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 Éternellement, de l'aube jusqu'à l'aube, je les suppliais de m'envoyer son fantôme ~

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Pensionnaire
Alexis Wilbrecht
Alexis Wilbrecht

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Féminin Pseudo Hors-RP : Felice
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Éternellement, de l'aube jusqu'à l'aube, je les suppliais de m'envoyer son fantôme ~ Empty0 / 1000 / 100Éternellement, de l'aube jusqu'à l'aube, je les suppliais de m'envoyer son fantôme ~ Empty

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• Pouvoir : VITALIS EFFUSIO ~ en gros eh bien... j'aspire votre énergie?
• AEA : Felicis, the luciole.
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Éternellement, de l'aube jusqu'à l'aube, je les suppliais de m'envoyer son fantôme ~ _
MessageSujet: Éternellement, de l'aube jusqu'à l'aube, je les suppliais de m'envoyer son fantôme ~   Éternellement, de l'aube jusqu'à l'aube, je les suppliais de m'envoyer son fantôme ~ Icon_minitimeMer 8 Mai 2013 - 19:48

    «Les autres ne tendaient qu'à satisfaire mes caprices et ceux d'Edgar aussi. Mes grandes souffrances en ce monde ont été les souffrances de Heathcliff ; je les ai observées et ressenties toutes dès leur naissance. Ma raison de vivre, c'est lui. Si tout le reste venait à périr et que lui survive, je continuerais d'exister ; mais si tout demeurait et que lui périsse, l'univers me deviendrait totalement étranger : je n'en ferais plus partie. Nelly, Je suis Heathcliff ! Il m'est toujours, toujours présent à l'esprit ; non comme un être agréable, pas plus que je ne suis toujours agréable pour moi-même, mais comme mon être propre. Aussi, ne parler plus de séparation. Elle est impossible... » *

    Le ciel était gris et l'air était électrique, c'était une de ces journées grises parmi tant d'autre qui n'avait rien de bien spéciale et qui ne se distinguait que par la date afficher sur le calendrier, ou dans le cas d'Alexis, par les pages défilantes de ses lectures. Aujourd'hui, elle aurait pu dire que la journée s'annonçait différente, du moins un tant soit peu, mais plongé ainsi dans ces pages, elle en oubliait presque que cette journée aurait dû être plus spéciale que les autres, qu'elle aurait dû y porter plus attendre, qu'elle aurait dû changer de chemin peut-être, ou ne pas lire et relire le même livre... mais non. Non pas que l'anniversaire de mort de sa mère était devenu un évènement banal parmi tant d'autre, non, elle aurait été horrifiée rien qu'à l'idée de penser que vous auriez pu penser une telle chose! Simplement que, le nez plonger ainsi que ces aventures tortueuses, Alexis n'était plus la jeune femme à papa sans mère, elle disparaissait, ne devenant qu'ombre derrière Catherine.

    Le ciel grondait dangereusement sans que cela n'intrigue la jeune femme. Le nez toujours plongé dans sa lecture, ignorant passant, voiture et intempérie, elle s'apprêtait à prendre, par automatisme, une petite ruelle non loin de son université, lorsque les premières distractions se firent sentir. Les cieux furent d'abord déchirer par un éclair foudroyant qui alla s'abattre dieu seul savait où, alors qu'un déluge fondit d'un coup sur la ville, les gouttes d'eau par millier se déversant dans la petite ruelle ou se trouvait la jeune femme, s'écrasant avec force contre les pages de son livre, l'obligeant à finalement laisser dériver son regard de sa lecture.

    La pluie tombait avec une puissance peu commune pour la saison et très vite, les flaques d'eaux se formèrent par-ci et par là, impossible la possibilité de garder les pieds au sec.

    «Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d'exister; mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l'univers me deviendrait complètement étranger, je n'aurais plus l'air d'en faire partie»*

    Ces mots résonnaient dans son esprit alors qu'elle prenait ses jambes à son coup, espérant atteindre le collège en un seul morceau et surtout, sans avoir l'impression d'être complètement nue. Sa petite chemise blanche en mousseline ne lui offrant que peu de protection contre la pluie et son foulard pour l'instant inaccessible dans le fond de son sac à bandoulière, Alexis s'élança au travers la ruelle pour...

    Au moins une demi-seconde.

    Se prenant elle-même au dépourvue, la jeune femme se pris littéralement le pied dans les fleurs du tapis alors que tout son corps s'élançait vers l'avant. Ses mains aux poignets frêles amortirent sa chute contre une vieille porte de clôture semblant bien trop peu solide pour freiner sa chute alors qu'instinctivement, ses yeux se serrèrent, plissant le nez : comme si fermer les yeux allait rendre la chute moins pénible.

    Passant au travers de la porte, la jeune la Wilbrecht s'étendit de tout son long sur le sol, pourtant, quelque chose semblait clocher alors que derrière elle, elle entendit une porte claquer... sûrement la vieille clôture délabré faisant des siennes

    Les yeux toujours bien fermés, Alexis étira un bras devant elle, tapotant par-ci par là à la recherche de ce qui aurait dû être une flaque d'eau sous-elle. Étrangement, aucune surface mouillée n'était en contact avec ses paumes, simplement cet étrange texture lisse et froide bien peu commune aux ruelles. Beaucoup trop intriguée, la Canadienne ouvrit, stupéfaite, les yeux pour s'asseoir sur ses genoux, regardant avec émerveillement le grand hall dans lequel elle se retrouvait. Son vieux livre complètement trempé gisant un peu plus loin devant elle attira à peine quelques secondes de son attention, son regard maintenant fixé sur un étrange babillard se dressant fièrement au fond de la pièce.

    Un coup d'oeil à gauche, puis à droite lui annonça ce dont elle s'était doutée... il n'y avait personne. Lentement, elle se releva pour allez faire face à cette étrange babillard, attirant son regard comme une aimant.

    Ses yeux brumeux se posèrent alors sur les premiers mots d’un vieux parchemin usé :

    «Si vous lisez ces lignes déposées sur ce misérable bout de papier, c’est que vous venez de commettre une grossière erreur, certainement la plus grosse de votre vie.

    Je vous souhaite la bienvenue, en tant que pensionnaire, dans votre nouvelle et éternelle demeure. Ceci n’est nullement une farce de mauvais goût, je n’ai aucunement le temps de plaisanter, ni l’envie de rire. Vous allez bientôt vous rendre compte que cet endroit maudit vous retient prisonnier. Est-ce de la magie ? La réponse à cette question est oui. Si vous ne me croyez pas, tentez d’ouvrir la porte. N’hésitez pas ! J’ai, comme vous, déjà désespérément tenté de sortir des centaines de fois... en vain. »


    Coincé? Elle? Dans cet endroit? Probablement pas!

    Levant les yeux vers le plafond, Alexis cherchait désespérément les caméras cachées. Pas de doute, ça devait certainement être un de ces attrapes nigaud! Pourtant, elle ne voyait rien, seulement ces belles plantes, ces cadres, cette stupide petite lumière volant de travers un peu partout dans la luxurieuse pièce… mais pas la moindre trace de quelqu’un d’autre la surveillant… et encore moins d’une caméra. Avalant lentement, le cœur voulant lui sortir du corps, Alexis recula vers la grande porte fixant le babillard comme s’il avait été maudit… Certes, elle aimait les aventures, mais celle-ci semblait un peu trop excessive.

    L'envie soudaine de rejoindre son père au pas de course était irrésistible. Se tournant d'un bloc, maintenant coller contre la grande porte d'entrée par laquelle elle était vraisemblablement passée sans en prendre conscience. Les mains moites, contre la pognée de la porte, Alexis tourna celle-ci... mais rien ne se passa. Coincée, la poignée ne tournait pas. Elle raffermit sa prise un peu plus fort sur celle-ci, la secouant de toutes ses forces alors que la porte ne bougeait pas d'un poil. Les yeux grands ouverts, Alexis se tourna lentement vers le babillard... visiblement, il faudrait qu'elle termine sa lecture. Peut-être était-ce comme le principe de Jumangi? Un grand jeu?

    Secouant la tête elle soupira face à sa propre stupidité avant de retourner lentement, un air désemparé peint sur le visage, pour enfin terminer sa lecture.

    «Alors? Convaincu(e)? Bien...

    Pour vous éviter une perte de temps colossale, je vais vous retracer les grandes lignes de votre nouvelle existence. Sachez que ce pensionnat étant magique, il va falloir vous résoudre à croire à tout, même aux faits les plus invraisemblables. Ne paniquez pas si jamais vous faites vous-même des choses inexplicables : en entrant dans ce pensionnat, vous vous verrez doté(e) d'un pouvoir qui vous sera propre. De plus, vous allez retrouver dans l'enceinte de cette prison un ami que vous aurez oublié depuis quelques temps déjà... N'ayez donc aucune crainte si un animal vient à vous parler. Cela ne sera que votre Alter Ego Astral. »


    La blonde leva les mains devant son visage, fronçant doucement les sourcils. Elle ne ressentait rien de nouveau... pas de pouvoir spécial en vue, ni d'ailleurs de stupide Alter Ego! Haussant les épaules en retenant un soupire elle se dit que, de toute manière, tout ou tard, elle aurait réponse à ces questions... L'alter ego lui ferait un coucou, elle ferait une crise de coeur et avec un peu de chance se réveillerait en se rendant compte que ce n'était qu'un rêve... mais pour l'instant...

    Elle alla chercher son livre mouillé «Les Hauts de Hurlevent» puis d'un pas hésitant entra pour de bon dans le manoir... Une dernière pensée pour son père qui allait certainement l'attendre un bon moment, seul.

    Une larme coula sur l'une de ces joues, rebelle, mais sans plus.


[ * Extrait «Les Hauts de Hurlevent» En espérant que tout le reste sois en ordre! ]
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