut être que ce marcassin était plus frileux qu’il en avait l’air. Enfin, Mathias ne pouvait pas vraiment parler avec sa chauve souris en plastique, lui… D’ailleurs cette même chauve souris continuait d’être accrochée au plafond. Sans doute attendait-il son heure pour pouvoir se lancer dans la conversation. Ou pas… Peut être que, comme tout bon prédateur qui se respecte, il attendait un moment de relâchement de la part de sa proie. Mathias n’était pas tout à fait sur, Kivat avait beau être une partie de son esprit matérialisée il ne pouvait pas deviner tout ce qui passait par la tête de la chauve souris dorée. Soren, de son coté, semblait totalement perdu suite aux dires de Mathias. Le jeune Roumain regarda son interlocuteur, bien plus inquiet cette fois. Est-ce qu’il avait dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Est-ce que… Est-ce que Soren était… Déçu par ce que Mathias avait dit ? Oh… Le jeune Roumain afficha soudainement un air plus triste et plus inquiet. Il ne voulait pas que son nouveau meilleur ami soit en colère contre lui pour quelque chose que lui voyait comme totalement trivial.


« Mais, mais, ce n'est pas possible! Enfin, je veux dire...Je ne t'accuse pas de mentir, bien évidemment, mais...Moi, je suis né en 1928, à Berlin, en Allemagne. On est en 1943, j'ai quinze ans. Tu devrais en avoir vingt-deux...Alors... »

Mathias, premièrement, avait beaucoup de mal à soutenir le regard bleu de Soren dans le sien. Premièrement parce qu’il n’avait pas l’habitude de fixer les yeux de quiconque, parce que c’était quelqu’un de totalement soumis, mais également parce qu’il trouvait les yeux de Soren beaucoup trop beau, et qu’il avait peur que le jeune garçon ne se mette à avoir des suppositions douteuses en le voyant ainsi regarder dans cette direction. Réaction stupide donc que de regarder les pieds de son interlocuteur, en baissant la tête comme si il cherchait à se faire pardonner. Deuxièmement, il prit conscience de ce que venait de dire Soren. On est en 1943… ? Mais enfin, Mathias n’avait pas 22 ans, il en avait… 17… Et Soren… Etait né en 1928 ? Il n’avait pas l’air d’avoir dix ans pourtant. C’était… Assez étrange, oui. Et puis, il était né en Allemagne ? Bah, ça ce n’était pas si étonnant que ça. L’Allemagne et la Roumanie n’étaient pas des pays si éloignés l’un de l’autre, il avait très bien put se rendre dans le pays natal de Mathias durant sa jeune vie. Mais effectivement le décalage des époques semblait hautement perturber Soren Mülher. Tout comme il perturbait Mathias, mais à moindre degrés. Depuis qu’il avait senti la première morsure de Kivat, il considérait cet endroit comme capable de tout, au fond alors…

« Je… Je ne sais pas, je suis désolé… Je suis né en 1921 et j’ai fêté mes dix sept ans il y’a peu avant d’arriver… ici… Alors je… »

Il se mordit la lèvre inférieure, ne sachant pas quoi dire à son interlocuteur, quand soudainement, la chauve souris de plastique descendit de son perchoir pour venir se placer à coté de Mathias, sur l’épaule de ce dernier un peu comme un perroquet de capitaine de pirate. Sauf que c’était une chauve souris, et que Mathias n’avait rien d’un pirate, seulement d’un poltron.

« Ah, mais vous le faîtes exprès, ou quoi ?! C’est cet endroit, il se trouve hors du temps évidemment ! Il y’a des gens ici qui viennent de l’an 2008 comme de l’an 1767 ! Voire même de pays et de mondes différents si ça se trouve ! C’est pourtant évident… Franchement la jeunesse d’aujourd’hui ! »

Après quoi il reprit son petit air hautain avant de battre doucement de ses ailes afin de se donner l’air de porter une cape, comme les seigneurs de l’ancienne Transylvanie. Il devait avoir raison. Mathias se demanda un bref instant comment Kivat pouvait déjà savoir tout cela, étant donné qu’il n’avait jamais quitté Mathias depuis son arrivée ici. Peut être qu’au fond, Mathias l’avait déjà inconsciemment deviné, tout cela. Et que Kivat ne faisait que dire à voix haute ce que Mathias pensait au fond de son inconscient. Enfin, cela n’était qu’une supposition. Toujours est-il que Mathias se tourna vers Soren avant de reprendre, bien plus timidement que son AEA, la parole.

« Euh… Soren je… Tu… Tu va bien ? Tu as l’air bouleversé, c’est… Je comprends, mais… Je m’inquiète un peu… »

Oui, il était inquiet. Soren semblait avoir complétement perdu ses repères, comme si on lui avait annoncé qu’il était devenu quelqu’un d’autre en fait. Qu’il n’avait plus aucune identité. En partant de là, c’était compréhensible qu’il se sente mal, mais cela influait beaucoup sur Mathias aussi. Le jeune Roumain était inquiet pour Soren, parce qu’il tenait beaucoup à lui. Même si cela ne faisait que quelques temps qu’il l’avait rencontré, Soren Mülher était la seule personne dans l’état actuel des choses qu’il pouvait considérer comme un ami. Alors… Alors Mathias tenait à lui, oui. Et naturellement, il ne voulait pas que son ami soit triste.


[Oui, ça me rassure beaucoup que toi tu le pense.^^'

Mais quand même je flippe.XD]

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Soren Mülher

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• Age : 28
• Pouvoir : Son reflet a une volonté propre; maintenant, il arrive même à lui piquer sa place pour un temps limité.
• AEA : Un marcassin qui a tendance à se définir comme un preux chevalier et qu'il évite le plus possible.
• Petit(e) ami(e) : Il se demande si « ça » compte, en fait.

RP en cours : Soren rampe dans la cave par là.


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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeMer 6 Avr 2011 - 16:54

Malgré toutes les informations pour le moins étonnantes qu'il avait entendu jusqu'ici, curieusement, l'esprit de Soren se refusa à envisager la possibilité que cet endroit soit, en quelque sorte, hors du temps, et que ses pensionnaires puissent venir d'époques différentes. Ne plus pouvoir sortir, ça, il avait bien vu que c'était vrai: Il n'avait pas réussit à rouvrir l'immense titan de bois, même en y ayant mit toutes ses forces. La porte refusait de bouger, de grincer, restait insensible à ses appels. Pour les amis imaginaires, là également il en avait la preuve sous les yeux. Mut et Kivat étaient bien réels, parlaient-du moins pour Kivat-, et n'étaient pas une divagation de leur esprit confus, puisqu'ils pouvaient les toucher. En ce qui concernait le pouvoir, Soren n'avait pas encore la preuve que c'était réel, mais il pouvait se le représenter, ça ne lui posait aucun problème. Mais que toutes les personnes enfermées ici puissent venir de différents de différentes époques, de différents mondes même...! Le regard qu'il lança à la chauve-souris dorée après qu'elle eu prononcée ces paroles pour le moins étranges n'était plus uniquement interloqué, mais à mi-chemin entre la colère et la confusion. Comment pouvait-il dire une chose aussi absurde, et l'emploi du mot absurde, dans cette situation, ne lui paru pas même déplacé aux vues de tout ce qu'il avait d'ores et déjà vu dans cet endroit, c'était complètement impossible, une telle chose! Un animal parlant, il voulait bien. C'était bizarre, mais ça passait. Un pouvoir, aussi. Ça faisait comme dans les livres fantastiques, ça pouvait être amusant. Mais ça...C'était absurde, à ses yeux. Tentant vainement de faire la part de choses, Soren posa son regard bleu sur Mathias, le détaillant. Il n'était pas vêtu exactement comme les Berlinois de son époque, mais s'il vivait en campagne, ou si ses parents n'aimaient guère suivre la mode, alors c'était possible qu'il vienne de son époque. Il ne devait, de toute façon dans les faits, pas en être beaucoup éloigné...1938, c'était encore la porte à côté dans beaucoup d'esprits, et ce bien que la Guerre ait creusé un profond fossé entre 'avant' et 'après'. A Berlin, la ville entière s'accordait à dire que rien ne serait plus comme avant, que les enfants ne mourraient plus de faim dans les rues, que l'Allemagne renaitrait sous un nouveau jour, resplendissant, et ferait payer à ses bourreaux l'humiliation qu'elle avait du subir, la tête courbée, durant toutes ces années. Mais ça, si Mathias comme il le disait venait de 1938, et si Kivat disait vrai, alors il n'avait pas connu cela. Il n'avait pas connu la Guerre, ou du moins n'en avait-il pas entendu parler, puisqu'elle s'était déclarée après son départ. Les yeux du jeune Allemand aux cheveux blonds s'agrandirent sensiblement, alors qu'il déportait de nouveau son regard vers le sol. Si Mathias venait de l'année 1938, il n'avait pas connu la guerre, qui s'était officiellement déclarée le 3 Septembre 1939, soit après sa disparition. L'annonce de la Guerre...C'était bien qu'il ne l'ai pas vécu, alors. C'était sans doute une des pires choses qu'un homme puisse entendre, que son pays part combattre contre un ou plusieurs autres, que vos père, vos maris, vos frères, partiront pour le front se faire massacrer, sans avoir le droit de dire mot sur ceci. Son père avait eut neuf ans lorsque la Première Guerre Mondiale s'était déclarée, et trente-quatre lors de l'annonce de la Seconde. Il avait perdu son père et son frère aîné lors de la première, il avait refusé que la deuxième lui prenne qui que ce soit d'autre. Et lui...Ses parents...

Si Soren avait gardé un espoir au fond de son cœur, un petit espoir qui consistait à réussir à un jour franchir cette maudite porte et retrouver ses parents, il lui semblait que cet espoir s'effritait lentement, perdant de son éclat, de sa crédibilité. S'ils n'étaient pas en 1943 mais nulle part dans le temps, s'ils n'étaient pas en Allemagne mais partout et nulle part à la fois, alors s'il poussait la porte, où atterrirait-il? Serait-il certain de rentrer chez lui? Si cet endroit n'était pas présent dans son monde, ou ne l'était plus, alors ses parents n'avaient pas pu s'y réfugier à temps. Les cris, les bruits des bottes de ces hommes foulant avec une agressivité sans pareille l'herbe humide de la nuit, le bruit de leurs armes...Avaient-ils réussis à rattraper ses parents, à les tuer, les trainer il ne savait trop où? Une telle pensée serra douloureusement le cœur de Soren dans un étau de fer, et il s'en voulu d'être là, en bonne santé, alors que son père et sa mère étaient peut-être d'ores et déjà morts. Ils ne méritaient pas ça, ils n'avaient jamais rien fait à personne. L'injustice de leur sort lui faisait mal d'autant plus qu'il allait leur survivre, et qu'il détestait ça. Il ne méritait pas de survivre plus qu'eux, même si c'était sans doute ce que ses parents auraient désirés. Si ce pensionnat était hors du temps, il n'y avait peut-être aucune chance qu'ils s'en soient sortis, qu'ils puissent les revoir un jour.

Pourquoi? Pourquoi le destin était-il si cruel avec lui? Avec eux...

« Euh… Soren je… Tu… Tu va bien ? Tu as l’air bouleversé, c’est… Je comprends, mais… Je m’inquiète un peu… »

Soren resta là un instant, à fixer le sol sans rien dire. Cet endroit était vraiment magique, alors. Il n'y avait plus aucun moyen de sortir d'ici, c'était un piège vicieux, un piège pervers, qui nous enlevait tout espoir de retrouver notre ancienne vie. Le jeune homme aux yeux bleus avait envie de pleurer, mais aussi de crier, de hurler à Kivat qu'il se trompait, qu'ils étaient en 1943, qu'ils étaient en Allemagne, et que ses parents attendaient dehors, qu'il fallait absolument les aider. Que la Guerre faisait rage, mais que ce serait bientôt fini, car son père le lui avait dit, qu'une Guerre ne durait jamais éternellement, et qu'elle durait depuis assez de temps comme ça. Il en avait assez d'avoir l'impression que son monde s'écroulait, de perdre un par un ses repères, de ne rien avoir à quoi se raccrocher pour ne pas perdre la tête. Mais Soren réalisait en même temps qu'il n'avait pas du être le seul à se sentir, que d'autres en passeraient par là, que certains avaient du désespérer comme lui en arrivant ici. A moins de ne haïr sa vie d'avant, on ne pouvait pas se plaire ici. Est-ce qu'il allait bien? Non. Mais Mathias, est-ce qu'il allait bien, lui?

« Non...Mais je ne pense pas avoir le droit de me plaindre. Je ne suis pas tout seul. On est tous pareils. Alors... »

Fort, il fallait être fort. A tout prix. Sinon, il n'arriverait jamais à tenir. Se répétant en boucle ce mot dans sa tête, il se redressa, pour faire face à Mathias. Ses sourcils légèrement froncés, il le regarda, terriblement sérieux. Il n'arrivait pas à s'ôter cette idée de la tête que ce qu'avait dit Kivat était peut-être une plaisanterie. Alors il voulait vérifier de lui-même, juste pour s'assurer...Que ce n'était pas une plaisanterie. Il verrait bien.

« Le 3 Septembre 1939, fit-il enfin, La France et l'Angleterre ont déclaré la guerre à l'Allemagne, après qu'elle ait envahi la Pologne. J'avais onze ans. C'est un conflit mondial. En 1943, la Guerre n'est toujours pas finie. »

S'il mentait, il devait le savoir, ça, obligatoirement. S'il ne mentait pas, il ne le savait pas. Si la surprise, l'étonnement, passait sur son visage, c'était qu'il disait la vérité, et que cette histoire de 'hors du temps' était vraie. La vraie surprise ne dure qu'une seconde tout au plus, et Soren la guettait sur le visage de Mathias. L'Allemand aux cheveux blonds était loin d'être stupide, c'eut été une grave erreur que de penser cela. Si Mathias ne savait pas ça, alors...Alors Kivat disait vrai. S'il mimait la surprise, il le verrait. Ce serait que Kivat mentait. Pile ou face? Soren aurait aimé que e soit un mensonge. Mais il ne savait que trop bien que, dans la vie, on est loin d'avoir toujours ce qu'on veut. Mut, qui était entre temps passé derrière Mathias, fixait Kivat. Soren hésita à lui demander de bouger, mais ne le fit pas. Peut-être que cette drôle de chauve souris l'intriguait lui aussi.

[Je viens de m'apercevoir que les initiales de Soren, ça fait SM. C'est pas terrible.XDDD]
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeMer 6 Avr 2011 - 18:35


Mathias n’avait jamais connu aucune forme de guerre quelconque. De part ses origines relativement modestes au niveau mondial, et aussi de part le fait qu’il n’était qu’un pauvre fils d’une musicienne et luthière de son village reculé, il n’avait jamais été vraiment très intéressé par les divers conflits mondiaux qui se passaient autour de lui. A l’école, on lui enseignait beaucoup de choses, il apprenait, étudiait, mais n’avait aucune information véritablement fraîche sur le reste du monde. La Pologne par exemple, aux yeux de Mathias était bien plus le pays d’origine de Frédéric Chopin que le pays en proie à un grand conflit comme à l’époque où il était parti de son ‘monde’. Mathias était parti de son monde en 1938, soit dix sept ans après le jour de sa naissance. A cette époque là, pour lui le monde se limitait à son village, les bourgeois et les pauvres de chaque cotés de la barrière, l’école où il se faisait persécuter, et la chauve souris dorée imaginaire pour seul ami. La guerre, Mathias ne la connaissait donc véritablement pas. Tout juste savait-il qu’en Amérique, ce continent découvert il y’a quelques siècles, il y’avait eu certaines guerres, mais c’était il y’a bien longtemps. Dans sa période de vie, la Roumanie n’avait connu aucun conflit, du moins aucun conflit d’assez grande envergure pour qualifier ça de guerre. Mathias ignorait la souffrance que ce genre de choses pouvait apporter, et le fait de ne pas être quelqu’un originaire du même temps que Soren devait rendre la chose encore pire pour lui. Il ne connaissait pas la guerre, le malheur de celle-ci, les raisons de celle-ci, il n’avait aucune idée de l’horreur que ce conflit peut apporter au monde, et n’avait aucune envie de le savoir. Soren lui, venait donc bel et bien d’un temps différent du sien alors. Lui il avait peut être connu la guerre. Mathias ne savait pas, mais si son jeune interlocuteur avait vraiment ‘disparu’ en l’an 1943… Car il avait 15 ans, c’était ce qu’il avait dit un peu plus tôt, non ? Et il disait être né… A Berlin, en 1928. D’ailleurs il l’avait dit lui-même, vraiment quel empoté Mathias pouvait être parfois ! Le jeune Roumain ne voyait pas Soren mentir, non. Surtout pas sur un sujet aussi important que la date du jour, en plus. Ni la localisation, c’était idiot, ou alors Soren était fou. Mais il ne l’était pas. Curieusement, Mathias préférait croire à la magie de l’endroit et au fait qu’il se trouve hors du temps plutôt qu’à la folie de Soren. C’était étrange, non ? Le fait de penser que Soren était fou lui aurait permis de ne pas se retrouver dans un endroit encore plus ensorcelé qu’il ne le croyait à la base. Pourtant, à choisir, il préférait très nettement que Soren soit parfaitement sain d’esprit. Car si Soren était fou, cela pouvait vouloir dire qu’il avait adressé la parole à Mathias uniquement parce qu’il n’était pas en bon état de santé mentale. Autrement dit, l’ami dont le Roumain était si fier depuis quelques minutes n’en était pas vraiment un. Il serait plus… Quelqu’un qui avait eu un accès de folie, et qui pendant cet accès de folie avait décidé de devenir ami avec quelqu’un qui n’avait aucun amis. … Hum, même si ça restait une amitié fausse, au moins il restait son ami, quelque part. Mais Mathias préférait vraiment que Soren soit saint d’esprit. Après tout, le jeune Roumain le savait, il connaissait sa date de naissance et la date à laquelle il était entré dans ce Pensionnat. Donc à partir de là, il pouvait très bien affirmer que ce que Soren avait déclaré n’était pas vrai, parce que ça ne correspondait pas à sa réalité. Les seules explications étaient soit l’état mental déficient du Berlinois, soit le fait que l’endroit était réellement magique et hors du temps, comme l’avait affirmé Kivat. Et uniquement parce que Mathias était préoccuppé pour Soren et son état de santé, il optait pour la deuxième solution. Même de manière inconsciente, comme il l’avait déjà fait au travers de Kivat après tout.



« Non...Mais je ne pense pas avoir le droit de me plaindre. Je ne suis pas tout seul. On est tous pareils. Alors... »

Le jeune homme aux yeux de la même couleur que celui qui venait de parler regarder son nouvel ami avec tristesse. Le droit de se plaindre ? Il n’était pas tout seul… ? Peut être, sûrement même, que Soren avait bien plus de difficultés à encaisser le choc que Mathias. Le Roumain n’avait plus rien de l’autre coté. Il considérait ce Pensionnat comme une chance même, la chance de pouvoir repartir à zéro, commencer une véritable vie au lieu du simulacre pathétique dont il se contentait de l’autre coté de la porte. Il avait été bête de penser que le cas de Soren était peut être similaire. Bête de penser que le Berlinois n’avait lui aussi personne d’autre de l’autre coté de la porte, bête de penser qu’ils étaient tout deux pareils. Mathias baissa doucement le regard, n’osant pas fixer Soren ou son Alter Ego Astral, ce dernier se faisant par contre dévisager par Kivat, qui le regardait depuis son perchoir, ses deux ailes noires aux rainures dorées l’entourant à la manière d’une grande cape vampirique. Le Roumain ne savait pas quoi dire, il ne savait pas quoi faire. Se plaindre ne lui était même pas venu à l’esprit, en fait il voulait même remercier l’âme généreuse qui lui avait permit d’arriver ici. Mais il se rendait compte à présent, que le bonheur dont il faisait preuve depuis son arrivée ici était factice, car fait au détriment du bonheur des autres. Le bonheur de Soren notamment. Mathias avait une vie misérable et pathétique de l’autre coté de la porte. Il avait toujours été seul, refusant constamment de se battre pour de vrai, d’essayer avec conviction de se faire des amis. La timidité était son pire défaut. Mais là, il venait de comprendre une autre raison pour laquelle même ici, il se pouvait qu’il ne vive jamais la vie dont il rêvait depuis toujours. Ce genre de vie ne peut se mener que parce que les autres souffrent à notre place. Les bourgeois de son village avaient une vie facile parce que l’autre partie du village était pauvre. Son père biologique ne pouvait maintenant vivre avec sa mère que parce que sa précédente épouse était subitement décédée. Et lui-même maintenant… Il était heureux, avait une nouvelle vie et un ami qui semblait sincère à ses cotés ! Mais cet ami… Avait visiblement perdu quelque chose de précieux dans la transaction. Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Cette phrase, Mathias ne l’avait jamais vraiment comprise jusqu’à maintenant. Pour être heureux lui-même, il fallait que les autres endurent sa souffrance pour lui. Seulement voilà. Mathias n’était pas ce genre de personne.

Pour lui, il préférait ne pas être heureux de son coté, si les autres l’étaient. Il n’était pas vraiment noble d’âme, c’est simplement que voir quelqu’un souffrir devant lui, il trouvait ça encore pire que souffrir lui-même. Au moins si Soren était heureux, cela lui suffirait. Alors oui, Soren était malheureux pour que Mathias ne le soit pas. Mais le Roumain ne voulait pas de ça. Il voulait que Soren soit quelqu’un d’heureux. Il tenait à son nouvel ami, bien plus qu’à n’importe qui dans le monde, excepté sa mère et son ami imaginaire. Ah oui en effet, c’était un peu difficile à croire, mais totalement vrai. Mathias tenait beaucoup à Soren, et il allait faire en sorte de le rendre heureux comme il le pouvait.


« Le 3 Septembre 1939, La France et l'Angleterre ont déclaré la guerre à l'Allemagne, après qu'elle ait envahi la Pologne. J'avais onze ans. C'est un conflit mondial. En 1943, la Guerre n'est toujours pas finie. »

La surprise du changement brutal de sujet, mais aussi de l’annonce que Soren venait de lui faire fit écarquiller les yeux de Mathias. Parfaitement lisible sur son visage, l’incompréhension de la déclaration de son nouvel ami se fit ressentir dans tout son corps. La France et l’Angleterre ? C’était des pays étrangers à la Roumanie, des pays dont on disait le niveau de vie bien supérieur à celui auquel Mathias était habitué. L’Allemagne avait envahi la Pologne ? En 1939 ? Un conflit mondial ? La guerre n’était toujours pas fini lorsque Soren était parti alors… Alors Soren avait vraiment connu la guerre. Le choc de la révélation se vit sur Mathias en premier lieu, suivit ensuite par l’interrogation de la révélation, et par une nouvelle baisse du visage de Mathias en direction du sol. Il ne savait pas quoi répondre à cela, il n’était pas au courant… ! L’Allemagne n’était pour lui qu’un simple pays de l’Europe, tout comme la France. Qu’ils se fassent la guerre était peut être possible, mais jamais Mathias n’avait vu cela. La surprise était donc présente, mais maintenant il devait comprendre pourquoi Soren lui avait dit cela.

Kivat, pour sa part, démontra un interêt certain pour la chose. Redescendant un peu plus bas pour tourbillonner autour de Soren, il se mit à parler de nouveau.

« Ah bon, c’est vrai ? Pourquoi dis-tu qu’il s’agit d’un conflit mondial ? Les pays que tu cite sont tous Européens. De plus la France est réputée comme un pays très puissant, au même titre que l’Angleterre. Comment les Allemands peuvent-ils résister ainsi ? D’ailleurs, tu es Allemand toi-même, non ? »

La soif de connaissance de la chauve souris commençait à se faire sentir, Kivat n’avait pas obtenu toute sa culture sans cet appétit dont il faisait preuve. Mathias, de son coté, s’était légérement rapproché de Soren, sans avoir quoi faire. Il releva son visage vers son ami, avant de le baisser de nouveau, et de faire un timide geste avec la main, probablement dans une tentative de réconfort. Mais il était trop timide, il pensait que Soren le trouverait bizarre, le trouverait peut être trop étrange. Voilà pourquoi il stoppa son geste et ferma les yeux avant de répondre à son tour.

« Tu as connu une guerre alors. Ca a dût être terrible pour toi. Soren, je… Suis content que tu sois encore vivant en tout cas. »

Il savait ce que c’était la guerre, même si il n’y avait jamais participé. Qu’il y’ait des survivants était normal, mais Mathias était heureux que Soren Mülher en soit un. Car il était quelqu’un de cher au cœur de Mathias Cronqvist. Les mots qu’il avait prononcés ne laissait d’ailleurs aucun doute à ce sujet.


[Bah non, c’est adapté ! Puisque dans la vraie vie, Soren est M, mais dans son couple il sera S.8D]
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeMar 26 Avr 2011 - 18:34

Soren avait connu la guerre. Il avait vécu toute son adolescence dans un conflit qui s'étendait à la manière d'une maladie, infectant tous les pays alentours, si rapidement que le jeune homme aux cheveux blonds avait du faire des efforts pour suivre les nouvelles, pour savoir qui était en guerre, qui ne l'était pas, qui était de leur côté, et qui s'opposait à eux. La France avait bien vite agité le drapeau blanc, et était entrée sous la domination de l'Allemagne, alors que le Royaume-Uni refusait de se soumettre. De nombreux pays de l'Est s'étaient rangés de leur côté, énorme soutient face à l'URSS, qui dressait ses remparts glacés autour d'elle. Soren avait tout fait pour se tenir au courant, car tout cela l'avait inquiété plus qu'on ne l'aurait cru possible. C'était la première fois qu'autant d'états se retrouvaient embarqués dans une même guerre, qu'autant d'états étaient envahis. Ses parents lui avaient dit que tout ceci se finirait vire, mais Soren avait bien vu que même eux, face à la radio, devenaient chaque jour de plus en plus sceptiques. A priori, l'Allemagne et ses alliés possédaient jusque là un nombre incalculables de victoire, et leur réussite ne faisait aucun doute. Mais certains pays résistaient encore, sans compter les États-Unis, qui étaient d'une grande aide. Et la résistance...Soren n'espérait pas particulièrement la victoire de son pays, il trouvait que l'Allemagne avait eu tort d'ainsi provoquer la guerre, car si elle ne l'avait pas déclarée, ça avait été tout comme. Quelle idée d'aller envahir la Pologne! Comme s'il n'y avait pas eu assez de morts lors du premier conflit Mondial, voilà que le monde remettait ça, quitte à se faire encore plus mal cette fois-ci. Mais pour autant, Soren ne désirait pas non plus que son pays perde, qui eut voulu que sa patrie subisse une défaite? Il ne voulait pas que les Allemands subissent de nouveau la honte d'un traité désavantageux, être traités comme des parias à cause de la faute de certains hommes politiques. Mais les idéaux de leur chancelier...Les mesures qu'il avait prit ces dernières années...Il en avait peur. Il aurait fallu être aveugle pour penser que la situation d'une Allemagne vainqueur leur serait favorable. Il y avait un ou deux ans, Soren aurait encore pu croire à cette illusion d'être mieux traité, mais à présent, il savait bien que rien de bien ne les attendaient, lui et les siens. Sa mère s'était insurgée, avait insulté son pays pour suivre sans réfléchir les idées de ce fou qu'il fallait la retenir de traiter comme tel en public. Il fallait dire que Sarah Mülher avait toujours été une femme pour qui les mots passaient en seconde plan: Les gestes étaient bien plus percutants, lui avait-elle dit un jour, et Soren se rappelait qu'elle avait appuyé ses propos avec le très concret 'exemple de la porte'. Une porte, si elle refuse de s'ouvrir, qu'elle est bloquée, on ne réussira pas à la réparer en lui parlant et exposant le pourquoi du comment elle doit se rouvrir. La porte se fiche pas mal des ennuis des autres. Alors qu'en lui donnant un grand coup, elle se débloque automatiquement, et sans demander son reste. Voilà comment pouvait simplement se résumer la tactique de la mère de Soren: Tape si tu veux faire avancer les choses. Oui, seulement...Il étaient des choses que, dans son pays, même les personnes les plus déterminées et les plus courageuses n'osaient dire. Critiquer le régime faisait parti de ces choses qu'on ne devait faire sous aucun prétexte, si l'on tenait un tant soit peu à la vie.

Enfin. Ici, même en donnant un grand coup à la porte, ce n'était pas ça qui allait la faire s'ouvrir. Soren ne pu s'empêcher de pester de nouveau mentalement contre cette maudite porte, qui se refusait à le laisser sortir, lui et toutes les autres personnes qu'elle avait faites prisonnières. Et ce sentiment de désespoir s'accrut encore plus lorsque la surprise étira les traits de Mathias, véritablement, sans qu'elle ai pu être faussée d'une quelconque façon. Ah...Les yeux de Soren s'emplirent de larmes, qu'il ne consenti toutefois pas à laisser tomber. Alors c'était vrai? Tout ce qu'avait dit Kivat, ce que lui avait dit Mathias...Tout ceci était vrai? C'était tellement insensé. Un pensionnat en dehors du temps, partout à la fois, dans lequel l'on possédait un pouvoir, et dans lequel l'on retrouvait un ami imaginaire de notre enfance! Le jeune Allemand aux cheveux blonds se pensa fou l'espace d'un instant, avant de réaliser qu'il n'était pas seul dans cette galère. Il l'oubliait trop souvent, ayant eu l'habitude de n'avoir à se préoccuper que de lui-même, étant enfant unique et choyé par ses proches, mais il n'était pas le seul à avoir passé ces maudites portes, ils devaient être nombreux dans son cas. Si les autres avaient fait comme lui, et s'étaient aussi facilement laissés aller, sans chercher à se raccrocher à un semblant de réalité, l'endroit serait vite devenue chaotique et invivable! Alors, se dit Soren, une nouvelle lueur de détermination dans le regard, il fallait tenir le coup. Il fallait qu'il tienne le coup. Sans ça...Cet endroit allait avoir raison de son âme.

« Ah bon, c’est vrai ? Pourquoi dis-tu qu’il s’agit d’un conflit mondial ? Les pays que tu cite sont tous Européens. De plus la France est réputée comme un pays très puissant, au même titre que l’Angleterre. Comment les Allemands peuvent-ils résister ainsi ? D’ailleurs, tu es Allemand toi-même, non ? »

La drôle de chauve-souris dorée était descendue de son perchoir, et s'était mise à voleter autour de lui, visiblement très intéressée par la situation politique de son pauvre pays et ses voisins. La suivant des yeux comme il le pouvait, Soren se dit que cette soif de connaissance devait être légitime, après tout, n'aurait-il pas posé autant de questions à quelqu'un qui aurait vécu dans ce que lui appelait futur? Il aurait bien voulu savoir, par exemple, si passé l'an 2000, les voitures pouvaient à présent voler, si toutes ces machines merveilleuses que certains écrivains décrivaient tant dans leurs ouvrages avaient effectivement vu le jour. Si dans l'éther, on pouvait faire voler autre chose que des avions transporteurs de bombes, si le bruit des chars s'était perdu dans l'infini. Si...Il aurait voulu savoir, s'il avait rencontré quelqu'un venant de son futur, si la guerre s'était terminée. Quand elle s'était terminée, et surtout, ce qui était advenu des siens. Soren ne devinait pas précisément ce qui était arrivé son oncle et ses grands-parents, qui avaient été arrêtés quelques temps plus tôt, mais il devinait que ces hommes qui les avaient emmenés ne les avaient pas conduit dans un parc d'attractions. Il aurait tellement voulu savoir ce qui leur était arrivé. Relevant son regard vers Mathias lorsque celui-ci se rapprocha de lui, esquissant un geste dans sa direction, il l'écouta parler sans mot dire. D'eux deux, il se demandait, au fond, lequel avait le plus souffert.

« Tu as connu une guerre alors. Ça a dût être terrible pour toi. Soren, je… Suis content que tu sois encore vivant en tout cas. »

Les lèvres de Soren dessinèrent un peut sourire sur son visage, alors que, évacuant toutes les mauvaises pensées de son esprit, il fit, d'abord en réponse à Kivat, qu'il ne désirait pas ignorer, bien que le fait de parler à une chauve-souris lui semblait toujours aussi logique que parler à un mur:

« Il n'y a pas que ces deux pays, il y a aussi le Japon, les États-Unis, l'URSS, et beaucoup de pays de l'Est. Rares sont les États qui restent en dehors du conflit. Mon père m'a dit...Que ça faisait longtemps que l'Allemagne se préparait pour cette Guerre, et que c'est pour cette raison que la France a pu être vaincue en quelques semaines seulement. Je ne suis pas très fier de mon pays, mais...Mais ce n'est pas comme si ce que je pensais pouvait changer quoi que ce soit. »

Il poussa un petit soupir, songeant à l'Allemagne, songeant à Berlin, où il avait passé toute sa vie, et aux troupes ennemies qui avaient commencées à percer les défenses Allemandes, petit à petit. Les victoires, l'Allemagne et ses alliés les avaient jusqu'ici presque toutes collectionnées, mais le vent semblait tourner, et c'est pour cette raison que lui et ses parents s'étaient enfuis. Si le vent tourne, ça veut dire que l'espoir de s'en sortir était présent. Et au lieu de ça...Ils...

Qui avait gagné la guerre, au final? Il aurait voulu savoir.

« Merci. J'aurais aimé que mes parents aient la même chance que moi, souffla-t-il, avant de retrouver un sourire, et prendre la main que Mathias avait précédemment avancée entre les siennes en un geste de réconfort, mais si je suis là, et vivant, alors oui, c'est déjà très bien. Puis, comme je l'ai dit, je ne suis pas le seul à souffrir, ou qui ait souffert, n'est-ce pas? »

Il y avait quelque chose, dans les yeux de Mathias et dans son attitude, qui l'amenait à penser que ce garçon avait toujours vécu courbé, dans la peur de se faire remarquer. Sûrement avait-il vécu des choses déplaisantes, c'est ce que ne pouvait s'empêcher de penser Soren.

[Voilà, j'ai posté, mon honneur est sauf! En éspérant ne pas avoir fait d'énormités historiques.^^']
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MessageSujet: Re: I search and I search [Soren Mülher]   I search and I search [Soren Mülher] Icon_minitimeMer 27 Avr 2011 - 19:15

Tu es faible, relève la tête. Si tu es faible, fait en sorte de passer pour un fort. Les autres croiront aussi à ce mensonge.

C’était ce que Kivat répétait souvent à Mathias alors qu’il n’était encore qu’un ami imaginaire immatériel. C'est-à-dire il n’y a pas si longtemps que ça en fait. Il existait pour ça après tout. Remotiver Mathias, lui permettre de devenir quelqu’un de bien, quelqu’un de courageux. Selon la chauve souris dorée, mentir à soi même était bien plus compliqué que mentir aux autres. Dans ce cas là, si on arrivait à se mentir à soi même, les autres croiraient forcément au mensonge. Mais mentir, est ce que c’était la bonne solution ? Kivat était tout de même une…. Il n’était pas sûr du terme approprié, mais il dirait quand même ‘personne’, foncièrement honnête. La chauve souris ne s’embarrassait quasiment jamais de dire la vérité en toutes lettres aux autres. L’exemple là, actuel, était parfait. Là où Mathias, malgré sa curiosité et son inquiétude vis-à-vis de la Roumanie, sa terre natale, n’avait absolument pas osé demander à Soren de se remémorer les horribles souvenirs qu’une guerre avait put causer dans son esprit. Mathias n’avait pas osé, par gentillesse et aussi parce qu’au final, le bien être de Soren lui importait plus que le sien. C’était comme ça que marchait le jeune Roumain, les autres passaient souvent avant lui. D’ailleurs c’était bien ce qui faisait sa faiblesse, aux yeux de Kivat. Toujours à se soucier des autres, et jamais de lui-même. Pour réussir dans sa vie, il faut être égoïste, penser à soi, et sacrifier les autres. C’était une dure loi, mais bien réelle, que Mathias avait apprit très tôt. Et qu’il n’avait jamais réussi à appliquer. Et pourtant, il avait essayé ! Il avait tenté plusieurs fois de tourner le regard, de ne pas se mêler des malheurs des autres pour demander si il ne pouvait pas porter un peu de ce malheur lui aussi… Pourtant à chaque fois, il ne pouvait pas. Ou pas pour les bonnes raisons. Mathias était lâche, trouillard, timide. Si quelqu’un se faisait agresser dans la rue, le jeune garçon ne saurait pas comment réagir. Il avait l’habitude de prendre des coups maintenant, il fallait l’avouer… A être le souffre douleur attitré de chaque classe dans laquelle il avait put passer du temps lui avait procuré un entraînement certain. Cependant, même avec ça, il avait toujours très peur de se faire mal. Comme n’importe qui, sûrement. Mais le problème ne s’arrêtait pas là. C’était peut être dur à croire où même à imaginer, mais la principale raison qui empêcherait Mathias d’intervenir lors d’une agression c’est la peur de déranger. Oui, c’était complètement stupide, et lui-même le savait. Pourtant, il avait peur de déranger. Constamment, il avait peur qu’imposer sa présence aux autres serait forcément mal perçu, puisqu’il n’était qu’un fardeau dont personne ne voulait de toute façon. Timide, trop gentil. Trop Naïf, pas vraiment. C’était juste qu’il n’arrivait pas à savoir exactement comment vivre. Kivat avait été conçu dans ce but. Dans le but de faire de Mathias un homme honnête et bien dans sa peau. Mais malgré son ancienneté, jamais la chauve souris n’avait put rendre Mathias vraiment courageux. Le jeune homme avait trop traversé d’épreuves malsaines pour ça. Comment peut on devenir courageux, quand on est unanimement désigné comme le plus stupide de sa classe ? Quand on est connu de tous sous le nom de « Cronqvist l’ahuri » ? Jamais Mathias ne croyait que quelqu’un l’avait appelé par son prénom, mis à part certaines personnes qui avaient bien vite changé d’avis. Certains de ses professeurs aussi. Mais c’était rare. Jamais Mathias ne se souvenait avoir eu un vrai bon professeur. Parfois ils étaient vraiment odieux. Parfois ils étaient stupides et irresponsables, selon Kivat. D’autres fois, Mathias s’était demandé si ce professeur avait vraiment étudié la matière qu’il était censé enseigner. Mais il ne se souvenait pas d’un professeur qui lui avait laissé un bon souvenir. Non, tout ce dont il se souvenait quand il pensait à ses professeurs, c’était des grandes personnes pas souvent très gentilles avec lui. Des personnes un peu comme Kivat en fait, mais en bien pire. Kivat existait pour Mathias. Pour lui redonner confiance en lui. Pour le remotiver, pour faire de lui un homme un vrai. Les professeurs eux, existaient pour faire leur travail. Que Mathias devienne quelqu’un ou pas, ils s’en contrefichaient. D’ailleurs tout le monde se contrefichait de lui. Personne ne faisait attention à lui. Quand venait le moment de choisir des groupes dans la classe, c’était toujours lui qu’on choisissait en dernier. Avec un cri de dépit. « Oh non, pas lui ! » il l’avait entendu si souvent. Et très rarement, un professeur mentionnait un vague « Ne parle pas comme ça de ton camarade ! ». Une fois ou deux, ça avait dût arriver. Puis ils s’y étaient tous habitués. A voir Mathias comme le pestiféré. C’était comme ça, il en fallait bien un. Mathias se demandait juste pourquoi lui.


« Il n'y a pas que ces deux pays, il y a aussi le Japon, les États-Unis, l'URSS, et beaucoup de pays de l'Est. Rares sont les États qui restent en dehors du conflit. Mon père m'a dit...Que ça faisait longtemps que l'Allemagne se préparait pour cette Guerre, et que c'est pour cette raison que la France a pu être vaincue en quelques semaines seulement. Je ne suis pas très fier de mon pays, mais...Mais ce n'est pas comme si ce que je pensais pouvait changer quoi que ce soit. »


Kivat hocha la tête, visiblement assez satisfait de la réponse du jeune Berlinois. Mathias recentra quelques secondes son attention sur son ami imaginaire, pour l’apercevoir en train de reprendre position sur son perchoir, et de faire mine de réfléchir. Peut être que les révélations de Soren lui avaient donné un peu de matière à faire marcher ses méninges ? Peut être. Kivat était très intelligent, chose étrange d’ailleurs car Mathias ne l’était pas vraiment. Sans savoir à quoi pensait sa chauve souris, Mathias tenta de regarder Soren à nouveau, mais ne parvint pas à croiser les yeux bleus de l’Allemand. A la place il fixait ses mains. Très belles aussi, en passant, mais bon… Dans une conversation, on regardait en général les yeux de son interlocuteur. Simplement, Mathias n’y arrivait pas. Il avait l’impression qu’on prendrait ça pour un signe de rébellion de sa part, ce qui n’était vraiment pas pour l’arranger.


« Merci. J'aurais aimé que mes parents aient la même chance que moi… »


Soren avait dit cela en s’avançant et en prenant la main de Mathias de son coté, déclenchant un rougissement chez ce dernier. Il l’avait prise entre ses deux mains, ce qui était d’autant plus gênant et… D’autant plus réconfortant. Le cœur de Mathias qui s’était accéléré commença à ralentir doucement, progressivement, alors que le jeune Roumain parvenait à relever les yeux pour regarder ceux de Soren qui lui faisait face. Il était vraiment doué ce jeune garçon. Il était censé être dans un moment de solitude, et pourtant c’était lui qui remontait le moral de Mathias. Ce dernier aurait bien aimé lui ressembler. Il était beau, courageux, et avait connu des choses qui le rendait plus mature que Mathias. Et puis, il savait tant de choses sur le reste du monde… ! Mathias n’était même pas certain de connaître le nom exact du président de ce pays lointain qu’était l’Amérique. Voire même pas le nom du président de la France, pourtant un pays qu’il aimait beaucoup pour sa culture et son art de vie. Pas très cultivé, non. Pas très intelligent non plus. Kivat se chargeait de lui souffler ce dont il avait besoin la plupart du temps. Sans sa chauve souris, il aurait eu l’air fin, tiens…


« …mais si je suis là, et vivant, alors oui, c'est déjà très bien. Puis, comme je l'ai dit, je ne suis pas le seul à souffrir, ou qui ait souffert, n'est-ce pas? »


Mathias regarda les deux yeux bleus de Soren, avant de baisser timidement le regard, cette fois ci de honte. Oh, il n’était pas le seul à souffrir, non, mais… Mais Soren avait connu la guerre, et à l’entendre il semblait que ses parents y avaient aussi laissé la vie. Mathias lui, avait toujours été persécuté. Mais entre un souffre douleur attitré maudit à vie, et quelqu’un ayant vécu la seconde Guerre Mondiale, lequel était le plus méritant ? Mathias avait souffert parce qu’il était faible, c’est tout. C’est avec un sourire mélancolique que le Roumain plaça sa deuxième main par-dessus celles de Soren, qui enserraient la première main de Mathias. Il resta ainsi quelques instants, puis prit la parole.


« J’ai souffert, oui mais… Mais pas autant que toi. Et puis surtout, moi j’ai souffert à cause de ma faiblesse. Les autres me tournaient tout le temps le dos parce que je suis… Faible et trop peureux. J’ai vécu dans une grande solitude toute ma vie. En fait, Kivat est le seul ami que je n’ai jamais eu… »


Il sentit les larmes lui venir aux yeux, alors qu’il parlait. C’était stupide. Il n’avait pas autant souffert que Soren, pourquoi est ce qu’il pleurait à l’évocation de sa propre vie ? Il était vraiment un faible. Soren était tellement plus fort que lui, plus solide, plus résistant. Mathias aurait voulut lui ressembler. Il retint ses larmes, avant de poursuivre en avalant doucement sa salive.


« Excuse moi. Je ne devrais pas parler de moi, ça n’en vaut pas la peine je suppose... Je… Tu es tellement fort de pouvoir parler de ça sans même verser une larme, alors que moi… »


Il sentait sa volonté s’effriter, il risquait de fondre en larmes d’un instant à l’autre. Jamais il ne s’était confié à quelqu’un d’autre que Kivat de cette manières, jamais il n’avait réussi à retenir ses larmes quand il le faisait. Parce qu’il n’était pas en public. Là c’était différent, Soren était en face de lui, il risquait de le voir pleurer ainsi pour… Juste ça. Mathias se retenait comme il le pouvait, mais l’envie était forte. Qui plus est, sa comparaison avec Soren le faisait souffrir également. Kivat fut, comme à son habitude, le seul à même de le sauver.


« Dis moi Soren… Est-ce que tu saurais ce qui est arrivé à la Roumanie ? C’est là bas que Mathias et moi avons grandis. La guerre dont tu parle a-t-elle atteint ce pays ? »


Mathias tourna la tête vers Kivat, puis vers Soren, vers qui il baissa de nouveau les yeux. Oui, il voulait savoir aussi, mais n’osait pas lui demander. Kivat était vraiment indispensable pour le jeune homme. Oui, indispensable.
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