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 La faim, elle, n'attend pas... [PV Erwan Kaiss]

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La faim, elle, n'attend pas... [PV  Erwan Kaiss] _
MessageSujet: La faim, elle, n'attend pas... [PV Erwan Kaiss]   La faim, elle, n'attend pas... [PV  Erwan Kaiss] Icon_minitimeDim 22 Juil 2012 - 2:48

Grrrrblll.

Je me réveille à ce son monstrueux. Mon esprit embrumé cherche la provenance d’un tel bruit. Ce ne peut être le radiateur, puisque comme c’est l’été il ne fonctionne pas. D’ailleurs, il fait chaud comme dans un four dans cette chambre. J’ouvre les yeux et découvre la pièce plongée dans une semi-obscurité. Personne autre que moi ne s’y trouve. Où peuvent bien se cacher les gens ? Après quelques secondes à fixer le plafond et divaguer, le bruit mystérieux revient me hanter. Cette fois-ci, je m’assois dans mon lit et jette un coup d’œil plus attentif et éveillé à la salle. Le lit non loin du mien est défait, en fait on dirait que la troisième guerre s’y est déroulée. Je pose mes pieds au sol et continue mon inspection des lieux. Mais c’est qu’elles sont vraiment bordéliques, ces colocataires ! Je soupire. Je ne serai jamais chez moi ici.

Une crampe d’estomac m’attaque et, comme je ne m’y attendais pas, je reçois la douleur de plein fouet. Je gémis et pose ma main sur mon ventre. Je comprends finalement ce qui produit ces bruits affreux. Mon ventre me rappelle que même dans ce pensionnat le temps continu, et la faim existe encore. Si au moins il y avait un côté positif à cet endroit. Ici, la liberté n’existe plus, les gens qui tu aimes sont loin de toi et, malgré tout, le temps continue d’avancer, la faim existe toujours et l’on continue de vieillir. Loin d’être un rêve, cet endroit relève plus du cauchemar. Ce que je donnerais pour retrouver ma vie d’avant… Et pour un peu de nourriture, surtout.

Allez, je dois me lever, me laver, m’habiller, aller manger, bref je dois retrouver ma dignité. Depuis mon arrivée au pensionnat, j’ai totalement arrêté d’être fonctionnelle. Je ne vis que pour dormir, m’enfoncer dans mes songes et retrouver mes parents. C’est ce que l’on appelle la dépression, j’imagine, et j’essaie de chasser ce mot de mon esprit le temps d’une douche chaude. La vapeur, elle, ne m’aide pas du tout à me réveiller, elle me plonge plutôt dans un certain état de transe. Mon lit m’appelle et je passe à deux doigts de retourner me lover contre mes oreillers. Si ce n’était que de cet estomac qui ne cesse plus de crier maintenant. Tait-toi, stupide organe. Sinon je te sépare du reste de mon corps. Et je ne rigole pas.

Mauvaise humeur, quand tu me tiens. Je grogne en sortant de ma chambre, les cheveux remontés en un chignon et les mêmes vêtements que la dernière fois que je suis sortie sur le dos. Personne ne remarquera, de toute façon, et je ne les avais portés que quelques heures, le temps d’aller me balader à l’extérieur. Quelle importance ça a tout ça, maintenant ? Je ne veux qu’une chose : manger. Je descends finalement les escaliers en faisant bien attention de ne pas me perdre. Il n’y a que ce chemin que je connais, alors je prends bien garde à ne pas en emprunter un autre. Mes pieds nus sur le carrelage ne font aucun bruit et je les sens complètement gelés. Au moins j’arrive encore à ressentir quelque chose. Je souris à cette pensée. Bien sûr que je ressens encore quelque chose ; la tristesse d’avoir perdu mes parents en témoigne. Mes pas m’ont maintenant conduite à la salle à manger, dans laquelle j’entre comme un fantôme. Mes mouvements sont automatiques, j’attrape une assiette et me sers de presque tout. Ce n’est que rendu à la table avec mon assiette remplie à ras bord de nourriture que je me rends compte que c’est l’heure du souper. Ho, depuis quand je dors ?

Je m’attaque à la première bouchée lorsque je sens quelque chose me transpercer le corps. C’est un frisson, je crois. Cela fait une éternité que je n’ai pas ressenti ça. Je rentre la tête dans les épaules et me recroqueville. Quelque chose se trame, je le sens, je le sais. Ce qui va se passer, personne ne le sait, ni même moi, mais quelque chose va se produire. Mon regard se lève de mon assiette et je regarde l’entrée de la salle à manger où vient d’apparaitre quelqu’un. La salle n’est pas vide, au contraire, mais cette présence déclenche chez moi la chair de poule. Je reste interdite devant cette silhouette dont je suis, malheureusement, trop loin pour détaillée. Mon regard suit le moindre de ses mouvements, je le fixe comme je n’ai jamais fixé personne. S’en rend-il compte ? Je crois bien que non pour l’instant, et de toute façon ça me laisserait indifférente. Je dois savoir qui est cette personne, mon instinct me l’ordonne.

[C'est plutôt dark comme post, désolée. La lumière n'est pas très loin, poutant ! XD]
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La faim, elle, n'attend pas... [PV  Erwan Kaiss] _
MessageSujet: Re: La faim, elle, n'attend pas... [PV Erwan Kaiss]   La faim, elle, n'attend pas... [PV  Erwan Kaiss] Icon_minitimeSam 15 Sep 2012 - 20:21

Un deux trois nous irons aux bois,
Quatre cinq six cueillir des cerises,
Sept huit neuf dans un panier neuf,
Dix onze douze elles seront toutes rouges !



U
n énigmatique regard circulaire jeté sur l'assemblée ; Hum ok. A part quelques milliers de petites têtes qui semblaient avoir poussées à foison pour l'heure du soupé, il n'y avait rien de particulier à signaler ; pas d'extraterrestres ni de serpents cracheur de feu. Si je ne m'abuse depuis son arrivée dans le... Le... Un pensionnat ? Ha oui ? Bon, j'ai encore un peu de mal à me faire à cette idée, mille excuses, courbettes, galipettes et clowneries en tous genres. Donc si vous permettez, je reprends chers collègues ! Depuis son arrivée dans le pensionnat, moi, narrateur, je n'avais jamais vu le jeune homme que voici mettre un seul de ses délicats petits pieds dans une salle à manger. Non, jamais. Après tout, pourquoi s'enquiquiner à passer par cette étape fatigante et ennuyante quand on peut tout simplement faire un petit tour en cuisine, prendre ce qu'il nous attire le plus et repartir sans demander son reste ? Et de surcroit en évitant de s'insupporter d'une foule - c'est vrai que là il n'y a pas grand monde, mais pour Erwan cela représentait quand même « un millier de petites têtes » - qui ne cesse généralement de jacasser. Osez seulement me contredire ! Par moment, l'unique souhait de vouloir manger en paix peut prendre des proportions énormes. D'où la question que je me pose en ce moment-même : mais qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête ?! Bordel. D'ordinaire, il y a toujours une petite brioche -ou quelque chose de sucré dans ce style- qui l'attend bien sagement en cuisine, rangé dans un coin. Diable, sur ce coup-là je ne le comprends pas..! Et si seulement ce n'était que ça ! Songez un peu, lui, il se coltine la foule, les bavardages incessants, les entrechoquements des couverts et assiettes, mais moi aussi ! Vingt dieux, comprenez-moi ! Je suis condamné à rester collé à ce... Gugusse comme un dégoutant et vieux chewing-gum sous une chaussure ! Quoi ? Oui ? Une soudaine envie de chambouler ses habitudes pour sortir un tant soit peu du quotidien ? Mille pétards je n'en ai rien à fichtre ! A ce que je sache, pour l'instant c'est encore moi le boss ici, El matador, si je décide qu'Erwan se met à lécher le sol comme un vulgaire petit déchet sans grande importance, il le fait ! Le narrateur est un dictateur qui joue et abuse de ses pouvoirs, ne l'oubliez pas.


E
uh, par contre, après réflexion script, si vous pouviez barrer les trois dernières ligne ça m'arrangerait... Vraiment.

Il arrive par moment que je m'emporte un peu, je préfère rayer ce passage de délire de mes souvenirs et je compte sur vous pour ne pas me le rappeler - et si, au plus tard, je ne donne plus de signes de vie dans trois jours, contactez la police, les services spéciaux, tout c'que vous voulez, mais c'est qu'Erwan m'aura assassiné sans le moindre remords ; priez pour moi, amen. Sur ce, revenons à nos moutons ! La salle à manger -rien que cette minable expression m'écorche la langue. Je ne comprends toujours pas ce que le garçon faisait là, mais le fait est qu'il y était et que je devais décidément me faire à cette idée. Surtout qu'Erwan s'y était déjà bien engagé, marchand avec d'aussi souples et grandes enjambées que le lui permettaient les deux brindilles qui lui servaient accessoirement de jambes. Ses pieds nus encore humides de la douche qu'il venait de s'offrir laissaient d'infimes traces de sa voûte plantaire, qui s'estompaient au fur et à mesure (il n'empêche qu'on aurait pu aisément le prendre en filature, fais gaffe petit, t'es repéré).

    « - grumbliiuebggrrrrrrrhum. » Déclara aussitôt son estomac d’un ton solennel.


Faim. Un pas, puis un autre. Faim. Une goutte d'eau qui suit les courbes de son visage comme pour lui rappeler ses cheveux encore humides que le Petit Prince n'avait pas pris le temps de sécher. Coût d'opportunité les amis (faim), pourquoi se sécher les cheveux (faim) quand ils peuvent se sécher eux-mêmes ? Faim. Les ignorer n'est qu'un gain de temps retrouvé -Faim. Ggrurmrmbl, gentil petit estomac qui va se montrer tout mignon ! <3 Ne voulant plus tergiverser sur des termes économiques et inutiles, Erwan s'arrêta net et scruta le service du self. Moui, pas génial. En outre il y avait une petite bande de lutins joyeux qui venait de lui passer sous le nez pour aller se sustenter. Faire la queue ? Ha ça non ! Quelle drôle d'idée, déjà que le jeune homme honore déjà le « self service » de son humble présence -bah oui c'est vrai quoi ; bon d'accord je me tais. Ses deux pupilles faussement rouges se mirent alors à faire le tour de la salle, non non non, hors de question qu'il s'abaisse à agir comme un être humain normal et aller gentiment attendre son tour comme tous ces ridicules moutons de panurge. Il devait très certainement y avoir une autre alternative, juste là, quelque part, tout près. La trouver, c'était tout ce que le jeune homme avait à faire. Mission accepted.

Scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intebnse, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense, scrutage intense.
(pas la peine de vous fatiguer, je sais très bien que concrètement le mot « scrutage » n’existe pas).


Level completed ! Yeah men. Il y avait non loin de là une demoiselle, sommairement habillée -il peut parler celui-là, avec son simple jean délavé et sa chemise à moitié ouverte, qui de plus lui collait à la peau dû à la timide humidité dont était encore imprégnée sa peau- mais néanmoins dotée d'un charme assuré. Pas besoin de chercher plus loin, endosser le rôle du pique assiette sexy lui convenait tout-à-fait, surtout que la charmante petite demoiselle ne le lâchait pas du regard. Voilà qui est fait. Bon, je parle je parle, mais j'en oublie Erwan. Ce dernier se gratta légèrement le torse à la manière de quelqu'un qui vient de se réveiller, puis esquissant un petit sourire innocent à peine perceptible, il se dirigea vers la jeune fille, car plus il observait, plus ses traits témoignaient d'une jeunesse évidente. Une jeune jouvencelle ? Coffrez-le pour détournement de mineurs, cela ne me dérangera pas. A son rythme, Petit Prince se rapprochait de la table de ladite demoiselle en question, sans précipitations, après tout elle n'allait pas s'envoler. Ou s'évaporer. Ou encore se transplaner. Harry sort de ce corps !

Arrivé à bout de chemin et sans se soucier que sa présence soit acceptée ou non, Erwan prit place juste en face de la jeune demoiselle. Puis l'air de rien il lança :


    « - J'espère que je pouvais m'asseoir, de toute façon maintenant j'y suis j'y reste et ce serait déplacé de me dire de partir alors que je viens te tenir compagnie. »


Vil personnage, tu vas encore finir par passer pour un pédophile, heureusement pour toi que tu gardes cet air enfantin. De toute façon chez cette jeune fille (mes excuses milady) il n'y a que son plateau de nourriture qui t'intéresse. Tiens, je viens de m'apercevoir que le garçon n'avait même pas pris la peine de se munir d'une fourchette... Non, ne me dites pas qu'il avait l'intention de substituer celle de la demoiselle que voici ? Sacripant ! Mais où va le monde...


    « - Hum... Dommage que le temps semble s'arrêter en ce lieu, j'aurai été curieux de savoir ce que ces jolis traits auraient donnés avec le temps... »


Erwan avait presque parlé pour lui-même, comme à son habitude, sans lâcher la jeune fille de son regard écarlate qui jusqu'à présent ne témoignait d'aucune émotion tangible -si l'on mettait de côté son infâme estomac qui criaient famine à tout bout de champs...


    « - Puis-je te demander ton nom ? Histoire de savoir à qui je m'adresse... »


Histoire de savoir à qui il va piquer de la nourriture oui. Tu pourriras en enfer chien de satan !
Question : est-ce la pleine lune ou quelque chose du genre pour que je sois déchainé de la sorte ?
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La faim, elle, n'attend pas... [PV  Erwan Kaiss] _
MessageSujet:    La faim, elle, n'attend pas... [PV  Erwan Kaiss] Icon_minitimeLun 17 Sep 2012 - 1:38

Je le fixais, je m’en rendais bien compte, mais comment faire autrement ? De toute façon, lui, il ne semblait pas me voir. Son regard parcourrait la salle sans s’arrêter sur moi, glissant sur ma petite personne comme si je n’avais pas été là. Quel dommage, me disais-je, alors que je mourrais de savoir ce qui se cachait derrière ses yeux rouges. Ces deux prunelles allumaient en moi en certain mélange de crainte et de curiosité, entremêlant chatouillis et douleur dans mon ventre. Ce n’est pas comme si les garçons faisaient attention à ma présence d’ordinaire, alors cette fois-ci je n’étais pas plus vexée qu’à l’habitude. Bon, peut-être un peu. À peine. Moi, petite fille timide et réservée, je n’avais jamais cherché à attirer l’attention, alors comment le faire maintenant que j’en mourrais d’envie ? Dans les films, tout se faisait si naturellement, tout semblait toujours arrangé avec le gars des vues. Comment fait-on dans la vraie vie ?

Je le fixais encore, toujours, sans sourciller. Ma fourchette avait cessé de fouiller mon assiette dont j’avais déjà oublié l’existence. Je descendis mon regard le long de son corps, parcouru ses longues jambes puis remontai vers son regard qui, à mon grand étonnement, se dirigeait vers ma direction. J’ai presque sursauté. Depuis quand me présence était-elle remarquée par la gente masculine ? Ce devait être une erreur, une simple erreur, et je priai pour que ce le soit. Car alors je sentis mes mains devenir moites et lâchai ma fourchette qui tomba sur mon assiette et qui, par la balance de son poids, tomba par terre. Mon attention fut détournée, je regardai au sol mon ustensile souillé. Oh non. Tant pis.

Je reportai mon regard vers l’inconnu aux yeux de sang. Il n’était plus là. Il avait disparu. N’était-il qu’une apparition due à mon état plutôt lamentable dans lequel je m’étais plongée. Affaiblie par le manque de nourriture et le sommeil presque constant, j’aurais pu imaginer cet homme mystérieux. Mystérieux, que dis-je, étrange serait plus approprié. Malgré tout, une pointe de déception s’établit en moi et déploie ses racines. Je soupire. Que de déception. Je dois maintenant retourner à ma petite vie morose de condamnée à vivre dans ce pensionnat. Ma première action en tant qu’adolescente à nouveau déçue par la vie fut de me pencher pour rattraper mon ustensile. Une fois ma fourchette en main, mon regard se porta sur des pieds près de moi. Hein ?

Mon inconnu était là, devant moi, s’assoyant devant moi. Je manquai d’air quelques minutes puis me souvins de respirer. Je le fis bruyamment. Lui, cette apparition semblait en plein contrôle de ses moyens. Je le détestais déjà pour ça. Il avait une longueur d’avance sur moi et j’aurais tué pour avoir son assurance. Je l’enviais autant que je le craignais. Encore maintenant il allumait une étincelle de crainte que je n’arrivais pas à calmer. Je ne savais que répondre à ses paroles qui me troublaient plus qu’elles me rendaient ce personnage sympathique. Je souris timidement en priant pour que mes joues ne se colorent pas d’une couleur semblable à ses iris. Je n’osais pas baisser mon regard sur mon assiette, car alors peut-être allait-il disparaitre. Pour rien au monde je n’aurais pris cette chance. Qu’il reste dans ce pensionnat avec moi pour l’éternité, même si ce n’était que mon imagination, n’était-ce pas une bénédiction ? Avoir quelqu’un pour manger et le savoir prisonnier avec moi chaque jour, sans pouvoir m’échapper, n’était-ce pas tout ce dont je pouvais rêver ? Oh, mais je devenais vraiment folle, moi. L’isolement, j’imagine.

« Mhm » répondis-je à son compliment à peine dissimulé.

Que dire à quelqu’un qui n’attend pas de réponse pour être convaincu de ses paroles ? S’il me croyait jolie alors j’étais prête à le croire aussi. Intimidée, tu dis ? Ce n’était pas que ça,j’étais aussi envoutée, attirée. Je ne lâchais son regard du mien qu’au moment d’hydrater mes yeux. Mes paupières passaient alors aussi vite qu’il leur était possible pour que je puisse rapidement retourner à cette vision. Peu importe que ce soit réel ou non, tant que c’était là.

« Ella », répondis-je subitement, comment si je sortais d’une transe. « Et toi? »

Je ne pouvais calmer ma curiosité maladive. Mes mains tremblaient autant que mon cœur battait rapidement. Ma fourchette posée sur la table, je joignis mes mains sur mes cuisses, ne sachant comment me mettre.

« Tu ne manges pas? » Était la seule question qui me venait en tête pour aliment l conversation. Aussi palpitant que la pluie et le beau temps…

[No problemo mon pedo ! (hihi) Je suis intense par moment, hein.]
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La faim, elle, n'attend pas... [PV  Erwan Kaiss] _
MessageSujet: Re: La faim, elle, n'attend pas... [PV Erwan Kaiss]   La faim, elle, n'attend pas... [PV  Erwan Kaiss] Icon_minitimeMer 19 Sep 2012 - 21:45

Imbécile.

Promenons nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas,
Si le loup y était, il nous mangerait,
Mais comme il n'y est pas,
Il ne nous mangera pas.


"Je vais te manger".
C'était la phrase qui semblait être gravée sur le front d'Erwan. Nuance petite fillette, n'ai crainte, la seule qui doit avoir peur ici, c'est ton assiette. Ton assiette que tu ignores avec tant d'impudence ! N'as-tu aucune pitié ? Regarde-là donc un peu, ne l'entends-tu pas pousser ces cris de détresse ? La prière qu'elle ne cesse de proférer depuis le tout début ? « Mange-moi, mange-moi ! ». Comment est-il possible d'ignorer un tel râle de souffrance ?! Soit soulagée, banale petite assiette pleine de nourriture à l'allure si appétissante (bien qu'il s'agisse surtout d'une sorte de méli-mélo d'aliments qui s'entendent comme chien et chat), le Petit Prince au regard écarlate a entendu ton appel et il est venu pour te sauver.

Saleté de pique assiette qui n'est pas capable de se chercher un plateau tout seul.
Qu'on lui coupe la tête. Maintenant.

Tiens tiens, plus Erwan l'observait plus il trouvait cette petite fille mal à l'aise et il crut, l'espace d'un instant, voir ses joues se rosirent. Néanmoins, la demoiselle ne le lâchait pas du regard. Qu'à cela ne tienne, la bataille du regard est lancée, sept ans de malheurs au perdant. Oui, tout comme Erwan j'aime les jeux débiles de ce genre. Mais l'estomac qui s'était fait un peu plus discret jusqu'à maintenant n'était pas du tout du même avis -emmerdeur- et il se manifesta à nouveau avec plus de vigueur que la fois précédente. Pendant un cours instant, mon protagoniste, les coudes posés sur la table -quel impoli- et les doigts entrelacés eut une drôle de vision... Qui n'était autre que lui-même, lançant une réplique plutôt futile du genre : Hé, regarde l'oiseau là-bas ! Puis, profitant de l'inattention de l'ennemie pour s'emparer du butin et filant à l'anglaise sans laisser aucune trace... Je vous assure qu'il y a vraiment songé, mais disons qu'après quelques minutes de réflexion il était arrivé à la conclusion inévitable : c'était une idée stupide. Vraiment stupide. Mmmh. Quoi mmh ? Ha non, ce n'était rien de plus que la jeune fille qui venait de lui répondre.... Quoi ?! Ca, une réponse ? Mais ce n'est pas un mot c'est un grognement pardi ! Bon reste calme petit padawan. Pour la peine Erwan se contenta de souffler et d'obtempérer. Des personnes peu bavardes il en avait déjà croisé. Enfin une surtout... Une personne qui n'appréciait pas l'art de la parole, mais qui appréciait particulièrement philosopher. Cette personne il l'avait surnommée « l'homme en bleu » ou encore le schtroumph philosophe (mais ça, il n'y avait qu'Erwan pour connaitre ces surnoms).

    « - Juste un simple mmh ? Allez tu pourrais faire preuve d'un peu plus d'enthousiasme, un peu de joie de vivre ne te ferais pas de mal ! Je ne vais pas te manger... »


Mille sabords sortez donc un peu de cette morosité si ennuyante ! Soyez Pompelup ! POMPELUP !
Hum si cette jeune fille continue sur cette voie, elle va très vite commencer à lasser le garçon. Cela ne m'étonnerait même pas qu'il commence déjà à l'être à le voir de la sorte : accoudé sur la table, sa joue reposant sur ses phalanges. Quant à son visage, celui-ci gardait une expression étrangement neutre -connaissant la faim qui le tiraillait- son regard transperçant la jeune fille. C'était assez troublant.... Un peu comme si Erwan la regardait sans la voir. Faites que cette altercation soit la plus courte possible. Cruel mais véridique.

Quand tout à coup, sans prévenir : Ella. Un joli prénom. Sur une jolie jeune fille.
Sans doutes les facteurs qui devaient compenser ce manque certain de confiance en elle (confiance, timidité... Ca revient au même non ? Non ? Bon d'accord).

Petit ricanement.


    « Tiens, tiens, tu t'es réveillée ? » commença-t-il en se redressant « Ella... C'est un joli prénom. Sûrement accompagnant une jolie personnalité. Si du moins tu veux bien la montrer. » acheva-t-il sur une note de cynisme agrémenté d'un sourire à la limite du carnassier.


Imbécile.

Si ton but c'est de la faire fuir continu seulement sur cette voix et tu verras ! Quelqu'un qui possède un excédant de confiance en lui c'est louche... Et agaçant qui plus est, surtout quand on se croit en avance sur sa génération. N'est-ce pas Erwan ? Tu as peut-être un petit mot à ajouter ? Si tu commençais d'abord par te présenter ? Aller vas-y, tu adores parler de toi de toutes manières ; et tant qu'à faire, fais tout dans les règles de l'art, où en gentleman si tu préfères.


    « - Erwan, ravi de te connaître ! »


Oh que oui chère assiette, allons nous ébattre un peu plus loin pour faire plus ample connaissance <3 STOP ! Ce que je dis deviens étrange... Et glauque. Mille pétards je me dégoûte, revenons aux actions d'Erwan.
Celui-ci tendit sa main vers la gentes demoiselle, invitant cette-dernière à déposer sa main dans le creux de sa paume. Que de manières et de bienséances. Quand on songe que tout ce que Petit Pince garde derrière la tête est de s'emparer de toute cette nourriture, la scène en devient absurde. Allons bon, qui sait vers quelle situation les évènements allaient évoluer ? Peut-être que l'apprenti souverain viendrait à apprécier la jeune fille. L'apprécier à sa façon hein. C'est-à-dire qu'il sera soudainement pris d'une folle envie de l'analyser, dans toutes les situations inimaginables qui soient. Peut-être même de la disséquer. Oui, Erwan est fou. Et encore, ce n'est que peu dire. Ce qui me fait froid dans le dos, c'est qu'Erwan à l'art et la manière de la dissimuler. Aucune once de folie n'est détectable derrière le léger sourire qu'il offre à sa compagne de table, discutant avec son répondant habituel.


    « - Je pourrais te retourner la question. A ce que je sache, depuis que je suis arrivé tu n'as pas touché à ton assiette. Tu en as même laissé tomber ta fourchette... Pas très hygiénique tout ça. »


Imbécile.


    « - D'ailleurs tu n'as pas eu les yeux plus gros que le ventre ? Ne me dis pas que tu vas réussir à avaler tout ça. Si ? » Non, ne lui dis surtout pas que tu peux, surtout pas. Sinon il ne verra aucune raison de rester. « Dans ce cas-tu ne vois aucun inconvénient à ce que je t'appelle la morfale ? »


Pardonnez-le, Erwan n'a jamais été très doué pour trouver des surnoms. Pour en compenser l'absurdité et une probable gêne qui aurait pu s'installer, le jeune homme laissa carillonner son rire. Un rire de ténor. Pour ne rien vous cacher, rien que le mot « morfal » le mettait dans tous ses états.. Un peu comme le mot « saperlipopette » quand il était petit. Rire de l'existence de simple mots, pourquoi pas. Don't worry, be happy.


    « - Mais je t'avoue que je meurs de faim... »


Inutile de la regarder avec cet air si innocent et avec ce sourire en coin qui m'écœure tant. C'est ça, replace une de tes mèches rebelles.
Imbécile.
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La faim, elle, n'attend pas... [PV  Erwan Kaiss] _
MessageSujet:    La faim, elle, n'attend pas... [PV  Erwan Kaiss] Icon_minitimeJeu 20 Sep 2012 - 1:02

C’est fou ce que ce jeune homme pouvait me regarder bizarrement. Je ne l’avais pas remarqué auparavant, trop obnubilée par cet être qui déclenchait tous ces symptômes physiques déplaisants. Pourtant, même si son expression demeurait neutre, quelque chose me dérangeait dans ce regard. Ses prunelles rouges me fixaient beaucoup trop et, bien que je fasse de même, cette façon de m’examiner me semblait dérangeante. Mal à l’aise, comme on dit. Je tortillais mes doigts sous la table, sur mes genoux, à l’abri du regard scrutateur de ce jeune homme qui aurait probablement profité de ce comportement anxieux pour m’analyser. Mes doigts entremêlés, je ne lâchais pas son regard insistant du mien, qui devait être autant sinon plus appuyé. De toute façon, entre nous, c’était trop tard pour être polie et suivre les convenances. Tant qu’à paraitre intimidée, ennuyeuse et sans manières, autant aller jusqu’au bout et ne pas se cacher. Je fouillais ses prunelles rouges à la recherche de ce qui avait chez lui de si particulier. Et je ne parle pas de la couleur de ses yeux ici, mais bien de ce qui déclenchait cette vague de malaises physiques. La tête me tournait légèrement, ce devait être l’effet de la fixation intensive. Je dus détourner le regard la première, trop importunée par mon cœur qui menaçait de remonter dans ma gorge, et entendit un drôle de bruit. Un grognement. Avait-il grogné contre moi ?

J’aurais juré que oui. Je devais arborer une drôle d’expression à ce moment. Il ne semblait pas apprécier ma façon de converser. Oups. C’était bien la seule chose que j’avais su dire, et je m’en voulais à mort de ne pas avoir su répondre du tac au tac. Car c’était bien là le problème, je manquais de spontanéité et de répliques intelligentes. Ce que j’aurais donné pour être de ces filles qui attirent l’attention des garçons juste par leurs donc naturels à converser. J’aurais aimé être de celles qui brillent par leur intelligence ou leur humour. Moi, je n’avais toujours été que la petite fille timide et effacée à qui on ne prête pas grand intérêt. Malgré mon joli minois –seule chose qu’on s’entend pour qualifier d’intéressant chez moi –, dès les premiers mots échangés on abandonne souvent mon cas. La peur que cette fois-ci ne se termine comme les autres me tiraillait. Je devais trouver une réplique et vite.

Erwan. Pouvais-je faire un jeu de mots avec ce prénom inhabituel ? Rien ne me venait à l’esprit. Flûte. Rien n’aidait. Le malaise que je ressentais toujours, le regard qui ne me lâchait même pas une seconde et la pression ne me rendaient pas les choses faciles. J’aurais juré que mes neurones s’étaient ralentis. Sacrées petites coquines. Peut-être que si je m’étais cogné la tête sur la table elles se seraient réveillées. Peu importe, je ne savais toujours pas quoi dire. Sauf peut-être parler de mes neurones, mais là j’aurais été certaine de faire fuir cet homme. Erwan. Ah, sauvée ! Je n’avais qu’à élégamment avancer ma main et la déposée dans la sienne. Pour avoir joué ce moment des milliers de fois dans ma jeune carrière, je savais exactement comment faire.

Ma main s’avança doucement vers la sienne, connaissant le chemin par cœur. Mon regard n’avait même pas besoin de l’accompagner, elle s’avançait comme si elle y était destinée. Au moins mes heures de répétitions allaient me servir, moi qui croyais qu’en arrivant ici mes connaissances dans le domaine de la scène n’allaient pas me servir. Eh bien ! Bref, je déposai ma main dans la sienne, prenant garde à ne pas le toucher complètement, effleurant sa peau de mes doigts timides. Je souriais. Je le faisais avec tant de naturel, je crois bien que même mon regard s’était adouci et exprimait une émotion que je n’avais pourtant jamais ressentie. Peut-être que j’en faisais trop, qui sait.

Ma main s'éloigna de la sienne après un bref échange. Je me rappelai finalement l’endroit où nous nous trouvions et la conversation laborieuse que nous échangions. Mon regard quitta à nouveau le sien quelques secondes pour se porter mon assiette pleine à ras bord dans laquelle je n’avais pris qu’une bouchée. D’ailleurs, on voyait la forme de la fourchette dans la nourriture et je souris. Je retournai enfin à mon interlocuteur et tentai d’utiliser le ton le plus naturel qu’il m’était possible d’employer.

« Tant pis pour la fourchette. Pourquoi ne pas utiliser nos doigts ? »

Tentative de blague. Ratée ? J’osais espérer que non. Qu’allait en penser Erwan ? Je croisais les doigts sous la table pour implorer le ciel que ma remarque soit bien accueillie. Je souriais toujours, maintenant un peu plus que juste avant, tentant d’appeler à la blague. Question de ne pas paraitre sérieuse et qu’on me prenne pour une débile. Ce que je n'étais pas, je le savais, moi. C’était ça l’important, non ?

« Peut-être. Sûrement. Mais j’ai tellement faim que je pourrais avaler un éléphant ! Quoi que d’habitude je mange comme un oiseau. »

Étais-je amusante ? Toutes mes allusions aux animaux étaient-elles bizarres ? De toute façon il pouvait bien parler, lui, avec ses surnoms étranges. Il n’était manifestement pas placé pour parler et je riai gentiment avec lui. Je détestais déjà ce surnom. Mais j’aurais préféré mourir que de l’avouer. Pas très féminin, il faut l’avouer. Ça ne m’allait pas, un point c’est tout. Mais n’allez surtout pas lui dire, je désirais tellement qu’il m’apprécie. S’il fallait endurer un tel sobriquet, pourquoi pas. Je me vengerai sans qu’il ne le sache. Bonne idée. D’ailleurs, pourquoi ne pas partir à la recherche de deux fourchettes ? Je pourrais bien partager. Peut-être aurait-il le dégout de manger dans la même assiette que moi ? Ou peut-être me trouverait-il sympa de partager. Et puis, je n’avais déjà plus faim juste à ressentir la proximité de son être avec le mien. Je pouvais bien lui donner l’assiette entière. Mais bon, de quoi aurais-je l’air ? Une fille qui ne sait pas ce qu’elle veut.

« Je peux aller chercher deux nouvelles fourchettes et tu pourrais prendre 2-3 bouchées ».

La prochaine réflexion ne me pris que quelques secondes à formuler dans mon esprit.

« Ou tu peux aller chercher une assiette et m’accompagner ! »

Bien. Parfait. Comme ça j’ai l’air au moins un peu sain d’esprit. Et généreuse. Et amicale. Mon malaise se dissipais à mesure que la conversation avançait. Mon cerveau se dégourdit bien que ma timidité soit toujours handicapante. C’était le rôle de ma vie. Si je performais bien cette fois-là, peut-être qu’il aurait d’autres rôles plus tard. Je veux vraiment rejouer avec cet acteur. J’avais besoin d’être engagée et de jouer un rôle permanent dans sa vie. Ouais, c’est exactement ça. C’était comme ça que je devais voir les choses. Je jouais un rôle qui n’était pas moi. Un personnage qui se devait d’être parfait. C’était beaucoup plus facile de ne pas être moi et d’être une Ella deuxième version améliorée. Qu’à cela ne tienne.

Je me levai, attrapant ma fourchette souillée que j'allais aller reporter par la même occasion. Je posai mes mains sur la table délicatement. Avais-je assez l’air confiante, maintenant ? Pas trop, parce qu’alors il pourrait se sentir menacé. J’avais bien compris qu’il était du genre à avoir une forte personnalité. C’était elle d’ailleurs qui m’attirait, je voulais tout connaitre, tout savoir, tout comprendre de lui. Je voulais tant le connaitre qu’il me serait alors possible de deviner ses actions avant même qu’il n’y pense. Je pourrais alors être celle qui raconte son histoire. Je voulais pouvoir anticiper ses mouvements à un point tel qu’il me serait alors possible d’être lui. Comme lorsqu’on se prépare à jouer un personnage. Être lui, ne plus faire la distinction entre lui et moi. Je voulais ne plus pouvoir démêler sa personnalité de la mienne.

« Alors ?» Peut-être un peu trop tremblant, la voix, cette fois. C’est que je jubilais intérieurement.
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