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 Welcome to the lower birth... ▬ libre.

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Welcome to the lower birth... ▬ libre. _
MessageSujet: Welcome to the lower birth... ▬ libre.   Welcome to the lower birth... ▬ libre. Icon_minitimeVen 8 Juin 2012 - 19:04

… The greatest show unearthed.
Combien de temps faudrait-il pour atteindre l’autre côté de la vile au pas de Vaasa, donc un pas lent, sous un vent glacial, alors qu’elle était emmitouflée sous trois pulls, deux pantalons, deux écharpes et un gros bonnet en mailles rouge foncé ? Sans doutes une éternité, et en tâtant dans sa poche elle réalisa qu’elle n’avait même pas son téléphone. C’était idiot de penser ça pourtant et pour cause, il y avait une cabine à cent mètre et Matias lui avait rendu son porte-monnaie pour qu’elle ne l’oublie pas, donc elle avait que quoi payer un court appel pour appeler son papa à la rescousse, ce dernier aurait enfourché son fier destrier, en la personne d’un modeste et antique 4x4 gris et aurait accouru.
Étonnamment en se servant une tasse, après avoir peiné à extirper son thermos de thé à la bergamote de son sac en patchwork, Vaasa leva ses yeux fatigués par le froid et son regard tomba sur une porte, une porte très jolie, et mystérieusement soudée à un mur.
Un mur dont Vaasa était sure qu’il n’avait pas de porte un mois auparavant, même si elle ne fréquentait pas son avenue, ce mur était généralement là pour soutenir les jeunes en vadrouille, accoudoir de béton coloré de graffitis assez anciens car personne n’avait osé reprendre les bombes de peinture pour rafraîchir tout ça. Étrange mais génial, parce que là elle avait froid, et elle voulait rentrer, pousser une porte et sentir la chaleur contre son visage, rien que ça pour échapper au vent glacial.
Alors les pas de Vaasa traversèrent la rue déserte, glissant un peu sur la neige et le verglas. Combien de temps resterait-elle devant cette porte à la regarder et à se demander si elle la pousserait, une petite voix lui demanda si elle avait peur, et Vaasa hocha la tête, répondant à la voix insipide de sa conscience qui se réveillait de son long sommeil, hé bien puisque c’est ainsi entre là et tu verras, Vaasa acquiesça et n’importe qui d’autre l’aurait prise pour une folle.
Vaasa serra sa tasse dans sa main, l’autre se posant sur la poignée. Bonne ou mauvaise idée, il y avait de quoi se triturer les pensées. Elle ne craignait rien, il lui suffirait de faire demi-tour, visiter ne serait pas un problème, si il y avait quelqu’un pour la rabrouer elle repartirait aussi sec, mais l’appel du confort et surtout de quatre murs autour d’elle fut le plus fort. Et puis voilà, la main poussa la poignée, la silhouette rondouillarde de Vaasa se glissa entre la porte et son chambranle et puis la main relâcha la porte. La porte se referma doucement, comme celle d’un hôpital, sans claquer, elle se clencha doucement dans un petit bruit de cliquetis, qui fit frissonner Vaasa.
Elle ne rentrait pas n’ importe où, mais la curiosité l’avait emportée, c’était rude comme idée si tout devait se jouer sur la curiosité.
En soi elle était entrée parce qu’elle avait froid, simplement, pas pour voler ou espionner ce n’était pas son genre, et pour noyer sa pointe de honte elle avala une gorgée de thé brûlant histoire de retrouver une contenance et une chaleur intérieure. Ce qui frappa Vaasa c’était l’escalier, une envolée de marche qui grimpait rudement haut à son gout. Elle fit un pas. Boulotte et un peu honteuse encore elle trébucha et pour se rattraper pivota sur ses jambes, elle se retrouva face à un tableau, un tas de petite punaises brillait comme des oiseaux de paradis sur le liège. Je ne perdrais rien à lire, si c’est là c’est pour qu’on le voie, songea Vaasa. Alors elle s’approcha, faisant grincer les semelles de ses bottines jaune canari dont les lacets trainaient sur le sol et en lisant les mots qui lui annonçait de but en blanc qu’elle était piégée, car c’était là le terme exact pour qualifier ce qu’il se passait, elle lâcha un :
    « Comment ça pas sortir ? » d’une voix rauque en éclaboussant le sol de thé.
Son cœur se figea, puis se remit à papillonner, Vaasa fit demi-tour et essaya d’ouvrir la porte, en vain, elle appuya ferment sa main potelée sur la poignée sans obtenir de réponse auditive de la part de la porte qui restait close, vraiment ce n’était pas drôle. Et cette maudite chanson qui tournait toujours dans sa tête, comme si elle n’avait jamais enlevé ses écouteurs avant de marcher dans cette rue, comme si le chanteur continuait de susurrer dans le creux de ses oreilles.

I’ll be your ticket taker
Come inside it’s a dream.

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Welcome to the lower birth... ▬ libre. _
MessageSujet: Re: Welcome to the lower birth... ▬ libre.   Welcome to the lower birth... ▬ libre. Icon_minitimeVen 8 Juin 2012 - 20:26

Non. Non. Elle n’accepterait pas. Pas encore, pas encore une telle cruauté. Combien de jours ? Combien de jour avait-elle désespérément appelé à l’aide, l’aide d’Odin, l’Aide de quiconque aurait pu l’aider à sortir pour se retrouver face à un vide infini, un vide qui ne ferait que continuer et virevolter ? Oh, Brynja avait beau ne rien comprendre, rien de ce monde, de ce que les gens racontaient, des écrits, gribouillages complexes, mais la demi-déesse, vestale déchue, avait assez de conscience pour se mettre à l’idée que ses prières resteraient à jamais silencieuses. Jamais personne ne répondrait. Jamais personne ne la ramènerait à Valhalla, où nichaient ces guerriers fougueux et forts qu’elle avait jadis ramené des morts pour se battre lors du Ragnarök. Tant de choses qui resteraient inassouvies. Un Destin qui lui-même reste flou et étrange. Et une pensée pour cette voix, cette voix qu’elle avait et qu’elle ne retrouverait plus jamais.

Sous plusieurs commodités, plusieurs aides, dont la jeune femme aux cheveux de jais rencontrée il y a quelques jours, la Valkyrie avait pu sans mal retrouver une chambre, un endroit où elle n’avait passé que des insomnies étranges et sans vraiment de contenance. Comment peut-elle dormir quand elle n’en ressent pourtant aucun besoin ? Toute la journée servait à servir les valeureux Einherjar dans le grand palais de Valhalla. Elle se souvient de ce ragoût de sanglier, de l’hydromel coulant à flots des pis de cette chèvre éternelle – un paradis pour ceux qui se sont vaillamment battus. Elle se souvient des cornes d’abondance qu’elle et ses sœurs apportaient, elle se souvient d’Eileifr, son fidèle destrier. Elle se souvient de toutes ces choses qui seront lointaines à jamais. Si seulement elle pourrait retourner à cet endroit où le jour elle apportait la nourriture dont se festoyaient ces guerriers morts, où la nuit son armure reflétait dans des couleurs vives et nordiques dans le ciel dans les plus grands combats pour déterminer du sort des guerriers.

Jamais elle ne pourrait retourner. Elle s’en rend compte et une douleur lui passe le ventre, alors qu’elle est là, qu’elle regarde cette porte fermée avec une certaine appréhension. Cette porte qui, une fois qu’elle s’ouvre sur le dehors, une fois que l’on comprend que jamais on ne peut sortir, ne s’ouvre que sur un autre monde qui n’est pas le sien. Un monde différent et incompréhensible. Un monde qui n’est pas Midgard, ni Asgard, ni rien qu’elle peut connaître.

Et elle a froid, Brynja. Elle a froid et elle tremble, sa bouche laissant passer ces petits nuages de buée, ses bras découverts tremblants, ses joues pâles aussi froides que des glaçons. Elle regarde cette porte, du haut des grands escaliers, et se demande si un jour elle pourrait retrouver sa vie antérieure, sans optimisme aucun. Comme une prisonnière d’un monde incompréhensible où tous ne parlent jamais la même langue, et ne la parleront jamais. Tant de choses différentes. Et un déclic soudain qui la sort d’une rêverie nostalgique. La Vestale ose lever les yeux vers la porte pour y voir des mains gantées, puis une silhouette étrange, recouverte de couleurs trop vives – elle reconnaît bien la laine, mais pas les couleurs, et de loin, ces couleurs sont frappe à l’œil pour quelqu’un qui ne connaît rien encore à la modernité, après son long séjour qui ne vient que de commencer. ET cette personne titube à l’intérieur, et, à sa grande surprise, semble même soulagée d’être rentrée. Oh, si elle savait. Si elle savait, cette jeune femme aux cheveux de charbon, aux traits fins et aux grands verres étranges sur ses yeux, elle n’aurait pas la même vision.

Son soulagement se changerait bien vite en détresse.

Et Brynn la voit, la jeune femme, tituber vers le tableau aux écritures étranges. Elle la voit comprendre ce qui est écrit. Et elle voit son visage se changer dans une confusion parfaite. Elle entend même ce qu’elle dit, sans comprendre les paroles, mais en reconnaissant de intonations, des roulements de r. Quelque-chose, qui, d’une manière, lui rappelle un peu sa propre langue. Et dans son incompréhension, elle se sent importante, d’un coup. Brynja veut se rendre utile. Elle veut aider dans la détresse des autres, la même que la sienne. Elle se lève, pieds nus descendant les grands escaliers doucement. Elle ne sourit pas, Brynja. Son regard a même quelques petites larmes qui l’humidifie.

Mais elle veut aider, alors elle approche la jeune femme confuse et elle met sa main, celle qui ne tient pas sa lance, inséparable, sur son épaule. Elle ne peut parler, mais peut-être comprendra-t-elle tout de même. Elle fait un petit sourire. Juste un petit. Ne t’inquiète pas. Je vais t’aider.
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