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 Get out to the Ocean [Clarence]

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Get out to the Ocean [Clarence] _
MessageSujet: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeDim 20 Mar 2011 - 13:19

Ambre ne savait pas combien de temps elle était restée dans cette immense pièce sombre, les lumières ténues de quelques lampes s’activant au loin. En quelques secondes, quoi que cela aurait tout aussi bien put être des minutes ou des heures, deux lumières apparurent au sommet de sa tête, ainsi qu’une musique typique des années 1960 qui commença à retentir dans la pièce, comme si un vieux phonographe s’était trouvé encastré dans un des murs. Ambre se moquait bien de tout cela. L’obscurité avait disparu, c’était tout ce qui importait. Elle put enfin voir ce qu’il y’avait dans la Bathysphère en face d’elle. C'est-à-dire absolument rien. Le véhicule sous marin était vide, il n’y avait ni personne, ni objet à l’intérieur. Juste une banquette et des hublots, comme dans chaque Bathysphère que l’on peut trouver à Rapture. La jeune fille resta là, devant le véhicule. Elle pleurait sans doute. Elle ne le savait pas elle-même pour être honnête. Elle pleurait devant cette Bathysphère, consciente qu’elle venait de perdre sa famille pour la deuxième fois. Elle n’avait pas rêvé, elle avait bien vu l’explosion sur le port de départ, explosion qui avait sans aucun doute scellé le sort d’Hubert, de sa sœur et de son petit frère. Les trois Jenkins n’étaient plus, sans doute avaient-ils rejoint leurs parents… C’était ce qu’un individu normal, un tant soi peu croyant aurait sûrement pensé. Seulement pour Ambre, ça n’était pas le cas. Les notions du bien et du paradis n’existaient pas à Rapture, les seules religions qui s’étaient développées là bas étaient des délires psychotiques inventés par des drogués au Plasmide ou par des gens dont le pouvoir leur avait fait tourner la tête. Ambre n’avait jamais adhéré à ces simulacres de croyances, elle n’avait jamais cru au fait qu’un jour viendrait la fille du peuple pour rendre tout les vivants heureux… Elle n’y avait jamais cru, non. De toutes manières, aucune religion Rapturienne n’avait comme notion les principes de l’enfer et du paradis. En fait, ces deux concepts étaient presque totalement inconnus d’Ambre, elle n’avait lu que très peu d’ouvrages sur la surface du monde, sur ce qui se passait au dessus de Rapture, dans les villes sans Océan autour d’elles. Elle ne savait que très peu de choses sur le mode de vie là bas, encore moins sur leurs croyances. Et n’était même pas sûre qu’il s’agissait de la vérité en fait. Après tout, elle n’avait jamais vu la surface de ses propres yeux, même si à présent elle s’y trouvait. Elle n’était toujours pas sortie de son univers à elle, de sa ville où elle avait passé toute son existence, et qui n’était désormais plus qu’un immense terrain d’anarchie et de guerre pour les Chrosômes et les quelques rares individus encore sains d’esprit. Elle ne savait pas ce qu’il adviendrait de Rapture, et à vrai dire ne tenait pas à le savoir. Ambre resta ainsi, plusieurs minutes, quoi que cela aurait tout aussi bien put être des jours en fait, devant la Bathysphère à pleurer, même si elle n’en était pas sûre. Elle venait de tout perdre, Rapture ne représentait plus pour elle qu’une menace, un endroit d’où il fallait fuir le plus vite possible. Elle avait 21 ans maintenant… Elle n’avait plus à pleurer comme une petite fille. Se remémorant les mots d’Hubert, ses caresses et ses baisers, elle se dit qu’il n’aurait jamais toléré de la voir triste. Il voulait qu’elle soit heureuse, peu importe où elle se trouvait. Son petit ami… Son fiancé… Il n’était plus de ce monde maintenant, c’était évident. Elle n’avait pas assisté à sa mort directement, mais elle avait vu l’explosion se produire. Il n’y avait aucune chance pour que qui que ce soit en ait réchappé. Elle continua à se le répéter, pour s’assurer de sa situation. Ambre était une femme qui ne voulait pas vivre dans un mensonge, qui voulait voir la réalité en face. Se dire qu’Hubert et les autres étaient encore en vie était une perte de temps. C’était une pensée tellement insensible et inhumaine qu’elle continua de pleurer devant le véhicule, incapable de faire table rase de ses sentiments. Elle n’y arrivait pas, elle ne parvenait pas à accepter leur mort. Et pourtant, il le fallait. Elle devrait se débrouiller seule maintenant. Il le fallait. Elle renifla plusieurs fois, sans bouger autre chose que les muscles de son visage. Cela faisait combien de temps que cette musique de fond résonnait dans la pièce ? Combien de temps qu’elle pleurait face à cette Bathysphère vide ? Elle n’en savait absolument rien. Elle savait juste qu’elle était restée là trop longtemps, que le sommeil se faisait ressentir. Que la faim était présente en elle. Mais curieusement, elle n’était pas fatiguée. Comme si elle venait de prendre du repos en versant toutes les larmes de son corps dans cette antichambre qui menait à l’enfer, et dont elle venait pourtant de s’enfuir dans le cas présent. Elle devait se ressaisir. Ses larmes avaient séchées. Elle releva ses lunettes dans un geste qui tenait plus du reflexe que de la véritable utilité. Puis elle poussa sur ses jambes, avant de se relever. Elle prit une profonde inspiration, d’un air qui avait un parfum différent de celui que Rapture diffusait via les divers conduits présents dans la ville, mais qui au final y ressemblait très clairement, puis la jeune femme ouvrit les yeux, rougis par les larmes, avant de regarder autour d’elle.

C’était une très grande pièce, typique de l’antichambre. Deux escaliers bordaient la droite et la gauche, fixés aux deux murs et disposant d’une rampe dans un état quelque peu délabré, mais tout de même bien conservé. Au centre, au dessus de la Bathysphère, se trouvait une statue dorée d’Andrew Ryan, le fondateur de Rapture, qui brandissait un étendard sur lequel il y’avait marqué les lettres « Sans dieu ni maître ». L’une des seules et uniques règles inviolables à Rapture. Aucun dieu, aucun maître, la dictature libérale de Ryan avait envahi toutes les rues de la cité sous marine qu’il avait conçu. Ambre fixa le drapeau un court instant, avant de regarder sur sa droite, puis d’avancer. Les lampes s’allumaient sur son passage dans un bruit mécanique. Elle arriva alors dans ce qui semblait être la salle précédant la sortie. Une autre représentation de Ryan, uniquement son buste cette fois, était de nouveau présent au centre de la salle, tandis qu’à gauche se trouvait la sortie de l’autre escalier qu’elle n’avait pas emprunté. Une plaque en or à la base du buste de Ryan disait « Quel pays pour moi et mes semblables ? » Ambre regarda la plaque un moment, avant de se retourner. Face à elle, un immense porte, d’une composition qu’elle ne chercha pas à identifier, la noirceur de l’objet était trop profonde pour une quelconque analyse. Ambre posa doucement sa main sur la porte. Elle savait ce qu’il y’avait derrière. La surface. L’endroit où elle serait enfin en sécurité et à l’abri. Elle prit une profonde inspiration, la dernière de cet air vicié qui dégageait de Rapture, avant de pousser doucement la porteet de pénétrer enfin vers l’extérieur.

L’extérieur était décidément très étrange. Un manoir, gigantesque, un peu comme celui de Ryan sur la Pointe Prométhée qu’elle avait déjà visité avec Hubert. Ambre déglutit. Alors c’était ça la surface ? Ca ne pouvait pas… Être la surface, si ? Elle leva les yeux vers le haut, constatant qu’il y’avait un plafond. Elle avait lu dans tout les livres parlant de la surface que ce qu’il se trouvait en haut, à l’extérieur, c’était une grande étendue bleue qu’ils appelaient « ciel ». C’était ça ? Ca n’avait rien de bleu… On aurait vraiment dit… Le plafond du manoir Ryan. Ambre fronca les sourcils, peu convaincue que ce qu’elle avait en face d’elle était vraiment l’extérieur, la surface au dessus de Rapture. Toutefois, elle eu la confirmation qu’elle venait bien de quitter l’intérieur en respirant pour la première fois un air totalement pur. Ses yeux s’écarquillèrent sur le champ, un sourire se dessina sur son visage sans aucune raison apparente. L’air était délicieux, il avait un goût de propreté énorme, un goût formidable ! Alors c’était ça, l’air naturel et non l’air conservé par les pompes de Rapture… Donc logiquement, c’était ça la surface. Ambre resta là, devant le hall, ses vêtements auparavant trempés avaient séchés depuis quelques temps, elle respira l’air pur plusieurs fois. Elle ne fit même pas attention à ce qu’il y’avait marqué sur le pilier à sa droite, trop préoccupée par le fait qu’elle devait maintenant trouver quoi faire ‘à la surface’. Elle resta là, faisant face à un escalier qui devait mener peut être encore plus haut, plus proche de ce ‘ciel’ qui n’avait rien de bleu… Mais qui restait quand même le ‘ciel’ non ? Ambre cligna plusieurs fois des yeux, sans rien dire, sans rien faire. Elle se tourna un court instant, constatant que la porte s’était refermée. Elle n’essaya pas de sortir, pour retourner dans cette pièce qui était l’antichambre de l’enfer, non merci ! Elle entendit soudainement des pas résonner dans cet immense hall. Des pas qui la poussèrent immédiatement se retourner. Sa première rencontre avec un habitant de la surface ! Elle pourrait lui demander si c’était bien cela déjà. Il faudrait juste qu’elle ne passe pas pour une folle droguée au Plasmide… Oh, les Plasmides existaient ici ? L’angoisse et l’excitation d’Ambre se mêlaient entre eux alors qu’elle regardait la personne qui arrivait. Elle ne la distinguait pas encore très clairement, en fait elle ne la distinguait même pas du tout, mais elle était sûre que cette personne pourrait l’aider. Ou pas.

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• Pouvoir : Te foutre en bikini en claquant des doigts. (si seulement)
• AEA : Gwendoline, qui a joli poil lisse et qui voudrait qu'il le reste.
• Petit(e) ami(e) : Qui veut tant qu'on lui argumente la proposition.

RP en cours : Clarence joue à la belote par là.


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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMar 22 Mar 2011 - 18:09

Une telle chose était-elle possible? Il fallait croire que oui. Que quelque part sur cette terre, en ce monde, la magie existait. Loin de trouver cette perspective réjouissante, Clarence l'avait trouvée plus qu'horrible. Il était là, enfermé dans cet endroit, entouré de gens qu'il ne connaissait pas. Loin de tout, loin de son monde, loin de tout ce qui lui restait. Loin de Rayan et Amaëlle. Cette simple pensée était parvenue à le convaincre de chercher une sortie le plus rapidement possible. Une pièce, un bâtiment, n'était jamais vraiment scellé, il existait toujours un passage par lequel s'engouffrer pour retourner à l'air libre. Et s'il n'y avait ni portes ni fenêtres, il suffisait de créer une brèche. Enfin, suffisait...Le voilà qui parlait comme si c'était la chose la plus simple au monde! La porte d'entrée avait refusé de s'ouvrir sous ses coups, et aucune de celles qu'il avait poussé jusqu'ici n'avait donnée sur une quelconque sortie. Pire, il semblait bien que tout soit prévu ici pour qu'un nombre conséquent de personnes puissent vivre un long moment sans jamais se plaindre de rien. Où était-il tombé? En voyant son nom marqué sur une des portes, il avait été convaincu que quiconque entrait dans cet endroit n'était pas sensé en ressortir. Une sorte de piège vicieux, dans lequel il était tombé sans s'en apercevoir, comme le papillon se retrouve coincé dans la toile de l'araignée. S'empêtrerait-il encore plus s'il se débattait, il se demandait? Dans tous les cas, il ne comptait pas rester là à ne rien faire. Il doutait qu'il serait en mesure de recouvrer sa liberté en restant planté là comme un imbécile. Alors il lui fallait agir. Et c'est pour cette raison que le jeune homme aux cheveux gris se dirigeait présentement vers le hall d'entrée par lequel il était arrivé, bien décidé à ne pas laisser une simple porte décider de son destin.

Gwendoline, silencieuse, le suivait sans mot dire. Encore un autre tour que Clarence qualifiait de magie en ce lieu. Qu'est-ce que cela aurait-il pu être d'autre que de la magie? On ne ramenait pas un vieux souvenir d'enfance par la force de sa volonté. Sachant qu'il avait pu s'assurer que Gwendoline n'était pas juste une illusion de son esprit confus, mais était bien réelle, pouvait parler et être touchée, il ne voyait que cette hypothèse de probable. Ce lieu n'était de toute façon pas normal, et il s'en rendait compte chaque fois qu'il le visitait un peu plus. Les choses apparaissaient et disparaissaient, cet endroit connaissait vos goûts, votre passé, il connaissait tout de vous. Même votre nom. Clarence n'avait guère réussit à dormir cette nuit là, l'esprit rongé par les cauchemars. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas aussi mal dormi. Les murs avaient réellement des yeux, ici, et il se sentait épié à chaque pas qu'il faisait. Lui qui avait été entraîné à reconnaître la moindre personne qui l'aurait prit en filature, il avait la très désagréable impression qu'on le suivait perpétuellement, et ce bien qu'il n'y ait que le bruit de ses pas et ceux presque inaudibles de Gwendoline qui résonnaient sur le carrelage froid. Enfin. Ayant déjà rencontré plusieurs personnes à son arriver-auxquelles il n'avait toutefois pas parlé, trop méfiant encore-, Clarence avait décidé ce matin-là, avec raison, de ne pas mettre sa cape noire et ne pas prendre toutes ses armes sur lui. Question discrétion, on faisait mieux, et il n'avait aucune envie de créer une vague inutile de panique. C'est pourquoi le jeune homme aux yeux clairs avait simplement enfilé un chemisier blanc, un pantalon noir et des bottes foncées. A sa ceinture, fermement accroché, il avait tout de même mit un de ses pistolets. Il ne faisait pas confiance aux personnes qu'il pouvait y avoir ici, aussi mieux valait-il qu'il ait une arme pour se défendre, au cas où. Et puis Clarence n'aurait jamais pu se promener sans au moins son couteau sur lui. Désarmé, il se sentait vulnérable, et il détestait cela. C'était faux, bien évidemment, il était encore assez fort pour se défendre à mains nues, mais tout de même. Une arme, c'était bien plus sûr et tranquillisant.

Avec facilité, il retrouva l'immense escalier menant au rez-de-chaussée, et à la porte d'entrée. Il n'avait croisé presque personne, mais il était encore très tôt, rien d'étonnant à cela. Commençant à descendre le long escalier, il fut obligé de s'arrêter à mi-chemin par la faute de Gwendoline, qui s'était stoppée en murmurant quelque chose. Il lui demanda de répéter, et cette dernière s'exécuta, tenant à ouvrir la marche à sa place à présent. Apparemment, il y avait quelqu'un dans l'entrée. Clarence ne pouvait pas encore distinguer le hall, mais consentit à laisser Gwendoline marcher quelques pas devant, s'assurant que son pistolet était toujours accroché à sa ceinture. Il l'était toujours, et il en fut soulagé. Ennemi ou ami? Ici, aux yeux de Clarence, tout le monde était un ennemi potentiel. Prudence est mère de sûreté, et mieux valait en faire trop que pas assez, n'est-ce pas? Ses pas résonnant dans la cage d'escalier, il continua de descendre l'escalier, jusqu'à arriver en vue du fameux hall. Quelqu'un se trouvait non loin de la porte, et bien qu'il n'arrivait pas à distinguer les traits du visage de cet inconnu, il lui semblait bien que c'était une inconnue, au féminin. Clarence s'arrêta un instant, songeur. Les femmes étaient peut-être en général plus faibles et moins dangereuses que les hommes, le visage d'Amaëlle lui revint en mémoire. Jolie jeune femme toute mince, mais qui avait tué plus d'un homme. Comment savoir si votre interlocuteur était inoffensif ou non? S'il avait rencontré Amaëlle dans la rue, sans la connaître, il se serait dit qu'elle devait être inoffensive, tout ce qu'elle n'était en réalité pas. Clarence était mieux placé que quiconque pour savoir qu'en sous-estimant quelqu'un, on se mettait gravement en danger. Mettre tout le monde sur un pied d'égalité, en attendant d'être certain de leurs capacités. C'était ce qu'il faisait toujours, d'une manière ou d'une autre, et ce n'était pas prêt de changer.

Finissant de gravir les dernières marches, Gwendoline touchant le sol avant lui, prête à le défendre si besoin était, il fit, de cette habituelle voix monocorde et plate:

« Vous avez besoin d'aide, peut-être? Qui êtes v... »

Clarence s'arrêta en plein milieu de sa phrase. Maintenant qu'il était dans le hall, malgré le fait que la lumière ne soit pas vive, il pouvait discerner avec précision les traits de la jeune femme qui lui faisait face. Ses yeux s'agrandirent sensiblement, son visage prenant un air à la fois confus et interdit. Et là, comme le dernier des idiots, il resta immobile, incapable de reprendre le fil de ses pensées. Plus vieille, vêtue différemment. Mais exactement le même visage. C'était exactement...Le même visage. Si Clarence n'avait pas été certain de l'avoir vu morte, et de l'avoir enterrée de ses propres mains alors qu'elle avait à peine dix-sept ans, il y avait soixante-quatorze ans de cela, il aurait pu croire que c'était elle. Mais ce n'était pas elle, c'était impossible.

Hortense était morte. Il l'avait vu morte. Et pourtant, cette femme lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Copie conforme. Il ne pu reprendre la parole, trop secoué. Gwendoline, elle, lui jeta un regard inquiet, avant de se retourner vers l'inconnue aux cheveux blonds. Qui était-elle?
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMar 22 Mar 2011 - 19:31

Ambre n’avait jamais connu la véritable nature, le véritable goût que pouvait avoir l’air libre, l’air frais. Même si elle était théoriquement encore en intérieur, l’air qui parvenait à présent jusqu'à ses poumons était d’une toute autre composition que l’air qu’elle s’était habituée depuis longtemps à respirer sous l’océan Atlantique où se terrait la cité de son enfance. L’air conditionné de Rapture, même si il était aussi alimenté avec l’oxygène fournit par Photosynthèse avec la forêt d’Arcadie et le Jardin Hespérides qu’elle avait un jour visité du coté d’Athéna, même cet air qu’elle avait déjà respiré et trouver extrêmement propre pour de l’air, comparé aux autres gaz qui circulaient dans les couloirs sombres et sous marins de Rapture, même cet air sortit tout droit de l’unique trace de véritable végétation dans la cité océanique, jamais Ambre n’avait ressenti une telle sensation. C’était comme si un nouveau souffle entrait en elle, comme si elle était capable de respirer à nouveau après avoir enlevé un masque à gaz qu’elle portait toute sa vie. L’air était propre et délicieux. Il transportait une vague odeur de bois neuf, une odeur rare à Rapture également de par le fait que le bois était souvent mouillé entre les murs de métal solide de la cité. Le bois neuf, toute ce luxe autour d’elle, elle commençait à se demander si réellement, la surface n’était pas tout simplement une immense Rapture, mais en plus propre. Si c’était cette propreté qu’avait fuit Andrew Ryan en décidant de s’installer dans les profondeurs de l’océan. Elle ne comprenait pas ça. Ambre ne comprenait pas comment Ryan avait put laisser tomber aussi facilement la pureté si agréable de cet air pour l’air vicié et enfumé de Rapture. La culture de sa cité avait toujours été très technologiquement avancée, mais pour cela il avait fallut composer avec les moyens du bord. En 1960, les machines électroniques sont tout simplement inexistantes dans la plupart des cas. L’énergie électrique n’existait que très peu à Rapture, tout fonctionnait essentiellement par l’énergie fournie par le volcan sous marin, situé juste sous Héphaïstos. Et grâce aux plasmides aussi plus récemment, donc aux progrès de la génétique. Mais le reste marchait exactement comme la majeure partie des inventions classiques de la surface : avec surtout du métal et de la vapeur. Du charbon. De l’essence. Peut être autre chose, Ambre n’était pas une spécialiste de l’alimentation en énergie de sa ville originelle. Pour autant, elle était à présent certaine d’être la seule et unique personne au monde à être en mesure de faire un cours sur Rapture… Quoi que. Elle se demanda soudainement si elle devait le faire. Révéler au monde extérieur l’histoire et la vérité sur Rapture… N’était pas une si bonne idée que cela. Cela… Pourrait faire remonter à la surface des choses horribles, des choses qu’il valait largement mieux laisser enfermées au fin fond de l’océan. Ambre avait atteint la surface, ce qui pour elle correspondait plus ou moins au Paradis pour un être humain normal. Elle ne tenait pas à salir ce Paradis en révélant au monde l’existence d’un monde souterrain, infernal, dans lequel se trouvait des millions de personnes folles et dotées de puissants pouvoirs surhumains. Elle ignorait comment réagirait les commandeurs de ce monde inconnu pour elle. Mais elle avait toujours été éduquée dans la plus grande isolation. Enfin, ‘isolation’ n’est peut être pas le terme exact… Disons pour faire simple que depuis toute petite, les uniques idées politiques d’Ambre étaient les même que celles d’Andrew Ryan. Cet homme avait beau être une personne siégeant, trônant au sommet de son empire, les causes qui avaient bâties sa ville étaient justes. Elles étaient l’unique bon régime que Ambre connaissait, l’unique cause pour laquelle elle serait prête à se battre. Incapable de voir les bienfaits de la religion fervente, d’un régime communiste, ou même d’une république démocratique, Ambre ne pouvait voir le monde d’un bon visage que sur un plan libéral. Pour autant, c’était ce qu’elle aurait dit il y’a encore quelques jours. Depuis l’invasion des Chrosômes dans la cité, depuis la quasi déchéance de Ryan de son poste de châtelain de la ville sous marine, depuis la mort de Frank Fontaine… Depuis tout cela, depuis tout ces événements qui avaient causé la chute de Rapture, Ambre doutait finalement que son régime politique, le seul qu’elle connaissait celui dans lequel elle avait grandit, était le bon. Mais il était devenu ainsi principalement à cause de la folie des hommes. Si ils n’avaient pas joué à l’apprenti sorcier avec ces Drogues génétiques, jamais Rapture ne serait devenu l’enfer absolu qu’elle venait tout juste de quitter. Enfin, tout juste c’était peut être un peu fort. Elle avait dut rester pleurer plusieurs heures dans cette pièce où la bathysphère l’avait déposé. En réalité, elle y était même resté plus d’une journée. Son ventre criait famine, doucement, mais elle était trop occupée à détailler ‘la surface’ .

Alors que la personne dans le noir se rapprochait, Ambre releva doucement ses lunettes d’un geste nerveux. Elle allait faire sa première rencontre avec quelqu’un qui venait de la surface… C’était excitant ! Peut être qu’il pourrait lui expliquer pourquoi ce fameux ‘extérieur’ dont bien des gens parlaient à Rapture, était aussi similaire à ‘l’intérieur’. Ou peut être pourrait il simplement déjà lui prêter main forte, car elle avait beau s’être évadée de la pire prison qui soit, elle ne savait toujours pas réellement quoi faire dans l’état actuel des choses. Où aller ? Qui voir ? Que faire ? Devait elle travailler ? Gagner son pain à la sueur de son front ? Sans doute… Cet homme pouvait l’aider. En plus, il arrivait par là, alors que Rapture devait être secrète, non ? Ryan n’aurait jamais voulut qu’un habitant de la surface ne trouve la cité, c’était impensable de la mettre dans un endroit aussi simple d’accès… Alors peut être que ce type était là pour l’aider ? A cette pensée, elle répondit une autre bien plus inquiétante. Peut être que cet homme était là pour s’assurer que personne ne survivrait de Rapture, qu’elle devait être effacée. Sa démarche calculée, mais qui avait vaguement l’air fantomatique lui faisait assez peur. Elle remarqua une silhouette canine à coté d’elle, ce qui ne la rassura pas du tout. Est-ce que c’était un chien ? Et ça, alors ? C’était quoi ? Ou plutôt, c’était qui ? Un policier ? Un habitant de la surface tout à fait normal ? Quelqu’un qui passait par là et qui avait découvert miraculeusement l’emplacement de la cité la plus dissimulée du monde ? Elle ne savait pas… Mais n’était pas très rassurée pour autant. Elle aurait vraiment préféré qu’on lui dise qui était exactement cet homme.


« Vous avez besoin d'aide, peut-être? Qui êtes v... »


Une voix monocorde, comme celle d’un mort vivant qu’on avait de force tiré de sa tombe. Même si Ambre était incapable de faire ce comparatif, c’est à un similaire Rapturien qu’elle songea en entendant cette voix si… Froide. La formulation exacte était « une voix monocorde, comme celle d’un mort ressucité, qu’on avait ramené à Rapture depuis l’Océan ou depuis l’incinérateur. » De ce qu’elle en savait, les cimetières étaient très rares à Rapture, la terre étant un produit très riche et très précieux, les personnages les plus riches ne tenaient pas à la dépenser inutilement pour enterrer des morts. Ils les brûlaient en général, les laissait traîner dans les égouts… Ryan quand à lui, avait émit comme proposition de les rendre à l’Océan, en les lâchant depuis un tuyau spécial qui les déposaient dans une sorte d’immense cimetière sous marin. En guise de tombe, les familles qui avaient perdu un être cher se receuillaient donc devant le tube, et bien évidemment il n’y en avait pas un par personne. Plusieurs tubes de ce genre étaient aménagés en Rapture, mais en faire un pour chaque mort était une perte de temps. Ils les déposaient dans le tube, et les laissait se débrouiller ainsi, c’était tout. Et les familles venaient se receuillir devant les tubes. Cette voix, elle faisait frissonner Ambre, même si elle avait vaguement un accent de… Déjà vu… Déjà entendu, de très nombreuses fois. Malgré tout, ce ton était si différent, si étranger qu’elle ne fit aucune remarque. Jusqu'à ce que son visage apparaisse totalement dans la lumière. Elle en eu le souffle coupé.

C’était Hubert. Il portait des vêtements un peu étranges et avait un chien à coté de lui, mais c’était bel et bien Hubert, elle en mettrait sa main à couper. Le même, exactement le même que celui qu’elle avait brutalement quitté il y’a à peine quelques jours tout au plus. Il était… Déjà revenu à la surface ? Oui, c’était la seule explication plausible. Ambre ne chercha pas vraiment à savoir, Hubert était là, face à elle. Savoir comment et pourquoi importait peu, elle venait de retrouver son amour alors qu’elle pensait l’avoir perdu définitivement. Elle cligna plusieurs fois des yeux, eu quelques larmes qui perlèrent aux coins de ceux-ci, chose extrêmement rare mais compte tenu de la situation elle en avait bien le droit, puis elle se jeta dans les bras d’Hubert en criant son prénom.


« Hubert ! Qu’est ce que tu fais là ?! Où sont Corentin et Ellena ? Comment tu as réussi à… Oh et puis peu importe , serre moi dans tes bras ! »

Elle se blottit contre lui, trop heureuse et trop traumatisée à la fois, n’ayant même pas remarqué l’air complètement ahuri de l’homme qu’elle prenait pour Hubert. Doucement , leurs visages se frôlerent, les lèvres d’Ambre attérirent à coté de l’oreille du sosie d’Hubert, oreille sur laquelle elle déposa un baiser rapide, témoin de son immense inquiétude et affection vis-à-vis de son petit ami. Ah, il ne pouvait pas éviter de lui faire ce coup là, non ?!

« Je…. Je suis tellement contente, tu as survécu… Oh, Hubert…. »



[Oh oui, Hubeeeeert…8D]

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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeSam 26 Mar 2011 - 17:57

De là d'où venait Clarence, il n'y avait pas de mers. Du moins, pas les immenses étendues d'eau salée comme la plupart des gens l'entendent. Quelques 'mers' intérieures, oui, et des lacs. Mais tellement peu qu'on ne pouvait se permettre de jouer ou gaspiller l'eau. Le monde du jeune homme aux cheveux gris s'était toujours résumé à des plaines, des plaines à perte de vue, avec parfois une colline ou deux. Un ciel qui la nuit laissait voir ses millions d'étoiles, dôme titanesque qui ne s'était jamais lassé de fasciner Clarence. Enfant, il avait longtemps cherché une signification à ces nombreux points brillants qu'on ne pouvait pas saisir. Il avait posé la question à sa mère, qui lui avait répondu que ces petits points étaient ce qu'il voulait qu'ils soient. Ils pouvaient être n'importe quoi, tant qu'à ses yeux, cela avait du sens. C'est pour cela que les gens aiment tellement regarder le ciel, avait-elle ajouté en souriant. Ils y voient tous quelque chose qui leur plaît et leur tiens à cœur. Mais Clarence n'avait jamais su quoi y voir, avant de faire la connaissance d'Hortense. Les points brillants avaient alors prit un sens, qu'ils continuaient de garder même maintenant, et ce bien qu'il savait pertinemment que c'était assurément faux. Lui n'avait perdu personne, à l'époque. C'était les beaux jours, alors que Doriane était encore toute petite, et que Mathys ne parlait pas même correctement. Il avait une vie heureuse. Hortense, elle, avait perdu sa mère très jeune, et bien qu'elle n'était pas affectée outre mesure par cette absence, ne se rappelant pas du visage de sa mère, elle voyait bien qu'elle manquait à son père. Alors pour palier cette absence, elle avait donné cette signification aux étoiles; Que chacune d'entre elles représentait quelqu'un que l'on avait perdu. Comme ça, même si des personnes chères à nos cœurs mourraient, elles veillaient toujours sur nous, de là-haut. Elles étaient là, ne nous quittaient jamais. Cette vision des choses avait plu à l'enfant qu'il était alors, et il l'avait prise pour acquise. Stupide, non? Il ne pensait pas, curieusement. Il n'en avait jamais parlé à personne, cependant, pas même à Doriane et Mathys quand leurs parents étaient morts. Ils pleuraient pour un rien, et il y avait déjà eu assez de larmes versées comme cela. Amaëlle et Rayan n'avaient jamais été au courant non plus, il ne l'avait pas voulu. Là où avait commencé sa nouvelle vie, il n'avait pas voulu y mélanger l'ancienne. Et puis il pensait que Rayan se serait fichu de lui. Amaëlle aurait écouté, respecté cette vision sans doute, mais n'aurait pas compris. Comment auraient-ils pu? Lui avait connu la vie, il avait vécu, à l'extérieur, entouré de gens qu'il aimait, d'une famille. Eux avaient été gardés enfermés dans cet endroit, conditionnés à penser d'une certaine manière, sans famille. Comment auraient-ils pu comprendre? Mais ce n'était pas un reproche. Il aurait tellement voulu les revoir. Il n'aurait jamais pensé qu'ils puissent lui manquer à ce point.

Et il détestait cette inconnue pour lui avoir fait lui remémorer tout ceci. Ces souvenirs qu'il avait soigneusement anesthésiés, rangés dans un coin de sa mémoire. Recouverts d'une couche de poussière et d'oubli. Voir ce visage, ça lui faisait encore plus mal que revoir celui de Doriane, car il savait bien que ce n'était pas Hortense. Doriane, il l'avait reconnue. Vieille et diminuée, mais ces mêmes yeux remplis d'une chaleur familière. Elle, il...Elle avait peut-être le même visage qu'Hortense, mais quelque chose manquait; Ce n'était pas elle. Malgré tout il ne pouvait plus dire mot, et se détestait pour cela. Il aurait du élever la voix, finir sa phrase, sur ce ton neutre et plat qu'on lui connaissait si bien. Gwendoline restait sur ses gardes, méfiante. Clarence pensait que cette situation était bien cruelle, et il ne savait pas encore à quelle point elle l'était, et ça à la fois pour lui et pour cette inconnue, dont le visage s'était soudainement mué en un masque de soulagement. Le fait qu'elle se jette dans ses bras la seconde d'après, par contre, il en fut...Surpris, disons. L'incompréhension vint se peindre sur son visage, alors que Gwendoline revenant à leurs côtés, observait la scène d'un œil critique, prête à attaquer si le besoin s'en faisait sentir.

« Hubert ! Qu’est ce que tu fais là ?! Où sont Corentin et Ellena ? Comment tu as réussi à… Oh et puis peu importe , serre moi dans tes bras ! »

Hubert? Corentin, Ellena? Clarence ne connaissait pas ces personnes. De toute évidence, la jeune femme devait le prendre pour quelqu'un d'autre. Il ne parvenait pas à chasser cette drôle d'impression qu'il avait, cependant, et qui nouait désagréablement son cœur, qui lui semblait prisonnier d'un froid étau de fer. Hubert. Il ne savait pas qui était cet homme, mais visiblement, c'était quelqu'un à qui elle devait beaucoup tenir. Mais il n'était pas ce Hubert, et il était bien désolé de devoir lui faire une fausse joie, mais il allait devoir lui dire. Certainement l'aurait-il sans ménagement poussée, froid comme de coutume, si elle n'avait pas baiser près de son oreille. Il se serait moqué de ce dernier point aussi si une drôle de sensation ne l'avait pas alors envahi. C'était étrange, comme si...Quelque chose s'était fissuré? Il n'arrivait pas à apposer sur ce qu'il ressentait un adjectif précis.

« Je…. Je suis tellement contente, tu as survécu… Oh, Hubert…. »

Les mots de la jeune femme ramenèrent soudain Clarence à la réalité. Prenant cette dernière par les épaules, il l'éloigna de lui, faisant lui même un ou deux pas en arrière. Il aurait pu lui dire de s'éloigner de lui, sèchement. Mais il n'en avait pas envie, ne le voulait pas. Visiblement, elle pensait avoir retrouvé quelqu'un qu'elle avait perdu, et le jeune homme aux yeux clairs se senti atrocement mal pour elle. Il était désolé qu'elle l'ait prit pour ce Hubert, il était désolé de ne pas être Hubert. Il se doutait qu'elle allait être triste, mais la laisser se méprendre sur son compte n'était pas une bonne chose non plus. Lorsqu'il prit la parole, Clarence fut surpris du manque d'assurance avec lequel ses mots sortaient, lui qui d'habitude annonçait les pires choses d'un ton plat et égal:

« Je suis désolé, mais vous devez vous tromper de personne. Je ne m'appelle pas Hubert, et je ne connais pas...Corentin et Ellena. Désolé. »

Pourquoi s'excusait-il? Ce n'était pas sa faute si elle s'était trompée. Elle pouvait être triste, ce n'étaient pas ses affaires. Alors pourquoi se sentait-il aussi triste et coupable? Culpabiliser pour un rien, se préoccuper du malheur des autres...Ça faisait longtemps qu'il ne le faisait plus. Depuis ce fameux jour, quand il avait quitté sa famille, quand il avait suivit Janek. Et là, il se sentait mal pour elle. Il ne comprenait pas pourquoi son visage avait prit cette expression désolée. Gwendoline, elle, les regardait toujours. Ses yeux améthystes se posèrent plus longtemps sur la jeune femme aux cheveux blonds. Elle espérait qu'elle n'avait rien fait d'étrange à Clarence.

[Comment veux-tu que j'arrive à RP sérieusement en voyant ce nom écrit partout...!x'D]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeSam 26 Mar 2011 - 18:35

C’était impossible. Totalement impossible. Comment est ce que Hubert aurait put survivre à cette explosion ? Comment aurait-il put entrer dans une bathysphère avant qu’elle-même n’y soit poussée ? Comment est ce que tout ceci pouvait arriver ? Ambre ne parvenait pas à comprendre cette situation, mais elle n’avait pas envie de la comprendre. Elle avait prit longtemps, très longtemps avant de finalement accepter plus ou moins la situation comme quoi tout ses piliers s’étaient effondrés ce soir. Pourtant, voilà qu’Hubert refaisait surface devant elle, et sans mauvais jeu de mot. Ce n’était pas possible, cet homme aux cheveux argentés et au visage séduisant ne pouvait pas être Hubert. Pourtant, c’était exactement lui. Son portrait tout craché, sans aucune hésitation. Seule la minuscule cicatrice sous son œil n’était pas présente chez Hubert à l’origine, mais elle n’en avait que faire de ce petit détail. Tout ce qui l’importait, c’était qu’il était Hubert, même si ce n’était pas possible. Après avoir perdu ses repères et après avoir tout tenté de relativiser, retrouver brutalement son pilier principal la déstabilisait beaucoup trop. Elle n’arrivait pas à faire la part des choses, à se dire que cet homme n’était pas Hubert, mais peut être juste un homme qui lui ressemblait trait pour trait. Elle n’arrivait pas à se dire que le chien qui l’accompagnait était un ami imaginaire matérialisé, elle ne savait pas ce que ce chien faisait avec Hubert, mais elle ne voulait pas le savoir. Pour l’instant, tout ce qui comptait, c’était de le retrouver, lui. Il était son amant, son amoureux. Elle l’avait perdu, et là venait juste de le retrouver. Il fallait à tout prix qu’elle le garde contre lui, c’était tout ce qu’elle avait pour l’instant. Dans sa nouvelle vie à la surface, elle ignorait encore ce dont son avenir serait fait. Mais avoir vu cet homme, avoir vu le visage d’Hubert à la place du sien, avoir entendu sa voix à la place de celle que devait avoir cet homme normalement… Tout cela et bien plus encore à la fois, avait finalement convaincu Ambre que peu importait l’identité exacte de ce jeune garçon, il était forcément un allié. Il était Hubert, qu’il le veuille ou non, et qu’elle le veuille ou non d’ailleurs. Elle ne parvenait pas à… S’imaginer qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre, même si elle était sûre que ce n’était pas possible. Le paradoxe lui faisait brûler la cervelle, elle n’arrivait pas à faire autre chose que de respirer l’odeur de celui qu’elle prenait encore pour son amoureux et de tenter de retenir ses larmes, de joie et de tristesse. Elle n’y arrivait pas. C’était impossible pour n’importe qui d’un tant soi peu humain.

Il n’avait visiblement pas réagit à son baiser. Pourtant, quand elle lui embrassait l’oreille, il lui répondait souvent par un baiser dans le cou. Alors devait elle en conclure qu’il ne s’agissait pas d’Hubert ? Pourtant, il avait… le même visage, la même voix… Tout concordait, ça ne pouvait pas être quelqu’un d’autre ! Peut être qu’il lui faisait une sorte de blague ? Oh, ca n’aurait pas été son genre d’aller aussi loin… Il avait beau être quelqu’un d’assez jovial, il restait avant tout un garçon altruiste et gentil. Pousser une blague aussi loin alors qu’elle venait à peine de sortir de l’enfer sous marin n’était pas son genre, non loin de là même. Si cet homme avait vraiment été Hubert, alors il l’aurait prise aussi dans ses bras, lui aurait murmuré des paroles réconfortantes, lui aurait soutenu que la situation allait s’arranger… Mais là, ce ne fut pas le cas. Ambre resta ainsi là, à attendre l’étreinte de son petit ami qui ne vint pas. A la place, elle sentit deux mains se poser sur ses épaules avec douceur, et l’éloignement de ce corps qu’elle aimait tant. Elle se retrouva face à lui. Face à… Hubert ? Est-ce que c’était lui ? Il avait le même regard, même si ce n’était pas celui qu’il aurait adopté dans une situation pareille, c’était bien les mêmes yeux. Le même regard qu’Hubert prenait quand il ne comprenait pas quelque chose, mais qu’il se sentait tout de même désolé pour ça. Exactement le même regard, seule cette cicatrice sur sa joue tranchait un peu avec le reste. Et ses vêtements aussi, où diable étaient passés son chemisier et sa cravate que ses parents lui avaient acheté ? Pourquoi s’habillait-il ainsi, comme… Comme elle ne savait guère quoi d’ailleurs, elle ne reconnaissait pas ces vêtements. Mais plus important encore, il avait rompu leur étreinte, là où Hubert l’aurait serrée dans ses bras encore plus fort. Quelque chose clochait. C’est pourquoi elle prit un air légèrement effrayé en le voyant ainsi. Mais quelque part, elle se sentait lucide. Elle se doutait de ce qu’il allait dire. Elle ne parvenait juste pas à y croire, à le réaliser complètement. Il avait le même visage, c’était forcément lui, forcément lui , forcément….


« Je suis désolé, mais vous devez vous tromper de personne. Je ne m'appelle pas Hubert, et je ne connais pas...Corentin et Ellena. Désolé. »

Et voilà. Elle s’en était douté, elle l’avait vu venir, et pourtant en entendant ces mots, elle pencha sa tête sur le coté, d’un air totalement perdu. Ce qu’il venait de lui annoncer, elle l’aurait cru à peu près autant que si on lui avait dit qu’elle n’avait pas encore quitté Rapture. Ce qui était faux voyons… Elle avait bien prit la bathysphère, elle avait bien été dans cette antichambre dont ses parents lui avait parlé, elle avait bien surgit de l’océan où elle avait passé toute sa vie… ! Toutes ces preuves lui apportait la confirmation qu’elle ne se trouvait plus à Rapture, mais pourtant… Pourtant l’endroit était encore un intérieur. Il n’y avait pas ce fameux ciel dont les livres parlaient, pas la surface de l’océan qu’elle avait déjà ne put voir qu’en photographie. Il n’y avait rien de tout cela, juste un intérieur de manoir classique, comme elle avait déjà pu en voir dans les quartiers fortunés de Rapture. Cela lui intimait une conviction étrange qu’elle n’était toujours pas à la surface, que la Bathysphère avait put faire un détour… Et cela la terrifiait. Ce qu’il venait de dire était sensiblement comparable. Elle avait vu la Bathysphère qui transportait probablement les enfants Jenkins avant de partir de Rapture, elle avait vu l’explosion se produire, elle avait déduit et accepté la mort d’Hubert, mais il avait exactement le même visage ! La même façon d’agir, c’était lui ! Et pourtant, il venait de dire que… Ambre ne parvint pas à le croire. Elle laissa tomber ses bras ballants le long de son corps, fixant simplement cet ‘inconnu’ qui prétendait ne pas être Hubert alors qu’il avait pourtant le même visage. Elle ne savait plus quoi faire, plus du tout. Elle le regarda, fixement, avec un air mélangé entre le reproche et la panique. Si il n’était pas Hubert, qui était il ?

« Pas Hubert ? Qui êtes vous alors ? Pourquoi vous avez le même visage et la même voix que lui ? Je ne comprends pas. C’est toi, Hubert… Tu n’est pas mort dans l’explosion, tu… Tu as survécu et…. »

Elle ne parvenait pas à faire le tri dans la réalité. Elle ne parvenait pas à se réaliser que l’homme était simplement un sosie de son petit ami, un sosie ou plutôt un alter ego venant d’un monde différent du sien. Un monde ou son amour à lui avait été terrassé par la maladie. Leurs deux amours respectifs étaient dans l’autre monde désormais, peut être qu’ils avaient une conversation similaire… Ambre se secoua la tête un court instant, un sourire d’espoir reflottant sur son visage. Oh, peut être que… Peut être que le choc de la Bathysphère lui avait ôté la mémoire ! Il était sûrement amnésique ! Oui c’était sûrement ça ! Il ne se rappelait plus de rien, il l’avait simplement oublié temporairement. S’accrochant comme une folle à ce dernier espoir que l’être en face d’elle et Hubert ne faisaient qu’un, elle reprit la parole, pleine d’espoir et de soulagement.

« Ah, attends, peut être que tu as simplement perdu la mémoire ! Oui c’est ça, ca ne peut être que ça. Alors tu t’appelle Hubert, et moi je suis ta petite amie, Ambre. Tu te souviens de moi ? On se disait souvent qu’on se marierait plus vieux, même si tu n’étais pas un prince. Tu ne te souviens pas de ça ? Que tu n’étais pas un prince, mais que tu m’offrirais tout ce que tu avais ? Dis moi que ça te rappelle quelque chose ! »

Elle venait de lui dire une phrase qu’Hubert lui avait un jour dit alors qu’ils se promenaient dans les jardins d’Arcadie. Qu’il n’était pas un prince, mais qu’il lui offrirait tout ce qu’il possédait. Et elle l’avait embrassé alors, scellant définitivement leur amour. Il devait s’en souvenir, c’était obligé. Hubert n’oubliait jamais ses promesses, qu’il soit ou non d’un autre monde.




[Her, her, her… Je ne sais pas, c’est aussi ça qui est marrant.XDDD]

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RP en cours : Clarence joue à la belote par là.


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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMer 30 Mar 2011 - 14:25

Clarence avait l'impression d'être revenu plus de soixante-dix ans en arrière, alors que ni son père ni sa mère n'étaient morts, et que le ciel n'avaient pas encore fait s'assécher leurs cultures, que la maladie n'avait pas frappé les personnes auxquels il tenait. Là-bas, dans ce petit village baigné la plupart du temps dans les doux rayons du soleil, sous un éther incroyablement bleu. C'était cette même sensation, cette curieuse sensation de plénitude, de bonne humeur. Il serra ses poings, comme pour se débarrasser de ces images qui lui revenaient en mémoire sans qu'il puisse rien y faire. La tête lui tournait, et il n'aimait pas cela, pas du tout. De ces temps heureux il ne lui restait rien, du moins se plaisait-il à le croire; Pour couper définitivement les ponts avec son ancienne vie, ça avait été plus facile de penser ainsi. Il s'était muré dans une sorte d'indifférence mêlée de mélancolie pour ne pas sombrer dans une lente dépression, qui lui aurait ravie la dernière chose qu'il avait pour lui aujourd'hui, à savoir sa vie. Qu'aurait-il pu faire sans elle? Pas grand chose, il en avait peur. Les sentiments étaient purement superflus, il avait pu s'en débarrasser sans se faire mal, doucement. Lentement. Un à un. Et sans qu'il s'en rende vraiment compte, il avait cessé de rire et sourire. Sa mère, une femme bonne à l'extrême, aurait détesté le voir ainsi, comme elle avait détesté le voir triste par la faute des autres dans son enfance. Dans ces moments-là, Clarence espérait de toutes ses forces qu'elle ne pouvait le voir de là-haut, elle aurait été tellement peinée et triste! Faire pleurer un ange, il aurait été un monstre. Il ne pensait pas être autre chose qu'un monstre, en tous les cas. Il avait tué tant de fois, alors même qu'il avait juré que ses mains ne serviraient qu'à extraire la vie de la terre qu'il foulait, et jamais à l'y rendre...Le jeune homme inspira silencieusement, cherchant à lutter contre cette chaleur qui l'envahissait. C'était comme si on venait de le réveiller après un long sommeil, il se sentait étrangement embrouillé. Avant, même après la mort de ses parents, il souriait tout le temps, avait toujours une parole réconfortante pour ses cadets. Ceux qui l'avaient connus puis quittés devaient se souvenir de lui en ces termes relativement élogieux: Un garçon courageux, chaleureux et souriant, quoi que parfois un peu maladroit avec les mots. Un grand frère et un fils attentionné, quelqu'un qui promettait plus tard de fonder une famille avec sa petite amie, un garçon sans problèmes. Comme ils auraient été déçus de ce qu'il était devenu. Rayan avait dit, de lui et Amaëlle un jour, qu'ils avaient l'air aussi aimables et avenants que des pierres tombales. Sans doute était-ce vrai, quand il se regardait dans la glace, son reflet lui renvoyait un regard tellement vide et peu expressif que ça l'effrayait presque. Aymerick...Aymerick Floris était mort. Il était mort il y avait soixante-douze ans de cela. Il était mort, et ne reviendrait jamais, sinon sous la forme d'une éphémère illusion. On ne ramenait pas les morts à la vie, c'était impossible. Il était Clarence, à présent. Aymerick était mort. Il ne voulait plus jamais qu'on l'appelle ainsi, plus jamais, ce n'était pas son nom.

Même cet endroit semblait l'avoir compris, seul le nom 'Clarence' étant gravé sur la porte de bois. Et pourtant, lui-même commençait à en douter, son esprit se brouillait de plus en plus. Il se le répéta, une ou deux fois. Clarence, Clarence. Pas Aymerick, Aymerick n'était plus depuis longtemps. Il était allé rejoindre Amanda Floris, Sandon Floris, Mathys Floris et Hortense Beth, ailleurs, dans un monde meilleur, ou tout du moins l'espérait-il. Posant son regard à mi-chemin entre le violet et le gris sur la personne qui lui faisait face, il ne pu que se sentir encore plus coupable. Elle semblait perdue, totalement perdue. Et le pire était qu'il se sentait responsable de tout ceci. Il aurait voulu lui dire quelque chose pour la réconforter-mais pourquoi?-, mais rien ne voulait sortir de sa bouche, et il du s'avouer vaincu. Il ne savait pas qui était ce 'Hubert', mais elle devait beaucoup tenir à cet homme. Son regard, posé sur lui, mêlait à l'incompréhension la panique et une pointe de reproche. Elle ne comprenait rien, cela se voyait, et lui n'en menait pas plus large. Ils étaient décidément bien avancés.

« Pas Hubert ? Qui êtes vous alors ? Pourquoi vous avez le même visage et la même voix que lui ? Je ne comprends pas. C’est toi, Hubert… Tu n’est pas mort dans l’explosion, tu… Tu as survécu et…. »

Incapable de supporter ce regard, Clarence déporta son propre regard vers la droite, sur le sol carrelé. Hubert, Hubert. Elle n'avait que ce nom à la bouche, mais lui ne le connaissait pas. Qu'avait-elle dit, déjà? Qu'il n'était pas mort dans l'explosion, qu'il avait survécu? Clarence était bien désolé pour elle, mais ce Hubert avait bel et bien du mourir dans cette explosion, car il n'était pas lui. Et ce bien qu'apparemment il semblait en être la copie conforme. Lorsqu'il se décida à reposer son regard sur elle, un semblant de sourire était réapparu sur ses lèvres, illuminant faiblement son visage. Il afficha une mine intriguée. Qu'avait-elle, tout à coup?

« Ah, attends, peut être que tu as simplement perdu la mémoire ! Oui c’est ça, ca ne peut être que ça. Alors tu t’appelle Hubert, et moi je suis ta petite amie, Ambre. Tu te souviens de moi ? On se disait souvent qu’on se marierait plus vieux, même si tu n’étais pas un prince. Tu ne te souviens pas de ça ? Que tu n’étais pas un prince, mais que tu m’offrirais tout ce que tu avais ? Dis moi que ça te rappelle quelque chose ! »

Clarence ouvrit grand ses yeux, clairement surpris cette fois-ci. Ou choqué, il ne savait pas vraiment quel sentiment rendait le mieux sur son visage en cet instant précis. Ce visage qui de coutume était un masque de stoïcisme, inexpressif, semblait se ranimer après de longues années d'attente. Ses yeux avaient, pour l'espace d'un instant, retrouvés leur lueur d'origine. Clarence sentait ce changement, mais ce n'était plus tant cela qui le choquait. Hubert était son petit-ami? Et lui était sa copie conforme? Et elle, elle ressemblait tellement à Hortense. Quelle drôle d'ironie, qui lui fit l'effet d'un coup de poing dans son ventre. Ambre...Ambre. Il ne connaissait pas cette femme. Ambre. Mais ce qu'elle lui disait lui faisait remonter de tristes souvenirs, comme de gros sanglots. Abasourdi, l'image de lui, assis près de la tombe d'Hortense, lui revint en mémoire. Il lui avait dit...Que même s'il n'était pas un Prince, il lui aurait offert tout ce qu'il avait. Il avait espéré qu'elle l'ait entendue, à ce moment-là, et ce bien qu'elle ait été d'ores et déjà morte. Était-il possible que cet homme, qui lui ressemblait trait pour trait, ait dit la même chose à sa petite amie, Ambre, qui ressemblait tellement à Hortense?

Son cerveau se grippa. Il avait mal, avait l'impression qu'on lui faisait une mauvaise blague. Il ne connaissait pas cette fille. Il n'était pas amnésique, il n'était pas Hubert. Il se souvenait de sa vie. Il savait bien qu'il n'était pas ce Hubert. Gwendoline vint se frotter doucement à ses jambes, et il baissa un regard perdu vers elle. Pour qu'elle s'inquiète à ce point pour lui, il devait avoir l'air bien mal en point! Poussant un soupir, Il releva sa tête, plantant son regard dans celui vert de son interlocutrice. Il tourna sa tête de gauche à droite, négation silencieuse. Il était désolé.


« Je ne suis pas Hubert. Je ne vous connais pas, et certainement que vous ne me connaissez pas non plus. Je ne suis en aucun cas amnésique. Je ne... »

Il ne savait même plus quoi dire. Que fallait-il dire, dans une situation pareille, il se demandait? Il avait l'impression que son cœur se brisait en deux, et il aurait voulu retrouver cette sensation indifférente qu'il ressentait de coutume.

« Ça va peut-être vous paraitre bizarre. Je me souviens de cette promesse, je l'ai promis à une morte il y a des années de cela. Mais ce n'était...Pas vous. Désolé. Je m'appelle Aymerick, pas Hubert... »

Il mit sa main devant sa bouche. PARDON? Qu'est-ce qu'il était en train de raconter?

« Aymerick? Clarence, tu agis vraiment bizarrement. » lui fit remarquer Gwendoline, l'air grave, de sa voix frêle et douce.

« Je, je...(C'est fou comme il était expressif. Expressif...Comme Aymerick, oui.) Ne faites pas attention, ajouta-t-il en secouant sa tête, remettant une mèche de cheveux grise en place. Clarence, appelez moi Clarence. »

Appelez moi Clarence. Pas je m'appelle Clarence.

[Tss. Je suis inspirée, avec Clarence. Pas comme avec MCM...Même s'il y a Hubert partout.XD]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMer 30 Mar 2011 - 16:15

Est-ce que la théorie de l’amnésie était vraiment la bonne ? Est-ce que c’était simplement possible que ce soit Hubert, là devant elle, et qu’il ne soit simplement qu’en état de choc cérébral ? Est-ce qu’il avait perdu la mémoire ? Si il avait prit une bathysphère avant elle, et il devait l’avoir fait pour être arrivé ici sans qu’elle ne le remarque, il avait très bien put se cogner la tête dans le compartiment métallique. Ambre n’était pas une spécialiste du corps humain, elle aurait bien été incapable de dire si la crédibilité de ses suppositions était fondée ou pas, mais… Elle savait plus ou moins que si on donnait un coup sur la tête à quelqu’un, selon la partie du corps endommagée et le niveau de dommage, la victime pouvait perdre la mémoire. On appelait cela de l’amnésie. Certains plasmides pouvaient la provoquer temporairement chez leurs utilisateurs, d’autres avaient même réussi à retourner cet effet pour en faire une arme qui pouvait ôter la mémoire des victimes du Plasmides. Mais dans tout les cas, un amnésique avait un point commun avec tout les autres amnésiques. Ils avaient tous, sans aucune exception, ce vide dans leur tête, le besoin de savoir qui ils étaient, le besoin de se découvrir une identité. Ils ne savaient pas leur nom, pas plus qu’ils ne savaient leur passé. Si Hubert était vraiment devenu amnésique, il n’aurait pas eu le temps de subir un endoctrinement de la part d’une tierce personne pour se prendre pour celui qu’il n’était pas. La théorie ne tenait pas la route. Alors si cet homme aux cheveux argentés devant elle ne savait pas qui il était, c’était qu’il était Hubert. La théorie de l’amnésie était le seul espoir d’Ambre, elle ne pouvait pas le lâcher aussi facilement. Cela lui était venu spontanément en plus, mais Hubert n’oublierait jamais ses promesses. Il n’était pas le genre de personnes à ne pas les tenir d’ailleurs. Sauf si cela lui permettait de protéger tout ceux qu’il aime. Ambre avouait ne pas savoir ce qu’Hubert aurait fait, si on lui avait offert la possibilité d’accorder un meilleur avenir en dehors de Rapture à elle et à Corentin et Ellena, en échange de la vie d’Hubert. Qu’aurait-il fait, si on lui avait proposé de mettre Ambre en sécurité, aux cotés du petit frère et de la petite sœur Jenkins ? Elle n’était pas capable de fournir une réponse. Mais elle pensait qu’il aurait malgré tout répondu oui. Il ne pouvait tout simplement pas laisser tout ceux qu’il aimait partir ainsi dans la nature, à la surface de laquelle personne ne connaissait rien. La surface était un territoire inconnu, aussi bien pour Ambre que pour Corentin ou Ellena. Hubert devait le savoir, il aurait prit cela en compte si cette opportunité lui avait été donnée. Il aurait peut être répondu non, peut être. Après tout il devait bien savoir que son absence serait cruellement ressentie par son petit frère, sa sœur et sa petite amie. Il devait bien savoir qu’Ambre lui en voudrait cruellement si il venait à prendre une telle décision. Qu’Ellena pleurerait toutes les larmes de son petit corps, et que Corentin tenterait de compenser l’absence de son grand frère par ses propres moyens. Il aurait dût le savoir, l’anticiper. Pourtant, est ce qu’il aurait répondu non ? Ambre l’ignorait. Elle ne pouvait pas fournir de réponse précise à cette question, pour la simple et bonne raison qu’Hubert restait malgré tout quelqu’un dont elle ne pouvait pas percer tout les secrets. Elle avait beau être sa petite amie, la personne pour laquelle il aurait sûrement tout donné comme il le lui avait promis, elle ignorait beaucoup de choses sur Hubert, comme il ignorait aussi beaucoup de choses sur elle. On ne peut jamais vraiment connaître quelqu’un au point de savoir tout ce qu’il ferait dans une situation aussi précaire que celle qu’elle avait imaginé sur le moment. Elle venait juste d’y penser d’ailleurs mais… Pourquoi est ce qu’elle s’était imaginé pareille chose ? Pourquoi diable est ce qu’elle avait été soudainement prise par l’envie de savoir ce qu’Hubert ferait si jamais… Une opportunité de ce genre se produirait ? Ambre ne savait pas. Elle préférait peut être ne pas le savoir, du moins jusque là. Mais… Le fait d’avoir Hubert en face d’elle, Hubert qui prétendait ne pas être Hubert, cela la faisait réfléchir à cela. Elle ignorait pourquoi, cette question s’était imposée tout simplement dans son esprit.

Le jeune homme en face d’elle ne semblait pas très à l’aise au vu des questions qu’Ambre lui posait. Il détournait son regard, tandis que son chien restait à ses cotés, visiblement plus fidèle que tout les autres animaux qu’Ambre avait put connaître dans sa vie. Est-ce que cette perturbation signifiait qu’elle avait vu juste ? Il semblait bien plus touché par ce qu’elle lui disait que si il n’était vraiment pas Hubert. Qui plus est, l’histoire de la promesse semblait vraiment lui rappeler quelque chose. Comme si il était vraiment Hubert, mais sans l’être totalement. Dans un sens, c’était exactement ce que l’amnésie entraînait, non ? Elle pouvait changer un homme, le transformer en ce qu’il n’était pas avant. Mais il restait malgré tout celui qu’il était avant son amnésie, une perte de mémoire ne pouvait pas tuer quelqu’un. Alors si c’était vraiment Hubert et qu’il était amnésique… Mais cela n’était pas possible, au fond. Elle l’avait vu. Elle avait été la seule Bathysphère à s’enfuir de Rapture avant que le port ne soit victime de cette explosion Plasmide. Hubert était à l’intérieur du Port, avec son frère et sa sœur. Et même si il avait pu survivre, il n’y avait aucune chance pour qu’il ai put rejoindre une sortie de Rapture sans qu’Ambre ne le remarque. Elle était dans la seule issue possible de Rapture, dans toute la ville un seul port permettait de rejoindre la surface, et il avait été détruit. Le seul moyen de sortir de Rapture maintenant, c’était d’emprunter un sous marin, mais… Mais ce n’était pas possible il n’y avait même pas l’Océan autour d’elle… Elle était pourtant bien à la surface, non ? Encore cette situation dont elle ne pouvait pas déterminer l’origine. Etait-elle oui ou non à la surface ? Est-ce que la personne devant elle était Hubert ?


« Je ne suis pas Hubert. Je ne vous connais pas, et certainement que vous ne me connaissez pas non plus. Je ne suis en aucun cas amnésique. Je ne... »

Et voilà. D’un seul coup, elle eu l’impression que le monde autour d’elle se fissurait et se brisait comme du verre, pour la seconde fois. Il n’était pas Hubert, il ne la connaissait même pas. Il n’était pas amnésique, il semblait bel et bien savoir qui il était. Cette révélation la bouleversa. Pour la seconde fois en très peu de temps, elle venait à nouveau de perdre l’homme qu’elle aimait. Cet homme lui ressemblait pourtant… Trait pour trait, c’était… Hubert, oui c’était lui. Surtout maintenant. Autant au départ il lui avait semblé un peu plus froid et distant, autant maintenant il avait l’air de l’Hubert qu’elle connaissait et qu’elle aimait tant. Elle vit sa vue se brouiller, sans doute des larmes commençaient à perler aux coins de ses yeux. Elle aurait voulut dire quelque chose, n’importe quoi, mais aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche. Sa respiration se faisait plus difficile, elle était à présent victime de hoquets réguliers, qui se faisaient à peu près au même rythme que ses battements de cils qu’elle effectuait afin de chasser les larmes qui commençaient à arriver. L’homme… Hubert, même si ce n’était pas lui, reprit la parole. Il ne fit qu’enfoncer le clou.

« Ça va peut-être vous paraitre bizarre. Je me souviens de cette promesse, je l'ai promis à une morte il y a des années de cela. Mais ce n'était...Pas vous. Désolé. Je m'appelle Aymerick, pas Hubert... »

Aymerick ? C’était un joli nom. Un joli nom, et lui aussi il était bel homme. Ah, pourquoi est ce qu’elle pensait ça ? Son esprit lui semblait vide maintenant. Avoir perdu l’homme de sa vie, mais pourtant l’avoir en face de soi… Et puis surtout, le fait qu’il disait avoir déjà fait cette promesse… Il l’avait promit à… Une morte ? Ce n’était pas elle ? Non, elle n’était pas morte elle le savait. C’était ridicule. Ce qu’il disait ne faisait au final que la perturber encore plus. Elle ne savait pas si elle devait prendre ça pour une menace au fond. Mais il semblait sincère quand il présentait ses excuses pour autant. Elle lui en voulait remarque. Elle lui en voulait d’avoir le visage d’Hubert et de prétendre le contraire, qu’il n’était pas Hubert. Il s’appelait Aymerick, alors. Pourquoi mettre son nom devant sa bouche, comme si il venait de dire une bêtise alors ?

« Aymerick? Clarence, tu agis vraiment bizarrement. »

Pendant un instant, Ambre cligna des yeux, avant de les écarquiller. Quoi ? Comment ?! C’était… Le chien qui venait de parler là ?! Mais c’était… Impossible, les chiens ne parlent pas ! Même avec des Plasmides de contrôle animal, on était incapable de comprendre avec autant de précision que fournissait le langage humain, les paroles d’un animal. Et là, ce chien… Cette chienne plutôt car la voix était clairement féminine, elle venait de parler. En humain. Ambre resta interloquée. D’abord Hubert qui ressuscite sans être Hubert, ensuite la surface qui n’en est pas vraiment une, puis maintenant une chienne qui parle. C’était un cauchemar, forcément un cauchemar. Ou un rêve. Elle était toujours dans l’antichambre de Rapture, et elle rêvait d’une nouvelle vie. A moins que toute sa vie jusque là n’était qu’un rêve. La situation était beaucoup trop compliquée, elle ne fit même pas attention aux petits remous qui secouaient légèrement son col, trop absorbée par la situation actuelle.

« Je, je... Ne faites pas attention. Clarence, appelez moi Clarence. »

Clarence ? Clarence, Aymerick ? Elle préférait Aymerick, très honnêtement. Clarence sonnait comme un nom lointain. Elle n’avait pas envie de l’appeler comme ça. Sans qu’elle ne sache trop pourquoi d’ailleurs tiens. Elle ne voulait pas l’appeler Clarence. Elle ne voulait pas vraiment l’appeler Aymerick non plus, en fait elle voulait l’appeler Hubert. Mais il n’était pas Hubert, non. Cessant de se concentrer sur l’animal parlant, Ambre se dit finalement qu’elle pourrait éclaircir les mystères de la surface plus tard. Elle devait d’abord… D’abord savoir si cet homme, cet homme était Hubert. Il disait ne pas l’être, et avait probablement raison, mais… Mais elle devait savoir si malgré tout ce n’était pas lui. Il lui ressemblait trop. Une réincarnation, cela… n’était pas possible, elle le savait pour avoir grandi à Rapture. Et pourtant… Pourtant…

Elle s’avanca doucement vers son interlocuteur, avant de le regarder, d’un air oscillant entre le suppliant et l’interrogation. Elle devait savoir, pour ça il devait lui rendre un service. Et en même temps, elle avait besoin d’un pilier, de quelque chose sur lequel s’appuyer.


« Prends moi dans tes bras, et embrasse moi. S’il te plaît. J’ai besoin de savoir. »

Oui, elle avait besoin de savoir. Un baiser, un simple baiser. Hubert embrassait comme Hubert. Si cet homme embrassait de la même manière, si elle sentait la même douce chaleur qui émanait de lui dans cet instant, alors qu’il l’enlacerait, alors… Même si il ne l’était pas, dans un sens il serait Hubert. Le fait qu’il puisse refuser ne l’effleura même pas à vrai dire. Elle ignorait pourquoi elle ne savait pas, mais avait aussi la sensation qu’elle représentait quelque chose pour lui, même si il n’était pas Hubert. Peut être lui rappelait-il cette fameuse morte ? Si c’était le cas, il ne devrait pas refuser. Si elle ressemblait vraiment à cette morte qu’il avait évoqué, il devrait l’embrasser. Ce n’était qu’un baiser, ce n’était pas comme si elle lui demandait quelque chose de trop personnel non plus. Les remous dans son col se calmèrent un instant. Le moment était silencieux. Elle voulait une réponse, et elle comptait bien faire en sorte qu’il la lui donne.



[Ca c'est étrange. Peut être que c'est simplement le fait que le RP ne stagne pas vraiment, comparé à Victor et MCM...
(a l'impression de parler de MCDM, c'affreux.XD)]
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RP en cours : Clarence joue à la belote par là.


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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeSam 2 Avr 2011 - 18:08

Clarence avait toujours aimé son frère et sa sœur, et les aimait toujours autant aujourd'hui. Même si Doriane avait été affaiblie par les ans et la solitude, même si Mathys était parti sans qu'il ait pu lui dire au revoir. Même s'il les avait abandonné il y avait soixante-douze ans de cela, au fond de son cœur, ils avaient toujours eu une place privilégiée. Sa petite sœur, son petit frère. Doriane, Mathys, si petits et si frêles dans ses souvenirs, qui s'étaient construit une vie et s'étaient éteins sans qu'il ai pu les voir grandir. Clarence ne savait comment considérer cette situation, n'ayant pas pu remplir sa mission de grand-frère, mais ayant dans le même temps réussit à les mettre hors du besoin, comme il se l'était toujours promis. Échec personnel. Victoire assombrie. Pour avoir vu les larmes que Doriane avait versée, il savait que partir loin d'eux n'avait pas été une bonne chose, ça n'avait fait que les rendre tristes, et comment aurait-il pu les en blâmer? Ils avaient perdus toute leur famille en l'espace d'à peine deux années. Leur père, leur mère, puis leur grand-frère. Un énorme choc pour des enfants qui avaient jusque là été en permanence entourés de l'amour des leurs. Mais d'un certain côté, ce sacrifice n'avait pas été vain, Doriane et Mathys avaient pu vivre une vie plus que satisfaisante, n'avaient plus jamais été dans le besoin, et s'étaient mariés. Sans aucun doute avaient-ils été heureux. Et les rendre heureux, c'est tout ce que Clarence avait toujours désiré. Pas de manière égoïste, mais pour leur bien, il les aimait trop pour pouvoir supporter de les savoir dans la misère. Pour être né sept et huit années avant eux, il avait prit cette responsabilité, à la mort de sa mère, qu'était de s'occuper de son frère et sa sœur. C'était le rôle, il le croyait fermement aujourd'hui encore, des grands frères et des grandes sœurs que de veiller sur leurs cadets. C'était pour cette raison qu'on les avait fait naître avant, et Clarence avait prit ce rôle très à cœur. Qui était un grand frère qui ne protège pas sa petite sœur ou son petit frère? Rien. Et ce raisonnement d'ailleurs, Clarence l'avait appliqué à toute sa petite famille. Pas de la même façon, mais le principe restait scrupuleusement le même; Protéger à tout prix ceux que l'on aime. Sa mère, son père, son frère, sa sœur, ou bien Hortense, il aurait fait n'importe quoi pour les empêcher de partir, quitte à devoir s'en aller lui-même pour leur permettre de vivre. Peut-être que c'était égoïste, il n'y avait pas vraiment réfléchit. Mais il trouvait cela juste. Sa mère avait toujours tout fait pour le protéger, avait sacrifié le village de son enfance, sa famille. Il lui aurait rendu la pareille sans hésiter. Son père l'avait accepté, lui, l'enfant d'un autre, et l'avait considéré comme un fils. Tous les mots du monde ne pourraient exprimer à quel point il lui en avait été reconnaissant. Doriane, Mathys et Hortense l'avaient sorti de cette solitude dans laquelle les autres l'avaient jusque là plongé. Il les aimait encore et espérait que de là où ils étaient, car il se refusait à penser qu'ils ne soient nulle part, Mathys et Hortense ne souffraient pas. Qu'ils étaient heureux. Ils le méritaient. Et que Doriane, lorsque qu'elle s'éteindrait, irait les rejoindre.

Clarence connaissait son passé, il pouvait citer avec une étonnante facilité tout ce qui avait construit jusqu'ici sa vie, celle d'avant et celle d'après. Il n'était pas amnésique, car considérer cette hypothèse aurait été remettre en doute tout ce qu'il avait vécu jusqu'ici, et ça, il ne l'aurait permit à personne. Il était Clarence. Le soleil sur la plaine, les sourires de ceux qu'il aimait, Amaëlle et Rayan, tout ceci ne pouvait pas être une illusion, il le savait. Même si ça aurait été bien mieux, n'est-ce pas? Perdre quelqu'un auquel l'on tient était une chose qu'il ne souhaitait à personne. Ça faisait mal, plus qu'on ne pouvait se l'imaginer, cette douleur qui creuse notre cœur, le marquant irrémédiablement. Pour autant s'enfermer dans sa tristesse n'était pas une solution. La douleur ne partait vraiment jamais, bien cachée au fond de nous, ressurgissant parfois, au gré des caprices de notre existence. Clarence ne savait pas s'il était la personne la mieux placée pour dire qu'il fallait aller de l'avant, et ne pas se remémorer sans cesse les souvenirs des disparus. Mais il savait que c'était le meilleur moyen de recommencer à vivre, et se relever sans retomber. Son regard planté dans celui de la jeune femme aux cheveux blonds, il n'eut même pas besoin de se demander si elle souffrait en cet instant même, c'était une évidence. Elle venait de perdre son petit-ami, vraisemblablement, et pour avoir vécu une situation similaire, il savait combien ça faisait souffrir. Seulement, il n'était pas Hubert, et elle pouvait se persuader du contraire, ça ne serait jamais le cas. Il n'était pas Hubert, elle n'était pas Hortense. C'était troublant de se retrouver ainsi face à la parfaite réplique de votre petite-amie décédée il y avait de nombreuses années, mais le jeune homme aux cheveux gris était encore assez lucide pour faire la part des choses. Sans doute car il avait vu Hortense morte, et l'avait enterrée lui-même, ce qui ne semblait pas être le cas d'Ambre, et bien heureusement d'ailleurs! Voir un être cher, mort, juste dans vos bras, c'était peut-être la pire chose qui pouvait arriver à un homme, qui qu'il soit, et d'où qu'il vienne.

Lorsqu'Ambre s'avança, il du se faire violence pour ne pas reculer. Il n'avait pas peur d'elle, mais redoutait sa proximité. Il ne voulait pas pleurer comme il avait pleuré ce jour là, près de la tombe d'Hortense. Il ne voulait plus pleurer, chaque sanglot vous vidait un peu plus de votre force, et il voulait rester fort. Ne surtout pas flancher. Il en avait besoin.

« Prends moi dans tes bras, et embrasse moi. S’il te plaît. J’ai besoin de savoir. »

Mais visiblement, elle ne devait pas avoir la même vision des choses que lui. Sa blessure était plus récente, peut-être, et cherchait-elle à dissiper tous doutes. Il ne l'en blâmait pas, c'était nécessaire, il pensait, bien qu'il n'était pas en droit de juger ses actions, il ne savait rien d'elle, ni rien de ce qui lui était arrivé. Debout, face à Ambre, de la sorte, il se senti extrêmement maladroit. Il savait que ses mots sortiraient mal, qu'il n'arriverait pas à se faire comprendre; Il en avait l'habitude. Clarence ne voulait pas blesser Ambre, mais son visage...Il ne pouvait pas soutenir son regard. Chaque fois qu'il la regardait, il revoyait Hortense, la petite fille aux courts cheveux blonds et aux grands yeux verts qui lui avait tendu la main la première. Puis l'adolescente pleine de vie, qui dévalait les collines en riant, lui à sa suite. Celle qui, durant dix longues années, ne l'avait jamais quitté, et à côté de laquelle il aurait voulu passer encore soixante-dix autres longues années. Il pensait qu'Ambre aussi, voyait en lui ce Hubert qu'elle avait perdu. Il ne savait pas si elle aussi aurait désiré que cette promesse que Hubert lui avait faite se réalise. Pourtant...

Elle avait mal et il aurait voulu faire cesser sa peine, mais il ne le pouvait pas. Parce qu'il n'était pas Hubert. Il ne pouvait pas, il ne pouvait pas. Et ça le tuait, dans un sens. C'était comme voir Hortense mourir une deuxième fois.

« Non... »

Ce simple mot était sorti de ses lèvres entrouvertes, dans un murmure. Que dire, que faire? Gwendoline baissait la tête, observant un silence respectueux. Lui ne pouvait pas se taire. Ce n'était pas dans le silence qu'ils trouveraient une solution à leur problème.

« Je ne peux pas. Vous voyez en moi quelqu'un que je ne suis pas, et je vois en vous quelqu'un que vous n'êtes pas. Tout ce que je suis en mesure de vous faire, c'est du mal. Pardonnez moi. Je ne suis pas une personne que vous devriez avoir envie de serrer contre vous. »

Parce qu'il était Clarence, et que même si ses yeux avaient regagné leur éclat d'antan, il n'était ni plus ni moins qu'un tueur froid et sans pitié. Peut-être que son cœur battait plus vite en cet instant, mais il retrouverait ce rythme lent, cette torpeur dans laquelle il se complaisait de coutume. Même si dans ses yeux clairs étaient présents tous ses tourments, ils redeviendraient bientôt ternes et sans émotions. C'était ainsi. On ne ramenait pas les morts à la vie.

[Peut-être. Je ne sais pas, mais le fait est là.XD]
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Get out to the Ocean [Clarence] _
MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeSam 2 Avr 2011 - 19:28

Elle avait besoin de savoir quelque chose de spécial. Ce qu’elle demandait à ce Aymerick, ce n’était pas d’être Hubert pendant un court instant, c’était simplement de l’embrasser comme il le voulait. Elle ne voulait pas confondre Hubert avec quelqu’un qui ne l’était pas. Pas plus qu’elle ne voulait se bercer d’illusions en continuant à se dire que Hubert était peut être amnésique, ou schizophrène… Cette dernière hypothèse était également un faux espoir qu’elle avait eu la faiblesse d’imaginer tandis qu’il la regardait en souffrant visiblement. Si Hubert avait eu plusieurs personnalités, nul doute qu’il pourrait se comporter ainsi tout en conservant les mêmes manières, les mêmes tics qu’il avait lorsqu’elle était encore la femme qui partageait sa vie. Cette théorie, bien qu’assez incroyable dans le sens où jamais depuis qu’elle le connaissait, et dieu sait qu’elle le connaissait depuis fort longtemps, Hubert n’avait montré une quelconque forme de schizophrénie. Il n’avait jamais été malade mentalement, il respirait la santé et la joie de vivre, comme toute sa famille d’ailleurs. Entre Corentin qui l’idolâtrait sans cesse et Ellena qui se retrouvait souvent protégée par son grand frère et quand ce dernier était absent, son petit frère… La famille Jenkins était véritablement le modèle typique de la famille à laquelle Ambre aurait souhaité appartenir depuis la mort de son frère et de ses parents. Et elle avait vu ses souhaits s’exaucer d’ailleurs, Elle avait été adoptée par la famille Jenkins après les multiples drames dont elle avait toujours été l’unique survivante. La seule à pouvoir s’en sortir de tout ces malheurs qui frappaient sa famille, les uns après les autres. Elle s’en voulait d’ailleurs. Elle s’en voulait beaucoup de ne pas avoir put les suivre, d’avoir été la seule à survivre. Et cela recommençait, encore. Chance ou malchance que d’avoir été poussée dans la Bathysphère par ce Chrosôme, chance ou malchance que d’avoir assisté à l’explosion du port tandis qu’elle faisait lentement route vers la surface. Est-ce qu’elle était la plus chanceuse de sa famille ? De ses deux familles ? Ou au contraire, était-elle la plus malchanceuse de tous ? Le fait d’être la seule à s’en sortir était bien plus douloureux que l’on pouvait l’imaginer. A chaque fois, elle avait vu mourir indirectement ses proches. Johan qui était mort au fond de l’eau, dans cette obscurité totale à cause de cette bêtise d’enfant. Ses parents, morts d’une façon complètement stupide, une manière humiliante et déshonorante, juste parce qu’un restaurant avait trouvé une astuce pour faire des bénéfices pas trop coûteux. Les parents d’Hubert, de Corentin et Ellena, tués lors de leur tentative de fuite par des fous furieux, des drogués à cette saleté de matière génétique qu’était le plasmide. Et Hubert, Ellena et Corentin… A eux, elle n’avait pas assisté à leur mort. Elle n’avait pas put voir véritablement, elle n’avait pas vu les corps, elle n’avait pas vu si ils étaient prit dans l’explosion. Elle n’avait rien vu de tout cela, mais la déduction était plus qu’évidente. Elle devait faire face à la vérité. D’ailleurs, c’est ce qu’elle avait fait en poussant la porte qui l’avait menée à cette étrange surface. Elle était prête à refaire sa vie, à tout recommencer ici, en tant qu’Ambre Andreis. Pas en tant qu’ancienne habitante de Rapture, juste en tant qu’Ambre. Elle voulait passer sa vie à la surface, tout faire pour tenter de rendre honneur à la mémoire des disparus au fond de l’Océan. Elle avait passé la porte dans cette optique là. Et revoir Hubert, son portrait craché tout du moins, l’avait grandement perturbé. Revoir cet homme, qui lui rappelait tellement l’homme qu’elle aimait, cela lui donnait envie de tout plaquer pour simplement pleurer à son épaule. Mais elle ne pouvait pas. Qu’aurait voulut Hubert ? Qu’est ce qu’il aurait voulut qu’elle fasse ? Elle se posa la question, tandis que le portrait craché de son homme adoptait une attitude apitoyé. Oh, elle devait l’inspirer la pitié, pour sur ! Elle savait qu’il devait se sentir un brin coupable d’ailleurs…

Elle-même elle se sentait mal pour lui, d’ailleurs. Il avait l’air de la connaître, peut-être qu’elle lui rappelait la personne qu’il avait vu mourir justement. Peut être qu’elle était pour lui ce que lui était pour elle : la copie conforme de la personne qu’il aimait par-dessus tout. Si c’était le cas, il ne le montrait pas vraiment… Cet homme était assez insensible. Plus qu’Hubert en tout cas. Ou alors, la mort de cette personne avait dût surgir il y’a plusieurs années, pourtant il ne semblait pas particulièrement vieux. Il avait l’air d’avoir… Et bien le même âge qu’elle et Hubert, c'est-à-dire un peu plus de vingt ans donc. Il avait l’air d’avoir cet âge là. Peut être que ‘la morte’ était passée de vie à trépas il y’a plus de trois ans. C’était assez court, mais cela expliquerait peut être pourquoi il ne semblait pas aussi affecté qu’elle. Et peut être que lui, il avait vraiment eu la confirmation que son amoureuse était bel et bien morte. Ambre, elle, n’avait vu qu’une explosion à l’endroit où se trouvait Hubert la dernière fois qu’elle l’avait vu. Elle pouvait avoir un espoir, même si elle s’y refusait. Elle ne voulait pas s’enfermer dans un faux monde. Elle n’avait pas quitté Rapture pour vivre dans sa propre utopie, elle voulait vivre à la surface. Donc, dire adieu à Hubert. Et bonjour à Aymerick. C’était son nom, pas vrai ? Il lui avait dit un autre nom, mais elle n’avait retenu que celui là. Allez savoir pourquoi d’ailleurs.

« Non... »

Elle releva les yeux ver ce visage, ce si beau visage qu’elle aimait tant, pour prendre bien conscience de ce qu’il venait de lui répondre. Non. Un léger murmure, à peine audible, mais qu’elle entendait très clairement. Autant jusque là elle comprenait ses réactions, autant pour le coup, elle avait envie de le frapper. Non ? Pourquoi ? Pourquoi ne voulait-il pas simplement lui rendre ce service ? Il avait volé le visage, le corps et la voix d’Hubert, la moindre des choses qu’il pouvait faire c’était de lui obéir au moins pour ça ! Elle avait besoin de savoir quelque chose, elle savait bien que cet homme n’était pas Hubert. Au fond, c’était plus que logique, d’ailleurs elle l’avait comprit avant même qu’il n’apparaisse complètement devant elle. Elle l’avait comprit, mais ne voulait pas admettre ça. Maintenant, c’était différent. Comme si parler avec cet homme la ramenait doucement sur terre. Enfin, jusque là. Pour le coup, elle voulait vraiment l’embrasser de force, juste pour voir. Elle savait qu’il n’était pas Hubert, que Hubert était mort depuis… tout de même assez longtemps maintenant. Elle savait ça, et pourtant le voir lui, dans un lieu qui lui paraissait quasi magique pour le coup, et même sans connaître la nature exacte de cet endroit où elle se trouvait. Elle savait qu’Hubert était mort, que cet homme ne pouvait pas l’être. Mais elle ne savait pas qui il était. Si il était… Hubert, sans toutefois l’être. Compliqué, n’est ce pas ? Elle-même n’était pas très sûre de ce qu’elle avait besoin de savoir. Elle savait juste qu’elle avait besoin qu’il lui montre de l’affection. Qu’il lui montre comment il embrassait quelqu’un. Il n’était pas Hubert, mais est ce qu’il était… Son incarnation ? Sa réincarnation ? Quelqu’un qui lui ressemblait en tout points, ou… Un alter ego parfait ? Elle l’ignorait. Ce qu’elle savait, c’était qu’elle ne pouvait pas, tout simplement pas, en rester là. Il était peut être le signe qu’un quelconque dieu lui envoyait, le signe que son histoire avec Hubert traverserait les mondes et les océans. Le signe que, qu’importe son nom, il était l’homme qu’elle aimait, qu’elle pouvait aimer. Être Hubert, sans l’être réellement en soi. Ce n’était vraiment pas clair, même pour elle. Et c’était pour savoir ça qu’elle avait besoin d’un baiser.

« Je ne peux pas. Vous voyez en moi quelqu'un que je ne suis pas, et je vois en vous quelqu'un que vous n'êtes pas. Tout ce que je suis en mesure de vous faire, c'est du mal. Pardonnez moi. Je ne suis pas une personne que vous devriez avoir envie de serrer contre vous. »

Elle lui répondit par une moue vexée, tranchant assez cordialement avec les larmes qui coulaient doucement le long de ses joues. Ah, il n’était pas une personne qu’elle aurait dût avoir envie de serrer contre elle ? Il n’était pas la personne qu’elle devrait aimer maintenant ? Elle voyais en lui quelqu’un qu’il n’était pas ? Il voyait en elle quelqu’un qu’elle n’est pas. Tout ce qu’il pouvait lui faire, c’était du mal ? Répétant les mots prononcés par Aymerick dans sa tête, Ambre fronça les sourcils, avant de s’avancer un peu plus en avant, encore. De le fixer dans les yeux, avec un regard farouchement déterminé, paradoxalement très opposé du regard suppliant qu’elle arborait quelques instants plus tôt. Ah, il croyait cela, hein ? Et bien il allait voir !

« Je sais. Je sais que tu n’es pas Hubert et que je ne suis pas… Celle que tu crois. Mais je veux quand même savoir quelque chose. Tu n’es pas Hubert. Tu es donc… Soit un voleur, soit quelque chose d’autre. Je veux savoir. S’il te plaît. »

Et encore, il avait de la chance qu’elle lui laisse ainsi le choix ! En temps normal, Ambre ne lui aurait sans doute pas vraiment demandé son avis, elle avait besoin de savoir quelque chose, quelque chose de véritablement essentiel pour elle, et quand c’était le cas, elle n’avait cure de ce qu’on pouvait penser à son sujet. De l’inquiétude qu’on pouvait avoir pour elle. Elle devait savoir, elle saurait. Elle serra ses deux poings, le long de ses bras qui se trouvaient eux-mêmes le long de son corps, regardant Aymerick avec un mélange de détermination, et de supplication malgré tout car elle se doutait qu’elle ne pourrait pas l’embrasser sans son consentement, elle n’aurait pas la réponse recherchée par ce moyen là.

« Je te le redemande. Prends-moi dans tes bras, et embrasse moi. C’est à moi de juger si tu ne peux me faire que du mal comme tu le dis. »



[Bah écoute, je ne vais pas m'en plaindre. C'est sûr que ce n'est pas aussi gnagnan que chez MCM ici.8D]
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• Pouvoir : Te foutre en bikini en claquant des doigts. (si seulement)
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RP en cours : Clarence joue à la belote par là.


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Get out to the Ocean [Clarence] _
MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMer 6 Avr 2011 - 17:18

C'était horrible, personne ne pouvait seulement s'en rendre compte. Comment auraient-ils pu, à moins d'avoir vécu la même chose que lui, ce qu'il ne souhaitait à personne, pas même son pire ennemi? Ça ne dérangeait pas Clarence que l'on pense pouvoir comprendre le pourquoi de ses agissements, tout le monde en cette terre jugeait sans prendre la peine d'essayer de comprendre. Lui-même l'avait fait, beaucoup trop de fois. Il n'était qu'un homme-si toutefois ce mot pouvait encore décrire le tueur qu'il était devenu-, et il agissait comme tel. Comme tous les hommes, il ne pouvait se débarrasser de ses regrets et ses souvenirs, et bien qu'il ai tenté et réussit à les cacher sous une large couche d'oubli, ils étaient toujours là, présents dans son cœur, le dévorant de l'intérieur, lui rappelant ce qu'il avait toujours désiré oublier. Ces sourires, ces rires, ces images, s'abattaient sur lui en une pluie acide, qui se mêlait à ses larmes. Comment oublier? A cela Clarence aurait répondu qu'on ne le pouvait simplement pas. On refoulait sa tristesse et sa douleur, et si l'on était assez fort, on pouvait vivre avec l'illusion d'avoir tout surmonté. C'était ce qu'il fallait faire. Une douce illusion est toujours moins dure à vivre qu'une cruelle réalité. Lui s'était enfermé dans un monde d'illusions, il avait anesthésié son cœur et ses sentiments, pas tant car tuer le révulsait, mais plutôt parce qu'il ne voulait plus se souvenir. Se souvenir de ce qui l'avait autrefois rendu heureux le rendait plus malheureux que jamais, à présent. Ça avait été facile de faire comme si, de tout oublier, car là où on l'avait emmené par la suite, il n'y avait rien qui lui avait rappelé son ancienne vie. Seul un cahier à la couverture noire, dans lequel il avait inscrit à chaque anniversaire de sa mère, de son père, de Doriane, de Mathys et d'Hortense, un ou deux mots pour eux. Pour tenir le compte des années qui passaient, pour projeter dans de l'encre ce qu'il voulait oublier. Cette encre, il la laissait sécher dans un cahier, et l'abandonnait là. Veille. Pâlissante. Il ne voulait pas se souvenir, ça lui faisait trop mal. Il savait qu'il s'y était mal prit, qu'il n'aurait pas du agir de la sorte, que noyer ses sentiments dans de l'indifférence n'était pas ce qu'il aurait du faire. Il aurait du continuer à vivre, pas jouer les morts, secouer Rayan et Amaëlle, leur dire que même avec ce qu'ils faisaient, ils pouvaient être heureux. Rire, sourire...Puis accepter le fait que tous ses proches étaient morts. Leur parler peut-être, ériger un petit monument pour eux, penser quotidiennement à eux. Pas forcer leur souvenir à disparaître, se tuer le cœur et l'âme pour rien. Clarence le savait, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même, tout était de sa faute. Au lieu de naturellement laisser cette absence devenir normale pour lui, de s'y accoutumer, il avait brutalement jeté ses souvenirs, se forçant à penser avoir réussit, alors que tout ce qu'il avait réussit à faire en faisant ça, c'était les rendre douloureux, tristes, atrocement tristes, et les faire coller à sa peau sans qu'il puisse rien faire. Il s'y était prit de la mauvaise manière, et à présent, il était trop tard pour recommencer.

Car il était trop tard, n'est-ce pas? Le bonheur lui faisait mal. Il s'en était aperçu quand lors d'une de leurs mission, Amaëlle et lui étaient tombés dans une immense mare de boue. En regardant leur visage défigurés par cette dernière, leurs vêtements gâchés, ils étaient partis d'un grand éclat de rire, le premier depuis des années. Puis le sien s'était mué en pleurs, et il s'en était rendu compte, à ce moment là, qu'il ne pouvait plus rire sans pleurer. Il n'était plus...Plus rien, en fait. Il n'était plus qu'une coquille vide qui pensait exister. Clarence avait une très basse opinion de lui-même. Cette femme, elle pouvait l'approcher, mais il ne lui apporterait rien de bien, alors à quoi bon? Il aurait voulu tourner les talons, mais n'y parvenait pas, comme si tout son corps était paralysé. Pour une fois, c'était Aymerick que son cœur laissait s'exprimer, et il détestait cela. Il était mort, mort! Il avait déjà assez souffert, qu'on le laisse tranquille. Il ne voulait plus souffrir, il voulait que son cœur se rendorme, qu'il arrête de battre aussi rapidement. Ce rempart contre la douleur qu'il avait érigé s'effritait, et les souvenirs revenaient en force, brutaux et douloureux. Il n'était, au final, qu'un homme qui cherchait à fuir la souffrance. Il était lâche, oh, sûrement! Il ne l'aurait jamais nié, tous les hommes l'étaient. Alors il voulait partir, tourner les talons, s'en aller le plus vite possible. Clarence ne pensait pas qu'un jour tout pourrait aller mieux, et sans doute avait-il tort, mais son esprit avait été rendu sourd au long de ces dernières années, et il n'y avait personne pour lui expliquer que rien n'était finit, pour le réveiller. Il voulait s'en aller, fuir, encore une fois, oui, encore une fois.

Alors laisse moi...


Et elle pleurait. Évidemment qu'elle pleurait, avec ce qu'il lui avait dit. Non, c'était un mot si banal pourtant, il l'avait dit tellement de fois, dans tellement de situations différentes! Mais là, il faisait du mal à quelqu'un, avait un goût de sentence cruelle prononcée sans la moindre émotion. Pour autant, il ne voulait pas revenir dessus. Il avait été par le passé quelqu'un pour qui le bonheur des autres passait avant, mais il ne voulait pas redevenir ce jeune homme souriant qu'il avait été autrefois, il ne le voulait pas. Redevenir Aymerick, ça aurait signifié accepter tout ce qu'il avait fait jusqu'ici, vivre avec ces souvenirs qu'il avait oublié durant des années et des années...Non, il ne le voulait. Ne le pouvait pas. N'en avait pas la force. C'était plus facile de continuer de se murer dans son indifférence, il avait trop peur de faire face à toutes ces choses qu'il avait oublié. Pendant des années, on ne lui avait rien dit, l'avait laissé faire, et il avait mené une autre vie. Aujourd'hui, on le plongeait d'un seul coup dans un monde dont il ne connaissait rien, il avait perdu une nouvelle fois ses attaches. Et cette femme, Ambre, qui avait le même visage qu'Hortense, arrivait et ébranlait toutes ses convictions. Elle venait de faire en quelques secondes ce que des années de silence avait empêché quiconque de faire. Elle le secouait, brutalement, le forçait à voir, en même temps qu'elle, la réalité de leur situation. Et c'était, contrairement à ce que Clarence pouvait penser, une bonne chose, une très bonne chose, ce que quelqu'un aurait du faire depuis longtemps. Mais lui, qui avait réussit à retrouver un sol à peu près plat, ne voulait plus sentir la terre trembler sous lui. Il avait peur, il ne voulait pas et, à la manière d'un enfant, écartait de lui la source ce trouble, à savoir: Ambre. Il n'était pas cruel. Il ne l'avait jamais été. Mais il avait peur, et la peur nous pousse à fermer les yeux pour ne pas voir ce qui nous angoisse.

« Je sais. Je sais que tu n’es pas Hubert et que je ne suis pas… Celle que tu crois. Mais je veux quand même savoir quelque chose. Tu n’es pas Hubert. Tu es donc… Soit un voleur, soit quelque chose d’autre. Je veux savoir. S’il te plaît. »

Un voleur? Il n'était pas un voleur. Comment aurait-il pu l'être? Il se prit à détester ce dénommé Hubert. Il le détestait. Ça avait du être quelqu'un de merveilleux, de son vivant, ça oui! Certainement que beaucoup de personnes le regrettaient, ou auraient du le regretter, il ne savait pas. Il allait manquer à beaucoup de gens, si toutefois ceux auxquels il tenait, à part Ambre, était toujours vivants. Ellena et Corentin, hein? Il ne savait pas qui c'était, mais ils devaient aussi tenir à Hubert. Il les détestait aussi. Il détestait Ambre. Elle avait le même visage qu'Hortense. Il n'était pas un voleur. Il, il...Il était Clarence. Clarence. Il détestait Hubert car il ne voulait pas qu'il l'éclipse. Il n'était pas Hubert, il n'était pas Hubert. Et elle, elle n'était pas Hortense. C'était tellement injuste! Elle n'avait pas à lui parler sur ce ton avec ce visage là. Si elle n'était pas Hortense, elle n'aurait pas du avoir ce visage là, c'était tellement cruel. Il voulait...Voir Hortense. Il se sentait si mal.

« Je te le redemande. Prends-moi dans tes bras, et embrasse moi. C’est à moi de juger si tu ne peux me faire que du mal comme tu le dis. »

Elle n'avait pas le droit. Pas le droit de lui dire ça. Il fronça ses sourcils, serra ses poings. Non. Il pouvait lui répéter, ça allait lui faire mal, ou la faire se murer dans une détermination qu'il n'aurait pas apprécié. C'était ironique; Quoiqu'ils fassent, l'un d'eux souffrirait. Dieu était bien cruel, il ne devait pas l'aimer. Il ne voulait pas se souvenir, et l'embrasser, la serrer contre lui, ça lui ferait se remémorer trop de choses. Et il en était certain, il en mourrait. Il en mourrait de se rappeler tour ceci, d'accepter tout ceci. Il n'était pas préparé, pas encore du moins, même si Clarence pensait qu'il ne le serait jamais assez.

« Non.(cette fois-ci, il l'avait prononcé plus fort, mais sa voix tremblait, ce n'était pas crédible) Je ne peux pas. Je ne peux vraiment pas. Et vous pouvez penser ce que vous voulez de moi, je m'en moque. »

C'était faux, bien évidemment. Mais dans cet état là, pouvait-il seulement s'en rendre compte?

« Je dois être fou, fit-il, tout ceci ne peut pas être réel. Le problème doit venir de moi.(Il recula d'un pas, puis d'un deuxième, mettant de la distance entre lui et Ambre. Il se détestait pour ce qu'il faisait, mais n'arrivait pas à trouver le courage de faire autre chose) Ne m'approchez pas, laissez moi. Je ne suis personne, vous ne devriez pas me parler, laissez moi. »

Laissez moi, et oubliez moi. Sa respiration était trop rapide, et son regard était rendu brillant par des larmes qu'il se refusait catégoriquement à laisser tomber. Il aimait Hortense. Ce n'était pas juste, elle n'aurait pas du mourir. Elle aurait du rester près de lui, et elle n'aurait jamais été triste. C'était ça, le problème de Clarence; Il pensait avoir tout oublié, tout enfermé dans un coffre pour l'éternité, mais la vérité, c'était qu'il n'avait jamais pu laisser partir ses souvenirs. Il n'avait jamais pu laisser partir Hortense. Et c'était la raison pour laquelle voir Ambre lui faisait si mal, lui faisait si peur. Gwendoline avait saisit le tissu de son pantalon entre ses dents, l'empêchant de reculer plus. Il lui lança un regard interloqué. Il ne comprenait plus rien à ce qu'il se passait.

[Bonne chance, parce que maintenant qu'il s'est braqué, ça va pas être facile.XD]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMer 6 Avr 2011 - 19:20

Cet homme n’était pas Hubert, aucun doute là-dessus. Ambre en avait la certitude. La réponse négative qu’il avait fournit était ce qui lui permettait d’être aussi catégorique. Il était Hubert ? Non. Il n’était pas Hubert, il lui ressemblait c’est tout. Pour autant, elle était capable de dire que elle, elle était ‘la morte’ qu’il avait évoqué. Elle ignorait où elle se trouvait. Elle ne savait pas ce qui était en train de se passer, si elle devenait folle ou si elle avait été infectée par un quelconque Plasmide, et voyait donc le monde au travers d’une image synthétique, loin de la dure réalité qu’elle avait cherché à fuir en embarquant pour la surface. Loin de Rapture et de ses cris d’agonie, loin de toutes ces explosions et de ces morts. Elle était peut être simplement dans un autre état. Peut être qu’elle était toujours au Port, à Rapture, qu’Hubert était en face d’elle et qu’elle devenait folle à imaginer une situation pareille. Elle ne rêvait pas en tout cas, puisqu’elle sentait très clairement les mains du jeune homme aux cheveux argentés sur ses épaules. Elle ne rêvait pas, puisqu’elle sentait son col s’agiter par moments depuis qu’elle avait franchi cette porte. Pourtant, elle rêvait puisqu’elle faisait face à quelqu’un qui n’était pas Hubert, mais qui arborait le même visage que lui, qui n’était pas Hubert, mais qui avait connu Ambre telle qu’elle l’était il y’a à peine quelques années. Il avait connu Ambre Andreis auparavant, simplement ce n’était pas la même Ambre Andreis. Elle ignorait pourquoi, elle ne savait pas pourquoi elle pensait cela. Un rêve très réaliste, peut être. Mais comment les choses peuvent elles être aussi ambiguës ? Comment est-ce qu’elle ne pouvait pas différencier un rêve de la réalité ? Ses sens étaient là pourtant, elle sentait l’air sur son visage, un air plus pur qu’elle n’en avait jamais put respirer. Elle sentait le contact à la fois chaleureux et pourtant si froid de cet Hubert qui ne l’était pas. Elle sentait son col s’agiter depuis qu’elle était entrée ici. Elle sentait tout cela, et plus encore. Alors elle rêvait ? Est-ce qu’elle était dans une sorte de rêve dans le réel ? Une vision alterée des choses, comme pour les Petites Sœurs de Rapture ? Ambre avait souvent lu que les Petites Sœurs de la ville sous marine, ces créatures à l’apparente fragilité qui cachaient en fait un puissant générateur d’Adam, le moteur même du Plasmide, ces créatures voyaient le monde d’un œil parfait. D’un œil plus idyllique, plus chaleureux que la réalité ? Ambre ne savait pas quoi en penser. Les Petites Sœurs étaient des créatures effrayantes, surtout depuis que la guerre civile avait commencé, elles étaient aussi recherchées qu’une oasis en plein désert. Bien qu’Ambre n’ait jamais vu de Desert de sa vie, remarque. Le fait est que les Petites Sœurs avaient beau être recherchées dans Rapture, elles étaient sous la protection des Protecteurs. Ces énormes… Choses en scaphandres, colosses de métal invincibles qui détruisaient tout ce qui s’attaque à sa petite sœur. Le lien qui unissait les deux entités était mystérieux, même pour Sophia Lamb, la créatrice ce ces choses qui avaient amené Frank Fontaine à développer les Plasmides en se basant sur l’Adam. Les Plasmides étaient bien la seule chose qui aurait put donner à un simple humain la force de vaincre un Protecteur d’ailleurs. C’était un cercle vicieux alors ? La petite sœur récoltait l’Adam, en générait, le Chrosôme utilisait un plasmide, tuait le Protecteur, s’emparait de l’Adam de la Petite sœur et s’en servait pour acquérir plus de Plasmides et donc plus de pouvoirs pour encore plus d’Adam. Ambre ne voulait pas repenser à ce contexte apocalyptique qui se déroulait dans les profondeurs de l’océan. Elle ne voulait pas penser à toutes ces horreurs qu’elle avait vécu, ce qu’elle vivait sur l’instant était déjà bien plus que suffisant. Alors il n’était pas Hubert. Ambre resta là, quelques instants, les larmes aux yeux bien qu’elle était tout aussi pourvue de cette froide détermination qui la caractérisait lorsqu’elle perdait pied et qu’elle cherchait à se relever sans aide. Cette attitude, assez factice mais efficace, qui lui permettait de mieux analyser, de mieux comprendre ce que faisait cet homme, qui il était. Et la réponse lui semblait évidente, même si elle ne parvenait pas à totalement l’accepter. Cet homme, ce Aymerick, il était Hubert. Mais il ne l’était plus. Hubert était mort à Rapture, certes, mais cet homme là avait été Hubert, autrefois, comme elle elle avait été cette fameuse morte autrefois. Elle l’était encore, elle avait simplement perdu son prince. Et son prince était mort. Dans une explosion en premier lieu, puis dans un autre événement. Cet homme était Hubert, autrefois, même si il portait un nom différent il était Hubert, autrefois. Maintenant il ne l’était plus. Et Ambre voulait qu’il le redevienne. Elle pourrait ainsi être Ambre Andreis, qui n’était pas morte mais bien vivante. Être elle sans être elle, être cette morte tout en restant Ambre, car il s’agissait de la même personne, de manière ambiguë.

« Non.qu’il répéta avec une voix tremblante, ce qui le rendait tout sauf crédible aux yeux d’Ambre. Je ne peux pas. Je ne peux vraiment pas. Et vous pouvez penser ce que vous voulez de moi, je m'en moque. »

Ah oui ? Ce fut à ces mots qu’Ambre se rapprocha soudainement de lui, l’empêchant ainsi de mettre la distance qu’il souhaitait entre eux. Elle s’avançait au fur et à mesure qu’il cherchait à reculer. Il avait les yeux brillants, probablement aussi brillants qu’elle-même. Sans doute vivait-il le même calvaire qu’elle, sans doute qu’il voyait en elle celle qu’il devait aimer. Mais pourquoi refusait-il de comprendre ? Pourquoi refusait-il de se donner une chance ? Elle était sûre, persuadée que quelque chose avait fait en sorte de faire de lui ce qu’il était, et de faire d’elle ce qu’elle était. Elle croyait peut être aux miracles ou aux fables, mais le fait est qu’elle croyait pour l’instant que Hubert était cet homme dans un certain sens, et qu’elle-même était cette morte, dans un autre. Elle y croyait, fermement, et voulait le prouver. Et pour cela, elle avait besoin d’un baiser de sa part. Il pouvait dire qu’il se moquait de ce qu’elle pensait de lui, c’était faux. Elle le voyait bien, il mentait, il cherchait à passer pour quelqu’un de froid et d’indifférent, ce qu’il n’était pas naturellement vraisemblablement. C’est pourquoi elle garda la même distance par rapport à lui qu’auparavant, c'est-à-dire quasiment aucune distance en fait. Il ne pouvait pas ? Il se moquait de ce qu’elle pensait ? Non, elle était sûre du contraire. Il prenait garde à ce qu’elle pensait, parce qu’il était amoureux de quelqu’un dans le passé qu’il voyait en elle. Il pouvait le faire, c’était simplement qu’il… Ne le voulait pas. Il peut, mais le veux t-il vraiment ? Elle ne savait pas, elle voulait le savoir, et donc qu’il le fasse. Les larmes coulèrent encore doucement le long de ses joues, mais ses yeux n’en laissaient plus une seule passer. Elle était une femme forte, malgré tout elle pouvait se débrouiller seule, ou au moins faire semblant d’en être capable. C’est pourquoi elle continua de le fixer, avec cet air determiné, mais aussi tendre à la fois. Elle voulait vraiment qu’il redevienne Hubert. Elle voulait vraiment être celle qu’il voulait, ne serait-ce que pour enfin avoir ce que la vie lui avait toujours refusé jusque là : une histoire d’amour immortelle.

« Je dois être fou, tout ceci ne peut pas être réel. Le problème doit venir de moi. Ne m'approchez pas, laissez moi. Je ne suis personne, vous ne devriez pas me parler, laissez moi. »

Il tenta de nouveau de reculer, elle ne lui en laissa pas le loisir. Le chien, à coté d’elle, semblait l’aider dans ce procédé d’ailleurs. Elle ignorait pourquoi cet animal faisait cela pour l’instant, mais elle lui en fut très recconaissante sur le moment. Puis elle saisit la main de ce Aymerick pour la placer entre eux. Leurs mains jointes étaient un symbole puissant qu’on ne pouvait détruire. Elle le fixa encore, sa determination parfaitement lisible dans ses yeux, exactement l’inverse de l’incertitude qu’Aymerick semblait ressentir. Ah, les rôles étaient visiblement inversés maintenant. C’était à elle de le ramener sur terre, de lui prouver que Hubert était encore vivant quelque part, de lui prouver que la morte était toujours là quelque part, c’était à elle de lui faire assumer toutes ces choses qu’il semblait décider à fuir. Il devait cesser de s’en aller, et il devait aller de l’avant. Voilà pourquoi elle regarda un court instant ses mains, puis le regarda droit dans les yeux, refusant de lâcher les mains du jeune garçon.

« Pour venir me demander ma main, tu devras mettre une armure. »
Murmura-t-elle dans un souffle parfaitement audible pour son interlocuteur, toutefois.

Une chose qu’elle avait dit à Hubert, il y’a longtemps, quand celui-ci lui avait décidé de la raccompagner chez elle. Elle savait, elle savait qu’il avait un jour dit la même chose à cette fameuse morte, elle savait que cette morte lui avait répondu quelque chose comme ça. Si ce n’était pas le cas, il ne pouvait pas être Hubert. Mais si cela était bel et bien le cas, alors…


[Elle n’abandonneras pas si facilement, l’est têtue Ambre.XD]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMar 12 Avr 2011 - 19:59

Et si ça lui plaisait, de se cacher des ténèbres jusqu'à ce que le jour ne daigne se lever? Pouvait-on lui reprocher de vouloir fuir ce qui lui faisait mal? S'il avait subit sans rien dire, avec un sourire, les insultes et les coups de ses voisins étant enfant, c'était uniquement car il ne voulait pas inquiéter sa mère, qui se disputait tant avec sa mère à elle à cette époque. Qui était l'erreur, qui était le salaud qui s'était enfui, dans leurs conversations? Qui était cette traînée que sa grand-mère évoquait si souvent, ce mot qui avait plus d'une fois fait fondre sa mère en larmes? Ne t'en fais pas, maman, je te protégerais. Cinq ans et déjà si grand et adulte, c'est ce qu'elle avait dit, avec ce sourire qui distribuait du bonheur tant il était beau. Lorsqu'elle avait prit la carriole, annonçant à sa famille son départ, Clarence se souvenait que les voisins s'étaient tous penchés à leurs fenêtres, curieux de voir ce qui se passait chez les Landsun. Il s'était prit à les détester, tous autant qu'ils étaient, ne gardant de ce village à l'ombre d'une immense colline qu'un arrière goût amer, un arrière goût de sang. Qu'est-ce que ça pouvait bien leur faire, qu'il n'ait pas de père? Il se l'était longtemps demandé. C'est seulement une fois adulte que Clarence avait pu comprendre, avec du recul, la raison qui avait poussé ces enfants à l'insulter et le frapper. Fils de rien, fils de personne. Qu'est-ce que ça voulait dire, au fond? Le jeune homme aux cheveux gris s'était juré de ne jamais laisser ses enfants vivre une pareille situation, et avait suivit les conseils de sa mère, appuyé par Hortense qui, de toute façon, avait déjà tout prévu de son côté, à savoir; Mariage à dix-neuf ans, et le premier enfant à vingt ans. Comme ça, ils auraient le temps de faire les quinze enfants minimum qu'elle voulait absolument avoir. Parce qu'elle voulait une grande famille, et que pour tous les noms qu'il fallait qu'ils leur donnent, il en fallait au moins quinze. Clarence se souvenait que le vieux luthier avait faillit s'étouffer lorsqu'elle avait déclaré ça à table, sans prévenir. Qu'il l'avait menacé de le descendre à la carabine s'il osait faire quinze enfants à sa fille, pendant que sa mère riait, que Mathys et Doriane gloussaient bêtement, et que son père s'inquiétait en plaisantant, l'esprit pratique, de la taille de la maison qu'il allait leur falloir s'ils comptaient héberger quinze enfants. Ces rires manquaient à Clarence, mais il n'osait pas les tirer du fond de sa mémoire, du noir où il se trouvaient depuis des années, de peur que les revivre soit plus douloureux qu'il ne l'aurait cru, et qu'il ne puisse plus s'en remettre, qu'il ne puisse plus s'en relever. Sa petite Hortense, qui n'avait d'ailleurs jamais été si petite que ça. Il avait prit l'habitude de dépasser les autres de quelques bons centimètres, et même après, ça n'avait pas changé. Le petit garçon qui fait toujours un peu plus vieux que son âge, le petit garçon qui a trop vite dépassé sa mère. Et son père. Il avait été surpris de constater qu'un des rares enfants de son village, en plus d'être une petite fille, était une grande fille, pour son âge. Quel malheur ça avait du être pour son père que de se rendre compte que sa future belle-fille le dépassait! Il en avait bien rit. Sa mère, du haut de son petit mètre-soixante, avait prit la chose avec philosophie. Bien plus en tout cas que Mathys, qui désespérait de rester aussi chétif et petit, et Doriane, qui aurait bien voulu ressembler à Hortense qu'elle trouvait si belle.

Les seuls à me dépasser sont mon père et Aymerick, avait-elle eu l'habitude de dire. Ces souvenirs, ces visages et ces voix, qui de coutume lui parvenaient comme étouffés par un philtre, qu'il contemplait en spectateur au hasard des aléas de sa longue vie, il lui semblait à présent qu'il les vivait, les ressentait, bien contre son gré, et qu'il tremblait avec eux. Clarence avait eu l'habitude de ne voir dans ses souvenirs qu'un jeune homme souriant, qui riait et jouait avec ses cadets. Aymerick Floris. Celui qu'il n'était plus depuis, cette personne à laquelle il avait fait depuis trop longtemps fait ses Adieux. Une personne différente, de laquelle il se dissociait tout à fait. En entrant ici, il était entré en tant que Clarence. Il y avait soixante-douze ans de cela, il avait abandonné Doriane et Mathys, enterrant sa vie avec eux, son prénom, son nom, tout ce qu'il avait été avant de croiser le chemin de Janek. Il n'était plus Aymerick, ne le serait plus jamais; Il était mort. Et puis il ne voulait pas le redevenir. Ça lui aurait fait trop mal. Les beaux jours s'étaient envolés depuis trop longtemps pour qu'il puisse les regretter, n'est-ce pas? Si seulement ça avait été aussi simple. D'ordinaire ça l'était, mais pas maintenant, pas là, pas devant Ambre, et il ne savait pas pourquoi il s'identifiait de nouveau à Aymerick en cet instant. Il aurait pu faire semblant de l'être, d'agir comme lui, mais ça n'aurait pas été lui. Il était Clarence. Il pouvait sourire et rire, même si ça faisait mal, même si c'était forcé. Agir comme Aymerick, mais il aurait toujours été Clarence. Parce qu'Aymerick était mort, tout simplement. Irrémédiablement. Et c'était tant mieux pour lui; Au moins, il n'avait plus à souffrir.

Et si Clarence avait pu trouver un moyen de faire comprendre à Ambre qu'il ne fallait pas qu'elle l'approche, autrement qu'en l'assommant (ce dont il aurait été proprement incapable en tous les cas, mais bon), il l'aurait volontiers fait. Il reculait, elle avançait, et il n'arrivait pas à mettre une quelconque distance entre eux, ça l'énervait prodigieusement. Ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi énervé, triste, que savait-il encore. C'était un drôle de mélange, qui menaçait d'exploser sous forme de larmes si tout cela continuait. Pleurer. Sur le coup, il eut envie d'en rire! Hors de question qu'il pleure devant elle, il était fort. Mais pourquoi au juste avait-il besoin de se le dire? Décidément, il n'arrivait plus à penser correctement. Il pensait n'importe comment! A tout et n'importe quoi à la fois, et l'envie de se frapper la tête contre un des murs se faisait de plus en plus forte plus les secondes s'égrenaient lentement. Il avait envie d'avancer, de reculer, de fuir, d'aller de l'avant, de rire, de pleurer, de sourire, de faire la grimace. Il était bien avancé, dis donc, se dit-il non sans ironie, retenant un petit rire nerveux. Il savait, au fond, qu'il était simplement à 'ça' de craquer complètement. Allez, Clarence, reprend toi, et tourne les talons, définitivement. Pourtant, aussi fort pouvait-il le vouloir, il ne le pouvait pas. Parce que ce n'est pas quelque chose qu'Aymerick aurait fait. Et comme 'Clarence' semblait lui faire la tête sur le coup...Il avait vraiment l'impression d'être schizophrène, à la fin. Et il n'aurait pas blâmé Ambre de penser la même chose.

Ambre qui par ailleurs avait saisit ses mains; Ce soudain geste, cette soudaine proximité le fit sursauter comme un enfant prit en faute. Il aurait voulu lui dire d'arrêter, mais aucun son ne passait le cap de ses lèvres. Telle une statue, il était figé, attendant quelque chose, il ne savait même pas quoi. Pitoyable, pensa-t-il. Et il n'était pas au bout de ses surprises.

« Pour venir me demander ma main, tu devras mettre une armure. »

Encore cette maudite voix venue d'outre-tombe. Il aurait voulu la faire cesser, l'empêcher de dire ces choses, ces paroles dont il ne se souvenait que trop bien, et qui faisaient écho à sa mémoire de manière douloureuse. Comme effrayé, il défit brusquement l'étreinte de leurs mains, reculant d'un pas. Il avait l'impression qu'elle lui avait adressé un reproche, qu'elle l'accusait de quelque chose. Qu'elle l'accusait de ne...Pas avoir tenu sa promesse.

« Je l'aurais fait! S'exclama-t-il, de cette voix toujours légèrement tremblante qu'il ne se connaissait pas, je jure que je l'aurais fait. J'aurais fait n'importe quoi pour elle. Mais elle ne m'en a pas laissé le temps. Ce n'est pas ma faute. Pas ma faute. »

Ses mains se crispèrent, et Clarence les ramena contre lui. Il ne voulait pas qu'elle les touche, ces mains. Elles avaient tuées tant de personnes, durant près de soixante-douze ans, elles n'avaient fait qu'appuyer sur la gâchette. Si auparavant elles avaient servis à planter la vie en terre, elles n'étaient plus que des outils de mort, à présent. Tentant une nouvelle fois de regarder Ambre dans les yeux, il du s'avouer vaincu, et du déporter son regard vers le sol une nouvelle fois. Il n'arrivait toujours pas à soutenir ce regard qui lui rappelait trop de choses. Il se mordit la langue jusqu'au sang, parce qu'il avait besoin de se réveiller, d'une façon ou d'un autre, redevenir Clarence, arrêter de se sentir...Comme ça. Une armure...Le visage souriant d'Hortense, lui disant ceci, lui revint en mémoire. Il l'en chassa immédiatement; Il n'avait vraiment pas envie de pleurer. Ce n'était pas sa faute, s'il n'avait pas pu le faire, pas sa faute. C'était tellement injuste. Gwendoline s'était postée légèrement en retrait, derrière Clarence. Au cas où ses jambes lui obéissent de nouveau et qu'il ne veuille faire demi-tour.

[Au pire, il l'assome.XD]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMar 12 Avr 2011 - 22:37

Elle allait finir par se demander si elle n’avait pas un quelconque problème psychologique. Quel besoin avait-elle de ressasser les vieux souvenirs avec Hubert ? Quel besoin avait-elle d’ainsi tenter de percer la carapace d’Aymerick avec ce genre de phrases ? Il n’était pas possible qu’il ai été le Hubert qu’elle connaissait avec les mêmes promesses… Mais pourtant, elle se plaisait à croire que si. Elle se plaisait à croire que si il avait fait autrefois les mêmes promesses qu’Hubert, elle serait en quelque sortes la réincarnation de cette morte qui semblait hanter ses pensées. Il l’avait mentionné quelques minutes plus tôt, il ne cessait visiblement de penser à elle constamment. Elle devait déclencher chez lui une réaction plutôt mitigée, il ne voulait visiblement pas partir tout en ne souhaitant pas rester non plus. Il voulait s’en aller mais voulait rester près d’elle aussi. Elle avouait que pour le coup, sa réaction lui paraissait à la limite de la schizophrénie. Mais cela n’était pas blâmable, bien au contraire. En fait, elle-même se demandait si elle n’avait pas cette maladie mentale qui commençait à se manifester. Après tout, n’était-elle pas en train de confondre Hubert et Aymerick ? Oh, non remarque. Elle faisait parfaitement la différence entre son petit ami et cet homme qui avait le même visage et la même manière de parler. Elle faisait la différence de par le fait que Hubert aurait été tendre et doux avec elle, et ce du début à la fin, alors que lui il hésitait, n’arrivait pas à prendre de décision correcte… Et elle ne faisait pas mieux. Elle n’avait pas vu Hubert mourir, pour autant elle savait très pertinemment que le jeune homme avait rejoint l’autre monde. Qu’il avait rejoint cette fameuse morte à laquelle Aymerick semblait avoir fait toute les promesses d’Hubert. Ambre se demanda un court instant si leur réunion ressemblait à celle qu’elle avait en ce moment avec Aymerick. Car au pays des morts, tout le monde se retrouve, non ? Elle avait trouvé Aymerick et Hubert devait avoir trouvé cette femme. Elle se demandait sincèrement à quoi pouvait bien ressembler leur échange là haut. Ambre croyait au Paradis depuis peu. En fait, à Rapture il n’y avait guère de religion cela était presque considéré comme un délit d’être croyant en quelque chose. Mais maintenant qu’elle avait vécu l’apocalypse de la guerre génétique, qu’elle avait vu sa famille se faire tuer deux fois par les terrifiantes forces à l’œuvre au milieu de l’océan, qu’elle avait vu la station exploser, la station où se trouvaient Hubert, Ellena et Corentin… Elle croyait à ce qu’il y’avait un autre monde. Un monde meilleur, où Hubert et sa famille pourraient enfin trouver le repos qu’ils méritaient. Si Hubert avait rejoint cette morte elle n’en doutait pas. Il devait sans doute réagir un peu comme elle face à Aymerick. Et la morte… Eh bien, Ambre pouvait affirmer avec une certitude incroyablement exacte qu’elle aurait sûrement souhaité que le nouvel arrivant dans les cieux soit celui auquel elle faisait actuellement face. La ressemblance était frappante si vraiment cette morte avait connu Aymerick et Hubert. Ambre pouvait témoigner, elle avait aussi connu les deux. Il semblait que les seuls voués à ne pas se rencontrer étaient justement les alters egos. Les incarnations dans ces mondes différents. Aymerick ne verrait jamais Hubert, Ambre ne verrait jamais cette mystérieuse personne qui semblait occuper les pensées les plus profondes du propriétaire de la chienne aux yeux violets. La jeune femme aux cheveux blonds ne le laisserait pas filer en tout cas. Si il avait vraiment voulut s’enfuir, nul doute qu’il l’aurait fait depuis bien longtemps. Il n’avait qu’a se retourner et courir pour monter l’escalier par lequel il était arrivé. Ca n’avait rien de compliqué, non ? Pourtant, pourtant malgré tout il ne l’avait pas fait. Il ne faisait que reculer sans rien faire d’autre pour tenter de lui échapper. Ah, mais si il croyait s’en tirer comme ça, il se trompait ! Ambre était une fille plutôt têtue dans l’âme. Elle lui avait demandé quelque chose de primordial pour sa santé mentale, il se devait de lui accorder ça ! Du moins, c’est ce qu’elle pensait. Elle se demandait tout de même pourquoi il semblait autant perturbé par tout ce qui arrivait maintenant. Elle se demandait si Aymerick n’était pas en train de ressentir quelque chose qu’elle ne pouvait pas comprendre. Elle ne connaissait pas encore très bien Aymerick. Cependant, elle savait au moins une chose : Aymerick et Hubert étaient des personnes beaucoup trop similaires pour que cela ne soit qu’une simple coïncidence. De ce fait, en partant du fait qu’elle connaissait Hubert, elle devinait plusieurs choses sur Aymerick. C’est pourquoi, en le voyant ainsi figé comme une statue d’enfant apeuré, Ambre prit quelques instants pour se mettre à la place d’Hubert.

Il lui avait promis une vie merveilleuse. Un mariage à dix neuf ans et son premier enfant à vingt ans, comme elle-même l’avait un jour annoncé. Elle se souvenait que la famille d’Hubert n’avait pas vraiment été d’accord à ce sujet là, principalement Corentin qui refusait d’avoir un neveu alors qu’il n’était lui-même pas très avancé sur le chemin de la vie. Ellena, de son coté, n’avait rien trouvé à faire à par sourire. Les parents, quand à eux, n’étaient pas de cet avis. C’était assez étrange de voir comment ils pouvaient se montrer protecteurs envers leurs enfants, parfois. Ambre se souvenait notamment du premier garçon qu’Ellena avait ramené à la maison, un jour. Le pauvre était reparti bien penaud. Il faut dire que quelques temps après, il avait été la cause des pleurs d’Ellena. Hubert était parti régler la question. Ambre ne l’avait pas accompagné. Elle savait bien ce qu’il allait faire. Comme tout grand frère qui se respecte, il était parti châtier la cause des larmes de sa petite sœur. Ambre elle, était restée à la maison pour réconforter Ellena qui connaissait sa première déception amoureuse. Heureusement qu’après cela, tout était finalement rentré dans l’ordre. Ambre n’avait pas put se marier à Hubert à 19 ans, et avoir son enfant à 20 comme elle l’avait espérée à la base. En revanche, à ses 21 ans ses parents adoptifs de la famille Jenkins lui avait promis d’organiser eux même la cérémonie. Depuis tant d’années que les deux jeunes gens se fréquentaient, il était temps de passer à l’étape supérieure… C’était ce qu’ils ont dit pour argumenter cela. Ambre voyait par conséquent son avenir tout tracé dès l’instant où elle avait soufflé ses bougies de 21 ans. Mais elle n’auras jamais l’occasion de faire sa vie ainsi. C’était justement ce jour ci que les Chrosômes avaient choisit de mener une attaque contre le quartier où ils habitaient. Ambre se mordit la lèvre inférieure, se demandant brièvement si Hubert regrettait d’être mort maintenant. Il n’avait pas put tenir sa promesse de l’épouser cette année, de lui faire ces enfants dont elle rêvait. Il n’avait pas put tenir sa promesse de la demander en mariage avec une belle armure, pas un de ces scaphandres hideux de Protecteur. Et Aymerick… Aymerick semblait ressentir quelque chose de similaire. Après qu’elle ait parlé de la promesse d’Hubert, de ce qu’elle lui avait dit quand il lui avait promis de l’épouser, il semblait encore plus affolé qu’auparavant. Elle fronca les sourcils, le laissant rompre l’étreinte de leurs mains, le laissant reculer encore quelque peu sans toutefois mettre une distance réelle entre eux.

Le jeune homme aux cheveux argentés tenta visiblement de la regarder dans les yeux, avant de poser son regard sur le sol. Ambre le laissa parler quelques instants, sans faire attention à la petite bestiole poilue qui avait sauté de son col depuis quelques secondes, et qui s’était placée à coté de la Chienne aux yeux violets. Pourquoi, Ambre n’en savait rien. Ces animaux autour d’eux n’avaient pour l’instant aucune réelle importance. Elle ne voulait pas savoir pourquoi un écureuil avait rejoint la chienne, elle ne voulait pas savoir d’où sortait cet écureuil et faire le rapprochement entre son apparition et le fait qu’elle ne sente plus de remous dans son col. Pour l’instant, l’important c’était Aymerick et Hubert.


« Je l'aurais fait!
Qu’il dit avec une voix tremblante, comme si il était sur le point de fondre en larmes.je jure que je l'aurais fait. J'aurais fait n'importe quoi pour elle. Mais elle ne m'en a pas laissé le temps. Ce n'est pas ma faute. Pas ma faute.

Il était incapable de la regarder dans les yeux. Incapable de lui tenir les mains. Il ne voulait pas voir la vérité en face, alors ? Peut être croyait –il qu’elle lui faisait un quelconque reproche ? Peut être qu’il pensait qu’elle lui en voulait de ne pas avoir tenu sa promesse ? Pensait-il que cette morte parlait à travers elle ? Honnêtement, Ambre n’en savait rien. Elle disait ce qu’elle pensait, quand elle le pensait. C’était de la franchise, elle n’était pas une menteuse loin s’en faut. La jeune femme ne laissa pas à Aymerick le loisir se s’affaler sur le sol, comme on aurait put croire qu’il allait le faire même si ça n’était visiblement pas le cas. Elle se rapprocha encore une fois de lui, avant de le serrer dans ses bras. La première fois, elle l’avait enlacé de la sorte en le prenant pour Hubert. Là, elle l’enlacait en sachant pertinemment qu’il s’appelait Aymerick. Qu’il n’était pas Hubert. Elle resta quelques secondes ainsi, à respirer doucement contre lui, pour finalement amener sa bouche jusqu’à son oreille. Elle devait lui dire quelque chose.

« Ce n’est de la faute de personne. Personne. Tu aurais tout fait pour elle. Je te crois, il aurait tout fait pour moi, lui aussi. Personne ne t’accuse. Personne ne t’accuse. »

Elle enfouit un court instant sa tête dans le creux du cou d’Aymerick, oubliant quelques instants qu’il n’était pas Hubert. Elle était si bien dans ses bras qu’elle se demanda plusieurs fois si elle n’allait pas l’embrasser elle-même. Il n’était pas Hubert, non. Elle, elle n’était pas cette fameuse morte. Pour autant, elle avait besoin toujours de vérifier si malgré cela, ils étaient tout de même, d’une certaine manière improbable, ces personnes mortes. Si ils étaient chacun de leur coté l’incarnation, quelqu’un qui était sans être la personne décédée. Elle voulait savoir cela.

Se détachant du cou d’Aymerick, elle se plaça face à lui, regardant son visage avec ses deux yeux d’un vert émeraude très clair, rendu brillant par les larmes qu’elle avait laissé s’échapper il y’a quelques instants. Elle le regardait, avant de baisser doucement le visage, puis le remonta en fixant cette fois ci les lèvres d’Aymerick. Elle passa de ses lèvres à ses yeux. Elle avança doucement son visage, comme une invitation. Elle ne le forçait pas à l’embrasser, non. Mais elle voulait qu’il le fasse. Elle voulait savoir.


[Si il fait ça, c’est un gros goujat !XD]

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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMer 20 Avr 2011 - 18:18

Qu'aurait dit Clarence à ceux qu'il aimait, s'il lui avait été donné de leur adresser la parole une dernière fois? Tant d'eux étaient partis si vite, sans qu'il ait même eu le temps de leur serrer la main, de leur dire au revoir, de leur murmurer une toute dernière fois tout ce qu'ils représentaient pour lui! On ne pouvait supporter l'absence de ceux qui nous étaient chers qu'à condition de leur avoir dit au revoir, de les avoir accompagnés jusqu'au dernier moment, de les avoir vu partir le sourire aux lèvres vers cette mort qu'on apprenait à ne plus craindre avec le temps. La mort, c'était étrange, était bien étrangère aux yeux de Clarence. Cela faisait plus de soixante-dix ans qu'il la côtoyait, mais pour autant, il n'avait jamais été que le spectateur regardant ces malheureuses âmes se faire faucher, revêtant lui-même souvent la cape de ténèbres de cette terrible entité. Il avait été spectateur et acteur, mais jamais il n'avait été à la place la victime poussant son dernier soupir. Déjà quand la famine et l'épidémie s'étaient déclarées dans son village, il avait été surpris d'y avoir réchappé, mettant tout ceci sur le compte de la chance plutôt que de sa solide constitution. Il était pourtant allé de maisons en maisons, assistant le médecin pour le décharger de tout le travail qu'on lui confiait en ces temps sombres. Hortense aussi l'avait aidé, malgré l'interdiction de son père. Autant pour lui que pour elle, ce si petit village représentait trop de choses pour qu'ils puissent se permettre de le laisser se mourir sans rien faire. Mais à dix-sept ans, peut-on seulement se rendre compte de ce que l'on fait? A cause de ça, Hortense était morte. Hortense était morte, et lui non. Il n'avait pas même pu la voir fermer les yeux pour la dernière fois, comme il avait eu l'occasion de le voir pour sa mère, qu'il avait veillé un long moment après sa mort. Son père aussi, il avait pu lui tenir la main alors qu'il souffrait le martyr, et ce jusqu'à la toute fin. Clarence ne connaissait pas la mort, il l'avait seulement vu, vu de près certes, mais ce n'était pas assez pour la comprendre. Il n'avait jamais faillit mourir, maintenant qu'il y repensait, même durant ses missions, il avait toujours été très adroit, et n'avait jamais prit de risques inutiles, à la différence de Rayan, bien plus impulsif. Il n'avait jamais frôlé la mort. Aurait-il du? Tous ceux auxquels il tenait étaient morts ou n'étaient plus à ses côtés à présent. Hortense et Mathys s'en étaient allés sans qu'il ai pu les embrasser une dernière fois, et il s'en voulait. Si seulement il avait pu les avoir devant lui, en cet instant même, que leur aurait-il dit? Les aurait-il serré dans ses bras? Ah, il aurait hésité, et il le savait. Ces bras ne savaient plus serrer tendrement, ils ne savaient plus que tirer, désarmer, faire des gestes brusques. Au fils des années, Clarence avait oublié comment serrer quelqu'un dans ses bras sans lui faire de mal. Mathys, son tout petit frère, tout juste onze ans lorsqu'il l'avait laissé! Et Hortense, seulement dix-sept ans à sa mort. C'était bien trop jeune pour prétendre rejoindre le Royaume des cieux, bien trop jeune. Dieu était bien cruel, d'ainsi rappeler à lui des enfants. Alors, s'il les avait eu en face de lui, même si ce n'était que pour quelques secondes, il aurait voulu...

Les embrasser et s'excuser. Les serrer dans ses bras, même si devoir après les laisser partir lui aurait fait atrocement mal. Dire à Mathys qu'il l'aimait, et ce bien qu'il les ai abandonnés, lui et Doriane. Lui dire que même s'il n'était plus à ses côtés, il pensait tout de même à lui. Qu'il était désolé de ne pas être resté pour le voir grandir. L'embrasser une dernière fois, prononcer son nom et le voir sourire, ça l'aurait sans doute aider à laisser s'échapper son souvenir. Et Hortense...S'excuser un millions de fois de ne pas avoir pu lui construire cet avenir dont elle rêvait tant de son vivant, passer sa main dans ses cheveux, se noyer une ultime fois dans son regard vert, qui avait toujours été si chaleureux et rempli de malice. Lui répéter encore et encore qu'il était désolé, car c'était ce qu'il savait faire de mieux, n'est-ce pas? Regretter. Tout ce qui lui avait semblé lorsqu'il était jeune être une certitude s'était écroulé à la mort de sa mère, d'Hortense, de son père. On lui avait volé ses espoirs et ses rêves, alors il s'était replié sur lui-même, obsédé par l'idée que Doriane et Mathys ne soient plus jamais tristes et dans le besoin. Leur apporter le bonheur, c'était tout ce qu'il était capable de faire pour eux, hein? Il était leur grand frère. Il aurait du rester près d'eux, mourir en tentant de les protéger. C'était le rôle d'un grand frère, et il avait faillit à ce rôle pourtant si précieux. Il s'en voulait. Il les avait abandonné. Ce n'était pas justifiable, ce n'était pas pardonnable. Il était un monstre, il le savait. Personne n'aurait du l'aimer, ni rien de ce genre. Pourquoi ne le laissait-on pas seul? Il ne méritait pas mieux.

Alors pourquoi cette femme s'acharnait-elle? Elle aurait pu le laisser là, pitoyable homme, qui ne savait faire que fuir ce qui l'angoissait. N'avait-elle elle-même pas des blessures à soigner? Elle n'aurait pas du s'occuper des siennes, voilà ce que Clarence pensait, sans se doute que peut-être, leurs blessures ne pouvaient trouver de remède que par la présence de l'autre. Lorsqu'il était arrivé en ce lieu, il avait été suffisamment chamboulé, même s'il n'en avait rien laissé paraitre. Il ne savait plus où il était, qui il était, ce qu'il devait faire. Que devait-il faire? Il voulu reculer encore, mais Ambre s'était rapprochée et, sans lui laisser le temps d'esquisser le moindre geste, l'avait de nouveau serré dans ses bras. Ses fins yeux s'ouvrir en grand, alors qu'il restait immobile comme une statue. Non, elle ne devait pas faire ça. Si elle savait qu'il n'était pas Hubert, alors elle ne devait pas faire ça, il n'était pas...Quelqu'un qui méritait qu'elle s'intéresse à lui. Elle devait le laisser partir, ne plus jamais le revoir. Oui, elle le devait, parce que sinon, lui, il...

« Ce n’est de la faute de personne. Personne. Tu aurais tout fait pour elle. Je te crois, il aurait tout fait pour moi, lui aussi. Personne ne t’accuse. Personne ne t’accuse. »

Une larme roula doucement le long de sa joue, sans qu'il puisse rien faire pour l'en empêcher. La voix d'Ambre était exactement comme celle d'Hortense, il avait l'impression de l'entendre parler à travers elle, et ça lui faisait mal. Parce qu'il savait que même si sa voix, son visage, tout en Ambre lui rappelait Hortense, elle n'était pas Hortense. Hortense était morte. N'y avait-il aucun moyen de la ramener, devait-il vraiment l'oublier, et ce à jamais? Clarence se savait incapable de laisser partir le souvenir de sa défunte petite-amie. En cela, il pensait Ambre plus courageuse que lui; Elle semblait chercher des réponses, et lui restait planté là, à les lui refuser sous prétexte qu'il ne 'pouvait pas'. N'était-il pas cruel, n'était-il pas injuste? Il se sentait comme perdu, au beau milieu d'un labyrinthe dont il ne parvenait pas à trouver la sortie. Il tournait en rond, sans savoir quoi faire. C'était infernal.

Pour la première fois en soixante-douze ans, Clarence désirait que tout ceci s'arrête. Qu'on mette un terme à ses souffrances, qui ne cessaient de le hanter.

Voyant qu'Ambre s'était détachée de lui et le regardait avec insistance, son regard embué de larmes, il se demanda quoi faire. Il hésita. Longuement. L'embrasser? Il ne s'en sentait pas capable. Mais si elle cherchait des réponses, était-il en droit de lui refuser ceci? Qu'aurait-il fait, à sa place? Qu'aurait-il désiré? Tant d'interrogations, qui ne trouveraient jamais de réponse. Il pensait qu'on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas savoir quoi faire en cet instant. Finalement, refermant ses bras sur la personne qui lui faisait face, ce fut à son tour de la serrer contre lui. Une autre larme roula le long de sa joue, mais il ne s'en préoccupa pas. Ce n'étaient jamais que des larmes.

« Je ne vous connais pas, Ambre, et pourtant, j'ai l'impression d'avoir toujours été à vos côtés. C'est étrange. L'éternité, ça paraît affreusement long, mais avec toi... »

Il laissa sa phrase en suspend. Il n'avait jamais été un poète, avait toujours été plus ou moins maladroit avec les mots. Pour travailler dans les champs, on avait pas besoin de savoir dire de belles choses. Mais pour avouer ce qu'il ressentait à l'égard d'Hortense, il avait voulu essayer de bien parler, pour une fois, de joliment manier ses mots. L'éternité, ça parait affreusement long, mais avec toi, ce sera toujours trop court. Voilà la phrase qui avait précédé sa déclaration. Les autres pouvaient bien dire ce qu'ils voulaient, dire qu'à quatorze ans, on ne peut pas prétendre connaître l'unique et grand amour, il avait pensé jusqu'au plus petit des mots qu'il avait dit à Hortense. Et il avait été plus qu'heureux de voir un sourire étirer ses lèvres lorsqu'il lui avait dit ceci. Pour la deuxième fois de sa vie, Hortense ne l'avait pas rejeté. Et il en avait été tellement heureux.

[ROTFL, le retour. J'avais oublié qu'Aymerick avait un côté atrocement niais.XD]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMer 20 Avr 2011 - 21:05

Tout ce qu’Ambre avait voulut avoir avec Hubert, c’était une vie normale. Une vie de femme tout à fait banale, avec ses enfants, son mari attentionné et son travail pour pouvoir entretenir sa famille comme elle le souhaitait. Elle n’avait pas envisagé autre chose, la vie à Rapture lui offrant pourtant des tonnes de possibilités disponibles. Grâce aux miracles génétiques, elle aurait put se refaire le visage, le corps tout entier. Le docteur Steinman, le chirurgien le plus réputé de tout Rapture était un homme tellement doué avec son bistouri. Il prétendait pouvoir embellir n’importe qui, même les plus horribles des monstres de dessins-animés. Et avec l’arrivée de l’Adam et des Plasmides dans la communauté de Rapture, nul doute que ce cher Docteur Steinman avait à présent de quoi faire. Ambre avait un jour vu une interview de l’homme à la télévision. Il se décrivait lui-même comme étant devenu grâce à l’Adam, le Picasso de la chirgurgie. Si au départ, la jeune femme avait pensé que c’était une bien pompeuse comparaison, elle avait ensuite placé sa main devant sa bouche de dégoût en entendant la suite de l’interview. Picasso, toute sa vie, avait modelé des portraits humains, toujours le même schéma, toujours la même forme. Puis quand il s’était lassé de peindre encore et encore les mêmes représentations humaines, il avait commencé à représenter les êtres humains sous des formes abstraites. Des carrées, des ronds, des cubes, des perspectives géométriques… Et le monde avait crié, avec raison pensait Ambre, au génie en voyant les tableaux de Picasso. Et Steinman disait qu’il était merveilleux de produire avec un scalpel ce que le peintre avait produit avec un Pinceau. Depuis ce jour, Ambre et la famille Jenkins évitaient soigneusement de passer par la clinique du Docteur, préférant de très loin se rendre à l’hôpital Caduceus pour soigner les diverses blessures de la famille. Ambre n’avait pas envisagé une seule seconde de s’investir dans la génétique ou dans les Plasmides. Elle n’avait rien à voir avec ça. Pour elle, elle voulait vivre une vie simple et sans avoir à constamment se demander quel pouvoir elle porterait le lendemain. Hubert était d’accord avec elle. Que le progrès génétique continue, que les Plasmides se répandent, tout cela n’avait aucun intérêt pour leur future famille. Ils voulaient juste vivre en paix, comme n’importe qui sur terre. Mais pas comme n’importe qui sous l’océan. Ambre l’avait bien compris au moment où les parents d’Hubert, d’Ellena et de Corentin avaient été tués par des pouvoirs de Plasmides. Elle ne pouvait plus vivre dans cet endroit devenu chaotique. Andrew Ryan avait voulut une cité utopique et placée sous le contrôle des hommes. Mais Ambre Andreis pensait que les hommes n’étaient pas tous prêts. Certains l’étaient, mais d’autres étaient simplement des gens qu’il valait mieux arrêter avant qu’ils ne fassent le moindre dégât. Voilà pourquoi elle ne croyait plus en le rêve de Rapture qui était de pouvoir construire une ville, une communauté toute entière basée sur la libre entreprise et le fait de se débrouiller à la sueur de son front. Parce qu’il y’aurait toujours des hommes mauvais dans une communauté, le genre d’homme qui cherche à toujours prendre et contrôler ce qui a été fait par les autres. Le genre de voleur qui s’approprie les créations des autres. La doctrine de Ryan disait que l’homme libre garde ce qu’il a gagné à la sueur de son front. Que ni l’Aigle de Washington ou le Loup du KGB ou encore ‘les chacals du Vatican’ comme il aimait les appeler lui-même, ne pourraient dérober ce dur labeur que l’homme avait gagné à la sueur de son front. Que ce qu’il avait gagné lui revenait de plein droit. Mais ca ne marchait pas comme ça. Ryan était peut être trop idéaliste. Ambre et ses parents aussi d’ailleurs, du moins au début. Ambre croyait en l’idéologie du châtelain de Rapture, elle croyait vraiment que ce régime politique était l’unique régime capable de changer le monde. A 7 ans, on a aucune conscience de la politique, on ne peut pas se rendre compte des choses qui se passent autour de nous. C’est pourquoi Ambre n’avait réalisé que bien plus tard, alors que sa relation avec Hubert avait commencée, que sa vie ne pourrait jamais être l’idylle que Ryan leur avait promit avant de venir ici. Enfin, elle n’était jamais vraiment ‘venue’ à Rapture pour sa part. Née là bas, elle y avait passé ses 21 ans sans jamais voir le véritable ciel de ses propres yeux. Mais c’était fini tout ça maintenant. Hubert était mort, les Jenkins étaient morts, et elle se trouvait dans les bras d’Aymerick, le sosie parfait d’Hubert. Elle savait qu’il n’était pas Hubert. Pourtant elle ne pouvait pas s’empêcher de ressentir envers Aymerick quelque chose de très similaire à ce qu’elle éprouvait pour son défunt petit ami. Elle aurait voulut demander à Hubert si il était là, quelque part dans le corps d’Aymerick. Si au contraire il n’était pas là, qu’il était ailleurs, en train de parler avec cette fameuse morte dont parlait le jeune homme à la cicatrice. Elle aurait voulut lui demander, si elle n’était pas sûre de sa réponse. Non il n’était pas Aymerick mais oui, il l’était quelque part. Comment n’aurait-il pas put l’être ? Il lui ressemblait trait pour trait, mais il parlait comme lui, utilisait les même expressions et… Avait fait les mêmes promesses.

Elle ignorait ce qu’Aymerick pensait de lui. Elle ignorait aussi pourquoi il tenait à ce qu’elle l’appelle Clarence. Mais elle ne le ferait pas. Clarence, elle trouvait ça stupide comme nom. Aymerick était bien plus joli. Clarence ça sonnait froid, ça sonnait trop étrange, trop codé aux yeux d’Ambre. Elle préférait ce prénom d’Aymerick. Plus jovial, plus joyeux, plus chaud. Elle préférait de très loin l’appeler comme ça. Elle ne savait pas ce qu’il pensait de lui. Elle préférait ne pas vraiment le savoir pour l’instant. Ce qu’elle savait c’était qu’il aimait cette morte dont il lui avait parlé, et qu’il s’en voulait de ne pas avoir put lui offrir la vie dont cette dernière rêvait visiblement. Il s’en voulait pour beaucoup de choses. Peut être que c’était pour ça qu’il ne voulait pas qu’elle l’approche. Parce qu’il se sentait coupable et qu’il pensait qu’il pourrait recommencer. Qu’il pourrait reproduire les mêmes erreurs, cette fois ci avec Ambre. La jeune fille pensait que cette attitude l’honorait tout en faisait preuve d’un sacré degrés de bêtise. Il ne reproduirait pas cette erreur. Son sens des reponsabilités était tout à son honneur, mais elle trouvait néanmoins que s’en vouloir pour ça était bête. La morte, cette fameuse morte, ne lui en voulait pas. Personne ne lui en voulait. Ambre savait que cette morte n’en voudrait pas à Aymerick, car elle… Etait elle-même cette morte dans un sens, sans l’être. La chose était compliquée, oui. Trop compliquée pour qu’elle puisse l’expliquer convenablement sans doute.

Alors qu’elle le serrait dans ses bras, il resta immobile. Puis elle sentit une larme rouler doucement depuis la joue d’Aymerick et se perdre dans ses cheveux blonds. Elle l’avait senti, c’était une larme. Alors il n’était pas un monstre insensible. Il avait des sentiments, et elle était capable de les réveiller. Ce n’était que justice après tout, lui-même avait bien réveillé des gros sentiments à l’intérieur d’Ambre alors que celle-ci venait tout juste d’essuyer la perte de son amoureux. Le voilà qui revenait littéralement d’outre tombe. Ou en tout cas, d’une certaine manière. Ca ne pouvait pas être une coïncidence, si ? Ou alors il y’avait quelque part une force obscure qui s’amusait à jouer avec son destin et à la faire arriver pile à ce moment juste quand le sosie d’Hubert et son incarnation précédente passait par là… Hum… Non, c’était plutôt le destin oui. Une force aussi grande, ça ne pouvait pas exister. Ou ça ne serait pas aussi pas crédible, sérieusement….

« Je ne vous connais pas, Ambre, et pourtant, j'ai l'impression d'avoir toujours été à vos côtés. C'est étrange. L'éternité, ça paraît affreusement long, mais avec toi... »

Ambre le regarda, en souriant. Elle posa doucement, sans le brusquer, son front contre le sien. Elle ne l’embrasserait pas, non. Elle voulait que ce soit lui qui le fasse, car c’était à l’homme d’embrasser la femme. Au prince d’embrasser la princesse, même si Hubert et Aymerick n’étaient pas des Princes. Elle sourit en l’entendant parler de ça. Ah, alors il connaissait aussi ces mots…. Hubert les lui avait également dit dans sa jeunesse. Presque au début de leur histoire, en fait. Ils n’avaient qu’à peine 14 ans à l’époque. Ambre venait de perdre ses parents et d’être adoptée par les Jenkins. Pourtant… Pourtant Hubert avait sût la réconforter. En lui disant que l’éternité paraît affreusement long mais qu’avec elle….

« … avec toi ça serait toujours trop court. »

Elle lui fit un sourire, le même qu’il y’a tant d’années, même si pour lui ça devait faire encore plus longtemps que pour elle, le même sourire que lorsqu’elle avait encore 14 ans tout simples, et qu’elle n’était qu’une enfant qui venait alors de découvrir l’amour aux cotés du fils aîné de la famille dans laquelle elle venait de trouver refuge. La jeune femme resta quelques minutes ainsi, son front contre celui de l’incarnation ou réincarnation d’Hubert à la surface, avant d’ouvrir ses yeux verts pour les plonger dans les iris mauves d’Aymerick. Il ressemblait tellement à Hubert… La ressemblance était trop flagrante pour qu’il ne soit qu’un simple sosie. Elle avait besoin d’une réponse.

« Et bien alors, tu attends une invitation ? S’il te plaît ? Je suis sûre que tu sais ce qu’il faut faire dans ce genre de moments. »


Elle lui sourit une nouvelle fois, ses lunettes tombant un peu de son nez pour glisser légèrement tandis qu’elle le regardait. Elle attendait oui. Il serait temps que le prince libère la princesse, même si ils n’étaient ni l’un ni l’autre. En revanche, leur amour dépassait de loin ce stupide cliché.



[Atrocement niais, yup. Mais gardons espoir ! Tentons de rendre l’intrigue moins niaise ! Même si c’est mal parti ici aussi.XDDD]

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Get out to the Ocean [Clarence] _
MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeLun 25 Avr 2011 - 18:52

Être enfermé, c'était quelque chose que Clarence n'avait jamais bien supporté. Ne pas voir le ciel étoilé par une fenêtre ou ne pas pouvoir passer quand il le désirait une porte menant à l'extérieur le faisait se sentir extrêmement mal, prisonnier d'il ne savait trop quoi. Comme si, bloqué dans une pièce aux murs vierges de toute source de lumière, il étouffait et risquait cent fois la mort. C'était stupide, pourtant, il le savait, mais ne pouvait empêcher son cœur de désagréablement se serrer à l'idée de devoir encore vivre sous terre, sans le moindre rayon de soleil pour l'éclairer ou la plus petite brise pour venir caresser son visage. Lorsque Janek l'avait emmené dans cette immense cathédrale construite sous la terre, Clarence avait été surpris par le silence des lieux, un silence mortel, sans chant d'oiseaux ni souffle de vent, sans cette habituelle odeur d'herbe coupée qui flottait en permanence dans les grandes plaines où il avait été élevé. Il y régnait une ambiance morbide dans laquelle il s'était tout de suite senti mal à l'aise, étranger, indésirable. La panique à l'idée de devoir vivre à la manière d'une taupe, il la sentait encore aujourd'hui, cette peur idiote et irraisonnée d'étouffer, trop à l'étroit, de devenir aveugle à la lumière, de ne plus jamais voir les collines vertes qui étendaient leur majesté jusqu'à l'horizon, chaine infinie de verdure. Travailler dans la mine avait été assez malaisé ainsi, et voilà qu'on le plongeait de nouveau dans l'obscurité, qu'on l'étouffait sous toute cette terre, qu'on l'empêchait de voir le ciel étoilé. Sauf que cette fois-ci, c'était définitif. La lumière, il avait été condamné à ne la voir qu'en sortant pour remplir ses missions, et les rares fois où on leur permettait de sortir avant que le soleil ne se couche. Au début, il en avait pleuré tant il avait été effrayé, mais il avait du composer avec sa peur, et consentir à vivre dans ces lieux sombres pour l'éternité. Puis les années avaient passées, et il n'y avait plus vu d'inconvénients, il s'y était fait, tant bien que mal, ou pensait s'y être fait, tout au plus. Toutefois, il avait voulu garder près de lui un ciel étoilé, ce ciel qu'il aimait tant, non pas le reflet de son ancienne vie, mais un appuie pour un nouveau départ. De toute manière, où qu'on aille, le ciel est le même partout, il le savait assez pour avoir beaucoup voyagé. Alors il avait prit une grande toile, qu'il avait peinte entièrement en noir. Puis sur ce sombre tableau, il avait placé des points lumineux à la peinture blanche, pour créer des étoiles, ces petites lumières brillantes, qui avaient autrefois tant signifiées pour lui. Aujourd'hui encore, Clarence ne savait pas s'il avait peint ce tableau pour le rassurer les premiers jours, ou bien pour représenter d'une manière abstraite ce qu'il avait perdu. Ça lui importait bien peu, à présent, de toute manière. Ce n'était ni plus ni moins qu'une peinture écaillée par le temps, peinte par un gamin de dix-neuf ans qui avait perdu tous ses repères. Il n'avait plus à se repentir, le mal était fait. Mieux vaut tard que jamais, dit-on, mais les excuses arrivent toujours trop tard, il le savait bien. Les étoiles...Cessent de briller longtemps après leur mort. C'était Amaëlle qui lui avait dit ça, une nuit où ils étaient parvenus à se faufiler à l'extérieur, sans que personne ne les voient. Que ces petits points pouvaient avoir l'air de briller, mais qu'ils pouvaient être morts depuis très longtemps. Clarence, à cela, n'avait rien trouvé à redire. Comment lui dire qu'il ne voyait pas les choses de la même manière? Sans doute aurait-il du alors dire quelque chose, rétorquer que c'était faux, qu'ils brillaient à jamais dans l'infini, qu'ils ne s'éteignaient jamais, aussi longtemps qu'on pense à eux.

Peut-être qu'il aurait pu sauver Amaëlle et Rayan s'il leur avait dit ça. S'il n'avait pas cessé de sourire, s'il avait continué de rire, il aurait pu leur montrer comment être heureux, même lorsqu'on a tout perdu, ou qu'on a jamais rien eu. Le jeune homme aux cheveux gris ne savait pas trop comment exprimer cela, mais il se sentait responsable de ses camarades. Parce qu'il était l'aîné du groupe, peut-être? Parce qu'il était le plus grand? Parce qu'il avait vécu à l'extérieur, quand eux avaient passés leur vie dans cet endroit, sous terre? Cette lancinante douleur dans sa poitrine ne faisait que grandir avec les heures, la désagréable impression de les avoir trahis. Il devait les retrouver, du-t-il y passer sa vie. Il allait inspecter chaque recoin de cet endroit, frapper chaque mur s'il le fallait, mais il trouverait le moyen de sortir. Amaëlle et Rayan...Ils étaient tous ce qui lui restait, à présent. Il avait abandonné Mathys et Doriane, en croyant bien faire, et avait rencontré Amaëlle et Rayan. S'il ne pouvait plus rien pour son frère et sa soeur, il pouvait encore faire quelque chose pour ses deux amis. Il ne pouvait pas les laisser seuls, il le refusait. Il allait sortir, sortir d'ici, et les retrouver. Il ne laisserait plus personne lui voler ceux auxquels il tenait, il en faisait le serment. Plus jamais. Mais...

Mais comment faire, maintenant? Il y avait Ambre. Il aurait aimé lui dire à quel point il désirait sortir, que dehors, deux personnes attendaient son retour, deux personnes pour lesquelles il aurait déplacé des montagnes. Deux personnes qui avaient les mêmes cicatrices que lui sur les mains, qui avaient des armes à leur ceinture, et qui ne possédaient plus de larmes pour pleurer. Que dehors, il y avait une jeune fille aux yeux violets qui regardaient dans le vide, un jeune homme aux yeux bleus qui juraient pour cacher ses émotions. Que tous les deux, ils souffraient autant que lui. Qu'ils souffraient...Qu'il devait aller les aider. Qu'ils avaient passés soixante-douze ans ensemble, l'aurait-elle seulement cru, s'il lui avait dit? C'était vrai que physiquement, il avait toujours l'air d'avoir vingt-et-un ans. Éternelle jeunesse, il n'en avait jamais voulu. A quoi ça servait de garder cette même apparence, quand l'esprit suivait les ans avec fidélité? Quatre-vingt onze ans. Qui l'aurait cru s'il avait dit ça? C'était pourtant son âge. Il avait l'âge d'être trois fois grand-père. Et pourtant, les ans n'avaient aucunement marqué son visage. C'était le prix qu'il avait accepté de payer, en connaissance de cause, après tout, on ne lui avait jamais caché ce qu'il mangeait et buvait.

« … avec toi ça serait toujours trop court. »

Clarence avait toujours cru qu'après la mort, il y avait autre chose. Sa mère lui avait apprit dès tout petit à croiser ses mains et prier Dieu de veiller sur lui sa vie entière. Il avait toujours pensé qu'après la mort, l'âme s'en allait au ciel...Et qu'en advenait-il? Il ne savait pas. Après tout, il n'était pas mort, alors il ne pouvait pas savoir. Mais maintenant, il se demandait si tout ce qu'on lui avait dit était bien vrai. Comment cela se faisait-il qu'Ambre ressemble autant à Hortense et lui autant à ce Hubert? N'y avait-il pas un peu de mystère là-dessous? Il ne reverrait jamais Hortense, il le savait maintenant. Pas dans cette vie en tout cas, pas de son vivant. Et Ambre, elle ne reverrait jamais son petit-ami. Clarence ne savait pas comment la femme qu'il serrait dans ses bras pouvait se sentir, il n'aurait jamais prétendu pouvoir la comprendre. Leurs situations étaient trop différentes. Mais elle devait se sentir mal d'avoir perdu cet homme. Lui, il...Il aurait tant voulu revoir Hortense, l'entendre l'appeler de nouveau, l'entendre jouer encore du violon. Il n'avait jamais su comment tenir un instrument entre ses mains, il avait toujours été une catastrophe en musique, bien plus doué avec une fourche entre les mains qu'un violon ou quoi que ce soit d'autre! Il n'était pas un garçon pour rien, il imaginait, quoi qu'il ne fut pas si nul que ça avec un pinceau. Hortense savait tellement bien jouer de tant d'instruments de musique, à l'image de son père, qui lui avait tout apprit. Ah...Il espérait également que le vieux luthier avait trouvé sa place au paradis, et avait retrouvé sa femme là-bas. Ni lui ni Hortense ne l'avaient connue...Mais il parait que c'était une femme extraordinaire. En cela, il croyait le père d'Hortense sur parole.

« Et bien alors, tu attends une invitation ? S’il te plaît ? Je suis sûre que tu sais ce qu’il faut faire dans ce genre de moments. »

Son front contre celui d'Ambre, il soutint du mieux qu'il le pouvait le regard de cette dernière. Il n'était pas sûr de lui. En avait-il le droit? Il ne pensait pas, mais Ambre semblait penser le contraire. Que faire? Clarence se sentait stupide, à ainsi questionner l'invisible.

« Vous êtes sûre de vous? »

Son ton paraissait toujours aussi lointain, mais emprunt d'une certaine émotion. Il n'était pas Hubert, ne le serait jamais...Mais qui était Hubert, au fond? Il ne le connaissait pas, s'était permis de le juger sans le connaître. Il s'en voulait. Il espérait simplement que si lui et Hortense se rencontraient là-haut, au paradis...Il saurait prendre soin d'elle. Elle méritait d'être heureuse.

[C'est pour ça que je proposais de l'assommer, her her...]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeLun 25 Avr 2011 - 19:49

Ambre n’avait pas vraiment fait attention à l’écureuil qui était sorti de son col pour rejoindre le chien par terre. Elle n’y pensait pas vraiment. Tout juste le doute l’effleurait. Où elle se trouve, quand est ce qu’elle se trouve, pourquoi le chien parle… Tout cela ne la concernait pas pour l’instant. Elle ne pouvait pas vivre décemment si elle n’avait pas les réponses à ses questions, c’était comme ça qu’elle fonctionnait. Sinon elle avait la même impression que lorsqu’elle se trouvait dans une pièce sombre et sans lumière. La lumière avait toujours été synonyme de bienfaitrice aux yeux d’Ambre. Elle était l’incarnation de la bonté, de l’éclairement du chemin. C’était grâce à la lumière que les ténèbres se faisaient repousser, et ce dans toutes les histoires. La lumière avait toujours été le vecteur du bien. L’élément ultime de la gentillesse. Et donc une alliée précieuse. Ambre préférait mille fois être aveuglée par un brusque éclat de lumière plutôt que de se retrouver plongée dans une obscurité éternelle. La comparaison pouvait paraître un peu étrange, surtout en prenant en compte le fait que le résultat était sensiblement le même. Mais pas pour Ambre. La lumière pouvait aveugler, mais pas plonger dans la plus totale obscurité. Le noir absolu, l’absence totale de lumière ou d’alliés, rien d’autre que les ténèbres autour de soi… Cette situation, Ambre l’avait connue. Rien que des bruits inquiétants de métal qui grincent, des bruits indiquant que des poissons étaient en train de passer à proximité de la Bathysphère… Et le bruit de la respiration de Johan qui ne cessait de faiblir, autant que le sien. Les sons qui lui parvenaient à ce moment là étaient tous des ennemis. Dans le noir, tout devient un ennemi, en fait. Ambre se souvint avoir observé les Hespérides, un des parcs les plus réputés de Rapture. Dans les Hespérides, il y’avait de nombreuses balançoires, des tourniquets, des jeux pour les enfants, le tout dans une atmosphère plus vivifiante que l’habitude qu’on avait à Rapture. Bien évidemment il était difficile de parler de ‘jeux en plein air’ dans une cité sous marine fonctionnant essentiellement à l’air conditionné, mais l’oxygène pur était tout de même présent dans les bas fond de Rapture. Rien que grâce à l’Arcadie, la plus grande forêt de la ville qui approvisionnait tout son quartier en oxygène particulièrement pur. Bien évidemment il ne valait pas l’air véritable de la surface qu’Ambre respirait depuis qu’elle avait poussé la porte du fameux phare. Cet air qu’elle pouvait respirer, sentir, l’oxygène véritable provenant de la vraie nature qui emplissait ses veines. Mine de rien, cela la marqua profondément. Elle ne comprenait même pas comment est ce qu’elle avait put survivre jusque là sans cet air si pur. Elle n’arrivait pas à… Savoir comment est ce qu’elle avait fait. Maintenant que cet air emplissait ses poumons, elle savait qu’elle ne pourrait probablement plus s’en passer. Respirer était un luxe que les gens de la surface devaient avoir oublié, depuis le temps où ils pouvaient sentir cet air naturel et quasiment sans pollution. Mais Ambre, qui avait passé 21 ans sous l’Océan, à ne vivre que grâce à de l’air vicié en conserve pollué par les nombreuses machines qui se trouvaient dans les profondeurs de Rapture… Pour Ambre cet air naturel sans pollution était bien plus important que le plus précieux des cadeaux. Un instant, elle pensa à Hubert, se demandant si le jeune garçon aurait aimé sentir cette air lui aussi. Maintenant qu’il n’était plus de ce monde, respirer ne semblait pas être la principale de ses priorités… Oh, elle trouvait encore le moyen de faire de l’humour. Elle aimait Hubert. Enormément, plus que tout au monde sans doute. Mais est ce que malgré ça, elle pouvait l’oublier ? Maintenant qu’elle était dans les bras d’Aymerick, elle n’en était plus aussi sûre… Aymerick n’était pas Hubert, elle le savait, et il lui avait même répété ça quelques fois en plus. Pourtant elle se comportait avec lui presque comme si malgré tout, Aymerick et Hubert étaient la même personne. Elle voulait qu’il l’embrasse. Mais est ce qu’elle le voulait vraiment pour avoir des réponses ? Est-ce que cette soif de réponses n’était pas plutôt une excuse qu’elle avait formulée elle-même pour masquer sa véritable envie ? Aymerick ressemblait tellement à Clarence… Il avait le même visage, la même voix… Les mêmes gestes, les mêmes promesses… En sentant les bras du jeune homme l’envelopper, elle avait ressenti exactement la même chose que si ça avait été Hubert qui se serait livré à cet exercice… Est-ce que c’était vraiment une coïncidence ? Est-ce que Aymerick et Hubert étaient bel et bien deux personnes bien différentes ? Oui. Mais pour autant, est ce qu’ils étaient la même personne ? Oui aussi. La réponse était tellement ambiguë… Ambre ne savait plus très bien comment réagir.

Surtout qu’en plus, il ne l’aidait pas vraiment. Aymerick semblait de son coté totalement persuadé qu’Ambre était une illustre inconnue qui n’avait rien à voir avec cette fameuse morte répétée depuis le début. Pourtant c’était lui qui avait pleuré, non ? Oui, il avait pleuré après qu’elle lui ai fait des reproches en faisant appel à ses propres souvenirs. Il avait pleuré, et elle retenait ses larmes elle aussi. Car l’effet était bien entendu à double sens. Le fait qu’elle sache exactement ce qu’Aymerick allait dire à propos de ses déclarations la perturbait au moins autant que le jeune garçon. Parce qu’il disait exactement ce à quoi elle pensait. Parce qu’il connaissait ce que disait Hubert. Il avait dit la même chose à sa propre petite amie avant. Ils avaient tout les deux fait les mêmes promesses. A la même femme. La femme qui était Ambre. Et cette morte, dont Ambre ne connaissait toujours pas le nom. Elle aurait bien voulut l’apprendre une fois que sa réponse serait obtenue. Pour l’heure, Ambre voulait simplement savoir. Aymerick parlait comme Hubert. Promettait comme Hubert. Enlaçait comme Hubert. Ressemblait à Hubert, trait pour trait. Avait la même voix qu’Hubert. Mais malgré tout il y’avait quelque chose qu’on ne pouvait pas imiter, c’était le baiser d’Hubert. Il était amoureux d’Ambre, et elle était amoureuse de lui. Si vraiment Aymerick et Hubert étaient… La même personne tout en étant deux personnes opposés, si vraiment Ambre et cette femme décédées étaient dans le même cas, alors… Alors un baiser devrait tout révéler. Parce que c’était la forme d’amour la plus pure, non ? La cristallisation des sentiments. Si Aymerick l’embrassait comme Hubert, si elle elle l’embrassait comme cette femme l’avait autrefois embrassé… Alors le doute ne serait plus possible, ca deviendrait évident. Ils étaient liés.


« Vous êtes sûre de vous? »


Ambre regarda les yeux mauves d’Aymerick qui lui faisaient face. Ils étaient magnifiques ces yeux mauves. Une couleur rare pour les êtres vivants. Quoi qu’avec l’Adam et les Plasmides, on pouvait changer de couleur d’yeux à volonté… Mais Aymerick n’avait pas l’air d’avoir eu recours à ce genre d’artifices. D’ailleurs il était Hubert, non ? Ou en tout cas, il y’avait au moins 75% de chances que Hubert soit présent, quelque part en lui. Ce qui impliquait qu’Aymerick n’aurait jamais touché à des Plasmides, jamais. Surtout pas pour changer la couleur de ses yeux… D’ailleurs, Hubert avait les yeux de la même couleur. Est-ce que c’était ça la ruse ? S’agissait-il d’un Chrosôme qui avait prit l’apparence d’Hubert via une chirurgie à l’Adam ? Oui, et il aurait apprit toutes les déclarations d’Hubert pour les ressortir, aha bien sûr. L’hypothèse lui parût à la fois absurde et terrifiante. Elle préféra la refouler dans un coin de son esprit.

Leurs fronts étant collés, il était difficilement possible de les rapprocher encore plus maintenant. Alors qu’elle enlaçait elle-même Aymerick, elle se demanda si il était sérieux dans sa dernière demande. Sûre d’elle ? Oh non, pas du tout, elle n’était pas sûre d’elle et pensait juste faire quelque chose instinctivement… Non plus sérieusement, sa décision n’était peut être pas mûrement réfléchie sur le coup, mais au moins elle pouvait affirmer que ce n’était pas une mauvaise décision. Après tout, qu’est ce que c’était ? Un baiser, simplement. Au moment où leurs lèvres se toucheraient, elle saurait si Hubert était vraiment quelque part là dedans. Ou mieux encore, si il était ce fameux ‘là dedans’. Sans l’être totalement, encore une fois la conclusion était extrêmement ambiguë. Elle inspira assez profondément pour expirer par la suite, fermant doucement ses yeux puis releva ses paupières pour soutenir le regard d’Aymerick. Il était très beau, oui. Tellement ressemblant à Hubert. Tellement comme lui. Elle sentit son cœur chavirer, pas pour la bonne personne, mais il chavira tout de même en regardant ces yeux. Ce regard si parlant. Peut être pas aussi expressif que l’était celui d’Hubert, mais c’était bien les mêmes yeux. Ambre hocha doucement la tête, prenant bien soin de ne pas décoller son front d’Aymerick.


« Certaine. »

Rien de plus à rajouter. Elle lui avait demandé ça, elle était certaine, elle n’avait pas besoin de dire autre chose. Elle le regarda une nouvelle fois, prête à recevoir sa réponse. Il avait intérêt à la lui donner rapidement tout de même, parce que faire languir Ambre n’était jamais une bonne idée. Hubert lui-même ne s’y serait pas risqué sans une bonne raison. Et même avec une bonne raison, faire languir Ambre pouvait souvent amener des dommages collatéraux.




[Mais enfin! La violence ne résout rien!O_o]
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• Pouvoir : Te foutre en bikini en claquant des doigts. (si seulement)
• AEA : Gwendoline, qui a joli poil lisse et qui voudrait qu'il le reste.
• Petit(e) ami(e) : Qui veut tant qu'on lui argumente la proposition.

RP en cours : Clarence joue à la belote par là.


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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeLun 2 Mai 2011 - 18:48

L'espoir, Clarence avait apprit à l'oublier au fil des années. A le laisser tomber, à ne plus l'entrevoir dans la lumière du soleil. Il n'était plus un enfant qui pouvait espérer des choses impossibles et merveilleuses; La fatalité l'avait frappé comme chaque adulte il y avait bien longtemps de ça. Peut-être, si sa famille était restée en vie, aurait-il gardé jusqu'à la fin cette personnalité simple, quelque peu naïve et insouciante qui l'avait si bien caractérisé par le passé. Sourire, il n'y était clairement plus habitué, et n'importe qui pouvait le voir à son visage impassible en toutes circonstances. Même lorsqu'il plaisantait, il ne parvenait pas à vêtir une autre expression que celle-ci, si distante, lointaine, et terne. Qu'y pouvait-il? On l'avait privé de lumière trop longtemps. Ou plutôt, il s'était sciemment privé de soleil pour que sa lumière aille éclairer d'autres personnes, ces personnes auprès desquelles il aurait du rester toute sa vie, et ce malgré les circonstances. Tout ça à cause de cette maudite tendance à s'autodétruire pour ceux qu'il aimait, il s'était éloigné de ce qui avait fait sa vie, ce qui permettait à son cœur de battre, ce sans quoi la vie n'avait guère plus de sens à ses yeux. Sa famille...Avait toujours été ce pour quoi il vivait, ce pour quoi il se levait, ce pour quoi il gardait espoir, jour après jour, d'un avenir plus radieux encore sous ce soleil qui éclairait les plaines de sa douce lumière dorée. Clarence avait toujours été extrêmement dépendant des autres; Déjà tout petit, accroché à sa mère, il n'osait pas regarder le monde en face, préférant se fier aux jugements sûrs de celle qui l'avait mise au monde, ne voyant pas le monde par ses propres yeux, mais par ceux de sa mère, si semblables aux siens. Il n'avait apprit à se détacher d'elle qu'à la naissance de Doriane, se rendant soudain compte qu'il n'était plus le seul, et qu'il ne pourrait avancer dans la vie que par ses propres moyens et opinions. Mais même après cela, il était resté très dépendant de l'avis des siens, et il ne lui serait jamais venu à l'idée d'aller contre leurs désirs. Heureusement, pour sa famille, la seule chose qu'elle lui avait imposé d'être dans la vie...C'était d'être heureux. Une obligation, lui avait souvent répété sa mère en riant, et Hortense de passer derrière en disant que de toute façon, être avec elle, ça signifiait être heureux toute sa vie. Sûrement; Il aurait bien voulu être heureux avec elle plus longtemps, si on lui en avait laissé le temps. Souvent, cette question revenait le hanter, fantôme entravé qui agitait douloureusement sa mémoire, et l'épiant durant son sommeil: Es-tu heureux? A cette interrogation, il n'avait jamais trouvé de réponse. Heureux? Peut-être. Peut-être que oui, peut-être que non, il avait oublié ce que ça signifiait réellement, le bonheur. Qu'était-il réellement? Il n'arrivait pas à poser le doigt sur la définition exacte que prenait le bonheur dans son esprit, la forme qu'il pouvait avoir au quotidien. Sa famille, avant, avait été tout son bonheur, mais à présent? Tuer l'indifférait, pour peu qu'on lui en donne l'ordre. Ce qui nous indiffère ne peut faire notre bonheur. Mais maintenant qu'il était ici, sans doute voyait-il un peu mieux ce qui l'avait maintenue en vie toutes ces années. S'il voulait revoir Amaëlle et Rayan, n'était-ce pas car ils l'avaient rendu heureux, d'une certaine façon? Il s'en voulait de les laisser, il devait les retrouver. Car sa disparition les rendrait tristes, n'est-ce pas? Il ne voulait pas qu'ils soient tristes. Et lui non plus, il ne fallait pas qu'il le soit...

Il était forcément heureux, hein? Au moins d'une certaine manière, pas forcément de celle qu'on s'imagine tous, mais d'une certaine façon, plus discrète, plus subtile. Il avait du l'être, car sinon, il aurait manqué aux souhaits de sa mère, de son père, de toute sa famille, et ça, il ne se le serait jamais permit. Mais maintenant qu'il était dans cet endroit...Il n'arrivait plus à savoir comment il se sentait. Ou plutôt, s'il en avait été capable auparavant, se sentant alors plus en colère d'avoir été enfermé qu'autre chose, en présence d'Ambre, c'était le flou le plus total. Il avait l'impression d'être heureux un instant, de vouloir sourire, puis d'être triste la seconde d'après, de vouloir pleurer, d'être en colère, de vouloir hurler...Comme s'il était tout à la fois. Il n'aimait pas ces sensations qu'il avait prit l'habitude d'étouffer, et qui refusaient à présent de se taire. Pourquoi, après tant d'années passées dans le silence, il fallait qu'elles ressortent? Ne pouvaient-elles pas se taire indéfiniment dans le noir, cesser de le faire souffrir? Il avait tout perdu. Il était triste, atrocement triste d'avoir laissé son frère et sa soeur seuls. Ils lui manquaient, lui avaient toujours manqués, mais c'était lui avait prit cette décision. Il ne pouvait décemment pas s'en plaindre. De son plein gré, Aymerick avait quitté les siens, et était devenu Clarence, en totale connaissance de cause. Janek lui avait bien expliqué, il ne fallait pas croire. Mais il avait pensé...Que s'il acceptait, Doriane et Mathys n'auraient plus à souffrir de rien, pourraient vivre sans plus jamais avoir faim ni soif, dans de beaux vêtements, dans de magnifiques quartiers dont il peinait à imaginer la splendeur, même maintenant. Ça avait été le cas, ils avaient bien vécu, bien mieux que s'il était resté. Mais en voyant les larmes rouler sur le visage fatigué de sa soeur, Clarence avait compris que toute la richesse du monde n'avait pu remplacer ce qui leur avait enlevé à son départ: La présence d'un grand-frère. Il l'avait compris en voyant ces larmes, et en entendant le nom des enfants de Doriane. Elle lui avait dit que la femme de Mathys était morte deux ans après la naissance de leur fille, que cette disparition avait énormément touché son petit frère, mais qu'il s'était efforcé de ne pas le montrer, afin d'élever correctement son enfant, qui était devenue une dame charmante et polie. Amanda? Comme leur mère. C'était un très joli nom. Et ses enfants à elle? Doriane en avait eu quatre, deux garçons et deux filles.

Elle avait prénommé le premier Aymerick. Il en aurait pleuré, s'il l'avait pu à ce moment-là. Il était tellement désolé de les avoir laissés, de ne pas les avoir regardés grandir, de ne pas avoir vieillit avec eux. Ils avaient eu une belle vie, mais sans lui. Qu'auraient-ils préférés? Vivre pauvrement avec lui, ou richement sans lui? C'est pas peur d'entendre la réponse que Clarence n'avait pas posé la question à Doriane. Il préférait se dire, encore aujourd'hui, que ce qu'il avait fait leur avait apporté le bonheur, il n'y avait que de cette manière qu'il avait pu tenir sans s'enfoncer dans le malheur. S'il était resté, ils auraient été moins heureux...Oui. C'était lâche de se dire cela, mais Clarence n'avait pas la force d'affronter la réalité, ne l'avait jamais pu. Lui qui avait retrouvé un sol stable, il préférait encore vivre entouré de mensonges et sans rien ressentir que de voir le sol se dérober de nouveau sous ses pieds; Il ne voulait pas tomber. C'était bien plus simple de vivre anesthésié, détaché de tout. Quand on pense n'avoir plus rien à perdre, on ne souffre pas de la disparition de ce qui nous entoure; Comme quoi les murs qu'il avait érigé autour de lui étaient plus minces que ce qu'il croyait jusque là. Amaëlle et Rayan lui manquaient déjà.

« Certaine. »

Hortense aussi, lui manquait. D'ordinaire, il ne pensait pas aux défunts, les rangeaient dans un coin de sa mémoire, où ils reposaient sans qu'il ne les dérangent. Mais face à la réplique parfaite de sa petite-amie, le souvenir d'Hortense s'était réveillé, plus vif que jamais, entraînant les autres à sa suite. Et ils l'assaillaient, ces souvenirs, lui coupaient le cœur en morceaux. Pourquoi? Pourquoi se sentait-il ainsi? Pourquoi n'arrivait-il pas à se détacher de ces souvenirs, pourquoi lui semblaient-ils aussi réels, alors même qu'il y avait quelques minutes, ils n'étaient que de simples images en noir et blanc, étouffées sous des morts et de la poussière? C'était incompréhensible. Il n'y comprenait rien, son âme secouée par des sentiments dont il ne voulait pas. Clarence ne pensait pas qu'en embrassant Ambre, tout pourrait aller mieux, car comme il l'avait déjà dit, l'espoir, ça faisait longtemps qu'il l'avait laissé partir. Mais si elle, ça pouvait la soulager, il ne pouvait pas lui refuser. Son regard plongé dans celui de celle qui lui faisait face, il remarqua à quel point il était similaire à celui d'Hortense. La ressemblance était-elle uniquement physique, pour que la même lueur de détermination brille dans les yeux d'Ambre, comme elle avait brillé il y avait des années de cela dans ceux d'Hortense? D'un autre côté, il voyait dans ces yeux verts des souffrances dont il n'avait pas été le témoin, des rires et des pleurs qui n'étaient pas ceux de sa défunte petite-amie. Des joies et des peines qu'il n'avait pas partagé avec elle, un visage qui ressemblait au sien, mais qui n'était pas le sien. Un visage encore souriant. Si ce dénommé Hubert était parti avec le sourire aux lèvres, alors il était bien chanceux. Lui, ça faisait des années qu'il avait perdu l'envie de sourire.

Mais quoi qu'il en soit, il ne lui était plus possible de reculer ici. Peut-être le regretterait-il, peut-être s'en féliciterait-il, comment savoir? Il était habitué aux regrets, de toute façon. Doucement, Clarence recula légèrement son visage, pour mieux observer sa compagne. Puis il posa ses lèvres sur les siennes, et ferma les yeux. Pour le meilleur et pour le pire? Il ne lui avait semblé n'avoir entrevu que le pire de cette promesse toute sa vie durant.


[Mais au moins, si je l'avais assomée, j'aurais pas mit vingt minutes à écrire les quatre dernières phrases.XDDD]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeLun 2 Mai 2011 - 20:01

Franchement, Hubert aurait été aussi réticent à cette idée ? Est-ce que l’idée d’embrasser Ambre était aussi horrible que ça ? Bon elle ne voulait pas paraître prétentieuse, mais elle devait tout de même dire la vérité à ce sujet, et la vérité c’était qu’elle se trouvait plutôt jolie. En connaissance de cause, Hubert le lui avait souvent répété, de même qu’Ellena et Corentin d’ailleurs. Corentin lui avait même dit un jour que si Hubert commettait l’irréparable, lui il serait très content de la consoler. Bon en même temps à cette époque il n’avait que six ans, rien d’étonnant à ce qu’il pense ça d’ailleurs. Si elle se souvenait bien, Corentin était même tombé amoureux d’Ellena une fois ! C’était à la fois charmant et déstabilisant. Mais bon, les années avaient passés, Corentin était devenu un brave petit garçon tout ce qu’il y’a de plus équilibré et correct. Ellena aussi, elle était une gentille jeune fille qui devait avoir beaucoup de garçons à ses pieds, pensait Ambre. Elle disait souvent le contraire et que ce devrait être Ambre la tombeuse d’hommes, mais cette dernière savait bien ce que devenait le genre de femme qu’était Ellena. Le genre de femme qui attire les hommes malgré elle. Le genre de femme qui séduit non pas par sa beauté physique, mais par cette lueur, cette chaleur qui se dégage d’elle, et que les hommes veulent s’approprier. Elle décrivait là un portrait hautement péjoratif de la gente masculine. Mais elle savait qu’en règle générale, les hommes n’étaient pas des tendres. Il suffisait de voir les déceptions amoureuses d’Ellena. Elle en avait eu quelques unes. Corentin n’était pas encore en âge de penser à cela, lui. Un jeune garçon qui avait quelques filles pour l’entourer tombait amoureux de ces dernières dans sa jeunesse, et en grandissant leur préférait ses copains. C’était le cas de Corentin, notamment. Enfin, il appréciait vraiment être avec sa famille également n’allez pas croire autre chose. Le fait est qu’Ambre trouvait que les hommes n’étaient pas des saints, dans le général. Elle avait eu la chance de trouver quelqu’un d’exceptionnel en la personne d’Hubert d’ailleurs. Le petit ami idéal, non ? Pas seulement. Elle n’était pas avec lui parce qu’il était le petit ami idéal, mais bien parce qu’elle l’aimait. D’ailleurs, est ce qu’il était vraiment le petit ami idéal ? Il n’était pas particulièrement riche, même si il était très beau. Fort, oui, mais est ce qu’il était quelqu’un de fidèle ? Oh oui, aussi. Bon en fait mis à part son statut social, il n’y avait pas grand-chose qui faisait de lui un petit ami qu’une fille refuserait en temps normal. Mais elle, elle n’était pas avec lui pour ça. Elle n’était pas avec Hubert parce qu’il était beau, fidèle ou ce genre de choses. Non, elle était avec Hubert parce qu’elle aimait Hubert, et ça s’arrêtait là. Elle l’aimait, elle voulait passer le reste de sa vie avec lui. On ne lui avait malheureusement pas laissé le choix… Elle aurait dût passer sa vie avec Hubert. Elle se souvenait encore de la promesse de ses parents de les laisser se marier une fois qu’elle aurait dépassé les vingt et un ans. Elle aurait dût s’appeler Ambre Jenkins à l’heure qu’il est, tiens. Pourtant elle portait encore le nom d’Andreis. Elle ne s’était pas mariée avec Hubert, cela n’arriverait d’ailleurs jamais. Maintenant, il était bel et bien mort. Ca serait complètement idiot de penser l’inverse. Même si cela n’était pas arrivé il y’a aussi longtemps qu’elle le voudrait, Hubert était mort. L’explosion ne pouvait pas l’avoir épargné, d’ailleurs même si c’était le cas survivre à Rapture est totalement impossible pour un être humain normal. Non, Hubert était mort, physiquement au moins. Pourtant, lui… Aymerick, il lui ressemblait. Trop. Beaucoup trop pour que ça ne soit qu’une simple coïncidence. Ambre avait un espoir encore. Elle avait parfois lut dans certains comtes de fée que le prince mourrait, mais qu’une partie de son âme se réincarnait dans une autre personne, un autre homme qui tomberait aussitôt amoureux de la princesse. Elle n’était pas une princesse. Hubert n’était pas un prince. Ils n’étaient pas dans un comte de fée. Pourtant, elle n’avait que ce maigre espoir. Aymerick ressemblait trop à Hubert, ça ne pouvait pas être simplement le fruit du hasard. Il n’était pas Hubert, mais Hubert était quelque part en lui. Il avait son visage, sa voix, sa manière d’être, mais n’était pas Hubert. Pourtant, il avait quelque chose qui était à Hubert, mais qui était aussi à lui. Son visage n’était pas que ressemblant à celui d’Hubert, c’était bien le sien. Il y’avait juste une cicatrice en plus, c’est tout. En toute sincérité, la jeune femme trouvait que ça lui donnait un air un peu effrayant, mais pas désagréable. En tout cas il restait avec le visage d’Hubert. Même si il avait l’air bien plus paniqué, en fait. Quand il était arrivé, il avait un visage froid et distant. Maintenant depuis quelques minutes qu’ils avaient cette conversation, Aymerick se montrait particulièrement… Eh bien, plus loquace qu’il aurait dût l’être à son arrivée. Elle ne savait pas pourquoi il agissait de la sorte, n’avait que moyennement envie de le savoir d’ailleurs. Tout ce qui l’importait pour l’instant, c’était d’établir la vérité. De savoir si oui ou non, Hubert et Aymerick étaient une seule et même personne. Ils n’étaient pas une seule et même personne dans le sens ou l’on l’entends habituellement, ça c’était acquis. Mais il se pouvait encore qu’ils soient… La même personne. Expliquer ça avec des mots n’était pas possible. C’est bien pour ça qu’elle avait besoin d’un baiser d’ailleurs, n’était-ce pas le meilleur moyen de tout dire sans parler ?

Il la regardait d’une manière un peu indimidante. Si ça n’avait pas été le visage d’Hubert, elle aurait baissé les yeux. Ou peut être que c’était encore plus dur, justement ? Contempler le visage d’un mort n’était guère facile, même si Ambre avait de la force mentale elle n’était pas totalement insensible. Ca lui faisait de la peine et de la douleur de voir ce visage, qui appartenait à Hubert selon elle, greffé sur l’être qu’était Aymerick. Mais était-ce pour autant une mauvaise chose ? Devait-elle se rebeller contre ce fait, qu’ils avaient tout deux le visage similaire ? Devait elle penser qu’Aymerick n’était rien d’autre qu’un voleur, qui avait dérobé l’apparence, la voix et le caractère d’Hubert ? Non, elle ne pensait pas. Elle pensait le contraire, même. C’était un cadeau. Un cadeau fait par quelqu’un qu’elle ne connaissait pas venu d’elle ne savait où, mais ça restait un cadeau. Du moins, croire cette hypothèse lui permettait de ne pas en coller une à Aymerick, parce qu’elle avait beau crever d’envie de le serrer dans ses bras, ce qui était d’ailleurs un peu le cas actuel, elle continuait de penser qu’il n’avait pas son visage à lui, et que c’était le visage d’Hubert. Dans ces conditions, le frapper semblait une bonne solution, car ça faisait passer Aymerick pour un simple et vulgaire voleur. Pour autant, elle ne voulait pas le frapper. Et si Hubert était vraiment… Quelque part là dedans ? Si il s’était réincarné en Aymerick ? Si cette fameuse entité avait choisit de leur accorder une seconde chance, à elle et à lui ? Elle parlait autant du couple qu’elle formait avec Hubert que du couple qu’Aymerick devait former avec cette personne défunte. ‘On’ leur avait donné soit une seconde chance, soit un énième coup du destin qu’elle n’avait aucune envie d’expérimenter de nouveau. Elle préférait croire une seconde chance. Ne pas vouloir être crédule ne signifiait pas pour autant cesser tout optimisme. Elle voulait croire en le fait qu’il y’avait devant elle la chance pour que son amour avec Hubert perdure. Aymerick n’était pas Hubert, mais il se pouvait qu’il le soit quelque part, encore une fois cela ferait probablement toute la différence. Et en voyant Aymerick s’éloigner un peu d’elle pour la regarder de nouveau, elle se dit qu’elle allait enfin finir par savoir.

A l’instant où elle comprit qu’il allait enfin passer à l’acte, elle ferma doucement ses yeux pour attendre le contact de ses lèvres. Un baiser avec Hubert était toujours sacré pour elle, cela la gorgeait toujours d’une chaleur intense. Mais avant de sentir ce contact, ce fut comme si le temps avait été suspendu. Elle stressait, énormément. Elle voulait vraiment ce baiser, mais le redoutait par la même occasion. Elle n’arrivait pas à accepter la possibilité qu’Aymerick et Hubert ne soient que deux simples sosies, et que par conséquent elle n’aurait plus aucune chance. Que au contraire, tout ses espoirs s’effondreraient de nouveau. Elle n’arrivait pas à accepter la simple possibilité, elle avait peur de ce qu’elle ferait si cela venait à être le cas. Elle stressait. Le temps semblait passer au ralenti. Mais aussi forte que l’était Ambre mentalement, elle ne pouvait stopper le cours du temps. Le contact entre les lèvres d’Aymerick et les siennes se fit donc, finalement. Elle ferma ses yeux pour de bons en sentant la douceur sur ses propres lèvres, et ressentit les effets du baiser immédiatement.

La première chose qu’elle remarqua était qu’elle éprouvait un plaisir véritable. Elle n’était donc pas dégoûtée par le fait de l’embrasser, ce qui était tout de même un peu normal. Ensuite, doucement sans se presser, une chaleur partit de ses lèvres pour se répandre partout dans son corps, s’attardant sur le cœur d’Ambre qu’elle sentit s’accélérer de manière assez brusque. Elle haussa les sourcils, sans pour autant rouvrir ses yeux. Elle se sentait bien. Terriblement bien, la chaleur si familière d’Hubert l’enveloppait. Elle était autant similaire à la chaleur qu’elle ressentait en embrassant Hubert que l’était l’apparence d’Aymerick à celle d’Hubert. Aymerick avait une cicatrice qu’Hubert n’avait pas. Cette chaleur avait aussi quelque chose qui la différenciait. Elle véhiculait de la tristesse. Une peine gigantesque qu’Ambre n’avait pas connu de son coté. Aymerick avait vécu des choses horribles. Avait fait des choses horribles, elle le sentait maintenant qu’elle l’embrassait. Mais malgré tout, elle sentait le spectre d’Hubert planer sur leur baiser. Planer en souriant. Il était heureux, Ambre avait trouvé la bonne personne. Aymerick était Hubert, sans l’être totalement. La différence était bien plus flagrante maintenant qu’elle l’embrassait, mais elle continuait à penser qu’entre Aymerick et Hubert, la différence n’était pas que physique. Ils étaient la même personne, simplement ils ne venaient pas du même endroit. Un peu comme une chaise fabriquée à la pointe Prométhée, et une chaise fabriquée au quartier Héphaïstos. Hum, comparer Hubert à une chaise était tout sauf flatteur pour ce dernier, mais qu’importe ! En tout cas, elle avait eu son baiser. Aymerick embrassait comme Hubert. Avait-elle besoin d’une preuve supplémentaire ?

Avec un regret, elle rompit doucement leur baiser et les caresses qu’elle avait entamé sur le dos et la nuque de son compagnon. Elle regretta, parce qu’elle y prenait vraiment du plaisir à l’embrasser. Et le pire, c’est qu’elle n’avait quasiment aucun problème de conscience vis-à-vis d’Hubert, parce qu’elle avait l’impression de l’embrasser lui justement. Sans que cette impression ne soit complète. La cicatrice était là. Mais Ambre l’avait dit un peu plus tôt. Cette cicatrice lui donnait un air inquiétant, mais loin d’être désagréable. La jeune fille sourit à son interlocuteur, un sourire recconaissant même si il était assez faible compte tenu de l’état physique dans lequel elle se trouvait actuellement. Fatiguée, oui. Cela faisait tout de même quelques jours qu’elle n’avait pas dormit….


« Merci. Tu embrasse comme lui. Enfin, à peu de choses près… »


Elle eu un petit rire léger, qui contrastait assez avec son visage actuel et sa voix sans pour autant donner une impression de totale contradiction. Elle s’approcha ensuite une nouvelle fois d’Aymerick, collant son oreille contre le coté gauche de la poitrine de son compagnon actuel. Ah, elle sentait son cœur battre. Il battait assez fort elle trouvait. Pas aussi fort que celui d’Hubert, mais… Sur un rythme similaire. Un peu comme si le cœur d’Hubert était passé au congélateur….

« Dis moi, est-ce que ça te dérange si je t’appelle Aymerick ? Je trouve ce nom bien plus beau que … L’autre. »

L’autre, elle ne s’en souvenait même pas. Il sonnait tellement faux, même dans la bouche d’Aymerick qu’elle l’avait oublié à l’instant même où il l’avait prononcé.



[Mais moi j’aurais été choqué si il l’avait assommée ! La pauvre !O__o]

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Clarence
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 20:46

Quelque chose dans l'air que Clarence respirait différait de celui qu'il avait toujours respiré jusqu'ici. Quelque chose d'imperceptible, de presque absent, mais qu'il avait tout de même remarqué presque sur le champ. Que ce soit à l'intérieur ou l'extérieur, il avait l'étrange sensation de ne pas pouvoir inspirer un grand coup, comme si le faire l'eut blessé, ou eut pu le tuer, d'une quelconque façon que ce soit. L'air n'était pas empoisonné, non, il serait mort depuis longtemps, sans ça. Or, il était encore debout sur ses deux jambes, en bonne santé et sans aucun problème particulier. Qu'est-ce que ça pouvait bien être, alors? Manquait-il quelque chose, ou y avait-il quelque chose en plus? Le jeune homme aux cheveux gris n'aurait su le dire, mais ce qui était sûr, c'est qu'il n'était plus chez lui. A peine avait-il passé cette porte qu'il s'était retrouvé 'ailleurs', et comme le lui avait par la suite confirmé Gwendoline, cet endroit était bien un piège. Une immense toile d'araignée. On ne pouvait pas en sortir, certains étaient piégés ici depuis des années, avaient depuis un long moment jeté l'éponge, cessé de tourner la poignée dans l'espoir de voir s'ouvrir cette maudite porte. Si n'était plus dans son monde, où se trouvait-il diable? Cette question ne cessait de hanter Clarence, qui se la ressassait chaque seconde que dieu faisait. Elle lui martelait l'esprit, faisant résonner son sinistre écho dans tout son être. Ne plus jamais sortir? Quelle blague. Il allait trouver le moyen de sortir, et vite encore; Il n'avait déjà que trop trainé dans ce pensionnat dont les murs semblaient posséder des yeux et des oreilles. Il n'aimait pas ce lieu, n'aimait pas ces pièces trop propres pour être normales, ni cet air si différent du sien. Ça avait été facile pour lui de changer de vie, il s'en rendait compte à présent; Même dix mille lieues sous terre, c'est toujours la même brise qui nous parvient. Elle a le même goût, la même odeur, est aussi rassurante qu'en surface. Même dans sa chambre confinée sous terre, malgré l'odeur si différente, l'air était le même. Il l'avait reconnu, et quelque part, ça l'avait rassuré; Il était toujours en vie, il était toujours dans le même monde. Ici, il savait qu'il n'était pas chez lui, et que derrière la porte d'entrée qu'il avait passée à son arrivée, ce n'était pas forcément les paysages de son enfance qui s'y trouvaient. Il ne savait pas où se trouvait cet endroit, s'il avait une place bien définie dans le temps ou bien s'il était partout à la fois, mais il faisait le serment d'en sortir un jour. Il réussirait à faire le chemin inverse, et reviendrait dans son monde, foulerait de nouveau les immenses plaines qui le constituaient presque entièrement, reposerait son regard sur ces maisons de pierres qui peuplaient ces verdoyants espaces. Il reviendrait à l'organisation, et ce quel que soit le sort qu'on lui réserverait là-bas. S'il pouvait revoir Amaëlle et Rayan juste une fois, leur dire qu'il n'avait jamais voulu les abandonner, que sa disparition avait été involontaire, alors il pourrait partir en paix. On pourrait l'enfermer, le tuer, il s'en ficherait, ne dirait pas mot. De toute façon, il aurait déjà du être mort depuis longtemps. Quatre-vingt onze ans...Il n'aurait rien du être de plus, pour l'heure, qu'une malheureuse croix de bois reposant auprès des siens, sur cette colline qu'il avait tant aimé par le passé. Il voulait simplement une chose: Se justifier auprès de ses deux amis, qu'ils ne croient pas qu'il les avait abandonnés de son propre chef. C'est cet endroit qui lui avait tout ravi; Comme si Clarence avait voulu y entrer.

Car il ne l'avait pas voulu, il aurait pu le jurer sans avoir peur d'offenser Dieu. Peut-être qu'après avoir vu Doriane et avoir parlé à cette dernière, il avait souhaité, l'espace d'un instant, pouvoir tout recommencer et tout bien faire cette fois-ci, ça n'avait été justement que l'espace d'un instant. Une pensée, mue par un profond désespoir, qui avait soudainement assaillit son cœur, sans qu'il puisse rien y faire. Mais il aurait pu le jurer, ça n'avait été que passager. Sa vie, il l'acceptait telle qu'elle était. C'était lui qui s'était de son plein gré engagé dans cette voie, et Clarence avait pour principe de ne pas regretter bêtement ses choix. Il l'avait fait pour le bonheur de Doriane et Mathys; Il n'avait pas à regretter sa décision, tout recommencer, ça aurait été cracher sur toutes ces années qu'il avait passé loin d'eux, qu'ils avaient passés loin de lui. Il devait aller de l'avant, continuer sur cette voie qu'il avait choisit, et ce jusqu'à ce qu'il rendre son dernier souffle. Marcher et marcher encore, jusqu'à se prendre le mur final. Il ne tenterait pas de sauter par-dessus; Une fois finie, votre vie est finie, inutile de la rallonger par divers subterfuges, qui ne servent au final à rien. Clarence avait, de son avis, déjà assez vécu, de toute manière. Mais mourir, il ne le ferait que là-bas, chez lui, entouré d'Amaëlle et Rayan. Parce que...Parce que ça devait être ainsi, et pas autrement. Il ne voulait pas recommencer. Tout recommencer, ça signifiait souffrir à nouveau, devoir vivre avec l'absence de ceux qui l'avaient quitté: Il ne s'en sentait pas la force. Il ne voulait plus pleurer, il se complaisait bien dans son indifférence. Il avait fait un choix, mince! Il avait surmonté une fois la mort de sa famille, on n'allait pas l'obliger à y faire face une deuxième fois, non? Ce chemin qu'il avait suivit durant soixante-douze longues années, il le voyait peu à peu s'éloigner de lui, avec les visages d'Amaëlle, de Rayan, et même de Janek. Une nouvelle vie...Non, il n'en voulait pas. Ne le méritait pas. Ça ne rimait à rien.

Clarence savait qu'en acceptant d'embrasser Ambre, ça lui ferait autant de bien que de mal. Tout chez la jeune femme aux cheveux blonds lui rappelait Hortense, de ses yeux jusqu'à ses lèvres. Clarence cherchait en vain la différence qui aurait pu le forcer à repousser violemment Ambre, à tourner les talons, à s'enfermer quelque part, dans le noir, pour le reste de la journée. Même si ça n'aurait servit strictement à rien, ça l'aurait soulagé. Un peu. Hortense, tout le monde l'aimait tellement, là-bas, dans ce village qu'il avait quitté à la mort des siens. Quand elle passait dans la rue, c'était vers elle que tous les yeux se tournaient, et que tous les sourire s'adressaient. Elle était belle, gentille, vive, serviable, ne semblait posséder aucun défaut, si ce n'était cette détermination quasi ridicule, qui la poussait à ne jamais lâcher l'affaire, même quand c'était clair que c'était perdu d'avance. Née d'un couple n'ayant jamais réussit à avoir d'enfants jusque là, elle était considérée comme un miracle en elle-même; Que le luthier et sa femme, après seize ans de mariage, parvienne enfin à donner la vie à une petite fille, c'était un miracle, qu'on lui avait dit. Tous les habitants protégeaient Hortense, ce n'était pas seulement son père, et Clarence avait souvent été regardé de travers au début. On craignait que lui, l'étranger, ne lui fasse du mal. Heureusement pour lui, il n'était pas resté longtemps l''étranger', et il était parvenu à gagner à son tour la confiance de ces gens. Encore heureux, car avec toutes les fois où lui et Hortense s'étaient disputés, il aurait été lapidé depuis longtemps, si on l'avait détesté! Hortense était une fille formidable, qu'il aimait toujours de tout son cœur. Et par le biais de ce baiser, il ressentait cette chaleur que des années d'absence lui avaient fait oublier. Hortense...Était il possible qu'Ambre dégage cette même chaleur, cette même impression? Elle n'avait pas seulement le même visage qu'Hortense; Elle avait la même...Âme? Clarence ne savait pas si c'était possible. Mais dans ces yeux verts, il lui semblait tout de même distinguer Hortense. Peut-être s'imaginait-il des choses; De nouveau, avec le contact des lèvres d'Ambre, son cœur s'était mit à battre plus fort, et ses souvenirs à s'éveiller de nouveau.

« Merci. Tu embrasse comme lui. Enfin, à peu de choses près… »

Ambre s'était mise à rire, légèrement, bien que Clarence voyait à son expression qu'elle devait être fatiguée. Sûrement était-elle soulagée; Elle avait eu là sa réponse. Pour un peu, le jeune homme aux yeux clairs se serait presque senti honteux de l'avoir fait tant languir. Il fallait dire que la gentillesse et la compréhension, ce n'était pas vraiment son fort, depuis soixante-douze ans. Sursautant légèrement lorsque la jeune femme aux yeux verts vint coller son oreille contre sa poitrine, il ne la repoussa pas pour autant. Hortense aussi, avait fait ça, une fois. Seulement pour lui dire, avec une mine ravie, qu'en fait, il n'était pas un bloc de glace ou une machine de guerre sans sentiments. Les plaisanteries d'Hortense, parfois...Ses lèvres s'étirèrent, à sa plus grande surprise, en un petit sourire. Pas immense, mais pas invisible. Pour quelqu'un dont le visage était d'ordinaire d'une impassibilité sans égale, c'était plutôt bien.

« Dis moi, est-ce que ça te dérange si je t’appelle Aymerick ? Je trouve ce nom bien plus beau que … L’autre. »

La surprise pu se lire aisément sur le visage du dit 'Aymerick', bientôt remplacée par une petit grimace hésitante. Aymerick? S'il avait été dans son état normal, Clarence aurait sèchement répliqué que non, elle ne pouvait pas, que ce n'était pas son nom, que c'était Clarence, un point c'est tout. Mais présentement, son esprit était confus, embrouillé, et il ne savait plus quoi penser. Clarence, il s'appelait Clarence...Alors pourquoi avait-il dit Aymerick, lorsqu'il s'était présenté à elle? Il ne savait plus où il en était. Il se sentait bien, curieusement, bien qu'un peu triste tout de même. Bien et triste à la fois. Drôle de mélange.

« Aymerick, uh...(Prononcer ce nom le faisait se sentir mal, et il déporta son regard vers la droite) Je ne sais pas. Je n'ai plus l'habitude qu'on m'appelle ainsi. Je n'ai plus vraiment...Le droit de m'appeler ainsi, à vrai dire. »

Il poussa un petit soupir, et Gwendoline lui lança un regard curieux, sans pour autant baisser sa garde. Elle ne savait pas si le petit écureuil qui s'était placé à côté d'elle était un ennemi ou non, mais elle ne devait pas relâcher son attention. Pour l'heure, elle gardait son regard violet vissé sur son maître, qui agissait décidément de manière bien étrange. Si cette fille était à l'origine de ce changement de comportement, elle se débrouillerait pour le savoir, c'était sûr.

[Moi, j'aurais trouvé ça cool.8D]
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Get out to the Ocean [Clarence] _
MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeMer 11 Mai 2011 - 0:35

Le cœur d’Aymerick battait de plus en plus fort. Sans doute parce qu’il commençait à devenir un peu nerveux. Parce qu’il commençait à penser comme Ambre pensait de son coté. Que chacun d’entre eux n’était pas la personne qu’ils avaient perdu, mais qu’ils en étaient tout de même une partie. Aymerick n’était pas Hubert, ça c’était une certitude. Ambre l’avait sût dès l’instant où il lui était apparut dans ce grand hall. Même si elle avait voulut croire à la survie d’Hubert, elle avait été assez intelligente pour noter tout les petits détails qui lui avaient confirmé qu’elle ne se trouvait pas en face de son petit ami. Hubert était mort dans l’explosion. Elle voulait bien admettre ne pas avoir vu son corps, mais la Bathysphère était le seul moyen de sortir de Rapture. Par conséquent, si Hubert s’était échappé de la ville sous marine, il aurait dût emprunter le même chemin qu’elle, arriver à la même station qu’elle. Or, elle n’avait vu personne d’autre émerger des flots. Sa sphère amphibie avait été la seule à quitter la ville. Aucune autre ne s’était présenté. Hubert était toujours à Rapture. Et même, Aymerick ne ressemblait pas à Hubert autant qu’elle le voulait. Il avait le même corps, la même voix, la même façon de bouger. Mais ses vêtements n’étaient pas les mêmes. Sa cicatrice qu’il avait sur le visage, Hubert ne l’avait pas. Quand elle le regardait dans ses yeux, elle ne voyait pas l’amour qu’Hubert lui portait, elle voyait l’amour qu’Aymerick portait à la défunte. Et elle, elle n’était pas la défunte non plus. Elle le saurait, si elle était morte, non de dieu. Elle était bien vivante, son cœur battait, sa respiration était présente. Elle n’était pas la morte du récit d’Aymerick. Elle était Ambre Andreis, la petite amie d’Hubert Jenkins. Mais maintenant, elle n’était plus très sûre de son statut. Est-ce qu’elle était toujours la petite amie d’Hubert ? Elle était amoureuse de lui, aucun doute là-dessus, oui. Pourtant, embrasser Aymerick ne lui avait causé aucun problème de conscience. Elle se sentait parfaitement bien, à vrai dire elle mourrait d’envie de recommencer. Le fait d’être aussi proche de lui ne l’aidait pas beaucoup dans sa quête de vérité. Mais en fait, elle commençait à douter même du fait qu’elle désirait la vérité. A vrai dire, elle avait eu sa réponse, non ? Aymerick embrassait comme Hubert. Il avait la même technique particulière, transmettait la même émotion. Il avait un ‘goût’ légèrement différent de l’aîné des Jenkins, mais la comparaison était tout de même relativement explicite. Ou en tout cas, il était évident qu’Hubert et Aymerick n’étaient pas de simples sosies, des personnes qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Ils étaient… La même personne. Ils avaient la même âme. Ils avaient le même moteur, la même façon d’être. Ils étaient deux personnes mais en même temps la même. L’hyppothèse d’Ambre était farfelue, mais elle pensait qu’Aymerick était une sorte d’Hubert d’un autre plan de réalité. Elle ignorait ce qui se trouvait au dessus de l’océan ! Peut être qu’elle venait d’arriver dans un endroit où elle croiserait le sosie de chaque personne qu’elle connaissait dans les profondeurs de l’Atlantique. Et là, elle avait le ‘Hubert’ de cette réalité. La surface était comme une autre dimension. Pour Ambre, c’était un tout nouveau monde qui s’ouvrait à elle. Un peu comme si quelqu’un qui habitait sur terre se retrouvait subitement projeté dans l’espace. Il était plausible à ses yeux, qu’Hubert soit là dedans, quelque part. Qu’Aymerick soit le Hubert de cet endroit, qu’il était ce qui aurait dût être Hubert si jamais le contexte avait été celui de Rapture. Et elle, elle aurait dût être cette morte dont il avait parlé, elle aurait dût être cette personne, si le contexte avait été celui dans lequel Aymerick avait passé sa vie.

Peut être, oui. Mais elle ne pouvait être sûre de rien. Après tout, cet endroit était totalement inconnu pour elle. Et si il était évident qu’elle avait des racines ici, elle ne comprenait que très peu ce qui l’entourait. Elle avait toujours vécu sous la surface. Dans les profondeurs de l’océan Atlantique. Ce tout nouveau monde qui s’ouvrait à elle, était rempli de mystères ! Elle n’avait jamais eu l’occasion de voir la surface. Née à Rapture, elle avait grandit dans les rues métalliques de la cité d’Andrew Ryan. Elle n’avait jamais put voir le soleil autrement que dans les livres qui le décrivait. Et jamais elle n’avait vraiment put le voir tel quel. Les livres qui parlaient du soleil étaient tous des ouvrages scientifiques. Ils dépeignaient le soleil comme une immense boule de feu dessinée, avec des schémas, probablement destinés à plus de compréhension. Et pour elle, cela ne représentait rien. Elle n’arrivait même pas à visionner à quoi pouvait bien ressembler le soleil vu à l’œil nu. Ses parents lui avaient dit autrefois, que cela ressemblait un peu à une énorme Ampoule dans le ciel… Mais elle n’avait jamais vu le ciel non plus. Elle n’avait jamais vu l’Océan autrement que depuis les profondeurs, elle n’était… Tout simplement pas capable de s’imaginer toutes ces choses que même un enfant normal devrait pouvoir imaginer sans aucun problème. Et ça, c’était vraiment handicapant maintenant qu’elle se trouvait dans un tout autre univers que celui dans lequel elle avait passé toute son enfance. Pour dire la vérité, Ambre aurait des milliers de questions à poser à Aymerick. Seulement, elle voulait d’abord régler le plus important : Qui était vraiment Aymerick et ce qu’elle ressentait pour lui. Il ne fallait pas se méprendre. Il était encore un inconnu à ses yeux, et il avait beau être le Hubert de cet endroit, elle ne pouvait tout simplement pas l’aimer comme ça. Cependant, elle avait encore le goût de ses lèvres sur les siennes. Et elle n’arrivait pas à l’oublier. Elle était fatiguée, le doux souvenir du baiser ne l’aidait pas à rester éveillée.

Aymerick avait l’air plutôt satisfait lui aussi. Il n’avait rien fait pour la repousser après qu’elle se soit positionnée sur la poitrine de son compagnon, pas plus qu’il ne semblait avoir eu de vraie réaction en entendant la comparaison de la jeune femme. Du coin de son œil vert, Ambre vit Aymerick sourire. Elle eu également un sourire de son coté, son air fatigué toujours peint sur son joli visage, mais elle était contente malgré tout. Aha, il pouvait vraiment sourire alors. Elle était heureuse de le voir ainsi. Maintenant qu’il souriait, elle était certaine que Hubert et lui n’étaient pas que de simples sosies. La confirmation était venue tout à l’heure, mais dans l’état actuel des choses, elle devait reconnaître que plus ça avançait, et plus Hubert semblait s’être réincarné en Aymerick. Ils étaient tout deux tellement… Similaires ! Un peu comme si Aymerick était un Ange, envoyé par Hubert depuis les cieux. Un Ange pour la protéger. Pour essayer de le remplacer aux cotés d’Ambre. Elle connaissait Hubert. Son souhait le plus cher. Qu’elle soit heureuse. Je vais exaucer le souhait d’Hubert. Je vais être heureuse ! Cette détermination qui la caractérisait bouilonnait en elle, malgré la fatigue. Elle sentit ses paupières s’alourdir tandis que le petit écureuil à coté de la chienne émit un léger couinement. Ambre ne le comprit pas, sans doute cela n’était qu’un couinement pour signaler sa présence. Bien qu’à son humble avis, tout le monde avait déjà remarqué qu’il y’avait un écureuil dans la pièce.


« Aymerick, uh... Je ne sais pas. Je n'ai plus l'habitude qu'on m'appelle ainsi. Je n'ai plus vraiment...Le droit de m'appeler ainsi, à vrai dire. »

Il avait tourné son visage, avec une expression qui avait troqué son sourire pour une mine inquiète. Ambre fronca les sourcils. Ah, elle n’était pas en forme, ce n’était pas le moment de discuter ! Si elle avait décidé de l’appeler Aymerick, elle l’appelerait Aymerick. Peu importait si il avait envie de se faire appeler Manuel, Pierre-Baptiste ou Jean Marie Jean Paul Pierre Edouard Hughes. Elle l’appellerait Aymerick, qu’il le veuille ou pas. Elle tapota faiblement, signe de sa fatigue croissante, sur le coté droit de la poitrine de son compagnon, releva la tête avec une expression contrariée sur le visage.

« Eh bien moi, je proclame que maintenant tu as le droit de t’appeler comme ça. De toutes manières j’aime bien ce nom, Aymerick. C’est un joli prénom, il te va bien. Soit heureux que je ne te surnomme pas bloc de ciment ! Avec ton répertoire d’expressions tu le mériterais… ! »


Elle avait progressivement changé son expression boudeuse contre une mine plus amusée, plus enjouée, pour finir par le regarder avec un sourire dégageant sa bonne humeur et sa jovialité. Fatiguée, oui. Mais Ambre, toujours.

« Aymerick c’est très bien. Et tu as un joli sourire en plus. Comme lui. Moi tu peux m’appeler Ambre. Ca te convient ? Tu veux me trouver un surnom peut être ? »

Elle aurait bien rajouté ‘Dans ce cas pense à quelque chose de mélioratif sinon je te jure que je boude’ mais la fatigue s’empara d’elle un peu plus tôt que prévu, et elle sentit ses jambes l’abandonner alors qu’elle se blottissait toujours contre Aymerick. Elle tenta de se rattraper à lui, sans réel succès. Alors, tombera, tomberas pas ? L’écureuil fit un mouvement rapide vers sa maîtresse pour tenter de la secourir, mais il en était bien incapable. Il faudrait que ce grand garçon réussisse à la rattraper. Bon, Ambre n’était pas lourde comme fille. Il ne devrait pas avoir de problèmes… Logiquement.




[Moi j'aurais trouvé cool qu'un Alien débarque et vaporise Gwendoline, ce n'est pas pour autant que c'est ce qu'il faut faire!XD]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeDim 22 Mai 2011 - 2:18

Aymerick, c'était un très joli nom. Cette phrase, Clarence l'avait entendu plusieurs fois dans sa vie, de la part de sa mère, de son père, d'Hortense, mais surtout de sa mère. Elle ne cessait de lui répéter, quand il était petit, qu'elle avait choisit ce prénom pour lui avec amour, et que si quelqu'un osait s'en moquer un jour ou faire la moindre petit remarque dessus, il n'aurait pas à en être triste. Les mots qui font mal, il fallait les ranger dans un coin de notre cœur, et ne plus s'en préoccuper. Lui comme sa mère avaient eut à subir le courroux de leurs voisins, et la vie, durant six ou sept années, n'avait pas été aisée. Aymerick pouvait porter un joli prénom, ça ne l'avait pas empêché de se faire maltraiter par ses camarades. Des garnements violents au comportement incompréhensible et impulsif, une compagnie qui ne seyait de toute manière pas au petit garçon calme et serviable qu'il avait été. Se fondre dans la masse, il ne l'avait jamais pu, s'en maudissait. Partout où il allait, Clarence se différenciait de ceux qui l'entouraient, et cette désagréable impression d'être regardé, jugé par des dizaine de paires d'yeux à la fois ne le quittait plus. Pouvait-on demander à un enfant qu'on avait frappé et insulté de marcher droit sur le chemin de la vie par la suite? N'y avait-il pas dans son cœur et son âme un trou qui ne pouvait plus être comblé? Clarence ne savait pas. Ce qu'il savait, en revanche, c'était que ces brimades et ces mots lui revenaient en mémoire en même temps que ses souvenirs, atroces sensations de brûlures qu'il peinait à supporter. Un petit garçon de cinq ans au regard paniqué, dont on avait renversé le sac de provisions à terre. L'argent, rare en ces temps durs, envolé, dépensé pour rien. Et ces enfants, qui se tordaient de rire, comme si spectacle avait été la chose la plus drôle qu'ils aient jamais vu. De leurs bouches tordues dans un odieux rictus moqueur sortaient ces phrases qui faisaient chaque fois mouche: 'Demande donc à ton père de venir te défendre!'. Oui, demande à ton père. Ils surenchérissaient tous, sous un tonnerre de rires, et lui devait refouler ses larmes du mieux qu'il le pouvait. Clarence ne savait pas pourquoi, chez lui, les mauvais souvenirs lui revenaient plus aisément en mémoire que les bons. Les cicatrices imprimées sur sa peau et dans son cœur, il aurait pu en nommer la cause pour chacune d'entre elles. Mais des sourires qui avaient étirés ses lèvres, il ne se rappelait souvent plus.

C'était peut-être triste, il ne savait pas, ne savait plus. Depuis qu'il était devenu Clarence, les émotions qui s'emparaient de lui semblaient déformées, comme étrangères, à un tel point qu'il devait parfois s'attarder sur un sentiment pour deviner ce qu'il signifiait. Si telle ou telle chose lui était agréable ou non, si la raison pour laquelle son cœur battait si fort était la peur ou la joie, l'euphorie. Comment savoir, quand le tremblement qui nous secouait était quasiment imperceptible? Baissant son regard clair vers Ambre, il se dit qu'elle n'avait pas de chance que de l'avoir rencontré dans cet état. Avant, il n'était pas aussi peu réactif, froid et distant. Autrefois, il avait été un jeune homme qui avait su sourire et consoler ses amis, quelqu'un de bien, comme on l'aurait certainement qualifié. A présent, il ne restait rien de ce jeune homme souriant en lui. Ou s'il restait quelque chose, c'était une part tellement infime que penser la faire revivre un jour était bien utopique. Son cœur était compressé dans un étau de glace qu'on ne pouvait faire voler en éclats. Clarence ne savait pas pourquoi il se sentait désolé d'être ce qu'il était, mais c'était une sale sensation, pour sûr. Il avait l'impression d'être coupable de quelque chose, d'avoir trahi quelqu'un, quelque chose. C'était stupide, n'est-ce pas? Le jeune homme aux cheveux gris savait mieux que quiconque qu'il n'avait trahi personne, à part son frère et sa soeur, mais ça remontait à si loin....Et ils n'avaient rien à faire là-dedans. Sentant Ambre lui tapoter doucement la poitrine, Clarence la regarda, et croisa son regard, qui semblait légèrement contrarié. Sa réponse ne lui avait pas plu, peut-être? Il était désolé, mais il ne pouvait pas lui en donner d'autre.

« Eh bien moi, je proclame que maintenant tu as le droit de t’appeler comme ça. De toutes manières j’aime bien ce nom, Aymerick. C’est un joli prénom, il te va bien. Soit heureux que je ne te surnomme pas bloc de ciment ! Avec ton répertoire d’expressions tu le mériterais… ! »

Un joli prénom, oui. Ça lui allait sans doute très bien avant, oui. Mais maintenant...Il ne lui allait plus, cette douce sonorité lui écorchait les oreilles, le rendait malade. Si tel était son bon désir, il préférait encore qu'Ambre le surnomme Bloc de ciment. Il ne niait pas avoir un répertoire d'expressions plus que limité, il ne parvenait simplement pas à quitter cette expression stoïque qui le caractérisait si bien. Sourire, il n'y parvenait pas, n'en voyait pas l'intérêt. Étant jeune, ça avait plutôt été le contraire, il n'était jamais parvenu à ne pas afficher la moindre de ses pensées sur son visage, qui le trahissait immédiatement. Avant, s'il était gêné, il rougissait et bafouillait, s'il était surpris, il écarquillait les yeux, s'il était heureux, il souriait, s'il était triste, ses yeux s'embuaient. Avant, avant, oui, plus maintenant. Son visage pâle semblait être fait de marbre, et ne laissait filtrer presque aucune émotion sur sa surface lisse. Alors, bloc de ciment...Ça lui convenait mieux qu'Aymerick, qui avait été de son vivant un jeune homme souriant et rieur. Aymerick, ce n'était plus un nom qu'il avait droit de porter, et ça, quoi qu'Ambre puisse en dire.

« Aymerick c’est très bien. Et tu as un joli sourire en plus. Comme lui. Moi tu peux m’appeler Ambre. Ça te convient ? Tu veux me trouver un surnom peut être ? »

Comme lui. Clarence en déduisit que 'lui' aussi, devait sourire beaucoup, avant de franchir la ligne séparant les vivants des morts. Cela ne l'étonna pas outre mesure, il se faisait un portrait assez précis de cet homme, sans qu'il sache pourquoi. Ambre avait cessé de pleurer, à présent, et lui souriait, d'un sourire plein de chaleur qu'il se sentait honteux de regarder. Il ne méritait pas qu'elle sourisse pour lui de la sorte, vraiment. Ambre...C'était un joli prénom, aussi. Il ne l'avait jamais entendu jusqu'ici, mais ne trouvait pas la sonorité de ce nom déplaisante. En ce qui concernait le surnom...Il s'en passerait, il n'était guère habitué à en donner aux autres, ne l'avait jamais été. Alors, Ambre, juste Ambre, c'était très bien. Sentant soudainement que la jeune femme aux cheveux blonds avait raffermi sa prise, il anticipa le mouvement-Et dans ces moments là, Clarence bénissait ses réflexes améliorés-, et passant un bras sous les genoux de cette dernière, passant le second autour de la taille de la demoiselle. Quand il avait dit qu'elle paraissait fatiguée, il ne s'était pas trompé. Depuis combien de temps était-elle debout, pour s'écrouler ainsi de fatigue? Jetant un œil méfiant à l'écureuil qui avait soudain bondit vers eux, et que Gwendoline suivait attentivement des yeux au cas où, il reporta son attention sur Ambre, qui se trouvait à présent dans ses bras. Eh...Les voilà qui étaient biens. Songeant rapidement, il se dit que, si on lui avait assigné une chambre, la jeune femme aux yeux verts devait-elle aussi en posséder une. Restait à la trouver, maintenant...Il n'était jamais allé du côté du dortoirs des filles. Enfin, quand on savait qu'il était arrivé le jour d'avant...

« Vous allez bien? Vous voulez peut-être vous reposer? » Demanda Clarence, l'air soucieux, et sa voix en accord avec son expression. Il aurait voulu rester impassible, mais il ne le pouvait pas. Toujours et encore cette sensation étrange de se sentir quelqu'un d'autre, d'être redevenu...Aymerick.

Gwendoline, elle, n'était que très peu enchantée de la situation. Tout ceci la laissait dubitative et méfiante, et elle se demandait si elle devait laisser Clarence avec cette femme ou bien lui ordonner de la lâcher. Il agissait de manière étrange avec elle, n'était-ce pas dangereux? Les yeux perçants du chien au pelage blanc se reposèrent sur le petit écureuil, qu'elle surveillait au moins autant que les deux autres. Il n'en avait peut-être pas l'air, mais Gwendoline pensait qu'il n'était sans doute pas inoffensif. Alors...S'il esquissait le moindre mouvement suspect, elle se jetait sur lui. Et elle ne plaisantait pas. Elle était peut-être gentille, quand il s'agissait de Clarence, elle sautait sur tout ce qui était potentiellement dangereux pour lui. C'était son devoir, sa seule raison de vivre. Ne l'avait-il pas conçue pour le protéger, après tout?


[Le paragraphe de la fin, c'est pour cette pauvre Gwendoline, que tu as voulu vaporiser.XDDD]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeDim 22 Mai 2011 - 13:37

Ambre avait toujours trouvé son nom agréable. Plutôt beau, la sonorité de cette appellation n’était pas désagréable en règle générale pour toutes les personnes qu’elle connaissait. Bien qu’en règle générale dans la masse énorme de personnes à la nationalité Anglo-Saxonne qui se trouvait à Rapture, la plupart des gens appelaient Ambre Amber. C’était la version Américano-anglaise de son prénom, Ambre devenait Amber, parce que c’était comme ça que les Ambres s’appelaient dans ces pays où la langue de Shakespeare était reine. Elle en avait mit du temps avant de faire en sorte que la famille Jenkins l’appelle comme elle s’appelait en réalité. Curieusement, Hubert n’avait eu aucun problème avec ça. Sans doute parce que son propre prénom n’était pas totalement Anglophone lui non plus. Hubert, ça sonnait plutôt Français ou, comme la nationalité d’Ambre, Suisse. Cela s’expliquait sans doute de par l’origine de la mère d’Hubert, qui était elle-même Française pure souche. Française ayant déménagé aux Etats Unis, et y refaisant sa vie avec un homme né là bas. Ils avaient passés toute leur vie là bas, de ce qu’Ambre avait put comprendre, jusqu’à ce qu’ils soient envoyés dans Rapture. Toute leur vie aux Etats Unis. Ca devait être bien, eux aussi ils connaissaient le vrai visage de la surface. Ni Hubert, ni son frère et sa sœur, ne connaissaient la surface, eux. Ils étaient tous comme Ambre, nés à Rapture et ils y avaient passé toute leur jeune vie. Ellena qui se déplaçait toujours dans les rues métalliques de la cité sous marine… Ou Corentin, toujours à tenter d’égaler son grand frère à qui tout réussissait… Et Hubert, bien sûr. Il était peut être la seule personne qu’Ambre regretterait vraiment de Rapture au final. Oh bien sûr qu’elle regrettait tout le monde, aussi bien ses parents que ceux de la famille d’Hubert, et ladite famille Jenkins, en plus de son petit ami. Mais si pour rester avec eux, elle aurait dût rester à Rapture, elle devait bien avouer qu’elle y aurait réfléchi à deux fois. C’était comme choisir de rester avec des gens en plein milieu d’un champ de bataille. Hum, pourquoi est ce qu’elle pensait ça, tout d’un coup ? C’était assez ridicule… Jamais un tel choix ne se serait proposé à elle de toute façon. Ils quitteraient Rapture tous ensembles, c’était ce qui était convenu. La guerre Génétique des Plasmides avait prit trop d’importance, et changer radicalement de cadre de vie était toujours préférable à une vie dans une cité en proie à l’anarchie la plus totale, et aux déformations physiques les plus grotesques. Jamais ils n’auraient voulu faire leur vie là dedans. Ambre qui imaginait son mariage avec Hubert, sa famille fondée avec lui, ne pouvait même pas imaginer effectuer tout cela dans le cadre de la Rapture actuelle. Hum, est ce qu’elle existait toujours, d’ailleurs ? La jeune fille n’en savait rien. Elle estimait que oui tout de même, sinon elle aurait entendu la destruction de la ville depuis le hangar où la Bathysphère l’avait déposée. Elle ignorait par contre si Andrew Ryan était toujours en vie, à l’instar de la quasi-totalité des personnalités de Rapture d’ailleurs. La quasi-totalité s’était injecté les Plasmides maintenant. Ceux qui avaient choisi de ne pas succomber à cette horrible drogue avaient été massacrés, comme les Jenkins. Comme Hubert. On ne devait plus pouvoir survivre dans les rues de Rapture sans ces pouvoirs qui déformaient l’esprit. Du moins, c’était ce qu’elle pensait. Elle avait vu à quoi ressemblait sa ville natale en la quittant définitivement, courant avec Corentin, Ellena et Hubert vers le port des Bathysphères. Elle avait vu le chaos qui régnait dans la ville, les cris des personnes qu’on était probablement en train d’égorger et elle avait aussi entendu les délires des Chrosômes qui avaient absorbé trop de Plasmide. Tout le monde en veut, tout le monde en a besoin. Et un beau jour, le cerveau ne suit plus, et le voisin se transforme en un monstre terrifiant. Ca devait être de cette manière là que les Chrosômes voyaient le monde. Ambre était une fille très intelligente, elle pouvait comprendre à peu près ce qui motivait ces créatures à agresser tout le monde. Le besoin des Plasmides, le besoin d’en avoir toujours plus… Mais également le fait que tout le monde leur paraissait hostile. Tout le monde devait être un ennemi potentiel pour eux, et c’était sans aucun doute pour cette raison que tout ceux qui avait une arme en main s’en servaient sans hésitation contre les autres. Que ce soit une barre à mine, une clé anglaise, une mitraillette volée probablement à un armurier illégal, ou une arme à feu quelconque… N’importe quoi. Certains utilisaient même des insectes qui surgissaient de leur corps, sans doute grâce à leurs propres Plasmides. Une véritable horreur, sans aucun doute. Ambre faillit avoir un haut le cœur en se rappelant de sa traversée de la ville en courant avec l’unique famille qui lui restait, dans l’espoir d’en réchapper. Elle avait survécu, elle. Et comble du bonheur, Hubert aussi avait survécu. Pas dans le sens littéral du terme, non. Mais maintenant qu’elle avait le visage d’Aymerick face à elle, elle ne pouvait qu’être convaincue qu’Hubert était bien encore vivant, quelque part en cette personne en face d’elle. La preuve étant qu’elle n’avait toujours aucun regret de l’avoir embrassé, alors qu’elle était théoriquement encore en couple avec Hubert. Aucun regret. En fait elle avait même envie de recommencer, tiens…

En sentant ses forces l’abandonner, Ambre avait tenté de se raccrocher à Aymerick, qui était un peu le seul point d’attache dont elle disposait pour l’instant. Un simple reflexe, juste quelque chose qu’elle avait faite par l’envie de survivre. Quand on tombe, on cherche à se rattraper, quel que soit le point où l’on pouvait amener sa main. En l’occurrence, Aymerick. Mais curieusement, le jeune homme semblait avoir très bien compris ce qu’il se passait. Il avait en un instant adopté une position plus confortable dans l’optique de la réceptionner, alors qu’elle chutait au sol. Elle se retrouvait à présent dans ses bras. Elle avait l’impression d’être une princesse dans les bras de son chevalier qui n’en était pas un. Hubert avait le même visage qu’Aymerick. Plus elle le regardait, et plus elle se rendait compte que cette cicatrice sur la joue de son actuel compagnon n’était en fait pas aussi importante que ça. Quasiment insignifiante. Ils étaient tout simplement le portrait même l’un de l’autre. A l’extrême limite on pouvait voir qu’Hubert portait généralement des vêtements plus clairs que ceux d’Aymerick, mais cela était tout de même pousser le bouchon un peu loin. Elle était dans ses bras à présent. Elle se sentait si bien qu’elle aurait put s’endormir là, tiens !


« Vous allez bien? Vous voulez peut-être vous reposer? »


Bizarrement, il avait une voix qui témoignait du fait qu’il se souciait bel et bien du sort de la jeune fille. Il y’a quelques instants elle aurait juré qu’il n’avait rien à faire de tout ce qui se déroulait autour de lui, mais pourtant maintenant il se comportait exactement comme… Comme Hubert, en fait. Comme Aymerick. Elle l’appellerait comme ça, c’était sûr maintenant. Il pouvait toujours courir pour qu’elle décide un jour de le nommer… Hum, elle ne se souvenait plus très bien du nom qu’il lui avait fourni par la suite. Ce n’était pas un joli nom, ou en tout cas il n’allait pas avec lui. Elle se souvenait que ce nom avait une sonorité froide, glaciale. Exactement l’inverse d’Hubert en fait. Hubert était chaleureux, gentil avec les autres, toujours prêt à aider son prochain. Comme… Comme Aymerick en cet instant. Elle ne voyait pas pourquoi il n’aurait pas le droit de porter ce nom. Plus le droit. Avait-il fait quelque chose qu’il regrettait ? Quelque chose après quoi il estimait ne plus avoir le droit de porter le nom d’Aymerick ? Elle n’en savait rien. Ce qu’elle savait c’est qu’à ses yeux à elle, il en avait tout à fait le droit. Aymerick c’était un joli prénom de son avis. Elle l’appellerait ainsi maintenant. Elle leva doucement son regard vert vers les yeux mauves de son compagnon, hochant faiblement la tête avec les pupilles mi-closes par ses paupières qu’elle trouvait décidément de plus en plus lourdes. En temps normal, Ambre Andreis aurait insisté sur le fait qu’elle pouvait se débrouiller seule, qu’elle pouvait aller trouver un endroit où se reposer sans l’aide de personne, qu’elle était assez grande pour ne pas demander de l’aide… Mais là, alors qu’elle était dans les bras d’un sosie en tout points d’Hubert, qui se montrait si prévenant avec elle, alors qu’elle sentait la fatigue de ne pas avoir dormi pendant aussi longtemps et l’incroyable enchaînement des événements qui avait achevé de l’épuiser… Alors qu’elle ressentait tout cela, elle ne voulait qu’une seule chose : qu’Aymerick l’aide. Elle avait besoin d’aide dans l’immédiat, sinon elle allait tout simplement s’endormir sur le tapis de ce grand hall. Il était la seule personne en mesure de l’aider. Parce qu’il était la seule personne à être ici, certes mais également… Parce qu’il était sans doute la seule personne envers laquelle Ambre pouvait se fier pour l’instant.


« Tu. Tu veux peut être te reposer… S’il te plaît. Et… Merci. »


Elle laissa un doux sourire fleurir sur son visage, un sourire qui semblait fragile, comme si il pouvait disparaître à tout moment. Elle s’abandonna ensuite totalement à la fatigue, ses forces n’étant tout simplement plus assez élevées pour lui permettre de rester totalement éveillée. Doucement, elle ferma les yeux, sombrant dans un sommeil réparateur à la suite duquel elle pourrait enfin totalement comprendre l’endroit où elle se trouvait. Elle commençait déjà à rêver, même. Un rêve très doux. Similaire à la réalité. Ou elle se faisait porter vers un grand lit de satin par un homme qu’elle aimait. Elle voyait le visage de cet homme. Un doux visage, fin, et grâcieux. Magnifique. Une chevelure argentées un peu en bataille. Des yeux d’un mauve brillant magnifiques. Un sourire salvateur. Et une cicatrice sur sa joue.

« Aymerick… »


Elle prononça ce nom dans son sommeil, alors que le petit écureuil à coté semblait plus soulagé que sa maîtresse soit entre de bonnes mains. Il se tourna vers la chienne à coté de lui, pour lui exprimer son ressenti à grand renforts de gestes et de couinements. La chienne devrait comprendre ce qu’il disait, puisqu’elle était une partie d’Aymerick. Et qu’Aymerick était une personne à qui Ambre tenait. Arco, car bien sûr c’était lui, expliquait rapidement qu’Ambre n’était pas dangereuse. Qu’elle n’avait que besoin de repos. Que cet homme ne risquait rien. Après quoi il sauta en direction de la chienne en lui demandant s’il pouvait monter sur son dos. Ca avait l’air particulièrement confortable, ce poil soyeux.



[Et bah qu’elle se fasse un ami, Gwen ! J’ai l’écureuil paré à le devenir !XD]
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MessageSujet: Re: Get out to the Ocean [Clarence]   Get out to the Ocean [Clarence] Icon_minitimeSam 28 Mai 2011 - 1:13

Est-ce que le sang importe tant que ça, dans une famille? Clarence se l'était parfois demandé, regardant sa petite soeur dormir dans son berceau de bois blanc. Cette petite-fille, ce tout petit être aux grands yeux bleus, qui avait bientôt été rejoint par un petit frère, Clarence l'avait observé avec une curiosité non dissimulée. Il n'avait jamais eut peur que Doriane ou Mathys ne lui vole la place qu'il occupait dans le cœur de sa mère, car il pensait alors le lien qui les unissaient indestructible (Et le pensait toujours, dans un certain sens), mais c'est surtout auprès de Sandon qu'il avait été embêté. Doriane et Mathys étaient ses enfants, pas lui. Ils avaient beau tous trois se ressembler, il y avait une différence de père entre eux. Lui n'avait pas le même que son frère et sa soeur, il n'était pas le fils de Sandon. Certes, il avait été heureux que sa mère trouve un homme avec lequel passer le restant de ses jours, avait été ravi de les aider à rénover la maison dans laquelle ils avaient décidés d'habiter, avait été heureux de trouver, pour la première fois de sa vie, un sol stable et confortable. Mais il devait avouer que, quand Doriane était née...Il avait pensé que Sandon ne voudrait plus de lui. Il avait jusque là été très gentil avec lui, mais n'était-il pas logique qu'il préfère son propre enfant à celui d'un inconnu? Il n'avait pas confié ses inquiétudes à Sandon toutefois, se contentant de faire comme si de rien n'était. Seulement, l'enfant qu'il était avait sous-estimé cet homme aux cheveux bruns, qui s'était immédiatement rendu compte que quelque chose clochait dans l'attitude de son 'fils'. Il l'avait prit sur ses genoux, lui avait demandé de lui dire ce qui n'allait pas. Alors, à mi-voix, avec cette hésitation et cette timidité qui l'avaient si bien caractérisées par le passé, il lui avait tout dit. Clarence ne pensait pas pouvoir un jour oublier la manière dont il l'avait étreint et lui avait dit que, qui que soit son père biologique, il le considérerait toujours comme son fils. Et que, s'il le voulait bien, il devait le considérer comme son père. Deux yeux à mi-chemin entre le gris et le mauve, remplis de larmes qui avaient dévalées le long de ses joues rondes d'enfant. Pour la première fois de sa vie, sa famille ne s'était pas uniquement résumée à sa mère.

Clarence ne savait que trop bien qu'il avait donné trop d'importance à ses famille et ses amis. Que leur disparition, dans son cœur, avait creusé d'innombrables ravins, qui ne pouvaient être comblés. Voir son père mourir, sa mère, sa petite-amie, et finalement abandonner son frère et sa soeur alors même qu'il avait promit de toujours être présent pour eux, toutes ces épreuves avaient abîmées son âme, l'avait fait se renfermer sur lui-même. Son cœur, prisonnier d'une prison de glace, se refusait à s'ouvrir de nouveau aux autres. Une punition qu'il s'infligeait pour avoir menti? La garantie que de cette manière, il n'aurait plus à souffrir? Clarence ne savait pas trop, mais il n'aimait guère penser qu'en la présence d'Ambre, cette dite prison gelée fondait peu à peu. C'était comme perdre tous ses repères, tous ses acquis. On avait tout enlevé à Clarence, absolument tout. En le bloquant dans cet endroit dont il ne connaissait rien, on lui avait arraché ses dernières racines. Comment allait-il pouvoir faire, à présent? La seule chose qui le maintenait debout, c'était l'espoir de pouvoir sortir un jour de ce maudit endroit.

Son regard baissé vers la jeune femme qu'il tenait dans ses bras, les yeux verts de cette dernière vinrent se planter dans les siens, à demi-clos par la fatigue. Clarence la sentait exténuée, et pensa qu'il allait devoir la porter dans sa chambre. Cela ne dérangeait pas outre-mesure le jeune homme aux cheveux gris; Il ne pouvait décemment pas la laisser dormir sur le carrelage froid du hall d'entrée, et monter jusqu'aux chambres n'était rien, Ambre n'était pas lourde. Il pourrait aisément la déposer dans sa chambre, s'assurer qu'elle allait bien, et repartir vaquer à ses occupations. Enfin, occupations...Clarence leva son regard vers la titanesque porte de bois qui lui faisait face. Imposante, de toute sa hauteur, il lui sembla qu'elle le défiait. Eh bien, il relevait le défi; Il n'allait pas se laisser piéger sans réagir, c'était hors de question qu'un bout de bois décide de son destin à sa place.

« Tu. Tu veux peut être te reposer… S’il te plaît. Et… Merci. »

Reposant son regard clair sur Ambre, il la vit fermer ses yeux, dérivant très certainement déjà vers d'autres rives lointaines, bien plus belles, loin du monde réel. Elle s'était assoupie avec un sourire, ce qui fit sourire Clarence lui-même. Ceci le surpris grandement. Lui qui n'y arrivait plus auparavant, voilà que ça le prenait à deux reprises, en quelques minutes seulement! Doucement, son cœur retrouva un rythme normal, et il poussa un petit soupir, ne grimaçant pas même lorsqu'Ambre murmura une dernière fois son prénom. Aymerick...Tant de personnes qu'il aimait et qu'il avait perdu avaient prononcés ce nom. Sa famille, Hortense, tous avec des intonations différentes, tous d'une manière particulière. La voix calme de sa mère, grave de son père, les petites voix aigües de Doriane et Mathys, la voix toujours emplie de chaleur d'Hortense. Aymerick, Aymerick...Ça nom avait prit une intonation nostalgique qui lui faisait mal. Mais pour cette fois, il ne dirait rien. Ambre aurait tout le temps de comprendre par la suite, quand elle se serait habituée à cet endroit, et qu'elle se serait reposée, avant tout. Fatiguée comme elle l'était, lui expliquer ce qui lui arrivait n'aurait strictement servit à rien. Se retournant avec précaution, la jeune femme aux cheveux blonds dans ses bras, Clarence se prépara à monter le grand escalier, direction: Les chambres des filles. Le nom d'Ambre devait être inscrit sur une des portes, il l'y déposerait, et repartirait. En espérant ne rencontrer aucune fille incommodée par sa présence en chemin, bien évidemment.

Posant son regard sur Gwendoline, il haussa un sourcil perplexe en voyant l'écureuil qui lui était monté sur le dos. Un...Un écureuil? Ah oui, il lui semblait l'avoir vu sortir du col d'Ambre. Son AEA, sans doute? En quelques mots brefs, Gwendoline lui expliqua, la voix à peine audible comme de coutume, la situation, et Clarence se contenta de hocher à ces explications. Alors que la chienne se redressait, la petite bête perchée sur son dos, elle suivit son maître, qui avait commencé à monter les marches, doucement, pour ne pas réveiller Ambre. Clarence se demanda s'il y avait une quelconque entité maligne, dans cet étrange pensionnat.

Car dans ce cas là, c'était dans une bien drôle de situation qu'il les avait mis, lui et cette jeune femme.



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