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 C.-S. Miles [!finie!]

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C.-S. Miles [!finie!] _
MessageSujet: C.-S. Miles [!finie!]   C.-S. Miles [!finie!] Icon_minitimeMer 23 Sep 2009 - 18:31

Personnage:

Nom :
Miles
Prénom :
Charlie-Shanon
Age :
15
Date de naissance :
20 juin


Histoire :

Les noms sont décisifs, dans notre destinée. Je ne parle pas de leur signification, certes non (comment pourrions-nous, tout bambin, en connaître le sens sans même comprendre que cailloux, papier, ciment et trèfles ne sont pas comestibles ?) mais de cet instant où vient le moment de le donner à ce petit être qui tient au creux de nos mains jointes.

J'en soupirerai presque : enfin ! Enfin, ça m'expliquerait ô pourquoi je n'arrive pas à me décider ! «Charlie ou Shanon ?» avait hésité maman.
Dans mon uniforme étriqué de St Clément, je me sent ridicule, inutilement serré dans ces pans de plaids. Mais la forêt est calme, ce beau dimanche de mai. La quiétude qui régit ces bois s'insinue en moi, grande maîtresse des lieux, sous ces entrelacs de ramures fleuries. Les chasseurs sont partis voilà une heure déjà, et personne ne viendra donc me questionner quant à ma présence en ces lieux, alors que je devrais être en classe à ingurgiter la poussière des éponges sous le regard froid et autoritaire des instituteurs.
Il faudrait être sadique pour apprécier ce boulot, où l'on voit les élèves déprimer, le regard rivés vers l'extérieur envahi de printemps en quête d'un échappatoire... mais ils nous refusent même ça, à l'internat. Je m'en fous, de toute façon, Alexandre a bien voulu que je retourne à la maison pour quelques jours, profiter du dehors, profiter de ma vie... et aussi, je l'avoue, je crevait d'envie d'aller me recueillir sur les tombes de tous ceux qui m'ont été arrachés par Dieu.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de l'un d'eux. L'un de ceux qui m'est le plus cher. Je voulais lui faire plaisir : il a toujours aimé les visites surprises.

... J'avais trois ans quand les parents se sont installés dans ce petit village, sur la route qui mène à la forêt. Ils aimaient profondément le calme de la campagne. Moi aussi, j'aime la campagne. Mais les vieux villages sont faits de leurs vieilles familles, dirigés en oligarchie non plus par le maire, mais par les quelques personnalités les plus manipulatrices... et ce qui devait arriver était arrivé : nous étions les intrus, il nous fallait un passé, un secret, quelque chose qui leur servirait à faire ce qu'ils voulaient de nous. C'est ainsi que je suis devenue la fille de la pute. Je souffrais de la solitude et était blessée par l'acrimonie dont témoignait les autres enfants à mon égard. Il me traitaient comme un monstre de foire, qu'il ne fallait que lapider sous les injures. Je n'ai jamais réclamé à être martyre. Pourtant, ma douleur n'était rien aux côtés de celle de maman... Maman que je voyait pleurer dans sa chambre, impuissante. Elle qui souffrait tant de me voir souffrir. Papa ne savait rien. Devant lui, elle tâchait de toujours faire bonne figure, bien qu'elle ait été rongée par la culpabilité. Elle mourait à petit feu. Je ne pouvais rien faire d'autre que de la serrer dans mes bras, ma maman que j'aimais si fort et qui sanglotait en silence, tandis que ma cadette babillait, tranquille, dans son berceau.

Je ramasse le plomb tombé dans l'humus frais du sous-bois et le replace dans ma carabine. J'avais treize ans quand on m'a découvert un talent de tireuse, sûrement inné. À la foire, je faisais des tirs groupés dans les cartons. Y a pas à redire, c'est tout con, de flinguer les cartons : on est trop près de la cible pour la louper.
... j'ai donc préféré me forger moi-même à ce niveau-là. On est jamais mieux servi que par soi-même.
Au loin, la canette scintille sur son support. J'inspire, je cible...

... J'étais chaussée de mes souliers vernis, heureuse d'être si belle, avec mes longs cheveux ni vraiment blonds ni vraiment châtains, qui bouclaient jusqu'à mes reins. Je jouais les funambules sur les pavés qui séparaient le trottoir du caniveau, sifflant la lettre à Elise, du haut de mes six ans. Septembre faisait mourir les feuilles et le monde se teintait doucement de jaune là où le vert avait autrefois régné. Je portais le pain sous mon bras, quelques centimes dans le fond de ma poche. Je n'ai rien compris quand la voiture de maman s'est arrêtée à ma hauteur. La porte côté passager s'est ouverte pour me laisser entrer. Ce n'était pas maman qui conduisait. C'était Alexandre, notre voisin de l'autre-côté de la rue. Elle était pas dans la voiture. Et la voix du grand type tremblait. Il semblait si accablé, si désolé... et terrifié. Il n'arrivait pas à me cacher tout ça.
    - Lisha, ma petite...
Sa voix s'étrangla sous l'émotion. Qu'il m'ait appelée par mon surnom affectif m'avait intriguée, et je ne pouvais plus détacher mes yeux des siens.
J'avais peur. J'avais l'impression de savoir.
    - C'est Elisabeth... ta maman, il faut que tu viennes. Ton père est déjà là-bas, avec Opportune... il faut que tu viennes...
    - Maman ne va pas bien ? (J'ai étouffé un sanglot) Maman a un problème ?
Au fond de moi, je savais que tel était le cas : jamais Alexandre n'avait été si bouleversé, lui, qui jamais ne laissait paraître ses émotions. Alexandre, mon pilier... que je ne sentais s'effriter qu'alors.

Le tir part avec un claquement et résonne sous les arbres. Je sais que j'ai visé juste.

... Les médecins m'ont laissée entrer. Alexandre avait préféré rester à vaguer dans les couloirs, nerveux. Dans le fond de la pièce, il y avait papa, ma cadette sur les genoux. Il lui murmurait doucement à l'oreille. Quand il m'a vu entrer, il m'a invitée d'un geste discret à prendre place près du lit de maman.
    - Elle ne va pas tarder à se réveiller. Je suis sûr qu'elle aimerait que tu sois là, m'a-t-il dit, tout bas.
Tous les appareils étaient débranchés : le silence était total, pesant, et forçait au mutisme. Maman ne se réveilla qu'au bout de vingt minutes, qui m'ont paru comme autant de lustres.
D'abord elle regarda la pièce, vague, distraite. Juste avant qu'elle ne pose les yeux sur notre petit groupe, papa m'a murmuré «souris, Lisha, et garde le sourire...» ce que j'ai fait.

Le goulot de la bouteille vole en éclat. Les tessons de verre en s'entrechoquant carillonnent. Ce n'est évidemment pas mon innocent plomb de carabine qui aurait pu faire ça à une telle distance. Curieuse, je m'approche avec prudence de ma cible brisée, éparpillée dans les herbes.

... maman s'est rendormie. Sois forte, Lisha... Peu à peu, j'ai senti sa main abandonner la mienne. Elle ne s'est plus jamais réveillée. Papa a enfoui son visage dans ses mains.
Quand nous sommes rentrés à la maison, le combiné du téléphone pendait au bout de son fil. Un verre, par terre, était brisé.
... sois plus forte que moi...
Ce ne sont pas les médicaments, qui l'ont tuée, c'est la peine.

Mon plomb s'était fiché dans le cul de la cannette. Je relève la tête, subite. Un bruit. De pas. Je me retourne. Je sais de qui il s'agit avant même de l'apercevoir.
    - Papa... ?
C'était lui. Vieilli par la taule, mais s'était bien lui. Il me sourit. Pas moi. Je comprend maintenant pourquoi Alexandre a accepté que je quitte St Clément pour quelques deux semaines. Je ne me fait pas prier et lui arrache son arme des mains, lui fait la leçon.
    - Tu sais bien que si Alex te voit te pavaner avec ce truc, il te ramène en prison !
    - Tu as bien grandi...
    - ... et t'a même mis le silencieux !
    - ... mais tu penses encore à lui, acheva-t-il sur une note mélancolique.
Moi qui m'apprêtait à gueuler et à l'assaillir d'insultes, je suis stoppée net. Je me souviens mieux pourquoi j'avais eu à son égard si peu de compassion quand mon actuel tuteur avait prouvé qu'il n'était pas un flic influençable en l'emmenant sans embarras derrière les barreaux : papa en dis toujours trop. Jamais il na su faire bonne mesure.
C'est héréditaire.
    - Aller, viens, on rentre à la maison.
Qu'il me parle tout bas a estompé mon premier instant de confusion. Je le suis, quitte la forêt en sa compagnie, sans un mot.

... je n'ai jamais été de ces enfants qui, en l'attente du jour fatidique, alignent les jours sur le calendrier. Cela vous explique maintenant la stupéfaction évasive que j'ai éprouvé en revoyant mon père. Je prends le temps comme il vient, sans impatience ni culpabilité : c'est dans ma nature, je ne peux rien y changer.
Je suis de ceux qui observent et attendent que les autres viennent à eux, et, quand tel est le cas, je peux passer mes journées à me questionner : «Pourquoi m'a-t-elle choisie ...?», «Ai-je quelque chose de spécial ...?» et toujours, ces réflexions se closent par un frustrant «Je n'y comprends rien.» ce qui ne m'empêche pas de revenir sur ces interrogations le lendemain.
Jamais aucun devoir scolaire ne mettait autant de pression que mes petits instants existentiels, et c'est assez euphémique, quand j'y pense. Hélas ! je ne trouve pas de juste comparatif.
Quand j'étais encore en primaire, accompagnée de mes confrères marginaux, j'avais surtout l'amitié de mon fidèle et vieux chien, si petit, si fatigué, ... même si, comme tous les carlins, il bavait et ne sentait pas toujours la rose, la gosse que j'étais ne pouvait résister à enlacer l'animal et à embrasser sa truffe humide. Pour moi, c'était la plus belle des créatures : si gentille et attachante, j'avoue aujourd'hui qu'il ressemblait en de nombreux points à E.T.
Mais mon Harry a disparu une nuit de Mars. Aveugle et sourd, il ne se repérait plus qu'à l'odorat, inutile, sous la pluie. Après avoir fait ses besoins, il n'a pas pu retrouver le chemin de la maison.
Je n'ai jamais su ce qu'il lui était arrivé.

Taquine, j'accuse Alexandre d'avoir monté tout un complot contre moi, sans méchanceté et avec le sourire, puis je fais mine de déserter la pièce sur un «Dissimulateur !» à l'arrière-ton de mauvais mélodrame. Si je suis sa pupille, il m'aime comme sa fille et me connait mieux que mon père même. Je suis heureuse de jamais ne l'avoir un jour sentit exprimer de la jalousie à l'égard de papa, étant par ailleurs son parfait opposé ; d'un côté, j'ai le bon flic droit et irréprochable qui veille sur moi comme un vieux lion guette alentours, de l'autre, il y a l'homme belliqueux et rancunier un brin trop impulsif qui se démène comme un fauve blessé pour protéger tout ce qu'il lui reste : ces deux filles aussi fragiles que des germes cherchant soleil. Entre-eux deux, les relations s'arrêtaient à la lisière de la politesse, peu avant que ce ne devienne de la cordialité. Alexandre en voulait à Logan d'avoir poussé son désir de vengeance jusqu'au meurtre, Logan en voulait à Alexandre de l'avoir ainsi vendu sans remords. Je ne pouvais me décider qui des deux avait raison ou tort. En bonne fille, je me range du côté de mon père : personne n'ignore que Alexandre en pinçait, rien qu'un peu, pour maman... surtout parce qu'elle était fidèle, à ses idées comme à sa famille. Pour rien au monde, elle n'aurait osé commettre de bavure, toutes cartes renversées, en nous utilisant comme monnaie d'échange... et c'est pour ça que jamais mon humble tuteur n'a pu s'en désintéresser.
Je ne blâme personne.
Tout ça, c'est du passé.
... je ne dois pas y vivre, au risque de reculer, mais oublier, tenter d'avancer, même si l'on ne s'en remet jamais vraiment.

Je suis devant ta tombe, à présent. Papa à bien voulu me laisser, seule... il ne comprend pas que tu es toujours là, que tu veilles sur moi. J'y crois. Pourquoi ? Parce que cela ne m'étonnerais pas de toi. Je n'ai pas de fleurs, cette fois. Je me souviens que tu y était allergique. Je ne te ferais plus la mauvaise blague d'en parer ta pierre. D'ailleurs, ces fleurs, ne me les offrais-tu pas une à une ? Si... si, j'en ai souvenance... À quand remonte la dernière fois ...?

... j'ai glissé sur le verglas, me suis relevée, avec rires et sourires : bien plus de peur que de mal. Toi aussi, tu as ri. La ruelle était vide d'êtres et sa pente douce m'avais entraînée jusqu'au dessous du panneau STOP : scène comique précédant au tragique.
    - C'est une manie, chez-toi, de respecter les codes ? m'as-tu gentiment raillé.
Tu m'a relevée, m'a rendu ma veste, par laquelle tu avais tenté gauchement de me retenir.
    - Bah ! Faut que quelqu'un fasse bien les choses, ici, non ? commençais-je, continuant sur ta lancée badine, enlevant la neige de mes vêtements (trop vite humides) ; quitte à jouer les héros, tu pourrais mieux le faire, par exemple, en me débarrassant aussi du sac pour mieux glisser, comme un parfait gentleman.
    - Eternelle insatisfaite !
    - Je sais. Toujours.
Nous nous sommes échangé un dernier sourire, avant que tu ne m'aies enlacé les épaules d'un bras protecteur. Bras dessus, dessous, nous avons quitté ma rue de résidence, ni amis, ni amants. Juste penauds, tous les deux. Nous ne semblions pas vraiment savoir si nous étions ou tout simplement idiots, ou bien carrément butés : pourtant nous savions ce que pensaient Al' et tes parents, de nous deux, ensemble. Ils n'aimaient pas du tout cette idée.

C'est vrai, tu as dix-huit ans aujourd'hui...

... sous ce ciel blanc, tout avait cette texture incroyable, nous offrait cette sensation d'irréel. Nous nous faisions tous petits, discrets comme des souris dans la neige... dommage que ce gros félin "Fatum, ii", la fatalité, le destin, nous ait pris pour proies. Il avait pris la forme d'une camionnette blanche...

... C'était la fin de cette journée de rêve. Comme chaque fois que je suis à tes côtés, j'étais atteinte d'un mal dévastateur, communément nommé maladresse ou rêverie. J'ai traversé, distraite. Tu m'as appelée, presque crié. Je me suis retournée, arrêtée... à temps : l'imposant véhicule a faillit me renverser. Mais il part, comme si rien ne s'était produit.
J'étais tétanisé, prise d'un léger rire, nerveux : je venais d'échapper au pire. Puis tu m'as rejointe. Je ne sais plus ce que nous nous sommes dit, mais nous étions tous deux étourdis. Il y a eu ce grand bruit... strident, sonore... J'ai senti tes mains me jeter à bas, le bitume glacé, glissant... Et surtout, surtout, j'ai entendu l'impact. Entre ce son-ci et celui de ta retombée, j'ai eu l'impression qu'une éternité s'était écoulée. C'était trop subit, c'était trop brusque, si soudain : mon esprit ne voulait pas l'accepter... mais le veut-il aujourd'hui ?

Venir au cimetière m'aide à l'accepter : tu n'es plus. De ton vivant, tu étais déjà loin de moi, mais maintenant, je ne te vois plus que dans les photographies ou dans les films de déjeuners familiaux, l'espace de quelques instants, volés au passé, ne te parle plus qu'en rêve : et encore, ce n'est pas toi. Ça ne l'est plus. Tu es mort, et enterré. On ne pourra jamais revenir en arrière. Même si l'on nous le proposait. C'est fini.

*

Un nouveau soleil nait dans la grisaille de l'aube. Maria et Opportune me traînent par la main. Maria est une lointaine amie d'enfance : grande, belle sans être particulièrement fine, je vois sa tignasse frisée mener la marche. Trop semblable à moi de caractère, nous nous serions perdue de vue depuis longtemps s'il n'y avait pas eu le drame. Dans la ruelle de la Médisance, à cet instant, le fait que nous aurions pu interagir comme deux étrangères me paraît absurde, impossible, comme une loi de physique fondamentale réduite à néant.
Quant à Opportune, elle reste la même, du haut de ses douze ans : blonde, aussi vive et pétillante qu'une cargaison d'explosifs. Elle ferme la file et nous encourage à coups de "On y est !... super bientôt !" ou bien "J'vous l'jure ! J'vous l'jure !". Vagabonde des coupes-gorges, nous la croyons : comment peut-elle inventer les allers et venues d'une nouvelle demeure, juste présente sous l'aspect d'une porte dérobée ? De plus, elle n'a pas d'imagination. Je le sais : mauvaise conteuse, mauvaise menteuse, elle ne bluffe plus personne avec ses grands yeux et ses belles boucles maintenant qu'elle n'est plus enfant... donc imposante est notre surprise, alors que nous arrivons à l'endroit indiqué par la benjamine : le treize et le quinze et, entre-eux, que dalle. Je reconnais pourtant les lieux : c'est ici que j'avais un jour cru voir, dans mon âge tendre, une sorcière... quand on est si jeune, on se sent menacé dès que les petites vieilles nous proposent des pommes, surtout quand elles nous font des rabais incroyables, qu'elles ont le cheveux noir et des pattes d'oie.
Malheureusement, ces faits doivent m'influencer, même si inconsciemment, parce que je dois tirer la même tronche que Opportune, si je m'en refaire aux regards que nous lance Maria.
À l'écoute des supplications de ma cadette quant à revenir ici ce soir, je me rends compte que je l'ai sous-estimée : j'avais fini par oublier comme elle arrivait à jouer avec ses prunelles et ses larmes, sinon, au pire, ses cris indignés. Malgré son entrée fraîche dans l'adolescence, elle avait le don de jouer les petites poupées brisées...

*

Discrètement, toutes les trois, nous avons déserté nos chambres respectives. Nous sommes maintenant côte à côte et la voyons, cette porte qui nous avait été masquée par le jour. Maintenant espar l'aile rassurante de la nuit, nous nous étions vêtues de noir, à la façon de voleuses, mais si incertaines, devant cette porte.
... oui, cette porte... Elle est si attractive, taillée dans son bois de chêne. J'en sens l'odeur. Elle est bien telle que ma jeune sœur nous l'a décrite. On en a envie, de l'ouvrir, mais nous savons que quelque chose de négatif va se produire si nous nous laissons vaincre par la curiosité : à qui devrais-je me comparer, finalement ? Ève ou Pandore ? Je ne le sais. Au fond de moi, j'ai l'impression d'avoir mis en cette porte, cette clenche si joliment ciselée, tous mes espoirs d'un monde meilleurs, taillé selon les mesures que j'en aurais moi-même donné. Mon désir d'aller plus loin m'est écrasant. Les arbres me bruissent d'arrêter : ce que je vais faire est mal... hélas, la voix qui me guidait jusqu'alors s'est tue.
... que faire ? Ô, seigneur, aide moi, toi qui m'a tant mise à l'épreuve... Toi qui protège l'église voisine et si proche... Ô, pitié... ne me soumets pas à la tentation, même si trop vite j'ai cessé de croire en toi.

... trop tard ...!
Saigneur ! Tu ne sais pas récupérer tes athées, tu sais ?


Caractère :

Charlie-Shanon, ou par son diminutif, Lisha, est de cette catégorie de filles qui ont une culture générale parfois écrasante, et qui, dans la théorie sont imbattables, mais, dans la pratique, ont une mauvaise tendance à... ne pas réfléchir, ou bien omettre des détails qui ne méritent même plus le nom de détail : je dirai même qu'au contraire, ce sont les petits détails qu'elle remarque le mieux. Cela en fait une personne fiable et immensément crédible : elle en profite même assez souvent, au grand dam de ses connaissances les plus proches qui finissent par l'abandonner, lassées.
... Une drôle de stratège, n'est-ce pas ?
Trop perfectionniste, notre petite Lisha n'acceptera de rapporter qu'un travail achevé dans toutes les règles de l'art, ou bien rien.
Son habitude à la docilité face au règlement en fait quelqu'un de buté, presque adorable. L'éthique, ah, ça, elle ne peut pas vivre sans. Sa plus grande maxime ? Aller de l'avant, encore et toujours, sans jamais se retourner. Se retourner, c'est s'arrêter. S'arrêter, c'est baisser les bras. Baisser les bras, c'est mourir.

À part son léger penchant pour la manipulation, elle reste quelqu'un de très sociable et riche en discussions constructives, mais qui laisse les choses aller comme elles vont : ainsi, elle ne se dirigera peut-être jamais d'elle-même vers les autres, dont elle oubliera très certainement les noms le lendemain. Ses relations se font et se défont au fil du temps : ainsi va la vie, vous répondra-t-elle. Petit détail particulièrement important : elle adapte son vocabulaire et sa personnalité en fonction de son interlocuteur ce qui au final, peut la rendre lunatique, légèrement schizophrène ou bien poussant ses réactions au mélodrame. Pas d'inquiétudes : ce n'est qu'une fieffée menteuse.

Si elle prend ses malheurs avec ironie ou humour noir, ceux des autres l'accablent et elle cherchera toujours différents scénarios qui pourraient sortir ce quidam désespéré de l'embarras. Si douce soit-elle, la moindre occasion de rire vous montrera peut-être ses manies de bonne vivante.
Néanmoins, cette jeune adolescente préfère la discrétion absolue au fait de s'afficher comme personnalité publique : ce pourra toujours lui être utile, un jour, de n'être connue que comme la gamine qui agit dans l'ombre.

Ses pensées sont souvent un vaste entrelacs de "et si ...?" mêlés d'envies de faire le mal, de céder à des pulsions de violence que l'on ne lui associerait sans doute jamais, même inconsciemment. De ce côté-ci, donc, je ne peux que vous recommander d'éviter de lui marcher sur les pieds, car elle pourrait vous exploser à la figure aussi bien aujourd'hui que dans une année entière, et elle ferait une adversaire de taille ; hargneuse à souhait, mue par le simple désir de faire mal, tant et tellement qu'elle en oublierait ses propres douleurs... donc mettez vous ça dans le crâne : attention danger, ce petit ange au physique tout doux cache une brute épaisse capable de mordre et de cogner, et ça surprend toujours un peu de le voir se muer en furie hystérique à une telle vitesse.
Ne vous en faites donc pas non plus ! Féline, elle prévient toujours avant les coups de griffes !


Physique :

Avec sa sophistication qui tient en peu de choses, notre Lisha paraît presque adulte (ou carrément, selon les rase-mottes de sixième la prenant pour une pionne et les petites vieilles qui ont laissé leurs lunettes sur leur chevet) elle se fait donc remarquer quand elle désire l'être car, dans le cas contraire et malgré son joli trait de maquillage et ses vêtements sélectionnés avec un soin de maniaque méticuleux, elle arrive à se faire banale, vague, aussi invisible qu'une ombre.
Ce qui la fait surtout paraître adulte, ce sont ses formes : bien proportionnée, peut-être un peu trop ronde selon les critères actuels (en vogue depuis le XVIIème, en fait, grâce à "La Dame au Camélia" trouve-t-on la tuberculose sexy ?) elle met souvent en valeur sa taille échancrée, toujours en respectant les codes de l'habillement : comme sur tout ce qu'elle fait, elle cherchera à corriger le moindre détail, le petit truc qui peut tout changer... ce qui ne fait pas bon ménage avec sa fâcheuse manie de toujours se rabaisser.

Elle n'est pourtant pas vilaine : des jambes longues, un superbe sourire obtenu à coup de fraise d'orthodontie, la belle bouche du grand-père, la frimousse de poupée de la grand-mère, et le nez... on se demande d'où il vient, celui-là. Ses yeux sont ceux des Miles, "zinc oxydé, vert de gris et enfin, autour de la prunelle, rouille", comme elle le dit si souvent "Parce que pendant des générations, la famille a bossé dans toutes sortes de mines". Son souvenir de jeunesse sont ses mains, comme inchangées, des mains de gamine, affinées par des ongles longs, bien limés, qui jalousent les belles du lycée.
Des Scaglia (famille côté mère) elle conserve la belle peau au hâle léger et parsemée de grains de beauté. Le seul d'entre-eux qui n'obéit pas à la règle du "je suis mignon tout plein tout p'tit" se situe sur son flanc gauche, le seul qui dépasse de peu le demi-centimètre. C'est un point commun à toutes les filles Miles.

Même si elle n'est pas bien fine, elle reste incroyablement souple, ce qui l'aide à passer par des endroits plutôt exigus : un bon point pour la fuite. Rapide, par la faute de son asthme elle n'est pas assez endurante pour creuser la distance entre elle et son éventuel poursuivant, c'est pourquoi elle a raison de compter sur ses maigres talents au corps à corps (en fait, elle cherche surtout à attaquer son adversaire sur ses points faibles, ou faire diversion).
Son acrophobie fait qu'elle n'a pratiquement aucun sens de l'équilibre.

Chevelure blond foncé méchée de blond clair, coupée jusque sous le menton, bouclant légèrement. Quelques mèches raides s'en échappent pour encadrer ses yeux à la ligne incurvée, cachés derrière une paire de lunettes rouges et ovales, sa bête noire...
Une petite frange raide et d'un blond uniforme coupe l'ensemble.


Pouvoir :

Mimétisme : peut forcer autrui à reproduire ses propres mouvements au cours d'une minute au grand maximum. Plus les pauses entre chaque utilisation sont longues, plus il y aura de chance pour l'emprise du pouvoir d'atteindre une pleine minute. Ne peut pas fonctionner lorsqu'elle parle.

Alter Ego Astral : Harry, carlin asthmatique à moitié aveugle (tel maître, tel chien).

Passion(s) : sa sœur - les enfants (quand ils restent "mignons tout plein") - l'espace, tout ce qui a un rapport avec les astres - les légendes, anecdotes historiques - les animaux (surtout félins et canins) - les plantes - les arts - la psychologie, le subconscient, le domaine du rêve - les fêtes - la musique - aider, être utile - les livres (romans, ou autre, c'est très abstrait) - collectionne les montres et tout ce qui à un rapport avec le temps - le surnaturel - la génétique - tout ce qui carillonne - Mme Larousse et Mr Robert - ...
N'aime pas / Phobie(s) : ochlophobe (mais seulement dans certains cas) - acrophobie - hait sa faiblesse - n'aime ni choux de Bruxelles ni pastèque - n'accepte pas un travail (de son cru) incomplet - phonéophobe - tachophobe (dans le cas des voitures, moyens de transport. Elle a eu du mal à retirer ses roulettes à son vélo) - sanctionne fermement les bagarres (la vie est si courte !) - ses lunettes - ...


Pour avoir le personnage :

Avez-vous bien lu les règles ? C'est le propre d'une loi ! [Bonbon~ DD]
Où avez vous trouvé ce forum ? Tops 100, 20, 50, partenariats... où ne l'aurai-je PAS trouvé, plutôt ! ^^
Est ce votre premier perso...
♦ ...Dans un forum RP ? Non !
♦ ...Dans ce forum ? Oui !

[finiiiiiie ! Pardonnez mon utilisation abusive de "-phobe" xD]
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Invité
Invité


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C.-S. Miles [!finie!] _
MessageSujet: Re: C.-S. Miles [!finie!]   C.-S. Miles [!finie!] Icon_minitimeMer 28 Oct 2009 - 19:18

Zut, j''ai oublié de signaler que j'avais fini ma fiche...
Je pense avoir achevé ma relecture ! Maintenant, je vais sagement attendre validation (ou les critiques).
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Pensionnaire
Kurogane
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C.-S. Miles [!finie!] Empty0 / 1000 / 100C.-S. Miles [!finie!] Empty

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C.-S. Miles [!finie!] _
MessageSujet: Re: C.-S. Miles [!finie!]   C.-S. Miles [!finie!] Icon_minitimeSam 31 Oct 2009 - 19:19

Bon eh bien, je dirais que c'est bon !
"Bienvenue" parmi nous, en espérant que tu te plaises ici =)
Je valide le code au passage.
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C.-S. Miles [!finie!] _
MessageSujet: Re: C.-S. Miles [!finie!]   C.-S. Miles [!finie!] Icon_minitime

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C.-S. Miles [!finie!]

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