22 Janvier [I went walking with my momma one day When she warn me what people say Live your life until love is found 'Cos loves gonna get you down.]Il est 10 h 20 du matin. Votre regrettable Julie va peut-être mourir gelée dans les heures qui vont suivre. En, effet j'ai pris la fuite, mais je suis sûr qu'une équipe de recherche à déjà été mise en place pour me retrouver. Je suis tellement aimée à cette école seconaire
(1). Au cas où je périrais, j'aimerais écrire un mot. Premièrement, Christophe je t'aime. Tu es le meilleur copain que j'ai eu. Ne soyez pas triste Paule, Julien, Alex, Lauren, Marc, Raphaël et Max, vous n’étiez pas pire non plus. Christ était juste vraiment parfait. Sa peau bronzée, ses tatouages, ses muscles et son corps juste parfait m'a fait craquer dès le premier instant où il m'a reçu dans son bureau. C'était comme une symbiose. Je sais ce que les gens pensent : comment un homme de 40ans peut sortir avec une fille aussi jeune, populaire et séduisante?
Ah et puis, je laisse tombée. J'arrête de mentir. En plus, je ne crois pas vraiment que je vais mourir ici. Personne ne lira mon stupide journal. Christophe, c'est mon éducateur spécialisé. C'est lui qui suit mon dossier à l'école. Hier, lors de notre rencontre, il m'a proposé d'écrire mes sentiments dans un cahier. Il avait pensé à tout. Il avait choisi toi. Il t'acheté pour moi. Rose avec des ours, il savait vraiment ce qui me ferait plaisir. Tu sais quoi? Puisque je vais sûrement être coincée ici quelques heures, je peux bien te raconter pourquoi je me suis enfui. Je vais t'appeler Hauru comme le personnage dans mon film préféré : le château ambulant. Ça risque d'être dur d'écrire par contre. J'ai froid aux mains. Je suis vraiment beaucoup éloignée de l'école et le vent glace mes doigts. Oh Hauru, je suis tellement triste si tu savais. J'aimerais être une princesse. Je suis vraiment désespérante, tu vas souffrir.
Mes parents se sont séparés quand j'avais deux ans. Ma mère est vite devenue alcoolique après le départ de mon père. Depuis que j'ai six ans, je suis trimballée d'une famille d'accueil à une autre. Je suis restée avec la même famille jusqu'à mes douze ans. La maison a brûlé et madame Judite n'avait pas vraiment la force de nous garder toutes les trois, moi et mes deux soeurs de coeur. J'ai été placée ailleurs. Marie-Anne et Rosalie sont parties toutes les deux à Blainville. J'aurais aimé rester avec elles. Tout était parfait, nos soirées de filles qui n'en finissaient plus, nos projets d'avenir lorsque nous aurions dix-huit ans, notre chambre tapissée de photo de Jacoob et d'Edward...La vie à bien changée depuis notre séparation.
Lorsque j'ai changé de ville, l'école de quartier est devenue un enfer invivable pour moi. Mes vêtements n'étaient pas à la mode. Les autres filles se moquaient de moi. De plus, à douze ans, je n'avais toujours pas de poitrine. Les garçons ne me regardaient pas. Une journée, j'ai rembourré un soutif que j'avais volé à ma tutrice. Toutes ses filles, parfaites et si jolies, se sont acharnées sur moi. Mon superfuge n'était pas aussi discrèt que j'aurais cru. Pour impressionnée les autres filles, j'ai tenté de leur faire à croire que j'avais une relation secrète avec l'un des garçons de seize ans qui vivaient dans ma famille, qui soi-disant passant, ne m'avait adresser la parole que deux fois depuis mon arrivée. La tutrice l'a appris et j'ai été transféré ailleurs. Je suis le genre de colis qu'on n’aime pas trop recevoir, mais on le prend pareil parce qu’une fois de temps en temps le chèque entre.
Alors, voilà, cela fait maintenant trois ans que je vis dans ma troisième famille. Je n'aime pas ce couple de personnes qui m'héberge. Ils n'ont rien fait pour me consoler quand les élèves de ma nouvelle se sont moquées de moi dès mon entrée. Avec internet, mon histoire de mouchoir doit bien s'être rendue en Inde. Je me demande comment on dit Julie la menteuse en indien. Quand je serais rentrée, je regarderai sur Google. En effet, c'est le nom qu'on m'a donné à la polyvalente. Puisque je suis devenue la risée de tous, j'ai changé d'école trois fois. Cette année n'a pas fait exception aux autres, elle est horrible. La seule différence, c'est que cet été j'ai pris des formes et j'ai travaillé pour ma voisine. Avec cet argent, je me suis acheté des beaux vêtements et les filles de l'école sont plus intéressées à écouter mes histoires. Je ne suis vraiment sortie avec les garçons mentionnés plus haut. Le seul garçon que j'ai déjà embrassé, c'est l'immense affiche de Brad Pitt dans "Entretien avec un vampire" au dessus de mon lit. Contrairement à ce qui dit les ragots que fait passé à mon sujet, je suis toujours vierges. Je n'ai jamais couché avec mon éducateur. Je n'ai pas passé mes vacances en Floride. En fait, je les ai passer avec M.Pitt mon chien saucisse. Je vais te collé une photo sur les pages pour que tu puisses le voir. C'est mon cadeau de fête. Je suppose que mes tuteurs devaient penser qu'avec cette dose d'affection, ils n'auraient plus autant besoin de se soucier de mon bien être.
Putain, j'ai les doigts enflés. Je vais essayer de trouver un café pour me réchauffer.
Voilà, c'est pas très chic, mais ça fait l'affaire pour le moment. La serveuse me regarde bizarrement. Bon, c'est vrai que je devrais être à l'école en ce moment. Elle doit penser que je manque les cours. Disons qu’aujourd'hui, je m'accorde ce privilège. Je m'accorde ce congé parce qu'aujourd'hui c'est la pire journée de ma vie. Même, voir Mika en vrai n'arriverait pas à me rendre heureuse. Aujourd'hui, Christophe mon éducateur, l'homme dont je suis amoureuse, celui qui me rappelle après chaque rencontre que je suis jeune, l'homme en qui j'avais confiance c'est fait arrêter. Le directeur l'a surpris avec la belle Léa en plein baiser. Léa, la fille la plus belle et populaire de l'école, la future reine de promo et mon idole dans cette école de merde a encore réussi la où j'ai échouée.
Finalement, je vais quitter ce café. Aller dans des endroits publics ce n'est pas une bonne idée. La police doit sûrement me chercher. Les élèves ont tellement été mis au courant vite. Les agents vont probablement vouloir vérifier si d'autres élèves sous sa garde ont été agressés. Pour ma par, j'ai n'ai eu que le cœur brisé. Aller ça suffit, je retourne dehors.
***
La femme du café lui fit un aurevoir de la mains alors que Julie traversa la porte du café. Julie se dirgea vers le boisé en face de la rue. À chaque pas, elle se plaignait à voix haute de ses gelures aux pieds, de ses bas mouillés, de sac tuque trop grande et de son sac évidement trop lourd pour cette fuite improvisée. Elle marcha environ quinze minutes. Le boisé se terminait maintenant à ces pieds. Une grande étendue de neige était devant elle. Elle était à perte de vue. Malgré le froid, elle se dit qu'il serait bien amusant de faire des anges. Elle se promit de rentrer tout de suite après. De toute manière, elle avait froid et n'avait plus envie de lutter. Elle s'avança ébahit. La neige n'avait pas été retournée. Il n'y avait pas de gravier ou de taches brunes. La neige brillait sous les petits rayons de soleil de janvier. Elle était parfaitement, blanche, immaculée. Elle fit quelque pas et d'un coup elle ressentit une sensation de brûlure à sa jambe gauche. Elle avait percé la glace. Elle essaye de remonter sur celle-ci, mais elle la brisa encore plus, plongeant tout son corps dans l'eau glacée. Elle hurla de douleur. Elle agrippa la banquise et réussit à se hisser. Elle tentait rejoindre le bord en se glissant lentement. Le froid l'envahit vite et bientôt elle ne put avancer. Elle perdit conscience.
Julie se réveilla dans une chambre. Les murs blancs et sa jaquette blanche lui firent comprendre qu'elle était dans un hôpital. Elle se releva péniblement pour observer la salle. Il n'y avait pas d'infirmière. Elle se leva pour regarder à la fenêtre. Ses jambes étaient moles. Elle se retient avec le bord du lit suivant. Elle reconnut le boulevard. Elle était donc à l'hôpital de Saint-Eustache. Elle se retourna pour voir où se situait la porte de sortie. Peut-être que les membres de la famille n'étaient pas autorisés à entrer et que ses tuteurs l'attendaient de l'autre côté. Elle remarqua une marchette près d'un troisième lit occupé. Une vieille dame était allongée et semblait dormir à point fermé. Elle la prit un peu gênée par sa condition. Elle se demandait depuis combien de temps elle était là et qui l'avait sauvée. Elle se dirigea donc vers la porte et l'ouvrit.
(1)École secondaire système scolaire québecois ( 1e année 12-13ans/ 2e année 13-14ans/...)[Is it really necessary Every single day You’re making me more ordinary In every possible way]