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 (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~ [ PV : Alexander Gray ]

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This Mother-Infected Fairytale
William Mary Hufflestring
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• Pouvoir : Je suis une ombre.
• AEA : Alfred, le rat perspicace au mutisme éternel.
• Petit(e) ami(e) : Nous sommes tous enfermés ici et vous trouvez le moyen de penser à copuler ? Je rêve.

RP en cours :
Bless the Spawn of Hell | Mahaut de Clairlac.
Pourquoi un corbeau ressemble à un bureau ? | Alea Miller.
Those Things are so Boring ~ | Halloween.
Smuggling of Vodka in the Room of a Reader | Holly Addison.
Squirrel Fray. EVENT. Corpse Party.
Mesmerizing Hues. Marie-Colombe Mazarin.
L'heure du thé, c'est sacré. | Alexandra Blackwood.
« Close the damn door ! » | Maël Filipoudille

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(n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] _
MessageSujet: (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~ [ PV : Alexander Gray ]   (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Icon_minitimeMar 30 Aoû 2011 - 4:28

“ Here I am watching the clock that’s ticking away my time; I’m too numb too feel right now. “



Clockwork Lullaby
« The gears of my mind have stopped turning, please reset them. Can you fix me? »


Encore une fois, seul avec la lueur diffuse de son portable, William contemplait les conséquences qu’avoir descendu le long d’un chemin de terre plus ou moins familier avaient exercées sur sa vie. Enfermé derrière une barrière infranchissable, jusqu’à ce que la populace réussisse à réunir les pages du manuscrit de Rudy. Séparer de sa vie d’avant, des contraintes que nul ne souhaitait affronté, d’un avenir étouffant auquel il n’aurait pu se soustraire. C’était comme si on l’avait plongé dans une réalité virtuelle, dans un coma simulé. Le problème s’avérait être la possibilité de non-retour, mais le coupait des tourments de sa vie réelle. Ici, il n’avait pas à devenir fonctionnaire, pas à se cacher derrière un masque permanent dont il n’avait que faire.

C’était bien trop tôt pour une solution miracle, il venait tout juste d’arriver, encore incertain de son opinion sur le pensionnat. Il ne voulait pas partir, du moins, pas tout de suite. Et cela, cette vérité, il l’avalait comme du papier sablé, l’assimilait comme on assimile le meurtre de son meilleur ami. En somme, il vivait mal l’idée qu’il ne ressente pas l’ardent besoin de fuir. Il comblait son malaise d’espace vacant de la moindre sensation.

Au moins, il savait maintenant que son cellulaire ne servait strictement à rien, tout comme son ipod. Il ne se tourmenterait pas avec les possibilités d’appels ou de courriels requêtant une aide chimérique. Ses cris implorant une quelconque forme de secours ne seraient point entendus. Aucun message n’arriverait à destination. L’internat maudit bloquait les interférences électroniques et s’assurait que ces détenus restent sagement cloîtrés.

Un demi-sourire. Un soupir désabusé. Un arc-en-ciel de couleurs délavées défilait sous ses paupières. La moindre pensée résonnait inutilement. Les neurones habituellement bouillonnant de son cortex chantonnaient leur absence, laissant soin aux circuits dégarnis et frigorifiés de faire circuler les images, les émotions et le sens des détails qui l’entouraient jusqu’au cœur de son cerveau. Le calme avant la tempête. Anxiété floue. Échos résonnant.

Où s’était réfugiée la peur ? Où serpentait la sérénité ? Pourquoi tout semblait si vide ? Pourquoi n’arrivait-il pas a procédé l’information. Il avait beau comprendre, la gravité de la situation n’atteignait plus son cœur. Sa conversation avec Holly l’avait calmé, mais à quel prix ? La paix ne s’avérait que de très courte durée. Will comparait objectivement son état à celui d’un junkie en manque de crack. Le hic, c’est que le crack qu’il nécessitait ne se dénichait pas sur la surface de la terre.

Mama.

Un ange défiguré passa.

« Mais, qu’est-ce que je suis en train de faire, je dois me ressaisir . . . », un murmure. Le son de sa propre voix le ramènerait peut-être à la réalité. La réalité existait-elle toujours ? Il ferma les yeux. Soucieux, mais détaché.

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Parce que. Parce que. Parce que.


Quatre lits siégeaient tranquillement dans la chambre, pourtant William n’avait pas entrevu âme qui vive. Les couvertures paraissaient simples, de teintes clairs, sans motifs distincts. À vrai dire, l’entièreté de la chambre brillait de sa sobriété. Mince consolation. Le reste du pensionnat foutait la chair de poule, vous donnait envie de sortir hors de votre enveloppe corporelle pour fuir le plus rapidement possible. Du moins, c’est ce que l’endroit lui avait évoqué à son arrivée.

Maintenant tout se peignait de gris, de tons ternes, de vide. Cela, charmant cocktail défraichi, accompagné d’un soupçon de frustration qui n’arrivait pas à remonter correctement à la surface.

Laissez-moi exploser ’.

La pensée jetée en l’air démontrait l’étendue de la détresse mentale de Mary. Dérobé à son contrôle, se retrouvant face à une situation ne traitant pas de la logique, mais plutôt d’un roman fantastique, il ignorait comment gérer ce qui l’entourait. L’endroit en lui-même relevait de l’impossible.

Pourtant ta mère relevait de la réalité, non ?

Le jeune adulte serra les dents.

Il sentait la crise, la savait se tenant bien prête sur le coin de la rue. Pourtant rien ne sortait. Depuis des heures durant.Inerte, dans cette atmosphère fétide. En plus d’être prix au piège dans le manoir des horreurs par excellence, il se retrouvait prisonnier de sa propre personne.

Impuissant.

La chambre numéro seize comportait une fenêtre dont les rideaux opaques étaient tirés. Will n’osait pas vraiment s’en approcher, préférant ruminer sur la contraignante notion de ‘vide’ qui l’ensorcelait. Il l’avait remarqué en entrant, mais avait stocké l’information plus ou moins pertinente dans un coin de son esprit. À analyser plus tard. Sa cervelle sommeillait trop profondément pour s’en préoccuper. De plus, il préférait éviter une éventuelle porte de sortie, aussi improbable soit-elle. La controverse mentale s’agençant déjà de travers avec la dissonance personnelle que le vaste manoir lui inspirait.

Pourtant lorsque son portable retentit, un morceau de Chopin enjolivant l’air, le garçon n’accorda pas l’ombre d’un regard à l’écran tactile sur lequel se lisait ‘Father’ et se précipita vers la vitre masquée. La baie à carreaux lui semblait soudain plus hospitalière ; le moindre des deux tourments. Il ne se laisserait pas distraire par l’extérieur. Il prit une inspiration, se préparant spirituellement à un échec cuisant, écarta les rideaux et ouvrit la fenêtre d’un coup sec.

Un monde argenté et sombre l’accueilli modestement. William demeura immobile quelques instant, hébété. Elle s’était ouverte sans la moindre résistance ! Cette issue devait débouchée sur la cour comprise avec l’étrange pénitencier. William ne voyait pas d’autres explications et s’abstînt de chercher plus loin. Il se hissa sur le large rebord de la fenêtre et passa ses pieds du côté extérieur. Profitant de sa petite sature pour adopter une position assise relativement confortable, il observa l’humble forêt désenchantée qui se profilait non-loin de l’établissement, ainsi que le lac sur lequel aucune lumière ne se reflétait.

Avait-il l’air d’un suicidaire, ainsi courbé vers le bas, cheveux malmenés par de doucereuses rafales ?

Probablement pas, puisque le pire qu’il pouvait lui arriver s’il advenait qu’il tombe serait un tibia fracturé ou un bras cassé. Un étage ne représentait pas une hauteur phénoménale. Toutefois, s’orienté dans le macabre pensionnat pouvait prouver être difficile, impossible de dire si celui ou celle qui le verrait de dos serait conscient(e) de leur emplacement exact.

Will, même en état de détresse bordant sur crise désaxée, appréciait se munir d’informations précises.

Son cellulaire continuait de cracher de la musique classique, sa tête continuait de valser avec le néant et son cœur cherchait des réponses a des questions qu’il ne détenait pas. Point positif ; le vent, l’air frais de la pénombre prouvait être relativement relaxant.








Dernière édition par William Mary Hufflestring le Ven 9 Sep 2011 - 22:37, édité 1 fois
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(n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] _
MessageSujet: Re: (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~ [ PV : Alexander Gray ]   (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Icon_minitimeMer 31 Aoû 2011 - 12:15

Alexander écoutait le silence avec une certaine anxiété. Qu'allait-il devenir dans un lieu abandonné de Dieu ? Dans le cas présent, on ne pouvait en effet pas parler de calme paisible mais de silence pesant, de néant, d'une sorte de non-vie qui émanait de toute la bâtisse et circulait avec sadisme dans chacun de ses recoins. Le manoir n'était qu'un microcosme effrayant, dans lequel tout le monde était enfermé. Le jeune homme avait fini par accepter l'idée que s'enfuir ne serait en rien une chose aisée, mais il n'abandonna pas tout espoir. Il respirait encore. Ce n'était pas encore les Enfers, mais sans doute une espèce de purgatoire, dans lequel il pourrait se racheter. Il regarda à droite, puis à gauche, et renouvela le même jeu. Il n'avait pas de but précis. Puis, en se frottant légèrement les yeux, il opta pour tenter de trouver une chambre. Il gravit des escalier et s'engouffra dans un corridor aussi silencieux que le reste des lieux. Mais où pouvaient-ils bien tous se trouver ? A priori, il ne devait pas être seul ici. Il avait croisé d'autres personnes dans le hall, mais maintenant elles étaient parties explorer de leur côté. Et les gens qui avait rédigé les quelques notes sur le tableau d'affichage, étaient-ils encore dans cet endroit ? Peut être étaient-ils tous morts de Dieu ne sait quoi. Charmantes réflexions..

Soudain, un murmure se fit entendre. Gray se retourna vivement. Personne. Il continua d'avancer, d'une démarche encore moins brave que précédemment, quand le doux soupir se fit entendre de nouveau. C'était comme un souffle glacé dans sa nuque. Il accéléra alors le pas. Le son s'amplifia. Bientôt ce qui n'était qu'un faible propos devint une voix douce qui s'adressait à lui jusqu'à son oreille. Elle était certes tendre, mais sifflante. Le garçon blêmit. Il connaissait cette voix, et avait longtemps prié pour ne pas l'entendre un jour à nouveau. C'était le Serpent. D'abord, il fit mine de l'ignorer, mais le sifflement devint tellement agaçant qu'il n'eut le choix d'entamer un dialogue qu'il n'aurait jamais souhaité avoir avec cet être abject. Le reptile, perché sur son épaule, frottait sa tête contre sa joue, comme le ferait un chat.

- Laisse moi tranquille. Tu n'es qu'un être imaginaire que je voyais enfant.

~ Tu es bien cruel Alexander. Tu es suffisamment pervers pour m'imaginer et ensuite du me rejette avec autant de sévérité. N'étais-tu pas un serpent toi aussi dans une vie antérieure ?

- Tu n'ouvres décidément la bouche que pour déverser toutes tes inepties.

~ Pas que pour ça, l'animal sourit, je peux aussi déverser un venin divin en mordant là où il faut. Cela te dirait d'essayer ?

- Non...

~ Très bien.

Le jeune homme poursuivit sa marche. Il voyait des portes portant des numéros et des prénoms à première vue masculin pour désigner leurs habitants. Ce devait être les chambres. A priori, plusieurs personnes dormaient ensembles. Il soupira déçu, il n'avait pas l'habitude de partager un lieu aussi intime qu'une chambre à coucher avec quelqu'un d'autre. Il chercha alors son nom. Il était convaincu qu'il le trouverait, puisque désormais, c'était comme s'il appartenait à ces lieux sordides. Le serpent siffler de plaisir. Alexander ne put s'empêcher de le questionner de nouveau.

- Que fais-tu ici au fait ?

~ Je vis ici, avec toi. Je ne t'ai jamais quitté.

- Et tu m'en vois bien mécontent.

~ Allons allons. Tu es devenu si hostère. Ta mère a vraiment fait du « bon » boulot. Te souviens-tu de ton oncle, le frère de ton père, Lord ….. ?

- Un peu. Je ne vois pas le rapport.

~ Il t’emmenait fréquenter un peu le beau monde, malgré les refus de ta chère maman. Il t'a appris à monter à cheval. Et il t'a même convié plusieurs fois dans des Salons.

- Oui, et alors ?

~ Eh bien. Avait-il tort ?

- Je suppose que non..

~ Pourtant ta mère le désapprouvait.

- Oui, bien sûr. Il ne pensait pas assez à Dieu et était esclave de ses plaisirs, disait-elle.

~ Et toi, le trouvais-tu mauvais ?

- Non... C'était mon Oncle.

~ Alors arrête tes préjugés et fais-moi un peu confiance parfois.

- Jamais.

~ Pourtant, je sais comment partir. Et si tu le veux, il faudra bien m'écouter.

- Nous verrons ça alors, répondit le jeune homme troublé.

Il venait de trouver l'espace où il était censé se reposer, et se recueillir. Il regarda par dessus son épaule. Le Serpent n'était plus là. Il sourit soulagé. L'interrogatoire l'avait plutôt perturbé. Il n'aimait pas être aussi exactement sondé par ce vulgaire reptile très vicieux d'ailleurs. Il posa alors la main sur la poignée et entra timidement. D'après les inscriptions sur la porte, il ne serait pas seul. Il aurait même la chance de partager cette salle avec le dénommé Liam qui avait voulu lever la main sur lui. Un autre nom était également inscrit. « William Mary Hufflestring. » Quelqu'un se trouvait déjà là. La personne était penchée vers la fenêtre, comme si elle tenait à s'y jeter, comme si elle souhaitait ardemment mettre fin à ses jours. Physiquement, l'individu ne ressemblait pas à Liam, pour le peu qu'Alexander pouvait en voir, il devait donc s'agir de William. Était-il dépressif ? Une voix résonna alors dans sa tête :

~Pousse-le. Et tu sortiras, De toute façon il veut tomber.

Un instant, Gray était presque tenter d'obéir. Mais il finit par se mettre à raisonner par lui-même. Il ne voulait pas obtenir son Salut au détriment de la vie de quelqu'un qui ne lui avait encore fait subir aucun dommage. Il soupira. De plus, le suicide était proscrit ! Il s'approcha alors avec précipitation du garçon pour l'empêcher de commettre ce qu'il le pensait capable de faire. Attenter à sa vie. Une fois face à lui, sans réfléchir, il lui attrapa la main au mépris des convenances, et cria avec émotion :


- S'il te plaît, ne saute pas !
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• Pouvoir : Je suis une ombre.
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(n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] _
MessageSujet: Re: (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~ [ PV : Alexander Gray ]   (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Icon_minitimeDim 4 Sep 2011 - 1:20

''Here I am and I can’t seem to see straight. I’m too numb to feel right now. ''


- S'il te plaît, ne saute pas !

Tout se passa si vite qu’il n’enregistra pas les mots criés avant de se retrouver proie à un embarras grandissant.
Un instant, il se tenait, les pieds suspendus dans le vide, sur le rebord de bois d’une large baie vitrée. Les rideaux pourpres voletaient sous les bourrasques tièdes du vent et Will tentait vainement d’atteindre une quelconque forme de sensation pour repousser l’accablant vide. Toutefois, contre toute attente, la seconde suivante, il se retrouvait au niveau du plancher, étalé de tout son long sur un inconnu très évidemment mâle à en juger par la rigidité du torse.

Point d’interrogation. Suivi d’un très net point d’exclamation.

Récapitulation ; on l’avait saisi, sans crier gare, par la main. L’acte ayant mené à une sorte de sursaut parodique qui avait envoyé valsé le crane de Mary sur la partie supérieure du châssis. Douleur cuisante, qui embruma son regard un court moment, juste assez long pour que la paume tiède de l’inconnu le tire vers l’avant. Loin de la mer d’herbe émeraude bercée par le vent, loin de possibles os fracturés. Contre un corps chaud et tout à fait tangible, contre des émotions passant par la surprise et l’embarras. Enfin. Enfin, une forme de plénitude.

William redressa la tête, plantant ses mains de chaque côté de la tête de l’individu durant le procédé. Le visage empourpré face à l’inconvenance de la situation et le manque d’espace personnel que cette dernière impliquait, il s’efforça tout de même de conservé un ton professionnel. Il n’y avait bien que lui d’assez incorrigible pour se soucier d’une première impression déjà gâchée. . . Il toisa l’autre garçon, inquisiteur.

« Je ne comptais pas sauter, qu’allez-vous croire ? »

Il se releva complètement, posture bien droite et se voulant digne, ses phalanges secouant son veston taché de sang, celui de Holly, avec frénésie pour enlever de la poussière imaginaire. L’action, plutôt stupide considérant l’état irréparable du vêtement. Il replaça ensuite ses lunettes sur son nez, ces dernière s’étant alignées à la diagonale lors de sa chute impromptue, avant de jeté un regard désabusé au cellulaire qui chantonnait toujours inlassablement Chopin. Son père devait être rentré depuis quelques heures déjà, tournant en rond dans leur vaste demeure, se demandant où son fils unique avait bien pu aller fouiner.

Je ne reviendrai pas de si tôt, père. ‘ Résignation. Exaltation.

Il ne se laissa pas emporter trop longtemps par une introspection blafarde, reportant son regard su l’être qui venait de perturbé sa quiétude. Il faut croire que les résidents du pensionnant appréciait troubler les gens aux moments les plus inopportuns. Quoique, d’une certaine façon, cela arrangeait grandement William puisque ces apparitions hasardeuse l’extirpait de ses monologues cauchemardesques ou vides . . .

Il y avait du bon à être dérangé. Tant qu’un livre n’entrait pas dans l’équation. Pas que Will ait croisés, à son grand malheur, l’ombre d’un bouquin depuis son arrivé.

« Ne me regardez pas ainsi, je vous assure que je n’avais aucunement l’intention de me jeter dans le vide. »

Il trottina jusqu’à la fenêtre et la referma, non sans regarder les arbres qui se profilaient sombrement au loin. La forêt mentionnée dans les messages du hall, il s’était promis de la proscrire de son chemin, pourtant, il ne pouvait s’empêcher de se sentir attirer par ce lieu dangereux. L’incohérence de l’humanité ne le bannissait pas de ses déboires. Il soupira légèrement.

« Lorsqu’on insiste pour que j’évite un endroit, je suis immanquablement tenté d’y mettre les pieds . . . Cette forêt m’intrigue. Pas vous ? »

Il désigna du menton l’endroit mentionné, nonchalamment, tranquillement. Si ce jeune brun s’avérait être son compagnon de chambre à perpétuité, une bonne entente serait de mise. Il ne s’agissait plus simplement de demeurer poli ou d’instaurer une impression à la hauteur de son statut social. Non. Il faudrait mettre les choses au clair, désigner des règles, établir des horaire qui cimenterait une vie commune paisible. À commencer par le ton de voix toléré dans la chambre. Mary détestait les gens inutilement bruyant et ne supporterait pas que ses colocataires agissent tels des babouins.

De sorte à être pris au sérieux, il lui fallait d’abord adopté une attitude qui inspirait les sympathies.
William se pencha élégamment, ses prunelles améthyste ne quittant pas l’autre des yeux, et exécuta une jolie révérence bien anglée. Il esquissa un bref sourire, qui vu bien vite masqué par la broussaille épaisse que s’avérait être sa chevelure.

« Je me nomme William M. Hufflestring. Bien que les circonstances me paraissent quelques peu spéciales, je suis foncièrement ravi de faire votre connaissance. »

Ses yeux se promenèrent sur le pensionnaire, tendus. La possibilité d’une rencontre avec les propriétaires assurément désaxé de l’endroit saluant de nouveau l’esprit névrosé de William. Holly s’était avérée être coincée dans la même situation désagréable que lui, quelle divinité omnisciente avait déclaré que ce serait le cas de tous ceux qu’il rencontrerait ?

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(n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] _
MessageSujet: Re: (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~ [ PV : Alexander Gray ]   (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Icon_minitimeDim 4 Sep 2011 - 12:39

Sans réfléchir il avait saisi la main du jeune homme. La peur de voir quelqu'un mourir sous ses yeux lui avait conféré l'audace nécessaire pour oser un tel geste. Il l'avait happé vers lui avec une force dans la poigne qu'il n'avait jamais usité envers quiconque. En même temps, il n'avait pas coutume de toucher les gens qu'il ne connaissait pas. En le tirant ainsi, il avait engendré un coup sur la tête de son camarade. Pourtant, étrangement, il ressenti lui aussi la douleur, alors qu'il n'avait pas été sujet au moindre coup. Le garçon s'était écrasé sur lui et l'avait fait basculé en arrière. Alexander s'était avachi sur le dos, l'autre au-dessus de lui. Il n'était pas très lourd en fait, mais la position était assez gênante, et le jeune homme pria de tout cœur qu'aucune âme moqueuse pourrait entrer à ce moment présent pour s'amuser de l'étrange situation, et pourquoi pas s'imaginer quelques scènes douteuses. Il ne fallait absolument pas qu'on le surprenne ainsi, question de dignité. Néanmoins, il ne repoussa pas le suicidaire pour ne pas le priver d'un réconfort dont il pourrait bien avoir besoin. Son teint vira tout de même au rouge, et il n'osa pas regarder dans les yeux la personne qui le prenait pour une assise. Cette dernière avait placé ses mains de chaque côté de sa tête et lui parlait désormais. Le jeune Gray dut le regarder dans les yeux, et comprit que lui aussi éprouvait un certain embarras.

« Je ne comptais pas sauter, qu’allez-vous croire ? »

Finalement, l'individu aux cheveux noirs se redressa lentement. Une fois debout, il se tint bien droit face à lui. Il épousseta un veston tâché de sang ce qui n'était pas rassurant. L'embarras de Gray ne désemplit pas. Les joues rouges, la bouche légèrement entrouverte, il ne savait que dire, que faire. Il resta juste assit sur son postérieur, interdit. Était-il blessé ? Avait-il blessé ? Et qui était donc cet étrange personnage, qui en fin de compte ne voulait en rien attenter à sa vie. Il se contenta de le regarder avec curiosité. Il n'était d'ailleurs pas sûr qu'il avait vraiment oublié l'idée de mettre fin à ses jours. Il s'inquiétait pour cet inconnu, dans un élan d'altruisme assez inattendu. Il tenta de lui sourire, jugeant cela obligatoire pour détendre l'atmosphère. Il n'y parvint pas. Ses yeux, toujours rivés sur ce dernier, il ne bougeait d'un cil.

« Ne me regardez pas ainsi, je vous assure que je n’avais aucunement l’intention de me jeter dans le vide. »

L'attention du garçon dont il ne connaissait pas encore le nom finit par se porter sur la forêt que l'on pouvait apercevoir un peu plus loin par la fenêtre. Cela l'intéressait vraiment. A quoi bon ? Voulait-il jouer à la Schnee-Witchen perdue au fond des bois ? Ce n'était pas sérieux. Gray avait lu le panneau d'affichage, et savait clairement que cet endroit était dangereux. Il s'était relevé et se tenait à côté de lui, pour contempler le funeste paysage. Cela l'effrayait, et il frémit légèrement. Il ne sut rien dire, il se contenter de frotter sa nuque endoloris alors qu'il n'avait subit aucun coup. L'autre allait déjà mieux malgré le choc. Il attendit en silence, encore troublé par l'étrange rencontre.

« Lorsqu’on insiste pour que j’évite un endroit, je suis immanquablement tenté d’y mettre les pieds . . . Cette forêt m’intrigue. Pas vous ? »

« Je me nomme William M. Hufflestring. Bien que les circonstances me paraissent quelques peu spéciales, je suis foncièrement ravi de faire votre connaissance. »


Ainsi il s'appelait William. Il avait connaissance des bonnes manières visiblement. Peut être venait-il du même endroit que lui après tout. Il sourit légèrement, un peu d'un air niais, mais au moins, ce fut un premier sourire enfin sincère qu'il réussissait à lui adresser. Il s'inclina à son tour avec beaucoup d'amabilité et de joie de découvrir quelqu'un qui le respectait à ce point. Pourtant William l'intriguait toujours autant, il semblait comme tiraillé par un mal inconnu. D'autre part, sa nuque lui lancé sans raison et cela n'était en rien plaisant. Après une brève réflexion, Alexander comprit que le garçon était son camarade de chambre. Il souhaita alors de tout cœur que tout se passerait bien entre eux. Il réussit enfin à briser le silence malsain.

- Enchanté William. Je suis Alexander Gray. Je m'excuse de vous avoir saisi aussi brutalement, surtout que ce fut bien inutile. Pardonnez mon manque d'éducation parfois. Et pour la forêt... Si vous comptez vraiment vous y rendre, je crains bien que je vais vraiment vous prendre pour quelqu'un désirant attenter à sa propre vie.

Il esquissa un timide sourire.
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(n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] _
MessageSujet: Re: (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~ [ PV : Alexander Gray ]   (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Icon_minitimeSam 10 Sep 2011 - 5:35

" Here we are, but you're too numb to hear a word I say "


- Enchanté William. Je suis Alexander Gray. Je m'excuse de vous avoir saisi aussi brutalement, surtout que ce fut bien inutile. Pardonnez mon manque d'éducation parfois. Et pour la forêt... Si vous comptez vraiment vous y rendre, je crains bien que je vais vraiment vous prendre pour quelqu'un désirant attenter à sa propre vie.

William daigna lui rendre son sourire, quelques traces d’embarras toujours bien présentes dans l’étirement de lèvres. Ça, en plus de la constante méfiance qui s’amusait à le tenailler. Il dévisagea Alexander, en commençant par les pieds pour remonter jusqu’à des yeux aux intonations innocentes. Il prouvait être difficile de se méfier de gens ayant l’apparence d’agneaux inoffensifs, ce mec était pire qu’Holly. William n’arrivait pas à l’imaginer causer du tort à quoique ce soit. Malheureusement, les apparences sont souvent trompeuses.

« Je suppose que n’importe qui m’ayant vu sur le bord de cette fenêtre aurait pensé comme vous, ce pensionnant est plutôt horrible, après tout. Il n’y a aucune offense, j’aurais forcément agis comme vous. »

Le rire qui suivit fut cristallin, hautement aristocratique, William glissa une main dans la tignasse, en bon joueur et feignit la nonchalance qui caractérise souvent le bien-être. Avoir l’air confiant incite la confiance. Qui n’appréciait pas la première impression que donnait Mr. Hyde ?

« Notre rencontre fut fort mouvementée, j’ose espérer que votre compagnie s’avère moins carambolée d’ordinaire. . . »

William faufila les premières intonations du sujet qu’il s’était décidé de poursuivre doucereusement, c’est-à-dire instauré la doctrine qui régirait la chambre numéro 16, tartinant d’un épais caramel son visage habituellement neutre. Fée de la bonne entente exauce son vœu. Il accorda, à nouveau, un sourire généreusement sucré à l’adresse d’Alexander et chemina gracieusement jusqu’à sa couche, ses pieds silencieux contre le sol.

L’absence de son le réjouit, car la solitude n’à point le même goût lorsqu’elle se voit partagée. Il ferma les yeux, écoutant la voix galante de son interlocuteur, alors qu’elle résonnait tranquillement la pièce. Bien qu’il ait osé critiquer l’entrée remarquée de son colocataire, William se devait d’admettre qu’il se considérait, dans son for intérieur, reconnaissant. Les gens du macabre pensionnat brillant de leur charme distrayant, Will se voyait accordé l’opportunité de laisser trainer ses problèmes derrière lui. Bien sûr, le vide résonnerait encore un long moment contre les parois de son esprit, mais la présence d’autrui agissait comme un baume ; un sérum insulfant la vie. De plus, Alexander paraissait savoir se conduire adéquatement. C’était toujours un plus. Un gros plus, Will en convenait.

Le jeune homme allait s’asseoir sur son lit, profitant de la proximité qu’il partageait avec l’objet pour d’abord en lisser consciencieusement les draps. La montée d’adrénaline causée par sa chute redescendait lentement.

Momentanément surtout.

Une onomatopée cacophonique, assourdissante et suintante de danger vînt rompre la paix.

CRACK !

Will perçut très bien les éclats de vitres qui virevoltèrent telle une pluie de larmes tranchantes. La fenêtre venait littéralement de leur exploser à la figure, sans crier gare. Son premier réflexe fut de se recroqueviller sur lui-même de manière à éviter que des bouts de verres n’atteignent ses points vitaux. Heureusement pour lui, son lit se situait trop à droite de la baie vitré pour recevoir le moindre dégât.

Après de longues secondes de torpeur, le noble gamin de la modernité se releva, le visage contorsionné en une expression ahurie. La scène qui venait de se produire le dépassait complètement et c'est sur des jambes tremblotantes de choc qu’il fit un pas vers l’avant. Ce pensionnat était vraiment une cage à Hamster en possession d’un gamin sadique. Que c’était-il dont passé ? Une seconde il sirotait tranquillement la première forme de bien être dont il s’était saisi depuis son arrivée et la suivante le ciel leur tombait sur la tête de façon plutôt meurtrière.
Peut-être que Alexander apportait la poisse, finalement.



Alexander !

William releva les yeux, coupable de ne pas avoir songé à son colocataire avant, mais rencontra du regard une anomalie si déroutante que ses prunelles ne purent atteindre leur but.

Trois créatures, visqueuses et difformes gisaient sur le plancher, couvertes de fluide qui s’avérerait très probablement être leur sang. Mary n’osa pas vérifier de sa propre initiative et resta figé par l’ébahissement le plus total. Les bêbêtes étaient pourvues de semi-longues tentacules munies de curieuses ventouses. Ces longs membres allongés et filiformes se voyaient connectés à une tête imposante renfermant un cerveau remplis de merveilles. Elles auraient presque pu ressembler à des poulpes, mignons et relativement inoffensifs, si ce n’aurait été des rangées de dents pointues qui garnissaient un orifice bizarrement fichu dans leur tête.

William, en transe, les fixait avec consternation. Comment de tels animaux avaient-ils pu faire un vol plané jusque dans leur chambre ? Ne vivaient-ils pas dans le lac que Will s’était surpris à contempler moins de quinze minutes plus tôt ?

Sans porter ses pupilles sur son interlocuteur, trop méfiant, trop curieux, vis-à-vis des poulpes mutants, William tenta vainement de se rassurer, dissimulant son malaise du mieux qu’il le pouvait.

« Savez-vous ce qui se passe ? Est-ce l’étendu de votre pouvoir ? Des . . . des poulpes ? »

Le gosse de riche déglutit avec difficulté, tentant veinement de respirer, mais retenant son souffle malgré lui.

' Ou serais-ce plutôt l’étrangeté de mon don que nous observons ? '




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MessageSujet: Re: (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~ [ PV : Alexander Gray ]   (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Icon_minitimeSam 17 Sep 2011 - 15:01

Enfin les deux hommes semblaient s'être remis de tant d'émotion d'un coup ; j'entends par là de la peur, de la surprise, tout un tas de choses rendant cette première rencontre particulièrement mouvementée, digne d'un récit romanesque de quelques obscurs auteurs.. Dans la littérature, les scènes de rencontres ont toujours été travaillées avec le plus grand soin pour y dégager chez le lecteur l'effet désiré. Mais dans ce cas présent, lequel ? La situation était comique et tournaient en dérision les deux pauvres petits pensionnaires.

Dans tous les cas, les deux compères devraient à présent cohabiter dans cette chambre. Alexander n'en avait pas l'habitude cependant. Il regretta encore une fois de fait son ancienne chambre, grande, avec un grand lit, de grands draps, lui procurant toujours le plus grand des plaisirs et bien du réconfort, à lui, ce petit jeune homme. Il fallait à présent partager avec quelqu'un d'autre, ici un garçon brun un peu étrange, légèrement déprimé et déprimant, ses joies et ses peines. Mais dans un lieu aussi macabre, Dieu seul sait si le bonheur pourrait se trouver au sein de ces murs sombres, vides et tristes.

Le jeune Gray porta de nouveau son regard sur ce bien sombre camarade. Il était assez séduisant, bien vêtu. Il respirait d'ailleurs, le même air aristocratique dépassé que lui-même. Au moins, le dépaysement ne s'en retrouvait pas total. L'un semblait convenir à l'autre. Il était clair qu'une éventuelle entente serait possible entre les deux. Le dénommé William lui souriait parfois sans vraie raison apparente, mais cela le rassurait tout en le perturbant un peu. Prenait-il ces dispositions aimables par réelle empathie, ou usait-il seulement d'une pure hypocrisie propre au siècle que le petit Lord anglais avait bien connu ? Devant un aimable minois, les choses n'étaient jamais simples.. Finalement, il opta pour ne pas se méfier. D'une part, il ne le craignait pas réellement en fait, il se sentait juste légèrement intrigué face à cette complexe personnalité, d'autre part, il était sans doute trop naïf à ses heures perdues pour réellement se méfier de quelqu'un sur une longue durée sans preuves incontestables du danger. Alexander lui rendit alors son sourire avec politesse, et plaisir de contracter ses lèvres de cette manière devant un individu aussi distingué. Il admira sans bouger, l'autre s'en aller s'asseoir sur son lit. L'emploi du verbe « admirer » est sans aucune doute exagéré ici, mais il paraît bien plus élégant et au moins il évite une une quelconque répétition.

Enfin, Alexander tenta même de briser aimablement le silence en prenant la parole, sauf que dans son trouble, au mépris des convenances, il allait tutoyer son noble interlocuteur. Grande erreur.


- Dis...

CRACK !


Changement de situation. On pourrait dans le cas présent parler d'élément perturbateur. Cette scène presque molle de toute action, presque post-sentimentale, perdait en un coup – c'est le cas de le dire – tout son fondement. Un son. Un craquement. Un coup plutôt. La fenêtre. Qu'avait-elle ? Elle venait d'éclater en morceaux. Pourquoi ? Pourquoi ? C'était insensé ! Mais après tout, ici, tout l'est. Tout se passa en tout cas à vive allure. Alexander n'eut pas le temps de réagir. William était déjà couché sur le sol. Un liquide chaud coulait le long de sa joue. La douleur s'éveillait. Il avait mal un peu partout. Pourtant, elle lui était supportable. Il regarda avec effroi la vitre brisée. Il comprit. Il porta sa main à sa joue. Un petit éclat de verre s'y était logé. Sans faire attention aux alentours, aux choses visqueuses qui étaient là et à William, il le retira d'une traite. Il eut un peu mal. Il soupira de soulagement. Il fit de même pour les éclats plantés dans son bras droit, avec plus de difficultés, puisqu'il était en effet droitier. Il répéta le même soupir, pour le même sentiment.

Enfin, son attention se porta sur les propos de son camarade et sur les choses qui lui faisaient face. Il ne pourrait donc pas se débarrasser des autres débris qui lui causait du mal. Il sursauta, de peur. Il recula d'un bond, plaqué derrière un lit pour tenter de se protéger des intrus. Il répondit alors à William, la voix inquiète, apeurée, et avec une certaine amertume quand à l'énoncé de son éventuel pouvoir.


- Ce n'est pas moi. Je n'ai pas de pouvoir, je suis normal moi. Mais qu'est-ce ?

Devant tant d'incompréhension a propos de la situation, de son camarade, de ces choses, de lui-même, il se mit à pleurer comme un enfant qui a peur du noir. Tremblant, il n'osa plus bouger de sa cachette, qui n'en était pas une, puisque les poulpes l'avaient bien vu s'y réfugier. Et il faut aussi admettre qu'un lit n'est en rien d'un gros secours face à une telle attaque. C'était juste une réflexe de survie infantile, comme l'enfant terrifié se cache sous les couvertures pensant fuir les cauchemars de son esprit qui vivent avec lui, en lui.
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(n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Empty0 / 1000 / 100(n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Empty

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MessageSujet: Re: (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~ [ PV : Alexander Gray ]   (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Icon_minitimeMar 27 Sep 2011 - 16:26

~ La Revanche des Poulpes ~


- Ce n'est pas moi. Je n'ai pas de pouvoir, je suis normal moi. Mais qu'est-ce ?

En effet, qu’est-ce que ? Qu’est-ce que ces bêtes foutaient là, qu’est-ce qui se passait. Comment ? Pourquoi ? Alexander déclarait qu’il n’avait rien avoir avec les étranges apparitions. L’affirmation, un tantinet désapprobatrice, envoyait la solution la plus plausible pour expliquée la soudaine cacophonie valser dans les confins de l’inutilité. La logique n’existait-elle point dans ces lieux ?

William fixait toujours les pieuvres miniatures, une lueur paniquée éclairant ses prunelles. Elles lui paraissaient nettement plus dangereuses qu’Alexander à l’instant.

Il fit un pas vers l’arrière, alors qu’un des étranges mutants esquissait un mouvement désarticulé rappelant vaguement un poisson se débattant hors de l’eau. La bouche bizarrement disposée se voyait secouée de spasmes sporadiques, s’ouvrant et se refermant à intervalles hasardeuse. William, les prunelles terrifiés, intriguées, avait la forte impression d’assister à un étouffement en directe.

Oh !

De tels animaux- le mot ‘animaux’ représentait-il un terme réellement adéquat’ ?- nécessitaient forcément de l’eau pour survivre ! Ainsi disposer sur leur plancher de bois verni, elles brillaient soudainement de leur inoffensivité. Les monstres ne pouvaient bouger, ne pouvaient survivre. Elles manquaient de molécules d’eau. C’était une loi de la nature imposée à toutes les créatures marines. William baisait la rationalité de tout cœur. L’impossible se découvrait parfois être un allié de taille.

L’aristocrate n’osa pas sourire, malgré son soulagement, mais permit à un soupir chevrotant s’échapper de sa bouche. Sauf. Ils étaient saufs. Bon, cela n’expliquait toujours pas l’apparition des menaçants poulpes sur le parquet lustré de leur chambre, mais ça suffirait grandement pour le moment. Les contournant, peu importe ce qu’elles étaient, tout de même précautionneusement, de façon à se diriger vers Alexander qui s’était mis à émettre des plaintes enfantines. William n’osait pas en convenir que l’autre s’était adonné à une crise de larmes. Bien sûr, la situation était effrayante, surprenante, mais c’est lors de telles occasions qu’un absolu sang froid doit se démarquer pour devenir maître. Toutefois, il était trop tôt pour confirmer ou démentir cette embarrassante hypothèse.

Chaque courte et lente enjambée, adroitement calculée, le rapprochait de son colocataire.

« Êtes-vous en un seul morceaux ? Que se passe-t-il Mister Alexander ? »

Il esquissa un regard dans la direction de l’autre, ses reniflements, ses lamentations ne diminuant point. Que se passait-il dont de son côté pour causer tant d’émoi chez l’autre. Il fallait examiner la situation, ne pas céder à la panique. William se sentit, un vague instant, plutôt hypocrite de penser une telle chose.

Ses yeux du s’écarquillèrent à la vue d’Alexander, le sang vermeil, carmin sur la peau lisse de l’autre adolescent lui sautant au visage tel une amazone en colère. Il délaissa les poulpes gigotant dans un coin de son esprit. La fenêtre avait du lui explosée dessus.

« Bloody Hell Alexander ! »

Tous les habitants du pensionnat allaient-ils finir charcutés en sa présence ? Après Holly et sa jambe damnée ( Allait-elle bien ? ), ce garçon se retrouvait taillader par la vitre. Dire que William avait osé espérer trouver un oasis de paix en cette chambre. Meilleure chance la prochaine fois. Quoique jusqu’à maintenant ce pensionnait ne rimait qu’avec déchéance, malchance, dénaturation totale de la race humaine.

Une aiguille de vide vînt percer son cœur. Une toute petite aiguille. Pas trop dévastatrice pour le moment.
Après l’hémoglobine, gravement alarmante, William nota les larmes qui ravageaient le visage innocent d’Alexander sans ménagement, des sanglots croassés s’extirpant des fonds humides de sa gorge.

« Ressaisissez-vous ! Vous aurez tout le luxe de vous lamenter lorsque nous aurons sorti ces bestioles d’ici ! Calmez-vous Alexander ! Maintenant ! »

Il n’aimait pas être témoin d’une scène si personnelle, n’appréciait pas être le seul à chercher la logique de la situation. Serrant ses petits points frêles et toujours tremblant, Will somma de nouveau à son colocataire de se calmer. Deux cerveaux valent mieux qu’un seul, surtout lors d’une situation stressante et complètement déroutante. Miss Adrénaline gambadait dans tout son corps, mais c’est surtout grâce à Madame Cortisol que William parvînt à arracher le poulpe venu ficher ses dents tranchantes bien solidement dans son bras gauche. Il poussa un cri, peu digne nous en conviendrons, et agita son bras frénétiquement, terrifié, son cœur battant la chamade. Du sang, chaud et éclatant, glissait entre les dents du prédateur. Le manège mouvementé se poursuivit jusqu’à ce que William ait la présence d’esprit de saisir la bestiole de toutes ses forces, puis de la tirer. L’action lui valu quelques lambeaux de peaux, mais le débarrassa .du monstre sanguinaire.

Pour le moment.

Il eut vite fait de courir se réfugier aux côtés d’Alexander, de la sueur perlant sur ses temps, ses vêtements froissés par sa récente altercation. Il ne ressentit la douleur qu’à se moment, agrippant son bras, le souffle haletant.

« Mais ! Mais . . .! », il ne savait que dire, ne savait quoi affirmer. La situation dépassait les limites de la réalité. Les poulpes ne mourraient pas, non, ils attaquaient. En viendrait à tuer si rien n’était fait. Probablement.

William frissonnait, tremblotait comme une feuille se flétrissant à la venue de l’hiver.

Et puis maintenant ?
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MessageSujet: Re: (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~ [ PV : Alexander Gray ]   (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Icon_minitimeJeu 15 Déc 2011 - 18:25

C'était douloureux. C'était supportable. Ça aurait du être pire. Le liquide chaud et vital coulait doucement contre sa peau. Ça collait. Alexander, suite aux encouragements de son camarade devait se ressaisir. Il ne devait plus pleurnicher ainsi. Mais en même temps, une vitre venait d'exploser devant lui et certains éclats de verre s'étaient plantés dans sa chair. Le jeune homme secoua la tête, et enleva en grimaçant légèrement les derniers morceaux qui le gênaient. Satisfait, mais toujours aussi effrayé, il sécha ses larmes et leva fièrement la tête vers celle de William qui s'était rapproché de lui. Mais il vit l'horreur. L'une des deux espèces de poulpe attaquait la chair de l'autre garçon. Le garçon en eut des hauts le cœur à la vue de cette scène assez écœurante. A la manière des sangsues, la chose avait implanté bouche contre la peau de Will et s'y agrippait fermement. C'était dégoûtant. Il fallait toutefois agir, et vite. Laisser quelqu'un mourir devant lui n'était en rien dans ses objectifs premiers dans la vie. Mais d'un autre côté, il n'avait jamais eu l'occasion d'empêcher ce genre de scène et ne savait donc pas comment s'y prendre. Ils étaient tombés dans une situation quasi désespérée. Et la Providence ne semblait pas vouloir leur sourire aujourd'hui. Pas de chance...

Le jeune Gray impuissant contemplait ses bras blessés, entamés par le verre, tout en cherchant une idée, un plan d'action. Pourquoi ne pas foncer tête baisser et tenter de séparer la chose de son compagnon de chambre ? C'était trop dangereux selon lui, car il y avait l'autre bestiole d'une part, et d'autre part, qui sait si avec sa force il aurait pu être d'une réelle aide pour y parvenir. Il soupira. Son sang semblait s'arrêter de couler. Il n'avait plus trop mal. Il lui fallait une idée et vite. Si seulement la chance pouvait lui faire un signe pour une fois, une seule fois...

Le Serpent ? Lui, il aurait pu aider William peut être ? Il en avait certainement la capacité, il avait d'ailleurs un plus fort caractère que son hôte. Mais a priori, il n'aurait pas l'envie de le sauver puisque quelques instants auparavant il lui avait tout bonnement conseillé de le pousser par la fenêtre. Alexander ayant refusé, il devait être vexé. Et de toute façon, il n'avait pas envie d'avoir affaire à l'animal de ses cauchemars. Il ne souhaitait pas non plus s'abandonner à cette force inconnue, plutôt de nature schizophrène. Il resterait lui-même, et réglerait la situation par ses propres moyens. Du moins, il l'espérait de tout cœur. Allez, juste un coup de pouce du destin...

Ses plaies le fascinaient. Passe-temps assez malsain, surtout vu les circonstances. Mais il sentait qu'il y trouverait la solution. Il le devait. La situation n'était qu'un problème binaire après tout. Sauver William ou le laisser se faire vider de son sang sans tenter de l'aider. Il voulait le sauver ! Alors, encore un système de couple de solutions et de problème. Comment l'aider ? Le séparer du poulpe.
Comment les séparer ? … Tuer le poulpe ! Et l'autre ? Qu'importe, il faudra être suffisamment rapide. Pas le temps ? Blesser la chose alors, pour qu'elle relâche un peu sa prise et permettre à son camarade de se dégager.
Comment la blesser ? …

Il regarda à nouveau ses membres meurtris et la solution, un semblant de solution lui vint enfin à l'esprit. Il fouilla furtivement le sol avec ses mains, trouva ce qu'il cherchait, un gros morceau de verre, l'empoigna avec beaucoup de ferveur et se rua vers la bestiole concentrée sur sa proie. Il planta alors de toutes ses forces son arme de fortune dans la chair gluante du poulpe, la remua sadiquement pour tenter de la faire souffrir et de la faire lâcher son prisonnier. Un liquide noirâtre lui giclait au visage, mais il ne faiblit pas pour autant.

Alexander n'était pas violent. C'était la première fois qu'il se montrait aussi sauvage d'ailleurs. Aussi, peut être son entreprise serait inefficace. Mais l'instinct de survie en chaque humain l'animait. Il voulait sauver l'autre garçon. Il lui serait utile pour s'en sortir. A deux ils seraient plus forts. Il fallait que sa minable entreprise fonctionne. Il grimaça sous la rage, les muscles tendus, mais déjà épuisés par tant d'épreuve. De l'espoir, il en avait, mais disposaient-ils de la chance ?
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MessageSujet: Re: (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~ [ PV : Alexander Gray ]   (n°15) Clockwork Lullaby ~ La revanche des poulpes ~  [ PV : Alexander Gray ] Icon_minitimeSam 31 Déc 2011 - 4:17

« And if I am through; it’s all because of you. »



Il n’eut même pas le loisir de reprendre son souffle, d’étendre ses inquiétudes sur la surface du plancher, le sang dégoulinait hors de la blessure marrant son bras, alors que tourné en quête d’une quelconque ébauche d’explication de la part d’Alexander, il se faisait de nouveau attaquer. Vicieusement. Les tranchantes acérées de la créature lui percèrent la peau, plongèrent dans sa dermatologie sans crier gare. Nouvelle effusion de sang, plus brutale que la dernière. William lâcha un cri de douleur qui perdura quelques secondes avant de s’éteindre en un hoquet contenu, des larmes perlaient aux coins de ses yeux. Quelle souffrance atroce ! Il agita son bras dans tous les sens, tenta de frapper l’espèce de poulpe muté. Ses mouvements rendus maladroits par la panique, la créature ne sembla pas broncher, n’afficha pas de signe d’inconfort autre qu’une morsure plus cuisante, plus vorace. Le sang s’extirpait abondamment de la plaie, William en avait la tête qui tournait. Cette vision d’horreur à même sa propre peau, à même sa chair le laissait haletant, chancelant, presque totalement pétrifié par la panique.

Il voyait du coin de ses prunelles améthyste les deux autres monstres se diriger doucereusement vers lui, la proie la plus blessée, la plus vulnérable. Son pouvoir ne pouvait-il pas se manifester, ne pouvait-il pas lui sauvé la vie ? Des glapissements respirés s’échappaient hors de l’enceinte de sa bouche, la douleur le martelant si fermement qu’il négligeait les apparences dans le but de survivre. Survivre, un bien grand mot au fond, puisque tout ce qu’il arrivait à faire se résumait par la panique, l’hystérie. Un pauvre rat réduit à l’état de bouffe pour chat. Il ne pouvait périr ainsi, dévorer par d’affreux animaux tout aussi dangereux que repoussants, au bout de son sang dans le château de la damnation mentale. Il ne pouvait s’autoriser à mourir sans qu’une dernière fois le théâtre ait éclairé sa vie, sans qu’il ait obtenu réponse à ses nombreuses questions, sans qu’il ait dit adieu à son adjuvante, Holly Addison.

Si frapper la créature ne servait à rien peut-être l’écraser contre un mur suffirait à la sonner un bref instant. Juste assez pour qu’il puisse décamper de cette obscure pièce qui s’était magiquement affichée comme étant sa chambre. Il s’égara dans une grande inspiration, étouffa un cri rauque, puis prépara l’élan qui le propulserait contre le mur le plus près. Pourvu qu’il ne se disloqua pas l’épaule.

Il avait totalement oublié Alexander et ses larmes, priorisant d’abord sa survie et son propre bénéfice. Il voulait l’aider, mais préférait commencer par s’aider lui-même. De toute manière, aucune des bestioles ne paraissaient l’avoir atteint, à moins que les prunelles de William lui aient fait défaut et qu’elles se dénombrent à plus de trois. Considérant que les pensées de Mary étaient occupées à tout sauf la présence de son compagnon de chambre nouvellement acquéri, il fut pris pas surprise, s’armant de peur et d’adrénaline, lors qu’Alexander se propulsa dans son champ de vision, enfonçant rapidement un morceau de verre dans la créature. Crane, tentacules, peu importe ce qui avait été touché, l’effet avait été immédiat, le poulpe avec relaxé sa prise et William avait pu s’en détacher. Enfin, oui. Pourtant, le pire restait à venir, trois créatures hautement dangereuses contre deux jeunes hommes blessés, dégoulinant de sang. Le jeune dramaturge aurait bien apprécié pouvoir faire l’inventaire de ses blessures et juger de leur gravité, mais la situation l’en empêchait. Point positif, le monstre avait attaqué son bras déjà blessé, n’incapacitant point son autre membre. Il pouvait encore tenter de se défendre.

S’écartant le plus rapidement possible de la créature, William se servit de son bras opérationnel pour empoigner la première partie du corps d’Alexander qu’il pu, l’entrainant de nouveau vers la éclats de vitres.

« Bonne idée ! Essayons de les tuer, ou du moins de passer la porte sans nous faire tuer ! Avons-nous du feu ? »

Les mots s’extirpèrent d’entre ses lèvres à une vitesse hallucinante, alors qu’il se saisissait un peu trop fortement, tailladant ses mains, déversant encore plus de sang, des plus grosses parcelles vitreuses qu’il apercevaient. Les poulpes semblaient s’être arrêté, un bref instant, sous le regard violacé, croisement entre la peur et la colère, de Will. S’ils trouvaient du feu, ils seraient tirés d’affaire. William doutait fort que le pensionnat possède la capacité de brûler, quelqu’un en aurait déjà eu la brillante idée et ce manoir n’aurait jamais existé. Les flammes, frétillantes, brulantes, devaient certainement pourvoir mettre un terme à la vie de ses poulpes.

« Il nous faut du feu. Les bouts de verre son trop dangereux . . . avez-vous une tactique ? »
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