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 Home sweet hole [Aphrodite & Courtney]

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* Sadoman
Wang Huan Yue
Wang Huan Yue

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MessageSujet: Home sweet hole [Aphrodite & Courtney]   Home sweet hole [Aphrodite & Courtney] Icon_minitimeLun 6 Aoû 2012 - 23:14

Abasourdi, Huan Yue leva instinctivement son visage au plafond. Il semblait si haut ; bien plus haut qu’il n’aurait dû, à la vérité. Il lui donna le vertige et, à mesure que les secondes s’écoulaient, il lui semblait percevoir de mieux en mieux le mouvement du monde autour de lui. Qui tournait, tournait, tournait telle une toupie folle. Debout en son centre, il attendait avec malaise le moment où, assurément, elle finirait par perdre son bel équilibre et tomberait au sol. Mais ses jambes, plus fortes qu’il ne l’avait d’abord cru, continuaient à le soutenir sans bouger. Il n’eut pas la force de s’en étonner et tout juste assez de présence d’esprit pour le noter. Le jeune homme ne reconnaissait pas en ces moulures les plinthes de sa chambre, ne voyait pas en ces peintures inconnues à l’aspect si occidental et exotique les murs nus de la pièce, ne pouvait comprendre ce qui liait le chant mélancolique du petit rouge-gorge à ce silence pesant, sans cesse rompu par le sang qui battait à ses tempes, gong infernal, pas plus qu’il ne pouvait faire de corrélation entre ces magnifiques escaliers qui partaient à l’assaut d’un étage inexistant chez lui et les couvertures face à la petite porte basse. Ce panneau de liège, ce panneau étrange qu’il ne voyait que du coin de l’œil tant sa vision était fixe, qu’avait-il à voir avec la large fenêtre à travers laquelle les rayons du soleil venaient, de temps en temps, jouer sur le sol, ouverte sur la cour ? Il était néanmoins dans sa chambre.

Il s’était attendu à voir sa vie défiler devant lui, recueil de mauvais jours et de jours meilleurs. La monotonie en aurait été brisée par quelques évènements, quelques souvenirs plus vivaces –mais le soulagement relatif que lui apporta cette absence n’avait pas son pareil en ce bas-monde. Son cerveau, mis à rude épreuve, n’avait pas pu continuer à fonctionner correctement ; j’ai dû m’évanouir, songea Wang, ou halluciner sur le pas de la porte. Mais pourquoi avoir choisi un tel endroit ? L’atmosphère avait quelque chose de froid et d’hostile quoique luxueux. L’architecture ne lui disait rien. Avait-il été capable, dans son délire, d’inventer un tel décor ? Il n’osait bouger, de peur de rompre le charme ou de s’écrouler face contre terre. Les écritures sur le mur n’attiraient pas son regard, pattes de mouches ridicules en comparaison de ce qui s’étalait à sa vue et des questions qui se bousculaient, identiques et muettes, à ses lèvres :
Pourquoi ? Qu’est-ce ?

Il crut entendre la voix de son père retentir et se tourna vers la lourde porte close : rien. Il devait l’avoir rêvée. Aucune réponse ne venait, aucune hypothèse ne se formait réellement en lui. Huan Yue n’avait pas le courage de ramasser les morceaux épars de lui-même, moins encore de reconstituer un puzzle. Très sincèrement, il avait juste envie de vomir. Le Chinois ferma les yeux et accueillit avec bienveillance le noir qui, un court instant, dissipa son malaise. Il les rouvrit pourtant, mais sa chambre n’était toujours pas là. Il faut pourtant bien que j’y aille, murmura-t-il. Qu’allait penser son père de ce retard ? Qu’il s’était enfui ? La vieille sera allée le prévenir sans doute. Quelle honte ! Pour se sauver il aurait pu plaider sa cause, prenant à témoins les bonnes actions qu’il avait entreprises avec obédience avant tout cela. Mais un couard incapable de mettre un pied devant l’autre ? Je ne me suis pas enfui, se répéta Huan avec le peu de conviction dont son cœur déconnecté de tout était capable, je suis entré dans ma chambre. Il passa une main dans ses cheveux désordonnés depuis deux semaines, appuya sur la clenche et tira la porte vers lui sans insister. Elle ne s’ouvrait pas ? Elle ne s’ouvrait pas. Il poussa, sans plus de résultat, et le jeune homme désemparé se retourna lorsque les bruits d’une conversation se firent entendre derrière lui. Qui avait pu entrer dans sa chambre ?

L’idée qu’il était ailleurs, ce que lui montraient ses yeux traîtres, tant pis ; il ne pouvait pas prendre tous les facteurs en compte. Pour être franc, il flottait loin au-dessus d’eux, peut-être à la hauteur de ce plafond là-haut.
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Courtney Lener
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MessageSujet: Re: Home sweet hole [Aphrodite & Courtney]   Home sweet hole [Aphrodite & Courtney] Icon_minitimeLun 20 Aoû 2012 - 17:44

L'idée s'était imposée à Courtney comme une évidence. Il fallait dire que cette histoire des feuilles du journal de Rudy l'avait pas mal remuée; Elle qui ne désirait que profiter de son séjour au pensionnat avait eu très peur qu'une possible sortie ait été découverte. Mais vu la tête déconfite de bien des pensionnaires, l'Étasunienne avait jubilé en se rendant compte que tout ceci n'était que du vent, une rumeur comme les autres. Elle avait pensé un moment partir elle aussi à la recherche des précieux feuillets, mais avait abandonné l'idée, la considérant trop épuisante. Son cerveau s'était alors mis en marche, et avait tourné et tourné jusqu'à tomber sur le caillou tant désiré. Si elle ne voulait pas que ses camarades se ruent à la recherche de papier, il fallait tout simplement leur montrer que la vie au pensionnat était magique, et qu'ils auraient bien mieux fait de s'y plaire plutôt que de vouloir à tout prix en sortir. La demoiselle aux yeux chocolat n'y voyait que des avantages: Au lieu de se prendre la tête à espérer un retour en arrière fort improbable, on vivait au jour le jour et profitait sans pensées morbides du soleil qui tapait sur les murs du pensionnat et sur l'herbe verte du parc. On avait la belle vie, ici ! Pourquoi vouloir passer la porte et retrouver un univers gris et morne dans lequel même l'or ne brillait plus tant que ça ?

Courtney aimait vraiment cet endroit; Et il en allait de même pour Aphrodite. Ralph ne semblait pas dérangé tant que ça par son enfermement, mais Ralph restait Ralph. Il faisait bien entendu parti du plan qu'elle avait mis en place (Dieu que ça fait peur n'est-ce pas ?8D), mais il n'interviendrait que plus tard. Pour l'heure, seules elle et Aphrodite descendaient le grand escalier qui menait au hall d'entrée, pour la cinquième fois de la matinée. Voilà à quel arrangement les deux amies étaient parvenues sans trop de difficultés: Elles accueillaient chaque nouveau avec enthousiasme et prêchaient la beauté et la qualité de l'endroit dans lequel ils venaient d'atterrir. Il était important de faire se sentir bien les nouveaux pour leur donner envie de rester. Plus ils étaient nombreux à soutenir l'initiative des I, moins il y avait de chances pour qu'une sortie soit découverte.
On aurait pu dire les deux demoiselles égoïstes sans mal; Mais Courtney ne voyait guère en quoi elles étaient plus égoïstes que ceux qui démolissaient les murs à la recherche de la moindre fissure, de la moindre brise venue du monde extérieur. S'ils se sentaient mal ici, tant pis pour eux ! Mais avaient-ils pensés à ceux qui aimaient cet endroit et ne voulaient pas le quitter ?

Non, certainement pas. Peut-être songeaient-ils que c'était même impossible. Et pourtant, ces personnes existaient bel et bien. Elles n'étaient pas nombreuses, mais elles existaient. Alors pourquoi ne pas respecter leurs vœux à elles aussi, hein ?

Pendant que la majorité des pensionnaires cherchaient les feuilles de ce 'Rudy', Courtney et Aphrodite discutaient joyeusement en marchant et descendant l'imposant escalier. Seule la vue d'une silhouette, debout devant la porte close, fit cesser leurs chuchotements et les fit s'arrêter. Courtney attendit un instant d'être certaine que quelqu'un se trouvait là avant de se tourner vers son amie aux cheveux rouges, l'air soudain sérieux.

« Regarde, il y a quelqu'un. Ça doit être un nouveau, il a l'air un peu perdu. C'est notre jour de chance ! Tu sais ce qu'il faut faire. »

Avec un regard entendu, la jeune fille aux cheveux bruns dévala avec emphase les quelques marches qui la séparaient du sol, sur lequel elle se posa, les bras tendus et un grand sourire sur ses lèvres. A moins d'attendre constamment près de la porte, il était difficile de croiser le chemin d'un nouveau venu. Pour elles en tout cas. Ce pauvre garçon qui avait eu le bonheur de se trouver sur leur route allait de ce fait être le premier à subir leur magnifique technique d'accueil. Courtney se promis d'emprunter un costume la prochaine fois; Ça ferait plus joli et plus crédible.

« Bonjour et bienvenue au Pensionnat Interdit !
Cria-t-elle presque avec cette bonne humeur qui lui était coutumière depuis son arrivée,Surtout ne t'affoles pas et ne vois pas les choses du mauvais côté; Même si tu as l'impression de faire un cauchemar, en réalité, tu es dans le plus merveilleux rêve qui soi ! »

Clin d'œil complice à Aphrodite. Il ne passa pas par l'esprit de l'Américaine qu'elle puisse juste paraître folle et faire peur à leur interlocuteur. Non non: Ça ne se pouvait pas. Elles allaient le subjuguer à un tel point qu'il allait immédiatement se sentir chez lui.

Ça coulait de source.
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Obedient Soldier
Aphrodite Areïl
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MessageSujet: Re: Home sweet hole [Aphrodite & Courtney]   Home sweet hole [Aphrodite & Courtney] Icon_minitimeDim 26 Aoû 2012 - 15:04

Pour beaucoup, les motivations des deux jeunes filles s'apparentaient à de la folie. Aphrodite le savait. Elle se rendait parfaitement compte que la plupart des pensionnaires désiraient sortir ; seulement, jusque là, ça ne lui avait jamais sauté aux yeux. Cette fille-là avait l'air tranquille et reposée, celle-ci riait en courant dans les couloirs, et ce garçon là-bas passait son temps à inventer de nouvelles choses pour occuper ses journées : pas de visages ravagés par les larmes, pas de crises de nerfs constantes. Alors jusque là, tout le monde lui avait semblé être heureux. Jusque là, elle s'était dit que les personnes obsédées par la sortie composaient une flagrante minorité. Jusque là, oui.
Mais il y avait eu ces maudites feuilles. "Elles vont nous permettre de sortir", qu'ils ont dit. ''On va enfin être libres''. ''Si on les trouve toutes, tout le monde sortira !''
Le cauchemar.
D'un seul coup, la recherche de ce stupide journal était devenu la priorité numéro un de tout le monde. Les pensionnaires s'étaient pour beaucoup plongés corps et âme dans les fouilles, et à chaque nouvelle feuille découverte l'inquiétude d'Aphrodite grandissait un peu plus. Elle ne voulait pas sortir. Jamais, jamais elle n'accepterait qu'on lui enlève cet endroit. Il lui avait apporté de la nourriture quand elle avait presque oublié la sensation d'un estomac rempli. Il lui avait apporté un toit et un lit quand elle n'avait pas eu droit à une vraie nuit de sommeil depuis des années. Il lui avait offert le silence, les rires, des amis. Il lui avait redonné une raison de croire quand, le doigt sur la gâchette, elle avait perdu toute foi en elle-même et en les autres.
En un mot, il l'avait sauvée. Pour ça, elle serait éternellement reconnaissante.
Alors tout ces idiots qui couraient après la moindre 'chance' de sortir d'ici, elle ne pouvait qu’espérer qu'ils échoueraient. Et, pour l'instant, c'était bel et bien ce qu'ils étaient en train de faire. Ils perdaient courage, s’essoufflaient ; revenaient, pour certains, les mains gonflées ou les cordes vocales irritées. Le Pensionnat ne se laissait pas faire ? Eh bien tant mieux ! Elle ne demandait que ça, elle, qu'il se défende.

A défaut de pouvoir enfermer tout le monde dans une pièce pour les empêcher de chercher (puisque, de son avis, c'était la méthode la plus efficace après une exécution pure et simple), Courtney et elle avaient décidé non pas d'éliminer la concurrence mais plutôt de renforcer leurs rangs. S'ils ne pouvaient pas tirer dans leurs adversaires, il leur suffisait de devenir aussi voire plus puissant qu'eux. Comme ça, ils seraient forcés de constater que tout le monde n'était pas de leur avis.
Et qui de mieux que les nouveaux arrivants pour les aider ? Ils étaient un peu perdus – évidemment – et donc plus facile à convaincre puisqu'ils n'avaient pas encore d'avis. Voilà pourquoi, une fois de plus en cette belle matinée, Aphrodite et sa meilleure amie se marchaient en direction du Hall. Elles n'étaient encore tombées sur personne, mais elle ne perdait pas courage. Quelqu'un allait bien finir par entrer : les arrivées ici étaient certes imprévisibles, mais régulières malgré tout.
Les statistiques étaient de leur côté. Ce qu'elle trouva, en bonne cartésienne, très rassurant.

Et effectivement, cette fois-ci, une silhouette se détachait nettement dans le décors riche et doré du Hall. Et ça, ça avait tout l'air d'un nouveau.
Courtney fit bien vite écho à ses pensées, le ton et la mine sérieuse. Elle se contenta pour sa part d'acquiescer calmement.
Fidèle miroir de son amie, Aphrodite descendit les marches en quelques pas légers. Elle finit malgré tout par se retrouver quelques pas derrière et, quand elle s'arrêta à son tour, l'étasunienne venait de commencer à parler.

« Bonjour et bienvenue au Pensionnat Interdit ! Surtout ne t'affoles pas et ne vois pas les choses du mauvais côté; Même si tu as l'impression de faire un cauchemar, en réalité, tu es dans le plus merveilleux rêve qui soi ! »

Un sourire fleurit instantanément sur ses lèvres et, soucieuse de ne pas rester en retrait, elle acquiesça tranquillement.

« Hm, oui. On s'habitue vite. Et puis il y a pleins de choses géniales, ici. »

Son enthousiasme était bien pâle en comparaison des exclamations joyeuses de Courtney, mais elle ne s'en inquiéta pas. Des deux, elle avait toujours été et resterait la plus en retrait.
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Wang Huan Yue
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MessageSujet: Re: Home sweet hole [Aphrodite & Courtney]   Home sweet hole [Aphrodite & Courtney] Icon_minitimeLun 3 Sep 2012 - 19:27

Huan Yue ne chercha d’abord pas à comprendre d’où venaient ses voix, pas plus qu’à déterminer à qui elles appartenaient tant il était abasourdi. La gorge serrée et l’estomac noué, mais surtout l’esprit paralysé, son cœur trop zélé se chargea de faire ce que sa tête se refusait à entreprendre. Et échoua lamentablement. D’abord il crut entendre son père puis son grand-frère ; le timbre aigu le démentit aussitôt. Alors ce furent aux visages d’Hiroyuki, plus jeune, et de la vieille servante qu’il associa ces sons. Mais ni les inflexions familières et hautaines, ni les cailloux qui semblaient rouler dans la gorge rocailleuse ne le laissèrent s’y tromper. Enfin il pensa avoir entendu Juan Luo et se retourna pour faire face à deux gamines dont l’aspect étrange était à la mesure du décor fantasque qui les entourait tous. L’une avait de courts cheveux d’une gamme assez claire de châtain, l’autre les portait longs –à la mode des femmes de la campagne mais libres et d’un roux flamboyant. Elles avançaient d’un pas décidé à sa rencontre tandis que ses jambes, fières jusque-là, le lâchèrent sans préambule. Le Chinois se retrouva au sol et leva ses prunelles embuées vers le plafond qui, d’ici, lui semblait encore plus haut. Les murs avaient retrouvé un semblant de stabilité autour de lui mais n’avaient pas pour autant cessé leur danse. Sans être jamais monté sur un bateau, il avait le mal de mer et se sentait de facto plus à son aise en fond de cale.

Il étudia un instant encore les deux apparitions d’un air un peu hagard, sans rien pouvoir dire. Plus que leurs tenues abracadabrantes, c’était leur visage qui l’intriguaient ainsi que l’avait fait, et le faisait toujours, l’architecture de la bâtisse. Peu féru de lecture, à laquelle il préférait les longues promenades oisives, Wang n’avait jamais pris la peine d’étudier le monde européen et américain. C’était donc tout naturellement avec une incrédulité croissante qu’il accueillait ces détails si perturbants à ses yeux et qu’il avait bien dû, pourtant, imaginer. Pourquoi avoir, dans son délire –car il devait bel et bien s’être évanoui– avoir créé deux petites occidentales ? Comment avait-il pu imaginer un endroit si fourni et des êtres si réalistes, peaufinés avec attention, quand il était certain de n’avoir rien vu de tel par le passé ? Ces interrogations s’ajoutèrent à celles qui, déjà, s’amoncelaient dans son esprit saturé et incapable. La pile chancelait, menaçait de s’écrouler à tout moment comme lui l’avait fait plus tôt. Impossible de les retenir pourtant. L’une des deux filles éleva la voix, enthousiaste :

« Bonjour et bienvenue au Pensionnat Interdit ! Surtout ne t'affoles pas et ne vois pas les choses du mauvais côté ; Même si tu as l'impression de faire un cauchemar, en réalité, tu es dans le plus merveilleux rêve qui soi ! »

Ces paroles, il les entendit mais de là à les analyser, il y avait un monde. Si les mots « pensionnat », « cauchemar » et « réalité » le frappèrent de plein fouet il n’en parut rien. Leur signification lui échappait complètement. Sans se relever le jeune homme recula, appuyé sur les paumes de ses mains, jusqu’à ce que son dos heurte la porte massive derrière lui ; il lui jeta un coup d’œil affolé avant de se concentrer à nouveau sur ses interlocutrices qui le regardaient toujours, souriantes. Le garçon fut pris d’un haut le cœur, plaqua sa main contre sa bouche une seconde, la laissa mollement retomber au sol. Le temps passé ici n’entamerait pas, se borna-t-il à songer, la résolution de Mamoru. Il ne tenait pas à mourir ni ne s’y résignait froidement, mais articuler deux pensées cohérentes n’était pas à sa portée. L’eût-ce été que sa conclusion n’aurait pas été bien différente : puisqu’il était inutile de rester le nez sur le parquet de sa chambre, il fallait se relever et sauver l’honneur au moins. Mais ce phénomène échappait à son emprise. Il était plus perturbé qu’il n’avait peur et entendit d’une oreille sourde les propos de la plus petite des deux.

Bafouillant, incapable de prendre en compte tous les facteurs étalés sous ses yeux, il lâcha :

« Que… Qu’est-ce que vous faites dans ma chambre ? »

Ce lieu n’y ressemblait en rien. Mais qu’aurait-il pu dire d’autre ? Le Mandchou ne divaguait pas encore sur la sorcellerie là-dedans, sur l’illusion que ce pouvait être comme il aurait pu, en d’autres circonstances, le faire pour la simple et bonne raison qu’il ne cherchait pas d’explication. Les dalles froides paraissaient réelles ; il voulut tendre la main vers ces deux visages mais son bras interrompit son geste à mi-chemin pour retomber derechef au sol.
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Courtney Lener
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MessageSujet: Re: Home sweet hole [Aphrodite & Courtney]   Home sweet hole [Aphrodite & Courtney] Icon_minitimeJeu 13 Sep 2012 - 15:31

Il n'a pas l'air d'aller bien, songea Courtney en remarquant que le garçon s'était laissé tomber à terre et les regardaient comme s'il avait été en présence de deux fantômes. Cette constatation l'étonna quelque peu alors qu'elle n'aurait pas du tout du lui faire ouvrir des yeux ronds; Quelle personne saine d'esprit, peu importe son monde ou son pays d'origine, se serait avancée vers elles, déclinant nom, prénom et leur tendant amicalement la main ? Le décor peu familier, l'étrangeté de la situation qu'appuyait leur présence et leur petit discours avait de quoi angoisser le plus téméraire des guerriers. A tout le moins le décontenancer au point qu'il se montre sceptique voir agressif. Seulement ça, après deux ans passés au pensionnat, Courtney n'y pensait plus que très légèrement. A peine pouvait-elle se rappeler pourquoi, en entrant, elle avait cherché à sortir d'ici. Cet endroit était un paradis, un Éden insoupçonné et magnifique. L'Étasunienne avait souvent du mal à adopter le point des vues des récalcitrants qui passaient leur vie à chercher une issue; Alors celui des nouveaux fraichement débarqués qui venaient tout juste de quitter leur nid douillet, ce n'était pas la peine d'y penser.

Surprise donc que le jeune homme semble se sentir mal, Courtney jeta un regard interloqué à Aphrodite. Elles avaient pourtant tout fait comme il le fallait, elles avaient été souriantes, agréables et énergiques. Que fallait-il de plus pour tranquilliser un nouveau, elle se demandait ? Ce n'était pas comme s'il était tombé sur un géant vert dès la première minute, non plus. Il aurait du faire un effort, ne serait-ce que pour elles qui se donnaient tant de mal pour le faire se sentir à l'aise. En plus, ce n'était pas très agréable d'être fixé pire que si on était la mort en personne. Courtney savait qu'elle n'était pas d'une époustouflante beauté, mais pas au point d'en horrifier les autres, non plus. Quand même, hein.
Enfin, ça ne lui était jamais arrivé, alors...

La fille aux yeux chocolats s'apprêtait à faire un pas dans la direction de l'inconnu quand celui-ci prit la parole, apparemment aussi décalé qu'il en avait l'air:

« Que… Qu’est-ce que vous faites dans ma chambre ? »

Dans... Dans ma chambre ? Les jambes de Courtney cessèrent brusquement de fonctionner, et elle s'immobilisa, perplexe. Un coup d'œil à sa droite et sa gauche lui firent savoir que, non, ils étaient bel et bien dans le hall d'entrée du pensionnat, et non pas dans une quelconque chambre. L'absence de lit et la présence du grand escalier ne laissait pas de place au doute. Ce garçon devait avoir un sérieux problème pour penser être dans sa chambre et que, pire, elles s'y soient introduites sans demander la permission. Ce n'était, pensa Courtney presque avec indignation, pas son genre de débouler comme ça chez les autres. Elle frappait au moins avant d'entrer. Et il en allait de même pour Aphrodite.
La demoiselle ne savait pas quoi répliquer. Fallait-il lui dire qu'il se trompait et tout répéter, ou le conduire à la chambre qu'il devait effectivement avoir à l'étage ? Même si ce n'était certainement pas de celle-là qu'il parlait, ça aurait peut-être eu le mérite de le rassurer un peu. Non ? Eh bien, on ne le saura jamais puisque Courtney remarqua à cet instant précis la forme inhabituelle des yeux du nouveau. Aussitôt, son expression se fit curieuse, et elle fit signe à Aphrodite d'approcher alors qu'elle-même parcourait la distance qui la séparait du jeune homme.

Arrivé près de lui, elle s'agenouilla face à lui, et fronça les sourcils dans une concentration extrême. Puis quelques secondes plus tard, son expression se fit rayonnante. Elle tapa des mains, de bonne humeur. C'était la première fois qu'elle en voyait un de sa vie ! Et si, certes, il s'agissait d'un ennemi à sa Nation, au pensionnat elle ne faisait plus la différence.

Et puis mince. La curiosité prenait le pas sur son patriotisme -qui de toute manière n'avait jamais été particulièrement développé. Mauvaise Étasunienne.

« Je le savais ! T'es un Soviétique, c'est ça ? Ne t'en fais pas, ici personne ne te fera de mal, même si... »

Elle s'interrompit, puis choisit d'ajouter, même si ça faisait idiot:

« Même si c'est pas ta chambre, quoi. »

Puis elle adressa à Aphrodite un pouce levé pour montrer qu'elle maîtrisait la situation. Ce qu'en vérité elle était loin de faire, mais peu importe. Ce que Courtney pense, elle le pense, et elle ne peut pas faire autrement. Pourtant, Dieu savait que ça l'aurait arrangée d'être omnisciente.
Par exemple, elle aurait su que le terme qu'elle venait d'utiliser ne correspondait à la nationalité du garçon que dans son univers à elle, et que ce devait être loin d'être le cas chez ce dernier. Yeux bridés = Chinois ou Japonais. Et comme il ne portait pas le signe de l'Empire Japonais sur les mains, il devait être Chinois. Ou Soviétique, comme on disait, puisque la distinction par pays (sauf de rares exceptions) ne se faisait plus.

Toute à sa joie, Courtney jubilait à l'idée de convaincre l'inconnu de rester trouver le bonheur entre ces murs. Ça aurait été leur premier succès, à elle et Aphrodite. Et si elles y arrivaient une fois, elles pouvaient y arriver une seconde fois. Ça aurait été tellement merveilleux !
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Aphrodite Areïl
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MessageSujet: Re: Home sweet hole [Aphrodite & Courtney]   Home sweet hole [Aphrodite & Courtney] Icon_minitimeJeu 11 Oct 2012 - 15:41

Lorsque l'inconnu se laissa tomber au sol, Aphrodite ne réagit pas. Elle ne pensa pas à aller l'aider, pas plus qu'elle n'esquissa le moindre geste en ce sens ; elle se contenta de le regarder, à peine décontenancée par le regard affolé et perdu qu'il leur lançait. Il ne comprenait pas, se sentait mal – ça, elle pouvait l'imaginer. Elle-même, quand cette porte ne s'était pas ouverte sur le bon bâtiment, avait cru perdre la tête. Elle lui laisserait donc un moment pour se reprendre et reconnecter avec la réalité s'il en avait besoin, car c'était bien là la moindre des choses. En bonne hôte, elle se devait de respecter les souhaits de ses... invités ? Oui, invités. Si son invité voulait traîner par terre, eh bien... Soit ?
Courtney, à son tour, tourna vers elle un visage interloqué. Elle y répondit par un haussement d'épaules, comme elle le faisait si souvent quand elle ne savait pas quoi répondre. D'après elle, soit ce garçon était perdu et n'arrivait pas à croire ce qui lui arrivait, soit il était malade. Ou blessé. En bref, soit c'était sa tête qui refusait de le laisser debout, soit c'était son corps qui ne pouvait physiquement plus le soutenir. Avec un peu de chance, la première solution serait la bonne.
Elle ne voulait pas qu'il leur meure sur les bras, non merci.

« Que... Qu'est-ce que vous faites dans ma chambre ? »

Là ; de la surprise, ça y est.
Les grands yeux d'Aphrodite fixèrent l'inconnu avec dans son regard un intérêt renouvelé, d'une intensité proche de l'indécence. Comment ça, sa chambre ? Il devait délirer – même si, à cette distance, elle était incapable de dire si oui ou non il semblait avoir de la fièvre. Qu'il ne comprenne pas tout et se demande ce qu'il faisait là, oui, mais qu'il leur demande à elles ce qu'elles faisaient dans sa chambre, ça non. Elle était sûre à cent pour cent que ce Hall n'était en aucun cas une chambre, quoi qu'il puisse en penser.
Sans doute devait-il délirer. La demoiselle ne connaissait pas grand chose sur les démences, mais elle pensait bien que ce devait être des symptômes dans ce genre qui menaient à la camisole.
Ce pauvre garçon venait donc, bien à son insu, d'être catégorisé comme fou dans l'esprit de la petite soldat. N'en déplaise à Courtney, qui eut droit à un regard presque affolé quand elle décida malgré tout d'approcher du dangereux dément.
Comme on ne laisse pas un compagnon d'armes aller périr seul sur le champ de bataille – ou plutôt 'comme elle appréciait trop la brune pour la laisser sans défense' – Aphrodite suivit son amie d'un pas cadencé. Même si, vu sa taille, elle donnait tout le temps l'impression de se presser.
Stoppée un pas derrière l’étasunienne, un peu sur sa droite, elle posa ses yeux froids sur le jeune homme. Ainsi assis par terre, dos à la porte, il faisait plus pitié qu'il ne faisait peur. Si quelqu'un était arrivé dans leur dos, on leur aurait sûrement demandé d'arrêter de traumatiser les nouveaux : et elle avait beau en avoir conscience, elle dut se forcer pour retrouver un visage à peu près souriant.
A la guerre comme à la guerre : pour convaincre le plus de monde possible, elle ne reculerait devant rien. Ou presque. Sûrement que Courtney l'aurait arrêtée si elle avait décidé de sortir une arme quelconque.

Un claquement de mains joyeux coupa court à son évaluation de la dangerosité supposée du garçon.

« Je le savais ! T'es un Soviétique, c'est ça ? » Aphrodite fronça les sourcils à l'énonce de ce mot. « Ne t'en fais pas, ici personne ne te fera de mal, même si... »

Soviét... Soviétique ? Le terme lui était familier – sûrement parce qu'elle avait passé trop de temps avec Courtney – mais impossible de lui donner un sens. Tant pis.

« Même si c'est pas ta chambre, quoi. »

Le pouce levé, cumulé à la plate observation qu'elle venait de faire, tira un sourire amusé à la jeune femme. Parties comme ça, elles auraient tôt fait de l'avoir convaincu des bienfaits de cet endroit.

« Tu veux quelque chose, peut-être ? »

La question, innocente, fut accompagnée d'un haussement de sourcils inquisiteur. On ne sait jamais ; il avait peut-être faim, par exemple. Or on ne plaisante pas avec la nourriture.
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