Cela faisait maintenant un moment que l'alarme retentissait dans toute la ville. Les avions allemands ne devaient plus être bien loin... Jack pria pour que ses parents soient à l'abri. Il n'était plus bien loin de leur maison, mais la sécurité lui imposait de s'abriter sur le champs. Il décida donc qu'il terminerait son chemin lorsque le bombardement aurait pris fin. Après avoir désespérément cherché une bâtisse qui tenait encore debout et où il pourrait trouver refuge, il repéra enfin un énorme manoir au loin. Sans réfléchir, il se lança dans une course folle, poussa les grilles déjà à moitié ouvertes, et tambourina à la grande porte d'entrée.

- "S'il vous plaît ouvrez ! Il n'y a nul autre en droit où s'abriter des bombardements !!" Hurla t-il en doutant que quelqu'un ne l'entende.

Après tout, les habitants de cette grande maison devaient déjà s'être blottis dans leur souterrain... Jack sentit le stress monter. Il fallait que cette porte s'ouvre, où il ne donnerait pas très cher de sa peau. Alors qu'il semblait tourner en rond en continuant d'appeler quelqu'un. Un nouveau bruit l'alerta. Les moteurs des avions !!! Cette fois c'était fichu. Pris d'un élan d'adrénaline, il entreprit alors de rentrer par lui-même et baissa la poignée en poussant de toutes ses forces. La porte s'ouvrit sans résistance et Jack manqua de s'écrouler au sol en entrant en trombe. Il eu à peine le temps de se redresser que la grande porte se refermait déjà sur lui dans un grand bruit. Il resta un court moment surpris que cette porte puisse être aussi lourde d'apparence et finalement plus légère qu'une fillette.

Puis la raison de sa présence ici le ramena à lui. Il devait trouver les souterrains ! Aussitôt, il fit volte-face. Le spectacle qui s'offrit alors à lui le cloua de nouveau sur place. En effet, Jack se trouvait dans un hall immense, éclairé par de nombreuses bougies et un lustre magnifique. Les tapisseries recouvraient les murs et un grand tapis rouge décorait un magnifique escalier de marbre. Jack ne savait plus où regarder. Il ignorait qu'un tel manoir existait ici, et il avait pourtant passé son enfance dans ces quartiers de Londres. Il se demanda avec curiosité quelle famille avait pu élire domicile ici en si peu de temps, et surtout par temps de guerre... Ils devaient être une grande famille de la haute bourgeoisie, sans aucun doute. Admiratif, Jack laissa tomber son lourd sac à dos au sol et ne prêta pas attention au silence pesant qui s'imposait dans la demeure... Même les sirènes de la ville ne s'entendaient plus. Finalement, après avoir regardé partout autour de lui, il aperçut quelqu'un, non loin de là, blottit sur lui-même. Il s'empressa de retirer son casque, par courtoisie.

- "Euh.. Bonjour !" S'exclama t-il d'abord, gêné d'avoir fait irruption ainsi sans se présenter. Il s'approcha de ce qui semblait être un jeune homme. "Je me présente : Docteur Jack Harper. Je suis médecin et je recherche un abri le temps que le bombardement ne cesse.. Et à qui ai-je l'honneur ?" Expliqua t-il rapidement en s'inclinant légèrement pour mieux observer son interlocuteur. Il avait bien vu, c'était un jeune homme, qui semblait avoir le même âge que lui. Quelque chose laissait pensé à Jack que le garçon était effrayé, ce qui était compréhensible en pleine guerre, et en plein bombardement. De plus, il était visiblement seul dans l'immense pièce. Jack se demanda alors s'il avait perdu tout le reste de sa famille voir même s'il habitait bel et bien dans cette immense demeure. Après tout, il était vêtu plutôt bizarrement. Inquiet, il demanda d'un ton qui se voulait tranquille et rassuré : "Vous êtes blessé ?" Puis il suggéra enfin de se mettre à l'abri en informant le jeune homme que les avions allemands survolaient actuellement la demeure.

Aussi, il se redressa et tendis la main à ce jeune inconnu pour l'inviter à le suivre.

Jack pouvait à présent mettre un nom sur le visage du jeune inconnu. Celui-ci semblait d'ailleurs plutôt méfiant. Il se releva seul en ignorant la main que lui tendait Jack et l'observa de haut en bas. Ce comportement troubla quelque peu le jeune médecin. Gareth agissait de façon bien étrange. A son tour, Jack devint méfiant, prêt à contrer au moindre geste offensif de sa nouvelle rencontre. C'est lorsque Carney l'interrogea sur les bombardements que Jack fut convaincu que quelque chose ne tournait pas rond chez ce jeune garçon.

- "Et bien... Les bombardements allemands ont commencés depuis le 7 septembre, l'année dernière. Vous ne vous souvenez pas ?" S'inquiéta le médecin. Puis après une courte pause, une angoisse profonde le pris. "Nous... Nous sommes en seconde guerre mondiale.. ! Vous ne savez vraiment rien ?!" S'exclama alors le jeune Harper, perdant patience. Il n'avait pas le temps de jouer aux devinettes, une bombe pouvait leur tomber dessus à tout moment, et ce n'est certainement pas le toit, même gigantesque, de cette grande demeure qui les arrêterai... Soudain, Gareth sembla avoir une illumination et se jeta sur la porte en tentant de l'ouvrir avec une hargne surprenante. Jack, surpris, l'observa d'abord s'obstiner sur la porte qui refusait visiblement de s'ouvrir... Étrange, il était pourtant entré en trombe avec une facilité qui l'avait même surpris. Enfin, Carney abandonna la porte pour fixer Jack sans relâche. Puis après un court instant de silence où le médecin n'osait plus faire un geste et se contenta d'observer Gareth avec inquiétude, celui-ci parla enfin, le suppliant presque de le faire sortir, en parlant même de dédommagements, puis affirma qu'ils pourraient bien être dans un sacré pétrin..

Harper ne suivait plus, les propos incohérents sans explications de Gareth ne voulaient plus rien dire. Mais il était visiblement plus qu'effrayé, même désespéré. Finalement, Jack soupira. Puisqu'il insistait tant, il allait l'ouvrir lui, cette fichue porte, et ensuite ils iraient enfin se mettre à l'abri comme il fallait.

- "Je ne vois pas de quoi vous voulez parlez, mais cette porte n'est pas verrouillée, je viens de l'ouvrir.. !" Répondit Jack en s'avançant vers la dite-porte. Mais lorsqu'à son tour il tira sur la poignée, il ne se produisit rien de plus qu'avec Gareth. Cette porte restait obstinément fermée, bien que le médecin s'y pris à plusieurs fois, et de plus en plus fort. Finalement, il abandonna à son tour.

- Ok.. effectivement c'est coincé... Souffla t-il, interloqué. Est ce que vous savez où l'on est ? Demanda t-il finalement, en tournant le dos à la porte pour entreprendre de retrouver les véritables propriétaires afin qu'ils ne les aident à sortir de là. C'est ce qu'il y avait de mieux à faire selon lui. Ils ne pouvaient pas être dehors, c'était bien trop dangereux, ils étaient forcément quelque part, dans cet immense endroit...

Hors RP:

La seconde guerre mondiale… rien que ça. Ce Jack Harper se disait donc être un médecin de l’an 40. D’ordinaire, Gareth l’aurait pris pour un fou, mais le sérieux du jeune homme ainsi que les événements étranges qui semblaient se produire depuis son entrée le faisaient douter. Comédie… Véritable magie ? Après quelques secondes interminables, Carney se convint de croire en tout ce qu’il avait lu, quitte à tomber de haut face à une vérité bien plus réelle.

Et si cette maison soi disant magique voyageait également à travers le temps ? C’était surréaliste de faire ce genre de suppositions mais la raison de Gareth venait d’être jetée aux oubliettes. Après tout, Jack semblait tout droit sorti d’une autre époque… Dans sa façon de bouger, d’agir et de parler. Son allure, ses vêtements aussi… Tout en lui paraissait d’un autre âge.

« C’est… c’est vraiment dingue… » Murmura t-il alors qu’Harper se dirigeait vers la porte pour tenter sa chance. Même résultat, la porte refusa de s’ouvrir malgré son insistance. À présent, Carney pouvait admettre la nature surnaturelle des évènements.

Jack tourna le dos à la porte, posant la question fatidique. Gareth baissa la tête.

« Je vais peut-être passer pour un fou mais… Il semble que nous soyons bloqués dans un bâtiment… magique. » Dit t-il avec sérieux avant d’ajouter quelques mots à peines audibles. « … pour le restant de nos jours. »

Il n’attendit pas que le médecin s’indigne et capta son regard afin de lui indiquer le panneau d’affichage d’un mouvement de tête.

« Lis ça et tu comprendras… Je n’y ai pas cru et n’y croit pas encore complètement… Mais je suis convaincu que quelque chose d’étrange se passe ici. »

Il laissa au jeune homme le temps de parcourir les lignes, priant pour que sa réaction ne soit pas excessive. Maintenant qu’ils étaient bloqués, il allait falloir trouver des explications. Lorsque Harper sembla quitter la feuille des yeux, le jeune homme poursuivit.

« Si ce qui est dit est vrai, nous ne sommes pas seuls. Et il y a aussi ces histoires d’ami disparu… de pouvoir… Toutes ces choses si irréalistes… »

Et quitte à dire des choses invraisemblables, il en profita pour ajouter ceci :

« Et… si cette maison est réellement magique, nous sommes bien différents. Passé, futur. Tu saisis ? Nous ne sommes pas de la même époque. Je sais que ça peut sembler dingue, mais je suis entré ici le 1er septembre… 2011. »

Alors que Jack s'interrogeait en regardant de nouveau tout autour de lui, Gareth lui annonça qu'ils étaient coincés dans un immense manoir magique, pour toujours. Cette fois, le médecin en était convaincu. Le jeune garçon avait un sérieux problème... Mais avant qu'il n'ai pu dire le moindre mot, Carney le dirigea vers un panneau d'affichage non loin d'eux en affirmant qu'il comprendrait en lisant les inscriptions. Jack ravala donc ses questions et s'exécuta.

Il s'agissait visiblement de notes, écrites à la main, parfois accompagnées de quelques photos... Certains mots étaient rassurants, d'autres complètement terrifiants. Mais tous parlaient d'enfermement magique, de pouvoirs spéciaux, d'animaux étranges, et d'autres prisonniers de ce monde étrange. Ainsi donc, Jack venait d'entrer dans une maison magique dont personne ne pouvait sortir et où il se passait de drôle de choses, bonnes.. ou mauvaises.... Le médecin eu du mal à avaler ça. Il resta un instant silencieux en contemplant les photos, preuves à l'appui qu'ils n'étaient vraiment pas seuls, et réfléchit, l'air contrarié. Cela voudrait dire qu'il ne pourrai jamais aller prendre des nouvelles de ses parents.. ? Il était pourtant si proche lorsque les allemands avaient débarqués.. !!

Il leva finalement les yeux de cet étrange panneau, tout aussi étrange que cet immense manoir et se tourna à nouveau vers Gareth, un peu déboussolé. Mais le jeune Carney semblait avoir mieux accepté la chose. Il lui fit d'abord un résumé des informations que contenait les notes du panneau d'affichage qu'il venait de parcourir, puis il ajouta dans la foulée qu'ils étaient différents... Il lui avoua qu'il venait.. du futur....

Cette fois, ce fut la claque de trop. Le regard de Jack se vida, et les paroles de Gareth se répétèrent longtemps dans son esprit... S'il venait bien du 1° septembre 2011, cela signifiait qu'il aurait lui-même 92 ans le lendemain !! Pourtant, il se sentait toujours aussi jeune que dans ses 22 ans tout juste. En quelques secondes, comment avait-il pu parcourir 70 ans ?!

- "C'est... C'est impossible..." Murmura t-il avec difficulté. Puis il revint à lui. "Mais.. Mais je viens tout juste d'entrer !! Et puis, depuis combien de temps êtes vous là d'abord ?! Vous... Vous devez avoir vécu tant de choses !!" Soudain, une pensée folle s'imposa dans son esprit. "Et... Cette fichue guerre.. Elle.. Elle est finie ? Qui a finalement remporté la victoire ?" Demanda le médecin avec angoisse.

Comment est Londres dans le futur ? Ses parents avaient-ils survécus ? Tant de questions qui se posaient. Ses parents ! Ses parents qui avaient du croire que leur fils unique était mort dans cet ultime bombardement qu'il avait fui en entrant ici ! Pourtant, Jack était bien vivant, en pleine forme, et perdait la tête... Finalement, il tenta de se reprendre en passant ses mains sur son visage, afin de chasser toutes ses mauvaises pensées de son esprit pour le moment.

"Bien..." Murmura t-il d'abord, avant de plonger un profond regard grave dans les yeux de Gareth.

"Dans ce cas... Qui êtes vous réellement, Gareth Carney ?"

Gareth lui raconta comment il avait poursuivi un malheureux T-Shirt jusque dans le manoir, et comment la porte s'était refermée sur lui dans un coup de vent. Il lui appris également qu'il était rentré quelques minutes plus tôt qu'Harper. Ce qui signifiait que le manoir pouvait changer d'époque en un instant.

- "Je me disais bien que je n'avais jamais vu de tel manoir avant... S'il avait toujours été dans ces quartiers, une telle bâtisse aurait tout de suite attiré l'attention... Si ces maudits avions ne m'avaient pas autant pressés, je ne serait jamais rentré là... Pff~"

Puis Carney lui donna une rapide leçon d'histoire, de 1940 à 2011. Lorsque Jack appris que les allemands avaient été vaincus, il soupira de soulagement. La guerre avait été si violente, que chaque jour il souhaitait seulement que ça s'arrête, peu importe le vainqueur, bien que cela le préoccupais quand il entendait parler de la situation en France... D'après Gareth, Londres s'était reconstruit, et la fille de la reine d'Angleterre de son époque, Elisabeth II, était toujours en fonction en 2011. Jack enregistrait tout ce que disait le jeune Carney avec attention. Puis le jeune garçon en vint enfin à se présenter un peu plus en détail. Il était un jeune garçon du même âge que lui, originaire de Cardiff et étudiant le commerce...

Jack l'écouta jusqu'au dernier mot. Ainsi donc le monde avait bien évolué en 70 ans... Il s'amusa un instant à imaginer quel genre de vie pouvait bien mener Gareth jusque maintenant. Il se demanda comment était la vie sans la guerre, sans l'angoisse et tout ces blessés chaque jour. Il soupira. De toute façon, tout ça était terminé maintenant. Il valait mieux trouver quelqu'un qui pourrait leur en dire un peu plus sur ce manoir... Mais Gareth lui retourna la question. Après tout, il avait répondu, il était bien en droit d'en savoir également un peu plus sur Jack. Alors celui-ci répondit à son tour sans protester.

- Et bien, je suis né à Londres le 2 septembre 1919... J'ai donc 22 ans, tout comme toi. Et je suis médecin au service de l'armée, quoi que pendant la guerre, tout ceux qui ont des connaissances médicales sont les bienvenus dans les équipes d'intervention... Il y a tellement de blessés à chaque fois... Expliqua t-il d'une voix neutre. A force de morts, il avait fini par se forger une carapace.

Puis il brisa cet étrange atmosphère de souvenirs de leur "ancienne" vie pour les ramener à leur situation actuelle.

- Quoi qu'il en soit, ce qui m'intrigue le plus maintenant, c'est ce que renferme cet étrange manoir... Les autres habitants, si ont peu parler d'habitants et non de prisonniers, qui ont laissés des notes sur ce panneau ont parlés de magie, de pouvoirs et d'animaux étranges... Je me demande bien ce que tout cela signifie... Fit-il remarquer en observant une nouvelle fois autour d'eux. Cet endroit désert et silencieux lui paraissait désormais plus hostile que magnifique...

Alors que Jack faisait un tour de l'énorme hall en jetant un coup d'oeil un peu partout, le jeune Carney s'affaira à lire une nouvelle fois le contenu du panneau d'affichage. Finalement, Le médecin le rejoignis rapidement en soupirant. Il n'y avait définitivement personne de caché dans cet endroit. Seulement quelques portes qui menaient on-ne-savait-où. Mais lorsque Gareth en eu fini avec sa relecture, il proposa une idée folle : celle de forcer leur soi-disant pouvoir à se manifester. Jack haussa les sourcils, surpris par une idée aussi étrange.

- "Même si ce qu'il est inscrit sur ce panneau est vrai, on ne sait pas de quoi il s'agit exactement. Ni s'il nous est propre, ni comment le manifester... On ignore s'il faut prononcer une sorte de formule magique, faire une incantation bizarre, avoir un objet particulier..." Jack haussa les épaules et laissa ses bras retomber le long de son corps, découragé. Il traîna son lourd sac à dos jusqu'aux escaliers pour s’asseoir un instant sur les marches. Il avait assez couru dans tous les sens toute la journée. Maintenant qu'il était coincé ici, au lieu de se reposer chez ses parents, il pouvait bien s'installer pour réfléchir tranquillement à cet endroit.

- "Si seulement nous avions des instructions... Mais même pas de plan, ni d'endroit où nous rendre précisément.. Vu la taille de ce hall, la bâtisse entière doit être énorme !!" S'exclama t-il. L'heure était venue pour lui de se plaindre. "On devrait retrouver le propriétaire de cet endroit, il pourra très certainement nous donner des informations et nous aider à sortir d'ici... A moins qu'il se soit retrouvé prisonnier lui-même... ?" Et le voilà qui partait dans ses réflexions solitaires. Il faut dire que pendant la guerre, il n'avait trouvé guère meilleur compagnon que lui-même pour se confier. Se plaindre et réfléchir tout en s'activant était devenu comme une habitude pour lui.

- "Et puis c'est quoi cette histoire d'ami disparu qui revient ?! J'en ai des tas d'amis disparus !! Et ils ne sont certainement pas en état de revenir !!" S'exclama t-il, plus furieux que jamais. Finalement, une fois qu'il en eu terminé avec tout ce qui lui pesait sur le coeur, il plongea sa tête dans ses mains en gardant le silence un court instant. Au bout de quelques secondes seulement, il se redressa et reporta son visage sur Gareth d'un air dramatique.

- "On a même pas de quoi survivre... ! Je n'ai que des restes de vivres ! Je devais être en permanence et j'étais en chemin pour aller dîner chez mes parents... J'ai faiim~ !" Déclara t-il finalement en s’effondrant sur son sac, définitivement abattu par tout ce terrible malheur...

Alors que Jack se morfondait, Gareth proposa plutôt de retrouver d'autres personnes prisonnières, comme eux, de ce lieu, puisque d'après les notes du panneau d'affichage, ils n'étaient pas seuls. Le jeune étudient était visiblement plus optimiste que Jack. Il trouva même le moyen de se faire sourire, bien que ce ne soit pas vraiment le cas du médecin, qui était plutôt déprimé à l'idée de rester dans cette immense bâtisse. Néanmoins, ils étaient d'accord sur le fait qu'il fallait trouver quelqu'un qui en sache un peu plus.

Au final, Carney assura qu'ils trouveraient quelque chose à manger et tenta de remotiver Jack en lui donnant une petite tape amicale dans le dos. Le médecin lui sourit. A voir Gareth aussi positif, il finissait par reprendre confiance. En l'écoutant, la situation ne semblait pas si désespérée que ça... Jack retrouva finalement sa vitalité déterminée. Qu'à cela ne tienne ! Ils allaient donc partir en exploration de cet étrange endroit, à le recherche de quelqu'un qui pourrait les aider, où tout du moins les informer. Il ramassa alors son sac et se releva comme une flèche.

- "Bien ! Tu as raison ! De toute façon, il n'y a rien ni personne dans ce grand hall... Ça ne sert à rien de s'éterniser ici... Et puis, si l'on trouve les propriétaires, et qu'ils sont responsables de notre emprisonnement comme tu le prétend, on pourra toujours les torturer pour savoir comment sortir d'ici... J'ai du matériel.. !" Suggéra le médecin en agitant son sac, un petit sourire en coin. Lui aussi avait fini par retrouver l'humour. Il haussa les épaules. "Après tout, si je dois transporter tout ça jusqu'à la fin de mes jours, autant que ça serve à quelque chose !" S'exclama t-il tout en remettant son attirail sur son dos.

De nouveau, il tendit sa main à Gareth pour l'aider à se redresser. La première fois, il l'avait royalement ignoré lorsqu'ils s'étaient présentés. Le médecin avait d'abord cru que le jeune Carney manquait de courtoisie, mais il comprenait maintenant sa méfiance, une fois qu'il eu apprit tout ce qui se passait réellement ici. C'est pourquoi il espérait maintenant qu'il accepterait de lui accorder un peu de sa confiance. Le jeune homme lui avait l'air plutôt sympathique et l'idée de faire un bout de chemin avec quelqu'un, après la guerre où il n'avait le temps de discuter que pendant les bombardements dans les abris, ne lui était pas désagréable.

Finalement, il fit un tour sur lui-même en observant tous les chemins possibles qui s'offraient à eux et interrogea Gareth.

- "Alors ? Quelle porte t'inspire le plus ?" De toute façon, au point où ils en étaient, ils pouvaient bien se perdre, leur situation n'en serait pas plus critique. Jack fouilla dans sa grande poche de manteau. A sa grande surprise, il y trouva une pomme, qu'il glissa dans un endroit encore vide de son sac puis récupéra une petite pièce de deux pounds, la monnaie britannique. "On fait du pile ou face ?" Proposa t-il en tendant la pièce vers Gareth. Confier leur sort au hasard était bien la dernière chose qui pouvait peut-être leur attirer un peu d'aide, quoi que Jack fut entré ici... par hasard.. !