Amie ou ennemie ? (pv Rox)

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Chapitre 1J'ouvre les yeux et je suis dans une chambre. Plutôt sympathique, avec des airs de mondanité. Le soleil brille à travers les rideaux tirés et des bruits de nature se font entendre. Je me frotte les yeux et tente de comprendre où je suis, et ce qu’il m’arrive. Tout revient peu à peu. L’attaque, la riposte, et mon entrée dans ce mystérieux manoir. En revanche, par la suite, c’est un blanc complet, je n’arrive plus à me rappeler ce qui est arrivé après ça. J’ai un beau mal de tête et j’espère qu’en se dissipant, je me rappellerai ce qu’il m’est arrivé hier. Euh… Hier ? J’espère que c’était hier…

Dans la chambre où je me suis réveillée, j’ai accès à une petite salle de bain, fort coquette pour l’endroit, et je me rince le visage avec de l’eau fraiche. Je me regarde dans la vitre craquelée –ce qui jure avec le reste de la pièce- et tente de combler ce trou dans ma mémoire. Impossible. Bon, ça me reviendra sans doute dans les temps à venir. Je devrais aller tenter de découvrir où je suis. Je me souviens des indications qui figuraient sur le panneau d’affichage dans l’entrée, et je crois que je suis dans une espèce de manoir magique qui retient les pensionnaires enfermés. Pensionnaires ? Ca veut dire que je ne suis pas toute seule, je devrais tenter de nouer contact avec les autres. Sauf que j’ignore s’ils sont amicaux ou hostiles. Je ne sortirai pas sans mon TK-430.

Une fois fraiche et habillée, j’ouvre la porte lentement, et jette un coup d’œil dans le couloir. Bizarrement, j’arrive à voir nettement au bout de celui-ci, bien que je sois à quelques chambres de l’escalier. Etrange… Personne dans le couloir, j’ouvre donc la porte suffisamment pour pouvoir passer, et je remarque un petit écriteau avec mon nom et trois autres placé sur la porte. On sait donc qui je suis ? Mais qui est « on » ? Et qui sont ces trois autres personnes ? Un pas dans le couloir ne m’en apprendra pas plus, et j’accélère donc la cadence en direction de l’escalier. Le doigt fermement posé sur la gâchette de mon arme, l’index gauche prêt à lever la sécurité, je descends les marches et débarque dans le hall où je suis arrivée l’autre jour –j’ignore encore si c’était hier ou plus vieux. Personne, si ce n’est quelques animaux qui traînent. Les gens se transformeraient-ils en animaux au bout d’un temps de captivité ? Si ce n’est pas le cas, et que rien de grave ne nous menace, je crois que je trouverai cette prison plus à l’aise que mon monde. Mais je ne sais pas ce que l’on me veut.

Je fais dos à une porte qui attire le regard. Magnifiquement ouvragée, elle fait plus riche que le reste de l’entrée, plus dans le genre délabré. Plutôt curieuse, je m’en approche à pas feutrés et délaisse la sécurité pour tendre la main vers la poignée qui me parait être en or (illusion ?). Juste avant que je ne la touche, j’entends un bruit sourd derrière moi. Je me retourne violemment et pointe mon arme sur l’origine du bruit, et je crois que la souris qui a fait tomber un morceau de bois a eu sur le coup plus peur que moi… Je soupire et me retourne, baissant mon arme afin de rentrer dans la pièce ciblée. La porte ne grince pas, et je découvre une pièce tout à fait charmante, chaleureuse, avec des coussins qui m’ont l’air moelleux et tout. Rien de bien intéressant, à vrai dire, et je décide de chercher autre part. Je me tourne, et m’apprête à fermer la porte, mais quelque chose me gêne lorsque je tente d’avancer. Enfin, quelqu’un plutôt. Je sais que c’est un quelqu’un parce que ce quelqu’un est surmonté d’une touffe de cheveux blonds. Je ne vois que ça, et je n’arrive pas à déterminer qui est la personne que j’ai sous les yeux. Ma grande taille a joué contre moi, car, surprise, j’ai lâché un cri plutôt puissant, et j’ai bondi en arrière, mettant cette personne en joue en atterrissant sur les fesses. Là, j’ai une certitude : c’est une fille. Qui est-elle ? Amie ? Ennemie ? Je retire la sécurité de mon fusil, et la tient en joue, méfiante.