De tout temps, l’Homme tente de dominer chaque parcelle de vie, se croit supérieur, pense que tout lui appartient, et qu’il est créateur de toutes choses. Il veut tout contrôler, et que tout soit à sa merci… C’est dans ce but que certains scientifiques tentent de créer un être doté de parole et de conscience, mais pouvant servir les humains, de gentils petits esclaves, pas tout à fait humains… Cela fait des siècles que les petits robots Japonais exécutent sagement les ordres, mais cela ne suffit pas. Les Hommes veulent être maîtres, d’une chose vivante… Et d’une chose pouvant leur apporter des choses que le robot ne pourra jamais leur donner… Kei Masaru, un scientifique de renommé, reste enfermé depuis des jours dans son laboratoire, quelque part en France. Il va de soi que personne ne sait vraiment ou se situe ce laboratoire, sauf ceux y travaillant. Kei, ce scientifique Japonais venu en France pour travailler, a un projet complètement fou. Faire des êtres mi-humains, mi-animaux, capable de parler, lire, écrire, mais surtout, d’obéir aveuglement. Cela fait des jours qu’il reste dans son laboratoire, n’en sortant pas, avec son équipe de 16 chercheurs. Leur but ? Réussir à implanter de l’ADN animal dans un embryon humain. Et contre toute attente, un cri de victoire s’élève dans les rangs. Le bras droit de Kei, Jean DeLaGrange, vient de réussir. C’est une petite victoire, mais elle n’est pas complète. L’embryon va-t-il se développer, et l’enfant pourra-t-il vivre sans soucis ?

Cela fait trois ans que la création du premier hybride a eu lieu. Le petit être, possédant des oreilles et une queue de chat, se porte bien, il grandit, ne connaissant que le laboratoire, et fort de ce succès, Kei et son équipe commencent à créer des hybrides de toutes sortes, utilisant l’ADN d’animaux leur passant sous la main. Bien vite, le laboratoire se retrouve remplit d’incubateurs, contenant des embryons d’hybrides chats, loups, rats, renards, et autres animaux, les hommes en blouses blanches s’affairant autour des appareils, vérifiant que tout se passe bien. Cela fait maintenant 12 ans, le premier hybride en a donc aujourd’hui 15, les scientifiques jugent alors utile de présenter leur œuvre dans leur ville. Après quelques mois d’adaptations et de polémiques autour de cette création, l’hybride est commercialisé, comme un animal de compagnie supérieur… Obéissant, docile, avec ce coté humain non négligeable. Des lois ont été promulguées pour eux. De bonnes lois ? Tout dépend du coté où l’on se place… L’identification de l’hybride est obligatoire, il est conseillé de le castrer ou le stériliser pour éviter toutes portées. Il est interdit de tuer un hybride, mais rien ne stipule qu’il est interdit de le frapper, de le maltraiter… L’hybride doit être à jour dans ses vaccins. Chaque foyer se voit vite doté d’un petit animal docile et serviable. C’est une hécatombe dans les animaleries, et les scientifiques sont débordés. Les erreurs arrivent… Bien vite, des hybrides ayant un coté plus animal qu’humain arrivent dans les cages, en ventes. Contre toute attente, ils sont pris, achetés comme les autres, et cette « erreur » passe pour une évolution des hybrides aux yeux de certains. Mais est-ce vraiment là la seule erreur de commise ?

Cela fait presque un siècle que le premier hybride est né, les gens commencent à se désintéresser, mais surtout, les erreurs passées font surface. Des lois mal faites, des hybrides devenus sauvages, trainant dans les rues, d’autres se rebellant contre leurs maîtres… Bien vite, la nouvelle génération de scientifiques engage des hommes et des femmes, les forment. Leurs missions ? Traquer les sauvages, les ramener en fourrière, trouver et éliminer les « ratés ». La race humaine se divise devant ces êtres crées de toutes pièces, qui pourtant se reproduisent. Une poignée tente de les protéger, certains se désintéressent de ce « jouet », et d’autres font tout pour asseoir leur autorité. Pendant ce temps, le fils de Kei continue les travaux de son père, et tente de créer de nouveaux hybrides. Il faut intéresser à nouveau les gens, les faire acheter, faire vivre le laboratoire, et retrouver le prestige de la glorieuse époque de Kei Masaru ! Une nouvelle race voit alors le jour, les doubles hybrides. Ils sont quasiment identiques aux hybrides, à la différence près qu’ils possèdent deux ADN animales. Un scientifique grec a donc tout simplement renommé les hybrides « Ena », et les doubles hybrides « Diyo ». Facile à retenir, plus court à écrire et dire… Les Ena restent commercialisés, mais à leur coté, les Diyo, ce qui crée des tensions entres les deux races hybrides…

Abygail voit le jour au laboratoire, comme tous les diyo, dans les tensions constantes opposant les deux races hybrides. Le laboratoire est comme souvent en effervescence, des Ena arrivent de partout, les « ratés » que les scientifiques tentent d’éliminer. Abygail ne s’en préoccupe pas, trop jeune pour comprendre quoi que ce soit, et la petite grandit, entourée des autres derniers nés du laboratoire. Agée de 4 ans, les scientifiques commencent à éduquer la petite diyo, et observent surtout l’évolution de ses ailes de corbeau, ainsi que des ses oreilles et queue de chat. Doucement, ils lui apprennent à obéir bien sagement, à supporter les pires supplices, mais bien vite, ils se rendent compte qu’une perle comportementale de taille est présente chez la petite hybride. En effet, Aby se laisse faire sans rien dire… Et cela plait toujours aux maîtres, que la marchandise ne se rebelle pas… Et qu’elle s’excuse constamment. Ou du moins, cela plait à la plupart des amateurs actuels de Diyo. Elle peut être en sang, à moitié morte, qu’elle ne bouge pas, et c’est ce qui vient d’arriver, elle vient de retrouver sa petite cage, et ne bouge pas, est amorphe. On peut dire qu’elle est chanceuse, car dans les scientifiques, certains sont là pour l’amour des animaux, bien que cela puisse paraitre ironique. L’un d’entre eux, le Professeur Gatakki, amoureux de ces petites bêtes, décide d’adopter Aby, et de la ramener chez lui. Normalement, l’hybride doit avoir 12 ans pour être adopté, mais il y a des avantages à travailler au laboratoire…

Pendant une semaine, l’hybride se retrouve sous perfusion, avec des soins intensifs, au domicile du Gatakki. Doucement, elle ouvre les yeux et observe ce qui se passe autour d’elle, puis part se refugier dans un coin de la pièce dans laquelle elle se trouve. Cet épisode l’a marqué, du haut de ses 5 ans qu’elle vient de recevoir… Elle ne veut plus subir ça, être avec des hommes en blanc. Elle tremble tandis que le scientifique la prend dans ses bras, la câline, lui promettant de ne jamais lui faire de mal. La petite sent qu’elle peut lui faire confiance, alors elle ne bouge pas, se laisse faire. Elle grandit comme une enfant humaine aux cotés de son maitre, qui lui apprend à lire et écrire. La petite est intelligente, elle apprend vite. Elle ne connait pas la vraie vie d’une hybride. La diyo considère le professeur Gatakki comme son père, et pense que cela ne finira jamais, mais bien sûr, elle se trompe…Son maître et l’esclave, comme ils sont vus en ville par tous, comme les autres, sont en promenade, et monsieur Gatakki offre une peluche à sa petite protégée. C’est le dernier cadeau qu’elle aura de son « père »… Aby est dans le jardin, jouant avec sa peluche, dos à la maison, lorsqu’une odeur de brûlé lui chatouille les narines. Elle se lève et s’apprête à courir dans la maison, pensant juste que son père a oublié le repas sur le feu, comme cela arrive souvent. Pourtant, en voyant la maison rougeoyante, la fumée sortir de partout, elle prend peur et fuit, sa peluche dans les bras, la peur au ventre. Bien vite, elle se fait poursuivre par les chasseurs. Son adoptant lui en avait parlé, ils attrapent les hybrides sans maitres, et dans le meilleur des cas, les revendent aux animaleries… Elle ne veut pas, elle ne connait rien à la vie d’esclave ! Elle court, court de plsu en plus vite, mais l’épuisement la gagne. Elle tente de se mêler à la foule, puis aperçoit une porte, qu’elle n’avait jamais vue auparavant… Elle entre, paniquée, se disant qu’elle serait mieux ici qu’en cage. Mais est-ce vrai ? Car à présent, la voici au pensionnat interdit…

Je ne suis pas ce qu’on appelle une-petite-fille-toute-mignonne-toute-gentille. Je suis presque tout le contraire. Je ne suis pas quelqu’un que l’on approche facilement. Froide et distante aux premiers abords, on se rend vite compte que je suis ainsi aussi après l’étage du « salut ça va ? ». Je peux me montrer sadique, et souvent lorsque j’ouvre la bouche, ce n’est que pour dire des sarcasmes et autres. Je parle très peu, pourquoi user sa salive pour des personnes qui n’en valent pas la peine ? Je dis le plus souvent ce que je pense, lorsque je le pense. Pourtant, bien que je haïsse le mensonge, j’ai appris à mentir pour me protéger. Je suis également une excellente voleuse… Ben oui, il a fallu que je m’adapte pour vivre ! Bien qu’au fil des années, c’est aussi devenu un jeu pour moi, c’est amusant. Il faut dire que j’aime le danger malgré tout, qu’à force de vivre avec j’ai appris à l’apprécier. Je suis toujours calme, et il rare que je m’énerve… Je ne vous conseille pas d’essayer ! Comme je ne vous conseille pas de toucher à ma peluche, le seul souvenir que j’ai d’une personne chère à mon cœur, car là, vous allez avoir un gros problème… Cependant, tout ceci n’est qu’une carapace que je me suis forgée pour survivre, et lorsque l’on arrive à briser cette carapace, on découvre une âme blessée et isolée. Je peux être très douce et généreuse, faisant tout pour quelqu’un, voir même me montrant jalouse et possessive… Mais il est rare que je m’attache à quelqu’un ! Cela fait plus souffrir qu’autre chose… Histoire d’oublier un peu, je lis, écris et dessine beaucoup… Mes dessins et écrits reflètent souvent ce que je ressens vraiment, et qui reste enfoui en moi… Bien sûr, personne n’a à présent jamais vu mes dessins ou écrits ! Il faut aussi savoir que même si je cache bien mon jeu, je suis une grande froussarde. Un simple bruit un peu trop fort peut suffire à me faire sursauter par exemple. Il faut savoir que je sais me battre, bien que j'évite... Il faut savoir aussi que je ne supporte pas la vue du sang, celui-ci me rend folle... Et me rend... Démoniaque? Ou pourrait dire ça comme ça, car j'attaque, griffant et mordant sans raisons...

Je suis ce qu'on appelle une "double hybride", ou si vous préférez, une humaine ayant subit une double hybridation dès la naissance... Enfin vous aurez plus d'explications dans l'histoire. Tout ça seulement pour vous dire que je suis mi-humaine, mi animale... Je possède des oreilles et une queue de chat noires, ainsi que de petites ailes de corbeau, mais celles-ci sont trop petites pour me permettre de voler. Bon, passons maintenant à mon coté physique "humain". Je suis plutôt grande et avec une taille fine. Mes traits du visage sont fins, et mon teint est pâle. D'ailleurs, n’espérez pas voir une expression, ne serait-ce qu'infime, sur mon visage, ou dans mes grands yeux violets... Les yeux sont les fenêtres de l'âme dit-on... Cela signifierait donc que je n'ai pas d'âme? Non, juste que je suis une exception... Mes cheveux sont très longs, allant jusque sous mes fesses, lisses, et de couleur rose/violet, avec des reflets blonds par endroits. J'ai toujours un ras du cou noir. Niveau vestimentaire, je m'habille souvent de noir, toujours des jupes ou robes, ne supportant pas les pantalons. J'ai toujours des mitaines longues noires et violettes. Il n'est pas rare de me voir avec un sac, contenant souvent un carnet, un crayon, et ma peluche dont je ne me sépare jamais. J'y met aussi mes trouvailles ou... "vols"... Un dernier détail, qui ne se voit pas grâce aux vêtements... Je possède des marques de coups sur presque tout le corps, surtout dans le dos... Je tiens aussi à vous préciser que je possède un don de par mon coté félin. Je sais voir dans le noir... Enfin, je ne vois pas comme en plein jour ! Mais j'arrive très bien à m'orienter et différencier les objets. Par contre, bien sûr, impossible de lire dessiner ou écrire dans le noir.