Où suis-je ? [Libre]

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Je venais de m'échapper de l'hôpital qui ne me semblait pas très net. Après plusieurs jours à marcher sans vraiment de but, j'arrivais enfin dans un pensionnat un peu étrange. Il n'y avait pas grand chose aux alentours. Mais je n'avais pas une minute à perdre, je devais vite trouver un endroit où dormir. Ce pensionnat me semblait parfait, alors, sans attendre, je poussa la grande porte en bois qui se tenait devant moi. Je découvris alors une grande salle, avec un long tapis rouge menant à des escaliers de marbre. Assez drôle, l'endroit qui devait être légèrement effrayant se trouvait être une magnifique endroit. J'avançais donc sur le long tapis, observant tout autour de moi. Je ne savais pas vraiment comme j'allais vivre ici, mais, j'allais vite le savoir. En regardant un peu à droite, je vis un panneau en bois, en plein milieu, qui semblait pourrir le décor de la salle. Étonné, je m'approcha de celui-ci, il y avait des photos de pensionnaires et des messages juste à côté. Je commença la lecture... Mais très vite, je pris conscience que ce n'était que des conneries et que cet endroit était plutôt drôle. Je bailla et je rigola.
Ce que je lisais m'amusait, sans attendre, je me dirigea vers la grande porte et essaya de la pousser.
Mais, j'avais beau forcer, elle ne bougeait pas. Tout de suite, je pris un air plus sérieux et je me dirigea de nouveau vers le panneau. L'homme qui avait écrit semblait savoir que les plus impulsifs allaient tenter d'ouvrir la porte. L'endroit paraissait tout de suite plus effrayant... Je continuais de lire et j'appris que j'avais désormais un pouvoir. Encore des sottises, comme si des pouvoirs pouvaient exister. Je suis dieu, je me disais, en plaisantant. Le premier message était enfin terminé, je commença donc à lire les autres. Apparemment, les autres membres semblaient confirmer ce que disait Skye. Ils essayaient même de nous faire peur en disant que nous n'avions pas beaucoup de chance de survivre. Mais, c'était quoi cet endroit au juste ? Une mauvaise blague ? Peut être que j'étais filmé. J'avais fini de lire, je recula et l’examina les lieux du regard.

« C'est quoi ça... Hooooy ! Il y a quelqu'un ? » M'écriai-je.

Aucune réponse... J'étais effrayé, les messages disaient que je n'étais pas seul, mais en attendant, il n'y avait personne dans les environs. Sérieusement, c'était quoi ce délire ? Je commençais même à suer après ces mauvaises nouvelles. Peut être que au final, j'aurais dû rester dans l'hôpital... La bas au moins, je pouvais survivre calmement et en plus j'aurais pu sortir au bout d'un moment. Sans attendre, j’avançai vers les tableaux accrochés sur le mur. Je voulais trouver un moyen de partir d'ici ! Je souleva presque tout les tableaux pour voir si il n'y avait pas un passage secret derrière. J'inspectais les dalles, j'inspectais même le tapis. Mais je ne trouvais rien ! Je glissa ma main sur les murs, pour essayer de voir si quelque chose clochait. Je tapais même du poing pour voir si cela raisonnait derrière les murs. Mais rien … J'étais totalement flippé et je décida de m'asseoir sur les marches. Je mis la tête dans mes mains, j'essayais de réfléchir. J'étais totalement perdu et pour la première fois de ma vie, je ne trouvais pas de tactique. Mon esprit de déduction ne servait carrément à rien ici.

Je passa une main dans ma chevelure, histoire de remettre en place mes cheveux, ensuite, je passa ma main sur mon visage pour essuyer la sueur. Je bailla, m'étira, et je me releva. Je remarquais qu'il y avait plusieurs portes, j'allais devoir les prendre et trouver des informations sur ces lieux. Mais, étant donné que j'avais la flemme, je m'allongea sur les marches et j'attendais...

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Enfin ! Elle s'était débarrasser de cette coupe un peu trop galère à coiffer. Elle savait que ça allait arriver, de toute façon. Elle avait regardé une dernière fois sa longue tresse qui lui arrivait jusqu'au bas des fesses puis avait donné un grand coup de ciseaux dedans. Avec le cadavre de ses mèches à ses pieds, on aurait pu faire une perruque. Mais bon, comme les pointes étaient abîmées et qu'Annabelle était certaine que peu de monde raffolait de la couleur noire, elle avait tout jeté. Eh oui, quel gâchis... Bref. Au moins, maintenant, elle était un plus présentable (même si tous ses cheveux n'étaient pas véritablement à la même taille).
Annabelle se regarda dans le miroir de sa chambre. Elle s'était arrangée, depuis la fois dernière : sa blessure à la joue avait disparue, laissant place à une cicatrice encore plus blanche que sa peau ; son visage se révéla un peu plus rond, avec cette coupe plus légère ; elle avait repris un peu de poids, mais restait tout de même une épine dans le pied. Comme d'habitude, en fait. Anna s'ébouriffa les cheveux, ce qui lui donna instantanément un air sauvage et un peu désordonnée, et sortie de la salle de bain.
La jeune fille retira sa nuisette, enfila des sous-vêtements et -étonnamment, je ne vous le fait pas dire- un tee-shirt bleu et une jupe à "étage" blanche. No comment. Je sais bien que ce sera sûrement la première fois que vous la verrez dans un accoutrement pareil mais... Soyez indulgent et pour sauver votre peau... Ne dites franchement rien. Conseil d'ami. Bon, par contre, bonne chance pour lui faire abandonner sa manie de mettre des bottes. Bon, on a réussi à lui faire mettre de la couleur au bout de deux mois. Peut-être qu'au bout d'un an... Elle arriva déguiser en soubrette. Avec le plumeau, bien sûr !
Bon, revenons à nos moutons. Oui, donc, je disais qu'Annabelle s'habilla et sortit de sa chambre pour se rendre à la cuisine. Le petit déjeuner en début d'après-midi, il n'y avait rien de mieux que ça pour se mettre en forme ! Elle sortie de sa chambre et parcourra tout le dortoir des filles vers le hall d'entré. Parce que, vous savez quoi, on doit toujours passer par là pour aller du rez-de-chaussée à chaque étage. Et comme c'était un endroit -même accueillant- peu fréquenté, il n'y avait personne, ou presque, qui n'aimait traîner dans le coin. Parce que c'était là que tout avait commencé. C'était là, la porte de la prison, impossible à ouvrir. Puis Annabelle se souvient de son Aea. Où est-ce qu'elle pouvait bien se trouver, elle ? Sûrement en train de chasser, comme d'habitude.
S'étirant une dernière fois, baillant un moment en descendant les escaliers, elle s'arrêta brusquement, alors qu'elle allait... Aplatir un garçon. Quoique, ça ne lui déplairait sûrement pas, mais bon, elle évita tout de même. Elle se demanda si elle pouvait sauter au-dessus mais, testant l'efficacité de ses jambes étaient toujours aussi limitées. D'autant plus que montrer son boxer au premier venu n'était sûrement pas la chose à faire. Bon, d'accord, elle s'était un peu dévêtit devant Kélian... Mais ça ne compte pas. Légèrement embarrassée, Annabelle lui adressa la parole.

" Je ne veux pas te déranger pendant ta sieste, mais j'aimerais bien... Passer. S'il te plait. "
Souffla-t-elle.

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L'endroit était beau, mais terriblement ennuyeux. L'endroit était grand, mais terriblement effrayant. C'était les seuls mots que je trouvais pour expliquer ce que je ressentais à ce moment la. Je venais d'arriver, et déjà, je n'avais qu'une envie, celle de partir. Je semblais complètement perdu et encore pire, j'avais décidé de faire ma petite sieste sur les marches du hall. De toute façon, qui aurait été lui dire de se bouger, il n'y avait même pas un rat dans ces lieux. Alors que je commençais à m'endormir, j'entendis des bruits de pas non loin d'ici. Peut être que je rêvais... C'était carrément impossible de croiser quelqu'un ici, me disais-je. J'étais carrément persuadé d'être dans un sommeil profond. Bien sûr, c'était totalement faux. Les bruits se rapprochèrent de plus en plus, jusqu'à sembler être au dessus de moi.
Dans mon rêve, j'étais dans un long couloir noir et je marchais. Mais, j'entendis une voix, juste à côté de moi. Je me réveilla, et j'ouvris les yeux. J'étais calme, et je ne disais rien. En réalité, j'observais autour de moi. J'étais encore dans ce pensionnat maudit avec des élèves débiles. Je releva mes yeux et je compris que la voix venait bien de la personne qui était au dessus de moi. J'hésitais à me relever maintenant, je n'avais pas envie que cette femme continue sa route et donc de disparaître dans les couloirs.
En y réfléchissant, c'était la seule personne que je voyais après plusieurs jours de marche pour arriver ici. Bref, je devais me ressaisir et me redresser. Je m'assis donc sur les marches et je bailla, passa une main dans mes cheveux et fit la tête d'une personne qui souffrait. En effet, je n'avais pas remarqué mais, les escaliers n'étaient pas très confortables et j'avais maintenant mal au dos. Je soupira et je me releva, fixant la fille. Je la dévisageais, elle avait plutôt un beau visage, mais semblait être habillé à l'arrache. Elle était totalement décoiffé, peut être un style. Ou alors elle n'aimait pas prendre soin d'elle. Je fronça un sourcil et je la fixais toujours. Je recula un peu et je descendis les marches sans rien dire. Après cela, je releva ma tête et dit à la fille :

« Désolé pour le dérangement... »

J'avais encore sommeil, mais plus important, je devais poser des questions à cette femme qui semblait en savoir un peu plus que moi sur le pensionnat. Mais, quel type de question pouvais-je lui poser ? Je ne voulais pas me prendre la honte, je tenais tout de même à ma réputation, malgré que je n'étais pas connu du tout ici. J'étais nouveau et je voulais m'informer un minimum sur les lieux. Par ou commencer... Peut être devais-je lui demander d'abord les secrets du pensionnat, qui était-elle et bien sur, si elle pouvait me guider un peu. Je lui lança alors :

« Désolé de vous embêter avec ça, mais, je suis nouveau, je ne comprends pas tout... »

Je soupira, cela m'embêtais de demander ça à une jeune inconnu, mais je n'avais pas trop le choix. Ah... Mais j'avais oublié de me présenter. Je n'étais pas assez gentleman la, je devais essayer de sympathiser avec elle et pour le moment, j'étais mal barré. Moi qui était déjà sorti avec plusieurs filles, je foirais totalement ma présentation. J'allais passer pour un homme qui ne faisait attention à rien et qui était malpolis. Je devais donc tenter de faire une bonne impression.

« Pardonnez mon impolitesse, je suis Jason. »

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Nous étions sur le chemin du pensionnat. Il faisait nuit et nous étions en train de passer dans les bois. Criblé de superstition ridicules aux yeux de beaucoup de personnes, grand-parents inclus, j'observais les alentours avec attention. Chaque mouvements étaient répertorié dans ma mémoire. Mais cette petite ballade se termina bien trop tôt à mon goût. En effet, un immense manoir se dressait devant nous, attirant son attention comme un aimant. Mes grand parents, juste derrière moi, étaient silencieux et avaient un immense sourire aux lèvres. C'était rageant, mais je leur faisais plaisir en entrant dans cet établissement. Cela ne me déplaisait pas d'être loin de ces vieux tordus, et j’espérais pouvoir leur faire payer... un jour...
Sans un seul regard, je prend la relève en marchant plus vite.

"J'me casse.", ai-je enfin dit, dans un demi-sourire de satisfaction.

Puis j'ouvre la porte. Une fois rentré, je contemplais un décor soigneux et immense. C'était un grand hall doté d'un tapis rouge, les murs criblé de portes dont j'aurai certainement la possibilité un jour de les découvrir. Un escalier montait à un étage assez spacieux, tout aussi enseveli de portes. Des panneaux sur le côté attirèrent mon attention. Je les ai tous lu, avant de pâlir. J'ai de suite essayé de sortir, mais en vain : ma force n'était pas un don, et elle ne me serait certainement pas utile dans ces conditions. Ah les... Ils m'avaient bien eu. Bien-sûr, j'ai cru ce que disaient les panneaux de suite, mais un détail m'échappait. Quiconque rentre ici à un pouvoir, mais comment savoir lequel...?
Je m'embrouillais trop, il fallait que je réfléchisse moins. Puis j'ai entendu des bribes de phrases. Il y avait deux personnes sur l'escalier qui se trouvait à quelques grands pas de moi. Je m'approchais doucement et j'ai entendu une phrase intéressante.

« Désolé de vous embêter avec ça, mais, je suis nouveau, je ne comprends pas tout... »

Alors comme ça je n'étais pas le seul à m'être fait piégé? Remarquons quand même que cela me rassurait, car la solitude m'exaspérait. Je m'approchais d'abord doucement avant d'entendre le nom du personnage qui semblait être dans la même impasse que moi. Il fallait que je sache aussi ce qui se passe ici. Je me suis fais donc moins discret, et je me suis approché de l'homme, qui d'après moi respirait la classe, et de la femme, que je trouvais très belle, malgré son look "30 secondes pour se coiffer". Arrivé à côté d'eux, j'ai de suite expliqué la raison de ma présence.

"Excusez mon intrusion au sein de votre conversation. La dernière question posé me trotte dans la tête aussi..."

Puis je me senti bête. je ne m'était même pas présenté et je m'incrustais dans cette échange sans demander quoi que ce soit. Alors je me suis reculé en me présentant.

"Oh, désolé, mais où avais-je la tête? Je ne me suis même pas présenté."

Je me suis plié en 4 et j'ai continué.

"Je me nomme Flavien, votre humble serviteur. Ravi de faire votre connaissance."

Un baisemain à la demoiselle et c'aurait été parfait. Mais je crois que j'en ai déjà fait un peu trop, me disais-je en rigolant intérieurement.

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Le garçon se réveilla et descendit les escaliers d'un air absolument décontracté. Annabelle leva les yeux au ciel et s'entreprit de dégager en vitesse. Mais, tendit qu'elle passait discrètement à son côté, le nouveau venu présenta ses excuses. La jeune fille s'arrêta sur le palier et lui jeta un regard fier. Génial, un soumis. Durement, Annabelle haussa ses épaules. C'était une honte de s'aplatir devant l'autre sans avoir essayé de se redresser. Elle secoua la tête et continua son chemin, jusqu'à ce qu'il s'excuse encore une fois. Elle soupira puis se retourna vers lui. Elle aurait dû s'immiscer dans l'esprit de cet homme pour lui remettre les idées en place. Pourtant, quelque chose lui plaisait dans cet homme. En fait, dans un certain sens, il lui ressemblait. Ses cheveux sont de la même teinte que les siens et ses yeux en sont tous aussi cruel. Anna, amusée, afficha un rictus plutôt sadique.
Puis elle le remarqua. Encore un nouveau prisonnier. Son attention ne se focalisa que peu de temps sur lui avant de revenir vers ce curieux personnage. Jason, il s'appelait Jason. Jason, Jason, Jason. Annabelle ne savait pas pourquoi, mais ce prénom ne lui allait franchement pas. Bon, enfin... Chacun son truc. On ne choisit ni à quoi on veut ressembler, ni le nom avec lequel on voudrait se faire appeler. Et... Ce Jason s'était encore une fois pardonné ! Mais ce n'était pas vrai, bon sang ! Le nouveau venu squatta pendant leur discussion et... s'excusa lui aussi deux fois. Anna était désespérée. Quel bande de faible.
Jason et Flavien. Cool... Non, pas cool, elle crevait la dalle et elle était bloquée ici avec ces incapables. La jeune femme les regarda tour à tour et secoua la tête.

" Anna, je suis ici depuis plus de deux mois. "
Fit-elle, ennuyée.

Elle se déplaça sur la droite et leva les yeux. Elle sentait une présence dans son dos. Si elle devait encore se payait un mec au basque, elle fuirait. Mais ce n'était que Lune qui les toisait entre les barreaux du premier étage. La louve descendit les marches en sautillant joyeusement et atterrit souplement aux côtés de son amie.
" Un problème ? " Lui demanda Lune en montrant des crocs assez longs pour atteindre l'os de la jambe. " Au fait, un peu n'importe quoi tes cheveux, mais pourquoi tu les as coupés ? "

" Je sais me débrouiller toute seule ! "
Grimaça-t-elle en repoussant sa louve.
" Et qu'est-ce que tu fous ici, je pensais que tu vivais définitivement dans la forêt "

Lune grogna, mais ne releva rien. Elle s'assit sagement aux côtés d'Annabelle, mais lui fit la tête. La jeune fille reporta son attention sur les deux garçons, elle devait assurée devant elle, sinon elle se prendrait une louve catastrophique dans ses jambes.

" Je ne vois pas ce que vous n'avez pas compris dans ce qui est écrit là-bas "
Dit-elle en les dédaignant (mais quelle snob...).
" Vous êtes coincés ici pendant toute l'éternité. Heureusement, tous les pensionnaires sont sur un coup : il y a un garçon qui a trouvé le moyen de fuir le pensionnat et a dispatché les feuilles de son journal dans tout le manoir "
Elle laissa passer un silence.
" Lune est mon Aea, Alter Ego Astral. Disons que c'est une sorte de garde du corps souvent absente. On a tous un pouvoir, le miens est plutôt meurtrier. "
Anna afficha un demi-sourire plutôt effrayant.
" Mais il faut que je vous prévienne, votre réputation sera définitivement détruite si on me voit avec vous. Je ne suis pas quelqu'un de très fréquentable. "

Elle montra ses mains, ses bras, son ventre, ses cuisses et son dos complétement amochée et se dit qu'ils en déduiraient qu'elle se faisait battre et qu'ils la laisseraient tranquille. Anna croisa les bras sur sa poitrine.

" D'autres questions ? "

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Je venais de me présenter, je venais aussi de m'excuser pour le dérangement. Malgré ça, cette fille semblait me regarder de haut. Elle se croyait plus forte que moi et cela ne me plaisais pas plus que ça. Pour qui se prenait-elle ? Je ne sais pas, mais j'allais devoir lui remettre les idées en place. Ou alors, lui montrer qui était le patron ici. Alors que j'affichais un large sourire sadique suite à mes idées de correction, un bruit retentit dans le pensionnat, je n'y avais pas fait vraiment attention. Mais c'est au bout de quelque minute qu'un homme s'incrusta dans notre petite conversation. Il était clairement maladroit et en plus, il s'inclinait comme un esclave. Un sourire sadique s'afficha une nouvelle fois sur mon visage, je me lécha la lèvre supérieur et j'attendis la suite des événements. Ils venaient de se présenter. La fille portait le nom de Anna et le garçon celui de Flavien. Anna était un nom basique et Flavien un nom étrange. Mais, la suite de la phrase de Flavien me fit rire, il venait de dire qu'il était mon humble serviteur. Je le fixa, c'était quoi, ce mec ? Il voulait passer pour la petite victime de service ? De plus, en voyant son physique, on pouvait voir que son pouvoir n'allait pas être porté sur une puissance physique ou autre. Malgré ça, il m'intriguait un peu. Pour le moment, je me contentais de regarder et je restais sans voix. Les événements prirent une tournure plus intéressante. Un animal plutôt étrange descendit les escaliers en courant. Et encore mieux, il semblait pouvoir parler. Je fronça les sourcils, c'est quoi ce délire ? Sérieusement, le pensionnat était carrément flippant. Je ne voulais pas rester ici un an comme Anna... Ils avaient une conversation plutôt intéressante. On aurait dit que la louve jouait le rôle de la mère de cette fille. Et elle confirma mes pensées, elle avait dit : garde du corps. Apparemment, nous avons tous un Alter Ego et un pouvoir que nous devons découvrir.

Encore une fois, je me contentais d'écouter et je ne lâchais pas un mot. Mais, Anna, la fille, montra ses blessures. J’affichai un large sourire et j'avançai vers la fille. Tête baissée, ne laissant pas voir mes expressions. Quoi que, peut être que l'on pouvait voir son sourire sadique. Alors, je passa derrière elle et une de mes mains se colla sur le bras de la jeune femme. Mon autre main, frôla les blessures venant du dos d'Anna. Je passa ensuite une main dans les cheveux de celle-ci. Et je lui dis alors :

« Au final, tu n'es pas si meurtrière que ça... »

Ce que je voulais dire par la, c'est que en réalité, elle semblait faible. Peut être que son pouvoir était puissant, mais en elle-même, elle était terriblement faible. Mon visage était caché par l'ombre de mes cheveux, on pouvait y voir encore mon petit sourire malsain. J'étais resté derrière elle. Et contre toute attente, j'entendis un cri d'aigle. Mon visage se releva d'un seul coup, je cherchais autour de moi d'où pouvait venir le bruit. Peut être que c'était mon Alter Ego Astral ? C'est alors que quelque chose passa au dessus de ma tête. Un aigle noir, sans aucune doute. Je pouvais certifier que c'était Washi, mon aigle, simplement grâce à la couleurs de ses yeux, un rouge très clair que l'on voyait même à travers l'obscurité. Malheureusement, l'aigle ne s'arrêta pas. Peut être qu'il voulait juste m'avertir qu'il était ici et que je devais le retrouver. Je rebaissa mon visage et je chuchota dans l'oreille de Anna :

« Alors, Anna... Je sais lire mais, l'aventure est tellement meilleur à deux... N'est ce pas ? »

Je retourna mon visage vers Flavien, et je le fixa, d'un air froid et distant. Ce garçon... Je ne pouvais pas le supporter pour le moment. Il me semblait tellement faible... J'espère qu'il allait me surprendre...

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J'avais l'impression d'être pris de haut. Après mon apparition, ils ne firent que me regarder et zapper sur autre chose. Ils avaient le coup de foudre ou quoi? J'avais fait une entrée assez sympathique à mon goût, mais apparemment, j'ai plus eut l'air faible qu'autre chose. Le résultat m'a donc frustré. J'ai même eut le droit à un sourire quelque peu inquiétant de la part de l'homme. En fait, j'en avais rien a faire, passer pour un faible ou non ne m'importait peu. Je pris donc un visage beaucoup plus sérieux, et j'ai commencé a observé le visage des deux personnages intrigants qui se trouvaient maintenant à une vingtaine de centimètre de moi. Ils étaient impassible et dissimulaient bien leur émotions.
Soudain, une louve fit son apparition par les escaliers. Je pensais que les loups avaient disparût de la forêt par laquelle je suis passé pour arrivé...? Plus étrange encore, elle savait parler! Peut être est-ce cette louve, l'Alter Ego Astral de la jeune fille, puisqu'ils semblaient se connaître. Je me suis mis à ça hauteur, contemplant sa magnifique fourrure. J'ai toujours adoré les animaux et cette louve n'échappait pas à la règle. Enfin, je me suis relevé après que la femme l'ai plus ou moins réprimandé.
Puis, la froide et belle femme ajouta qu'il ne valait mieux pas traîner avec elle, faute de sa réputation de meurtrière. Quand par la suite elle nous dévoila ses cicatrices, j'ai dû réprimander difficilement un grand rire. Ah merde, je pense qu'ils ont pu entendre un peu ou bien me voir sourire. J'allais faire mauvaise impression et cela ne me sied pas. Je trouve que pour une meurtrière, elle a pas mal de cicatrice. D’ailleurs, L'homme devais certainement être du même avis que moi sur la question, car il s'approcha de la femme en tâtant ses blessures, faisant une remarque plutôt similaire a la mienne. Puis un oiseau traversa la salle, et disparut aussi vite qu'il était apparut. Cela a intéressé l'homme pendant quelques secondes avant de retourner rapidement la tête vers la femme, un peu trop vite d'ailleurs. J'ai trouvé ça plutôt pervers, surtout quand il ajouta une phrase quelque peu... osé parlant d'une aventure à deux. A peine il avais trouvé une beauté, à peine il l'avais dans sa ligne de mire. Remarque, c'est un coup à se faire des contacts intéressants... ou bien des ennemis coriaces.
Encore une fois, l'homme me dévisagea. Je l'ai donc regardé, avec l'indifférence la plus totale. Il ne fallait pas que je cède à l'envie de lui infliger une correction, car la différence de masse musculaire entre lui et moi était affligeante. Par réflexe, j'ai laissé cette idée de côté, redoutant alors une réaction offensive de la femme qui pouvait très bien se sentir offensé par un tel rapprochement spontanée. Cet homme n'avait certainement pas le sens du danger. Si la femme avait des cicatrices, c'est quelle avait dût se battre, et si elle est encore en vie, c'est que même si elle n'est pas forcément très crédible, elle sait se défendre. Donc je me suis assis en tailleur, sur le sol même, observant la suite de la scène, un sourire inquiétant aux lèvres et les yeux grand ouvert pour contempler au maximum et apprend le plus possible des gens qui allaient m'entourer par la suite des évènements.

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Jason la toucha. Anna en frissonna maladivement. Bon, en même temps, elle l'avait totalement méritée. Heureusement qu'il ne savait pas comment elle c'était fait toutes ces cicatrices. Il dégagerait en vitesse. Non, Anna ne se fait pas battre et ne combattait contre personne. En revanche, elle était un peu maso. Un peu beaucoup, d'ailleurs. Mais bon, ça, ce n'est pas important : toute sa vie elle l'a été et ce n'était qu'en arrivant dans cet endroit lugubre qu'elle avait arrêté. Ouais, Anna est une meurtrière, et elle est obligée de se mutiler pour ne pas se faire buter. Y en a là-dedans, hein ?
Mais rien que le son de la voix de Jason suffit à la mettre mal à l'aise. On aurait dit un chien affamé, un animal pprêt à la bouffer. Mais Annabelle cru comprendre. En fait, il aurait voulu lui administrer ces blessures lui-même. Elle afficha un sourire incertain. Puis elle posa ses mains sur le torse de Jason. Non, vraiment, toujours dégoûtée de cette saleté de contact. Comment pouvait-elle croire qu'elle allait s'en sortir avec un sadique sur les bras. En plus, elle commençait sérieusement à avoir faim. Alors le garçon lui demanda si l'aventure n'était pas mieux à deux. Elle haussa un sourcil, peu intéressée par sa proposition.
Sériusement.
Elle n'était pas le genre de fille à vouloir rester avec des garçons. Beau parleur et coureur de jupons. Non mais sans blague quoi. Anna le repoussa du bout des bras en secouant la tête. Genre quelqu'un voulait d'elle... Où est la caméra ?

" Je joue en solo "
S'amusa-t-elle.

Puis, plus doucement, elle se tourna vers Flavien et tenta un vague sourire. Bah oui, après tout, il s'était soumis alors, maintenant, Anna pouvait lui parler normalement, étant donné qu'il avait perdu. En revanche, Jason lui donné du fil à retordre. Pour lui prouver qu'il ne l'intéressait pas le moins du monde, elle s'éloigna de lui pour se rapprocher de l'autre garçon. Bon, au moins, lui, il ne l'a touché. Anna regarda Lune qui elle se fichait éperdumment de se que son amie subissait. Séchement, elle se détourna.

" Pour commencer, allez au premier étage, les chambres des garçons se trouvent dans le couloir de gauche. On se lève quand on veux parce qu'on a aucune possibilité de travailler. "

Annabelle jeta un regard à Jason pour lui faire comprendre que c'était bien compris pour lui aussi. Elle sourit calmement, tourna les talons et s'assit sur les marches, les mains en guise d'appuie tête.

" Des questions ? Je veux dire, approprier à cet endroit et non à moi ? "

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Je m'étais approché dangereusement d'Anna, celle ci ne semblait pas broncher, au contraire, elle semblait aimer ça. C'était un bon point pour moi. Elle venait de poser sa main sur mon torse, un léger frisson me parcourut, je ne m'y attendais pas vraiment. Mais, cela m'amusa. En effet, je me suis mit à profiter de la situation, posant ma main sur la sienne. Elle avait une peau plutôt douce... Sans aucune doute, c'était le genre de fille qui me plaisait. Elle était plutôt sombre et ne se laissa vraiment pas faire. Une fille avec du caractère donc. Après mes paroles, elle me repoussa légèrement, voulant me faire comprendre qu'elle préférait le solo. J'espérais que ce n'était pas moi qui la repoussait, j'avais bien l'intention de jouer encore un peu avec elle. Elle confirma son action, Anna voulait jouer toute seule. Quand elle me poussa, je recula de quelques pas et je me suis mit à rire. Elle m'amusait tellement... La fille semblait vouloir me faire chier le plus possible, elle se rapprocha de Flay, histoire de me montrer que je ne l'intéressais pas. Tsé, cette fille, elle voulait me mettre en rogne ou quoi ? L'animal aussi, m'intéressait. Une nouvelle, c'était plutôt rare. Je m'approcha d'elle et je lui fis sentir ma main. Je ne savais pas vraiment comment m'y prendre. C'était histoire de lui dire de ne pas intervenir et de ne pas faire une chose qu'elle pourrait regretter. J'étais un peu énervé, moi qui aimait jouer avec les filles, j'avais l'impression que pour une fois, je perdais mon rôle de maître du jeu. Je pouvais certifier qu'elle n'était pas normale et qu'elle avait du faire des choses horribles dans sa vie. Je voulais savoir si elle oserait me toucher et savoir ses limites. Elle venait de s’asseoir dans les escaliers, et nous expliquait où se trouvaient les chambres. Elle posa une question et je lui lança un grand sourire sadique et mignon à la fois, je m'apprêtais à sortir une connerie et j'en était fier.

« Une question ? Le numéro de ta chambre, j'aimerais te rendre une petite visite pendant la nuit ! »

Je me suis mit à rire, j'étais fier de moi, mais la question était vraiment sérieuse. Je voulais vraiment lui rendre visite pendant la nuit. Ensuite, je me tourna et je me m'approcha de Flavien. Je posa une main sur son épaule, car il était assis et je lui lança un sourire histoire de lui dire que je pouvais aussi être amical. En vérité, je voulais savoir si j'allais être dans sa chambre. Effectivement, c'était le premier garçon que je voyais ici, ma première rencontre donc. Je pense que cela sera plus simple si j'étais avec lui. Je lui lança alors :

« J'espère que l'on sera dans la même chambre, Flavien ! »

Ensuite, je me retourna vers la fille et je m'approcha une nouvelle fois d'elle. La fixant dans les yeux, je lui lança un sourire. Puis à mon tour, je me suis assis sur le tapis rouge. Il était plutôt confortable en vrai. Puis, je me laissa tomber, complètement, m'allongeant carrément sur celui-ci. Mes mains derrières la tête me servant d'oreiller. J'étais légèrement fatigué de mon long voyage pour arriver ici. Je n'avais pas énormément dormi ces derniers temps. Après tout, Anna et Flavien étaient eux aussi assis. Je ne vois pas pourquoi je me priverais. Je ferma les yeux, je n'étais pas loin de m'endormir. Je commençais à respirer plus fort que d'habitude. Preuve que mon corps ne me suivait pas dans mes actions et qu'il était faible sans sommeil.

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La suite des évènements m'avaient déçu. J'espérait observer le pouvoir de la femme, puisqu'elle semblait en avoir un, mais à la place, je n'ai eu le droit qu'à un simple geste pour éloigner l'individu qui se collait à elle et un petit "Je joue en solo" amusé, le tout dans un frisson. Argh, barbant! Cependant, une fois l'homme repoussé, la jeune fille s'intéressa à mon cas. Elle tenta un petit sourire maladroit à mon égard. Elle voulait certainement s'éloigner de cet homme...
Elle s'approcha de moi et semblait réfléchir, mais semblait aussi être exaspéré... Notre présence ne lui plaisait pas. Peut-être n'aimait-elle pas les nouveaux. Puis, elle jeta un oeuil à la louve qui semblait totalement l'ignorer.

" Pour commencer, allez au premier étage, les chambres des garçons se trouvent dans le couloir de gauche. On se lève quand on veux parce qu'on a aucune possibilité de travailler. "

Au moins, on savait dorénavant que les dortoirs se trouvaient au 1ère étage. Elle jeta un regard vers l'homme, puis elle se dirigea vers les escaliers et elle s'est assise.

" Des questions ? Je veux dire, approprier à cet endroit et non à moi ? "

Je n'ai pu poser ma question de suite, car l'homme a tout de suite posé une question, encore une fois très osé.

« Une question ? Le numéro de ta chambre, j'aimerais te rendre une petite visite pendant la nuit ! »

Pffff... Il fallait s'y attendre, aussi. Puis avant de savoir la réaction de la belle, encore assise sur les marches fraîchement nettoyées, j'ai posé mes questions.

"Hum, déjà je souhaiterai connaître vos prénoms, n'ayant pas entendu le début de votre échange. De plus, je souhaiterai savoir s'il existe une sorte de... hum... salle de musique, ainsi qu'un lieu extérieur associé au pensionnat?"

Effectivement, la musique et la nature étant le centre de mes attentions actuelles, il me fallait absolument savoir si de tels lieux existaient. J'ai réfléchis quelques secondes et j'ai soudain eu une question au bout de mes lèvres.

"Excusez moi, mais puis-je connaître votre pouvoir, mademoiselle? Ceci dit, je ne vous demande pas de répondre, si vous ne le voulez pas..."

Le temps de poser mes questions, l'hommes s'était approché de moi en souriant.

« J'espère que l'on sera dans la même chambre, Flavien ! »

L'homme m'étonna. Quelques minutes auparavant il ne semblait pas du tout m'apprécier, et maintenant il souhaitait être dans la même chambre que moi... S'il voulait faire de moi une sorte d'esclave, c'était foutu d'avance. Cela dit, je ne préférait pas m'avancer. Peut-être que mes jugements étaient faussés...
Puis il alla s'asseoir sur le tapis rouge, non loin de la. Puis au final, succombant à la fatigue, il s'est allongé, les mains derrière la tête. Je n'attendais dorénavant plus que les réponses de l'intrigante beauté qui se dressait sur les marches.

+

Jason sembla agacé, mais cela ne lui empêchait pas de rire. Il s’approcha alors de Lune. Qui ne réagit pas le moins du monde lorsque le garçon lui présenta sa main. Anna secoua la tête. Sa louve aurait au moins pu le mordre pour marquer le coup. Pff... Ringarde va ! Lorsqu’elle leur avait demandé s’ils avaient d’autres questions, Jason lui demanda le numéro de sa chambre pour venir lui rendre visite pendant la nuit. Il est increvable ce type ! Anna soupira, bien qu’elle sache que ce garçon ne faisait que plaisanter. Enfin, elle l’espérait, du moins, parce qu’elle risquait d’être réveillée pendant ses seize heures de sommeil. De toute façon, qu’elle le lui dise maintenant ou qu’il le découvre tout seul, cela arriverait au même.
Il se montra gentil envers Flavien. Annabelle leva les yeux au ciel, décidément agacée par cette personne. Ce n’était vraiment pas son genre de mec. Mais avait-elle seulement un type de garçon qu’elle aimait bien ? Elle se remémora un peu tous les style qu’elle avait croisé : le bon chrétien, soumis, ennuyeux et poli ; le tombeur, charismatique, manipulateur et égocentrique ; le minet, fille manquée, coquet et inintéressant ; le timide, timide, discret et soumis. Bon, on n’avait pas trop le choix là-dedans. Mais même si elle pencherait un peu pour le tombeur, elle ne voulait pas devenir l’arroseur arrosé. Elle décida de voir jusqu’où il était capable d’aller et pendant combien de temps il pouvait tenir. Et surtout de rester naturelle et de lui mener la vie dure. Les prochaines semaines promettaient d’être passionnantes.
Anna s’ébouriffa les cheveux et se leva. Elle avait presque oublié qu’elle était au bout de l’hypoglycémie. Elle ferma pour voir si Jason s’était endormi. Ah, non... Dommage. Cela aurait était amusant de le voir se relever, sous ses ordres. Bon, tant pis.

" T’as qu’à faire toutes les chambres, tu finiras bien par me trouver. De toute façon, nos noms sont notés sur les portes. "

Elle regarda Flavien. Il ne savait toujours pas comment ils s'appellaient. Annabelle lui lança un regard neutre et hocha la tête.

" Moi c'est Anna, lui Jason. "
Fit-elle en regardant le garçon, un sourcil relevé.
" Il n'y a pas de salle de musique, mais tu peux faire autant de boucan que tu veux dans ta chambre... Et j'espère sérieusement que vous serez tous les deux dans la même. "
Elle émit un petit rire.
" Mais sinon, oui. Il y a un parc, un lac, une forêt, un temple et un cimetière. "

Anna revint dans son autre monde. Jason semblait être à la limite du pays des rêves et celui des vivants. Elle n'avait pas longtemps à attendre. Alors elle se souvint que Flavien lui avait demandé son pouvoir. Elle laissa le silence s'éterniser puis, une fois qu'elle remarqua que Jason commençait à faire un rêve assez lucide, elle sourit.

" Tu veux voir de quoi je suis capable ? Observe et admire "

Oui, bon, c'était un peu bizarre, la façon dont elle l'avait dit mais bon. chassez le naturel, il revient vite au galop. Annabelle ferma les yeux, en transe.

~~~~~~~~~~~~

Mon esprit se tira hors de mon corps. Il alla dans l'imagination de Jason. Juste pour recréer le monde réel, j'ai reproduit le hall d'entrée. Plus sombre, comme pour faire comprendre qu'il faisait nuit. Et il n'y avait pas Flavien. Seul et la nuit. Hum hum. Enfin.
Je me suis penchée au-dessus de lui et le corps et l'esprit l'appelèrent. Bien sûr, mon spectre avait l'air aussi matériel que vous et moi, mais je vous préviens qu'on ne peut pas toucher une illusion. J'ai souris en me dirigeant vers les escaliers.

" Viens, Flavien est déjà monté. "

J'attendis qu'il se lève et se dirige vers moi pour le regarder avec insistance. Bon, comment est-ce qu'on pouvait dragué un mec ? C'était un excellente question... Bon, allons-y direct, dans ce cas.

" Tu aurais assez de cran pour m'embrasser, Jason ? "

J'ai continué à le regarder, comme pour voir s'il allait ou pas pencher pour cette possibilité. Mais, avant qu'il puisse me toucher, j'ai disparu, réintégrant mon corps initial.

~~~~~~~~~~~~

En rouvrant les yeux, Anna distingua que ça avait marcher. Jason était sur la troisième marche des escaliers. Par contre, il ne devrait pas tarder à s'éveiller. Son attention se reporta sur Flavien.

" Voilà, je contrôle l'inconscience et je peux t'ordonner dans un sens ou une autre de te noyer ou de sauter par la fenêtre sans que tu puisses agir contre moi. "

Elle secoua la tête, regardant Jason qui revenait à lui, étrangement debout. Elle lui adressa un sourire avant de s'appuyer contre le mur.

" Les rêves resteront les rêves, Jason... "

+

Je venais de faire la rencontre de Flavien et d'Anna. La plus intéressante pour le moment, était Anna, je voulais jouer avec elle et il semblait que elle aussi, voulait jouer avec moi. On avait entamé un jeu étrange, une sorte de jeu de séduction mais qui était étrangement drôle. Elle semblait complètement perdu et dans ses pensée. Hoy, je venais de lui poser une question et elle osait me mettre un vent ? J'avais un petit sourire en attendant sa réponse. Puis, elle se redressa et s'ébouriffa les cheveux. Enfin réveillé ? Apparemment oui, le temps de sa réponse, je m'étais déjà allongé sur le sol et j'étais en train de m'endormir à moitié. J'entendais derrière moi Anna me répondre, elle voulait que je cherche sa chambre ? Réponse positive donc... Je me suis mit à sourire, mais rapidement, je n'entendis plus les voix, je ne pouvais plus distinguer le son, les mouvements. Mon souffle était plus puissant, je m'étais carrément endormi sur le tapis. Faut dire qu'il était confortable... J'étais complètement mort, mon envie de dormir était plus puissante que moi pour le moment. J'étais entrain de faire un petit rêve bien drôle. J'avais du mal à le comprendre d'ailleurs. C'était n'importe quoi. Rapidement, mon rêve changea, il devint plus sombre et je fus limite transporté dans le hall.

J'étais peut être enfin réveillé. Il y avait encore Anna près de moi, elle venait me réveiller. Peut être que cette femme ne pouvait déjà plus se passer de moi. Flavien était déjà parti, peut être à la recherche des chambres. Pourquoi ne pas m'attendre ? Il aurait pu me transporter vers mon lit... Quel crevard ce mec... Moi qui voulait faire de lui mon esclave, il m'avait abandonné. Il le payerait ! Anna elle, m'appelait, me demandant de venir. Ahah, peut être qu'elle voulait me donner rendez-vous dans sa chambre maintenant ! J'étais plutôt chanceux au final. Alors, moi qui était sur le sol, je me releva et je m'approcha d'elle. La fille elle, me lança un défis, l'embrasser. Plutôt inhabituel pour une femme qui voulait être en solo. Je lança un énorme sourire sadique et, je m'approcha d'elle doucement. J'étais prêt à lui faire le baiser qu'elle m'avait demandé. Mais d'un coup, le rêve fut arrêté, il faisait de plus en plus sombre. J'avais l'impression de ne pas être moi même. Mes yeux venaient de s'ouvrir, j'étais debout, dans les escaliers. Des gens étaient derrière moi. Moi, je venais de reprendre le contrôle de mon corps. Mes jambes me lâchèrent, mon genou se plia. J'ai du prendre appuie sur la rampe des marches. Puis, je me redressa. Anna venait de parler, une parole qui me dérangea. Une provocation. Si je comprends bien, j'étais manipulé pendant mon sommeil par Anna. Pourtant, cela avait été si réel. J'étais énervé, plus que jamais. Je serrais mon poing et je restais de dos. Comment cette femme avait été capable de me contrôler ? Puis, je me rappela de mes longues années à l'hôpital, où je devais faire de la rééducation. La sensation que j'avais eu à cette époque, me rappela le rêve qu'Anna m'avait fait faire. Mes cheveux cachaient mon expression de visage. Je fixais le sol. Puis, contre toute attente, je me retourna vers les deux autres. J'avais un long sourire sur le visage. Un sourire qui parlait pour moi, j'allais me venger.

« Hoy... Hoy... Anna... Tu croyais que tu allais t'en sortir comme si de rien était ? QUI CROIS-TU QUE JE SUIS ! »

D'un air plus qu'énervé, je descendis les marches sur lesquels j'étais. Une par une, je descendais doucement. Avec un sourire sadique. Je m'approchais d'elle, ignorant totalement Flavien qui avait observé le pouvoir de Anna, il n'avait même pas essayé de l'arrêter. Il n'avait pas d'importance pour moi à ce moment la. J'étais désormais devant la fille. Ma main passa derrière sa tête et je lui attrapa les cheveux. Je lui tira légèrement vers l'arrière, pour mettre son visage vers le haut. Puis, ma tête vint se mettre devant la sienne. Je la fixa droit dans les yeux. Mes lèvres s'approchant de plus en plus des siennes, puis, avant de faire ce que je voulais faire, je lui lança :

« Peut être que les rêves peuvent se réaliser, Anna... »

Puis, je l'embrassa, certes, un peu de force, mais, elle l'avait bien cherché. Ce fut un baiser assez long. Cela m'amusa énormément. J'avais ma vengeance et j'en étais fier. Je me retira et lui relâcha les cheveux. Je recula et je rigolais. J'avais pour moi, gagné cette manche. Le jeu était encore plus intéressant...

+

J'ai appris que j'était en présence d'Anna et Jason. Bon, dorénavant, je connais les noms des premiers que j'ai rencontré dans ce pensionnat douteux. Puis elle affirma que malgré l'absence de salle de musique, il m'était possible de faire du boucan dans mon dortoir. Pas mal... Malgré ça, si d'autres personnes sont sensibles à la musique ici, il me faudrait les rencontrer. Cela faisait qu'une vingtaine de minutes que j'était rentré dans cet endroit maudit, et mon casque me manquait déjà. J'avais un besoin important d'écouter de la musique ou de jouer de la guitare, tout en observant la nature, ce qui était impossible pour le moment...
Puis, après quelques minutes de réflexion d'Anna que je ne voulais pas perturber, elle me montra ses pouvoirs. Elle pris pour exemple Jason, qui s'était endormi. Anna était maintenant en transe. Je parie qu'elle est super vulnérable dans cet état... Jason se leva et monta quelques marches, puis Anna sorti de sa transe. Elle m'expliqua qu'elle pouvait contrôler l'inconscient pour faire de sa cible ce qu'elle voulait. Effectivement, c'était un pouvoir dangereux, et je plaignait ceux qui s'attaquaient à elle...
C'est alors que Jason sorti de son sommeil. Il était légèrement pâle, comme s'il avait vu un fantôme ou un mauvais rêve.

« Hoy... Hoy... Anna... Tu croyais que tu allais t'en sortir comme si de rien était ? QUI CROIS-TU QUE JE SUIS ! »

A ce moment, il avait un sourire inhumain qui me fit froid dans le dos. Il me faisait peur à ce moment la. Il descendait doucement les marches. Chacun de ses pas raisonnaient dans l'immense hall et Jason s'approchait dangereusement d'Anna. Je craignais qu'il y ait une bagarre mais j'eu quelque chose de plus terrifiant encore. Je me suis approché d'Anna afin de pouvoir intervenir en cas de besoin. Quand il arriva près d'elle, il approcha son visage du sien.

« Peut être que les rêves peuvent se réaliser, Anna... »

Et il l'embrassa de force!! N'avait-il pas vécu ce qu'elle était capable de faire?? A quel point cet homme était inconscient?

"Pourquoi ne vous défendez-vous pas?" ai-je dit assez fort pour que seule Anna puisse m'entendre.

C'est de la folie pure. De plus, Jason avait une de ces têtes... Un frisson me parcourut, puis je repris mes esprits. Quand Anna a répondu à ma question, aussi discrètement que moi, je me suis approché de Jason et je lui ai susurré à l'oreille une chose que j'ai voulu lui dire depuis le début.

"Un conseil, ne joue pas à ce jeu ici. J'en sais dorénavant beaucoup plus sur les risques que tu es en train de prendre..."

Je disais ça pour son bien. Après tout, rien ne m'oblige à aider qui que ce soit. Je ne les connais que depuis maintenant une demi-heure donc je ne leur suis aucunement redevable, excepté pour Anna qui m'a donner quelques informations sur les lieux extérieur du pensionnat... Puis je suis parti en direction de l'escalier, laissant Jason et Anna derrière moi.

+

Il resta figé. De dos. Anna se fichait bien de ce qu’il se passait dans la tête du jeune homme, à cet instant. Il pouvait crever, elle n’en avait rien à faire. En vérité, elle ne l’appréciait même pas. Elle douta. Elle ne prendrait pas le risque de se faire gifler. Elle ferait mieux de s’en aller, et le plus rapidement serait le mieux. Discrètement, elle décida de déserter les lieux, préférant prendre la fuite plutôt que de subir le pouvoir du jeune homme. Surtout qu’elle ne sera pas vraiment épargnée...
Alors Jason parla. Anna se figea. Ouais, elle espérait sérieusement s’en sortir comme si de rien n’était. Mais bon, je crois que partir était une option à supprimer. Anna cligna des yeux, surprise. Il lui demandait qui elle croyait qu’il était. Eh bien... un idiot, un dragueur professionnel, quelqu’un qu’elle n’aimait particulièrement pas. Jason se retourna lentement et, tout aussi longuement, il descendit les marches. Urk, son heure avait apparemment sonnée. Mais elle ne laissa rien transparaitre. Pas question, elle pouvait lui tenir tête et, au pire, elle le buterait quand elle serait morte. Et bam, il ne s’y attendait pas à celle-là !
Il était tout près, à présent. Le cœur d’Annabelle allait en accélérant, prit de panique. Pourtant, elle ne bougea pas. Elle ne pouvait rien faire, elle en était consciente. Ce taré devait courir plus rapidement qu’elle, c’était évident ! Alors quoi ? Ben elle resta plantée là, comme une idiote. Mais qui dit qu’elle ne l’était pas, en fin de compte. Et Flavien, lui, il n’allait pas la défendre ? Quel gentleman ! De toute façon, elle l’aurait sûrement mal prit.
Elle essaya de reculer, mais le mur était derrière elle. Anna lui lança un regard, toujours en le défiant. Elle devrait sérieusement arrêter ses conneries et commencer à trembler par les calamiter qu’il allait sûrement lui faire subir. C’était vrai, après tout, il avait déjà une méchante réputation à cause d’elle alors il allait la passer à tabac. Youpiiii.
Mais contre toute attente, Jason empoigna une touffe de cheveux et tira vers l’arrière, la forçant à lever son visage vers lui. Alors elle vit l’expression qui était peinte sûr celui-ci. Elle eut frissonna de peur et se débattit. Malheureusement, la douleur à son crâne ne fit que s’accentuer. Elle essaya de fondre avec le mur, mais bon, ça n’avait pas l’air de véritablement marcher. Les rêves peuvent se réaliser... Va te faire foutre !
Puis... il l’embrassa. Pas le petit smack, non, non. Forcément, elle se prenait un truc dans la gueule, autant savourer le plaisir. Mais là, Annabelle ne savourait rien du tout. Elle aurait plutôt envie de vomir, en fait. Elle essaya de se dégager, mais l’acharnement de son cuir chevelu augmenta encore. Puis elle décida de le mordre. Rien que des enfantillages, tout ça, dites-vous ? Mais vous ne vous êtes jamais retrouvé seul en face d’un psychopathe ? Nan, sérieusement. Mais malheureusement, cela ne fit que comme si elle lui avait rendu son baiser.
Jason s’écarta. Flavien lui demanda pourquoi elle ne s’était pas débattue. Si elle n’avait pas été aussi hébétée, elle lui aurait sûrement postillonné dessus en lui hurlant qu’il aurait dû l’aider. Mais là, elle resta silencieuse, un regard flamboyant planté dans les yeux de Jason. Puis Flavien se tira. Anna bouillonnait intérieurement, mais garda son calme. Elle cracha par terre (peu classe, mais bon) et s’essuya la bouche du revers de la main.

" Tu as l'intention de me violer ou je peux passer ? "
Demanda-t-elle, glaciale.

Sans attendre sa réponse, elle le bouscula et marcha (elle avait pas vraiment d'autre choix). Vers la salle à manger. Ce baiser l'avait coupé l'apétit. Mais, après tout, elle n'avait qu'obtenue ce qu'elle voulait.

[Sortie pour moi !! ♪]

+

Je venais de faire des sourires inhumains. J'avais un tas d'idée qui me passait par la tête et, je dois avouer qu'elles étaient drôles. Mais, l'idée de l'embrasser était celle qui restait. Je m'approchais d'elle avec un grand sourire sadique. Derrière, Flavien venait de se rapprocher d'elle, pour faire comme si il allait la défendre. Il me faisait rire celui-la, si il voulait se battre contre moi, il allait avoir des problèmes. Mais au final, il ne fit qu'observer la scène, sans rien dire, sans rien faire. Anna elle, était perturbé, elle était même terrifié. Elle avait tellement peur qu'elle reculait pour finalement se coller au mur. Inutile, elle venait de se piéger elle même. J'avais l'impression qu'elle croyait que j'allais la battre. Nan, ce n'était pas mon genre, j'aimais tellement les femmes que, je ne pouvais les toucher. Je pouvais lire la peur sur son visage et cela m'amusa. Quand je l'ai attrapé par les cheveux, elle ne réagissait pas. On aurait dit une gosse qui ne pouvait pas bouger. Je l'embrassa, elle était totalement inoffensive au final. Elle essayait de se débattre mais en vain. Au final, elle me fit une petite morsure à la lèvre. Plutôt torride comme femme ! J'étais fier de moi et j'en rigolais. Anna avait un visage haineux et n'avait peut être qu'une envie, m'en foutre une. Mais elle ne fit rien, Flavien lui, me mit en garde en disant que son pouvoir pouvait être terrifiant. Je me suis mit à sourire et je lui lança :

« J'ai subis son pouvoir, je sais tout ça. Tu ne m'apprends rien gamin. Les risques, je les connaît, mais, si nous sommes enfermé ici, autant s'amuser ! »

Je pensais comme ça, pour le moment, je pensais que c'était un jeu. Flavien disparu dans les couloirs, me laissant seul avec Anna. Qui sait ce qu'il aurait pu arriver, ils auraient pu se foutre sur la gueule très vite. On ne peut pas dire que pour le moment, ils s'appréciaient. La fille se décida enfin à bouger. Elle s'approcha de moi, pour quelle raison ? Je n'allais pas tarder à le savoir. Puis au final, elle me lança un regard noir et le lança une phrase qui me fit sourire. Elle avait un ton glacial aussi, bref, cette femme, allait être très dur à avoir. Mais le challenge, j'aimais ça. Elle me poussa, je me laissa faire et je la laissa disparaître. J'étais maintenant tout seul. Je soupira et je m'assis sur les marches. Je mis ma tête dans mes mains et je pris une grande respiration. En réalité, j'ai légèrement effrayé par Anna. J'étais presque sur qu'elle allait tenter de me blesser durant mon sommeil. J'espérais qu'elle m'oublie un peu. Par contre, j'allais vraiment lui rendre une petite visite, mais, pas maintenant. Au final, je me suis redressé et j'ai ris tout seul en disant :

« Alalah... Mes années ici risquent d'être drôle ! »

Je mis les mains derrière ma tête, j'avais l'air détendu et à mon tour, je disparus dans les couloirs, à la recherche de ma chambre. Pour l'instant, je n'avais qu'un mot en tête : Anna. Cette rencontre glacial me donnait des frissons, mais cette femme et moi jouons à un jeu dangereux. De plus, je regrettais un peu mes gestes. Si je voulais me faire une bonne réputation ici, ce n'était pas la bonne chose à faire, mais pas seulement pour ça. En effet, quand j'ai vu l'expression du visage d'Anna quand je suis allé vers elle, j'avais l'impression d'être un monstre. Je n'ai peut être que ce que je mérite...

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