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 De l'autre côté [Post unique]

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De l'autre côté [Post unique] _
MessageSujet: De l'autre côté [Post unique]   De l'autre côté [Post unique] Icon_minitimeSam 4 Déc 2010 - 21:02

L'histoire d'Anya se termine ainsi:

Anya fronça les sourcils, se retourna. Elle fixa la porte quelques instants, comme hésitante ; puis, s’en détournant, elle avança avec un bruit de frottement du à ses bottes de neige contre le sol de marbre. Quelques dizaines de mètres plus loin s’élevait un escalier dont la cime demeurait invisible pour la jeune fille, plus haut, un plafond s'entêtait à rester éloigné d'elle autant que possible. Sa moue quelque peu inquiète fit place à une expression intéressée. Elle continua d'avancer, le regard rivé vers le somptueux escalier, lorsqu’un subit changement de couleur sur sa gauche attira son attention : en effet, le mur de pierre se déclinant dans toutes les nuances du gris venait de faire place à un grand panneau d’affichage, brun, où étaient placardées quelques annonces. Anya s’approcha, la question fatidique du "Mais où suis-je ?" commençant à se frayer un chemin jusqu'à son cerveau. Elle jeta un furtif coup d’œil à la porte qui dominait le Hall de toute sa hauteur, résolument fermée, puis reporta son attention sur le panneau. Il y avait quatre affichettes ; elle décida de débuter avec celle la plus à gauche, tout en haut, toute petite, quelque peu abîmée :

Citation :
« Oubliez tout ce que vous savez et bienvenue à vous. Vous n’êtes pas mort, mais vous devez abandonner tout ce que vous avez laissé derrière vous jusqu'à cet instant. Cet endroit est scellé de l’intérieur, vous y verrez ce que votre imagination ne saurait décrire. Bienvenue à vous. Vous venez de tout perdre, mais vous n’êtes pas seuls. Rejoignez donc les autres et dites vous que tout n’est pas perdus. Que c’est un nouveau départ. Bienvenue à vousPriez pour ne jamais me croiser. »

Anya relut une deuxième fois le contenu de la feuille. Puis, n’y tenant plus, elle attaqua la deuxième, la première ayant piqué sa curiosité sans nullement l’assouvir ; l’autre était plus longue et également mieux écrite :

Citation :
Si vous lisez ces lignes déposées sur ce misérable bout de papier, c’est que vous venez de commettre une grossière erreur, certainement la plus grosse de votre vie.

Anya haussa un sourcil ; vraiment ?

Citation :
Je vous souhaite la bienvenue, en tant que pensionnaire, dans votre nouvelle et éternelle demeure. Ceci n’est nullement une farce de mauvais goût, je n’ai aucunement le temps de plaisanter, ni l’envie de rire. Vous allez bientôt vous rendre compte que cet endroit maudit vous retient prisonnier. Est –ce de la magie ? La réponse à cette question est oui. Si vous ne me croyez pas, tentez d’ouvrir la porte, n’hésitez pas, j’ai comme vous, désespérément tenté de sortir des centaines de fois, en vain.

Anya regarda de nouveau la porte, quelques secondes. Elle reporta son attention sur la feuille ; clairement, elle hésitait à se plier aux exigences de cet inconnu désespéré. Entre son orgueil et sa curiosité, il fallait choisir.
Elle continua de lire :

Citation :
Alors ? Convaincu(e) ? Bien…

Pour éviter une perte de temps colossale, je vais retracer pour vous les grandes lignes de votre nouvelle existence. Sachez que ce pensionnait étant magique, il va falloir vous résoudre a croire à tout, même aux faits les plus invraisemblables.
Ne paniquez pas si jamais vous faites vous-même des choses inexplicables : en entrant dans ce pensionnat, vous vous verrez doté(e) d’un pouvoir qui vous sera propre.
De plus, vous allez retrouver dans l’enceinte de cette prison, un ami que vous aurez oublié depuis quelques temps déjà, n’ayez donc aucune crainte si un animal vous parle, cela ne sera que votre alter ego astral.

Je vous souhaite de rester en vie et de toujours garder espoir.

Cordialement,
Periple Skye.

Anya restait figée, opposé total de son moi intérieur. Pourtant, ce qu’elle ressentait n’était ni de la peur, ni de l’angoisse concernant toutes ces informations nouvelles et plutôt déconcertantes. Non. Elle se demandait simplement si elle allait céder à ses instincts qui lui dictaient de faire ce qu’elle ne devrait surtout pas exécuter.
Seuls ses doigts remuaient, tels des vers contorsionnistes…
Soudain, elle se détourna du panneau et courut comme une dératée jusqu’à la porte d’entrée ; arrivée, elle tira de toutes ses forces sur le premier heurtoir, puis le deuxième, posant presque les pieds sur le bois du battant pour se donner plus de force… Elle tenta de passer sa main dans le très fin interstice pour ouvrir la porte mais sans succès : ses doigts ne passaient pas. Elle voulut l’enfoncer, manqua seulement de déboîter ses fragiles épaules. Enfin, elle tira encore sur les heurtoirs, poussant certaines fois des grognements sous l'effort, tout aussi inutiles que le reste.
La jeune fille s'escrima ainsi pendant quelques minutes, ses cheveux savamment bouclés allant et venant au rythme de ses mouvements. Enfin, elle s’avoua vaincue. Elle venait de perdre sur les deux tableaux : un, elle avait cédé au désir de cet inconnu, deux, ce dernier avait raison. Sentant l’agacement et, par conséquent, la colère monter en elle, la jeune femme ferma les yeux en s'appuyant d'une main contre la porte qui se moquait d’elle, l'autre sur la hanche, inspirant et expirant à grand bruit. Lorsqu’elle fut sûre, au prix de quelques minutes encore, qu’elle était totalement calmée, elle rouvrit les yeux et s’écarta de la sortie, qui faisait à présent office de mur, pour s’en retourner vers le panneau. Prête à y croire.
Le visage lisse de toutes ses récentes émotions, elle relut la deuxième affiche, tentant de mettre ses idées en place, puis elle passa au troisième papier, collé sur un coin du précédent, plus petit et couvert d’une écriture également plus chaleureuse :

Citation :
Hello les nouveaux !
Skye a déjà tout raconté ci-dessus. Vous savez donc toute l'histoire, mais... Ne vous faites pas trop de souci ! C'est sûr, au début, l'extérieur nous manque et tout, mais ça passe vite, vous verrez. En attendant, nous sommes tous là, ensembles ! 'Faut se serrer les coudes ;D
Mon nom, c'est Kyoko Maeda. J'ai joint une photo de mes copines et moi, avec nos noms, histoire que vous puissiez avoir quelques visages en tête, et des personnes à qui vous adresser en cas de problème !
C'est le trio de la mort-qui-tue : moi, Chiara et Key. On organise souvent des fêtes, des soirées, des trucs, enfin voilà quoi. N'hésitez pas à venir nous voir, on pourra vous présenter du monde !

Kyoko M. <3

Anya contempla avec une expression neutre les trois photos qu’elle avait brièvement aperçues lors de ses coups d’œil aux panneaux. Kyoko Maeda était une brune aux cheveux longs à l’air sympathique et un peu déjanté ; Anya la regarda un temps puis, sans plus s’en préoccuper, passa à la quatrième et dernière feuille :

Citation :
Voyageur perdu, je n'ai que faire que tu sois enfermé ici.

J'écris ces mots pour vous apprendre ce qui se trame dans la forêt de ce pensionnat.
En effet, dans ces bois, se trouve un fantôme qui est devenu gardien de ce lieu mystérieux.
Ce fantôme n'est autre que moi-même. Je viens ici pour vous prévenir que si jamais vous vous en prenez a la moindre parcelle de ma terre ou a un de ses habitants, la dernière chose que vous verrez sera mon esprit en train de vous assassiner.
Que les choses soient claires : vous n'avez aucun intérêt à venir en ennemi chez moi.
Je vous indique aussi qu'il est fortement déconseillé de se balader dans la forêt en période hivernale, car si le reste de l'année, je protège les randonneurs des animaux de cette forêt, lors de ces périodes, j'autorise la chasse aux hommes.
Je pense avoir été clair et je vais donc m'arrêter d'écrire ici.

Le gardien de la forêt.

Anya, nullement effrayée, mais plutôt agacée par toutes ces choses dont elle ne connaissait rien, prit note du mot du fantôme et laissa son esprit vagabonder. Ainsi donc, elle était prisonnière d’un château, ou plutôt d’un pensionnat, ainsi qu'ils disaient, dont elle ne pouvait sortir – ce dernier point restait cependant à prouver, la jeune femme ne croyant que ce qu’elle vivait : peut-être y avait-il quelque autre passage non exploré ? Elle pensa à son père, seul dans la neige, en train de la chercher, de crier tel un loup blessé qu’il avait perdu sa fille adorée mais aussi et surtout, son modèle, son amour. Ses pensées se tournèrent alors vers celui qui la contemplait pour mieux la saisir ; celui derrière l’appareil photo, dont les caresses de son œil solitaire éveillait en elle un feu que nul autre ne pouvait se vanter d’allumer, des désirs que personne ne pût soupçonner. Cet homme derrière l’objectif pouvait paraître être son père mais, elle le savait, il s'agissait en réalité d'une toute autre personne.
Ses traits s’affaissèrent légèrement. Elle l’avait perdu et ne le reverrait plus.
« Peut-être », tempéra-t-elle dans sa tête.
Elle toucha ses lèvres du bout des doigts. Comment allait-elle en prendre soin, dans cet endroit perdu ? Comment vivait-on, ici ? Tels des hommes tout droit sortis de la préhistoire ? Elle fronça à nouveau les sourcils ; on ne plaisantait pas au sujet de son image.
Son regard suivit à nouveau les lignes d'écriture manuscrite des affichettes. Le mot "pouvoir" lui sauta alors aux yeux. Elle était enfermée ici, elle avait un pouvoir. Quel était-il ? La jeune femme sentit son cœur battre un peu plus vite. "Alter Ego Astral". Elle était enfermée, elle avait un pouvoir, elle allait retrouver un ami oublié. Quoi d'autre ? Qu'avait-elle encore à apprendre ?

Alors, telle une poupée qu'on aurait munie de fils pour en faire une marionnette, la jeune fille tourna les talons et s'avança à pas mesurés vers l'escalier tout en grandeur et en splendeur. Elle voulait savoir. Elle laissait son ancienne vie derrière elle, non sans regrets, mais l'abandonnait tout de même ; il serait bien temps de pleurer plus tard. Tout ce qu'elle voulait, à ce moment, c'était découvrir sa nouvelle vie.

Vite, cours ! Avant que l'ennui ne te rattrape.
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