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 « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris]

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* Sadoman
Wang Huan Yue
Wang Huan Yue

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• Age : 28
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• Petit(e) ami(e) : Courtney Lener. En tout cas, il aimerait bien.

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« La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] _
MessageSujet: « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris]   « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 4:02

Minuit avait sonné depuis des heures déjà sans que le garçon assis-là ne pût trouver le sommeil : ni dans les histoires que l’on se raconte derrière ses yeux clos avant de dormir, ni dans le décompte d’ovidés imaginaires, pas plus que dans le doux engourdissement de songes décousus mais bien éveillés. Toujours, il était pris d’un haut-le-cœur, saisi de l’impression soudaine de chuter depuis une margelle moussue vers l’abîme d’un puits sans fond. La nuit lui semblait cacher dans ses tentacules sombres, à peine percés de la lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là, un milliard de figures difformes et de cauchemars. Le silence, en vérité, lui pesait atrocement : il n’y avait pas si longtemps que le pensionnat avait refermé sur lui ses lourds battants de bois –que lui, Wang Huan Yue, les avait poussés derrière lui d’une main encore tremblante. Les lieux, dans toute leur étrangeté, avaient gommé maintes de ses mauvaises habitudes, mais leur quiétude lui vrillait les oreilles, aussi paradoxal que cela pût sembler. Trop de bruit, et il s’en plaignait ; pas assez, et il s’en plaignait. Le cycle semblait sans fin et lui arracha un soupir agacé.
La journée avait été pluvieuse et des pans de nuages masquaient encore la plupart des étoiles dans un ciel obscurci. Pour être tout à fait honnête, il avait peur de faire un cauchemar et si chaque fois qu’il se levait pour errer à travers les corridors, le sommeil venait frapper à sa porte, ce sale petit plaisantin s’évertuait à prendre la poudre d’escampette à la seconde où sa tête effleurait le matelas et son maigre oreiller. Il avait tenté la promenade dans le parc comme il en faisait tant chez lui, mais la façade du bâtiment lui avait donné des sueurs froides vite séchées par une bise glaciale qui avait rougi ses joues et murmuré à travers les branches nues des bois. De retour à l’intérieur, il s’était réfugié dans la véranda –cette pièce si étrange où il savait qu’il verrait tout sans que personne ne le vît, saturée d’un parfum douceâtre de fleurs presque écœurant à la longue. Assis sur le bord d’une chaise longue, le menton appuyé sur ses paumes, les coudes appuyés à ses genoux, il laissait négligemment traîner son regard sur les pétales et admirait mollement les différentes nuances de gris dont les colorait la semi-pénombre que l’aube était encore loin de venir assassiner. Ce genre de nuits lui faisait horreur –et il pesait ses mots.
Il ne faisait aucun doute que le réveil le lendemain, alors que le ciel serait encore rose, serait difficile. Quant à son humeur, il n’était nul besoin de seulement l’évoquer, elle serait massacrante. Il avait pensé à réveiller, fort malencontreusement il le jurait, Marie-Colombe. Mais sa fierté de paon blessé l’en avait gardé ; eh quoi, il savait parfaitement se débrouiller seul. C’était donc ce qu’il faisait ou, railla-t-il, à peu de choses près : fuir sa chambre comme un voleur sur la pointe des pieds, à cause de peurs stupides, comme le dernier des fieffés poltrons, pour venir se réfugier dans une pièce remplie de plantes luxuriantes ou décharnées, quelle gloire ! Son père lui avait appris à apparaître d’une rudesse indifférente ; malheureusement, il ne lui avait jamais expliqué comment franchir le seuil qui séparait l’allure du cœur. Les monstres de lumière n’ont peur de rien, jura le Chinois. Ses pensées s’égaraient avec moins de mauvaise grâce. Il alla jusqu’à se promettre de ne pas insulter Courtney –ces hortensias lui firent penser à elle. Les autres fleurs, à d’autres faciès alors que le sien était étiré d’un sourire. Un bruit ne le tira qu’à demi de sa rêverie et il crut à une énième hallucination.

« Va-t’en, petite créature, pourquoi tu n’irais pas hanter d’autres cauchemars, pour une fois ? Le jour où j’aurai besoin d’une sale bête efflanquée ou d’une ombre diaphane pour me tenir compagnie, déclama-t-il avec dérision, je te ferai signe. Ça ne te dirait pas de me raconter d’autres histoires au moins une fois dans ta vie ? »

Il esquissa un mouvement dans le vague, et coupa la tige d’une fleur odorante. Belle chose.
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MessageSujet: Re: « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris]   « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 20:07

La nuit s’étendait déjà dans le ciel, comme une fleur en pleine éclosion. Le ciel étoilé ainsi que le regard de la Lune, était toujours un spectacle merveilleux, privilégié. Tout du moins, la vision d’un ciel potentiel réchauffait le cœur d’Iris. Déjà une semaine ou plus qu’elle était enfermée ici. Comme une lionne en cage, pendant ce lapse de temps, elle avait tourné et viré dans la chambre commune où elle avait trouvé son nom. Tout cela ne rimait à rien. Mais à présent, elle comprenait le désarroi de Valmont, sa tristesse. Tout en marchant d’un pas calme, la lieutenant se disait qu’elle avait mal jugé ce personnage haut en couleur tout droit venue d’un autre monde. Elle venait du même endroit que la plus part des personnes ici, mais elle ne venait sans doute pas de la même époque. De quoi avait-elle l’air, même là, avec son tricorne et sa veste en cuir bleuté ? D’une souillon, d’une excentrique… mais surement d’un dignitaire de l’armée, proche en termes de relation avec l’empereur d’Autriche-Hongrie. Mais il fallait se faire une raison, ici, tout était un monde… appart.
La journée, le pensionnat était un organisme animé et plein de vie, régit par le soleil qui se levait dans ce ciel trop bleu pour être honnête. Mais la nuit offrait toujours de magnifiques possibilités. Pareille à son prénom, la jeune Iris, ne s’ouvrait que la nuit, en bonne fleur qu’elle était. Bien qu’on aurait dû l’appeler « Rose ». L’iris est trop belle, élégante pour une jeune femme de dix-neuf ans, à la joue mordue par la suture.

Soupirant, vacant dans les couloirs longs et alambiquer de la demeure, la jeune femme se perdit rapidement. Un champ de bataille ne lui aurait jamais causé autant de soucis en termes de d’organisation ! Tous ses couloirs menaient soit aux chambres, soit à des pièces fermés ou exigüe. Iris n’aimait pas cela. Pis, elle détestait cela. Ce sentiment d’enfermement. La bile lui montait aux lèvres alors qu’elle fut attiré par une odeur. Des… fleurs ?
Pressant le pas, c’est presque en courant qu’elle tomba nez à nez avec cette… étrange pièce. Enfin, si on pouvait qualifier cet endroit de pièce. Les murs n’étaient que de pales reflets de lumières, alors que dansant dans les airs, des lucioles opalescentes donnaient vie à l’ensemble. Un spectacle magnifique. Le visage de la militaire s’adoucit. Un visage féminin, ou pour une fois, les sourcils n’étaient pas froncés dans une moue réprobatrice. « Monsieur le duc, se serait sans doute fendue et se serait esclaffé envers ma personne, s’il m’avait vu ainsi » songea-t-elle en reprenant son habituel masque sérieux et dénué de toute marque de familiarité.
Rapide comme un serpent, silencieuse comme l’eau dormante et froide comme les nuits des Sainte-Glaces, se répétait-elle alors qu’elle observait les fleurs les une après les autres. Odorantes, d’une beauté magnifique et pourtant si éphémère.

Dieu seul sait, qu’elle fleur aurait été la petite fille qu’elle était, si elle avait reçut l’éducation qui lui avait été donné à la naissance. Peut-être un élégant camélia, un précieux rhododendron. Une fleur exquise d’un chevalier en armure se serait précipitée pour cueillir d’une main sûre. Mais, elle, elle était une ronce. Et personne ne porte sa main sur une ronce, personne. Seuls les fous et les idiots s’y risquent et ils ne sont guère nombreux comparé à la troisième catégorie d’homme qui se plaisait au risque de mettre la main « à la ronce » : les sages : car ils savent que la fleur de la ronce, aussi ingrate soit-elle donne un fruit délicieusement sucrée, lorsque le printemps ploie devant l’été : la mure.

Alors que ses doigts caressaient doucement les pales d’une fleur exotique dont elle ne connaissait le nom, Iris se retrouva proche d’un autre être humain : ainsi elle n’était pas seule, à une heure aussi tardive ? Etrange. Lentement, elle s’approcha de lui, une main posée, par réflexe sur la sangle qui faisait tenir le fourreau de son épée à l’épais ceinturon d’officier qui scindait ses hanches. Il ne dégageait de l’enfant une aura sereine, presque doucereuse. Des bons sentiments qui auraient bien vite fait de donner un ulcère à la pauvre Iris. Mais il prit la parole, un drôle d’accent logeait dans sa bouche et son ton n’était pas des plus… engageant ; si bien que cela fit Iris, lever les yeux au ciel après que son sourcil gauche ne se doit plier vers le ciel dans son jumeau. Interrogative, suspicieuse.


« Si, c’est à moi que tu parles, gamin… je te pris de parler en d’autres termes. » Souffla-t-elle, en sortant légèrement de l’ombre, plaçant ainsi ses traits réguliers et fins dans la lumière. Une main posée sur la hanche, une moue mécontente.
« De plus, je ne suis point une créature où autre farfadet, je suis une humaine. Le fait de vivre impose le respect, ne crois tu pas ? Tout comme cette fleur que tu viens de cueillir pour ton bon plaisir, cher ami venue de l’est… Sa vie vient d’arrivé à son zénith entre tes doigts, mais bientôt, elle connaîtra les affres de la mort, loin de ses sœurs… » Argua-t-elle encore, balayant du regard la pièce.

L’inconnu en face d’elle venait d’un pays étranger. Peut-être Marco Polo avait-il foulé le sol où était né l’étrange jeune homme. Reculant légèrement, pour se pencher et sentir la fragrance d’une fleur d’un rouge vif, sanguin. Puis son regard se figea sur le jeune homme. Curieuse, elle le détailla.
Il n’avait pas le temps d’un homme de l’orient. Elle ne connaissait pas grand-chose des pays de l’orient et de l’Asie de toute manière. L’Europe était déjà bien mal en point dans son époque, sans qu’elle eut à se soucier de la géopolitique mondiale : elle était lieutenant, marquis mais point destinée à devenir empereur. En tout les cas, le jeune homme, de n’importe quel coin du globe, fut-il issue, n’était sans doute pas de son époque. Tous les pays se battaient dans son époque. Ami ou Ennemis, si cela avait été le cas, il se serait manifesté.

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Wang Huan Yue
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MessageSujet: Re: « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris]   « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] Icon_minitimeSam 5 Jan 2013 - 1:01

Surpris, Wang sursauta. Perdu dans ses songes éveillés et intimement convaincu de sa solitude dans la nuit qui avait investi la pièce, il n’avait pas imaginé que la silhouette diffuse fut autre chose qu’une ombre sortie d’un de ses cauchemars. Ne hantaient-elles pas son sommeil, ne dansaient-elles pas plus qu’à leur tour derrière ses paupières closes ? Qu’elles commençassent à sortir sous le soleil ou le poursuivre dans les ténèbres des couloirs ne l’eût pas tant étonné. A une heure aussi avancée de la nuit, une articulation logique faisait défaut à ses raisonnements à l’allure bancale qu’une brise légère aurait suffi à ébranler. Le Chinois avait des habitudes calquées sur du papier à musique : des notes, des mesures s’enchaînaient au gré des portées, tantôt des noires, tantôt des croches, et formaient une mélodie qui, si elle n’avait rien de charmant, avait à tout le moins le mérite d’endormir sa raison, sa peur et ses sens. La voix qui avait retenti tranchait radicalement avec l’idée éthérée qu’il s’était fait de l’intrus. Cette fausse note le réveilla sans chasser de ses cils les derniers pans de fatigue qui embrumaient toujours son regard sombre malgré ce vent frais de lucidité.
Il ne lâcha pas la fleur ; ainsi le farfadet était une femme. Huan Yue n’avait envie de croiser personne et maudit le sort qui avait guidé leurs pas au même endroit –quoiqu’il eût plutôt eu à blâmer ses initiatives stupides : qui serait venu le déranger dans son lit, et qui aurait pu être suffisamment idiot pour croire qu’un tour de piste le rassérènerait ? Il se redressa et tourna le buste vers l’inconnue. La lune faisait danser sur son visage un jeu de clair-obscur qui conférait à ses traits une pâleur fantomatique. Il tenta de discerner avec plus de précision l’architecture de son visage, la forme de son nez, de ses joues, la couleur de ses yeux ; mais le seul spectacle qui s’offrit à lui fut celui d’ombres mouvantes sur le faciès gris clair d’une occidentale, reflet dans son expression des inflexions sévères qu’avaient modulées ces lèvres qui ne souriaient pas et firent instantanément faner la douceur du sien. Sur la défensive, il croisa les bras. Cette jeune femme était peut-être un être de chair et de sang, mais elle avait la contenance d’un spectre. Et Huan Yue avait l’esprit lourd.

« Le fait de vivre impose le respect, ne crois-tu pas ? Tout comme cette fleur que tu viens de cueillir pour ton bon plaisir, cher ami venue de l’est… Sa vie vient d’arriver à son zénith entre tes doigts, mais bientôt, elle connaîtra les affres de la mort, loin de ses sœurs… »

D’impavide les traits du Mandchou devinrent presque hostiles –à moins qu’ils ne se couvrirent juste d’une morgue incroyable à quinze ans. Ce prétendu respect lui fit grincer des dents : s’attaquer à son honneur était la dernière des mauvaises idées. Décidé à le reconquérir, il restait une pâle figure occupée à se farder de courage postiche et d’une volonté fantoche dédaigneuse de tout miroir de peur d’y apercevoir une once de fausseté. Brandir cette notion à tout va le prenait au cœur. Il jeta un regard à la fleur entre ses doigts et haussa brièvement les épaules, peu sensible au sort de l’orchidée. Il aurait été bien étonné que cette fille n’ait jamais posé le pied sur un brin d’herbe ; il argua, dans un idéal d’égalité qu’il ne prônait pourtant jamais, qu’il était stupide de n’accorder un semblant de respect qu’aux belles choses éclatantes de couleur –d’ailleurs il ne les voyait même pas vraiment. Quant à la mort, eh bien ! Il fallait bien mourir un jour, il ne l’en plaignait pas. Elle n’en avait pas peur, pas de raison de pleurer ; elle en avait peur, raison pour ne pas la pleurer, cette couarde de fleur. Moi, largua-t-il en son for intérieur, peu me chaut de mourir loin ou près de mon frère. Il tressaillit. La barbe.

« Elle aurait fané un jour, synthétisa-t-il. Je ne voulais pas vous vexer, je pensais juste que… »

Il s’arrêta un instant, chercha ses mots. Lui dire qu’il était effrayé par des formes qui ne rôdaient qu’à l’orée de son esprit ? Qu’il l’avait prise pour une sorte d’hallucination ? Dire quoi, sincèrement ? Il ne se chercha pas d’excuse.

« Je vous ais prise pour quelqu’un d’autre », conclut Huan Yue, laconique, en reposa la fleur sur la chaise longue.
Ou autre chose. Il se leva, jeta un coup d’œil à sa tenue : passable. Il ne prit pas la peine de renouer les deux derniers boutons de sa chemise : les couvertures étaient une chape de terre, morbide, et il se sentait suffoquer dans son lit. Cette sensation ne l’avait pas quitté et l’avait poussé à venir ici. Wang jeta un coup d’œil aux quelques étoiles qui trouaient les nuages puis revint à son vis-à-vis. Impossible de dater ses vêtements, qu’il ne voyait en outre pas dans les détails. Ce n’est pas un « jean » comme beaucoup ici, remarqua-t-il, mais ce n’est pas non plus une robe. Les excentricités des pensionnaires ne l’étonnaient, elles, plus guère.
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« La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] _
MessageSujet: Re: « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris]   « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] Icon_minitimeVen 18 Jan 2013 - 21:56

Spoiler:

Les gants de cuirs tressaillirent sous la pression de la main d’Iris sur la garde de son épée, dissimulée sous son épais manteau de peau. Le visage, de l’homme de l’est, était tellement indescriptible comme tous ceux de ses semblables. Iris était craintive. Oui. Dans sa situation, il y avait toujours une menace derrière chaque brin d’herbe. Chaque respiration était pour elle, sans doute la dernière.
Cependant, l’inconnu, n’était pas… belliqueux. Non. Juste, nonchalant.
Devant la contemplation de cette fleur, seule sa bouche s’ouvrit dans un premier temps, comme-ci le silence était une bonne réponse face à l’interjection de la soldate. Au dessus de la vie, seul demeurait l’honneur pour la jeune femme. Vivre, se battre et mourir dans le respect, l’honneur étaient essentiel. Malheur à celui qui vivrait les tourments de l’enfer pour avoir vécu dans la honte et la débauche.


« La vie, est fragile. Un équilibre parfait entre le hasard et la tension qui provoque la chute. Un filin d’araignée en somme… Nous sommes tous pourvus de ce fil. Fleur, animaux, humain… Et depuis que je suis ici, je commence à me demander si le monde tel que je l’appréhende n’est pas plutôt une énorme toile, où, le chemin d’à côté mène vers un tout autre lieu, époque… » Murmura-t-elle en venant caresser du bout des doigts, un pétale de fleur. Sur les gants noirs, le contraste de la couleur, était saisissant.
« Nous avons besoin de la mort, pour rendre le filin beau par sa diaphanéité. Elle illumine les couleurs de ce qui semblerait morne… » Déglutissant, Iris tourna la tête pour observer les prunelles sombre du jeune asiatique.
Elle lui tendit la main, amicale, un sourire à la fois doux et confiant plaqué sur son visage.

« Vous ne m’avez pas vexé, cher…. » Le ton montant du cher, invitait le jeune homme à lui donner son prénom.
« Je me nomme Iris Oxalys. Ravie de vous rencontrer. » Déclara-t-elle doucement. Songeuse.

N’avait-il pas dit l’avoir confondue ? Avec qui ?
Elle était à sa connaissance, la seule guerrière de l’armée d’Autriche-Hongrie. Mais peut-être avait-il une jeune femme dans son cas, dans toute cette auberge. S’éloignant quelque peu, elle plaça un doigt interrogateur sous sa lèvre inférieur. Ainsi donc, si, ce jeune homme venu de l’est l’avait confondue avec une autre personne, il était clair que dans ce pensionnat de fou, elle n’était pas la seule amazone. Un léger baume au cœur. Peut-être même que l’autre jeune femme, serait un appuie de choix. S’entraîner peut-être… Pour ne pas perdre la main, bien que, quelques passes avec Valmont ne lui ferait pas de mal : elle était habituée à combattre face à des hommes et non des personnes de son sexe.
Néanmoins intriguée, elle revint, à petit pas vers l’asiatique.


« Vous dites, connaître une personne qui m’est semblable ? » dit-elle sans détour, en essayant de capter le regard de son interlocuteur.
« La connaissez vous ? J’aimerais faire sa rencontre ! » Ajouta Iris, la voix beaucoup moins linéaire qu’auparavant. Après tout, cela ne faisait que peu de temps qu’elle était emprisonnée, mais les murs semblaient déjà trop présent, l’air trop lourd… et malgré la compagnie fort délicieuse en conversation que lui offrait Valmont, la soldate restait implacablement seule.
Seule dans cette chambre où elle devait dormir, malgré le fait qu’elle fut entourée… Seule à venir de son époque.


« Pardonnez mon impolitesse… Je, comment vous expliquer. Je pense pouvoir dire que nous ne sommes point de contemporain. Je viens de l’année 1918. » Dit-elle avec un pâle sourire.
« Me retrouver ici, me…déroute quelque peu. » Iris soupira.

Passant une main distraite dans ses cheveux, elle déboutonna son long manteau. Le cuir bleuté et usé par les années, dénotait avec le mobilier de la véranda, qui bien que d’une modernité relative. Obsolète, oui, elle l’était. Iris se sentait comme une intruse, un parasite. Elle n’avait pas sa place dans cet espace temps tordu. Sa place était ailleurs. Comme celle de chacun. Il fallait trouver un moyen de s’en aller d’ici. Partir loin de cet endroit maudit où le jour lui semblait être la nuit.
Poussant un soupire, Iris se posa sur un des sièges. Allongeant son échine le long du dossier. Laissant ses cheveux tapissés avec grâce le dossier sur lequel, elle se reposait.
La verrière laissait la lumière d’étoiles – sans doute inconnue, éclairé le ciel. C’était un spectacle magique, à nulle autre pareil. Le ciel avait toujours fasciné les hommes et Iris étaient persuadée que les astres pouvaient influencer le destin. Une croyance de bonne femme, qu’elle n’avait jamais osé avouer à quiconque.

Laissant aller ses main sur son ventre, ses doigts se croisèrent sur l’un des pend de sa veste jabot d’homme. Ce genre de ciel l’invitait toujours à des réflexions philosophiques. La voûte céleste semblait toujours avoir une réponse, bonne ou mauvaise. Il n’y avait jamais de mensonge dans le ciel, contrairement aux cœurs des hommes.
La vie reposait là, au dessus de son regard. La genèse de vie qui pourrait bien finir dans cet enfer vivant. Combien de gens étaient tombé dans ce piège. Combien ?
La gorge nouée, les épaules lourdes, Iris tourna la tête vers l’asiat’… Un visage serein greffé en guise de faciès. Elle n’avait pas spécialement envie de converser. Mais, il lui était agréable d’avoir au moins une présence humaine.
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MessageSujet: Re: « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris]   « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] Icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 14:04

Spoiler:

Wang fronça les sourcils, perdu, et se souvint du temps où les femmes ne s’improvisaient ni penseuses ni philosophes. Une pointe de mépris colorait ses paroles lorsque, imprudents, ses interlocuteurs glissaient vers ce sujet. Eh quoi, encore, se mêleraient-elles bientôt de politique ? Fatigué de songer, il prêta une attention distraite au flot de parole que crachait le farfadet. Se tailler à grands coups d’assertions et de déclarations déclamatoires un chemin à travers l’indolence dans laquelle il se plaisait à se réfugier figurait à ses yeux sombres un crime de la pire espèce qu’il ne pouvait pas seulement punir. Trop endormi pour la fusiller du regard, il se contenta d’un sourire désabusé. Autant que ce manoir l’indifférât, il se refusait à réfléchir à sa situation –l’ignorance, contrairement à ce que les foules avides clamaient haut et fort, exigeant des explications– était de loin plus confortable. Je suis bien placé pour le savoir, remarqua-t-il amèrement. Quant à la mort, voilà un souci qu’il avait relégué au bas de sa liste. Le Mandchou l’avait côtoyée de trop près pour ne pas en avoir une peur bleue, bleue comme la nuit qui l’empêchait de trouver le sommeil. La mort, c’était moche. C’était triste. Mais surtout ce n’était pas pour lui. Vivre éternellement sans jamais la voir rôder aux alentours ne lui aurait pas paru si fade. Les tableaux aux teintes pastelles étaient de l’art aussi, après tout. Les natures mortes et les paysages n’avaient rien de honteux, se persuadait-il souvent.
Huan Yue n’était pas un grand penseur, tout juste savait-il rêver. Il rêvait beaucoup. Mais il s’abrutissait à loisir avec ces alcools oniriques. Cette fille aurait dû faire pareil –trop penser quand les honnêtes gens dormaient à poings fermés rendait l’esprit malade.

Il hocha la tête, s’échina sans succès à replacer le nom d’un pays sur les consonances de ce nom. Peine perdue. Au mieux pouvait-il dire « toi tu es américain, toi tu es japonais, chinois, toi tu es indien et toi tu es russe ». La marge d’erreur restait respectable. Ici, il n’en avait pas la plus petite idée. Il jeta son propre nom avec fierté, Wang Huan Yue, et la vit sans bouger s’écarter de quelques pas, songeuse, avant de revenir vers lui. Un drôle de numéro. Soulagé de ne pas l’avoir vexée comme il lui arrivait de le faire d’emblée en compagnie d’un quidam trop susceptible, il écouta ses paroles avec une attention redoublée sous le masque d’un ennui de rat mort.
Et tomba des nues, conscient de la méprise :

« Vous dites, connaître une personne qui m’est semblable ? La connaissez-vous ? J’aimerais faire sa rencontre ! »

Le Chinois baissa les yeux, refusant de croiser son regard ; l’enthousiasme qui faisait vibrer sa voix n’était-il pas amplement suffisant ? Abrupt mais pas cruel, cruel sans l’être simplement, il se mordit l’intérieur des joues et réfléchit aussi vite que son cerveau ankylosé le lui permettait. Un fantôme, un spectre mélomane, un cauchemar, des brumes douteuses partageaient ses nuits, mais pas un être de chair et de sang. Des excuses filèrent en flèche, se campèrent sur son visage noyé de lumières et d’ombres. Il ne rétorqua rien. Avec lui, rien n’était jamais de son fait : et cette fille était stupide d’avoir cru cela.

« Pardonnez mon impolitesse… Je, comment vous expliquer. Je pense pouvoir dire que nous ne sommes point de contemporain. Je viens de l’année 1918. Me retrouver ici, me…déroute quelque peu. »

Rapide calcul ; 1918, ce n’était pas chez lui –cette date ne lui dit rien de plus qu’un ramassis d’années écoulées bien avant sa naissance. Pas tant, au fond. La gorge serrée il refusa de rêver à chez lui. Cette grande bâtisse d’un style si différent de ce qu’on trouvait ici était inondée de panique dans laquelle il n’avait pas appris à respirer. La jeune femme retira sa veste. Elle se para de reflets bleutés. Installée-là, Iris comptait de toute évidences rester –sans cela pourquoi prendre ses aises. Wang ne dit rien, rompu à des manquements aux règles bien plus flagrants que les siens. Elle regarda le ciel et se tourna vers lui. Mince, Huan Yue, là il va falloir répondre. Délicatesse enfuie, langue acérée et paroles chaque jour plus acerbes pour un esprit qui oubliait de plus en plus de choses, heureux de sombrer.

« Tout le monde est dérouté. On s’y fait. Certains plus que d’autres, concéda-t-il. Mais on s’y fait. »

Si tu t’y faisais si bien, persiffla un serpent entre ses oreilles, pourquoi te réveilles-tu le soir pour aller errer dans les couloirs, pourquoi n’es-tu pas plus serein ? Inadapté. Il la chassa facilement, soupira à son tour.

« Je vous ai confondues, mais vous ne lui ressemblez pas, c’était juste… Une impression, une contenance, rien d’important. Un souvenir stupide, vous voyez ? J’étais fatigué. Désolé. »

A mi-chemin entre une vérité crue et un mensonge qu’on n’aurait pas cru, sa réponse vague lui allait très bien. Lui, peur de brumes et de cauchemars ? Jamais. Fier et sans peurs, pétri d’honneur et de principes, vaillant, incapable de faillir, il était le digne fils de son père. Son digne fils. Dur comme la pierre, vraiment. Pas une lézarde, pas une fissure, rien qui dépassât.

« Mais je ne connais pas grand monde, s’empressa de rajouter le Chinois pour minorer sa faute. Il y a peut-être quelqu’un. Et qu’on vienne du même endroit ou pas, je crois que tout le monde, ici… »

Il tendit le bras vers la vitre et le laissa tomber.

« … Connaît ce ciel-là. Je n’ai encore croisé personne qui n’ait jamais vu d’étoiles. C’était le même chez vous, non ? De ce point de vue-là, tout le monde vous est semblable, si cela vous rassure. Je crois que vous réfléchissez trop pour votre propre bien. Les honnêtes gens dorment passé minuit, ils ne se font pas de mouron. »
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MessageSujet: Re: « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris]   « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] Icon_minitimeLun 4 Fév 2013 - 14:13

L’ombre et la lumière. Le doute, le mal, la vie. Des notions abstraites qu’Iris semblait lentement oublier au fur et à mesure qu’elle était ici. Dessinée en ombres chinoise, le long de cette chaise longue, ses jambes paraissaient maigres. Son corps ne bougeait que pour respirer. Qu’espérait-elle sous le ciel ? Qu’on la renvoi au front ? Tirer l’épée et se battre ? L’adrénaline lui manquait. L’air frais, stuporeux du champ de bataille aussi lui manquait aussi. Mais il n’y avait pas de raison pour qu’elle y retourne maintenant. Elle était là. C’était désormais sa place, dans ce petit univers.
Le chinois était étrange. Ni avenant, ni hostile. Qu’avait-il en tête ? Son ton morne ne laissait rien deviner. Aucune émotion particulière, rien de bien ou de mal. Il était l’ombre même, la teinte grisée que prenait la neige en hiver, sans pour autant jamais se salir.
Sa main décrivit une ellipse de la vitre à la place initiale. Il venait tout juste de lui confier que celle qu’elle prenait pour une collègue – femme soldat, n’était qu’une chimère de son invention. L’autrichienne n’avait pas répondu, mais n’en pensait pas moins : il était cruel de ne pas être sûr des choses que l’on dit. Dieu juge les paroles. Dieu juge les actes. Dieu punis le mensonge et la félonie.

Fermant les yeux, écoutant la voix vibrante du jeune homme. Elle se rendit compte que seul quelqu’un d’aiser pouvait parler ainsi. Il n’avait pas été écorché vif, sans doute, pour que sa voix ne soit qu’un trait fin et délicat. Sa voix, à elle, était grave, chaude, muée par l’habitude en celle d’un homme. Quelle était sa vraie voix d’ailleurs ? Etait-elle fluette, flutée ? Grave, douce, enchantée ? Iris, ne le savait pas. Elle n’avait que cette voix grave, qui lui venait du fin fonds des tripes.
Puis, il continua. Le ciel.
Oui, le ciel, celui là même qu’elle regardait avec lui. Chacun l’avait déjà vu une fois dans ce pensionnat. Sous le même ciel, la même étoile, la même bataille. Efin, pour ceux, qui comme Valmont & elle ne désespérait pas de sortir d’ici. Sortir. Etrange idée finalement.
Oui, elle avait une mission. Des choses à faire. Mais rien de ce qu’elle vivait dans la capitale autrichienne, ne valait la boite à chanteur qu’il y’avait dans plusieurs salles ! Et encore moins le fait que tous puisse se comprendre si aisément ! Devait-elle finalement y retourner, en enfer ?

Une phrase du jeune homme la fit tiquer. Son propre bien ? Qu’était-ce ? Nulle connaissance de « sois » venait à Iris, elle avait toujours vécu dans un but, pour une personne : jamais, ô grand jamais pour elle-même. Être une personne propre, une identité, une âme autre qu’un pion d’échiquier lui semblait tellement… étrange. Peut-être était-ce pour cela que le chinois était aussi nonchalant. Et que Valmont regrettait cette vie de faste qu’il avait : il avait toujours été du coté des servis et non pas des servants.
« Je ne me suis jamais soucié de mon propre bien. » Dit-elle froidement, en lui coupant presque la parole. Agacée de ses propres limites et de ce faciès trop lisse pour être véritable.
« Un soldat va où on lui dit. Un soldat tue la personne qu’on lui demande. Marionnette aveugle de la justice. Une chanson de feu et de glace, si l’on ne sait pas tenir son cœur en place. » Ajouta-t-elle en relevant un sourcil.

« Vous dites que les jeunes honnêtes n’ont pas de moron à ce faire. De l’année d’où je viens, chaque nuit j’entends les cris, rauques des blessés. Je sens la merde, le pue et le sang. Et dans ma gorge, il n’y a que l’amertume du vomis que je dû garder ne bouche, pour ne pas faiblir. » Son regard était perdu droit devant elle. Les pupilles sombres, la bouche scellée en un trait.
[color=#000000]« Dieu m’a accordé sa miséricorde en me conduisant ici. Peut-être sommes nous d’ailleurs mort, pour être ici…. Le purgatoire. Ni époque, ni maitre, juste un regard divin pour nous absoudre au fil du temps. » [/b]Sa voix déclina petit à petit, jusque ce que ne soit plus qu’un murmure. Il n’y avait rien de plus à dire. Rien de plus à faire. Il fallait laisser les blessures du passé ce cicatrisé maintenant.
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Wang Huan Yue
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MessageSujet: Re: « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris]   « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] Icon_minitimeDim 10 Fév 2013 - 23:12

Wang haussa tout juste un sourcil, trop las pour s’emporter –il sera bien temps pour cela demain, commenta-t-il sans grande conviction. Exposer dans une grande vitrine l’étalage grandiloquent de ses émotions n’avait certes rien d’élégant, mais avait le mérite de gagner en simplicité ce qui avait bien pu être perdu en grâce. Lui-même n’était guère d’un naturel particulièrement démonstratif mais, tout de même, se laissa aller à penser Huan Yue, il y avait une limite entre l’indifférence polie et la brusquerie qu’il ne fallait pas dépasser. Souci qui ne figurait qu’en bas de page, caractères et quantité négligeables, dans la liste de la jeune fille. C’était ennuyeux. C’était fatigant. Il fallait sans cesse être sur la défensive pour ne pas se prendre un mot en revers sur la joue. Engourdi, le Chinois n’y prêtait qu’une attention diffuse, sans parler de s’en préoccuper réellement –c’était hors de propos, vraiment. Dans d’autres circonstances il aurait probablement érigé quelque mur en pierres de colère pour sa défense, catapulté quelque trait d’esprit en guise de riposte, passablement énervé du ton que prenait la conversation. Pas dans celles-ci toutefois. Un silence ni grave ni léger, ni respectueux ni moqueur les remplaça sans un son ou un soupire.
Mais dieux que cette fichue tendance à l’introspection pouvait lui taper sur le système. Allait-il réfléchir aux motifs profonds de ses actes, lui ? Avait-il pensé avant de cueillir cette fleur ? Avait-il réfléchi des heures durant avant de quitter sa chambre sur la pointe des pieds, comme un voleur ? Non. Et s’il reconnaissait que cette opacité avait ses défauts il pouvait à tout le moins se targuer de ne pas s’égarer en palabres tantôt dithyrambiques, tantôt franchement condamnatoires qui n’auraient concerné que lui. Il vivait et c’était assez. Si le « comment » n’était pas toujours dépourvu d’intérêt, le Mandchou détournait les yeux aux plus petites prémices d’un « pourquoi ». Qu’Iris agît autrement, et pût le faire délibérément, le laissait coi.

Le gamin la fusilla du regard : il détestait qu’on le prît pour un enfant. L’année d’où elle venait devait être terrible, avec son lot de guerres, de combats, qu’en savait-il ; mais qu’elle le lui lâchât comme devant un poupon ignorant avec une cuiller en argent dans la bouche laissa un goût au moins aussi amer sur ses lèvres si souvent dégoulinantes de fiel. Il pensa une seconde à ses parents, à leurs parents à eux, à ses oncles et tantes et amis, puis à Luo, aux cadavres dont la poitrine se soulevait derrière une suite interminable de portes closes, à Hiroyuki –de la poudre, du métal, de la terre, des remugles d’antiseptique, des relents de pourriture, et des cris en vrac. Il pensa aussi à son cauchemar et pensa qu’il ne dormirait définitivement pas beaucoup, cette nuit-là. L’apparition était un farfadet, ni plus ni moins, un fantôme venu le harceler au-delà de ses paupières closes. Quelle barbe. Lui aussi, avait eu son lot de problèmes. Il ne voulait pas des siens.

« Dieu m’a accordé sa miséricorde en me conduisant ici. Peut-être sommes-nous d’ailleurs mort, pour être ici…. Le purgatoire. Ni époque, ni maître, juste un regard divin pour nous absoudre au fil du temps. »

Gêné, abasourdi peut-être, il tourna la tête. Ces histoires lui faisaient mal à la tête, et les dix doigts de ses mains n’auraient pas suffi à énumérer toutes les religions farfelues, tous les cultes étranges, toutes les divinités vénérés au pensionnat, tous les autels élevés à la gloire de puissances anonymes. La plupart semblaient tomber d’accord ; pas lui. Il ne chercha pas à comprendre. Le purgatoire, il n’y croyait pas. Le regard d’un dieu, il n’y croyait pas. Qu’il fut mort, il n’y croyait pas. Il ferma le poing, ses doigts se repliant comme les pattes d’une araignée translucide pendue au bout de son fil ; que ne l’aurait-il su, s’il avait été mort ! Ce n’est pas passé loin, pointa-t-il, mais ce n’est pas arrivé. Bien sûr, cette hypothèse l’avait hanté plus longtemps qu’il ne le laissait supposer, mais l’important était pour lui de l’avoir définitivement écartée. Par-dessus tout, de ne plus y penser –expert ès aveuglement, Œdipe se crevait les yeux autant de fois qu’il le fallait.

« Je n’ai pas besoin d’absolution. Encore moins de ton dieu, d’ailleurs. Si tu crois que tu es la seule à avoir des souvenirs à vomir, détrompe-toi, c’est le cas de presque tout le monde ici, déclara-t-il avec un brin d’humeur en se laissant tomber et se tournant jusqu’à être dos au fantôme. Des soldats, des victimes de je-ne-sais-quel génocide, des veuves, des clochards, des rats de laboratoire, des orphelins, des tueurs, et cela ne les empêche ni de dormir, ni de vivre. »

Il eut un geste évasif du poignet et plissa le nez, agressé par le parfum d’une fleur odoriférante.

« D’ailleurs je ne vois pas pourquoi je devrais reprendre mes paroles, continua-t-il, buté. Si vous avez tué des gens, soldat ou non, c’est que vous n’êtes pas plus honnête que qui que ce soit et personne ne vous absoudra d’une chose pareille. Vous vous posez trop de questions, c’est tout. »

Il n’ajouta rien et, comme de coutume, jugea préférer s’asseoir dans son tort qu’esquisser un pas de côté pour s’en désembourber. Peut-être avait-il raison, au fond ; ce n’était pas sa première préoccupation. Fatigué, il lui donna du « tu », du « vous » selon son humeur. Mieux valait creuser la distance pour y enterrer ses soucis, voilà qui était bien plus commode.
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MessageSujet: Re: « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris]   « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] Icon_minitimeVen 22 Fév 2013 - 18:34

Le regard d’Iris se fit de glace. Mordant. Vindicatif aussi alors que sa gorge se resserrait comme ci, on cherchait à l’étrangler. Elle qui était le bras armé d’une justice régie par plus grand qu’elle, elle qui n’était qu’un pion… A la fierté encorné par un petit asiat’ de mauvais poil. Affichant un air détaché, on pouvait simplement sentir l’air vibrer. Elle était en colère. Oui, Iris Evlynn Oxalys était en colère. Non seulement, il n’était pas d’agréable compagnie, mais en plus… il osait être une créature blasphématoire. Rejeté Dieu, c’était rejeté son humanité, son salut, sa voie. Iris, n’avait pas parlé d’un dieu en particulier. Trop cartésienne pour croire, elle parlait de Dieu en l’entité qui donnait la vie. Après tout, elle, elle n’en savait rien de tout ce truc de Big Bang, de molécule et autres… Tout ce qu’elle savait, c’était que quelque part, dans ce monde, il y’avait quelque chose de « plus »qui avait animer chaque chose sur cette planète… Sans savoir quoi. Alors, « Dieu » pour elle, était une bonne dénomination.

Lentement, ses jambes glissèrent du siège. Son dos se mit à la perpendiculaire de l’assise. Premier faux mauvais, mon garçon, songea-t-elle. « Mon garçon », c’était étrange de réfléchir comme ça. Il pouvait être plus âgé qu’elle, et pourtant… Cherchant son regard, elle ouvrit la bouche. Laissant échapper un rire presque nerveux, monocorde.
Oui, elle se foutait de lui. Et elle n’en avait rien à faire. Il semblait si torturer, si démunie alors pourquoi ne pas lui venir en aide, puisqu’elle n’était pas honnête. D’un geste bien placé, elle pourrait lui enfoncer sa dague entre les côtes. La tourner pour les brisées, perforant ainsi avec de la chance un poumon. Ca, ça ne serait pas honnête. C’est toujours arme en main, que ses adversaires mourraient. La classe n’appartient qu’à ceux qui ont le talent de la mettre en scène.


« Je ne te parles pas de « mon » Dieu, en particulier. Mais de la chose, phénomène…appelle ça comme ut veux, qui a créer la vie en toute chose, dans chaque monde… Les asiatiques sont pourtant réputés pour être intelligents, mais j’ai l’impression que tu ne vaux guère plus qu’un animal de basse-cour à la manière don tu agis… jappant comme un chien. Soufflant comme une oie à qui on va couper la gorge....Alors que je venais en "amie" pour simplement avoir une plaisante conversation sous le regard de la lune, avec la seule âme qui vive à cette heure dans le pensionnat... » Sa voix était aussi froide et tranchante que la lame qu’elle tenait, cachée dans sa manche. Levant juste un sourcil en fin de phrase.
Elle se leva. Iris avait du sang sur les mains. Pis, elle avait du sang sur elle, cette odeur pestilentielle de mort ne semblait pas vouloir la quitter, jamais... Mais à quoi bon essayer de cacher sa nature ? Fallait-il comprendre ? Fallait-il combattre ? Ou ignoré tout simplement. En tout cas, elle était décidée à lui apprendre, au moins le respect à ce pauvre pantin aux yeux bridés. A défaut de se faire un allié de choix, il aurait le diable justicier aux trousses s’il ne se décidait pas à être plus…commode.


« Oh, et lorsque l’on ne souhaite pas ajouter que se soit après avoir terminé une phrase… Généralement, la bouche se doit de demeurer close. » Acerbe, ironique. Vrai, après tout, là, ce n’était pas elle qui cherchait la bagarre. Sale gosse ce jeune homme tout de même ! D’un pas ferme, elle se leva. Iris était plus grande que lui. Elle devait être plus forte aussi. Dans ce silence ses oreilles de militaires pouvaient presque discernés les battements de cœur du jeune homme en plus de ceux qui lui étaient propres. Se venger d’une humiliation verbale d’une manière physique n’était pas une bonne idée, mais Iris gardait cette possibilité en tête : s’il tentait quoi que se soit contre elle, c’est sans le moindre regret qu’elle mettrait fin aux jours gris et sans saveur de son interlocuteur.

« Mais il est vrai que je me pose trop de questions. Toi aussi visiblement, puisque tu restes ici, pareil à une âme perdue. A tes yeux, je ne suis pas honnête. Le sang des traitres et de mes ennemis, l’odeur infâme de leur sang sur ma peau, mes cheveux, me dit que je fais ce qui est juste. Il n’y a de toute manière, pas d’honnêteté dans ce vaste pensionnat. Juste du mensonge et de la prestidigitation dire d’une magnifique logorrhée de conte de fée ! »

Se levant, ses cheveux basculèrent sur le devant de son corps, recouvrant sa poitrine maigre d’un linceul blond. Si il y’avait une chose que l’on n’apprendrait pas à Iris, c’était la fierté. La confiance et le devoir. Oh, non. Essayer de lui dire qu’elle avait tort était une très mauvaise idée. Passant près du jeune homme, elle lui décocha un regard proche du mépris, une froide indifférence… Il sentait presque aussi fort que la fleur qu’il avait cueillie : il n’était pas humain, il était vide. Ce qui lui prenait le cœur, cette solitude, il l’avait cherché. Il avait repoussé la jeune femme, après tout.
Esquissant un sourire faussé par un « tss » émit alors qu’elle passait le pas de la porte, Iris, comprenait maintenant un peu mieux le désarroi de Valmont dans ce pensionnat. Les rustres y étaient représentés avec une majorité presque affolante. Où étaient donc les personnes aimables à la conversation ? Les gens de savoir et d’intellect ? Au fond de leurs lits sans doute.
Tant pis… Dans quelques heures il ferait jour. & Dormir est une perte de temps.

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MessageSujet: Re: « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris]   « La lueur vacillante des bougies d’insomniaques ici et là. » [PV : OXALYS Iris] Icon_minitimeDim 24 Fév 2013 - 17:04

Mon pauvre, songea Wang tandis que la pointe amère du regret lui chatouillait les côtes, tu deviens beaucoup trop cynique. Il l’avait toujours été ; il n’avait pas toujours eu à le reconnaître. Ne pas penser restait le chemin le plus sûr vers une luxuriante tranquillité et, l’âme sereine plus qu’aveugle, sourde plus qu’assourdie, il embrassait simplement du regard ce qui voulait bien s’y offrir. Pas de caprices, pas d’introspection ennuyeuse, pas de longues phrases pompeuses, pas de philosophie surannée, pas de sermons de mauvais goût, pas d’homélies pleines de justesse, pas de bataille rangée où les traits d’esprits sifflaient au-dessus de têtes bouillonnantes, pas de réflexion enfin. Qu’en avait-il besoin ? Et celle-là, qu’en avait-elle besoin ? Elle va finir par mourir, se laissa-t-il à nouveau aller à penser. Le fer de lance de lance du vague à l’âme fit derechef sentir sa froide présence. Affublé d’une armure de mailles serrées, le Chinois n’en fit pas grand cas, pas plus que du rire qui fusa derrière lui. Eh quoi, encore ? Les sages vivaient bien parce qu’ils cherchaient des réponses ; il n’y avait que les idiots pour chercher des questions qui n’en avaient pas. Il n’y avait que des fous pour s’attabler à la résolution de paradoxes qui ne dérangeaient personne, en périphérie de leur regard et qui, comme les étoiles la nuit, disparaissaient à la seconde où on se tournait pour leur faire face. Les chevaux de traits, à trop tourner en rond, n’étaient plus bon pour la guerre.
Et la bataille était rude, au pensionnat. Alors elle ne ferait pas long feu, non, jura-t-il sans s’en soucier. La nuit était trop vieille pour qu’il restât poli, ses phrases avaient pris trop d’âge pour qu’il les retirât. Il n’en avait de toute façon pas envie. L’honnêteté avait son prix et n’offrait pas monts et merveilles. La complaisance aveugle avait le mérite d’être gratuite et moins décevante mais il n’en était pas un adepte. Qu’on le lui reprochât ! Il s’en targuait même. Je ne veux pas être intelligent, soupira-t-il, et je ne veux pas être stupide, et je crois qu’au fond je n’ai pas de quoi me plaindre.

Il passa sous silence les paroles, ineptes à ses oreilles, d’Iris. Qu’une force les créât, il préférait n’y pas songer. Il n’y songea donc pas. La vie était là et c’était suffisant ; il lui rendait grâce à chaque expiration, à chaque bol d’air, à chaque clignement de paupière et c’était suffisant ; il s’escrimait à oublier les erreurs qui avaient été semées ici et là, tantôt cachées et tantôt plus belles qu’on ne l’aurait cru, et c’était suffisant. Il l’entendit se lever derrière lui, un peu endormi, la sentit rester là, debout, le regard rivé sur lui, hésitante –et un bref instant il abaissa ses paupières. Elle parla. Il les rouvrit. Les gens manquaient trop souvent leur chance. Ils la laissaient leur filer sous le nez –en rien de temps, pour le plaisir de s’en rengorger, et il se demanda si elle le regretterait un jour.
Huan Yue se mordit la langue, imagina un tas d’excuses : lui ce n’était pas pareil, il était là, il ne dormait pas mais il était honnête. Il était tranquille. Ses journées s’écoulaient sans qu’une seule fois il pensât à l’odeur du sang ou il ne savait quelle horreur que cette folle avait énoncée. Il était tranquille, vraiment. Il n’y avait que la nuit –et la terre, les antiseptiques, ce n’était pas de sa faute, vraiment, il était tranquille. Les cauchemars allaient et venaient et allaient et partaient ; ils reviendraient, mais ce n’était pas lui qui les avait pris par la main comme elle. Il rêva à cet imbécile d’Hiro –quel imbécile. Il rêva aussitôt à cette gangrène –mais quel imbécile. Il contra aussitôt que cela n’avait jamais été son idée et allégea sa tête.

La blonde tempêta un instant sans qu’il réagît, blasé, et sortit de la pièce comme une furie. Il haussa ses épaules musculeuses un instant, le temps de lui jeter un regard et de déclarer, peut-être trop bas pour qu’elle l’entendît :

« Je n’ai pas de question à me poser, et quand on vient avoir une conversation amicale on ne parle pas de sang. Revois tes manières et laisse-moi tranquille. »

Il se tourna sur le dos et fixa les étoiles –encore elles n’apparaissaient brillantes qu’en périphérie de son regard. Il se fichait de savoir si elle était partie, au fond.

« Bien placée pour parler, celle-là. Des contes de fées, d’accord, enfin ce n’est pas moi qui ai commencé à penser qu’il y avait un sens à la vie ou je ne sais quelle autre ineptie. Je n’ai pas joué sur les mots, se défendit-il, je n’ai pas essayé de creuser dans sa tête. Qu’elle aille parler d’égocentrisme et de préjugés avec son reflet, ils s’entendraient si bien. Aucun respect. »

Il posa son bras sur ses yeux ; ici, on étouffait moins. Wang compta sur la fatigue et l’habitude pour taire les questions qu’Iris avait, comme un nuage de poussière, soulevées de ses pensées encrassées. Il retomberait vite sans doute. L’avait toujours fait. C’était la première fois depuis longtemps qu’il repensait aux visions gravées sur ses rétines et aux odeurs à peine masquée par l’odeur musquée des fleurs.

« Un vrai spectre. Avec sa ribambelle d’ennuis. Bonne nuit, damnés fantômes, ou cauchemars. Bonne nuit, tout le monde. »

Et Courtney, et Hiro, et Aphrodite, et papa, et même père et même Luo et même Iris. S’ils dormaient ils le laisseraient en paix. Huan Yue aimait cette solitude-là. Il n’esquissa pas un mouvement.
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