Peter est originaire du Colorado, aux états unis. Il a grandi dans une famille américaine moyenne, catholique et patriote. Le père de Peter travaillait au sein du parc national de White River et sa mère était infirmière. Leur cadre de vie était agréable, ils habitaient un petit ranch à proximité du parc.
Peter connut une vie tout à fait classique. Tout comme les autres enfants, il alla à l’école et se fit de nombreux copains. Ses résultats scolaires étaient bons, il ne rencontra jamais le moindre incident de parcours, du moins rien de notable. Lors de ses temps libres, le jeune garçon retrouvait fréquemment des amis et ensemble, ils passaient l’après-midi à jouer, comme tous les enfants de leur âge.
A priori, la seule chose qui distinguait Peter, des autres gamins, était le métier de son père. Ainsi, très tôt, l’enfant fut emmené à la découverte de la nature dans le parc. La famille partait en week-end camper à la belle saison, ce qui offrit à Peter un nombre de très beaux moments et ce aussi loin que remontent ses souvenirs. On lui enseigna le nom des plantes et leurs vertus, celui des animaux. Il appris aussi quelques techniques de survie élémentaires, comme allumer un feu par exemple, ou confectionner un arc avec des matériaux naturels. Bien entendu, Peter appris aussi à monter à cheval. Tout ceci résumait bien l’ambiance qui régnait dans son foyer : une bonne entente et une bonne complicité entre lui et son père.
C’est à l’âge de quatre ans que Peter reçu son premier cheval : un Shetland nommé Cravate. L’animal avait la taille idéale pour un enfant de cet âge. Tout deux devinrent inséparables, le jeune garçon adorait s’en occuper. Malheureusement Cravate se cassa la jambe deux ans plus tard et mourut. Peter en fut très attristé, mais continua de faire vivre Cravate dans son imagination, ainsi sa peine ne dura guère longtemps.

Enfin, il serait aisé de continuer à raconter l’histoire de ce garçon en abondant sur les détails pittoresques de sa vie tranquille, mais le jeune Peter ne rencontra jamais que la quiétude dans sa courte existence. Alors rentrons maintenant dans le vif du sujet, à savoir comment il en est arrivé aux portes du pensionnat Interdit.
C’était un après midi d’hiver, il avait invité trois de ses meilleurs amis à venir jouer à la maison. Les gamins s’étaient rendus dans le jardin avec leurs figurines « le seigneur des anneaux », quand leur prit l’idée de s’aventurer dans la forêt, histoire de « faire plus vrai ». Ils commencèrent par trouver un rocher qui avait vaguement la forme de la montagne du destin, depuis lequel on voyait bien la maison, avant de s’éloigner un peu. De pierre en pierre, d’arbres en arbres, ils s’éloignèrent de plus en plus, jusqu’à se trouver perdu au milieu des bois. Peter, confiant, expliqua à ses amis connaître assez la forêt pour pouvoir retrouver le chemin vers la maison. Malheureusement, il n’était jamais qu’un gamin de huit ans : la petite troupe s’aventura au hasard sur les chemins boisés et la nuit commença à tomber. C’est une petite lueur au loin qui finit par leur redonner espoir. En s’approchant, ils découvrirent une bâtisse cerclée par de larges grilles trônant tranquillement au milieu d’une clairière. Apeuré, l’un des garçons prit la parole.
« Je le sens pas c’t’endroit Pete… On est ou en fait ?
-J’en sais rien moi ! Mais qu’est ce que ça peut faire ? Rétorqua Peter. Y’a de la lumière, y doit y avoir un téléphone ! On va pouvoir appeler nos parents.
-Ouais ben moi j’y vais pas ! On dirait la maison d’une sorcière.
-N’importe quoi ! Les sorcière, ça existe pas !
-Ben va y alors, si t’es si malin !
Peter était dos au mur. Comme il n’avait pas envie de passer pour une mauviette devant ses copains, il prit un air détaché et mit les mains dans les poches.
« Ok, fit il, j’vais le faire.
-Ben va y !
-Ouais, ouais, c’est bon… Lâche moi aussi, j’y vais.
Peter se tourna vers la porte et dégluti. L’endroit était des plus sinistres et il commençait à avoir peur. Toutefois, il parvint à rassembler son courage et avancer, jusqu’à pousser les lourdes portes et entrer, dans ce qu’il ignorait encore être le pensionnat Interdit.

Peter est un petit garçon débordant d’imagination. Il invente facilement des histoires et s’y plonge avec autant d’aisance. Comme tous les enfants, son moteur est le jeu et il aime beaucoup envisager le quotidien sous un angle ludique. C’est également un garçon aventureux et courageux. Il est doté d’une certaine dose de fierté qui le pousse à agir même lorsque la situation l’effraie. Du haut de ses huit ans, il apparaît comme plutôt mur et intelligent, même s’il lui reste encore beaucoup à apprendre. Parfois autoritaire, Peter ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il n’a pas peur de s’affirmer et ce même si la personne en face de lui est plus âgée. Sa franchise s’exprime souvent par un langage grossier, d’autant plus que ses parents ne sont pas là pour le surveiller.

Peter mesure environ un mètre vingt-deux, pour vingt et un kilos. Il n’est pas épais, son corps est fluet, pas encore développé. Cette légèreté lui confère une souplesse et une agilité typiquement juvénile. Son visage a les traits de l’enfance : de grands yeux bleus, un front haut, un petit nez en trompette et des joues rondes. Il a le teint clair, ses cheveux sont bruns mis long en bataille.
Côté garde robe, Peter revêt souvent un jean, des basquets à lacet et un T-shirt à manches longues. Ces derniers sont généralement ornés d’un motif, type personnage de fiction ou sigle. Il lui arrive également de porter un bonnet de laine. En bref, des vêtements simples et confortables qu’on ne craint pas d’abîmer.