Ça c'est Showbizz.
Y parait que t'as touché le jackpot.
Je débarque dans le Show Business,
Où tout le monde il est beau, tout le monde y baise
.Erwan dans le Show business.
Récemment, Erwan s'est posé une question -pour ne rien changer à son habitude vous allez me dire et remarque à laquelle je vous répondrais : oui, mais oui !- question pour le moins rhétorique.
« A quoi cela sert-il d'accueillir les nouveaux ? »
A son humble avis justifié et réfléchi : à rien.
Ils sont assez grands pour se suffirent à eux-mêmes non ? Non ? Bon, dans ce cas pour la plupart. De plus, le seul spécimen pouvant être caractérisé d'humain que le petit prince de ce pensionnat avait pris la peine d'accueillir avait disparu dans la minute même où il était apparu. Non, je vous assure, Erwan n'y est pour rien dans cette histoire de... Volatilisation. Aussi étrange qu'il peut être, il n'en est pas pour autant psychopathe, dans un certain sens. Sa force de frappe n'est pas physique, mais oratoire.
« Subtile finesse et vicieuse duperie s'écoulant dans un silence meurtrier qui ne rate jamais sa cible. C'est indolore, ça n'a aucune senteur, on ne peut ni le voir ni le saisir, mais pourtant le poison s'écoulant dans vos veines et s'immisçant jusqu'au creux de votre âme est bien là. Vous-même vous vous retrouverez dans l'incapacité d'identifier le mal qui vous ronge, votre esprit étriqué ne sera d'ailleurs plus capable de rien. Si ce n'est de se laisser aller dans la douce léthargie qui s'emparera de votre conscience pour vous conforter dans votre médiocrité. Votre conscience, c'est tout ce qu'il vous restera pour lutter contre la force des mots, pour que le mental prenne le dessus sur les multiples facettes de langue humaine censée contribuer à la communication, à la coopération et à la bonne entente. N'est-ce pas ironique ? Que l'unique chose censée subvenir à notre bien-être soit l'élément qui nous court à notre perte ? Cela n'en fait que d'autant plus mal. Imaginez ne serait-ce qu'une seule seconde un monde où la communication entre les êtres serait impossible. Nous serions tous en train de courir à l'anarchie. La loi du plus fort ? N'est-pas une chose excitante ? Un monde où la brûlure exquise de la folie prendrait le pas sur toutes âmes encore conscientes ayant un semblant de valeurs ? La folie habite le cœur de chaque homme vous savez et il arrive parfois qu'elle se réveille ou qu'elle se complaise dans une certaine torpeur. Tout ce que vous devez retenir, c'est qu'elle est là. »
Pour l'instant la réflexion du jeune homme s'arrêtait ici. Oui, d'une simple question il en était arrivé là. Normal, encore une fois. Beaucoup d'autres sentiments habitent l'homme sans qu'il ne le sache. AOW SHIT, bon sang Erwan arrête de penser cinq minutes ! Shit, je m'étais promis d'arrêter de dire shit. Quelle heure était-il ? Mh ? Oh et puis zut, cela n'a pas tellement d'importance. En fait si. De temps en temps moi aussi en tant que narrateur j'en viens à me poser des questions existentielles et celle soulevée aujourd'hui était : combien de temps Erwan passe sous la douche. Voilà, mon niveau de réflexion s'arrête ici /bus/. Je vous rassure tout de suite, je ne suis pas totalement extérieur au sujet que nous allons traiter aujourd'hui. Je m'en vais vous conter l'histoire de la rencontre fortuite de deux personnages uniques en leurs genres. Si je ne m'abuse, la nuit était déjà tombée sur le pensionnat interdit. Ses habitants s'activaient chacun à leurs façons, s'attelant à leurs multiples tâches ou tout simplement allant mourir dans un coin. La plupart étaient sans doute déjà morts à vrai dire... J'aime les morts !!
( NECROPHILE 8D) Des gouttes s'écrasant sur le sol en un bruit sourd, mais à la fois si léger. De la buée masquant les miroirs lasses et fatigués de s'approprier le reflet d'autrui, condamné à vivre sans identité propre. Quel triste sort. Pourtant, une fois de plus quelqu'un vint appuyer leur malédiction. Ce quelqu'un n'était autre qu'Erwan, le seul et l'unique, un sourire en coin planté fièrement sur son visage. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais strictement rien. Était-il heureux de voir qu'à ses yeux, son si sublime visage était toujours inchangé ? Je l'espère. Sinon c'était à se demander ce qu'il avait fabriqué pendant sa douche Huhu... Hum, oui, narcissique. Il est narcissique. Oui. Nar-... Stop. Je ne sais pourquoi, mais le petit d'homme était étrange ce soir -moi aussi d'ailleurs, c'est la pleine lune ?-, à se trainailler dans les douches à peine muni d'un boxer et d'un pantalon. A bien y penser il me rappelait un lion en cage. Allez ! Ne reste pas là à attendre je ne sais trop quoi ! Trop d'inactivité tue l'inactivité. Je n'ai pas l'habitude de le voir comme cela, ça me perturbe, c'est fou. Ha ! Y'a du mouvement y'a du mouvement ! Scribe à la base, scribe à la base, la cible se déplace, demande comportement à adopter ! Plus sérieusement, pendez-moi, qu'on en finisse.
Tip Tap Tip Tap Tip.
La plante des pieds nues du Petit Prince résonnaient sur le sol froid et inhospitalier du pensionnat. On ne peut pas dire qu'il y avait foule ce soir, d'autant plus que la pénombre régnait dans les couloirs. On n'y percevait qu'une silhouette élancée qui s'y mouvait imprudemment. Seule une chemise blanche encore ouverte ressortait sous un bleu gris métallisé. HAA, c'est quoi ça ?! C'est mon ombre qui me suit ?!! ...
« J'ai déjà un fond paranoïaque, là ma tête va éclater »
Tip tap tip tap. Hép ! On met la main devant la bouche quand on baille ! Allez, bientôt arrivé à bon port.
Aow, y'a du mouvement vers le hall d'entrée non ? Hum... Pourquoi y aller ? Ce ne devait être rien de plus qu'un petit nouveau qui batifole dans tous les sens. Rah, bordel, curiosité quand tu nous tiens.
Qu'est-ce que .... ?
Wow...
Ca c'est showbizz.
C'est my name, Erwan, baby you love me.
Il y avait là une jeune fille, écroulée sur le sol, ou plutôt étalée sur le sol. Comme une crêpe au sirop d'érable qui se serait éclatée mollement sur le sol, du côté du sirop. Sans doute avait-elle été jolie, fut un temps. En cet instant, rien n'était certain. Erwan aurait pu se mettre à disserter des heures sur son humanité que cela ne m'aurait pas étonné, à la controverse de la Valladolid. La faire défiler, regarder si elle est capable de rire pour démontrer son humanité. Rire ? Dans la situation où elle se trouvait ? Oui, il l'a envisagé. Un humain serait-il capable à se laisser aller au bonheur et au rire dans son état le plus pathétique ? Quelle cruauté de sa part. Aide-là, ne reste pas planté là ! Non, il se contentait de la sonder de ses yeux rouges sang. Sang qui découlait de son petit corps recroquevillé. Cette image était... Fascinante. A votre avis, jusqu'à quel seuil de douleur son corps pourra encore résister ? God, Erwan, tes pensées me répugnent. Fait quelque chose, mais ne la laisse pas là. Comment veux-tu t'intéresser à un spécimen mort ? Tu n'as d'autres choix que de lui venir en aide.
"- Rah... Vous êtes sérieux là ? J'viens de prendre une douche, vingt dieux."
Le scribe se tire une balle.
Un petit chaton s'était égaré, quand le grand méchant chien vint le manger.
Un pas en avant, un deuxième, dude, avec ces bougies l'ambiance est réellement glauque.
Le regard du garçon se stoppa sur les cheveux souillés de la jeune fille. Il en imaginait la beauté naturelle qui devait en émaner dans leur état normal. Mh, cette fille semblait intéressante. Pourquoi ne pas l'observer davantage ? Peut-être y avait-il quelconque élément captivant à en tirer ? Jeune demoiselle, pourquoi t'être montrée au plus bas de ta forme devant une personne aussi corrompue qu'Erwan ? Par chance, tu le captives. Tu es sauvée, petit chaton. Elle se retrouvait là, juste au pied du garçon qui la couvait de son regard, à sa merci.
" - Es-tu certaine d'être réellement humaine ? " commença-t-il. La jeune femme avait beau s'être évanouie ou piquait un petit somme, il était persuadé qu'elle pouvait entendre ses paroles. "...Si tu pouvais me répondre que tu viens d'une autre planète, cela serait beaucoup plus intéressant. *
Prudemment le garçon s'était accroupi juste à côté du chaton. Montre-moi tes jolies yeux aller. Il se risqua à repousser une de ces mèches blondes derrière l'oreille de la demoiselle, de sorte à entrevoir son visage. Une tonne de questions se bousculaient dans sa tête. La plupart concernant la provenance de ces blessures. Or il ne pouvait le savoir que si la jeune femme qui se trouvait en face de lui était en état de parler. Dans ce cas...
" - Ne pense pas que je fais ça pour toi. Ni pour avoir bonne conscience. Premièrement sache que ma conscience va très bien et deuxièmement que tu vas me salir ma chemise, j'espère que tu connais un bon dressing. "
Un dressing, si seulement mes amis, si seulement.
Quand faut y aller, faut y aller. Procédons de manière la plus indolore possible, tâche quasi impossible, il n'y avait pas une parcelle de peau qui paraissait intacte. Peut-être un bras ?... On s'fait une loterie ? Va pour le bras. Le plus délicatement possible Erwan la redressa tant bien que mal. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour les bienfaits de la science.
Du sang sur les mains. Fock.
Bizarrement, la demoiselle semblait résister. Comme si tout con corps criait au jeune homme d'aller se faire foutre.
" - Je vais devoir te porter je suppose ? "
J'espère réellement pour toi qu'elle est en état de te répondre. Sinon, c'est balo.