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 Merde qu'est-ce que j'ai encore fait?! [libre]

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Merde qu'est-ce que j'ai encore fait?! [libre] _
MessageSujet: Merde qu'est-ce que j'ai encore fait?! [libre]   Merde qu'est-ce que j'ai encore fait?! [libre] Icon_minitimeMer 26 Sep 2012 - 11:43

Il était là, il se tenait devant moi, dressant son architecture déjà usée vers le ciel d'un bleu azuré. Des oiseaux chantaient gaiement aux alentours, l'herbe d'un vert tendre se mouvait dans la fine brise et de jolies fleurs ornaient ce tapis déjà enchanteur. Allons bon, il ne manquait que la licorne blanche et le prince charmant.
Sauf que ce manoir avait tout sauf l'air d'un château. Certes, il était impressionnant, mais déjà usé par les ans, vieux, des morceaux se délabraient et il en sortait une odeur de malheur. Je me demandais comment les propriétaires avaient fait pour garder leur antiquité sur pied, à défaut d'une villa high-tech qui appartiendrait à un riche étranger.

Même si c'était idiot, je me sentais irrémédiablement attirée par cette aura de mystère. Bon, certes, c'était surtout ma curiosité et intrépidité qui me donnaient envie d'aller voir ça de plus près... Mais je savais aussi que ça me valait un peu trop souvent des ennuis, des adresses de nouveaux psychologues par ma mère adoptive, et une bonne paire de claque par son mari. Que du bonheur.

Je finis par me décider, et approchait de cette maison. Aux orties, Myreille et Marc, ils n'avaient qu'à brûler en enfer et m'entraîner avec si ça leur chantait, je n'allais quand même pas m'interdire mes quelques bonheurs d'escapades pour eux.
En approchant du perron, je songeai que, peut-être, il y avait un vieux fou armé d'un fusil d'assaut à l'intérieur, qui tue tous les visiteurs, ce qui expliquerait que le manoir soit resté intouché. Ou bien, le fantôme d'une riche vieille fille morte étouffée avec un grain de riz. J'eus un sourire ironique, et murmurait;

- Avec un peu de chance le chasseur fou me collera une balle dans la tête, et ça en sera finit de toutes les conneries de ma vie quotidienne

Bon évidement, j'espérai avoir une expérience de vie plus longue que cela, et puis mourir ainsi, c'était vraiment idiot. Il n'empêche, parfois, la mort a de beaux aspects... Si ce n'est que les suicidaires sont des lâches totaux, et que jamais je ne m'abaisserait à pareil acte.
Un souffle de vent me chatouilla le visage, faisant voler mes cheveux sombres, et je dus recracher quelques mèches qui s'étaient infiltrées entre mes lèvres. Bien souvent, on s'imagine que le vent nous soulève la chevelure et nous donne des airs de wallkyrie idyllique... Au fait, on ressemble plus à un paillasson décrotté, en tout cas moi, et les cheveux dans la bouche, ça rend le tout encore plus glamour.

J'étais à présent, la main sur la poignée luisante de la maison. Un étrange sentiment me dissuadais d'ouvrir cette porte. Outre le fait que ça ne se faisait pas d'entrer ainsi chez les gens -réflexion qui me passait d'ailleurs trois mètres au dessus de la tête- c'était plus une sombre intuition qui me disait que ce qui se trouve derrière sera dangereux.
J'hésitais un instant, mais finit par me secouer. Allons bon, j'avais vécu des situations autrement plus dangereuses qu'une vieille bicoque bringuebalante!

Je poussai la porte, et pénétrait dans le manoir sombre.

Devant moi se trouvait un portait de famille, et quelques lettres punaisées au mur. Un escalier colossal montait, mais la plus grande partie de la bâtisse était plongée dans les pénombres. Je criai;

«Eeeeeh oooh y a quelqu'un dans cet endroit tout pourri?»

Seul les grains de poussières qui tournoyaient dans le rai de lumière offert par la porte que je tenais toujours ouverte, me répondirent. Enfin, en admettant que les grains de poussières puissent parler. Je songeai avec un sourire que ce serait sympa, et puis, on aurait bien honte de les avoir chassé ainsi de nos maisons!
Me rendant compte de la stupidité de ma réflexion, je maudissais une énième fois mon esprit trop imaginatif et rêveur. Je décidai donc d'aller voir à l'étage, si il y avait quelqu'un.

La porte se referma derrière moi en un claquement sourd, et le lieu ne fut plus que très chichement éclairé. J'avançais vers la cloison remplie de petits morceaux de papiers, et parcourrai quelques lignes au hasard:

....Ne paniquez pas si jamais vous faites vous-même des choses inexplicables : en entrant dans ce pensionnat....


...vous indique aussi qu'il est fortement déconseillé de se balader dans la forêt en période.....

...désespérément tenté de sortir....

...nous manque et tout, mais ça passe vite, vous verrez....


...cet endroit maudit vous retient prisonnier...

...Vous venez de tout perdre, mais vous n’êtes pas seuls. Rejoignez donc les autres et dites vous que tout n’est pas perdus....


Très vite ce petit jeu me lassa. Je ne savais pas qui c'était amusé à écrire tout cela, peut-être était-ce dans le cadre d'un jeu de rôle particulièrement tordu. Bon, ça brisait ma théorie du vieux fou, ou du fantôme, mais l'un n'empêchait pas l'autre, n'est-ce pas?

Je me retournai, et tout le lugubre des lieux m'assaillit à la gorge. Les murs grinçants, le mobilier quasiment inexistant, les couloirs qui se perdaient dans un noir absolu, le plafond qu'on ne voyait même pas. Et malgré la taille colossale du lieu, je fus prise d'une violente crise de claustrophobie. J'avais l'impression d'être enterrée, de ne jamais ressortir de là, qu'on m'y avait oubliée. Mon coeur se mit à battre à toute allure, mes mains tremblèrent, et je me dirigeai d'un pas aussi rapide que possible, mais mal assuré, vers la porte qui me dominait de sa haute taille. En posant la main sur la poignée, j'avais déjà comprit. Etait-ce ce lieux empreint de mystère, ces papiers dont les messages semblaient un peu trop sérieux... Je l'ignorai. Mais malgré cela, je tentai d'ouvrir cette porte, en tremblant.
Fermée.
La sensation d'avoir été enterrée me reprit à la gorge d'une ampleur phénoménale, et je m'écroulais devant la porte, la respiration hachée et la surfeur perlant à mon front, comme si le poids du monde était brutalement tombé sur mes épaules.

Ce qui était peut-être le cas, remarque.

Avachie contre la porte, tentant de chasser l'affreux sentiment de claustrophobie avec les exercices de respiration que m'avait indiqué une psychiatre, je n'entendis pas les pas qui claquaient sur le parquet.

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